HISTOIRE
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JOYEUSES FETES


Bonhomme de neige
Le Calepin vous souhaite de passer de joyeuses fêtes de fin d'année et un Joyeux Noël en famille.

Nous nous retrouverons en 2010 pour des commentaires toujours au plus près de l'actualité.


                                    A très bientôt,

                                                                            DanielPère Noël


FIASCO ou COCORICO..PENHAGUE

     Copenhague

Copehague 1 Sarko   Copenhague 2 Sarko Ce n’est pas le fiasco, mais il n’y a pas de quoi faire cocorico non plus. L’accord conclu à Copenhague, c’est mieux que rien, mieux que pas d’accord du tout. Mais on est cependant loin du compte. En matière de réchauffement climatique, la référence aux 2 degrés n’est qu’un point de repère sans grande valeur et aucune mesure contraignante ni les moyens pour les imposer n’ont pu être décidés. La Chine a démontré qu’elle était une puissance qui pouvait imposer sa façon de voir, à savoir qu’on ne verrait rien chez elle. Et Barak Obama lui-même, bien que plein de bonne volonté, était venu les mains ligotées puisqu’il ne peut rien décider en la matière sans un accord du Congrès, qu’il n’a pas.

Néanmoins, le tableau n’est pas complètement noir. L’Afrique va récolter 30 milliards dans les trois prochaines années pour faire face à ses problèmes de développement. L’action de l’Europe, le rôle de pays émergents comme le Brésil, l’esprit coopératif de l’Inde sont autant de facteurs positifs. On retiendra surtout que grâce à et accord, le nombre de pays concernés s’élargit considérablement par rapport à Kyoto, et par-dessus tout, il engage les deux grands pays d’orient que sont l’Inde et la Chine dans la lutte contre le rejet des gaz à effet de serre. Imaginons un seul instant qu’ils soient, avec les Etats-Unis, restés en dehors sans aucune contrainte…

Il reste qu’on retiendra de Copenhague une vaste foire à la manif’, de folklore écolo, de volonté de tous les activistes maniaco-dépressifs de la planète et ayatollas verdoyants de peser sur les débats par tous les moyens. Comme si on pouvait, avec une banderole, influencer le premier ministre chinois !  Incorrigibles ! Mais au moins ils pourront dire : « A Copenhague, j’y étais et il ne s’est pas décidé grand’chose ! ». Et le peu qui s’est décidé, on le doit à des chefs d’Etat comme Lula ou Sarkozy et à l’attitude unanime de l’Europe qui aura beaucoup contribué à faire que ce sommet réussisse ou ne sombre pas. Enfin, puisque la Chine ne veut pas vraiment entendre raison, nous aurons moins de scrupules à instaurer une taxe carbone à l’entrée de ses produits sur notre territoire.

 


LA CHRONIQUE D’ARCHIBALD

 

COPENHAGUE. « happening » attendu pour le final d’une conférence qui s’enlise face au blocage des deux géants pollueurs que sont la Chine et les Etats-Unis. Nicolas Sarkozy a secoué le prunier en arrivant, mais cela sera-t-il suffisant pour éviter un fiasco, rien n’est moins sûr. On pourra toujours se consoler avec les détracteurs du réchauffement climatique qui conteste la part de l’Homme. Et cela ne devrait pas nous empêcher d’œuvrer pour la croissance verte, car l’épuisement des ressources naturelles et les méfaits sanitaires des pollutions, eux, sont bien réels. Mais peut-être demain matin au réveil quand nombre d’entre vous lirez ces lignes….

IRAN. La république islamique a procédé à nouveau à un tir de missile balistique Sejil 2 capable d’atteindre Israël, certainement pour nous convaincre du caractère pacifique de ses équipements nucléaires. Et juste avant de se rendre à Copenhague, c’est une sorte de pied de nez à la communauté internationale que M. Ahmadinejad nous fait. Un de plus !

BOULETS. La grève sévit toujours sur la ligne A du RER. On sait que les cheminots CGT y sont les plus « durs ». Il y a bien eu des tentatives pour étendre le mouvement à la ligne B, mais pour l’instant sans grand écho. A quelques jours des fêtes, ils n’ont rien d’autre à faire que d’empoisonner la vie des gens. Si la vie était un peu plus rude pour eux…

NOIR C’EST NOIR. C’est la guéguerre entre la Suisse et la France à cause d’une liste de noms qui aurait été volée à une grande banque helvétique et que le fisc a commencé à utiliser. En représailles, les helvètes ont fait savoir qu’ils ne ratifieraient pas la convention d’échange d’informations signée entre les deux pays. Qu’à cela ne tienne, les sénateurs ont adopté en commission un amendement qui permettra d’inscrire la Suisse sur la liste « noire » des paradis fiscaux qui ne collaborent pas.

FERRY. L’ancien ministre de l’éducation refait parler de lui en ce moment. Mais c’est une sorte de Janus. Il a raison de dénoncer le « corporatisme des intellectuels » qui luttent contre la réforme Chatel, pourtant inspirée par M. Descoings. Mais il est « dégoulinant » de suffisance quand il commente le « lipdub » des jeunes pop’. Un peu d’humour que diable !

UNIVERSITES. Voilà une ministre comblée qui se retrouve avec 25 milliards d’Euros pour transformer l’université française et doper la recherche. Un atout de poids pour Valérie Pécresse qui mène aussi campagne en Ile-de-France pur les Régionales. Voilà du carburant qui tombe à point nommé grâce au « grand emprunt ». Une tête (de liste) chercheuse en quelque sorte !

EUROPE. On a eu de la peine en découvrant l’enregistrement de la conversation téléphonique de Rachida Dati en pleine séance du Parlement européen. Puis on découvre les conditions dans lesquelles cela a été réalisé, il y a plusieurs mois, et le contexte de sa conversation qui n’a rien à voir, malgré les apparences avec la séance en question. Côté déontologie, la journaliste qui a utilisé ce document, a tout à apprendre. Du pur dénigrement. A vomir !

 

                                                                       Mille sabords.

 

 


Y’A UN PROBLEME !

Mosquée de Paris

Oui, y’a un problème. Le débat sur l’identité nationale a au moins le mérite de le faire émerger. Si on voulait savoir ce que pensent les Français, nous voilà renseignés. Si le thème de l’immigration revient de façon récurrente, ce n’est sûrement pas le fait du hasard ni d’une quelconque manipulation politicienne voulue par tel ou tel qui y aurait intérêt. Il ne sert à rien de se voiler la face en adoptant le ton sentencieux comme le fait M. Moscovici. Beaucoup des propos plus ou moins « convenables » qu’on peut lire sur le net, l’interprétation qu’on fait d’une phrase retirée de son contexte prononcée par Nadine Morano, mais que des dizaines de personnes auraient pu prononcer de la même façon, montrent assez bien que notre pays est malade de son immigration.

