HISTOIRE

AMNESIE

 VOTE BLOQUE

Assemblee (intérieur)

Le gouvernement impose un vote bloqué pour faire passer sa réforme des retraites ... François Fillon avait recouru au même procédé :

"Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le Président", avait déclamé Martine Aubry en 2010 !

Je trouve ça très drôle, pas vous ?

 


LE MUR DU çON

Rose brisée

Extrait de l'intervention d'Harlem Désir à un colloque du PS, samedi dernier :

Il a insisté sur la notion de progrès comme "combat fondateur" du socialisme, l'opposant aux "idéologies du déclin" diffusées par "la droite la plus réactionnaire du monde", un "bloc anti-Lumières".

C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Manifestement, il n'a pas la lumière à tous les étages...

Nous on sait depuis longtemps qu'on a la gauche la plus sectaire et la plus archaïque du monde !

 


ECONOMIE : LA FRANCE AU FOND DU TROU !

 

Croissace conso 2013001

1ère partie : une économie à la rue. Constats.

Comme je l’avais indiqué à plusieurs reprises, faisant référence à plusieurs analyses sur l’état de notre économie, contrairement aux prophéties hasardeuses moscoviciennes  ou cazeneuviennes, non seulement la reprise n’est pas là, mais tous les voyants sont au rouge et tous les moteurs de l’économie sont à l’arrêt. Cela n’a rien de réjouissant. D’autant plus, comme on va le voir, que le pire est encore à venir avec le choix stupide du gouvernement d’augmenter la TVA sur les activités intérieures.

Le pingouin s’avère être un manchot !

François Hollande, qui fait rire tout le monde (pleurer serait plus juste) à continuer d’affirmer que la courbe du chômage va s’inverser avant la fin de l’année, voulait être jugé sur les résultats. Ils sont là et sont implacables.  Le verdict est tombé et il est unanime, qu’il s’agisse de Standard & Poor’s, de la Commission européenne, de l’OCDE, du FMI ou de la Cour des Comptes : la France est au fond du trou.

Croissance « zéro ».

La reprise se dessine en Europe, mais nous sommes condamnés à la croissance zéro et la compétitivité de notre pays s’effondre.

La multiplication des emplois subventionnés dans le secteur public ne parvient pas à compenser les destructions d’emplois dans les entreprises (110 000 depuis début 2013 et 60 000 à venir avec les plans sociaux) et, loin de s’inverser, la courbe du chômage grimpe au ciel.

Le déficit public s’accroit (4,1% en 2013 contre 3% du PIB prévus), la dette prospère (95,4% du PIB fin 2014) alors que le choc fiscal était censé les contraindre.

La dégradation de la notation financière est la conséquence logique de l’épuisement des marges de manœuvres souligné par tout le monde. Réduite à AA, elle rend inévitable, à court ou moyen terme, un choc majeur sur la dette publique et le système bancaire français.

On peut affirmer, sans risque d’être démenti par les faits, que la politique choisie par le Président et son gouvernement, qui consistait à redresser les comptes par un accroissement sans précédent de la fiscalité, a définitivement échoué. Devant la fronde fiscale qui s’est levée, le projet de « remettre à plat la fiscalité » est un coup de bluff, puisqu’en même temps on annonce que ce sera à taux de prélèvement constant. Une proposition de « remise à plat des dépenses publiques » eût été plus sérieuse.

Tous les secteurs d’activité sont à l’arrêt.

C’est l’effet de l’accumulation des mesures contre-productives, du foisonnement des dispositions hostiles aux entreprises, des choix idéologiques qui démolissent méthodiquement des activités comme celle du bâtiment et de la construction avec les lois « Duflop », du prélèvement fiscal massif de plus de 70 milliards depuis 2012 qui a tari les investissements et paralysé la consommation.

Le résultat c’est une croissance en berne, une explosion du chômage, un accroissement de la dette et un effondrement du commerce extérieur. La consommation reste atone, et les investissements des ménages comme des entreprises diminuent. Face à la faiblesse des marges, les PME résistent en limitant l’investissement : sur 15 000 entreprises interrogées, 12 à 18% sont en pertes et le BTP est lourdement impacté.

Le travail au noir en nette progression.

Pire, les mauvais choix fiscaux font basculer des secteurs entiers dans l’économie clandestine. La ronde des camionnettes à la sortie des grandes surfaces de bricolage est le meilleur indicateur de travail au noir dans le bâtiment. Et avec la hausse à 10% du taux de TVA, la ronde va s’accélérer. De nombreuses activités sont touchées par le recours au travail au noir : hôtels, cafés, commerces alimentaires, garages, coiffeurs…  et les procédés sont nombreux à commencer par l’oubli de déclaration ou la facturation fractionnée avec partie du paiement « sous la table ». Les emplois à domicile, touchés par les hausses des charges qui en ont augmenté le coût de 12%, a reculé lourdement en déclaration d’heures déclarées pour passer en partie en travail au noir.

A suivre demain, 2ème partie : le déclin absolu.

 


COMMENT VA L’UMP ?

 

Logo ump

Pas mal, merci !

Un an après l’épisode malheureux d’une élection ratée , n’en déplaise à FOG qui assassine régulièrement son président à qui il semble vouer une haine tenace, l’UMP va beaucoup mieux que ce que le bashing à la mode dans les médias voudrait nous faire avaler.

D’abord, il ne faut pas oublier que Jean-François Copé, aux yeux des adhérents, n’est pas si illégitime qu’on veut le dire. Il a fait jeu égal avec François Fillon, et le résultat a donné une différence si ténue que cela a provoqué les déboires que l’on sait. Mais depuis, la pacification a fait son œuvre. En juin dernier, il ne faut pas oublier non plus que les militants ont approuvé massivement l’accord qui a scellé le partage des responsabilités entre Copé et Fillon.

Alors, évidemment, il reste difficile de gommer les images désastreuses de cette soirée de cauchemar qui ont traumatisé durablement nombre d’adhérents. Mais le travail paie. J’étais la semaine dernière en Vendée. L’occasion pour aller assister à une réunion publique organisée par Yannick Moreau, le député-maire d’Olonne-sur-Mer, avec Bruno Retailleau, responsable du projet et Jean-François Copé. La salle était comble et ce sont près de 1000 personnes qui se pressaient là, venues écouter la parole des dirigeants du parti. Beaucoup d’adhérents, certes, mais certainement aussi beaucoup de sympathisants en proie au doute, en attente de nouvelles certitudes.

Et tous ont été servis. Au-delà des espérances. Impossible de trouver la moindre faille entre Yannick Moreau, droite forte, Bruno Retailleau, fillonniste, et le Président dont le discours remarquable d’équilibre, pouvait recueillir l’assentiment des centristes du parti comme des droitiers.  La division n’est plus à l’ordre du jour. Car ce qui est apparu clairement c’est le consensus fort qui existe au sein de la droite, plus fort peut-être qu’il n’a jamais été. Toutes les propositions ont recueilli l’assentiment de la foule présente. Sur les réformes économiques et sociales destinées à augmenter le temps et la durée du travail. Sur la nécessaire réforme territoriale proposant la fusion des départements et des régions, remise au placard par la gauche. Sur la plus grande responsabilisation des bénéficiaires de la protection sociale. Sur la maîtrise renforcée des frontières et des critères plus stricts d’accessibilité à la nationalité. Sur la question du Front national qui ne donne lieu à aucun clivage interne. Sur tous ces sujets, l’écart idéologique s’est considérablement réduit entre les sensibilités de l’UMP.

Ce visage de l’UMP, on a besoin de le voir plus souvent. Il ne peut guère apparaître sur les plateaux de télévision où l’on convie une par une des personnalités, certes sympathiques, mais qui parle trop souvent en leur seul nom. Le point positif, c’est que le parti regorge de talents. Ceux-ci ont choisi l’émulation plutôt que l’affrontement. C’est une richesse. L’essentiel est que chacun travaille. Chacun a son calendrier, chacun a son équation personnelle. Les Juppé, Fillon, Lemaire, Bertrand, Wauquiez, Kosciusko-Morizet et autre Pécresse peuvent donner l’image de la dispersion, celle-ci est superficielle. Mais que penserait-on s’ils étaient muselés ?  Leur souci de jouer leur partition et de faire entendre leur petite musique, dès lors que celle-ci n’est pas discordante de l’ensemble de l’orchestre, n’a rien d’illégitime à trois ans de l’échéance à laquelle ils pensent. Sans compter l’hypothèque lourde qui pèse sur le parti et qui est dans la tête de la plupart des adhérents et sympathisants : celle de Nicolas Sarkozy.

L’UMP n’est pas divisée et son projet avance vite, elle n’est pas éclatée et ses alliances sont claires, elle n’est pas sans gouvernement et Jean-François Copé, aidé par une équipe transcourants, fait un travail remarquable d’animation et d’organisation. Elle a la chance d’avoir des chevau-légers qui caracolent et qui brillent de tous leurs feux sur les scènes médiatiques. La vraie difficulté c’est qu’elle est obligée de subir un calendrier dont elle ne possède pas les clés : qu’il s’agisse des choix du Président de la République ou de Nicolas Sarkozy. Mais nul doute qu’elle saura faire face à ses responsabilités le moment venu. En attendant, elle ne peut que ronger son frein en travaillant à son projet. C’est justement ce qui lui redonnera du crédit. Car il faudra convaincre les électeurs de lui faire confiance à nouveau. Le chemin, c’est celui de l’opposition responsable !

 


MINUTE PAPILLON !

Papillon

Malin comme un singe : voilà une comparaison qui fait partie des clichés de la langue française, pour ne pas dire des poncifs. Qui y voit une allusion raciste depuis le temps qu’elle est employée a l’esprit vraiment mal tourné.

Avoir la banane : c’est bien le synonyme d’avoir la pêche, non ? Donc une expression tout-à-fait banale.

En rapprochant les deux à côté du portrait de la Taubira, Minute réalise ce qui s’appelle une provocation. De mauvais goût. Condamnable. C’est du mauvais esprit comme cet hebdomadaire nous a tant de fois livrés des saillies.

Mais y-a-t-il vraiment là de quoi en faire des tonnes et déclencher les grandes orgues de la réprobation avec chœur des vierges moralisatrices et trompettes guerrières ? Procès en racisme en bonne et due forme, syndicat de la magistrature en tête. Avec meeting des intellectuels de Boboland et marche de la gauche en miettes prévue le 30 novembre. Madame Taubira  est contente. Il aura fallu du temps, mais elle a réussi à faire se mobiliser tout ce beau monde autour de sa modeste et fort haïssable personne (haïssable, non parce qu’elle est noire, mais à cause de ses idées néfastes.)

En même temps voilà une excellente diversion qui tombe à point pour détourner les médias des problèmes réels que rencontrent nos concitoyens. Un écran de fumée bien commode qui aura l’avantage de donner de la gauche un visage qu’elle n’a plus : celui de l’union. Mais c’est un rafistolage de circonstance qui ne trompe personne.

La « bienpensance » officielle est à l’œuvre. Cette nouvelle police de la pensée  qu’on n’a jamais vue à l’œuvre quand Nicolas Sarkozy était insulté, mais qui fait qu’on arrête sans motif le responsable du site « Hollande-démission ».

Ras-le-bol de cet embrigadement qui veut formater les cerveaux et empêcher l’esprit gouailleur des Français de s’exprimer. Nous sommes le pays de Le Luron et de Coluche, de Bigard et de Gerra…

Je veux pouvoir raconter librement des blagues :

-          Sur les juifs,

-          Sur les arabes,

-          Sur les noirs,

-          Sur les blancs,

-          Sur les homos,

-          Sur les Belges,

-          Sur les Ecossais,

-          Sur les Corses,

-          Sur le pape,

-          Sur les cocus,

-          Sur les blondes,

-          Sur les cons (y a du boulot) …

… sans être taxé de racisme. Je revendique le droit de rire et de faire rire, y compris de moi-même, et s’il me plait de le faire, de crier : « Hollande démission ! »

Merde alors !

 


LE « FIASCOLLANDE »

Hollande trempé

La douche !

 

Hollande à 15% dans les sondages. Du jamais vu pour un Président. Comment peut s’expliquer un tel désaveu ?

- Par la radicalisation inédite à droite

- Par la chute du socialisme libertaire

Une France radicalisée.

D’abord, il y a une radicalisation inhabituelle du clivage gauche-droite puisque le rejet de l’exécutif actuel frise les 97% chez les sympathisants de droite. Cela ne s’est jamais vu non plus. La raison en est simple : tout ce que la République, même anticléricale avait autrefois préservé  est sacrifié au profit d’une révolution culturelle et anthropologique  menée sans nuance et à marche forcée. La famille, la nation, la morale, la justice, l’histoire, la différence sexuelle, l’instruction publique sont remises en cause avec hargne par les lois sociétales comme le mariage pour tous, la politique suivie en matière de justice, les nouvelles conditions de naturalisation, le racisme érigé en unique posture morale, l’histoire manipulée et simplifiée et la refondation de l’école réduite à une affaire de rythmes scolaires. Même la laïcité est atteinte comme en témoigne la présence ostensible de nos hautes autorités aux cérémonies de la fin du ramadan alors que l’Eglise catholique a droit au dédain officiel comme si l’épicentre du nouveau socialisme était contenu dans la haine qu’il lui voue. Il ne faut pas s’étonner dans ces conditions du réveil identitaire que la faveur pour le communautarisme  entretenu par la gauche exacerbe. Voilà comment on construit des opposants résolus qui ne sont prêts à aucunes concessions.

Les manifestations hostiles au chef de l’Etat aux Champs Elysées et à Oyonnax n’expriment pas seulement l’usure d’un homme, mais aussi celle d’une idéologie, le socialisme libertaire, qui agonise sous nos yeux, telle une « chute finale » comme celle du communisme en 1990.

L’effondrement du « socle » socialiste.

Car le plus frappant, c’est l’effondrement du socle électoral du PS et même celui de Mélenchon. L’explication tient dans l’échec de la doctrine socialiste confrontée aux réalités du monde du 21ème siècle. La gauche française qui n’a pas réussi à faire sa mutation sociale-démocrate en est encore à une doctrine fortement imprégnée de marxisme et prône des solutions qui se révèlent très inadaptées dans le contexte actuel, où les logiques mondialistes et européennes réduisent à bien peu la marge de manœuvre économique et sociale. On a fait croire à tout un électorat que l’Etat providence était la solution, mais celui-ci est fauché, il n’a rien à redistribuer, et le pouvoir se voit obligé à contrecœur de faire autrement. D’où le sentiment de trahison, aggravé par l’accroissement des difficultés économiques qui accentuent le chômage et la baisse du pouvoir d’achat, là où on avait promis l’emploi et la prospérité. Les gens ne sont pas dupes, ils voient bien que l’approfondissement de la crise provient de la gestion du pouvoir actuel et ne croient plus au mensonge sempiternellement invoqué « de la faute à ceux qui nous ont précédés ». Et pour les plus endoctrinés, comme l'idéologie ne peut pas se tromper, c'est donc que les pilotes sont mauvais.Hollande et Ayrault sont donc logiquement les boucs émissaires de cet aveuglement idéologique. Incapables d’appliquer une vraie politique sociale-démocrate qui serait un moindre mal bien qu'elle ait été abandonnée partout, comment pourrait-il faire le saut dans un social-libéralisme dont la seule évocation verbale est un gros mot pour eux ?

Le parti socialiste n’est plus qu’idéologie et les symboles y ont remplacé les réalités. Ceux-ci interdisent toute concession et servent de refuge en organisant des opérations de diversion comme avec le thème du racisme monté en épingle pour tenter de gagner du temps ou essayer de rameuter des  fidèles. Ce faisant, il ne se rend pas compte que ce qu’il propose va à l’encontre de ce que souhaite la grande majorité des Français. Le réveil est souterrain mais puissant et la convergence entre les mécontentements peut s'avérer explosive.

En persistant dans cette voie, le chef de l’Etat ne peut que continuer sa descente aux enfers de l’impopularité.

