REFLEXIONS DOMINICALES SUR L’EUROPE
19 mai 2019
Je viens de regarder le Grand Jury RTL, LCI, Le Figaro, avec François-Xavier Bellamy. De quoi a-t-on parlé ? Pendant 25 mn de commentaires sur l’actualité du jour et pendant 5 mn du projet européen à coups de questions à réponses binaires : pour ou contre ! Après on s’étonne que nos concitoyens ne s’intéressent pas au scrutin de dimanche prochain ! Ce sont les médias qui tuent l’Europe ! Car de leur côté, les candidats font de leur mieux, à commencer par Bellamy qui a été impiégeable comme à son habitude.
Quelques clés pour voter.
On est de droite, ou on est de gauche. Les deux années qui viennent de s’écouler nous ont suffisamment démontré que « en même temps » ça n’est pas possible et ça penche furieusement à gauche. D’ailleurs la liste Loiseau ressemble de plus en plus à une liste de la gauche plurielle à tel point qu’on se demande ce que peut bien y faire un Raffarin parmi les soutiens, aux côtés de Royal, sa meilleure ennemie, Cohn-Bendit, Hue, Le Guen, Guigou … sinon se ridiculiser. Donc si vous êtes de droite ou de centre-droit, ça n’est certainement pas la liste qu’il vous faut, sauf à aimer se retrouver cocu. Et ne cédez pas aux imprécations du piètre Edouard Philippe qui se réfugie dans l’invective qu’il voudrait réductrice de « droite Trocadéro » à notre adresse, qualificatif complètement hors sujet quand il s’agit de l’Europe. Quel étrange Premier ministre que celui-ci, qui donne des leçons à tout le monde, lui qui a rejoint Macron caché avec une couverture sur la tête, à l'arrière d'une voiture conduite par Alexandre Benalla !
L’Europe de Giscard est morte.
Je sais bien que certains de nos amis ont envie de voter pour le projet porté par LRem, parce qu’il est, au moins dans les mots, dans le prolongement du rêve giscardien. Ce rêve que Giscard promouvait avec Helmut Schmidt, fut poursuivi ensuite par le tandem Mitterrand-Kohl. Il nous a valu l’Euro et le traité de Maestricht transformant la CEE (marché commun) en une Union européenne plus politique. Mais voilà, cette Europe-là a connu un AVC en 2005 avec le refus de la Constitution européenne, sous le double coup d’un élargissement trop rapide et des assauts de la démagogie. Chirac et son referendum en est en partie responsable mais c’était déjà le désamour. Nicolas Sarkozy a bien tenté de relancer la machine, mais le traité de Lisbonne n’a pas pu remplacer la Constitution et a montré ses limites : le déficit politique d’un système qui conduit trop souvent à l’absence de leadership, a été comblé par les technocrates avec les dérives qui sont reprochées aujourd’hui.
Réconcilier les peuples avec l’Europe.
L’urgence, et c’est l’enjeu du scrutin de dimanche prochain, c’est de réconcilier les peuples avec l’Europe en lui permettant d’être utile là où nous avons besoin d’elle. Car nous avons besoin d’un Europe forte et d’une « Europe puissance » pour rééquilibrer la mondialisation, relever le défi migratoire, lutter contre le réchauffement climatique, participer à la course à l’intelligence artificielle ou lutter contre la cybercriminalité. Nous avons besoin d’une Europe « projets » pour faire avancer la science, par exemple pour trouver les remèdes aux maladies neurodégénératives qui concernent tant les peuples européens vieillissants. Nous pouvons le faire, nous avons bien Airbus et une agence spatiale… Et unis, nous avons les moyens de nous faire respecter : avec un PIB de 28 800 milliards d’euros, l’UE domine l’économie mondiale devant les USA avec 19 225 milliards d’euros et la Chine avec 12723 milliards d’euros. Il suffit donc de vouloir ! (On comprend mieux pourquoi Trump ne veut pas d’une Europe unie)
Le vote Républicain est la solution.
C’est tout l’objet du projet porté par les Républicains, travaillé pendant un an avec nos alliés au parlement européen. Il est clair, précis et peut s’accommoder des institutions actuelles tout en proposant des inflexions compatibles : abandonner ce qui ne marche pas, élargir ce qui marche, compléter ce qui est nécessaire. Voilà la démarche. Ceux qui en France partagent les idées de la droite et du centre doivent se tourner vers la seule liste qui fait un choix clair pour l'Europe et qui le fait en défendant les valeurs de la droite et du centre. C’est évidemment la liste Bellamy. Ne nous laissons pas prendre par les bonnes nouvelles qui tombent en ce moment comme les obus à Gravelotte : tous les cadeaux ont un prix, surtout quand ils ne sont pas financés. Le peu de croissance dont le gouvernement se glorifie et qui fait reculer le chômage (tout doucettement), ce sont nos impôts de demain, car rien n’est financé. Ne nous laissons pas détourner de notre vote par cet anti- fascisme de théâtre qui voudrait que l’on vote utile en votant Emmanuel Macron : mais ce vote n’est utile qu’à une seule personne, Emmanuel Macron lui-même. Nous ne voulons pas avoir à choisir entre l’Europe et la France. Ni Macron dont personne ne suit le projet, ni Le Pen qui veut déconstruire l’Europe, dimanche prochain, le seul vote utile, c’est le vote Bellamy : vous porterez la voix de la France par un groupe le plus nombreux possible au sein du parti influent qu’est le PPE. Rien n’est joué d'avance dans ce scrutin ! Transformons l'élan en victoire !
Electrices, électeurs, de la droite et du centre, c’est vous qui déciderez. Si la droite gagne son pari, alors, un jour, peut-être, nous pourrons revenir au beau rêve giscardien !
Commentaires