Ce que j’entends autour de moi est du même tonneau. Et ce n’est pas le fait de gens « extrémistes ». Il y en a même qui votent à gauche ! Le sentiment qui prévaut est que notre identité française est menacée. C’est peut-être stupide, mais c’est comme ça. Les gens voient bien que la loi républicaine ne s’applique pas partout et savent bien que des coutumes incompatibles avec notre code civil sont souvent pratiquées de moins en moins clandestinement. C’est une difficulté de plus pour les Français qui ne conçoivent  l’intégration que comme une assimilation, persuadés qu’ils sont au fond d’eux-mêmes qu’ils sont les héritiers du siècle des lumières et de ses principes universels, voire universalistes. Ils ne peuvent concevoir une France pluriculturelle qu’à travers ce filtre universel symbolisé par les « Droits de l’Homme ».

C’est l’Islam qui est mis en cause la plupart du temps, parce que la partie visible en donne une lecture trop souvent déformée de la réalité vraie. Et le constat est vite fait : si tu t’appelles Garcia ou Pietrangelli, le problème ne se pose pas. Il commence à se poser, notamment à l’embauche, si tu portes un nom maghrébin ou africain. Il va donc falloir déployer beaucoup de pédagogie pour convaincre que les enfants d’immigrés de la troisième génération, non seulement ne sont pas une menace pour notre identité, mais sont Français, comme vous et moi, ont des talents et constituent une vraie richesse qui ne demande qu’à s’exprimer. Et Il va falloir donner beaucoup plus de crédits à Fadéla Amara pour que son plan « Espoir-Banlieues » débouche sur des réalités plus gaies, et des emplois pour les jeunes qui y vivent, sans quoi, aucun progrès d’intégration ne sera possible.

Si au moins le débat lancé par Eric Besson sert à cela, ça ne sera déjà pas si mal.


 


UN GRAND EMPRUNT TRES RAISONNABLE

Fortune_100

A force de faire passer Nicolas Sarkozy pour un super excité autoritaire, on aurait presque fini par oublier que c’est au contraire un homme qui consulte beaucoup et qui s’entoure de beaucoup d’avis avant de trancher. Il est même capable d’évoluer dans son point de vue. Le « grand emprunt » en est un exemple. Il avait envisagé une enveloppe beaucoup plus importante et de lever l’argent par l’appel à l’épargne populaire. Le montant ne sera que de 35 milliards d’euros et l’emprunt sera levé sur le marché, ce qui le rendra beaucoup moins coûteux. Au demeurant, la somme véritablement empruntée s’élèvera à 22 milliards, le reste étant couvert par l’argent que les banques vont rembourser à l’état. C’est raisonnable et c’est bien joué. Tant pis pour l’habillage politique que certains souhaitaient.

Il n’en demeure pas moins que par sa dimension, c’est le plus grand emprunt d’Etat jamais vu sous la Vème république. Et si j’en crois les commentaires entendus hier soir à « C’ dans l’air » des gens compétents réunis autour d’Yves Calvi, comme Elie Cohen que l’on ne peut suspecter de sarkozysme zélé, il est particulièrement bien taillé et ciblé. Mêmes les procédures, à quelques poils près, semblent faire l’unanimité. Cet emprunt va donc servir à doper notre enseignement supérieur qui en a bien besoin, à financer des investissements pour faire émerger les « campus du 21ème siècle », la recherche, les PME ou encore le développement durable. « Il nous faut investir pour rattraper le retard dû à la crise. C'est de l'investissement que naît le progrès technique, moteur de la croissance ».

Il s’agit en effet de « préparer la France aux défis de l'avenir ». Cet emprunt est un événement important pour notre pays que les Français auraient bien tort de prendre à la légère en écoutant les balivernes de l’opposition, qu’Elie Cohen qualifiait hier soir de « skizophrénie de la dette ». Il devrait au contraire faire consensus ne serait-ce que par le caractère très pluraliste de la commission qui a présidé à sa définition, dont Alain Juppé et Michel Rocard ne sont que la partie voyante.

Mais l'opposition ne veut voir qu’une opération de séduction très coûteuse à long terme, ce qui n’est même pas vrai. Les exemples de pays surendettés comme la Grèce et l'Espagne devraient dissuader la France de creuser encore plus son déficit : voilà qui prouve une fois de plus que le PS, ou bien méconnaît totalement le positionnement de la France en matière de dette, ou plutôt, ce que je crois, cherche à faire peur aux Français pour en tirer des bénéfices électoraux à court terme. Il faudrait pourtant que ses dirigeants expliquent comment avec 15 milliards d’euros qu’ils récupéreraient de l’abrogation de la loi TEPA et des niches fiscales, ils feraient pour, tout à la fois, relancer la croissance, diminuer la dette, augmenter le nombre des fonctionnaires, équilibrer les comptes sociaux et distribuer du pouvoir d’achat, comme ils le prétendent. Ce sont des magiciens…du verbe !

Les efforts finiront par payer, car hors crise, les dépenses de l’Etat sont tenues. Il faut garder le cap. Demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Plus que jamais, je crois à l’essor de la France dans les dix ans qui viennent. L’emprunt est une pierre de plus qui en renforce l’augure.

 


« NOS VALEURS NE SONT PAS COTEES EN BOURSE ! »

 

C’était le slogan que chacun d’entre nous a pu lire en 4mx3 sur les grandes affiches apposées dans toute la région par le Conseil Régional et Jacques Auxiette. On serait tenté d’ajouter : « mais elles vident nos portefeuilles ! »

Jugez-en.

Dès son arrivée à la présidence du  Conseil Régional, Jacques Auxiette s’est en effet empressé de donner forme à « l’autre politique régionale » annoncée tout au long de sa campagne. Celle-ci devait prendre le contrepied de la politique menée par François Fillon. Au vu du bilan qui s’annonce, on peut dire que la promesse a été tenue : face à des réalisations concrètes du verbiage, face à une politique d’économie et de maîtrise des dépenses, la folie des dépenses.

