HISTOIRE

TEMPETE DANS UN VERRE D’EAU

Francois-Fillon profil

La pseudo-querelle qui anime actuellement le microcosme au sujet de la position de François Fillon qui préconise de voter pour « le moins sectaire » en cas de choix entre un candidat FN et un candidat socialiste relève de l’art d’exploiter le réchauffé. Car cette position n’est pas nouvelle. Il l’avait déjà exprimée à « des Paroles et des Actes », lors de son dernier passage.

Il ne fait là qu’exprimer ce que nous sommes nombreux à ressentir. Foin de cette discipline soi-disant républicaine qui voudrait que l’on privilégie le vote pour un candidat « républicain » au deuxième tour. Encore faut-il mériter le label. Je comprends ce que François Fillon veut dire : les socialistes se sont-ils comportés pendant cinq ans comme des « républicains » ? La grand majorité d’entre eux a passé son temps à insulter, vilipender, salir, couvrir de propos haineux Nicolas Sarkozy, faisant preuve d’un sectarisme éhonté, d’une intolérance insupportable, de la mauvaise foi la plus vulgaire.

C’est pourquoi je suis dans le même état d’esprit que lui : comme de nombreux électeurs de droite, j’aurais du mal à voter aujourd’hui pour un candidat socialiste s’il était face à un FN. Cela ne veut pas dire que j’ai de la sympathie pour le parti d’extrême droite dont je récuse la plupart des analyses.

Mais ce débat est surréaliste. Il faut être de gauche pour poser une telle question. Il y a été répondu cent fois par les dirigeants de l’UMP et la position est invariable : on ne s’allie pas avec un parti qui veut votre mort. Si elle revient sans cesse, c’est qu’il y a une intention maligne derrière : l’espoir que le manque de clarté entretienne le doute et fasse monter le FN, la gauche pensant toujours en tirer les marrons du feu. Mauvais calcul : on constate déjà que ses électeurs populaires la fuient pour aller directement au FN. Et le cas de figure auquel il faut s’attendre, c’est que ce soit la gauche qui soit obligée de choisir entre l’UMP et le FN. Rigolo, non ? Enfin, il vaut mieux en rire qu’en pleurer.

Alors chercher au scalpel la différence entre « ni-ni » et « moins sectaire », c’est comme vouloir différencier bonnet blanc et blanc bonnet. Mais ces gens de gauche comprendront-ils une fois pour toute que les gens de droite ne sont pas faits comme eux, qu’ils sont libres, capables d’appréciation personnelle et pragmatiques. Il en est des électeurs comme des dirigeants : chacun peut avoir son appréciation personnelle. D’ailleurs, c’est bien connu, la discipline républicaine, ça ne marche que pour la gauche. A droite on est bien plus retors aux mots d’ordre idéologiques.

Il ne suffit pas de crier « République » pour être républicain. Au-delà des mots, il y a la pratique. Si les socialistes était moins intolérants et moins sectaires, moins donneurs de leçons, moins menteurs aussi à force de ne voir le monde qu’à travers le kaléidoscope de leurs croyances au lieu de l’admettre tel qu’il est, le débat démocratique s’en trouverait facilité et plus serein. D’abord qu’ils s’affranchissent de l’alliance avec Mélenchon qui ne vaut pas mieux que Le Pen. Ensuite, qu’ils arrêtent de se défausser sur le « mandat précédent » pour expliquer leurs échecs, qu’ils commencent par admettre l’existence des crises successives auquel le gouvernement d’avant a dû faire face, qu’ils assument complètement leurs mauvais choix qui ont complètement bloqué l’économie depuis quinze mois. Neuf français sur dix qui ne devaient pas être touchés remercient le sombre Ayrault de la facture qu’ils paient aujourd’hui, les 300 000 chômeurs supplémentaires en premiers.

Si cet état d’esprit n’évolue pas d’ici les municipales, il se pourrait bien qu’ils prennent une raclée. Il n’est pas exclu que le FN prenne sa part du gâteau que la gauche lui aura mise sur un plateau.

 


PETIT TOUR D’ACTU

Longue vue de pirate

« Tu causes, tu causes … » On ne peut pas reprocher aux socialistes de manquer d’imagination en communication. Après avoir occupé le terrain médiatique tout l’été, les voilà partis pour nous vanter leur politique à coups de vérités … démenties par les faits.

« Le Président de l’emploi », c’est le nouveau costume du pingouin, alors que le chômage ne cesse d’augmenter et que les petites baisses observées ici ou là dans les catégories, le sont à coups d’emplois aidés financés sur fonds publics.

« La hausse du pouvoir d’achat », objectif visé par notre incomparable Garcimore de l’économie : ça tombe bien parce qu’il a baissé comme jamais sous les coups d’assommoir de la politique fiscale qu’il a mise en place. Et au moment où les feuilles tombent avec leur contenu amer pour le porte-monnaie, il se targue d’une pause fiscale en 2014. Retenez bien : on est au summum des prélèvements, et on ne va plus les augmenter ! Et bien ce n’est même pas vrai, puisque les ménages vont encore casquer 10 milliards de plus. Au bas mot ! Et comment croire aux économies dans les dépenses alors que les chiffres disent le contraire : le budget de l'Etat continue d'augmenter d'un an sur l'autre !

« Le ministre de notre sécurité » est celui qui a battu tous les records de présence sous les projecteurs. Il faut dire que la fréquence des crimes lui en offre l’occasion. La kalachnikov est devenue banale dans nos faits divers. Ces rodomontades n’empêchent pas une hausse vertigineuse de la délinquance, chiffres à l’appui. Mais pour Valls, ce sont les chiffres qui ont tort. Autrement dit, la réalité.

« Une justice plus efficace », clame notre icone des sceaux (sots ?). On en mesure les effets tous les jours. Voilà une ministre qui n’a pas son pareil en arrogance, en vindicte, en hargne, en haine, en certitudes sectaires : c’est le visage qu’elle a montré à « Des paroles et des Actes ». Que le résultat de sa politique soit un désastre ne la trouble guère, comme son compère de l’intérieur, elle est dans le déni de réalité.

En attendant, les recettes de TVA stagnent toujours, ce qui n’est pas bon signe. Les relèvements de prévisions de croissance pourraient nous faire croire que la situation évolue dans le bon sens. Cela risque d’être un espoir éphémère. La situation économique mondiale est volatile et le mieux relatif de l’Europe, le résultat de politiques drastiques dont nous sommes restés à l’écart.

Pendant ce temps-là, l’argent fuit l’hexagone, comme en témoignent les statistiques des douanes (hausse de 500%). La preuve que la France est bien un enfer fiscal. C’est le moteur essentiel de l’investissement qui en pâtit directement.

Au chapitre des anecdotes, on notera le retour de Bayrou à droite, ayant probablement constaté qu’il s’était fourvoyé dans une impasse. La gauche l’a ignoré  et on ne fait pas une « troisième voie » tout seul. Le problème de sa place au sein de l’auberge espagnole de l’UDI reste épineux.