 


PARTEZ MONSIEUR LE PRESIDENT !

 

Elysée

Partez Monsieur le Président. Si vous aimez la France, comme vous le dites, rendez-lui ce service. Partez pendant qu’il en est encore temps, avant que la situation ne vous échappe totalement. Le rapport des préfets est suffisamment explicite et le dernier sondage qui vous fait plonger à 15% de Français satisfaits de votre action devraient finir de vous convaincre.

L’économie s’effondre sous vos pieds. Bien que vos ministre en service commandé s’en défendent et minimisent les mauvais résultats qui tombent jour après jour, les faits sont là : la croissance a reculé au 3ème trimestre à – 0,1% (contre + 0,1% attendu), les investissements en recul de 0,6%, les courbes de Pôle Emploi non seulement n’annoncent pas l’inversion que vous observez, mais les offres d’emplois s’effondrent, et après la dégradation de Standard & Poor’s, les remontrances de Bruxelles, c’est maintenant l’OCDE qui étrille sévèrement votre politique.

Le pays est exaspéré par vos discours, il ne peut plus vous croire, il ne veut plus vous écouter. Les revendications touchent maintenant tous les secteurs d’activité, la fronde fiscale se répand dans le pays comme une onde qui déborde et que rien n’arrête, alimentée par le trop plein des taxes et impôts de toutes sortes. La révolte prend de multiples formes, et si la violence est encore circonscrite, on ne saurait sous-estimer les signaux d’alertes que lancent les observateurs patentés et les corps intermédiaires sur une situation qui commence à échapper à tout contrôle.

Votre majorité ne tient qu’en façade. Le spectacle permanent auquel elle se livre entre tendances concurrentes au sein du PS, les coups de canifs des Verts à chaque occasion, la surenchère du Front de Gauche, contribuent au désarroi non seulement de votre électorat mais de l’ensemble des Français, inquiets  de voir la situation du pays se dégrader aussi vite.

La colère sociale prend de l’ampleur. Si elle est compréhensible, en raison des multiples licenciements et défaillances d’entreprises, le plus grave, c’est que les syndicats ne sont plus écoutés et avouent avoir le plus grand mal à canaliser les mécontentements. Ce qui est un comble pour un gouvernement de gauche qui se targue de dialogue social. Beau résultat !

Votre entêtement fait le lit des extrêmes. A force de nier la réalité et de tenir le discours de « tout va très bien madame la Marquise », au lieu d’admettre votre erreur et d’assumer un changement de cap politique, vous provoquez une vague de nihilisme politique chez les électeurs, principalement ceux de gauche, qui ne peut que profiter aux extrêmes, et particulièrement au Front National.

Remaniement gouvernemental et changement de premier ministre ne font pas l’affaire. Ce qui est en cause, ce ne sont pas les hommes, même si votre absence d’autorité participe du malaise général, ce sont les choix économiques et fiscaux qui sont en cause dont les effets délétères se mesurent à l’aune d’une économie complètement asphyxiée. Une dissolution de l’Assemblée nationale apporterait un semblant de solution car le risque serait grand de se retrouver avec un blocage institutionnel. Comment une nouvelle majorité parlementaire de la droite et du centre pourrait accepter de faire le « sale boulot » que vous lui laisseriez. Car l’héritage que vous laisserez est déjà bien pire que celui que vous avez trouvé et qui avait au moins l’excuse de trois crises majeures pour explication.

Seule une nouvelle élection présidentielle permettra un nouveau départ et permettra de clarifier la situation. Aurez-vous le courage de démissionner tant qu’il en est encore temps. A moins que comme le commandant du Titanic, vous ne préfériez couler avec votre pédalo. C’est ce qu’il faut craindre, car du courage, jusqu’à maintenant, à part celui de faire le dos rond, vous n’en avez guère montré la moindre once.

 


ETAT D’URGENCE

Revolution-francaise

Triste week-end pour notre pays.

L’anniversaire de la mort du Général De Gaulle a donné lieu à des récupérations politiques déplacées bien politiciennes à quelques mois des municipales. Il n’est pas  fortuit que la ville de Paris se soit fait représenter par Mme Hidalgo et que M. Philipot, même à titre personnel, soit venu, pour la deuxième année consécutive s’incliner sur la tombe de l’homme du 18 juin. Que le vice-président du FN fasse ce déplacement ne manque pas de sel. De quoi se retourner dans sa tombe. Même si le grand homme est entré dans l’histoire au point que tout le monde se réfère à lui, il est des bornes franchies aujourd’hui qui dépassent l’entendement.

Les cérémonies du 11 novembre ont été entachées de manifestations présentées comme incongrues, alors qu’elles se sont produites après le temps de recueillement,  et prestement attribuées à l’extrême droite. Comme lors de la manif pour tous, la répression a été hors de proportion et témoigne de la nervosité d’un pouvoir aux abois. C’est bien dommage que la journée de commémoration des morts de la grande guerre ne soit pas sereine. Il faut que le pays soit dans un bien triste état pour que la colère s’exprime même ce jour-là.

« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie/ Ont droit qu’à leurs pieds la foule vienne et prie » écrivait Victor Hugo. La France a laissé 1 400 000 de ses enfants sur les champs de bataille, sans parler des centaines de milliers de mutilés, de blessés, de gazés, ce qui marqua à jamais toutes les générations depuis. Un siècle après, leur sacrifice doit être rappelé. Il doit nous amener à réfléchir sur la nécessité de faire bloc face aux difficultés, quand la France va mal. Encore faut-il discerner clairement les raisons qui permettraient de réaliser l’unité nationale. Pour que la raison l’emporte sur les passions, il faudrait que l’intérêt général l’emporte sur les calculs politiciens et les manœuvres partisanes.

La gauche est incapable de mettre fin au désastre.

La jacquerie fiscale qui vient de se déclarer en Bretagne et gagne peu à peu d’autres régions, entraîne la France vers le désastre. Le pouvoir en place se trouve démunit pour l’enrayer, n’ayant plus aucun crédit, plus aucune autorité, plus aucune marge de manœuvre ni avec ce qui lui sert de majorité, ni avec les caisses de l’Etat qui se vident plus vite qu’elles se remplissent. Cette incurie conduit au gouffre, et les discours grandiloquents sur la République et sur la « France » prêchent dans le désert ou sous les huées.

Le temps presse maintenant. L’agitation ajoutée à la situation économique et financière ne va pas manquer d’inquiéter les marchés. Notre pays vit sous la menace permanente du couperet des taux d’intérêt de sa dette. Une initiative politique majeure s’impose. Faire le dos rond, comme c’est le cas actuellement n’est pas une réponse à la hauteur. Parier sur l’immobilisme c’est le choix de la paresse et de l’incapacité à prendre des décisions. Il n’y a que Moscovici pour voir un cap et une stratégie : discours de commande qui ne touche pas terre ! Un remaniement ministériel ou un changement de premier ministre serait un coup d’épée dans l’eau. Ceux qui prêchent « l’union sacrée » pour en sortir sont de doux rêveurs. Elle est impossible tant il parait impossible que la gauche dépasse son sectarisme, tant les solutions pour redresser le pays sont aux antipodes de la politique menée par le gouvernement socialiste.

Il faut préparer le rassemblement.

Alain Juppé a bien raison de pardonner à François Bayrou. Même si nous n’oublions rien. C’est de la France qu’il s’agit. Il faut s’attendre malheureusement au pire et donc s’y préparer. Il faut très vite être en mesure de réaliser le plus large rassemblement de la droite et du centre pour offrir l’alternative économique et politique dont nous avons besoin. Surtout si nous voulons éviter le chaos des extrêmes. Seul le rassemblement peut redonner confiance aux Français et remettre le pays sur le bon chemin. Le destin du pays oblige. Il oblige aux réconciliations entre les personnes, quelles que fussent leurs ambitions, il oblige aux rapprochements entre formations politiques voisines mues par les mêmes valeurs, il oblige au dépassement par l’accueil de toutes les bonnes volontés. 

La majorité actuelle est disqualifiée pour le réaliser. Elle est déchirée par trop de querelles, elle diverge sur tout et par-dessus tout, sa vision politique et économique est totalement inadaptée à la situation nationale et internationale.

Il faut qu’elle laisse la place.

Voilà ce que je retiens de ce 11 novembre tourmenté.

 


MORTEL AUTOMNE

  La croissance en panne

L’automne est meurtrier, et pas seulement sur les routes. Il l’est surtout pour François Hollande et la politique qu’il conduit depuis 18 mois. L’abaissement de la note à AA+ par Standard & Poor’s vient à point nommé rappeler où le bât blesse. L’agence constate deux évidences : la France n’a plus de marge financière pour son budget et les réformes attendues n’ont pas été menées à bien, avec pour résultat une situation bloquée. Un constat que chacun d’entre nous peut faire : le gouvernement n’a plus aucune marge de manœuvre, pas plus politique avec sa majorité « kyrielle » et indisciplinée, qu’économique avec des résultats très insuffisants pour faire reculer le chômage et relancer l’activité. Il n’a pas de politique de rechange, il est condamné à l’impuissance.

Il ne suffit pas de réclamer la confiance pour qu’elle s’établisse comme par enchantement. Il ne suffit pas d’invoquer le volontarisme pour que la courbe du chômage s’inverse. Il ne suffit pas de clamer qu’on a engagé de grandes réformes quand on se contente de demi-mesures. Il ne suffit pas d’annoncer qu’on fait des économies quand on constate tous les jours que les dépenses publiques augmentent !

Après on s’étonne que la « grogne » monte dans le pays, que la colère explose avec la multiplication des plans sociaux, comme s’il n’y avait pas de lien entre l’accroissement des charges sur les entreprises et leur perte de compétitivité qui se traduit par des dépôts de bilan. On s’étonne que les Français ne croient plus à rien quand ils voient les feuilles d’impôts tomber lourdement plombées et les taxes nouvelles pleuvoir comme les obus à Gravelotte… Quel crédit apporter à un gouvernement au bord du redressement judiciaire à qui il va manquer 20 milliards d’euros pour boucler 2013 et qui en trouve 4 subitement pour Marseille, afin d’aider son candidat en vue des municipales !

La colère et l’inquiétude qui ont gagné le pays repose sur des constats malheureusement établis et des comportements insupportables,  aggravés par le déni des réalités de ceux qui sont la cause des calamités qu’il faut qu’on endure. C’est ce décalage que tout le monde perçoit entre la réalité perçue et le discours des gouvernants qui explique l’impopularité abyssale de l’exécutif. Pour traduire en clair : qu’on soit de droite ou de gauche, on n’aime pas être pris pour des cons.

Les constats :

Sur le front de l’emploi, la situation est pire qu’en 2009 au plus fort de la crise : défaillances, suppressions d’emplois, fermetures…Plus de 13 000 sociétés sont en redressement judiciaire ou en liquidation. On ne peut pas s’étonner que le chômage ait dépassé les 3 300 000 demandeurs d’emploi.

Les entreprises connaissent des problèmes de trésorerie sans pouvoir bénéficier du soutien des pouvoirs publics, eux-mêmes asséchés. Le prélèvement de 21 milliards d’euros supplémentaire sur 2012-2013 n’a fait qu’aggraver la situation. Pire, les réformes aggravent leurs difficultés et font peser de nouvelles charges sur leur avenir tel le volet pénibilité de la réforme des retraites, totalement ingérable pour nos PME-TPE, sans compter avec les hausses des cotisations.

Tous les moteurs de la demande sont à l’arrêt. La panne de consommation des ménages provoquée par la baisse continue du pouvoir d’achat depuis le 3ème trimestre 2012 se prolonge avec l’inquiétude que créent les prélèvements fiscaux et les Français se réfugient dans l’épargne. Pour les mêmes raisons, les investissements sont en panne faute d’investisseurs effrayés par l’instabilité fiscale. La part de marché à l’export continue de se détériorer du fait du manque de compétitivité de nos entreprises et l’exemple de l’effondrement de la filière agroalimentaire bretonne en est l’illustration dramatique.

La situation du commerce et de l’artisanat, la 1ère entreprise de France, n’est pas meilleure. Les professions sont asphyxiées par les prélèvements avec 1,1 milliards d’euros de taxes payés en plus en 2013. L'instabilité fiscale et parafiscale a généré des mouvements divers de « pigeons », « tondus », « poussins »… qui montrent un monde au bord de la révolte. L’application prochaine de l’augmentation de la TVA pourrait jouer le même rôle que l’écotaxe.

Les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur des difficultés et trop compliquées. Le CICE se révèle inadapté et suscite plus de méfiance que d’intérêt. Les allers-retours du gouvernement sur les projets d’impôts, taxation de l’excédent brut d’exploitation, de l’épargne, et l’affichage de la taxe à 75% créent un climat peu propice au développement des activités.

Les emplois aidés, hors le fait qu’ils sont coûteux, plus de 3 milliards d’euros en année pleine, ne concernent que très peu la sphère de  l’économie marchande. Ils grossissent les emplois sans lendemain au sein des collectivités ou des associations. Ils aideront peut-être à améliorer la courbe du chômage, à la façon d’un cautère sur une jambe de bois.

Les comportements :

Les Français ne supportent plus le mensonge permanent qui consiste à leur faire croire que la situation s’améliore  sur le plan financier alors que la dépense publique atteint 57% du PIB, que des économies (15 milliards) sont réalisées alors qu’elles sont virtuelles, que les impôts sont justement répartis alors qu’ils touchent tout le monde.

La perte de crédit tient aussi au discours sur les perspectives : comment croire un ministre qui annonce une prévision de croissance aussitôt contredite par les organismes économiques internationaux, une baisse du déficit dont les objectifs ne sont jamais atteints et toujours repoussés.

Comment croire que la reprise est là alors que chaque jour sur le terrain les entreprises licencient.

On s’étonne alors, qu’après Bruxelles qui rappelle à notre gouvernement les engagements qu’il a pris et doute qu’il soit en mesure de les tenir, une agence vient dégrader la note de notre dette.

Et la réponse tombe de l’Elysée : la politique menée est la bonne, dormez tranquille braves gens, on garde le cap. Jusqu’à l’abîme ?

Encore bénéficie-t-on d’une conjoncture favorable qui atténue toutes ces mauvaises nouvelles : la BCE vient de baisser son taux directeur, l’afflux des capitaux qui se retirent des pays émergents détend les marchés financiers tandis que la Fed américaine continue à imprimer ses dollars. Jusqu’à quand ?

L’effet pervers, c’est que, du coup, notre gouvernement n’est pas encore au pied du mur et se croit dispensé de faire les efforts (douloureux) de baisse des dépenses qui s’imposeront tôt ou tard, si une explosion n’a pas eu lieu avant !

 

 


BRUITS, RUMEURS ET COMMENTAIRES …

Haddock cons BIS

Ecomouv’, c’est louche ! Le meilleur moyen de faire diversion c’est de faire croire à un scandale. Nous avons des experts à la manœuvre, entre les Verts et les Socialistes, on est servi. Forcément le contrat qui permet à une société privée (enfin presque) de glaner 250 millions d’euros par an sur la collecte des taxes, c’est évidemment hautement suspicieux. Cela évite de dire combien aurait coûté le même service effectué par des fonctionnaires. Là, côté évaluation, on est tranquille ! Pendant ce temps-là on ne parle plus des portiques brûlés… Et on oublie les couacs.

La mobilisation est soluble ! Le rendez-vous des lycéens pour relancer l’affaire Leonarda a fait « flop » ! A cause de la pluie qui a fait fondre les effectifs des manifestants. Il faut dire que la cause semblait plutôt pourrie depuis qu’on en sait un peu plus sur le comportement de la famille et de la jeune fille très assidue à l’école comme on sait…

En cas de remaniement… le bruit court qu’on récupèrerait Royal à l’Education à la place de l’impayable Peillon. Une oie à la place du paon. Pas certain que nos enfants soient gagnants. Mais puisque l’école de la République sera sauvée par ses « rythmes » !!! Par contre les communes qui doivent sortir les sous…

Accouchement  au centre. On vient de célébrer le rapprochement de l’UDI avec le Modem pour promouvoir « l’alternative » … molle (ça va de soi). Et la nouvelle entité sera pilotée par un nouveau venu à deux têtes : François-Louis Baloo. Tout un programme.