Quelques exemples illustrent les choix de la coalition socialistes-verts-communistes. L’éclairage du palais régional : 500 000 € !(aussi réussi que le château d'Angers, pas peu dire !) Organisation des vœux 2008 : 300 000 € !Tout pourrait être dit. Mais entrons dans le détail des budgets. On s’aperçoit que le budget de communication a augmenté de 157%, passant de 9 millions à 23 millions par an, que le personnel a augmenté de 204 personnes hors de tout transfert de compétences, que les voyages à grands frais se sont multipliés : à Pékin au moment des Jeux Olympiques,  au Burundi, … Le dernier voyage à Bruxelles des 24 et 25 mars 2009 avec vingt cadres et membres de l’équipe de direction a été totalement pris en charge par le contribuable pour le déplacement, l’hébergement et la restauration. Dans le même temps les dépenses réellement destinées aux politiques de la compétence de la Région n’ont augmenté que de … 28%.

Evidemment, pour financer une telle gabegie, il a fallu augmenter les impôts. Les recettes fiscales ont doublé passant de 918 millions d’€ en 2004 à 1 804 millions € en 2008. Les cartes grises ont pris 20%, les impôts fonciers et la taxe professionnelle réunies près de 40%, la Tipp régionale socialiste a augmenté de 87%.... Au résultat, les dépenses de fonctionnement qui s’élevaient à 140 €/habitant en 2004 sont passées à 206 €/habitant en 2008. Mais comme ce n’était pas suffisant, les emprunts se sont envolés eux aussi : ils ont été multipliés par trois. Le cumul de la dette a bondi de 384 millions d’€ à 795 millions depuis l’arrivée des socialistes. Elle dépassera le milliard d’€ en 2010.

Et « ils » osent donner des leçons au gouvernement ?

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

OBSCENE ? MONSTRUEUSE ?  On n’a guère entendu de voix s’élever pour vilipender la prime de …. (combien déjà ?)  600 ou 700 000 € dévolue à M. Domenech pour son « coaching » inénarrable de l’équipe de France de foot. Sans parler des suppléments royaux que les joueurs vont toucher à chaque sélection du mondial. Ah, s’il s’agissait d’un patron, là on aurait entendu les klaxons ! La gauche a ses raisons que la raison ne connaît pas.

IDENTITE. Il paraît que le débat dérape. C’est le point de vue de ceux qui ne font pas l’effort d’en avoir un. Pour moi, ça se résume en une phrase : « nos valeurs républicaines ne sont pas à vendre ». Le seul défi qu’il faut s’attacher à relever c’est celui de l’égalité : elle existe en droit, il faut la faire passer dans les faits. Mais le respect de la loi n’est pas négociable.

PIQUE-ASSIETTES. Le Maire d’Angers a déclenché un beau raffut en déclarant que les intervenants au festival du Scoop étaient des « pique-assiettes » parisiens. D’abord, il est toujours mal venu de s’en prendre à des représentants des médias : on est sûr de s’en prendre plein la « poire » en retour. Mais la qualité du festival et son audience valait mieux que ces propos. Quand on est maire, on ne s’exprime pas comme le premier « poivrot » venu.

ACCROCS D’AUTOS. Les Français ne sont pas prêts à abandonner le volant de sitôt. Pour eux la voiture reste le moyen de transport le plus pratique et une source de plaisir intarissable. Selon l’Insee, elle représente 65% des déplacements, et est surtout utilisée pour des motifs professionnels, pour les loisirs, pour faire les courses, pour accompagner les enfants… Et plus de 80% des conducteurs affirment qu’ils prennent du plaisir à conduire, même s’ils sont 88% à penser qu’ils sont plus prudents que la moyenne. Autrement dit ceux qui ont décidé de nous faire monter comme des moutons dans des transports en commun hypercoûteux à réaliser ont du souci à se faire. Finalement, c’est Béchu qui a raison pour les voies sur berges d’Angers, n’en déplaise à M. Antonini, mais c’est lui le ringard bobo !

DEPOUILLE. Va-t-on assister à une bataille de chiffonniers pour l’utilisation du sigle UDF ? (Lequel, au fait ? Lettres blanches sur fond orange ou lettres noires verticales inscrites dans un hexagone tricolore ?) A voir comme les choses s’engagent, le spectacle risque bien d’être assuré pour un moment. Il ne faudrait pas qu’il nous fasse oublier l’essentiel : dans la nébuleuse centriste éclatée, il y a bel et bien un « centre droit » qui persiste dans lequel Bayrou n’a plus rien à faire. Je me demande si le jeu en vaut la chandelle.

SEGO LOCALE. A lire les dernières déclarations de notre capiste 21 angevine, en l’occurrence la Bernadette (qui n’est chouette que dans la chanson), elle me fait de plus en plus penser à notre Royal nationale : même ambition, même culot, même inconsistance mais une habileté politicienne consommée. Au fait, vous savez, elle vise la mairie en 2012.

SEGO, C’EST BON ! Par contre notre Royal nationale est sévèrement condamnée par les Français. Ils sont 74%  à penser qu’elle est un handicap pour son parti. 62%pensent qu’elle devrait soutenir les positions du PS et 45% pensent même qu’elle devrait arrêter la politique.

 

                                                                       Mille sabords !



LE CGTHON


Logo cgt
Nous avons vécu toute la semaine dernière à l’heure du congrès annuel de la CGT. L’événement est toujours d’importance quand il s’agit de la grande et vénérable centrale syndicale, longtemps emblématique de la « lutte des classes », fer de lance des contestations ouvrières et de leurs grandes mobilisations et courroie docile de la place du « Colonel Fabien » (siège historique du PC pour les ignares). La situation a bien changé. La classe ouvrière, son réservoir naturel, a fondu comme neige au soleil avec les mutations industrielles et le syndicat peine aujourd’hui à recruter avec seulement 600 000 adhérents, ce qui est pitié par rapport aux effectifs pléthoriques des années « glorieuses ».

Il n’en reste pas moins que la CGT reste un interlocuteur de poids dans les négociations sociales. Aussi, le choix de ses dirigeants demeure-t-il indicatif des caps et des stratégies qui seront adoptés. Voilà pourquoi ce congrès a été suivi avec attention. L’insupportable suspense de la réélection de Bernard Thibault a alimenté, sans grande passion, les médias, plutôt attirés par les arguments de ses détracteurs, restés sur la ligne pure et dure du syndicat contestataire. C’est que le Secrétaire général sortant a engagé une tâche de longue haleine dont il n’est toujours pas sorti : celle de la modernisation pour en faire une grande centrale réformiste, partenaire incontournable des négociations sociales et capable de capter des publics plus diversifiés de salariés, de cols blancs et de cadres. A cet actif, on peut mettre deux accords très importants signés avec le patronat et qui symbolisent cette évolution : l’accord sur la réforme de la représentativité syndicale dans les entreprises et celui sur le « divorce » à l’amiable employeur-employé.