« La charte des valeurs » voulue par notre pédant ministre de l’Educ’nat est plutôt une bonne nouvelle. Sera-t-elle appliquée, c’est une autre affaire. Elle a toutefois le mérite de rappeler les principes face à l’intégrisme de tout poil. Dommage que dans le même temps, le chef du PS fasse preuve d’intolérance sectaire en refusant de débattre avec Copé. De même que Julien Dray qui se permet d’émettre un jugement au-dessus de ses moyens selon lequel Fillon ne serait pas un homme d’Etat… Les petits bras à la manœuvre.

A retenir en cette rentrée : le sondage de Marseille qui met Gaudin largement devant et le FN qui précède le PS. On a la preuve maintenant que le FN, ce n’est pas le problème de l’UMP, comme on veut le faire croire, mais celui du PS ! Quant à l’UMP, on ne soulignera jamais assez le succès de la collecte des 11 millions d’euros  qui suppose la participation d’au moins 150 000 donateurs ! Preuve que le parti a une assise populaire militante et bien vivante. On va nous bassiner avec la querelle des prétendants : abondance de biens ne nuit pas. La décantation se fera naturellement, le moment venu.

 


BRASSENS N’A PLUS RAISON !

Verger

Dans la « mauvaise réputation », Brassens disait  « Quand j’croise un voleur malchanceux, Poursuivi par un cul-terreux, J’lance la patte et pourquoi le taire, Le cul-terreux s’retrouve par terre » … Aujourd’hui, on n’en est plus au voleur de pomme à l’étalage. Les vols qui frappent aujourd’hui le monde rural sont d’une ampleur telle que nos paysans ne savent plus comment se prémunir. Plus question de trouver des excuses aux voleurs.

Rien à voir avec le chapardage de quelques garnements qui chipaient quelques cerises sur l’arbre, quand ce sont quatre tonnes de pêches qui disparaissent nuitamment. Ce sont des réservoirs de carburant siphonnés, des vergers mis en coupe réglée, des champs de légumes vidés de leur contenu, des troupeaux mis à mal avec les bêtes découpées sur place : autant d’actions qui supposent une organisation et des réseaux ; des préjudices conséquents dont les paysans ne sont pas indemnisés car les assurances ne couvrent que ce qui est enfermé dans les hangars, volé par « effraction » ou par « franchissement de clôture ». Allez mettre les hectares d’exploitations agricoles derrière des barbelés !

Le matériel aussi n’est pas à l’abri de ces exactions. Malheur à celui qui laisse son tracteur sous un hangar ouvert, à la concession qui expose ses engins dans un parc, derrière un simple grillage. Si pour les récoltes on n’hésite pas à venir avec des camionnettes, pour le matériel, ce sont des camions attelés à des remorques « porte-tanks » qui peuvent charger plusieurs tracteurs et qui filent aussitôt vers un pays de l’Est. Quand l’enquête débute, ils sont déjà loin !

Dans le sud-ouest, où l’irrigation des maïs par arrosage est courante, ce sont les fils de cuivre des puissants arroseurs qui font l’objet de la convoitise des malfrats, provoquant des dégâts coûteux.

 Vols de fruitsLa gendarmerie n’a pas assez d’effectifs pour faire face à cette nouvelle délinquance. Ici ou là, les agriculteurs ont tenté de mettre en place des surveillances tournantes. C’est à la fois aléatoire et dangereux, surtout pour les intéressés qui risquent de subir des violences et éventuellement des ennuis avec la justice. Aussi les exploitants en sont-ils à interpeler le Ministre de l’Intérieur et la FNSEA de demander l’aide des pouvoirs publics pour lutter contre ce nouveau fléau.

Et tout cela se passe dans l’indifférence générale. Nous serons peut-être les premiers à acheter de ces fruits volés, vendus au bord de la route, sans nous poser de questions sur leur provenance. Qui plaindra nos paysans ?  Cette catégorie de français est en voie de disparition. Les citadins savent peu de choses sur eux et de moins en moins. Notre pays a perdu un quart de ses exploitations agricoles en dix ans : une toutes les deux heures !!! Voilà une corporation qui connait quatre cents suicides par an.  Pour beaucoup d’entre eux, la course à la production, les aléas du climat, les prix trop souvent peu rémunérateurs, étaient déjà à la limite du supportable. La concurrence avec des pays aux coûts de production inférieurs aux leurs les met constamment sur le fil du rasoir. Ce nouvel avatar de notre société moderne vient s’ajouter : il est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Il est grand temps que nous prenions conscience du rôle essentiel que les agriculteurs jouent dans l’économie et le façonnement des paysages qui font la douceur de notre pays. Au moment où la Chine et l’Arabie s’arrachent les terres arables en Afrique et ailleurs, nous, nous continuons de détruire 26 mètres carrés de terre fertile chaque seconde au profit de l’urbanisation. Notre richesse pour une planète à neuf milliards d’habitants !

Il est grand temps que nous nous préoccupions de la protection de nos populations rurales, des vraies, pas de ces « rurbains » qui s’installent à la campagne et que le chant du coq gène, en valorisant d’abord une économie de proximité, créatrice d’emplois et de liens sociaux. Pas seulement. Il faut aussi que la PAC permette à nos paysans de vivre correctement de leur métier, mais c’est un vaste programme ! C’est aussi à l’échelle de l’Europe que le destin de notre agriculture se joue. Ce n’est pas Bruno Lemaire qui me démentira.

 


GRANDES AMBITIONS ET (TOUT) PETIT BRAQUET !

  Retraites

Il faut toujours remettre au lendemain ce qu’on n’a pas envie de faire le jour-même. C’est la belle démonstration que le sombre Ayrault nous a faite, entouré de ses petites mains Touraine, Lebranchu et Sapin. On mesure en effet le décalage entre les déclarations ronflantes débitées sur ce ton ennuyeux qui lui colle au discours comme le sparadrap sur le capitaine Haddock, et la réalité de dispositions qui ne touchent à rien d’essentiel.

 C’est un « Munich » des retraites tant le gouvernement s’est appliqué à baisser son pantalon devant les exigences des syndicats.

 Les dispositions adoptées par le gouvernement présentent deux caractéristiques : le simulacre de concertation qui camoufle la vitesse à laquelle l’affaire a été menée et l’absence de réforme profonde.

 Voilà un nouveau rafistolage qui s’appuie essentiellement sur les acquis des réformes Sarkozy de 2010 et Fillon de 2003 confortées par la même occasion, alors que la gauche avait promis de revenir dessus. Le reniement, c’est permanent.

 C’est surtout une occasion manquée de faire enfin le ménage dans un dispositif  usé jusqu’à la corde, illisible et au bout du rouleau. A son habitude, le gouvernement procrastine à merveille : les efforts sont reportés à 2020, autrement dit à perpète. Bien malin qui peut dire ce qui se passera d’ici là. En fait rien n’est réglé.

 Tout a été fait pour désarmer les syndicats qui, pourtant, en dehors de la CFDT (et pour cause, c’est elle qui a tenu la main du premier ministre), expriment leur mécontentement et confirment leurs manifestations du 10 septembre prochain. Surtout, rien n’a été fait pour l’équilibre des comptes à long terme. Mais cette stratégie politicosociale, qui ne fâche vraiment personne sauf le patronat, se fait au détriment d’une vraie et profonde réforme des retraites. Avec des risques pour les actuels et futurs retraités et pour la crédibilité de la France dans sa capacité à conduire des réformes structurelles.