Les putes ont la cote. Depuis que la Belkacem la m… veut punir les consommateurs mâles de péripatéticiennes en les « verbalisant », celles-ci sont l’objet de nombreuses attentions à commencer par celle de « 343 salauds » qui s’insurgent contre le projet. Au pays des droits de l’Homme, la femme a Droit de vendre son corps. Non mais ! Même Royal se déclare opposée à la suppression du délit de « racolage passif » ; le texte abrogerait aussi le délit de "racolage public". Les mauvaises langues affirment que ce n’est pas totalement désintéressé… (politiquement évidemment).

Chiffres divergents. On va finir par être tous atteints de strabisme. Bruxelles affirme que nous serons encore à 3,7% de déficit en 2015, quand notre Garcimore de Ministre de l’Economie en panne continue de prétendre que … mais non, c’est 3% ! Qui croire ?  Bah, c’est pas difficile de répondre vu que le Mosco s’est toujours trompé. Il n’est plus cru, c’est qu’il est cuit.

Nouvelle diversion : rendez-vous compte, braves gens, nous serions de plus en plus racistes ! Grave problème posé par les bien-pensants de gauche, à l’incitation de la Ministre de la Justice, émue qu’on ne prenne pas plus sa défense, suite aux atteintes inqualifiables dont elle a fait l’objet (une gamine agitant une peau de banane à son passage qui aurait atteint le "coeur de la République"). Condamnons ce geste pour ce qu’il est (odieux) sans en faire une affaire d’état au point de le faire tourner en boucle sur les médias. On devrait plutôt voir de la colère dans les « Taubira, casse-toi !» qui accompagnent tous ses déplacements, la récompense du mépris haineux qu’elle a affiché à l’égard des manifestants contre sa loi. Beaucoup de bruit qui permet de faire un écran de fumée pour cacher les nombreuses protestations qui clament le ras-le-bol du peuple sur le chômage et les taxes.

Taratata-taratata ! Sonne trompette héroïque des champs de bataille où nos poilus tombèrent. Aujourd’hui, le pingouin a lancé les commémorations de l’année du centenaire de la guerre de 1914-18. Parodiant Joffre, avec son « ordre de mobilisation » pour « réformer, réunir, réussir », il veut vraiment nous faire pleurer …  de rire ! Que n’a-t-il commencé à réformer ? S’il s’agit des retraites, c’est pas le meilleur exemple. Réunir ? Il n’a fait que diviser depuis mai 2012. Réussir ? Pour l’instant c’est l’échec sur toute la ligne et la révolte qui gronde.  Espérons que ça ne durera pas jusqu’en 18 !

 


LA FRANCE EN MIETTES

 

  France-faillite

Après dix-huit mois  de gauche au pouvoir, il n’est pas exagéré de dire que la France est en miettes, défigurée par les multiples déchirures que le pouvoir lui a infligées. Celui qui avait promis une « France apaisée et réconciliée » n’a eu de cesse que de la diviser en multipliant les sujets d’affrontements entre les différentes composantes de notre société.

Il a provoqué une fracture sociétale beaucoup plus profonde qu’il n’y parait et qui n’est pas près de se résorber avec le « mariage pour tous », l’introduction à visage couvert de la théorie du genre ici et là, les projets de procréation médicalement assistée ou de gestation pour autrui, de banalisation de l’euthanasie…

Il a stigmatisé les couches sociales les plus actives, avec la chasse aux riches et le matraquage des classes moyennes, provoquant fuite des capitaux et exode des gens fortunés et autres cadres supérieurs. Comme ce n’était pas suffisant, la polka des taxes et l’inflation permanente de nouvelles sources de financement, les modifications incessantes de celles existantes, entrainent une instabilité permanente  dont le résultat est la paralysie de l’économie. Le prélèvement massif de près de 53 milliards d’euros n’empêchent pas les dépenses publiques de croître et la dette de prospérer.

Il est responsable de la faillite économique de nombreuses entreprises considérées comme les éternelles vaches à lait du financement de la moindre réforme, consacrant l’inanité des mesures qui vont toutes dans le sens du renforcement de l’économie dirigée par l’Etat, à l’inverse de toutes les politiques qui sont menées autour de la France avec plus de succès comme on peut l’observer au Royaume-Uni, en Espagne ou au Portugal.

Il a provoqué la fracture territoriale avec les réformes qui privilégient la métropolisation au détriment du rural et le refus de réduire le millefeuilles administratif, qui conduisent aujourd’hui la Bretagne à la révolte, en attendant que d’autres régions, pourtant gérées par des socialistes, se rebellent.

Il a conduit sa propre majorité à la division par son incapacité à afficher un cap, ses atermoiements, ses reculades, une politique qui ne dit jamais son nom, incapable qu’il est de mettre d’accord écologistes, courants du PS et gauche de la gauche, donnant le spectacle d’une majorité présidentielle en lambeaux jusqu’au sein même du Parti Socialiste.

Il est responsable de l’aggravation du climat social avec la montée du chômage, la multiplication des emplois aidés, emplois sans lendemains, financés à coups de milliards d’argent public qui seraient bien utiles pour aider à en créer de vrais, avec un objectif dont personne n’est dupe qui est de masquer la réalité alors que les faillites s’accélèrent, que les plans sociaux se multiplient.

Il a choisi de privilégier le communautarisme, en le masquant derrière un discours de défense de la République qui ne trompe personne, alors que les décisions prises comme le rétablissement de l’AME accélèrent l’immigration irrégulière, que les « naturalisations » sont bradées, que les renvois dans le pays d’origine sont en chute libre, toute une politique attisant le trouble « identitaire » que la « tartufferie » du cas « Léonarda » est venue mettre sous le feu cruel des projecteurs de l’actualité.

Et le plus grave, c’est que par l’incompétence du chef de l’Etat et l’amateurisme du gouvernement, les fonctions régaliennes sont profondément atteintes : la sécurité dans les villes et les campagnes n’est plus assurée comme en témoignent l’explosion de la délinquance et la multiplication des vols dans les champs, avec une gendarmerie obligée de pleurer son carburant ; la justice n’est plus crédible avec les malfrats remis en liberté, les peines non exécutées, le refus de construire des places de prison ; et demain une armée amoindrie par les restrictions d’effectifs et de budget qu’on lui impose.

La France offre aujourd’hui le triste spectacle d’une économie en ruine, d’une Etat à la dérive avec à sa tête des irresponsables  dans le déni permanent, incapables de s’adapter aux réalités du monde contemporain.

Tout va très bien, puisque la « reprise » est là ! La preuve, les bretons en sont convaincus…

Ils ont mis la France en miettes !!!

 

 

 


LA PIRE DES PUNITIONS

 

Hollande trempé

La cote de François Hollande atteint les abysses. C’est la pire de tous les présidents, avec une dégradation jamais connue, en rapidité et en amplitude. Les raisons de cette situation sont connues : les Français sanctionnent la vanité d’un homme qui se targuait d’apaiser la France mise soi-disant à feu et à sang par son prédécesseur, la fatuité du candidat qui, à coups de « moi, président » donnait des leçons de gouvernance dont pratiquement aucune n’aura été respectée.

Les Français le rejettent et il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Ce sont ses erreurs, ses promesses non tenues, son incapacité à agir clairement, ses choix guidés par une idéologie dépassée qui en sont la cause. Les résultats sont catastrophiques et le peuple ne se trompe pas qui le récuse, incapable qu’il est de tenir les objectifs qu’il s’est lui-même fixé et qui se révèlent inaccessibles.

Et l’on découvre aujourd’hui –tout finit toujours par se savoir- qu’une cellule « noire » était spécialement occupée à fouiller –illégalement- dans les archives de Nicolas Sarkozy, pour alimenter une campagne contre l’ancien président et fournir de la matière aux procédures engagées contre lui. Tant de sollicitude devait finir par avoir un prix.

Et le voilà bien plus impopulaire que son prédécesseur sans qu’il puisse l’accuser en quoi que ce soit d’y avoir contribué. Le « Hollande-bashing » a été alimenté par le personnage lui-même. Lui et son gouvernement ont beau se référer constamment à la période 2007-2012 qui serait responsable de tous nos maux, ce souci de se défausser constamment sur les autres ne convainc personne.

Etre plus impopulaire que ce Sarkozy tant honni, qu’avec ses amis il a tant vilipendé, dénigré, insulté, voilà qui doit faire mal. Juste retour des choses. C’est la punition la pire qui pouvait lui arriver.

L’Histoire réserve ainsi ce genre de surprise qui vous revient en boomerang dans la figure.

Ce n’est pas moi qui vais pleurer ! On a envie de dire : bien fait pour lui !

Dommage que ce soit la France qui trinque et Le Pen qui remplisse les verres.

 


ENTRE LA CATASTROPHE ET LA CATASTROPHE, JE CHOISIS …

 

Bonnet_d_ane


... la catastrophe, évidemment !

Une reculade de plus.

Le sombre Ayrault a annoncé que l’écotaxe est suspendue sine die sur l’ensemble du territoire pour donner du temps au dialogue. Sur ce sujet qui a soulevé la colère des Bretons, entre autres, le gouvernement a donc pris une décision radicale dans un domaine fiscal où les arguments favorables étaient plus nombreux que pour ce qui concerne la taxation rétroactive de l’épargne. Il ne dit pas, bien entendu, comment les recettes de l’écotaxe et les coûts qu’elle a déjà engendrés seront récupérés par les pouvoirs publics.

L’écotaxe a été adoptée par le gouvernement de François Fillon. A droite, on aurait mieux fait d’adopter l’attitude de l’ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, qui estime qu’elle « reste une bonne mesure ». Cela aurait été plus crédible que de vivement critiquer une mesure qu’elle a décidée dans le cadre du Grenelle de l’Environnement,  et maintes fois reportée.  Et cela d’autant plus qu’il avait commandé les portiques utilisés pour le contrôle du trafic des poids-lourds avec une clause de dédit de 800 millions d’euros. C’est dire que, en l’occurrence, le remède choisi par le Premier Ministre actuel est aussi catastrophique que l’aurait été l’entrée en vigueur du dispositif.

Un dispositif mal expliqué.

Sans doute l’écotaxe n’a-t-elle pas été suffisamment expliquée dans sa mise en œuvre. Tout le monde a compris que c’était un impôt supplémentaire, alors que dans le cadre du « verdissement » de la fiscalité, elle aurait dû s’accompagner d’une baisse correspondante et visible d’un autre impôt plutôt que d’annoncer que ses recettes serviraient à l’investissement dans les infrastructures de transport non polluants, ce qu’on peine à croire dans la confusion financière du moment. C’est là que le bât blesse parce que gouvernement cherche de l’argent partout.

Le « vase » fiscal déborde.

Mais on comprend bien aussi ce qui a motivé les agriculteurs bretons. L’écotaxe risquait de les ruiner en rongeant leurs marges de profit. Nul doute que leur opposition violente a été encouragée par le climat délétère que la multiplication des impôts de toutes sortes a créé dans le pays, aggravé par les difficultés dramatiques de l’agroalimentaire de la péninsule. Si l’opposition est montée au créneau contre cette disposition qu’elle avait votée en son temps, c’est aussi parce que, comme le rappelle  Jean-François Copé, les Français ont été accablés par 55 milliards d’impôts supplémentaires accumulés en deux ans. Les appels de détresse des petites entreprises de production rendent aujourd’hui, à juste raison, cette taxe inapplicable. Elle est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

L’exécutif dans une impasse financière.

Ce qui est catastrophique, c’est que l’exécutif s’est lui-même acculé dans une impasse. A force de manier la matraque fiscale, il a créé une situation ressentie comme une overdose accompagnée d’une instabilité peu propice au développement de l’économie dans tous ses compartiments. Le message qui est retenu maintenant c’est qu’il suffit de faire les gros yeux et du bruit pour qu’il recule. Et la liste de ses renoncements commence à faire désordre au point de donner le sentiment que l’avion n’a pas de pilote, ou, autre image, que la France est un bateau ivre…

Il y a gros à parier que la mise en place des augmentations de TVA au 1er janvier 2014 ne va pas se faire paisiblement du côté des artisans et des commerçants. La « Jacquerie » ne demande qu’à s’étendre. Voilà qui promet et donnera encore du grain à moudre à Marine le Pen qui n’en demandait pas tant. Il y a gros à parier aussi que plus rien ne va bouger d’ici les municipales tant le pouvoir craint la « raclée » électorale que préfigurent les sondages à travers l’impopularité record du chef de l’Etat. Une paralysie catastrophique !

La catastrophe, c’est maintenant, et c’est permanent !

 


LA POLKA FISCALE

 

Flanby découragé  Ayrault sombre

La reculade n’est pas un principe de gouvernement.

Nouvelle reculade du gouvernement : après la tentative d’imposer les excédents d’exploitation des entreprises transformée en augmentation de l’impôt sur les sociétés, l’annonce de nouveaux impôts sur les produits d’épargne était d’autant plus insupportable qu’elle intervenait après des annonces contradictoires de « pause fiscale » pour 2014. Le rejet est d’autant plus fort qu’il intervient au moment de la facture assaisonnée payée cet automne et surtout parce que la mesure touchait des millions de foyers modestes qui, par les temps qui courent, ont plus que jamais besoin de se constituer un pécule pour des jours qui s’annoncent pour le moins tumultueux. La rétroactivité jusqu’aux contrats signés en 1999, prise en compte dès le 26 septembre 2013, ajoutée au taux porté à 15,5%, est apparue comme une volonté de piéger le contribuable en le privant de possibilité de réagir, avec en sus un sentiment que l’Etat pouvait bafouer à sa guise le cadre qu’il avait lui-même fixé. Un organisme privé qui se serait comporté de la sorte serait poursuivi pour abus de confiance ou escroquerie. De quoi alimenter le ras-le-bol fiscal !

Un amateurisme dramatique.

Le retrait décidé est encore plus grave : il souligne l’amateurisme d’un exécutif qui fait voter des impôts sans avoir mesuré les conséquences et pire encore les retire devant la montée de la contestation. Une vraie déroute du gouvernement dans laquelle il perd son crédit, et circonstance aggravante, elle est accompagnée de commentaires ridicules du principal responsable du PS, Harlem Désir qui « préfère un pouvoir qui change d’avis à un pouvoir qui s’obstine » et du Ministre de l’Economie, Pierre Moscovici qui ose se prévaloir de « l’écoute des Français ». Pitoyable ! Personne ne peut être dupe !

Ce qui est dramatique, c’est que dans la majorité on ne se pose pas la question de la faisabilité d’une hausse de la pression fiscale alors que la cote d’alerte a été dépassée : ce sont près de 70 milliards de prélèvements qui ont été effectués sur les quatre dernières années ! Personne n’a mesuré le trouble créé par un constant changement des règles du jeu qui rend impossible toute prévision raisonnable de l’avenir, tant pour les entreprises que pour les particuliers. Personne n’a expliqué à Bernard Cazeneuve, le Monsieur impôts et des comptes d’apothicaires, que le gouvernement devrait dorénavant lutter contre les déficits publics en diminuant les dépenses et non en augmentant encore les impôts.

De la grogne à la révolte.

La révolte n’aurait pas pris cette ampleur si des millions de foyers modestes n’étaient pas concernés. Tout le monde a aussi compris que des impôts encore plus lourds sur les profits des entreprises et les revenus des ménages aisés avaient atteint le point maximum, celui où les dégâts créés annulent la recette espérée.

C’est le pays tout entier qui est touché par les atermoiements d’un pouvoir qui ne sait plus quoi faire pour boucher les trous qu’il creuse lui-même. Qu’on en juge : les impôts retirés devaient rapporter 600 millions d’euros. Il suffisait de revenir sur le rétablissement de l’Aide Médicale aux Etrangers en situation irrégulière et sur la suppression du jour de carence dans la fonction publique pour les trouver largement ! Voilà ce que les Français ne supportent plus !

