ET L’EUROPE ALORS ?
17 mai 2019
Le match Macron-Le Pen.
Toute la stratégie de Macron vise à réduire le débat à un face-à-face avec Marine Le Pen. Le principal objectif : empêcher la droite de percer. Ce faisant il donne à la présidente du RN une occasion de se refaire une santé et prend le risque inouï d’être battu. Car son impopularité est telle que bien des électrices et des électeurs sont capables de se détourner de leur vote habituel pour favoriser Marine Le Pen. J’en connais autour de moi. Le raisonnement est simple : c’est sans risque dans cette élection à la proportionnelle dont les résultats acquis avec une masse imposante d’abstentions restent sans grands effets ensuite. Macron veut battre Le Pen, Le Pen veut battre Macron : cet enjeu n’a aucun sens et ça n’est pas le sujet.
L’Europe mérite mieux.
Ce débat franco-français n’est pas à la hauteur de l’échéance électorale qui se présente, alors que l’Europe est à la croisée des chemins. Nous avons besoin de vrais députés qui portent la voix de la France au sein du Parlement européen. Les mieux placés pour le faire, ce sont ceux de la liste de François-Xavier Bellamy qui conjugue le renouvellement et l’expérience. Ses élus siégeront au sein du groupe PPE, qui restera l’un des groupes le plus nombreux et sans qui il sera difficile de constituer une majorité. Le projet qu’ils portent pour refonder l’Europe verra de nombreuses propositions se réaliser. Le vote pour Les Républicains a un autre avantage : il met en échec la volonté de fragmentation du parlement européen entre progressistes et populistes à laquelle Emmanuel Macron œuvre depuis deux ans sans être suivi par personne. Il se trouve que le projet des Républicains est aussi le plus réaliste. Les partisans de plus d’intégration européenne n’auront aucun moyen de l’imposer pas plus que les partisans du repli sur le national. Nous avons besoin de l’Europe pour rivaliser avec les autres géants de la planète et nous pouvons le faire en fédérant nos capacités sur les projets qui le nécessitent, pour répondre aux défis de l’intelligence artificielle, du climat ou encore de la cyber-sécurité. L’Europe a déjà cette expérience : l’agence spatiale, Airbus … Mieux, elle pourrait fédérer tous ses laboratoires de recherche sur les maladies neurodégénératives pour tenter de trouver des remèdes aux maladies qui concernent une population vieillissante. Nul besoin de réformer les traités.
La dimension en plus.
C’est le discours sur la civilisation européenne que développe François-Xavier Bellamy qui apporte au projet des Républicains une épaisseur peu commune qui le met largement au-dessus des autres. C’est le substrat qui permet aux 75 propositions de prendre consistance et crédibilité. C’est la référence indispensable qui permet d’aborder sereinement le thème de la crise migratoire, qui justifie les frontières, qui permet de définir les enjeux du marché et de la monnaie uniques … Et aussi qui donne un contenu à la notion d’appartenance. Etre européen, c’est d’abord partager une civilisation commune. Chaque réunion publique permet de le constater : le discours de Bellamy déclenche une communion (le mot n’est pas trop fort) de son auditoire, et le fait qu’il fasse salle comble à chaque foisn avec des participants toujours plus nombreux n’est pas une surprise. Si selon une étude du CSA « Bellamy plait aux français par son intelligence, son calme lors des débats auxquels il participe et surtout son attachement à l’objet du vote : l’Europe », c’est que tout le monde le sait : « refaire le match de la présidentielle, c’est oublier l’objet du vote, donc l’Europe, et que LREM et le RN sont hors sujet … ». Forcément, cet engouement que l’on observe correspondait à une attente. Il devrait, tout aussi logiquement se retrouver dans le résultat du 26 mai.
Mais déjà, deux acquis ont été obtenus : l’union des sensibilités a été réalisée et fonctionne, la droite retrouve son socle qui lui permettra de repartir de l’avant dès le 27 mai, et l’ouverture au centre garantie par Hervé Morin, lui redonne un pouvoir de séduction qui ne pourra qu’affaiblir le dessein macroniste. Et cerise sur le gâteau, et pas des moindres, François-Xavier Bellamy a insufflé un nouvel enthousiasme très contagieux. Vous savez ce qu’il vous reste à faire : non seulement le 26 mai vous avez le choix, l’important n’est pas le match macron-Le Pen, mais vous pouvez voter utile, en optant pour la liste Bellamy.
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