Il n’y a pas de réforme.

Il ne s’agit pas d’une réforme, mais d’une sorte de rapiéçage comptable, destiné surtout à calmer le jeu social, et qui entérine toutes les injustices contenues dans le système : les régimes spéciaux ne seront pas alignés sur le régime général, les fonctionnaires continueront de bénéficier de leurs privilèges (financés par le secteur privé), la retraite des cadres, elle aussi menacée par un déficit qui, si les choses restent en l’état, porterait à 21 milliards le total des sommes à trouver, n’est même pas évoquée. Si c’est la justice !!!

On ne peut que s’interroger sur la portée réelle du plan annoncé mardi. D’abord, les régimes complémentaires de retraite qui relèvent des partenaires sociaux ont des déficits prévisibles encore à combler, de 4 à 6 milliards d’euros. Les 8,7 milliards d’euros de déficit des régimes de fonctionnaires équilibrés par subventions sont et continueront d’être financés par le budget de l’Etat. Comment ? Sans doute par de futurs nouveaux prélèvements ou des coupes à venir dans d’autres dépenses publiques. Les cotisations vieillesse augmenteront de 0,15 % en 2014, puis de 0,05 % pendant les trois années suivantes, soit un total de 0,30 % en 2017 ; la hausse des cotisations vieillesse rapportera 4,4 milliards d’euros sur les 7,3 qui manqueront à l’appel dans quatre ans. On ne sait pas d’où viendront les trois milliards de recettes en moins qui décrédibilisent les comptes établis par le gouvernement. Quoi qu’il en soit, ces recettes prévues par le plan correspondent simplement au déficit du régime privé de base et régimes assimilés. La somme paraît importante, mais elle n’est que le quart du produit de la réforme de 2010. Ensuite, d’ici à 2020, tout sera financé par des hausses d’impôts ou de cotisations. Aucune mesure complémentaire portant sur les fondamentaux des régimes de retraite, âge de départ et/ou durée de cotisation, n’est prévue. Bien au contraire, de nouvelles dépenses sont décidées, pour preuve triomphante du souci social de l’État, comme le compte pénibilité qui va être mis en place en 2015, dont l’effet immédiat sera d’alourdir le besoin de financement, mesures qui servent de paravent pour vanter une réforme « juste ».

Les entreprises sont particulièrement touchées, sans que les engagements pour une réforme du financement de la protection sociale soient précisés, au-delà de 2014. Dans ces conditions, où est passée la priorité reconnue à la compétitivité des entreprises ?

Une occasion manquée.

Au-delà de 2020, le gouvernement a décidé de prolonger la loi Fillon sur l’allongement de la durée de cotisation qui passerait de 41 années ¾ en 2020 à 43 ans en 2035. En 15 ans ! La vérité est que la seule mesure vraiment efficace, déjà prise en 2010 et qu’il faut poursuivre pour réduire les déficits des régimes de retraite, est le report de l’âge de départ, dont on se demande pourquoi il est à priori écarté par le gouvernement jusqu’à 2040, alors qu’il est mis en œuvre par la plupart des autres gouvernements européens. Rappelons que dans la réforme de 2010, la mesure de report de l’âge à 62 ans, outre qu’elle a brisé le tabou des 60 ans, rapporte 22 milliards d’euros par année en 2020, soit presque trois fois le montant des prélèvements décidés mardi. Pourquoi ne pas avoir porté l’âge de départ en retraite à 63 ans en 2020 et à 65 ans en 2025 ?

Qui peut croire que les régimes de retraite seront sauvés grâce aux placebos prescrits par le gouvernement. Il s’agissait seulement de gagner du temps et de reporter les échéances financières à 2020. Après moi, le déluge !

Où est passée la réflexion sur une réforme systémique, par la mise en œuvre d’un régime unifié de retraite par points ? La loi de 2010 avait expressément prévu que le débat serait mené en 2013. Il est tombé dans les oubliettes. Plus modestement, il n’y a pas de nouvel effort de rapprochement entre les régimes privés et publics.

Au-delà des mesures « sociales » prévues, la vraie justice consisterait à consolider réellement les régimes de retraites et à harmoniser les situations du public et du privé. Non seulement le gouvernement présente un projet totalement dépourvu de vision et d’avenir, mais il perd une occasion sans doute unique d’attacher une réforme historique au mandat du pingouin. Seule la gauche pouvait conduire une telle réforme, elle seule pouvait l’imposer aux syndicats. Évidemment, si le but de l’action politique est que le gouvernement ne doit pas avoir d’ennuis, l’absence de courage de nos dirigeants ne surprendra personne.

 


IMPOTS… PAS FAIRE AUTREMENT !

Contribuable détroussé

Voilà que les socialistes se mettent à dénigrer les hausses d’impôts. C’est d’abord le pingouin, le 14 juillet, qui souhaite que les impôts n’augmentent pas trop, comme si une force obscure l’obligeait à le faire, c’est Mosco-Garcimore qui s’inquiète du « ras-le-bol » fiscal de la population, bien placé pour le savoir puisqu’il est aux manettes à l’Economie, et qui plus est reçoit le renfort  de poids de Fabius pour un gel de la fiscalité, c’est le ci-devant Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l’Assemblée qui regrette la suppression de la taxation des heures sup’… avec en contrepoint notre Casanova du budget qui dénonce une intoxication de la droite sur le sujet avec à la clé de son argumentation toute une série de baisses. Tous les ingrédients d’un bon vaudeville que les socialistes nous jouent pour nous enfumer une fois de plus.

A quoi sert donc ce soudain « mea-culpa » ? Car dans tout ce charivari de déclarations, aucune n’annonce de baisses d’impôts. Serait-ce que si les impôts deviennent trop lourds c’est parce qu’on ne peut pas faire autrement ? C’est vrai que si 2013 aura été horrible, et l’on s’en aperçoit avec la chute des feuilles d’automne qui commencent à tomber dans les boites aux lettres, 2014 sera pas mal non plus avec la hausse probable de la CSG pour financer les retraites, la hausse de 1,4% de la TVA au 1er janvier, la poursuite du gel du barème qui est une augmentation mécanique, la continuation de la désindexation des retraites, … Et autres taxes à venir, n’en doutons pas !

Comme il n’est pas question que le gouvernement renonce à accroître la pression fiscale en 2014, alors qu’elle atteint déjà 46% de la richesse brute du pays, parce que cela l’obligerait à baisser  la dépense publique et à tailler dans les dépenses sociales, il veut se donner le beau rôle en expliquant que cette hausse est la faute à tout ce qu’on veut, Sarkozy de préférence dont le PS explique sans cesse l’impopularité de ses mesures par les contraintes imposées par le mandat précédent. Le gouvernement et le PS ne sont évidemment pas responsables de toutes les décisions prises depuis un an et demi !!!