Un gouvernement aux abois réduit aux expédients.

En réalité, nous sommes devant un gouvernement aux abois qui en est arrivé aux expédients pour trouver de l’argent à tout prix. La vérité c’est qu’il faut trouver 20 milliards d’euros qui manquent pour boucler 2013. Il avance les échéances, il taxe à tout va. Mais ça ne suffit pas.

En réalité, le chef de l’État s’efforce de contenter tout le monde, les entrepreneurs qui créent des emplois, les salariés, les retraités, la gauche de la gauche, les écologistes qui ont un pied dans l’opposition, ce qui le conduit, en toute circonstance, à rechercher le consensus minimal. Son manque de courage politique est tellement évident, sa méthode tellement peu adaptée à la fonction qu’il occupe,  qu’il réussit, en définitive, à s’aliéner tout le monde. Quand on veut contenter tout le monde, on ne satisfait personne. Et on assiste à une polka permanente : un pas en avant, deux en arrière ! Au moment où la France aurait besoin de certitudes !

La priorité devrait être le redressement économique.

Cependant, on se moque bien du destin des gens qui nous gouvernent : ce n’est pas du tout la priorité. L’important, c’est le redressement économique et social du pays et les Français constatent qu’on n’en prend pas le chemin. Le désarroi national provient de la collision entre le rêve idéologique des dirigeants et la réalité.  Ce dont profite surtout le Front national qui continue de nous bercer de ses solutions radicales : un ordre économique et social nouveau qui serait instauré sans la moindre prise en compte du contexte européen et mondial. Faire table rase !  On peut être tenté d’y croire, comme on croit qu’en coupant un membre on arrête la gangrène. Un remède pire que le mal.

En attendant, le bilan est consternant : il souligne l’ambiguïté du programme sur lequel François Hollande a gagné l’élection présidentielle ; il dévoile son isolement actuel ; il montre la fragilité de ses décisions ; il contient les éléments structurels de la défaite, car les hausses d’impôts résultent d’une insuffisance des recettes fiscales, laquelle suggère d’autres hausses. Avec lui, la France perd un temps précieux.

Une réforme ? Non, un moratoire fiscal assorti d’un effort sans précédent de réduction des dépenses est absolument nécessaire. 

 


LE TEMPS DE L’ACTION EST VENU !

 

Logo ump

Ce qu’il faut bien appeler « l’affaire Léonarda »  vient à point pour nous montrer à quel point de déliquescence est parvenue la direction de l’Etat. Tout a été dit sur le sujet. Le pays n’est pas gouverné, la majorité se déchire, le FN monte en puissance. Les raisons ne manquent pas pour un électeur de se tourner vers Marine le Pen, surtout quand il est de gauche, tant la déconvenue est grande. Cette situation inédite invite à revoir les vieux logiciels qui alimentent les réflexes aujourd’hui inefficaces du « front républicain » pour la gauche et de ses « racines historiques » pour la droite, arguments qui ne « causent »  aujourd’hui ni aux uns, ni aux autres.

Entre le Parti Socialiste et le FN, l’UMP a un boulevard qui s’offre à elle. Le moment est venu, sans plus attendre, de s’engouffrer dedans.

Le Parti Socialiste n’a pas de projet politique cohérent tant il est déchiré entre ses courants. La gauche hésite entre le socialisme révolutionnaire incarné par Mélenchon pour la version hard et Montebourg pour la version people, d’une part, et une sorte de travaillisme des années 70 mort depuis longtemps en Europe, d’autre part. Hollande ne sait pas ce qu’il veut : même la social-démocratie lui paraît trop exigeante, incapable qu’il est de mener les réformes que les Schröder et autres ont mené ailleurs. Nous n’avons donc pas fini de voir ses oscillations balbutiantes qui effraient tout le monde et ne convainquent personne. Le débat qui oppose les défenseurs de l’orthodoxie socialiste et les partisans du « virage social-démocrate » est surréaliste, tant ce modèle est aujourd’hui dépassé, inadapté qu’il est au monde économique d’aujourd’hui, et surtout quand on voit que le PSD allemand peine à rassembler 25% de l’électorat. Alors, demander à notre gauche modérée d’évoluer vers un social-libéralisme c’est demander l’impossible. Il ne lui reste que la « diabolisation » pour survivre. On y est. La descente aux enfers ne va donc pas s’arrêter.

Le cas du Front National peut se régler assez facilement. Ce qui le rend attrayant pour les électeurs de droite qui peuvent avoir été déçus par le quinquennat précédent, ce sont ses positions sur l’immigration. On comprend que son discours puisse plaire à tous ceux qui s’inquiètent de l’implantation de l’islam sociétal et des flux de l’immigration clandestine de plus en plus voyante, y compris en province. Mais l’ascension qu’il connaît se nourrit surtout de la déroute du Front de Gauche et de la débâcle du PS. Le « gaucho-lepénisme » n’est pas une invention. La patronne du FN vise clairement l’électorat de la gauche par les références qu’elle utilise, parodiant Jaurès : « la patrie est le seul bien des pauvres ». Elle défend le rôle de l’Etat, recours « à l’heure où la crise et la mondialisation font rage » et « colonne vertébrale de la France que nous aimons ». Elle défend les services publics, dénonce la politique libérale de l’UMPS, prône la retraite à 60 ans et le retour aux quarante ans de cotisations, fustige le « budget d’austérité fait pour les beaux yeux de la finance ». Pour Florange elle réclame une « nationalisation » du site que même Arnaud Montebourg n’évoque même plus, elle s’insurge contre les licenciements chez air France… Sa dernière invention, la « triple offensive  protectionniste en instituant des droits de douane et des quotas, monétaire pour corriger l’aberration économique et sociale de l’euro cher, et patriotique en instituant la priorité pour les PME française pour les achats de l’Etat »… navigue en plein « National… Socialisme ». On pouvait penser qu’avec la gauche au pouvoir, la France connait le pire. Eh bien, non, il y a le Front National et son projet catastrophique.   

C’est à l’UMP de représenter l’opposition responsable. Il est facile de démontrer à la part de l’électorat de droite qui réclame une alliance avec le FN, que celle-ci n’est pas possible. Le marquage à gauche de Marine Le Pen n’est pas compatible avec le libéralisme intellectuel et économique sur lequel la pensée de l’UMP se construit, ni avec l’idéal européen auquel sont attachés ses électeurs de la droite et du centre. Cette nouvelle identité du FN n’est pas conciliable avec l’UMP qui a prouvé à Villeneuve-sur-Lot qu’elle est capable de gagner en étant elle-même (Brignoles est un cas particulier). Sa stratégie est en train de se clarifier, ses positions prennent de la cohérence au fur et à mesure que le travail sur le projet avance. Le vote unanime des adhérents en juin 2013 a effacé le mauvais épisode de décembre 2012. La fracture que certains observateurs voulaient voir entre Jean-François Copé et François Fillon n’existe pas, il s’agit plutôt de différences de tempérament. Il y a des courants à l’UMP, comme dans toutes les familles politiques, mais la synthèse l’emporte désormais. Cela permet de gagner en lucidité et d’aborder toutes les questions délicates, avec en conséquence de retirer à Marine Le Pen son monopole du « parler vrai ». L’UMP doit jouer désormais la carte de « l’opposition responsable », celle qui peut proposer des solutions viables, correspondant à la fois à sa tradition humaniste et à son attachement à la liberté. L’UMP doit occuper sans complexe tout son espace politique de parti conservateur, libéral et social qui est la synthèse de la droite et du centre. Elle fera ainsi la preuve qu’elle est déterminée à aller au bout de ses idées sans s’occuper de savoir si cela fait le jeu du FN. Car ce sont ceux qui le font réellement qui le crieront le plus fort. C’est là encore un vieux logiciel bien dépassé. Le FN, c’est désormais le problème de la Gauche. L’initiative de proposer de réformer le droit du sol sur « la problématique des enfants nés de parents étrangers en situation irrégulière » rencontre l’assentiment de deux Français sur trois. Preuve que le parti peut retrouver la confiance des Français s’il propose les solutions raisonnables et crédibles à leurs problèmes et à leurs inquiétudes.

 


DE L’USAGE DE L’EPITHETE HOMERIQUE…

  Homère

Dans l’œuvre d’Homère, les noms des héros sont toujours accompagnés d’un qualificatif « générique » qui décrit le principal trait qui les caractérise. Ainsi évoque-t-on le « bouillant Achille », le « sage Agamemnon », le « divin Ulysse », … Cela peut aussi se présenter sous la forme d’un complément du nom, exemple « l’aurore aux doigts de rose », « Achille aux pieds légers », Athéna « la déesse aux yeux pers »…  La fonction littéraire de l’épithète jouait un rôle important dans l’expressivité du récit oral et permettait à l’aède de maintenir l’attention de son auditoire.

Dans le tohu-bohu politique actuel, on aurait bien besoin de l’épithète homérique pour décrire le caractère dominant chez chacun de nos politiques et rendre ainsi le décryptage de leur action plus facile.

Petit florilège de notre panthéon politique :

« Hollande l’indécis » ou encore « aux solutions débiles » pour saluer sa prestation dans « l’affaire Léonarda ». Difficile de faire plus bancale comme proposition en franchissant le mur du « çon » trois fois : abaissement de la fonction présidentielle, désaveu des procédures pourtant correctement suivies, méconnaissance des droits de l’enfant…

« l’irresponsable Placé » qui fait feu de tout bois et qui s’illustre par son appel « déplacé » à la reprise des manifestations de lycéens. Après que le Président ait parlé, on se demande s’il fait toujours partie de la majorité .

« Cazeneuve, l’aboyeur fiscal » dit encore « monsieur mille taxes » qui ne sait pas argumenter autrement qu’en faisant référence aux prélèvements de l’ancienne majorité qu’il sert comme une ritournelle à chaque occasion, en oubliant systématique deux dimensions : les effets positifs qu’ils ont eu sur la diminution du déficit de la France, et le contexte de crises aiguës dans lequel ils se sont produits. Cela s’appelle mauvaise foi et mensonge ! On voudrait bien savoir où passe tout l’argent prélevé car on cherche vainement les effets de son assommoir fiscal sur le déficit et sur la dette !

« Ayrault-le-pathétique », qui est aussi le « sombre Ayrault » tant il respire la joie de vivre, excelle dans les grandes envolées qu’il voudrait lyriques, pour répondre aux interpellations de l’opposition dans l’hémicycle. Il n’a que la « France » à la bouche, la « situation dramatique » qu’il a trouvée, « l’effort de redressement sans précédent que conduit son gouvernement »… Dommage « qu’on cherche ce qu’il a dit après qu’il a parlé » (Molière), car on ne trouve pas grand-chose au chapitre des réalisations concrètes. Des mots, des mots, rien que des mots, avec l’éloquence du « Sapeur Camembert »…

« L’évaporé Mosco » : pourquoi a-t-on l’impression à chacune de ses apparitions qu’il vient de fumer la moquette ? Est-ce sa (très) jeune concubine qui l’épuise à ce point qu’il ait l’air hagard ? Heureusement, il n’y a que lui pour croire à ses propres analyses glorieuses et optimistes sur l’évolution de notre économie. Il a effectivement réussi sa révolution copernicienne qui consiste à tourner en rond les deux pieds dans le même sabot, celui de l’économie administrée qui a échoué partout. Plus on charge les entreprises, plus on les aide ; plus il y a de dépôts de bilans, plus elles se portent mieux. Incroyable, non ? Rien ne marche : ni le Cice, ni les contrats de génération, ni les investissements, pas même la consommation… mais tout va bien, il faut y croire !

Le « cynique Sapin » pour qui les chômeurs ne sont qu’une courbe à inverser et qui annonce sans vergogne que les chiffres de septembre ne seront pas bons à cause … du « bug » du mois d’août à l’Insee. Il ne lui viendrait pas à l’esprit que c’est la faute à la politique de m… du gouvernement.

Le « fougueux Valls » plus populaire à droite qu’à gauche en raison de son discours sécuritaire, malheureusement plus velléitaire qu’efficace.  Sa coiffure d’empereur romain et son menton volontaire ne font pas de lui « l’idole des gauches ». 

Il y a aussi « Désir l’ectoplasme » aujourd’hui sur un siège éjectable pour avoir osé braver le verbe présidentiel ; il faut dire qu’il a, sur le PS, l’autorité d’un loukoum. Il faut voir l’état de division qui règne rue de Solférino et dans le groupe parlementaire.  Il confond toujours sa fonction avec celle de président de SOS Racisme. Qui osera le lui dire ?

Nous avons, dans l’opposition, « l’empesé Bayrou », « l’homme aux cent vertus » qui vous pond une sentence définitive et un jugement sans concession à chaque prise de parole. C’est l’homme des c-cé-certitudes, possesseur des sssolutions qu’il faudrait mettre en pratique. Son retour à droite est une bonne nouvelle : il est le héraut visible de tous ces anonymes déçus du « hollandisme ».

Nous avons « Fillon le téméraire », pressé d’en découdre, pas encore « Isnogoud » mais qui voudrait bien la place du khalife. Il ne suffit pas d’avoir un discours aux accents de Charles (le grand, pas le Téméraire) pour devenir l’homme providentiel.

Nous avons « le décomplexé Copé », ardent bretteur de la « droite sans complexes ». Discours bien utile en ces temps où les déçus de la gauche vont grossir les rangs urnés de l’extrême. Avec lui, c’est la promotion de l’UMP comme opposition responsable.

Et puis aussi « Raffarin le débonnaire » qui n’a pas son pareil pour vous déminer une situation explosive. Comment s’y prend-il ? Est-ce sa fréquentation des mandarins qui lui procure cette dialectique qui fait s’embrasser les montagnes ? Voilà un personnage bien utile pour rappeler quand il le faut, que « le chemin doit être droit, même si la pente est raide » (raffarinade).

Et puis encore, « Juppé le vieux sage ». « Vieux », ici, n’est pas injure mais renforcement de la qualité de sagesse dont on sait qu’elle ne vient qu’avec l’âge. En attendant, il mène sur Bordeaux une campagne municipale qui « décoiffe », bluffante de proximité et de modernité. Un rôdage pour d’autres échéances ?

Et pour terminer (provisoirement) voici notre "prince de l’amalgame" le « magicien Borloo » qui réussit le tour de force de faire vivre ensemble les milles grenouilles centristes sans qu’elles sautent de la brouette. Il vient d’y rajouter le crapaud Bayrou sans effrayer la gens centriste aux mille nuances. Fin argumenteur, il n’a pas son pareil pour plaider une cause en revenant à l’essentiel. Redoutable dans les débats et presque toujours sincère.

 


PING-PONG

 

  Ping-pong

Economie :

« Je ne fais pas de cadeaux aux patrons, j’essaie plutôt d’aider les entreprises ! » cette affirmation est du sombre Ayrault. Ouf ! Qu’est-ce que ce serait s’il était en guerre contre elles…. !

Léonarda :

« Si elle en fait la demande, compte tenu des circonstances, un accueil lui sera réservé, et à elle seule … » Voilà bien une posture propre à ce qui nous sert de président. Mais de quel droit ? Le président normal est-il au-dessus des lois ?

Réponse de l’intéressée : un bras d’honneur ! C’est celui de la France qui n’en sort pas grandi.

« L’émotion ne peut être la seule boussole d’une politique » dit manuel Valls qui juge en même temps la mobilisation des lycéens « légitime ». C’est le Valls à deux temps. Est-ce compatible avec « l’application ferme du droit » qu’il préconise. Question sans intérêt : si les socialistes étaient cartésiens, ça se saurait.

« Le pouvoir perd la boussole » affirme François Bayrou. Une manière soft de dire que le Président est cinglé, non ? Apparemment, lui, il l’a retrouvée sa boussole.

Sanctuarisation :

« La sanctuarisation de l’école ne doit souffrir aucune exception » exige notre Ministre de la Fabrique à Crétins. Donc, on en fait un lieu de « non droit » ! Concept stupide et curieuse conception des valeurs de la République.  On veut faire de l’école un refuge pour les multirécidivistes ?

