FAIRE PERDRE L’AMERIQUE !
28 mars 2025
Qui osera dire à Trump ses quatre vérités ?
Il serait temps en effet que quelqu’un ose défier le « grand méchant » qui sévit à la Maison blanche. Dire aussi à la face du monde que tous les américains n’adhèrent pas aux vilaines actions de leur Président, et comme l’affirment des panneaux qui fleurissent au bord des routes empruntées par son vice-président : « nous n’avons pas voté Poutine ! ».
Un loser.
Les « compliments » ne manqueraient pas : d’abord rappeler que Trump est un loser aux multiples faillites, un monstre bouffi d’orgueil doublé d’un menteur compulsif, sans parler de sa vulgarité indigne du rang qu’il occupe. Les exemples ne manquent pas pour illustrer le propos. Le loser, c’est celui qui abandonne l’Afghanistan aux talibans, laissant à Biden le soin d’organiser un retrait dans des conditions catastrophiques ; c’est celui qui abandonne les accords qui permettaient de contrôler le nucléaire iranien ce qui a permis aux mollahs d’arriver au seuil de la création d’une bombe nucléaire ; c’est celui qui a fait ami-ami avec le dictateur Nord-Coréen sans rien obtenir de sa part sinon de poursuivre sa course à l’arme nucléaire et aujourd’hui de pactiser avec Moscou qui collabore à la réalisation des vecteurs nécessaires en échange de l’envoi de chair à canon sur le front ukrainien. Aujourd’hui, il trahit sans vergogne ses alliés pour se jeter dans les bras des Russes qui n’en demandaient pas tant.
Un traître.
Trump, c’est aussi celui qui foule aux pieds la Charte des Nations Unies en votant avec la Russie et la Corée du Nord une motion sur la paix en Ukraine qui ne mentionne pas la garantie de ses frontières, le principe intangible sur lequel a été bâtie l’ONU.
Trump c’est encore celui qui renie tous les principes fondamentaux de la démocratie américaine, à coups de décrets signés à grand spectacle de sa signature mégalomaniaque excédant ses pouvoirs et menaçant de destitution les juges qui osent se mettre en travers.
Un attardé mental.
Trump c’est l’attardé mental qui se croit encore au XIXème siècle, qui pense que la toute puissance permet de s’accaparer des territoires au mépris des populations qui les habitent, oubliant le principe sacré des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il se croit revenu au temps des prédateurs qui se taillaient des empires coloniaux par la force. C’est un formidable recul de la civilisation au profit de théories suprémacistes qui n’ont plus cours, mais malheureusement encore vivantes dans une partie de l’opinion américaine.
Un incompétent.
Trump c’est enfin un incompétent notoire qui ne voit dans l’économie qu’un tiroir-caisse et croit qu’avec des doits de douane on peut régler le problème de la dette colossale de son pays, dette d’ailleurs financée sur le dos du commerce mondial grâce à la suprématie du « roi-dollar ». Il ne voit pas qu’il mène son pays à la ruine, entraînant avec lui le reste de la planète : le protectionnisme provoque le ralentissement du commerce et des échanges, appelle des mesures de rétorsion, alimente l’inflation, freine la consommation et débouche sur la récession… et l’histoire nous enseigne que les surenchères peuvent conduire à la guerre.
Les derniers évènements nous montrent qu’il est entouré pour gouverner d’une bande d’amateurs, clique plus ou moins obscurantiste, Trump ayant préféré nommer des gens serviles plutôt que compétents, qui laissent fuiter dans une boucle de communication des informations stratégiques et dont les cv sont facilement accessibles sur internet comme un journal allemand l’a signalé.
Tout cela pourrait très mal finir.
La démocratie américaine est en grand danger et le pays pourrait sombrer dans la guerre civile si une contestation de la nouvelle administration prenait de l’ampleur. En attendant, ce sont des milliers d’américains ayant perdu leur emploi qui paient les pots cassés et l’horizon économique se bouche par la confusion qui règne. Le Groenland fait savoir que le vice-président Vance n’est pas le bienvenu sur son territoire, et les Canadiens remontés comme jamais multiplient les actions d’hostilité à l’égard des Etats-Unis. Donner la victoire à Poutine contre l’Ukraine serait une défaite de plus pour les Etats-Unis. Il ne fait pas bon être allié de l’Amérique et je ne voudrais pas être à la place des Taïwanais. Quant à l’Europe, elle serre les rangs et s’organise pour résister à l’ouragan et elle en a les moyens. Le mépris à son égard de l’administration Trump revient à se tirer une balle dans le pied : on ne se met pas à dos impunément un marché de 450 millions de consommateurs solvables. L’Europe n’est pas seule : l’Australie, le Canada, le Japon, la Corée du Sud la rejoignent en une sorte de front commun. Un monde peut s’organiser et vivre sans Trump.
La messe n’est pas dite, mais comment va réagir le matamore ?
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