Les impôts n’ont donc pas fini de s’additionner. Cela me rappelle la caricature de JPP (Jean-Pierre Papin) qui disait sans cesse : « c’est affreux ! ». Les impôts, c’est affreux, mais en voilà un de plus, et un autre et encore un… La réalité, c’est que derrière cette contrition apparente et le recours systématique à l’impôt, se cache un manque de courage politique évident, celui de réduire les prestations sociales pour rééquilibrer les systèmes de retraites et de santé. Grâce à l’impôt, le sombre Ayrault peut affirmer sans vergogne qu’il ne mène pas une politique d’austérité puisqu’il fait payer les riches qui sont en réalité tout le monde. Quelle hypocrisie.

On ne peut pas faire autrement : mon œil ! La part faite aux impôts dans le redressement financier n’est pas une fatalité : c’est un choix politique et stratégique. Peut-être parce que c’est plus facile à faire avaler que les mesures drastiques de baisses des dépenses publiques auxquelles les socialistes sont intellectuellement et idéologiquement opposés. Au lieu de nous amuser avec un discours spécieux, ils feraient mieux de dire clairement les choses.  Car les louvoiements hypocrites auxquels ils se livrent font le lit des extrêmes (droite, notamment) plus sûrement que les discours décomplexés de Copé. Mais Désir-l'ectoplasme ne peut pas comprendre ça, c'est au-dessus de ses moyens.

La réforme des retraites qui se profile n’est-elle pas une belle illustration supplémentaire de ce manque de courage !

 


L’ETE EN PENTE FORTE

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Il suffit de s’extraire de l’hexagone pendant une semaine pour s’apercevoir que le pays n’est pas gouverné. Le gouvernement s’agite mais il ne se passe rien. Le débat tourne en rond.  Pour commencer, je n’ai pas pu résister à épingler Taubira et Désir sur mon mur des enfoirés. Pour le reste, bien que coupé de la presse et de la télé, j’ai l’impression qu’il ne s’est rien passé. Il est vrai qu’on est encore au mois d’août. J’ai donc de bonnes raisons de ne pas regretter ces huit jours en famille à me bronzer le cuir au soleil de Sicile.

Tiens prenons la réforme sur le financement des retraites. On ne va pas toucher à l’âge légal, on ne va pas augmenter (ou très peu) la durée de cotisations, on hésite à augmenter les cotisations, on veut éviter de baisser les pensions, on envisageait l’augmentation de la CSG, mais finalement on va sûrement y renoncer… Enfumage ? On a par contre trouvé des dépenses supplémentaires avec la pénibilité …  Quel courage ! Une certitude : la réforme sera juste !!!!!??

Autre débat : l’inventaire du mandat de Sarko. Voilà un exercice bien démagogique agité par la gauche (surtout) et repris par quelques bêtas de l’UMP. Comment peut-on affirmer que telle politique a été ou non pertinente dès lors qu’on est sorti du contexte. Si « inventaire » il doit y avoir, rappelons d’abord : crise des subprimes, crise financière bancaire, crise des dettes souveraines, crise de Géorgie, ralentissement économique mondial et européen… Et pendant ce temps-là, le pouvoir d’achat des Français a non seulement été préservé, mais a constamment augmenté jusqu’en 12012… Voilà déjà pour commencer ! D’ailleurs un sondage montre que les Français ne sont ni dupes ni demandeurs.

Le tube de l’été c’est « Valls  à 13 meurtres », particulièrement dansée à Marseille, avec gros calibres et kalach en stéréo. Cela n’a pas empêché notre ministre de l’Intérieur de participer au bal (sans jeu de mot) en vantant partout son action déterminée aux effets nuls.

La France en 2025 : tu parles que je m’en tape. J’aurai 82 balais, si tout va bien. Ce thème surréaliste a agité le séminaire gouvernemental de rentrée. Et si on s’occupait de la France en 2013 ?  on y a surtout vu la discorde sur la sécurité, les Roms, l’immigration… Avec une différence nous a dit un pékin gaucho : pas de comparaison avec ce que faisait Sarkozy, parce que notre politique est fraternelle. Ouaf ! On va expliquer ça aux manifestants de la « manif pour tous » : ils se sont pris des coups de matraques « fraternels » !!! Evidemment, ça change tout !

Bon, voilà pour la rentrée. J’en garde un peu pour demain.

 


SUR LE MUR DES ENFOIRES

 

Le syndicat de la magistrature avait son « mur des cons », le calepin a son « mur des enfoirés ». Chaque fois que nécessaire, il y sera épinglé la ou les personnalités, de gauche de préférence, qui se seront signalées par leurs déclarations calamiteuses.

Désir-l'ectoplasme : son attaque contre Copé qui ferait honte à la France est risible. Et lui, il ne fait pas honte à la France ? Il a la mémoire courte !

Taubira-dégoût : elle mérite une mention spéciale pour sa décision de ne pas prendre de sanctions contre les magistrats qui sont à l'origine du "mur des cons". Et elle ose les appeler à leur devoir de réserve. mais pour qui elle nous prend ?

Ségo-la-haine, toujours aussi fiéleuse a déclaré, à propos des 20 jours passés en prison du jeune opposant au mariage pour tous, Nicolas, "cela lui fera une expérience !". Voilà un jugement opportun qui conforte l'instauration du délit d'opinion dans notre pays. Le socialisme est décidément une pensée totalitaire ! 

Arnaud Montebourricot, notre âne du sous-développement productif pour son affirmation : « Barroso, c’est le carburant du FN », oubliant sa responsabilitépersonnelle dans le blocage de l’économie et la montée du chômage avec sastigmatisation permanente des patrons.

Michel Sapin-le-bouffi, notre ministre du développement du traitement social duchômage, préférant les emplois payants à ceux qui créent de la richesse et quidéclare, sans hésitation : «  c’est le discours de Jean-François Copé qui banalise le FN », oubliant les résultats désastreux de la politique économique du gouvernement et ses conséquences qui font monter la désespérance des Français.


LECTURES D'ETE

 

Moi, Président001

MOI, PRESIDENT …

André BERKOFF

 

Après « La chasse au Sarko », qui était plutôt un plaidoyer en faveur du précédent président qui ne méritait pas selon l’auteur, la campagne violente qui était menée contre lui sans relâche, André Bercoff nous livre une suite inattendue. Avec le style corrosif qui lui appartient, il nous présente un réquisitoire implacable de la politique menée par François Hollande depuis son arrivée à l’Elysée.

« Moi, Président… » reprend l’anaphore du célèbre face à face, presque point par point, pour mieux retourner chaque énoncé contre celui qui l’avait prononcé avec morgue devant son adversaire. Cet ami de Jacques Attali n’y va pas par quatre chemins : il souligne combien le locataire de l’Elysée n’a pas estimé à leur juste mesure les énormes défis qui l’attendaient.