« L’école n’est pas là pour exclure » commente la « Concubine notoire » et inspiratrice du pingouin. L’Etat de droit, si ! Ou alors, y’a plus d’Etat.

« On ne franchit pas certaines frontières. Et la porte de l’école en est une » rajoute-t-elle. Elle c’est la frontière de la connerie qu’elle n’hésite pas à franchir.

« Une décision d’humanité du chef de l’Etat… » nous explique le laquais Désir. Parce que c’est humain de séparer un enfant de ses parents ? Il est vrai que le mot « famille » n’a pas beaucoup de sens chez les socialistes.

Pronostic :

« Si Leonarda revient, Valls démissionne ! » prédit François Baroin. Dans ce cas-là, il ne restera plus au ministre de l’intérieur qu’à adhérer au … Modem !

Arrangements :

« pour faire des petits arrangements entre amis, ça a pris deux heures » fulmine Samia Ghali, candidate non grata à Marseille. Une découverte bien naïve du fonctionnement de son parti. Réponse dimanche soir !

Commentaire en guise de conclusion !

Il a suffi de quelques milliers de lycéens dans la rue, bien téléguidés par les habituels gauchistes, pour effrayer le Pingouin… Alors que des centaines de milliers de personnes défilant à plusieurs reprises n’ont pas réussi à la faire bouger d’un iota sur le « mariage homo ». La terreur intellectuelle de gauche est bien toujours la plus oppressive. Y a pas à dire !

 


LE QUINQUENNAT SARKOZY, PARLONS-EN !

Sarko elysée

Voilà l'inventaire (partiel) d'un bilan dont François Baroin ne veut pas et qu’il fait pourtant malgré lui :

Sur Europe 1, le député-maire de Troyes a expliqué qu'il ne participerait pas dans l'après-midi à ce débat organisé en réponse à plusieurs ténors d’opposition qui réclamaient un « inventaire » de ces cinq années.

« Au final, ce sera interprété comme le procès de Nicolas Sarkozy ... Or 2007-2012, c'est une période de crise sans précédent, qui n'a pas d'autre référence sur le plan économique et financier que la crise des années trente, ce qui veut dire que Nicolas Sarkozy n'est pas responsable de l'augmentation de la dette comme la gauche se tue à le faire et le dire », a-t-il expliqué, accusant François Hollande d'avoir menti pendant sa campagne présidentielle pour obtenir une « majorité de rencontre ». Il a ajouté : « c'est du nombrilisme, ça n'intéresse pas les Français, le regard porté sur ce quinquennat, c’est le travail des historiens, nous, nous sommes en responsabilité politique », rappelant ne pas être « un sarkozyste historique » et avoir eu des désaccords avec l'ancien chef de l'Etat, par exemple sur l'identité nationale. « Il a occupé un leadership exceptionnel, il a un rôle historique avec Mme Merkel dans le sauvetage de l'euro et des économies des Français et nous devons valoriser ce qu'il a fait. S'il y a un inventaire à faire, c'est plutôt observer, le constat, 18 mois après, des promesses de François Hollande ».

On peut en plus de ce commentaire qui a le mérite de rappeler le contexte, se remettre en mémoire tout ce qui a été fait en cinq ans. Les Français sont si oublieux. En voici un catalogue non exhaustif.

Des réformes qui ont marqué le pays en profondeur et qui sont un véritable progrès de notre démocratie (elles sont courageuses car les cinq premières réduisent son propre pouvoir de président) :

- La possibilité de recours individuel devant le conseil constitutionnel
- Modification de la constitution et Réduction des pouvoirs du Président de la République au profit du Parlement et des citoyens
- La limitation à deux mandats de cinq ans pour le Président de la République
- Nouveau droit donné aux députés de fixer un tiers de l'ordre du jour de l'Assemblée, leur permettant de mieux contrôler le gouvernement
- Réunion annuelle des deux chambres réunies à Versailles pour entendre le Chef de l’État
- La loi de représentativité syndicale qui les renforcera tout en favorisant le dialogue social.
- L'autonomie de l'Université réclamée depuis 1968 par P. Mendès-France, leader de la gauche. Même imparfaite, elle met à bas le tabou de l'égalitarisme et sera porteuse de fruits sur le long terme.
- Réforme des collectivités territoriales que depuis 20 ans aucun gouvernement n'avait réussi
- Réduction du nombre d’élus avec la création des conseillers territoriaux en lieu et place des conseillers généraux et des conseillers régionaux.
- Redéfinition des cartes judiciaires qu'aucun gouvernement précédent n'osait faire
- Ouverture de la saisine du Conseil supérieur de la magistrature aux personnes qui veulent mettre en cause le fonctionnement de la justice jusqu’à même sanctionner des magistrats
- Redéfinition de la carte des villes de garnison que personne n'osait faire
- Redéfinition de la carte hospitalière
- Mise en chantier de la modernisation du Grand Paris
- Rapprochement des policiers et gendarmes sous la même autorité, d’où une amélioration de 50% d’élucidation des crimes et délits
- Création du service civique volontaire (15 000 jeunes engagés pour 45 000 demandes en 2011 et 75000 en objectif 2014) 

Des résultats innombrables, et parmi les plus importants (pour ne pas lister ses 931 réformes):

- La réforme des retraites. Il fallait la faire. Nécessairement impopulaire, aucun des prédécesseurs n'avait eu le courage de l'affronter mais tous la disaient indispensable et urgente. 
- Mise en place du service minimum lors de grèves de secteurs publics
- La suppression de la taxe professionnelle (impôt imbécile selon F. Mitterrand)
- Effort considérable et sans précédent en faveur de la recherche et de l'Université ; et aussi le triplement du crédit d'impôt qui soutient la recherche des entreprises et permet un afflux de capitaux privés vers l'enseignement supérieur
- La suppression de la publicité à la télévision publique : les Français gagnent 20 minutes par jour
- *Revalorisation du salaire des enseignants (équivalent à un 13° mois) en contrepartie de leur réduction en nombre
- Réduction de la délinquance –17% ; des homicides –40% ; des atteintes aux biens – 28% ; de la délinquance de proximité – 40% ; et aussi de la mortalité routière
- Hausse de 20% du budget justice avec 1300 postes supplémentaires – Création de 9400 places de prison – Plusieurs mesures pour éviter les récidives (peines planchers, rétention de sûreté, traitements préventifs…) – Recouvrement des avoirs illégalement acquis par des condamnés, etc.
- Meilleure maîtrise de l’immigration (32 000 reconduite aux frontières de clandestins, naturalisation en baisse de 30%, 300 000 contrats d’intégration signés depuis 2007, etc.)
Emploi
- *La relance de l'économie par l'investissement et non par l'assistanat comme dans le passé qui ne donnait que des apaisements à court terme mais des affaiblissements économiques graves à long terme

- *L'aide à l'industrie automobile, industrie capitale et vitale pour l'économie française
- *La réduction de 160 000 fonctionnaires dont la pléthore plombent notre économie. Contrairement aux apparences, cette mesure est la plus efficace pour l’emploi 
- Création du statut d'auto entrepreneur qui s'avère un grand succès
- Création de 2,5 millions d’entreprises durant le quinquennat avec soutiens renforcés et simplifiés
- Amélioration de la flexibilité de l'emploi avec la rupture contractuelle
- Les demandeurs d’emploi ne peuvent plus refuser plus de deux offres d’emploi valables sans risquer de perdre leur indemnité
- *Développement de l’apprentissage au lieu de forcer des jeunes à suivre des études secondaires qui ne leur servent à rien
Agriculture
- *Quatre mesures phares en faveur de l’agriculture ont permis aux agriculteurs de dépasser la crise et d’envisager plus sereinement l’avenir et à 7000 jeunes par an de s’installer

- Maintien de la PAC au niveau européen
- *Allègement des charges sociales sur l’heure de travail agricole qui passe de 12,81€ de l’heure à 9,43 payé par la taxe sur les sodas de 0,02€ par canette. 
- *Amélioration des retraites agricoles (création d’un minimum, revalorisation, extension au conjoint)
Logement
- Encouragement de la construction (loi Scellier, pass foncier, prêts à taux zéro doublés) 

- Construction au total sur le quinquennat de 2 millions de logements dont 600 000 logements sociaux contre la moitié seulement entre 1997 et 2001
- *Modération des loyers par la modification de l’indexation
- *Instauration du droit au logement opposable (34974 ménages ont pu être relogés après recours)
Assistance
- *Augmentation de 30% du budget de logement des Sans abri qui est passé à 1,13 milliards

- *Annoncés en mars 2010, onze établissements de réinsertion scolaire fonctionnent désormais (cent cinquante élèves de 13 à 16 ans ont rejoint ces structures, 9 autres sont prévus en 2011)
- *Forte augmentation des bourses et des logements pour étudiants
- *Création du RSA (1,9 millions de foyers aidés – mais surtout, il n’est plus aussi intéressant qu’avant de ne pas travailler
- *Revalorisation de 25% sur 5 ans l’allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse
- *Création d’un prime pour les salariés des entreprises dont les dividendes augmentent
- *Assouplissement des accords d’intéressement des salariés aux fruits de leurs entreprises

Économie (chiffres selon l’Insee)
- Augmentation de 4% du pouvoir d’achat des Français durant le quinquennat 

- Et diminution de 1 million du nombre de personnes qui gagnent moins de 15 000 € par an

J’ai repéré d’un * les mesures ci-dessus à fort impact social ou favorables aux chômeurs. On voit qu’elles sont nombreuses et contredisent radicalement l’idée d’un gouvernement pour les riches.

Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été celui des promesses tenues malgré les crises successives. L’homme n’est peut-être pas parfait, mais son action aura été souvent déterminante. Est-il allé au bout de ses projets. Certes non, ce serait oublier que la politique c’est « l’art du possible ». Tout simplement. Ceux qui parlent de « relents du sarkozysme » devraient s’inspirer de ce qui a été fait plutôt que de camper dans le déni permanent de la réalité. Ils insultent par leur mépris les millions de Français qui sont fiers de l’œuvre accomplie et de ce fait sont restés attachés à son auteur.


MAIS QUELLE MOUCHE A PIQUE FILLON ?!!

Francois-Fillon profil


« Eh, quand est-ce qu’il arrête ses conneries, Fillon ? »

Cette interpellation d’une connaissance connue pour ses opinions à droite mais ni adhérente ni sympathisante de l’UMP en dit long sur l’état de l’opinion à l’égard de François Fillon. La descente de sa cote d’amour dans les sondages n’est donc pas imaginaire.

Voilà pourtant un homme qui a la réputation d’être un bon gestionnaire. Avec Nicolas Sarkozy, il a su à la tête du gouvernement limiter la casse. Lors de la crise de l’Euro, en 2010-2011, il a su faire les ajustements budgétaires avec des prélèvements qui n’ont pas plongé le pays dans la récession, tout en faisant passer le déficit de 8% à moins de 5%. Une gestion sérieuse, reconnue par la cour des Comptes, qui a permis à la France de respecter la trajectoire de réduction des déficits en accord avec l’objectif défini par Bruxelles.

De même, à la tête des Pays-de-la-Loire, il avait fait la démonstration de ces mêmes qualités, dont les électeurs abusés par la propagande démagogique du « ko social » en 2004, ne lui ont pas été gré puisqu’il a été battu, laissant une région peu endettée avec un niveau d’investissement élevé et des dépenses de fonctionnement maitrisées.

Bon gestionnaire, il n’est pas non plus un mauvais politicien, qui a plutôt l’habitude de « parler vrai », comme en témoignent ses écrits sur l’Etat réel de notre pays et ses déclarations sur « l’Etat en faillite ». Son positionnement comme « gaulliste social » le classe sur l’échiquier comme appartenant à la droite modérée, même si cela ne veut pas dire mou sur les convictions. Fillon, avec son air de premier de la classe sage, est en réalité une lame d’acier. Les propositions qu’il fait sur le plan économique sont cohérentes et plutôt attendues par l’électorat de la droite et du centre, et il fait une analyse fine et intelligente de l’état de la société et de la situation politique dans notre pays. Le soi-disant dérapage sur « le vote pour le moins sectaire » bien exploité par la concurrence et le tam-tam médiatique, assisté par le chœur des vierges effarouchées, n’est qu’un épiphénomène dont on sait qu’il ne repose pas sur les convictions racistes qu’on lui prête.

Alors, qu’est-ce qui cloche ?

Son discours devrait faire mouche. Il fait « flop ». Pour trois raisons.

D’abord, parce que l’opinion de droite n’a pas encore fait son deuil de la défaite de 2012, qui n’est toujours pas assimilée à un échec, mais à une demi-victoire par le faible écart réalisé par Nicolas Sarkozy, alors que pendant des mois on l’avait assigné à résidence dans les bas-fonds de l’impopularité. On dit qu’il faut deux ans pour faire son deuil… Nous sommes encore en période de nostalgie sarkozyenne, renforcée par les erreurs de son successeur qui a plongé notre pays dans un marasme historique et une hystérie fiscale sans précédent. Aller contre ça, c’est pisser contre le vent. L’opinion attend le « retour », comme elle attendait celui de « l’Aigle » en 1814. Et comme l’intéressé est bien vivant et montre des signes d’intérêt…

Ensuite, le traumatisme de l’élection ratée de la présidence de l’UMP, l’année dernière, n’est pas encore oublié. J’entends encore des reproches à ce sujet et mes interlocuteurs ont tendance à renvoyer dos à dos Fillon et Copé. L’atteinte a été plus profonde qu’on ne croit. Tout ce qui va dans le sens d’une absence de cohésion est d’autant plus mal vécu. Il faut donc laisser du temps au temps. Jean-François Copé semble l’avoir compris. La « vaisselle cassée » de François Fillon tombe plutôt mal.

Enfin, parce qu’il intervient à contretemps du temps politique. C’est comme dans un orchestre : quand un musicien a un temps d’avance, il fiche la mélodie en l’air. Il nous joue la « symphonie présidentielle » quand l’opinion attend le « concerto municipal ». Il ne faut pas s’étonner que le résultat soir discordant. L’opinion n’est pas prête à entendre des propositions pour 2017, alors que les gens sont plongés quotidiennement dans des difficultés sans nom pour trouver un emploi, pour faire face à leurs impôts, pour acheter de quoi manger ou pour se loger. Les élections sont si loin, alors qu’on vient tout juste d’en sortir.

Il y a pourtant une raison qui le pousse à agir 

... Peut-être la seule vraie : François Fillon sait que Sarkozy va sortir du bois et il connait « l’animal » : il part à fond, et ensuite il accélère. Avoir un peu d’avance ne ferait pas de mal. Seulement voilà, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

François Fillon paie le prix de sa précipitation. 

 

 


ENTRE MACHIAVELISME ET CYNISME…


Ayrault sombre  Marine le Pen 2013


Machiavel n’est pas mort.

En essayant de se défausser de leur responsabilité sur l’UMP à propos de la victoire du FN à Brignoles, le sombre Ayrault et Cazeneuve essaient d’accréditer l’idée d’une alliance possible avec l’extrême-droite pour décrédibiliser l’UMP et rejeter la faute sur elle. Surprenant après avoir appelé à constituer un "Front Républicain": que peuvent y comprendre les électeurs socialistes ? Ou ils sont idiots, ou ils font preuve de machiavélisme. Je penche pour la deuxième hypothèse.

La victoire à Brignoles de Laurent Lopez qui devient conseiller général dans le cadre d’une élection cantonale partielle témoigne certainement de la bonne santé du FN, mais sa signification est volontairement exagérée par la bulle médiatique : Brignoles a toujours été une terre du ras-le-bol et de la protestation et, la crise aidant, le FN progresse un peu partout en France. Rien ne prouve que son succès à Brignoles indique un mouvement durable et irréversible.

Front ou réflexe républicain ?

