Ce n’est
pas moi qui le dis, mais un journaliste qui le constate. Le langage de Martine
Aury reste dans la pure tradition politicienne de la langue de bois. Même quand
elle fait un discours fleuve et en appelle aux mânes des ancêtres, fussent-ils
célèbres.
Sans « décliner le projet des socialistes pour 2012 »,
qui est encore et toujours en chantier, elle a appelé, à l'issue de sa tournée
de deux mois dans huit villes, à « changer », « réinventer les
réponses aux défis de la mondialisation, des chocs démographiques, écologiques
et technologiques ». Appel bien tardif, quand le projet sera bouclé, tous
les défis auront déjà été relevés.
« C'est une
nouvelle donne que nous devons proposer, une nouvelle donne économique et
durable » avec un « Etat
stratège qui devra donner trois directions : mutation écologique de notre
industrie, révolution numérique de nos services, transformation biologique et
raisonnée de notre agriculture ». Elle en est encore à la conception
archaïque de l’Etat « grand architecte de la vie économique et sociale ».
Que ne participe-t-elle pas au vote à l’Assemblée nationale des lois du
Grenelle de l’environnement, à la mise en place de la taxe carbone qu’elle
critique, et pourquoi ne l’informe-t-on pas sur la réforme et la modernisation
de l’Etat. Quant à la transformation de notre agriculture elle est largement en
route sous la double pression des lois environnementales et des consommateurs.
Martine, tu arriveras trop tard.
Prônant une
« social-écologie », elle
souhaite « une nouvelle donne
sociale fondée sur un autre partage des richesses avec une sécurité
sociale professionnelle tout au long de la vie ». Voilà un grand
classique de gauche : la « social-écologie », comme il y avait
la « sociale-démocratie ». Mais derrière les mots, on trouve les mêmes
concepts qui consistent à matraquer par l’impôt pour répartir les richesses, ce
qui s’est toujours révélé le système le plus coûteux et surtout le moins
efficace par les inerties qu’il génère. Quant au parcours professionnel
sécurisé, désolé, mais François Fillon est déjà passé.
Il faut aussi « une
nouvelle donne démocratique face à un président autocratique » explique-t-elle en s'en
prenant à Nicolas Sarkozy sans le nommer, « qui au nom de l'identité nationale, tente de diviser les Français au
lieu de les unir ». La, on touche le fond du langage polémique
politicien. On peut effectivement reprocher à juste titre au Président de se
mêler de trop de choses, du détail et de l’accessoire, mais cela n’a rien à
voir avec l’autocratie, dont Mme Aubry ne connaît apparemment pas le sens. Ou
plutôt, comme je ne lui ferai pas cette injure là, j’y vois une manifestation
de franche mauvaise foi. Celle de faire croire qu’on vit sous une dictature,
alors que les libertés n’ont jamais été aussi grandes. La preuve en est, c’est
qu’elle puisse prononcer de telles énormités sans être inquiétée. La Maire de
Lille, qui autorise les créneaux spécifiques dans ses piscines pour les femmes
voilées, est libre de trouver normal qu’on siffle la Marseillaise, que l’esprit
civique se perde, que la violence s’installe à la sortie des stades, qu’on ne
respecte plus les prof. Et que toutes ces fissures de plus en plus perceptibles
dans notre socle républicain qui est le ciment de la nation française ne
méritent pas qu’on s’y arrête, ne serait-ce que pour dire « stop,
attention, ça c’est inaliénable ? »
Manifestement, la « France que nous aimons » n’est
pas la même !
Ce qui me déplaît profondement dans ce discours c'est que Martine Aubry essaie de faire passer ce gouvernement pour un gouvernement raciste .
Lutter contre l'immigration clandestine me paraît être un simple acte républicain.
Pour vivre en France il faut simplement avoir des papiers obtenus légalement ; c'est le bon sens même ,il me semble !
Rédigé par : christian | 05 décembre 2009 à 20:32
La leçon de démocratie par "laboureur" d'urnes à Reims, c'est un caviar dont je vous recommande le parfum.
Mme Aubry et le PS tout autant que la "folle du Poitou" et ceux qui font du rappel dans l'hémicycle additionné des dépités verts qui applaudissent et font des bras de déshonneur... tous ces gens là sont disqualifiés pour parler de démocratie..et accuser lee président d'autocratie
Rédigé par : jibe124 | 05 décembre 2009 à 23:26
La justice sociale pour Benoit Hamon ,c'est donner la nationalité française à tous les sans-papiers qui travaillent en France clandestinement ;ces sans-papiers utilisant soit des faux papiers soit les papiers de leurs cousins , fréres ou autres .Benoit Hamon à une curieuse conception des lois de la République .Le cas par cas me paraît la réponse la plus "juste " .
Rédigé par : christian | 06 décembre 2009 à 13:23