Qu’est devenu le « président normal » obligé de faire aujourd’hui du « sous-Sarkozy » ? N’ayant pas pris le taureau du déficit  par les cornes dès le début, il est aujourd’hui désemparé. C’est que « tout simplement… l’accélération de l’histoire a annulé tout répit ». S’étant trompé de postulat de départ, il a cru, par opposition à son prédécesseur, que la priorité était l’exemplarité de son comportement, alors que les Français attendaient bien davantage de lui : qu’il s’occupe du pays. Faute de l’avoir compris, l’homme n’est pas parvenu à imposer une quelconque normalité, car la fonction ne le permet guère, et passe plus pour un gribouille mou que pour un réformateur zélé. Comme le souligne Bercoff : « bien malin serait celui qui pourrait arriver à formuler, non ses objectifs -communs à tout le monde- mais sa manière de les atteindre. »

Cet ouvrage découpe au scalpel les douze premiers mois de présidence, dans un examen sans concession. Le résultat ne se fait pas attendre : pour retrouver la santé, le président a quatre ans pour affronter « la vérité mano a mano, en public. Hors étiquette et hors catégorie ». Il est encore temps puisque la gauche de la gauche agonise et que l’UMP…

Voilà une lecture qui vous procurera du plaisir si vous aimez le style incisif, les constats posés clairement, les renoncements étalés sous les projecteurs, l’ironie et l’humour … vache. Jamais méchant, mais parfois virulent. Du Bercoff, brut de décoffrage, coulé en béton vibré !

… « Mais Hollande qui s’est posé habilement comme candidat « normal » a montré dans ses douze premiers mois d’exercice du pouvoir, qu’il a, en dépit de toutes ses déclarations apaisantes, endossé les habits de l’hyperprésident, parce que les Français ont élu un capitaine, un chef, et non une tribu. De plus quelle « normalité » peut-on évoquer quand notre héros peut se targuer d’être le premier président non marié de l’histoire de la Vème République ? »…

… « Il est minuit, docteur Hollande. Vous vouliez apaiser la France : elle n’a jamais été aussi divisée. Vous vouliez la changer : pour le moment, cela reste un mirage. »…

Moi, Président… André Bercoff. Editions First. 2013

 


LES PANTALONNADES DE L’ETE

Pantalonnade

Ils nous font bien rire ! Pour faire oublier les vacances catastrophiques de l’an passé, voilà que nos incapables nationaux ont décidé « d’occuper le terrain » tout l’été. Paraître pour faire oublier la réalité. Il faut bien avouer que le roi en matière d’enfumage, c’est encore notre premier pingouin.

Il a en effet décidé de mener le combat pour l’emploi. Tel Don Quichotte parti en guerre contre les moulins, le voilà qui parcourt la France, qui pour signer « un » contrat d’emploi franc, qui pour  avaliser quelques emplois d’avenir, qui encore pour vendre l’innovation, mère de toutes les créations d’emplois du futur… De la tchatche, de l’argent public, de l’illusion. Regardez comme je suis arcbouté pour lutter contre le chômage, s’enflamme-t-il, émoustillé par quelque frémissement de l’activité ! Son cinéma, personne n’y croit. Sans compter que l’accueil n’est pas toujours celui qu’il aimerait, même si les médias s’attachent à en minimiser les images.

Et on nous annonce pour la semaine prochaine qu’il va passer le relais à son sombre Ayrault. Il faut s’attendre au pire. La réalité est plus prosaïque : croissance molle au 3ème trimestre de 0,1%, autant dire rien, et de toute façon 300 000 chômeurs de plus en 2014.  La magie a ses limites.

Un autre n’est pas mal du tout dans son numéro de séduction : mâchoire serrée, torse bombé, cheveux alignés comme des gardes civils franquistes, il court sur tous les théâtres d’opération pour faire croire que l’ordre est assuré, la république défendue, la laïcité affirmée. Il n’en est rien évidemment. Dès qu’il a le dos tourné, les cadavres s’additionnent, les juges refusent d’incarcérer, les bijouteries sont dévalisées et les dealers de cannabis reprennent leur business. Qu’importe, les images sont là pour rassurer dans les chaumières. Avec sa cravate de premier communiant soigneusement nouée autour du cou, Le Ministre de l’intérieur nous présente un extérieur presque convaincant. Bon, mais la magie a encore ses limites. La criminalité explose, c’est l’observatoire de la délinquance qui le dit. Il est vrai qu’avec la Taubira au ministère du laxisme-en-bande-organisée, il n’est pas vraiment aidé.

Et puis il y a notre Garcimore de l’économie, qui annonce sans coup férir, et surtout sans rire, que l’objectif de 3,7% de dépassement du budget, pourtant négocié avec nos partenaires qui ont accordé à la France un délai supplémentaire, et bien tout simplement ne sera pas tenu. La cause : pas assez d’économies, ou pas assez de rentrées fiscales, ou… peu importe, il est incapable de tenir le budget. Et il a le culot d’affirmer « la grande convergence de vues » avec les préconisations du FMI. C’est le comble de la mauvaise foi, au mieux, de l’imposture, au pire. Le FMI réclame des réformes que la France est loin d’avoir entamée, faute de quoi, « les perspectives françaises de croissance potentielle restent très médiocre » !!! Il nous prendrait pour des cons qu’il ne s’y prendrait pas autrement. C’est Mosco pas « vici » !

Ainsi va le gouvernement de la France en ce mois d’août 2013… On attendait le marchand de bonheur. On a les marchands d’illusions !

 


LES PIEDS DANS LE PLAT

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On ne peut pas plaire à tout le monde. Avec ce que je vais dire aujourd’hui, ça continuera d’être le cas.

Et le cas qui m’intéresse, c’est celui de Gilles Bourdouleix. J’ai envie de livrer mon opinion, parce que vraiment,  j’ai le sentiment que tout est fait pour l’accabler et le « descendre » dans un procès expéditif où il joue le rôle du mauvais petit canard ou du mouton noir. Je le fais d’autant plus volontiers que je ne me suis jamais privé d’ironiser sur ses sautes d’humeur. Toujours avec humour, parfois grinçant, jamais avec méchanceté.  Aujourd’hui je suis désolé de voir que certains de mes amis se joignent au cercle accusateur et moralisateur des donneurs-de-leçons-de-la-bienpensance-patentée.

J’ai écouté avec intérêt l’interview qu’il a donnée à la télévision locale de Cholet et les explications qu’il fournit sur les conditions de « l’incident » qu’on lui reproche. Mon expérience, qui ne date pas d’hier, des rapports avec les journalistes, m’incline à lui accorder crédit plus qu’au scribouillard chargé de rapporter ses propos. Depuis le « la Salope » prononcé par un ministre dans une conversation privée, à l’encontre d’une élue, et enregistré à son insu par un journaliste à quelques mètres, le « problème, c’est quand ils sont nombreux » de Brice Hortefeux, rapporté sorti de tout contexte, le « casse-toi, pauvre con » de Nicolas Sarkozy, murmuré plus pour lui que pour le « corniaud » qui l’avait insulté… on sait que tout est bon pour faire baver le lectorat et la toile, et que tout propos peut-être capté et rapporté, déformé, amplifié, en dehors de toute éthique. Ce qui est plus grave dans le cas de Gilles Bourdouleix, c’est si la phrase a été « manipulée ».