D’abord, même récusé par une partie de la droite, le «front républicain», contrairement aux attentes, a largement fonctionné : le taux de participation a atteint 47,47 %, soit treize points de plus qu’au premier tour. Les électeurs de gauche et de droite se sont mobilisés, en nombre insuffisant il est vrai, pour faire barrage au Front. Ensuite, on a comparé Brignoles à Dreux où, en 1983, le FN avait remporté une municipale à la suite d’une alliance avec la droite classique. Ce n’est pas le cas de Brignoles.  En 2013 : la gauche, absente du second tour, a passé la main à l’UMP, dont la candidate a obtenu 46 % des suffrages sur un territoire où elle est d’habitude éliminée, preuve que des socialistes ont voté pour elle. L’autre différence, c’est que le FN ne prend pas seulement des voix à la droite, il est porté par une fraction non négligeable de l’électorat de gauche, probablement en provenance du PC. Enfin, la mobilisation anti-FN a entraîné une aussi forte mobilisation pro-FN comme en témoigne le gain en voix de son candidat. En conclusion ce que l’on retiendra de cette agitation dans le landerneau politique, c’est que l’électorat fait mieux son travail que les partis et que le « réflexe républicain » n’a pas besoin de mots d’ordre pour fonctionner.

Les déclarations politiques et les médias tentent d’entretenir une peur maladive dans l’opinion à propos du FN. Le « Nouvel Obs » a publié jeudi dernier un sondage qui place le FN au premier rang, à 24 % des suffrages aux élections européennes de 2014, assorti d’un titre de couverture : « Le sondage qui fait peur ». Au lieu d’agiter ce réflexe on ferait mieux de démonter la mécanique du Front et de montrer qu’il nous conduit au précipice. Les partis politiques, à commencer par l’UMP, en ont les moyens s’ils veulent s’en donner la peine.

L’extrême droite n’est pas à droite.

L’extrême droite constitue un danger pour les idéaux républicains, pour notre économie, pour nos institutions. Commençons par dénoncer son appartenance à la « droite ». Contrairement à ce que pensent nombre d’électeurs de la droite traditionnelle, le parti de Marine Le Pen n’est pas un prolongement « en plus ferme » de la droite. La confusion repose sur son classement sur l’échiquier politique. Aujourd’hui, le FN s’apparente par son programme à un parti de gauche que ne récuserait pas Besancenot. Il suffit de s’arrêter sur son programme.

Quand on le lit, on est stupéfait de ses incohérences, de ses approximations et, au total, de son ineptie. Qu’on en juge : avec le FN, on aura la retraite à 60 ans, une fiscalité plus progressive notamment sur le capital, la revalorisation de l’indice de la fonction publique et des retraites paysannes, un SMIC réajusté à la hausse, le financement des déficits sociaux par les droits de douane… parce que la France, ayant procédé à une « sortie ordonnée de l’euro », rétablira à ses frontières la protection et le péage. Et ce ne sont là que quelques exemples de la politique qui relancera enfin la croissance… Mais aussi la guerre contre les « profiteurs » (les grands groupes) et les « usuriers » (les banquiers), et un bric-à-brac étatique et socialisant directement puisé dans l’antique « programme commun » de la gauche en 1981. Voilà de quoi attirer les électeurs du PC et ça marche puisque 45% des ouvriers votent FN. Il suffit d’ajouter la lutte contre l’invasion des immigrés et l’insécurité (thèmes hérités de sa tradition), et la boucle est bouclée pour abuser des électeurs de droite. Demain, on rasera gratis !

Le cynisme sans fausse pudeur.

Comme on ne peut pas mettre ce fatras sur le seul compte de l’incompétence –Mr Philippot sort de l’ENA-, on est bien obligé de l’attribuer au cynisme. Cette compilation pittoresque résulte d’une reprise méthodique de tout ce qui peut « imprimer » auprès des électeurs excédés. En fait cette collection de mots d’ordre travestis en solutions ne vise pas à gouverner. Seulement à plaire et à répondre aux humeurs, ce qui est une des définitions du cynisme en politique. Et le cynisme est porté ici à un niveau exceptionnel de rusticité et d’aplomb.

Voilà pourquoi il n’y aura jamais d’alliance entre l’UMP et le FN.  En dehors des thèmes relatifs à la sécurité et à l’immigration, il n’y a rien de commun entre les deux qui puisse justifier la moindre convergence. J’ajouterai qu’il y a aussi une barrière historique : celle qui fait que les gaullistes ne s’associeront jamais avec des gens qui étaient dans le camp de ceux qui ont tenté de tuer le Général De Gaulle.

Entre machiavélisme et cynisme, il y a une voie : celle de la vérité et de la raison. A l’UMP de l’emprunter avec un programme crédible et des voix accordées.

 


SOUS LES FEUX DE L'ACTU

 

Longue vue de pirate

Brignoles : Comment on transforme une victoire anodine en trophée. Anodine parce que c’est un canton que se disputent le PC et le FN et qui a déjà élu un conseiller FN en 2011. Anodine parce que cette victoire est due en premier à l’effondrement de l’électorat communiste qui vote pour l’extrême droite et à l’abstention de celui du PS. Victoire impossible de la candidate de l’UMP qui ne pouvait pas  gagner même en mobilisant son électorat, ce qu’elle a réussi. Mais trophée pour le F-Haine parce que cette victoire tombe au moment où le parti de Marine le Pen est placé en tête pour les européennes.

Brignoles, encore : « Je ne suis ni de gauche, ni de droite, j’ai même une forte tendance socialiste à la Jaurès ! » Laurent Lopez. Tout est dit ! Avis aux électeurs de droite qui vote sans regarder.

Brignoles, toujours : « Je mise sur mes résultats pour contrer le FN » François Hollande. Voilà qui va rassurer Marine Le Pen !

Brignoles, enfin : « La victoire de Brignoles est le résultat de la stratégie toujours plus à droite d’une partie de l’UMP » Yves Jego, UDI. Ce n’est pas l’UMP qui est de plus en plus à droite, ce sont les électeurs, aurait commenté le regretté Edgar Faure. La preuve : Bayrou revient à droite où sont venus se réfugier ses centristes.

Incongru : le drame de Lampedusa serait dû à l’indifférence coupable de l’Europe. Ben voyons ! Comme disait Rocard : « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ! ». Que penser de ces réfugiés syriens débarqués à Malte et qui rêvent de la Suède, pays des Droits de l’Homme où il y a de belles maisons !!!

Ecologie : Le Conseil Constitutionnel a repoussé la QPC concernant la loi interdisant l’extraction des gaz de schistes en France. Ce que le Ministre en charge a salué comme une victoire juridique, écologique et politique. Notre âne Martin n’a pas parlé de défaite économique, évidemment.

Essentiel : notre pingouin national est en visite en Afrique du Sud avec sa concubine qui a prévu de rencontrer sur place un couple de lesbiennes. Vous en voyez certainement comme moi le grand intérêt pour l’avenir de notre pays. A moins qu’elle ne soit lasse de notre grand méchant mou… Elle sera accompagnée dans cette démarche par la Garde des Sots : on voit déjà le couple d’enfer !

Rififi : Chauffe Marseille ! La primaire socialiste se termine en joyeuse guéguerre des roses avec crépage de Chignon entre Samia et Marie-Arlette. La Ministre s’est prise une veste mémorable ce qui ne peut être, d’après elle, que le résultat de fraudes. Quand on est désavoué, c’est toujours parce que le vote a été une « mascarade ». On entend ça partout quand le résultat n’est pas celui qu’on attend. Mais ça promet pour le 2ème tour. Le désir va avoir du boulot pour faire la photo de famille.

 


LA GAUCHE AUX ABOIS

Fin du monde tintin

L’élection de Brignoles où la gauche une fois de plus ne sera pas au second tour agit comme un révélateur. Elle est intéressante parce qu’elle intervient à la suite de deux annulations consécutives en 2011 et 2012 et permet de mesurer les évolutions des votes. La cuvée 2013 qui voit l’extrême droite réaliser pratiquement 50% des suffrages exprimés (40% FN + 10% dissident) se caractérise par un effondrement du vote des électeurs de gauche et une faible mobilisation de ceux de droite dans un canton où Nicolas Sarkozy a fait 58%. En réalité, le Front National ne progresse pas en voix et construit son score sur cette abstention massive (deux électeurs sur trois). Il ne représente en fait que 15% des inscrits. Il bénéficie du seul électorat mobilisé, ce qui lui permet de parler de « dynamique », ce qui n’est pas faux.

Il faut reconnaître que les partis dits de gouvernement sont en crise partout : le PS est secoué par des divisions et des surenchères entre partisans de la ligne sociale-démocrate et une gauche plus marquée, les Verts se débattent dans leurs querelles byzantines dont ils ont le secret, la gauche de la gauche est divisée entre le PC et la stratégie de Mélenchon qui n’arrivent pas à converger pour les prochaines élections. A droite, c’est guère mieux, le revirement de Bayrou fait sourire et après le temps des amours, on s’attend à une querelle de leadership à l’UDI, dès l’année 2014 passée, quant à l’UMP, la stratégie offensive de Fillon annihile les efforts de reconstruction entamés par Jean-François Copé.  Il faut bien reconnaître que tout cela n’est guère motivant pour l’électeur lambda.

Néanmoins, il ne fera pas bon être classé à gauche pour mener une liste municipale. La cantonale de Brignoles reste un avertissement sévère au gouvernement. Le PS est le premier perdant parce que la preuve est fournie que la politique économique et sociale conduite par Hollande a fait sauter toutes les charnières qui reliaient les communistes, les écologistes et les socialistes. Une opposition forte se manifeste à gauche avec les mélenchonistes à la manœuvre, qui profite en premier lieu au FN. Le PS est divisé sur la parade à opposer au FN, se trompant une fois plus d’enjeu, confondant le résultat avec la cause.

La période qui s’ouvre va être compliquée à gérer par l’exécutif. Le mécontentement qui s’est exprimé traduit un désaccord profond avec les méthodes sociales-démocrates. Pour espérer s’en sortir il lui faudrait prendre des décisions qui ne pourraient qu’aggraver la crise nationale. Il n’a aucune marge manœuvre. Il est assiégé par une partie de ses députés qui réclament des mesures en faveur du pouvoir d’achat, mais les caisses sont d’autant plus vides que les recettes ne rentrent pas, et il en est réduit aux expédients pour trouver un peu d’argent. Il tente de mettre un peu de baume en multipliant les décisions d’assistance telles que la généralisation du tiers payant aux médecins ou l’instauration d’un RSA jeune non financé. Il est dans les sables mouvants et plus Manuel Valls gesticule, plus le gouvernement s’enfonce dans l’impopularité. Car la tête de l’Etat a beau s’agiter, président en premier, courir la France, se démultiplier en visites sur le terrain, partout l’accueil est le même : troublions de la manif pour tous avec drapeaux et sifflets, huées, ou tout simplement indifférence.

L’élection de Brignoles produira-t-elle l’électrochoc qui permettra à la droite de retrouver sa lucidité ? Contrairement à ce que croit Marine Le Pen, son mouvement n’est pas encore en mesure de parvenir au pouvoir. Pour cela, il faudrait que le corps électoral ait envie de se mettre une balle dans la tête. Le Front est pour l’instant incapable de transformer un essai local en succès national, car si la cote d’amour de sa patronne est forte, sa cote de rejet l’est deux fois plus. Mais sa capacité de nuisance est énorme, car il prend des suffrages à l’UMP, mais surtout au PS grâce à la mue d’un programme libéral sous Le Pen père devenu «socialiste national » avec la fille, tout-à-fait approprié pour capter les voix populaires et ouvrières. Dans ce contexte, la droite républicaine a une belle carte à jouer si elle veut bien s’en donner les moyens.

 


CETTE REVOLTE QUI MONTE

 

Revolution-francaise

 

Le résultat de la cantonale partielle de Brignoles est tout sauf surprenant. Les grandes orgues médiatiques, comme d’habitude, tonnent en chœur avec la gauche contre le péril du FN, appellent au « Front Républicain », alors que l’essentiel n’est pas là. Non le FN n’est pas devenu le premier parti de France. Non, son candidat n’a pas gagné une voix de plus, il bénéficie de l’amplification mécanique de son score par la faible participation et probablement de voix mélenchonistes venues en renfort. Car l’essentiel c’est que deux Français sur trois ne sont pas allés voter dimanche dernier. Les perdants de l’abstention sont évidemment en premier les candidats de gauche mais aussi celui de l’UMP victime de son message brouillé et de la querelle au plus haut niveau. On notera que si les écolos avaient fait liste unique avec la gauche, c’est l’UMP qui aurait été éliminée. A chacun d’en tirer les leçons.

Le pingouin voulait réenchanter le rêve français : manifestement c’est le contraire qu’il a produit. Un cauchemar. L’exaspération n’est pas dans ces indignés chers à Stéphane Hessel qui serait bien surpris de les trouver là où ils sont aujourd’hui. La preuve en est que les cortèges syndicaux sont réduits aux professionnels et peu suivis. Mais partout on ne croise que des gens prêts à en découdre. Ce sont plus de 300 000 chefs d’entreprises qui ont ralliés les « Tondus » en guerre contre les charges patronales, les médecins ne sont pas en reste avec l’association « les médecins ne sont pas des pigeons » et battent le rappel, le Mouvement pour la liberté et la protection sociale multiplie les démarches d’incitation à quitter la Sécurité sociale, des appels à la grève de l’impôt se multiplient sur la toile, et jusqu’aux grandes surfaces de bricolage qui bravent l’interdit  en passant outre une décision de justice qui leur interdisait d’ouvrir le dimanche, soutenues dans leur démarche par un « collectif des bricoleurs du dimanche ». Enfin, ce sont des Français par dizaines de milliers qui se sont mobilisés sur internet pour défendre le bijoutier de Nice comme un cri envoyé à la justice qui n’ose plus punir.

Le pouvoir et les politiques auraient tort de négliger ces rebellions aux accents juvéniles et pourtant sérieuses. La preuve en est le succès de Frigide Barjot qui a réussi à jeter des centaines de milliers de Français dans la rue pour protester contre le mariage pour tous. Le potentiel de révolte est énorme et ne demande qu’à cristalliser. Il faut craindre une fédération de ces colères éparpillées mais ayant la volonté commune de défier un Etat devenu oppresseur.  Ce sont des initiatives spontanées dont la capacité à rassembler repose sur la légitimité des multiples ras-le-bol qu’ils soient d’ordre fiscal, éthique, éducatif, identitaire ou sécuritaire.

Face à cette grogne qui monte, le gouvernement s’entête à ne gérer que l’accessoire et à tenter de contenter son électorat. La réforme des rythmes scolaires, la création d’une allocation pour les jeunes précaires (une de plus), la généralisation du tiers payant chez les médecins, autant de dépenses qui vont à l’encontre de l’essentiel qui est l’ardente obligation de désendetter l’Etat. Son modèle d’économie administrée, qui a échoué partout, nous conduit droit dans le mur. Mais dans l’opposition on ferait bien de prendre aussi la mesure de cette situation : aborder les problèmes du réel, en finir avec les querelles byzantines, proposer des solutions crédibles et audacieuses. Et laisser de côté, pour un autre moment, la querelle du leadership.

Ce que nous annonce le résultat de Brignoles, ce n’est pas une vague bleu-marine, mais un « tsunami » aux municipales et aux européennes, si rien ne change avant la fin de l’année dans les comportements et les discours. A l’opposition républicaine de faire son boulot avec détermination en se saisissant de l’essentiel : fiscalité, compétitivité, identité, sécurité.

 


LA CONFUSION PARTOUT

 

Flanby découragé

L’épisode qui vient d’être clos a opposé deux ministres du gouvernement sur un problème finalement pas si anodin, puisqu’il s’agit rien moins que de l’immigration dans notre pays de populations dont on ne sait trop ce qu’elles viennent y faire d’autre que de profiter d’une manne généreuse que notre pays est bien le seul à pratiquer à ce niveau de prestations. Que celles-ci arrivent en provenance de pays de l’est européen, appartenant à l’Union ou non, ou du Maghreb, ou de plus loin encore, ne change rien.