Il était donc essentiel que Bernard Thibault reste à la tête de la CGT. Il est réconfortant de constater qu’il a été réélu à une forte majorité et que les partisans de la ligne dure soient restés très minoritaires. Il n’aura pas trop des trois ans qui viennent pour terminer « l’aggiornamento » de sa maison. Il veut privilégier « l’intersyndicale » sur les combats isolés, modifier les structures pour être plus près du terrain avec des « syndicats de sites » afin de renforcer l’efficacité et faciliter l’adhésion des salariés des petites entreprises. On ne peut que se réjouir de voir le cap maintenu au moment où il est accusé par ses détracteurs de « connivence » sarkoziste ou de mollesse consensuelle. De fait, la CGT a fait preuve d’un esprit responsable très appréciable depuis le début de la crise. Avec sur la table la réforme des retraites en 2010, il vaut mieux avoir à faire, pour traiter ce délicat et épineux dossier, avec des gens réalistes et pragmatiques que des « jusqu’au boutistes » irresponsables, comme ceux qu'il traîne comme des boulets sur la ligne "A" du RER.

Dans cet esprit, on lui souhaite « bon vent » et pleine réussite dans la longue marche qu’il a engagée sur le chemin du syndicalisme réformiste.



L’ECOLOGIE POPULAIRE

Terre

Quand on parle d’écologie, on pense tout de suite aux « Verts ». C’est vrai, ils ont l’ancienneté du combat politique. Pourtant, le premier ministre de l’environnement a été nommé dans les années 70 sous un gouvernement de droite. On était encore loin de ce qu’on appelle aujourd’hui « écologie ». De fait, c’est aujourd’hui, on pourrait dire un « thème transversal » qui entre dans les programmes de la plupart des partis politiques. Les « Verts » se réservant la part de l’intransigeance pour ne pas dire « l’intégrisme ».

Cette préoccupation est devenue la quatrième dimension du « politique », après l’administration, l’économie et le social. Le réchauffement climatique contribue puissamment à sa prise en compte. Mais chacun a sa manière d’aborder le sujet. A l’UMP, on prône « l’écologie populaire », et quand on observe les efforts déployés par le Président de la République, on comprend que ce n’est pas qu’un simple slogan.

L’écologie populaire devenue « valeur à part entière », le « Mouvement populaire » va  la porter et la développer lors des élections régionales de mars 2010. Portée par Jean-Louis Borloo, Chantal Jouanno, Eric Diard et Xavier Bertrand, l’écologie populaire a pour principales caractéristiques d’être « humaniste », « juste » et favorable au progrès scientifique.

Lors du Conseil national du 28 novembre 2009, Xavier Bertrand a montré combien sur cette thématique le parti était décomplexé : « Aucun gouvernement, sous aucune législature, n’aura fait autant pour l’environnement que  celui de François Fillon et de Nicolas Sarkozy. » peut légitimement affirmer le Secrétaire Général.

Ecologie populaire « humaniste » car nous pensons que l’écologie est au service de l’homme et non que l’homme est au service de l’écologie. Pas de religion de la croissance pour la croissance ni de religion pour la décroissance. Les richesses, nous en avons besoin pour financer les dépenses liées au vieillissement de notre société et pour améliorer la vie de nos citoyens. Une vision de l’écologie qui tourne le dos à celle des Verts dont on attend qu’ils aient le courage de dire qu’elle entraînerait la réduction des ressources de notre système social.

 

Ecologie populaire « juste », c’est « une écologie pour tous », une écologie pour le peuple, une écologie qui ne renchérit pas le coût de la vie, notamment pour les plus modestes.

Ecologie populaire du « progrès scientifique », celle des panneaux solaires, des biocarburants de deuxième génération, du nucléaire de quatrième génération. Là aussi, il faut avoir le courage de dire que ceux qui veulent arrêter le nucléaire fragiliseront notre indépendance énergétique. Mais cela n’empêche pas l’investissement massif dans les énergies renouvelables dont l’objectif est qu’elles couvrent plus de 20% de nos besoins d’ici 2020.

 

C’est pourquoi une partie du Conseil national, samedi 28 novembre, a été consacrée, à quelques jours du Sommet de Copenhague, au réchauffement climatique.

Vagues d’inondations, vagues de chaleur, intensification des précipitations, hausse du niveau de la mer… Les perspectives tracées par Rajendra Pachauri sont connues. Mais quand elles sont énoncées par le Docteur Rajendra Pachauri, co-lauréat du prix Nobel de l’environnement en 2007 avec Al Gore, elles prennent une incarnation toute différente. Parce que il préside le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Et que la richesse et la pertinence de ses travaux sont aujourd’hui la référence.

Invité d’un débat sur le réchauffement climatique animé par Frédéric Lefebvre et Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Rajendra Pachauri a sensibilisé l’auditoire du Conseil national au fait que la « diversité d’impacts nécessite l’attention de tous les pays ». Pour exemple, dès 2020, 75 à 250 millions de personnes subiront un stress hydrique en Afrique.

Pour le scientifique international, une « justice climatique doit guider les actions en faveur des pays en voie de développement ». Il y a urgence dans un certain nombre de pays, dont ceux du continent africain (malnutrition, pénuries d’eau, pandémies et conflits générés par ces problèmes). « Nous devons protéger nos populations et notre bien être national », estime le Docteur Pachauri pour qui il est « très important de prendre des mesures pour diminuer les émissions de gaz à effets de serre et de convertir les pays en développement aux énergies renouvelables ».

Toujours pour le prix Nobel 2007, la France « accomplit énormément de choses grâce à cette vision verte ». Pour lui, l’énergie nucléaire, le TGV, la redéfinition de la croissance avec le critère du bien-être sont de bonnes réalisations dans le cadre de cette préoccupation environnementale.

Le prochain sommet de Copenhague représente « une énorme opportunité, remarquable ». Impératifs nécessaires : prises de mesures pour permettre de gérer les transformations climatiques ; coopération vers les pays pauvres et marginalisées.

 

L’écologie populaire sera aussi au cœur de la campagne des régionales.