C’est pourtant bien vrai qu’il est difficile aujourd’hui de trouver un professionnel compétent pour donner une interview, tant sont nombreux ceux qui veulent vous faire dire à tout prix ce qu’ils ont envie d’entendre de vous, même si ce n’est pas votre idée. De là, ces entretiens qui ressemblent de plus en plus à des interrogatoires de garde-à-vue à la « Bourdin », dans lequel votre interlocuteur sait à votre place ce que vous devez dire, et insiste pour l’obtenir. Et quand on sait que les journalistes sont à plus de 90% de gauche… Si vous êtes de droite, craignez le pire ! 

C’est bien pour ça que chez nous,  nous avons cessé d’acheter la presse locale du Maine-et-Loire et préférons lire la presse nationale d’opinion. Au moins on a choisi l’orientation qui nous convient.

Quant à Gilles Bourdouleix, bien que j’aie été déçu qu’il ait quitté l’UMP, que ses prises de position m’ont parfois surpris et parfois mis en colère, je refuse aujourd’hui de lui jeter la pierre.  Lui, « faire l’apologie des crimes nazis », comme il en est accusé, ce n'est pas ridicule, c'est grotesque ! Oui, c’est vrai qu’il a du caractère, je dirai même que c’est parfois « un sale caractère ». Je me doutais qu’il ne resterait pas longtemps dans le marigot centriste. Je partage néanmoins son avis quant à l’exaspération qui monte chez les Français. J’ai eu à voyager pas mal ces derniers temps sur les routes de l’hexagone, jamais je n’ai autant vu de « rassemblements » de gens du voyage, occupant des terrains avec plusieurs dizaines de caravanes à chaque fois. C’est à se demander d’où "ils" sortent !

De même, la pression des intégristes dans nos quartiers et la circulation de femmes portant le voile intégral, devient de plus en plus insupportable, d’autant qu’une loi a été votée. Faut-il provoquer un trouble à l’ordre public à chaque fois, pour faire respecter notre république laïque ? Pourquoi n’exerce –t-on pas des contrôles à répétition pour inverser la pression ? L'idéal, serait que la communauté des musulmans modérés fassent la pression eux-mêmes pour réduire leurs "extrémistes".

Je pense, comme lui, que tout cela finira mal. Par un vote populiste au mieux, par des « Saint-Barthélemy » au pire, comme le laisse penser la montée des actes islamophobes : personne ne peut souhaiter l’un et l’autre. La faute en reviendra au laxisme de la gauche dont une partie a trahi depuis longtemps la laïcité républicaine pour donner dans le « multiculturalisme » qui est la porte ouverte à tous les errements communautaristes.

En attendant, ce sont des élus de terrain comme Gilles Bourdouleix qui doivent gérer les situations d’incivilité et de non-respect des lois. N’oublions jamais que le Maire est un magistrat et qu’il doit veiller à la paix civile sur le territoire de sa commune. Il serait tout de même heureux que les éluscomme lui, qui ont à coeur de faire respecter nos valeurs, puissent compter sur la force publique pour accomplir leur mission.

 


LA REPRISE DE DIAFOIRUS

 

Diafoirus

« La reprise est là ! ». Vraiment ?

Notre docteur Diafoirus n’a pas bien compris ses notes économiques fournies par son cabinet, ou alors il est entouré d’idéologues et d’astrologues qui donnent dans la boule de cristal. Philippe Tesson dans le Point parle d’un « enfumeur ». Le mot est faible.

La conjoncture en Europe persiste à ne pas être bonne. Les pays émergents (Brésil, Inde, Turquie), la Russie et même la Chine, connaissent un ralentissement significatif de leur croissance au point que les investisseurs retirent leurs capitaux. Les monnaies se déprécient et les bourses flanchent.

En France, les recettes nettes fiscales sont nettement inférieures aux prévisions. La décélération de la collecte de la TVA s’avère supérieure à la dégradation des achats. Concernant l’impôt sur les bénéfices des sociétés, le gouvernement tablait sur une hausse de 31% alors qu’elle n’est que de 1% en comparaison avec la même période de 2012. L’optimisation fiscale n’explique pas tout. A la fin mai, le déficit de l’Etat atteignait 72,6 milliards d’euros, en hausse de 3 milliards par rapport à la même période de 2012, preuve que les dépenses ne sont pas tenues. Elles ont d’ailleurs augmenté de 10 milliards sur un an. Toujours par rapport à 2012, les défaillances d’entreprises progressent de 9,4% et on estime à 62 000 les emplois menacés par les défaillances en cours.

Ces deux indicateurs : déficit de l’Etat et défaillances d’entreprises font douter d’une sortie rapide de crise.

A cela s’ajoutent plus de 11 000 emplois à domicile détruits en un an par les nouvelles mesures fiscales sur les ménages. On oublie que dans les niches il n’y a pas que des chiens qui aboient, il y a aussi de nombreux emplois financés.

Notre Diafoirus a confondu une embellie partielle de l’activité avec la reprise cyclique qu’il attend comme le messie. Le mot embellie est lui-même peu approprié tant les chiffres sont contradictoires et irréguliers d’un mois sur l’autre. En mai, les exportations ont calé et le déficit commercial s’est creusé. La consommation des ménages, qui reste un faux indicateur de prospérité puisque les produits manufacturés sont rarement produits dans l’hexagone, reste en berne. Le taux de marge des entreprises n’en finit pas de s’effondrer pour atteindre son plus bas niveau historique en juin à 28,4%, un frein puissant pour les investissements.

Sur le front de l’emploi, les effets des mesures engagées par le gouvernement qui restent l’alpha et l’oméga du discours présidentiel, ne concerneront que 170 000 à 200 000 personnes d’ici le printemps prochain, soit à peine le nombre des emplois réels qui seront détruits d’ici là. Une goutte d’eau dans l’océan du chômage. Selon l’Insee, près de 120 000 emplois ont été détruits depuis un an. L’emploi intérimaire se dégrade à nouveau fortement  et n’augure pas d’une vraie reprise de l’activité.

Et la rentrée s’annonce tendue. C’est à l’automne qu’on va découvrir le solde des impôts avec l’addition réelle à payer, que la facture d’électricité augmente, que le gazole renchérit. Et que la réforme des retraites viendra amputer un peu plus les revenus et les charges des entreprises comme il faut s’y attendre. A cela vont s’ajouter d’autres « sucreries » comme une taxe sur les autoroutes que les Régions socialistes préparent pour compenser la baisse de leurs dotations par l’Etat, et la hausse de la TVA à 19,6% déjà prévue pour le 1er janvier : il n’est pas certain que ce ne soit que d’1/2 point comme voté.

Sans parler de la remontée des taux d’intérêts à long terme qui arrivera inévitablement dès que l’excès de liquidités entretenu par la Fed commencera à se tarir, avec en conséquence, à l’horizon, un krach obligataire.

Avec un tel contexte, il faut avoir fumé la moquette pour être optimiste.

En attendant, reprenons tous en chœur : «Tout va très bien, Madame la Marquise…» !

Drôle de reprise !

 


SI VOUS ECOUTEZ LE PINGOUIN LE 14 JUILLET…

 

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D’abord, vous avez du temps à perdre. Déjà qu’il va nous gâcher le défilé !