Car le problème posé est double : nous n’avons pas les infrastructures pour les accueillir, ces populations n’ont pas envie d’adopter notre culture et notre civilisation, ce que Manuel Valls a exprimé en disant qu’elle n’avait pas le souhait de s’intégrer. Une vérité évidente.

On pouvait attendre du chef de l’Etat qu’il profite de l’occasion pour fixer le cap. Il était tenu de définir sa politique d’immigration, laquelle ne peut être conduite par le ministre de l’Intérieur qu’avec son aval. On devra se contenter d’une circulaire vieille d’un an et complètement inapplicable. Il n’a pas voulu, non plus désavouer la Ministre du logement dont les propos ont pourtant dépassé par leur virulence, le cadre de la critique admise entre collègues. Aussi, l’appel à l’unité qu’il a lancé tombe dans l’oreille de deux sourds. Il ne suffit pas, en effet, de recevoir l’ordre d’être unis et solidaires pour le devenir, quand tout vous sépare.

L’affaire des Roms montre donc l’ambiguïté constante du faux mage Hollande. Une sorte d’ordre mou qui s’accommode des valeurs de la République selon Duflot et de leur application selon Valls. Que ce soit incompatible ne lui a pas sauté aux yeux.

Déjà accablé par le fléau des 35 heures, voilà que le pays sombre dans la guéguerre du travail interdit. Interdit le dimanche, interdit le soir après 21H… comme un couvre-feu. Il n’y a guère que Mohamed et sa petite épicerie de la Goutte d’Or qui pourra continuer à défier l’ordre syndical et républicain. Un comble dans un pays qui compte plus de trois millions de chômeurs et quelques 400 000 offres d’emplois non pourvues. Et en guise de solution que nous propose l’exécutif ? Une mission d’étude. Voilà encore une autre confusion, celle d’un pouvoir embarrassé par son souci de ne pas déplaire aux syndicats et confronté à une surenchère de la CGT, toujours pilotée en sous-main par le PC. Il a pourtant fait de la défense de l’emploi l’alpha et l’oméga de sa politique. Confusion qui se prolonge quand quatorze grandes surfaces de bricolage d’Ile-de-France bravent l’interdit et ouvrent quand même, soutenues par leurs salariés et les consommateurs… en guise de réponse, ils n’auront qu’une fin de non-recevoir du Ministre du Travail : « pas question de renoncer au repos dominical ». Une manière de passer à côté de la réalité. De quel repos s’agit-il, quand déjà plus de 8 millions de salariés travaillent déjà.

Confusion encore, puisque ce durcissement obtenu par certains syndicats conduit des salariés qu’ils sont censés défendre à perdre leur emploi ou à voir diminuer leur pouvoir d’achat. Sommes-nous donc si riches que nous puissions prendre des jours de congés supplémentaires ou gagner moins d’argent ? En plein marasme, on préfère créer des emplois aidés à coup de fonds publics que des emplois marchands créateurs de richesse.

Décidément, avec ce gouvernement, le pays marche sur la tête. La confusion est partout. Même le patron des socialistes à l’Assemblée, le dit : « il manque un cap ». Si ce n’était que ça. On a le sentiment aussi que la barre est tenue… mollement.

 


LA REFORME OU … LE PEN

Flanby découragé


Quels critères vont prendre en compte les Français au moment de voter pour élire leur maire ? Les enjeux locaux d'abord, mais pas seulement. Selon un sondage Ifop pour le JDD, si 61% des personnes interrogées votent « principalement en fonction de considérations locales », 26% expriment la volonté de « sanctionner la politique du président de la République et du gouvernement ».  Seulement 10% comptent au contraire la soutenir.

Cette part de l’électorat tentée par un « vote sanction » est élevée : lors du précédent scrutin municipal, en 2008, la volonté de sanctionner s’élevait à 21% des sondés. Un ressenti qui s'était alors traduit dans les urnes par un revers important pour l'UMP, qui avait perdu une trentaine de villes importantes. On peut imaginer ce que peuvent représenter 5 points de plus pour le pouvoir en place. Le tout est de savoir par quel type de vote se traduira la sanction.

Au-delà de la « vague bleue », certains mettent en garde contre la possibilité d'une vague « Bleu marine », le Front national étant souvent le premier à bénéficier de ce type d'atmosphère. Interrogés sur les enjeux les plus importants pour eux dans ce scrutin, les Français répondent en premier lieu la fiscalité (32%), puis la sécurité et l'emploi (30% tous les deux) et enfin l'éducation (26%). 

Tous les ingrédients d’un nouveau 21 avril sont réunis.

Entre une dynamique protestataire, qui profite au Front national et une dynamique d’alternance qui devrait profiter à l’opposition, le parti socialiste doit s’attendre à de grandes difficultés. La rentrée politique de Marine le Pen, sur fond de record de popularité dans les sondages s’est faite à un moment ou Le FN s’est retrouvé au centre du jeu : polémique sur les propos de François Fillon, retour du thème de la sécurité au-devant de l’actualité.

Pourtant la question du FN ne devrait plus être un sujet pour la droite, car elle devenue un problème pour la gauche au pouvoir.  C’est ce que toutes les élections partielles ont montré. Mais cela dicte à l’UMP un double impératif : celui de travailler à un programme qui soit véritablement un projet d’alternance  et celui, plus impératif encore de faire plus visiblement son travail d’opposant. Or depuis un an, les dirigeants de l’UMP passent leur temps à tirer dans les coins au lieu de combattre le camp d’en face. Ce qui laisse un boulevard au Front national.

C’est la gauche qui devrait se méfier, car lorsqu’elle est au pouvoir, le piège de la diabolisation peut se refermer sur elle. Ce sont en effet ses électeurs populaires qui se détournent d’elle et vont grossir les voix de l’extrême-droite. C’est ce qui s’est passé en 2002. On a vu aussi dans les derniers scrutins qu’environ un cinquième de ses électeurs se comportaient ainsi au deuxième tour. Et avec la perte de crédibilité de la gauche sur la sécurité, malgré le verbe fort du Ministre de l’Intérieur et à cause des signaux désastreux envoyés par la Ministre de la Justice, l’opinion risque de faire payer très cher à la gauche sur le terrain électoral. La preuve : la cote de popularité du Président.

Le rejet du multiculturalisme est un facteur aggravant pour la gauche.

L’affaire des Roms ne vient pas par hasard sur le devant de la scène. Manuel Valls sent bien le danger. Le rejet du multiculturalisme se lit dans les sondages qui disent la réticence de plus en plus forte de l’opinion face à une immigration qui ne s’intègre plus et à un islam trop visible. De quoi porter le parti d’extrême-droite qui surfe là sur ses thèmes de prédilection. Et quand Dalil Boubakeur, réputé modéré, accuse la charte de la laïcité d’être dirigée contre les musulmans, il avalise la dialectique islamiste. L’accusation en islamophobie qui voudrait rendre impossible la critique de la doctrine islamique, est l’arme du communautarisme qui, partout, fracture les sociétés, attise les tensions et les guerres.

Il y a donc urgence à répondre aux attentes d’un électorat qui se radicalise à mesure que les désastres s’accumulent, dont la « libanisation » de Marseille n’est que la partie visible de l’iceberg. Nombreux sont les électeurs qui sont tentés « d’essayer » l’extrême droite, ne se satisfont plus du centre tiède où veulent camper encore Borloo et Bayrou, et ne font toujours pas confiance à l’UMP dont le message restait encore confus jusqu’à ce que François Fillon durcisse son discours. La « droitisation » de l’électorat n’est pas une théorie politique, elle est une réalité. Elle n’est pas bâtie sur une adhésion à des thèses racistes ou une vision étriquée de la nation, mais sur le sentiment d’une dépossession progressive de son identité culturelle que le « on n’est plus chez nous » traduit en termes prosaïques. Sous-estimer cette exaspération sera très dangereux pour tous les partis qui ne voudront pas en tenir compte.

La gauche est de plus en plus disqualifiée. Quand le Ministre de l’Intérieur feint de défendre une politique d’intégration, l’Elysée évacue les religieux du comité consultatif national d’éthique et supprime le haut conseil à l’intégration pour s’être opposé au communautarisme ou au voile à l’université, sans  parler de l’abandon de toute exigence pour la naturalisation.

Il faut offrir d’urgence un débouché politique à la désillusion.

La gauche est en échec. La séquence d’intense activité médiatique de l’été et l’affaire syrienne n’ont pas réussi à inverser le mouvement de défiance qui touche l’exécutif. Le Président touche les bas-fonds de popularité, est largement minoritaire dans toutes les catégories de l’électorat. Les forces du retrait et de la protestation enflent d’autant plus que le « matraquage fiscal » des classes moyennes vient s’ajouter aux autres plaies de l’insécurité et du chômage. Ainsi, le gouvernement annonce pour le financement des retraites des « décisions courageuses » qui consisteront à faire les poches des salariés et des retraités déjà bien ponctionnés, sans rien toucher à ce qui est perçu comme injustice majeure.. Le socialisme qui se voyait comme une religion universelle s’est rétréci à la dimension d’une secte recroquevillée sur des interdits et des lignes jaunes à ne pas franchir et est condamné à « « faire croire » à des résultats qui n’existent que dans son imaginaire. Il est vain d’en attendre des réformes : son électorat de fonctionnaires lui empêche de toucher « aux acquis » pourtant au-dessus de nos moyens, tandis que son clientélisme l’invite à accompagner le communautarisme et à fermer les yeux sur les dérives de l’Islam pour ne pas fâcher les 86% de musulmans qui ont voté Hollande.

Pour l’instant, en face, la droite ne propose rien de crédible. Les éléments de programme qui apparaissent ici ou là quand ils ne sont pas excessifs, sont phagocytés par la multiplicité des prises de paroles à « compte personnel ». Or les Français attendent des réponses crédibles aux difficultés qu’ils rencontrent sur l’emploi, la croissance, la sécurité, la fiscalité, mais aussi ils ont besoin d’être rassurés sur la crise identitaire qui les inquiète et que seul le FN semble prendre en compte. Il y a urgence à l’UMP à tenir un discours coordonné autant que possible et commun de préférence. Le parti doit affirmer clairement son cap qui ne peut être que libéral, européen et humaniste et proposer les réformes qui permettront au pays de sortir durablement de l’ornière. Travailler à un nouveau pacte républicain avec son volet identitaire et sociétal devrait être sa priorité. Car l’urgence est d’endiguer la colère qui monte. Sinon, ce sera … Le Pen.

Le temps presse !

 

 


LA PROVOC’ !

Cecile-duflot

Les écolos veulent quitter le gouvernement, c’est leur intérêt électoral pour les municipales. Toujours fins tacticiens, ils pourraient ainsi avec des listes autonomes faire le plein avec les voix de gauche déçues par le PS et le pingouin. Mais ils voudraient bien qu’on les vire, ce serait plus confortable. L’affaire Valls tombe à pic pour la pimbèche cheftaine du clan vert.

En mettant le chef de l’exécutif au pied du mur elle prend le risque qu’il la désavoue, et alors sa place sera intenable, ou qu’il la vire, ce qui serait logique. Car il n’y a rien de bien choquant dans ce qu’a dit Valls sur l’incapacité des Roms à s’intégrer : c’est même une telle évidence que la gauche est bien obligée de faire ce que le précédent gouvernement faisait, avec les mêmes méthodes et les mêmes moyens.

On imagine mal comment ces deux ministres pourraient cohabiter dans un même gouvernement. La manière dont s’est comporté le 1er Ministre à Angers est déjà une belle manière de botter en touche en attendant l’arbitrage suprême : quel courage ! Pourtant, un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne. Duflot ne pourra pas continuer longtemps à l’ouvrir sans dégâts pour son maroquin. Cette fois-ci elle choisit sciemment le point de non-retour. Et le pingouin ne pourra pas se contenter d’éluder la question en faisant celui qui n’a pas entendu. Encore que… courageux comme il est.

La cote du Président est suffisamment basse pour qu’il n’en rajoute pas encore. Il donnera donc raison à son ministre de l’Intérieur, dont le message est très bien reçu par l’opinion et les maires de gauche. Se séparer de lui en ce moment est donc impensable.

La vérité, c’est que le parti des écolos est en proie à une grave crise existentielle. Le divorce avec Europe Ecologie est en train d’être complètement consommé. Les verts qui se comportent en clan détenteur de la vertu écolo doutent ouvertement de l’utilité de leur présence au gouvernement. La Ministre du Logement ferait ainsi coup double : elle sortirait avec éclat et en même temps pourrait espérer ressouder son parti autour d’elle.

A moins que le jeu soit encore plus vicieux. Elle peut espérer que comme avec Montebourg, le chef de l’Etat voudra préserver la coalition gouvernementale, ce qui la prémunirait d’un limogeage. Elle tirerait encore les marrons du feu car en restant dans ces conditions, elle prouverait son poids politique en affaiblissant l’Elysée.

Cette Rastignac en jupons est une experte des jeux florentins qui consument régulièrement le parti vert. De la politique de salon loin des réalités vécues par nos concitoyens sur le terrain et qui subissent au quotidien la non-intégration des Roms. Physiquement et matériellement. Elle poussera des cris d’orfraie quand elle verra les conséquences de son aveuglement idéologique au moment du décompte des votes aux municipales. Le ras-le-bol pousse rarement vers les solutions raisonnables.

 


L’AVIS DU SPECIALISTE

LA REFORME AYRAULT DES RETRAITES

Woerth 1


Ce pourrait être la « complainte pour la non-réforme des retraites ». Eric Woerth*, ancien ministre du travail et auteur de la réforme de 2010 nous explique ici pourquoi celle du gouvernement socialiste, c’est plus d’impôts, plus de déficits, plus d’injustices.

« La réforme des retraites présentée par Jean-Marc Ayrault fin août réalise un triple exploit : accroître les impôts des Français de 10 milliards d’euros, creuser les déficits des régimes de retraite, créer de nouvelles injustices. Je veux seulement rappeler que les plus de 6 milliards d’impôts nouveaux annoncés par le gouvernement le 27 août s’ajoutent aux cotisations destinées à financer sa mesure de retour « partiel » à la retraite à 60 ans à l’été 2012 : voilà au total plus de 10 milliards d’impôts prélevés sur les Français pour financer les retraites et non les investissements dans l’économie de la connaissance ou les autres dépenses d’avenir dont notre pays aurait besoin. La part de la richesse nationale consacrée aux retraites (près de 14 % du PIB) est déjà parmi les plus élevées au monde : il faut l’augmenter encore, nous dit Jean-Marc Ayrault. On se demande bien à quoi bon se réjouir de la démographie favorable de notre pays, si c’est pour dilapider cet avantage.

Le gouvernement se concentre sur les 7 milliards d’euros de déficit du régime général et laisse de côté les régimes complémentaires, le régime des fonctionnaires de l’Etat et les régimes spéciaux. Les régimes complémentaires ne sont pas son affaire, nous explique-t-il. Peut-être tentera-t-il aussi de convaincre les Français, lorsque ces régimes devront augmenter les cotisations pour réduire leurs propres déficits, qu’il ne s’agit pas de prélèvements obligatoires ? Quant au déficit du régime des fonctionnaires, c’est plus simple encore : ce n’est pas un problème, puisque l’Etat le comblera. La lignée intellectuelle entre le gouvernement et le sapeur Camembert apparaît plus évidente que jamais.

On me dira : ce trou est le signe que la réforme que vous avez portée en 2010 n’a pas permis de réduire les déficits des régimes de retraite. Cet argument abondamment utilisé par le gouvernement socialiste est faux. L’impact de la réforme des retraites que j’ai conduite en 2010, qui s’est traduite par une réduction de 30 milliards d’euros des déficits à horizon 2020, dont 25 milliards d’euros par des économies sur les dépenses, n’a été contesté par personne. Sans notre réforme, le gouvernement devrait donc faire face non à 20 milliards de déficit, mais à près de 50. D’où viennent ces 20 milliards de déficit ? Pour partie de l’aggravation de la situation économique, à laquelle est en train de grandement contribuer l’action du gouvernement Ayrault. Elle explique que les recettes des régimes ne sont pas au niveau attendu.