 




LA CHRONIQUE D’ARCHIBALD

 

DEUX FERS AU FEU

Logo UDF002
PEUT-ON FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX ?
(C’est le cas de le dire). Le souci du Nouveau Centre de reprendre le « label » UDF, avec l’opportunité que pourrait lui apporter Hervé de Charette –ce qui reste à vérifier-,  est une fausse bonne idée. D’abord parce que cette nouvelle UDF ne serait qu’un parti « croupion » par rapport à sa devancière qui, rappelons-le, rassemblait les libéraux des RI (Républicains Indépendants puis Parti Républicain), les centristes du CDS et les Radicaux Valoisiens du Parti Radical. A ceux-ci étaient venus s’agréger des adhérents directs. On est bien loin aujourd’hui d’une telle architecture. Une grande partie de l’électorat n’a pas connu cette UDF, disparue il y a maintenant près de quinze ans. Alors ça intéressera qui ? La référence à Giscard fait plus sourire qu’autre chose. Interrogez autour de vous ! Et puis, la démarche d’Hervé de Charette n’est pas très crédible. Elle est entachée d’un soupçon : aurait-il eu cette attitude si la place qu’il revendiquait sur la liste UMP lui avait été accordée ? Et on sait qu’il est « attendu » dans le Maine-et-Loire où, au Nouveau Centre, il ne compte que des « amis », c’est bien connu.

 
Assemblee (intérieur)
LES DEPUTES UMP DECONNENT ! (désolé, je n’ai pas trouvé d’autre mot). Ils n’étaient qu’une poignée hier dans l’hémicycle pour le débat sur l’identité nationale. Inadmissible. Et les interviewes que j’ai entendues à la sortie, propos sélectionnés de Villepinistes notoires, ne m’ont pas mis de meilleure humeur. En étant absents, ils commettent deux erreurs : la première c’est de dire (et de croire) que le débat n’intéresse pas les Français ce qui est faux. Ils n’ont qu’à aller se promener dans les « quartiers », et ils verront qu’il y a une attente de réponses. En se défaussant du Président de la République, ils donnent raison à la gauche. Seraient-ils rendus sourds du martelage de ses idées au point de sombrer dans le syndrome de Stockolm ? (la gauche fait du terrorisme intellectuel en permanence). La deuxième erreur, c’est que par leur attitude, ils confortent dans leur envie les électeurs qui doutent, de retourner voter pour le FN. Après tout, ces députés UMP n’ont peut-être pas envie de gagner en 2012… On se demande à quoi sert Copé.


                                                        Mille sabords !



COPENHAGUE : 15 JOURS POUR LA PLANETE


Copenhague

Sans tomber dans le discours catastrophiste, force est de constater que le changement climatique est en marche. L’évolution est même si rapide qu’elle est désormais palpable à l’échelle du temps humain, et c’est ça le plus inquiétant. Nous assistons à une accélération d’un phénomène qui ne dépend pas que de l’Homme. En effet, il est facile de constater que le niveau des mers a monté depuis l’Antiquité : le port antique de Marseille où d’Alexandrie en sont des exemples mesurables. Depuis la dernière glaciation, il y a 20 000 ans, la Terre s’est constamment réchauffée. De ce fait nous nous rapprochons inexorablement de la prochaine. Simplement, à cause de l’effet de serre qui se renforce par le gaz carbonique et le méthane que nos activités dégagent, la part de l’homme s’est considérablement renforcée et contribue à accélérer le phénomène à un rythme qui ne permet pas à la planète de s’adapter. Voilà l’enjeu.

A Copenhague, il ne s’agit pas d’empêcher un phénomène naturel qui correspond au mouvement de la Terre et à sa situation dans l’espace, à un rythme qui dépasse l’échelle humaine par sa lenteur, un espace temps qui n’est pas le nôtre. Il n’est question que de notre propre misère : serons-nous capables, nous, les Hommes, tous ensemble, de faire l’effort suffisant pour préserver la planète et la laisser vivre à son rythme naturel en réformant nos modes de vie et rendre notre empreinte écologique compatible avec ce qu’elle peut nous offrir.

Si nous ne sommes pas capables de nous entendre, alors de graves périls menacent le genre humain et la biodiversité, d’une manière générale, et à cela à court terme. Les signaux sont nombreux : fonte accélérée de la calotte arctique, incendies en Australie, désertification accrue en Afrique, multiplication des tempêtes tropicales toujours plus dévastatrices et peut-être jusqu’à des phénomènes météorologiques jamais connus comme celui qui pourrait être à l’origine de l’accident de l’Airbus Rio-Paris au-dessus de l’équateur. Entendons-les !

Car le réchauffement climatique a déjà un coût : celui des dégâts que les tempêtes occasionnent, des adaptations des cultures au changement du temps, celui des migrations humaines de réfugiés climatiques qui seront toujours plus nombreux….

La France n’est pas parfaite, mais elle fait partie des pays qui font des efforts et qui montrent l’exemple. L’Europe est présente avec un « paquet  commun » de négociation. Les Etats-Unis semblent enfin bouger dans le bons sens grâce aux efforts de Barak Obama. Mais les pays pauvres qui n’ont pas les moyens, les pays émergents qui veulent leur part d’accès au développement, la Chine dont les propositions ont toutes chances d’être annihilées par la masse de ses « consommateurs », présentent autant d’écueils que la mer d’Iroise. Une seule évidence : rien ne se fera de déterminant qui ne soit commun à tous. Les solutions ne sont pas nationales ni continentales, elles seront planétaires où ne seront pas.

Copenhague, c’est Kyoto à la puissance 10 !



PAPY FAIT DE LA RESISTANCE…. LE SCOOP !

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Hervé de Charette quitte l’UMP. Ce sera annoncé demain matin par l’intéressé à 7H50 sur RTL. Officiellement, la motivation est politique : l’UMP serait trop à droite pour lui. Mais ce n’est pas un scoop. La rumeur courait déjà au Conseil National de l’UMP, l’autre samedi. Rejoindra-t-il le Nouveau Centre ou l’Alliance centriste de Jean Arthuis ?  Evidemment, l’artifice du discours saute aux yeux comme la puce affamée sur le dos d’un chien, et on peut se demander ce qui a bien pu pousser notre ancien ministre des Affaires étrangères, encore au premier rang de la convention régionale de l’UMP, à changer de crèmerie.

Je ne vois qu’une hypothèse plausible : la constitution de la liste régionale et le renouvellement que souhaite Christophe Béchu qui le met « en réserve de la République ». Ce n’est pas facile à avaler pour quelqu’un comme lui qui ne manque pas de talent et qui n’a certes pas démérité. Mais que voulez-vous à bientôt soixante douze ans … ? Effectivement, la seule question qui vaille est : « Sa présence garantit-elle autant de voix que son absence pourrait en retirer ? » et je n’ai pas la réponse. C’est à Christophe Béchu de l’apprécier. Le taux d’usure d’un homme politique ne se mesure malheureusement que lorsqu’il est battu. On dit alors : «C’était l’élection de trop ». Mais ce n’est vrai que du scrutin uninominal…

Je suis bien placé pour connaître l’amertume de voir une liste se constituer sans qu’on y soit. En 1998, le même Hervé de Charette m’avait alors sacrifié sur le même autel du « renouvellement ». Je n’avais pas un âge canonique et même pas atteint celui de la retraite, mais voilà, il considérait qu’on m’avait assez vu. En bon soldat discipliné, j’avais accepté sa décision et même surmonté ma déception en participant activement à sa campagne. J’aurais pu alors faire d’autres choix et répondre à des sollicitations qui considéraient que je pouvais être encore utile à la Région. J’ai préféré la fidélité à mon parti plutôt que de verser dans la cuisine politicienne.

