TRIPATOUILLAGES FISCAUX ET CULTE DU POUVOIR D’ACHAT !
10 mai 2019
Baisse…relative !
Darmanin n’arrête pas de nous vanter sa baisse des impôts. Il parait que ce sera en moyenne 300€ par foyer fiscal. Bon déjà, c’est pas grand-chose à côté de ce qui m’a été pompé avec la CSG et la désindexation. Sans compter que je n’ai pas eu droit au dégrèvement de la Taxe d’Habitation. Il faut ajouter à cela que la hausse du prix du carburant m’en aura repris une grande partie : mais pas question de toucher aux taxes. C’est vrai que selon le « petit arriviste du Nord », il paraît que ma retraite de prof fait de moi un « riche ». Je redécouvre en faisant ma déclaration d’impôts que j’ai une part de CSG non déductible qui se rajoute à mon revenu imposable : de l’impôt sur l’impôt. Et en plus, je m’aperçois qu’on m’aura prélevé à la fin de l’année plusieurs centaines d’euros de plus que l’année dernière avec le prélèvement à la source, sur lesquels l’Etat va évidemment m’en rendre une partie, mais en attendant j’aurais fourni de la trésorerie à Bercy… Entre l’avance sur défiscalisation perçue en février et le reste à recevoir à l’automne, comment s’y retrouver dans cette usine à gaz ! Tout cela n’est pas sérieux et s’avère bâti sur du sable puisqu’il n’y a aucune économie sérieuse réalisée pour combler les largesses de l’Etat. Au contraire, c’est la dette qui va financer ou pire, les entreprises. Avec un tel système, la France continuera de s’enfoncer. Mais les finances n’ont-elles pas été les grandes absentes du « grand débat » !
Toujours la recette du bonneteau.
Après les retraités et les automobilistes, les entreprises vont être les nouvelles victimes du bonneteau fiscal du gouvernement. Pourtant, il serait urgent de redonner de l'oxygène à nos entreprises, PME, artisans et commerçants. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 60%, c'est le taux moyen d'imposition des entreprises sur leur chiffre d'affaire en France, soit 20 points de plus que la moyenne européenne et les allégements de charges envisagés sont toujours remis à plus tard : report d’une partie des baisses de charges sur les entreprises prévues cette année, report d’un an de la baisse prévue en 2019 de l'impôt sur les sociétés, augmentation du 5e acompte d’impôt sur les sociétés dans la loi de finances pour 2019, bonus-malus sur les contrats courts dès cet été. Quelle confusion, ça va dans tous les sens ! Et on voudrait que les chefs d’entreprises aient confiance ?
Le chômage est la résultante de cette politique désastreuse.
Regardons les taux de chômage : États-Unis 3,6% (au plus bas depuis 50 ans), Japon 2,5%, Grande Bretagne (malgré le Brexit) 3,9%, Allemagne 3,2% et France ... 8,8%! Il y a problème, non ? Mais le chômage a été l’autre grand absent du « grand débat » ! Alors expliquez-moi pourquoi la plupart des grands pays développés sont au plein emploi. Inutile d’argumenter avec les habituelles excuses, petits jobs, emplois low-cost, et autres temps partiels, la vérité c’est que partout la part des emplois à temps plein explose et que les salaires augmentent. Si notre taux de chômage est deux à trois fois plus élevé que celui des autres pays développés cela ne vient pas d’eux, mais de nous. Nous avons un problème avec l’emploi qui est le produit d’une pratique politique obsolète dans laquelle on s’entête : tant que l’on fera du pouvoir d’achat l’obsession comme vecteur principal de la croissance par la consommation, on alimentera la machine à fabriquer des chômeurs. Des déficits et de la dette en plus. De l’appauvrissement pour tous et en particulier les classes moyennes. Le chômage n’est pas une fatalité. La preuve, dans les pays d’Europe du Sud qui ont frôlé la faillite en 2010 et qui, eux, ont réagi, il recule fortement !
Alors, on fait quoi ?
Puisque macron n’a été capable que de dégainer 17 milliards de dépenses supplémentaires pour alimenter le monstre, il faut qu’on en finisse avec cette politique qui fait du pouvoir d’achat l’alpha et l’oméga de la croissance. Il faut qu’on reprenne une politique de production de richesse, seule vraie solution pour créer de l’emploi et augmenter les salaires. Trois priorités s’imposent : un choc de libération fiscale, afin de baisser en priorité les impôts de production ; simplifier radicalement le droit du travail ; augmenter le temps de travail et en finir avec le boulet des 35 heures ! Tant que l’on ne fera pas ça, on appliquera des cautères sur une jambe de bois. Ce que fait Bruno Le Maire. Mais ça voudrait dire se soustraire à la pensée dominante des technocrates et de la gauche, l’idéologie de l’égalité à tout prix et de la redistribution à outrance ciblée sur les classes moyennes.
On n’a donc pas fini de voir des gilets jaunes …
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