Plus d’injustices enfin. Le gouvernement en donne une parfaite illustration avec son dispositif pénibilité, qui, nous dit-il, permettra de compenser les différences d’espérance de vie entre catégories professionnelles. Comment procède-t-il ? En attribuant des points en fonction de l’exposition à des facteurs de pénibilité. Imaginons le fonctionnement concret de ce dispositif : un maçon qui porte des charges de 20 kilos se voit attribuer des points, tandis que son collègue dont les charges se limitent à 15 kilos n’en bénéfice pas. Cela porte un nom : c’est la création de nouveaux régimes spéciaux de retraite. Alors qu’il s’agissait de poursuivre l’effort que nous avons fait pour les rapprocher du droit commun, le gouvernement Ayrault choisit de les étendre.

Est-ce à dire qu’il ne convient pas de tenir compte des différences de carrière ? Bien sûr que si. Je rappelle que c’est la réforme de 2003 qui a introduit le dispositif carrières longues. C’est d’ailleurs l’existence de ce dispositif qui explique que le dispositif pénibilité que nous avons créé en 2010 n’ait concerné qu’un petit nombre de gens : la plupart des travailleurs ayant eu des carrières réellement pénibles bénéficient déjà du dispositif carrières longues !

Plus d’impôts, plus de déficits et plus d’injustices : le triple exploit réalisé par Jean-Marc Ayrault dans le cadre de sa non-réforme des retraites rend notre pays toujours moins crédible sur la scène internationale et grève son action dans la compétition mondiale. »

Les arguments avancés par Eric Woerth sont incontestables, notamment en ce qui concerne les déficits actuels dus largement au différentiel entre la croissance sur laquelle la réforme a été calculée (1,5%, proposé par le COR) et la croissance réelle (0% en 2012, 0,1% cette année)… C’est le problème de toutes les réformes : on les assoit toujours sur des prévisions démographiques et de croissance trop optimistes. La combinaison avec la montée du chômage en général et des seniors en particulier constitue un cocktail explosif. Il est difficile pour autant d’en vouloir à un gouvernement de se fier aux prévisions des grands organismes économiques. Une excuse que ne peut invoquer Jean-Marc Ayrault !

*(tribune parue dans Les Echos du 18 septembre 2013)

 


LA TENTATION DE LA BALKANISATION

  Archibald en colère

La vie politique est ainsi faite. Il faut des défaites pour se diviser et de nouvelles défaites pour se rassembler. Heureusement, nous avons un système électoral majoritaire qui limite les dégâts. Mais la tentation de la « balkanisation »  qui est un trait permanent de notre vie politique est toujours bien réelle et touche toutes les familles politiques.

On appelle ainsi la tendance à se diviser en chapelles et groupuscules en référence à l’éclatement de l’Empire ottoman au XIXème siècle qui transforma la péninsule balkanique (la Grèce pour faire court) en une multitude de sous-états. Ce fut, et c’est encore, une poudrière permanente. Un seul exemple, et non des moindres, l’attentat de Sérajevo et ses conséquences funestes pour l’Europe de 1914.

L’épisode « Fillon » fait partie de ces épiphénomènes. Il met en action les forces centripètes toujours présentes au sein de l’UMP. Elles s’expliquent par le caractère composite de la formation, issue du regroupement du RPR et d’une grande partie de l’UDF de l’époque. Cela correspondait à ce que l’on appelait la nécessité de modernisation !  La fusion avait été voulue par Chirac, mise en oeuvre par Juppé, avec la bénédiction de centristes comme Douste-Blazy et de libéraux comme Raffarin. Depuis quelques temps, c’est le mouvement inverse qui se produit. Peut-être parce que l’UMP, confrontée à l’usure du pouvoir chiraquien, n’a jamais été en mesure d’atteindre les 50% d’électeurs au 1er tour exigés par le scrutin majoritaire. Le quinquennat de Sarkozy n’a rien arrangé, à cause des crises successives et du vote sanction des élections intermédiaires. Le Parti Radical l’a d’abord quittée, puis quelques centristes. Aujourd’hui, les ambitions personnelles fragmentent le discours du parti et le rend inaudible, mais espérons que le phénomène restera superficiel.

Le centre qui avait explosé tend maintenant à se regrouper. C’est pour lui une question de vie ou de mort, alors que se profile l’élection européenne sur laquelle il compte se refaire une santé. Un pari qui n’est pas gagné. Le glissement à droite de l’électorat a asséché les terres centristes et les palinodies de Bayrou avec le positionnement ambigu du Modem ont achevé de décourager les derniers fidèles pour qui le vote Hollande était une trahison. Survie oblige : Borloo et Bayrou se reparlent… Le rêve d’incarner à nouveau une grande force politique comme l’UDF en son temps est encore éloigné et ne sera réglé que lorsque le problème du leadership sera réglé. C’est pas gagné et ça reste illisible.

A gauche ce n’est guère mieux. Le panorama tripode avec un PS comme il se doit, des verts comme il en faut et un PC comme on en veut, est loin de correspondre à l’image qu’il donne. C’est un secret de polichinelle de constater que le PS est aussi divisé qu’une équipe de France de foot à l’attaque, avec une aile gauche tentée en permanence par la sécession, et une aile droite catalane vociférante, que les Verts sont traversés par des courants divers et variés au gauchisme éclectique, et que le Front de gauche a bien du mal à maîtriser son remuant et tonitruant Mélenchon au moment où le PC a besoin de calmer le jeu pour essayer de garder ses mairies avec l’aide du PS. Faisons l’impasse sur l’extrême gauche aussi fragmentée qu’une poterie grecque exposée dans un musée d’archéologie.

Ainsi va la France de 2013. Pendant que notre classe politique s’adonne au jeu du chamboule-tout comme dans les baraques foraines, la dette file bon train, les impôts galopent, l’insécurité s’en donne à cœur joie, et le chômage, cerise sur le gâteau, met chaque jour un peu plus de Français dans la difficulté.

Alors, évidemment, le parti qui émerge et qui ne semble pas connaître les mêmes turpitudes c’est le Front National. Il s’attache à capter toutes les déceptions et les colères des différents électorats sensibles aux thèmes qu’il développe sur l’immigration, l’insécurité et la misère sociale, parce qu’ils y sont confrontés. Mais c’est un trompe l’œil. S’il semble un bloc, il n’en connait pas moins des contradictions internes. Simplement, quand elles gênent, elles y sont écrasées ou sommées de rentrer dans le rang. C’est toute la différence. Ce n’est pas par hasard si la présidence du parti est abonnée à la famille Le Pen. Là est le danger, qu’il soit perçu par un nombre croissant de Français comme un recours grâce à son apparente solidité perçue comme rassurante.

Cela devrait instruire et rendre raisonnable aussi bien à l’UMP qu’au PS.

 


QUELQUES REALITES ECONOMIQUES ET POLITIQUES QU’IL FAUT SAVOIR

 

Archibald en colère

Economie : des signaux inquiétants.

En France, les indices de reprise observés au début de l’été sont altérés par un net recul de l’activité industrielle en juillet. L’automne ne s’annonce pas particulièrement joyeux et il n’y a guère que le sombre Ayrault pour persister dans la vision d’une perspective favorable. Du volontarisme verbal. D’autant plus que le contexte européen et mondial reste contrasté : grande volatilité chez les émergents qui explique l’afflux des capitaux sur nos bourses, « stop and go » illisible de l’économie américaine et tout le monde sera pendu à l’annonce des intentions de la Fed en matière de rachats d’actifs pour les prochains mois qui aura lieu mercredi à 20H30. D’ailleurs, selon la CNUCED (Nations Unies), une reprise économique mondiale soutenue n’est pas en vue et elle publie des évaluations de croissance plutôt pessimistes pour 2013 : contraction du PIB de la zone euro de 0,7%,  la France créditée d’un -0,2%, l’Allemagne d’un +0,3%... ce dont le pouvoir ne se vante pas.

Montée de l’euroscepticisme.

Préoccupés par notre nombril, on n’explique pas suffisamment ce que nous devons à l’Europe, dans ces temps troublés. Du pain béni pour Le Pen et Mélenchon. En Allemagne le sentiment anti-européen dépasse les 60% dans la population et le populisme continue de progresser dans les pays du Nord. Le spectacle donné par l’Union au dernier G20 ne plaide pas en sa faveur et le dos-à-dos Merkel-Hollande contribue à aggraver la perception négative que nous pouvons en avoir. Et pourtant beaucoup est fait. Mais pour qu’elle sorte de son statut de « nain politique » l’Europe doit accélérer le processus d’intégration. Au moment où le chacun pour soi redevient à la mode, l’exercice risque d’être périlleux. Surtout si personne n’en démontre la nécessité ! Il y a pourtant une élection capitale dans neuf mois.

Vaine agitation autour du FN.

Le Pen, c’est toujours la double peine. Le parti d’extrême droite surfe sur la crise, mais cristallise toujours 2/3 des Français contre lui. En votant pour lui on fait perdre la droite et on fait passer le PS. C’est ce qui s’est passé pour Hollande. C’est d’ailleurs l’objectif poursuivi par ce dernier et ses amis qui utilisent les grandes orgues médiatiques tant qu’ils peuvent. La gauche est vraiment hémiplégique et n’entend que la moitié du message de Fillon.  Jamais il n’y aura d’alliance entre l’UMP et le FN et elle le sait bien. D'ailleurs le message a été parfaitement reçu par les électeurs de droite. Ce sont ses électeurs des couches populaires qui vont grossir les voix de Marine Le Pen mais c’est plus facile de le mettre sur le dos de la droite républicaine. La gauche ne veut pas admettre que c’est son sectarisme et son intolérance qui rendent impossible le « Front républicain ». 

Après le matraquage fiscal, le matraquage médiatique.

Il n’y en a que pour eux : les plateaux sont monopolisés par Désir, Sapin, Moscovici ; Ayrault multiplie les déclarations, Hollande s’active… tout est fait pour faire du tintamarre au moment où les feuilles d’impôts tombent avec la douloureuse. Tous les arguments sont avancés : les augmentations, c’est pas nous, c’est Fillon, c’est à cause de la situation qu’on a trouvée, c’est promis juré, on n’augmentera pas l’année prochaine. Et pendant ce temps-là ça phosphore dur du côté de la machine à taxer. L’imagination n’a pas de limites, on s’en rendra bientôt compte. En attendant voici quelques chiffres que nos ténors devraient rappeler plus souvent : dette publique de l’Etat mars 2012 = 1790 milliards d’€ ; septembre 2013 = 1936 milliards d’€, soit près de 150 milliards supplémentaires en 15 mois. On est sur la pente d’une augmentation de 700 milliards sur le quinquennat ! Et il n’y a pas l’excuse d’une quelconque crise comme celle des subprimes ou de l’Euro comme en a connu le gouvernement précédent.

 


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Contribuable détroussé

Vous avez aimé 2013, vous adorerez 2014.

Le projet de budget 2014 présenté en avance et avec célérité pour tenter de faire accréditer l’idée d’une pause fiscale au moment où les lourdes feuilles d’automne tombent, n’annonce encore rien de bon. Avec les impôts et taxes déjà votés, telle l’augmentation de la TVA, la baisse du plafond du quotient familial, la hausse des cotisations retraite et ceux qui s’y rajoutent telle la suppression de l’aide à la scolarisation et la taxation des complémentaires santé, ce sont en tout près de 12 milliards supplémentaires qui seront payés par les ménages.

Le gouvernement n’a pas perdu le réflexe quasi-pavlovien d’augmenter la pression fiscale quand il cherche à se rapprocher de l’équilibre budgétaire. Il est dopé aux impôts, intoxiqué, et, tout en prenant des mesures pour ménager les foyers les plus pauvres, au nom de la « justice », il n’hésite pas à prendre d’autres mesures qui concernent absolument tous les foyers. Nous avons donc un budget schizophrène qui améliore d’un côté les dispositions fiscales relatives aux revenus les plus bas, mais n’épargnent pas les mêmes revenus, soumis à des taxes payées par l’ensemble de la population. Une usine à gaz. Ubu n’est pas loin !

Il a beau ne parler que de 3 milliards de plus et annoncer 15 milliards d’économies sur les dépenses, qui ne sont pas identifiés, la pause, si pause il y a, ne concernera que les entreprises, concrétisant un léger basculement vers une politique de l’offre. Là, il faut dire qu’il était grand temps parce que les taux de marges n’ont jamais été aussi bas et une nouvelle augmentation de la pression risquait de faire basculer nombre d’entre elles dans la faillite, diminuant d’autant les recettes escomptées.

Mais on est loin du compte.

Le budget 2014 aggrave encore le déficit qui sera de 4,1 % au lieu des 3,7 prévus, ce qui rendra encore plus difficile le désendettement. Après avoir bénéficié du sursis de deux ans que la Commission de Bruxelles lui a accordé, le gouvernement s’adjuge une nouvelle facilité, celle de se fixer un nouvel objectif qui a toutes les chances de ne pas être atteint. La France se décrédibilise constamment aux yeux de ses partenaires.

Trois causes vont s’additionner pour compliquer l’exécution de ce budget : d’abord la croissance estimée (0,9%) pour l’an prochain est trop optimiste et il y a toutes les chances que les recettes escomptées soient largement en-deçà de la prévision, ensuite il faut s’attendre à une montée (déjà observée) des taux d’intérêts de la dette qui vont renchérir celle-ci et continuer de creuser le trou, enfin les charges qui continueront de peser sur les ménages ne vont pas favoriser la consommation, annihilant les menus efforts consentis en faveur de l’offre par défaut de la demande. On ne voit pas en effet comment les carnets de commande des entreprises pourraient se remplir.

Nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises.

A cela, il faudra ajouter le manque à gagner que l’on constatera à la fin de l’exercice 2013 dont les objectifs ne seront pas atteints. Il aurait fallu un ajustement budgétaire au milieu de l’année, ce que le gouvernement n’a pas eu l’honnêteté ni le courage de faire. Combien va-t-il manquer vraiment à la fin de l’année : 12 milliards ?

Il faut encore ajouter que le gouvernement continue à nous cacher des choses, par exemple des taxes nouvelles qui seraient destinées à réduire le déficit de l’assurance-maladie, ou des décisions qu’il n’a pas encore prises, comme il l’affirme à propos de la taxe diesel. 

Le souffle léger d’amélioration de la croissance qui nous fait tout juste sortir de la récession n’est pas le fait de l’économie hexagonale. Il est la conjonction mécanique de l’augmentation des dépenses publiques et de l’amélioration relative de la situation en Europe. Mais avec une consommation erratique et des investissements en berne, le pays est non seulement en remorque mais offre en plus une force d’inertie à la reprise.

Ce n’est pas tout.

Au chapitre des soi-disant « économies » sur les dépenses, c’est la stratégie du trompe l’œil qui triomphe. Il ne s’agit pas d’une vraie baisse, mais d’une … moindre hausse. Pas si mal diront les optimistes. Gravement insuffisant dans le contexte actuel affirmeront les « rabat-joie ». Ce n’est pas parce qu’on grossit moins vite qu’on ne devient pas obèse. En plus, il s’agit d’artifices comme le recul de six mois du réajustement des pensions (600 millions d’€)) qui ne marche qu’une fois, ou de la réduction des transferts aux collectivités (1,5 milliards d’€) qui évidemment compenseront en augmentant leurs impôts… Dans ces deux cas, c’est toujours le contribuable qui est pénalisé.

100 millions d’euros, c’est la vraie baisse en valeur des dépenses de l’Etat qui est programmée, charge de la dette et retraites comprises. Une goutte d’eau dans la mer qui peut être balayée par la moindre catastrophe naturelle. L’effort est louable, mais il est insignifiant.

2014 pourrait bien être une nouvelle « annus horribilis » pour les taxes et le chômage. On est très loin d’une vraie croissance tirée par les exportations et la création de richesse par les entreprises. Il faudrait un miracle pour qu’elle reparte dans un tel contexte. Mais pourquoi Dieu s’en mêlerait-il, je vous le demande !