Mais en l’écoutant, il serait bon que vous gardiez en mémoire quelques réalités. Parce qu’il va encore mentir, procrastiner, mettre sur le dos des autres, enfumer… Il parle de l’Elysée pour tenter de faire croire qu’il dirige. Il en est rendu là !

La France est confrontée à un précipice budgétaire sans précédent.

Elle n’a jamais été aussi endettée avec un passif de plus de 1900 milliards d’euros. La récession est là, et les mises à jour administratives de Pôle emploi n’y changent rien, elle produit un nombre croissant de chômeurs et oblige 65000 entreprises à mettre la clé sous la porte chaque année.

Les impôts vont continuer d’augmenter.

Après une hausse de 22 milliards d’euros en 2012, 33 milliards en 2013, les impôts vont encore augmenter en 2014 : il faudra trouver entre 6 milliards et 12  milliards supplémentaires, au bas mot. Le coup d’assommoir fiscal aura donc été en trois ans de 67 milliards d’euros. Du jamais vu dans l’histoire de notre pays. C’est une grave erreur économique que les socialistes sont incapables de corriger, tellement ils sont persuadés que chaque problème trouve sa solution dans une hausse des impôts.

D’autant plus que les recettes fiscales ne sont pas au rendez-vous.

Mais à prélever sans cesse dans la poche des entrepreneurs, des épargnants, des classes moyennes, dans le tiroir-caisse des PME, dans le coffre-fort des grands groupes, la machine s’enraye : alors que les impôts n’ont jamais été aussi élevés, les recettes fiscales baissent, la TVA ne rentre plus. Les hausses d’impôts ont précipité le pays dans la récession depuis septembre 2012. Et il ne vous parlera pas du pouvoir d’achat qu’il a mis en berne sauf pour accuser Merkel ou Barroso.

La France est devenue un état totalitaire.

Alimenté par le terrorisme intellectuel, la gauche attaque petit à petit nos libertés. Elle tient déjà tous les pouvoirs, exécutifs et législatifs, elle gère quasiment toutes les régions et plus de la moitié des départements. La justice est rendue de plus en plus souvent sur des critères idéologiques avec le règne installé place Vendôme du Syndicat de la Magistrature. La répression se fait plus ferme quand il s’agit d’opposants de droite et l’emprisonnement d’un jeune manifestant contre le mariage pour tous vient d’instaurer officiellement le « délit d’opinion ».

Les socialistes tripatouillent les futurs scrutins.

Les socialistes tripatouillent le nombre des conseillers de Paris, ont entrepris un grand charcutage du redécoupage des cantons, modifient le scrutin sénatorial comme ça les arrange. Tout cela dans le silence complice des médias. La loi sur le cumul des mandats a été l'occasion d'imposer une part de proportionnelle, ce poison de l'instabilité gouvernementale.

Les médias sont de connivence.

Les médias, justement, sont plus préoccupés de ne pas « gêner la gauche » que de nous alerter. Rares sont ceux qui protestent de cette mainmise généralisée de l’idéologie sur tout le pays. La propagande de la théorie du genre s’étale sur les chaines publiques, les contre-vérités socialistes envahissent tous les plateaux dans des débats pipés, les mensonges sont relayés avec complaisance. Le Figaro est ravalé au rang de « tract de l’UMP » ! Les méfaits des élus socialistes condamnés sont passés sous silence. On veut nous faire croire à la « république exemplaire » alors que nous sommes en pleine dérive « bananière ».

Voilà, entre autre, à quoi vous pourrez penser en écoutant le pingouin pérorer le jour de notre fête nationale.

 


SUR LE MUR DES ENFOIRES

 

Le syndicat de la magistrature avait son « mur des cons », le calepin a son « mur des enfoirés ». Chaque fois que nécessaire, il y sera épinglé la ou les personnalités, de gauche de préférence, qui se seront signalées par leurs déclarations calamiteuses.

Désir-l'ectoplasme : son attaque contre Copé qui ferait honte à la France est risible. Et lui, il ne fait pas honte à la France ? Il a la mémoire courte !

Taubira-dégoût : elle mérite une mention spéciale pour sa décision de ne pas prendre de sanctions contre les magistrats qui sont à l'origine du "mur des cons". Et elle ose les appeler à leur devoir de réserve. mais pour qui elle nous prend ?

Ségo-la-haine, toujours aussi fiéleuse a déclaré, à propos des 20 jours passés en prison du jeune opposant au mariage pour tous, Nicolas, "cela lui fera une expérience !". Voilà un jugement opportun qui conforte l'instauration du délit d'opinion dans notre pays. Le socialisme est décidément une pensée totalitaire ! 

Arnaud Montebourricot, notre âne du sous-développement productif pour son affirmation : « Barroso, c’est le carburant du FN », oubliant sa responsabilité personnelle dans le blocage de l’économie et la montée du chômage avec sa stigmatisation permanente des patrons.

Michel Sapin-le-bouffi, notre ministre du développement du traitement social du chômage, préférant les emplois payants à ceux qui créent de la richesse et quidéclare, sans hésitation : «  c’est le discours de Jean-François Copé qui banalise le FN », oubliant les résultats désastreux de la politique économique du gouvernement et ses conséquences qui font monter la désespérance des Français.

 


AKHENATON

 

Dixième roi de la XVIIIe dynastie égyptienne (1372-1354 avant J.-C.), Aménophis IV met fin au polythéisme, confisque les biens de tous les cultes et instaure le culte unique du dieu solaire « Aton » et s’en fait le grand prêtre en prenant le nom « d’Akhenaton » (celui qui est agréable à Aton). Signalons au passage qu’il avait une épouse restée célèbre pour sa beauté : Néfertiti. Cette réforme révolutionnaire qui introduit le monothéisme ne durera que le temps de son court règne. Les prêtres furieux rétabliront les nombreux dieux dès sa disparition et n’auront de cesse qu’il soit oublié en faisant marteler son nom sur tous les monuments et jusque sur son sarcophage. L'aventure sera unique, mais éphémère : quatorze ans dans la très longue histoire de l’Egypte.

Si j’évoque cet épisode de l’Egypte antique, c’est parce que les socialistes se comportent avec le quinquennat de Nicolas Sarkozy comme le clergé d’Amon avec le règne d’Akhenaton. Tout faire pour que plus rien n’existe de son œuvre, au point de défaire les lois et de véhiculer les contre-vérités comme celle qui consiste à dire quotidiennement qu’il n’a pas fait grand-chose pendant son mandat.

