C’était le
slogan que chacun d’entre nous a pu lire en 4mx3 sur les grandes affiches
apposées dans toute la région par le Conseil Régional et Jacques Auxiette. On
serait tenté d’ajouter : « mais elles vident nos portefeuilles ! »
Jugez-en.
Dès son arrivée
à la présidence du Conseil Régional,
Jacques Auxiette s’est en effet empressé de donner forme à « l’autre politique régionale »
annoncée tout au long de sa campagne. Celle-ci devait prendre le contrepied de la politique menée par François Fillon. Au vu
du bilan qui s’annonce, on peut dire que la promesse a été tenue : face à
des réalisations concrètes du verbiage, face à une politique d’économie et de maîtrise
des dépenses, la folie des dépenses.
Quelques
exemples illustrent les choix de la coalition socialistes-verts-communistes. L’éclairage
du palais régional : 500 000 € !(aussi réussi que le château d'Angers, pas peu dire !) Organisation des vœux 2008 :
300 000 € !Tout pourrait
être dit. Mais entrons dans le détail des budgets. On s’aperçoit que le budget
de communication a augmenté de 157%, passant de 9 millions à 23 millions par
an, que le personnel a augmenté de 204 personnes hors de tout transfert de
compétences, que les voyages à grands frais se sont multipliés : à Pékin
au moment des Jeux Olympiques, au
Burundi, … Le dernier voyage à Bruxelles des 24 et 25 mars 2009 avec vingt
cadres et membres de l’équipe de direction a été totalement pris en charge par
le contribuable pour le déplacement, l’hébergement et la restauration. Dans le
même temps les dépenses réellement destinées aux politiques de la compétence de
la Région n’ont augmenté que de … 28%.
Evidemment,
pour financer une telle gabegie, il a fallu augmenter les impôts. Les recettes fiscales ont doublé
passant de 918 millions d’€ en 2004 à 1 804 millions € en 2008. Les cartes
grises ont pris 20%, les impôts fonciers et la taxe professionnelle réunies près
de 40%, la Tipp régionale socialiste a augmenté de 87%.... Au résultat, les
dépenses de fonctionnement qui s’élevaient à 140 €/habitant en 2004 sont
passées à 206 €/habitant en 2008. Mais comme ce n’était pas suffisant, les emprunts se sont envolés eux aussi :
ils ont été multipliés par trois. Le cumul de la dette a bondi de 384 millions
d’€ à 795 millions depuis l’arrivée des socialistes. Elle dépassera le milliard
d’€ en 2010.
Et « ils »
osent donner des leçons au gouvernement ?
Tout à fait d'accord avec votre billet sur les dépenses exorbitantes du Conseil Régional des Pays de la Loire , mais prudence dans le maniement des chiffres....car en retour de boomerang on pourrait recevoir l'évocation du montant du budget de communication de l'Elysée qui en 2009 est passé pour lui seul à 7,5 millions Euros !...auquel s'ajoutent les budgets des Ministères !... Alors attention pour la suite .... sujet glissant !.....
Rédigé par : François GIRARD | 15 décembre 2009 à 09:02
Peux-tu nous rappeler qui a décidé de la construction de ce palais luxueux ?
Un certain Olivier Guichard, parait-il ?
N'est-ce pas pour lui rendre hommage que la majorité actuelle a déployé un éclairage à la hauteur de cet ouvrage pompeux ?
Rédigé par : Dominique MASSON | 17 décembre 2009 à 14:53
Mais oui, Dominique, j'étais alors conseiller régional. Luxueux, c'est beaucoup dire. Imposant, c'est certain. Mais surtout fonctionnel ! J'ai connu l'époque où il fallait louer des auditoriums à grands frais pour tenir les sessions et où les services travaillaient dans des conditions spartiates faute de locaux adaptés. La construction du bâtiment actuel a été un soulagement et a permis à la Région d'exister "visuellement". Même la gauche d'alors n'avait pas trouvé son coût exorbitant. Cela dit, c'est vrai, on aurait pu faire un hall d'entrée moins pompeux... Y'avait qu'à ! dirait l'autre.
Mais fallait-il en rajouter ?
Rédigé par : Daniel HOULLE | 17 décembre 2009 à 17:01
Je dirais à François qu'il faut comparer ce qui est comparable. Il est essentiel, en pleine période de réformes, de communiquer. Je préfère cela plutôt qu'un dérapage sur les frais de réceptions. L'activité du Président justifie l'augmentation des dépenses. Et la transparence qu'il a voulue sur le budget de l'Elysée permettent de la blâmer plus facilement, ça c'est certain.
Alice.
Rédigé par : Alice | 17 décembre 2009 à 20:53