Aussi, je ne peux pas croire qu’après un parcours admirable, il soit mû par un souci aussi terre-à-terre que celui d’être élu coûte que coûte à la Région, et négocier son ralliement à un parti, même cousin, où les mauvaises langues disent qu’il arriverait avec un joli cadeau sous le bras : un morceau du sigle « UDF » tant convoité par les centristes hors Modem. Lequel parti, au demeurant sympathique, lui apporterait en échange l’assurance d’une place de choix sur une liste, et même peut-être bien, une tête de liste départementale.

Hélas, je sais aussi qu’on trouve toujours de bons arguments stratégiques pour justifier ce type d’accommodement. Mais comment sera interprété dans sa circonscription un tel geste que celui de jeter aux orties l’UMP après s’en être servie ? J’aurais préféré l’idée, conforme à l’image que j’ai de lui, que, en fin politicien qu’il est, il confortât la campagne de Christophe Béchu du soutien de son expérience et du renfort de sa présence active, qu’il soit ou pas dans la liste… comme je l’avais fait moi-même pour lui. Le meilleur moyen de battre la gauche !

Malheureusement, il semble que ce ne soit pas le chemin qu’il ait choisi…

 

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD


                                                         

 

COPENHAGUE. Le sommet mondial  commence demain. Un enjeu terrible pèse sur ce grand rassemblement des nations pour tenter de trouver un accord : se donnera-t-on les moyens d’enrayer le réchauffement climatique ?  A Johannesburg, Jacques Chirac s’était exclamé : «  la maison brûle et nous regardons ailleurs ! ». Depuis, elle a continué de brûler, mais la prise de conscience est plus forte : on la regarde brûler, le seau d‘eau à la main. Sera-t-elle suffisante à Copenhague pour qu’on se décide à éteindre l’incendie ? Réponse dans 15 jours.

BARNIER. Notre meilleur expert en affaires européennes a obtenu la place convoitée par la France à la Commission européenne : le portefeuille du marché intérieur et des services. Le député au Parlement de Strasbourg s'est dit très honoré de la confiance qui lui a été accordée par le président de la Commission européenne dans le choix du portefeuille. Il a insisté sur l'importance du travail d'équipe, au sein de la Commission européenne pour faire face aux nombreux défis que l'Europe doit affronter. Il a également mis l'accent sur l'importance de rapprocher la Commission des citoyens pour répondre à « l'urgence démocratique ». Il a tenu à souligner l'importance de la coopération entre les institutions et du respect des règles, raison pour laquelle il n'a pas souhaité s'exprimer sur son programme avant de le présenter au Parlement européen, au mois de janvier prochain.

RAFFARIN. Malgré son dernier baroud d’honneur, le sénateur picto-charentais n’a pas été suivi et le sénat a voté la réforme de la taxe professionnelle après avoir procédé à un certain nombre d’amendements dont le Président Larcher s’est dit satisfait. Nul doute qu’il n’en restera pas là, connaissant le caractère du bonhomme, dont la rondeur extérieure peut être trompeuse.

 

MA CHERE ECHARPE. Plusieurs centaines d’élus ont manifesté samedi à Toulouse contre la réforme territoriale et celle de la taxe professionnelle. Deux motivations : pour les uns, les maires, la crainte de voir amputer leurs finances avec l’inconvénient d’être plus transparents devant leurs administrés, pour les autres, les Conseillers généraux, c’est tout simplement la crainte de voir disparaître leur siège, et à 1 400€ par mois, on comprend qu’ils s’accrochent les bougres ! Que la France soit « suradministrée » avec une multiplication coûteuse des guichets leur importe peu… Et on n’en est qu’au début.

 

BAYROU-ROYAL. Le duo nous épate encore. Leur vaudeville s’est enrichi d’une nouvelle scène sur l’ouverture-fermeture. Bayrou met la barre à gauche, mais veut tenir le volant. Royal offre des places pour une alliance qui l’arrangerait bien dans sa région. Mais le co-voiturage façon gascon c’est « je veux bien qu’on monte dans ma voiture mais je ne veux pas monter dans la voiture des autres ». Et puis… si Ségolène était battue, ça l’arrangerait bien, non ?

 

LA TENTATION UDF. La constitution des listes régionales donnent toujours lieu à des pas chassés et des entrelacs. Celui qui a inventé ce mode d’élection devait être un pervers. Toujours est-il que, conformément à la tradition, on risque de voir se constituer en Pays de la Loire, une « liste des recalés » à côté de celle de Christophe Béchu qui tient mordicus à « renouveler ». Alors les « jeunes » de 70 ans et plus…. Hervé de Charette et Jean-Luc Harrousseau seraient sur le point de ressusciter feue L’UDF pour la circonstance, en rejoignant Jean Arthuis. On a envie de crier : « Debout les morts ! ». Mais L’électeur centriste va-t-il y retrouver ses petits entre le Nouveau Centre, le Modem, l’Alliance centriste, et maintenant l’UDF ? Comme quoi on peut vouloir préparer le futur en faisant de l’archéologie politique.


 


AUBRY : DU PS EN BOIS (de rose) SUPER LIGNEUX !

Martine Reims

Ce n’est pas moi qui le dis, mais un journaliste qui le constate. Le langage de Martine Aury reste dans la pure tradition politicienne de la langue de bois. Même quand elle fait un discours fleuve et en appelle aux mânes des ancêtres, fussent-ils célèbres.

Sans « décliner le projet des socialistes pour 2012 », qui est encore et toujours en chantier, elle a appelé, à l'issue de sa tournée de deux mois dans huit villes, à « changer », « réinventer les réponses aux défis de la mondialisation, des chocs démographiques, écologiques et technologiques ». Appel bien tardif, quand le projet sera bouclé, tous les défis auront déjà été relevés.


« C'est une nouvelle donne que nous devons proposer, une nouvelle donne économique et durable » avec un « Etat stratège qui devra donner trois directions : mutation écologique de notre industrie, révolution numérique de nos services, transformation biologique et raisonnée de notre agriculture ». Elle en est encore à la conception archaïque de l’Etat « grand architecte de la vie économique et sociale ». Que ne participe-t-elle pas au vote à l’Assemblée nationale des lois du Grenelle de l’environnement, à la mise en place de la taxe carbone qu’elle critique, et pourquoi ne l’informe-t-on pas sur la réforme et la modernisation de l’Etat. Quant à la transformation de notre agriculture elle est largement en route sous la double pression des lois environnementales et des consommateurs. Martine, tu arriveras trop tard.

Prônant une « social-écologie », elle souhaite « une nouvelle donne sociale fondée sur un autre partage des richesses avec une sécurité sociale professionnelle tout au long de la vie ». Voilà un grand classique de gauche : la « social-écologie », comme il y avait la « sociale-démocratie ». Mais derrière les mots, on trouve les mêmes concepts qui consistent à matraquer par l’impôt pour répartir les richesses, ce qui s’est toujours révélé le système le plus coûteux et surtout le moins efficace par les inerties qu’il génère. Quant au parcours professionnel sécurisé, désolé, mais François Fillon est déjà passé.

Il faut aussi « une nouvelle donne démocratique face à un président autocratique » explique-t-elle en s'en prenant à Nicolas Sarkozy sans le nommer, « qui au nom de l'identité nationale, tente de diviser les Français au lieu de les unir ». La, on touche le fond du langage polémique politicien. On peut effectivement reprocher à juste titre au Président de se mêler de trop de choses, du détail et de l’accessoire, mais cela n’a rien à voir avec l’autocratie, dont Mme Aubry ne connaît apparemment pas le sens. Ou plutôt, comme je ne lui ferai pas cette injure là, j’y vois une manifestation de franche mauvaise foi. Celle de faire croire qu’on vit sous une dictature, alors que les libertés n’ont jamais été aussi grandes. La preuve en est, c’est qu’elle puisse prononcer de telles énormités sans être inquiétée. La Maire de Lille, qui autorise les créneaux spécifiques dans ses piscines pour les femmes voilées, est libre de trouver normal qu’on siffle la Marseillaise, que l’esprit civique se perde, que la violence s’installe à la sortie des stades, qu’on ne respecte plus les prof. Et que toutes ces fissures de plus en plus perceptibles dans notre socle républicain qui est le ciment de la nation française ne méritent pas qu’on s’y arrête, ne serait-ce que pour dire « stop, attention, ça c’est inaliénable ? »

 

Manifestement, la « France que nous aimons » n’est pas la même !



QUI, MIEUX QUE LUI ?

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Oui, qui mieux que lui peut faire le bilan du plan de relance et de la gestion de la crise, sinon le Président de la République ? Il ne peut guère compter sur les médias audio-visuels, et excepté quelques journaux qu’on compte sur les doigts de la main, la presse n’est pas très objective non plus. Quant à l’opposition, elle se cantonne dans la caricature et l’excès, puisqu’elle accuse régulièrement Nicolas Sarkozy de menteur.

Qui ment, en effet ? Celui qui reprend à son compte ce que les observateurs internationaux constatent : que la récession a été moins forte en France qu’ailleurs, que le plan de relance a été bien ajusté, que la prime à la casse a été très efficace pour soutenir l’un de nos principaux secteurs industriels, que la gestion de la crise bancaire a été parfaite avec les moyens qu’il fallait. Tout cela est incontestable !

Chiffres en main, l’opposition n’a pas le droit de dire que rien n’est fait pour les Français touchés par la crise. Elle a détruit près de 400 000 emplois et 530 000 chômeurs supplémentaires se sont inscrits à Pôle Emploi, et de nombreuses entreprises ont connu des baisses d’activité qui auraient pu conduire à des licenciements. C’est près d’un million et demi de personnes qui ont bénéficié des mesures gouvernementales pour un surcoût de deux milliards et demi d’euros supplémentaires pour les financer. Deux d’entre elles ont été particulièrement efficaces : l’aide à l’activité partielle et l’exemption de charges à l’embauche pour les très petites entreprises (650 000 personnes concernées). Les contrats aidés ont touché 326 000 personnes et 115 000 conventions de reclassement personnalisé ont été mises en place… Oui, personne n’est resté sur le bord du chemin.

Il ne s’agit pas de faire du triomphalisme avant l’heure. La BCE vient de relever fortement ses prévisions de croissance pour la zone Euro, mais il y a encore du chômage devant nous avant que la situation ne se stabilise. Le gouvernement tient un discours lucide là-dessus. Ceux qui mentent aux Français, ce sont ceux qui font croire qu’on pourrait augmenter le pouvoir d’achat tout en augmentant les impôts. Ils font croire qu’ils aiment les Français. Par leurs discours,ils laissent entendre qu'avec leur politique, il n'y aurait pas de chômage : il suffit de regarder ce qui s'est passé en Espagne pour comprendre ! Enfin, est-ce honnête de parler comme s'il n'y avait pas de crise ?  En fait, ce sont des gens de peu de foi qui exploitent la misère des gens à des fins partisanes, ce qui n’est pas la même chose.



ARCHIBALD A BRULE POURPOINT

                                                                      

 

20 CENTIMES… pour sortir couvert. Des préservatifs à moins de 20 centimes d'euro vont être disponibles début 2010 dans les universités et résidences universitaires. C'est Valérie Pécresse qui a eu cette bonne idée pour lutter contre le sida : la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche souhaite ainsi s'attaquer au fléau du sida. Voilà du concret qui fait plus que les plaintes du Berger. Une première vague de 500 distributeurs sera installée dans les premiers mois de l'année 2010. La ministre s'engage à ce que le paquet de 12 préservatifs soit vendu 2 euros. Aujourd'hui, les prix varient entre 8 et 12 euros pour les modèles classiques vendus en pharmacie. Commentant cette mesure, Valérie Pécresse précise : « Notre engagement à tous est de tout mettre en oeuvre pour que les jeunes, les étudiants, ne refusent pas le préservatif pour la pire des raisons - parce qu'ils sont trop chers ».

CAFTAGE. De mon temps « cafter », c’était pas digne et dans la cour de récréation celui qui le faisait risquait gros. Aujourd’hui, c’est le sport préféré des petits rapporteurs de ragots pour faire les choux gras des buzz d’internet. Le dernier en date a, lui, plutôt fait chou blanc. Il concernait une petite phrase de Jacques Chirac susurrée privativement à l’oreille d’Alain Juppé où il était question de « né-natif ». De l’humour évidemment. Mais est-ce la popularité tardive de l’ancien président, il semble que la formule n’ait pas rencontré beaucoup d’écho. Tout de même, « marre » de ces caftages et de ceux qui passent leur temps à fliquer les autres. Feraient bien de se regarder le matin dans une glace, ils y verraient leur « conscience jaune encore de sommeil dans le coin de leur œil, un honneur chiffonné, des scrupules en deuil ! »

VELIB’ : VIABLE ? Tous les vélos parisiens de « vélib’ » ont été volés ou détériorés depuis 2007. Cela veut dire qu’il a fallu intégralement remplacer le parc. Coût 8,5 millions d’€, chaque vélo valant 610 € pièce. Compte tenu du nombre de kilomètres parcours estimés, cela revient à 7,16 € le voyage, rien que pour l’amortissement du matériel. N’est-ce pas prohibitif ? Après on s’étonne que Delanoë augmente les impôts des parisiens. Et le meilleur, c’est qu’on étend l’expérience à la banlieue…

 ANGELIQUE. Le maire d’Angers n’échappe pas à la tradition bobo : se donner bonne conscience quel qu’en soit le prix ! On l’a vu brièvement l’autre jour, au journal, complètement dépassé par les événements, levant les bras au ciel en signe d’impuissance face aux sans-papiers qui squattaient le parvis de la mairie après avoir squatté différents bâtiments en bénéficiant de son inertie. Cela n’a pas tardé à se savoir et l’afflux s’est renforcé au point de devenir insupportable. Bon, on est d’accord, il faut traiter les gens avec dignité. Mais il ne faut pas oublier qu’un sans-papier est d’abord un tricheur par rapport à celui qui demande à entrer légalement dans notre pays. Il faut donc faire preuve de fermeté. Si nous appliquions le principe du maintien en France de tous les sans-papiers, nous aurions bientôt sur les bras des dizaines voire des centaines de milliers d’immigrés clandestins. Et franchement, quand je lis que c’est le résultat de trois siècles de colonialisme, ça me gonfle !

 GREENPISSE. L’organisation connue pour ses opérations théâtrales et ses coups médiatiques a sévi aujourd’hui à l’Assemblée Nationale en interrompant le débat sur "Copenhague" par des cris, vociférations, et même intrusion dans  l’hémicycle, manifestations strictement interdites, évidemment. Cela n’a été possible qu’avec la complicité de députés « invitants », tel Noël Mamère qui semblait satisfait de son coup. Un moyen bien médiocre. Il faut dire que si le sommet climatique de Copenhague réussit, ce sera davantage grâce aux efforts et à l’action déployés par Nicolas Sarkozy plutôt qu’à ces manifestations puériles de gens qui enragent d’être doublés sur leur terrain de jeu favori.

                                                                            Mille sabords !


AUSTERLITZ !

Austerlitz

Voici une petite page d'histoire.

Le 2 décembre 1805, un an jour pour jour après son sacre, l'empereur Napoléon 1er remporte à Austerlitz sa victoire la plus éclatante autour du petit village d’Austerlitz en Europe centrale au cours de la plus extraordinaire bataille des temps modernes. En quelques heures, sous un soleil hors saison, il vainc les deux autres empereurs, Alexandre 1er, tsar de Russie, et François II de Habsbourg, empereur romain germanique (ou empereur d'Allemagne). Avec sa « Grande Armée », Napoléon défait les deux plus puissantes armées du moment, faisant preuve d’une stratégie brillante qui deux siècles plus tard est encore enseignée dans les écoles militaires du monde entier, de Saint-Cyr à Sandhurst.

« Soldats ! Lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France. Là vous serez l’objet de mes tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie et il vous suffira de dire : j’étais à Austerlitz, pour qu’on vous réponde : Voilà un brave ! »  Napoléon Bonaparte.

 


 


DE QUI LA PETITE PHRASE ? (réponse)

« Si on ne s’obstine pas, si on fait ce que veulent les gens, alors on commence à régresser ».

Evidemment, certains ont cru que c'était une phrase extraite d'un discours de Nicolas Sarkozy.(réponses reçues par mel)

Eh bien non ! C'est une citation de Charles.... (mais non, pas De Gaulle non plus !) Aznavour

Citée récemment dans un hebdomadaire qui privilégie le "poids des mots et le choc des photos"...


LISBONNE, ACTE I, SCENE 1… « CLAP ! »


Drapeau européen Drapeaux européens

Le traité de Lisbonne entre en application aujourd’hui. Un pas de plus dans la construction de l’Europe, qui va permettre de mieux parler d’une seule voix. Après un long processus de ratification, et grâce aussi à l’action déterminée de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, les nouvelles dispositions qu’il prévoit vont enfin pouvoir donner leur mesure. Inspiré de feue la constitution de Giscard, il en reprend les principales lignes de force.

C’est d’abord une clarification. Les compétences qui reviennent à l’Europe et aux états membres sont réparties selon trois types de sujet : ceux qui appartiennent exclusivement à l’Union, ceux qui sont partagés entre l’Union et les états, ceux qui restent de l’exclusivité des états. Aux états de faire savoir ce « qui fait quoi » !

C’est ensuite une capacité d’action accrue sur la scène internationale. Le vrai défi est là : La première tâche de la nouvelle représentante pour la politique étrangère et la sécurité, Catherine Asthon, est à coup sûr la mise en place d’une « diplomatie commune », tâche redoutable pour les 3000 diplomates européens. De sa réussite dépendra la crédibilité de l’Europe face aux puissants de ce monde.

C’est aussi plus de pouvoir pour les citoyens et leur représentation. Le nouveau président de l’Union a au moins un mérite : il donne un visage à l’Europe, même si, comme le disent les plaisantins, c’est celui d’un cierge. Pendant deux ans et demi, il n’aura qu’un « job », celui de représenter l’Europe. De leur côté, les citoyens pourront invoquer devant les tribunaux la protection de la « Charte européenne des droits fondamentaux » et ils peuvent même être à l’origine de propositions soumises au Conseil et au Parlement européen, à condition de recueillir l’assentiment d’un million d’entre eux.

En fait, la vraie nouveauté réside dans le rôle des deux nouveaux personnages qui viennent s’ajouter au Président de la Commission et au Président du Parlement européen. L’Europe ne peut avancer, et n’a toujours avancé, que sur des consensus. Ils étaient longs à trouver avec les « présidences tournantes » et les procédures trop lourdes avec l’unanimité sur tous les sujets. Avec le traité de Lisbonne, elle s’est dotée « d’accélérateurs de consensus » avec le Président et le Haut Représentant pour les affaires étrangères, et d’un allégement des modes de prises de décisions dans 51 domaines pour lesquelles ce ne sera plus l’unanimité mais la « double majorité » (55% des états représentant 65% de la population).

On attend le film avec impatience !