La réalité est évidemment toute autre : plus de 80 réformes touchant à tous les domaines de la vie quotidienne des Français, visant à simplifier l’administration du pays, le rendre plus performant. Citons la carte judiciaire, la carte militaire, la loi instituant le conseiller territorial fusionnant le conseiller général et le conseiller régional, la réforme hospitalière, l’autonomie des universités, la fusion du commandement de la police et de la gendarmerie, la taxe professionnelle, … Le dialogue social a été renforcé, les pouvoirs du parlement élargis, les comptes de l’Elysée soumis au vote du parlement et au contrôle de la Cour des Comptes, bref, faire l’inventaire complet serait fastidieux. Et je n’aborde pas son œuvre nternationale, immense comme chacun sait, avec les rebondissements internationaux de la crise des subprimes, des finances et de la dette…

Sans parler des efforts de discipline gestionnaire. On nous saoule avec les efforts du gouvernement socialiste qui n’en sont pas, puisque les économies réelles 2013-2014 seront de 100 millions d’euros de budget à budget et non de 14 milliards, comme on essaie de nous le faire croire avec un trompe l’œil savamment orchestré. C’est oublier que, hors dépenses extraordinaires liées à la crise de 2008-2009, le budget de l’Etat a été tenu. Mieux, il a baissé d’un an sur l’autre en 2010-2011, et pour la première fois depuis plus de 40 ans, le budget voté en 2011 pour 2012 était en diminution réelle. Le collectif budgétaire et les dépenses de cigale des socialistes n’ont pas permis sa réalisation.

Mais voilà, Sarkozy n’est pas Akhenaton, et surtout, il est encore bien vivant. Et il sait se rappeler à leur bon souvenir, même avec les pires tracas qu’ils lui font subir, toutes institutions confondues, tels ces grands prêtres obsédés par leur vengeance. L’épisode du Conseil Constitutionnel n’étant peut-être que l’ultime « saloperie » que le clan chiraquien pouvait concocter par l’extrême sévérité du jugement sur des faits... discutables.

Ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est que, loin de le décourager, ces attaques le renforcent, c’est que loin de le faire oublier, elles le rendent désirable en en faisant une victime, c’est que loin de lui nuire, elles le servent tant il semble que sans lui, ils ne sont rien. Sarkozy est plébiscité par les sympathisants de l’UMP. Il est l’obsession de la gauche : le pingouin se réfère à lui en permanence, qu’il veuille s’en démarquer ou le copier. Ils avaient fait de « la régression sociale » le slogan principal pour le combattre, ce sont eux qui l’ont mise en pratique avec la hausse sans précédent du chômage, la baisse du pouvoir d’achat, la ponction fiscale sur les classes moyennes.

L’épisode Sarkozy n’est pas fini. Ils n’ont réussi qu’à accélérer l’écriture d’un nouveau chapitre. Seul l’intéressé connait la suite… pour l’instant.

Il n’a pas fini de les obséder !

Sans lui, ils sont perdus. Ils sont le néant. Et la France est à la renverse.


LECTURES D’ETE

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Comment se détendre tout en restant branché ? La lecture peut être un excellent moyen. Voilà un livre que vous pourrez déguster à votre convenance installé dans un transat ou installé placidement sur votre serviette de plage à deux pas de l’estran.

SAUVE QUI PEUT !  « Arrêtez le tir aux pigeons »

De Eric BRUNET

Pour le polémiste, la France, c’est le Titanic. Et si vous ne voulez pas couler avec lui, puisque nos gouvernants paraissent incapables de le sauver, sauter dans une chaloupe avant qu’il touche l’iceberg qui lui sera fatal. Autrement dit, une seule solution : la fuite !

Il considère que la France est si sclérosée que l’émigration de ses jeunes entreprenants ne doit pas être vécue comme un drame, mais comme une chance. Notre seule chance de salut .

Le raisonnement d’Eric Brunet repose sur une analyse convaincante du déclin de notre pays. Vous voulez en connaitre les causes ? Il aligne les vérités que nous connaissons : la pression fiscale, la pathologie de l’égalité, le mépris de celui qui entreprend, auquel il faut ajouter le rêve de sécurité incarné par le statut de la fonction publique. Une toile de fond : une parodie de guerre civile permanente.

Alors, oui, la fuite est une solution. Une partie des exilés volontaires reviendra à terme au pays, nourris d’expériences étrangères. Eux seuls sauront sortir de l’ornière notre vieille nation.

Hollande, c’est le Harold Wilson, ce premier ministre travailliste, responsable de l’étatisation de la Grande-Bretagne qui en fit « l’homme malade » de l’Europe.

L’auteur qui ne voit point venir le « Thatcher » français cite un jeune expatrié à Londres : « Nous allons revenir, forts de notre expérience d’un monde ouvert et libre. Nous aimons trop la France pour la laisser entre vos mains ! ».

Eric Brunet nous prend à témoin : « Dans une Europe où l’on professe la libre circulation des biens et des personnes, faut-il continuer à conspuer ceux qui, chômeurs, artistes, entrepreneurs, ingénieurs, jeunes diplômés, chercheurs, ouvriers, business angels, vont chercher ailleurs une chance de réussite ? Non, bien sûr ! » 

Et si la prophétie du retour ne se réalise pas, c’est que l’autre scénario, moins avantageux pour nous, ce sera produit. Celui qui verrait nos concitoyens les plus énergiques se détourner de notre pays. Dans le passé, la France a connu de tels mouvements, tels les protestants si industrieux fuyant les dragonnades de Louis XIV, pour le plus grand bénéfice de l’économie hollandaise ou allemande. Un exemple plus proche de nous, cité par Eric Brunet : ce proche de Turgot, désabusé par le tour sanglant pris par la Révolution française qui alla s’installer aux Etats-Unis où il créa une petite entreprise appelée à grandir, grandir…. Il s’appelait Du Pont de Nemours ! Le malheur c’est qu’il n’est jamais revenu.

Mon passage préféré : « La fainéantise, c’est plus que notre fonds de commerce, c’est un tropisme national, des « rois fainéants » au VIIème siècle jusqu’aux 35 heures de Martine Aubry en 2000. Quand on goûte l’euphémisme, on appelle ça l’art de vivre à la Française. »  et suivent une vingtaine de pages argumentées et illustrées. Un régal !

 Tous les sujets qui fâchent sont abordés, c’est ce qui fait le charme et l’intérêt de ce livre, qui se veut évidemment polémique. C’est du pur Brunet !

Sauve qui Peut, Eric Brunet, Albin Michel

 

 


AVANT DE PRENDRE LES QUARTIERS D’ETE

 

Vague bleue

« LE PROBLEME DU SOCIALISME C’EST QUE VOUS FINISSEZ PAR  MANQUER  DE  L’ARGENT DES  AUTRES »

                                                                                                    M. THATCHER


Demain c’est le 1er juillet.

Comme chaque année, le bloc-notes va adopter un rythme plus calme, compatible avec mes activités de grand-père. Les thèmes abordés seront plus conformes à l’esprit vagabond qui se doit de présider au temps des vacances. Ce sera un moyen de fuir une actualité politique et économique, hélas, doublement déprimante.

Auparavant, un  petit tour d’horizon du champ de ruines que le pouvoir socialiste nous confectionne méthodiquement, jour après jour. Voici un inventaire à la Prévert, un peu dans le désordre, je le reconnais, mais c’est ce qui en fera le charme, à défaut de nous réjouir.

Côté finances …

Sur le budget de l’Etat et l’état de nos finances : on est heureux d’apprendre que le budget de l’Etat sera en diminution d’1,5 milliards d’Euro pour 2014, par rapport à celui de 2013. Ce n’est pas une nouveauté : déjà, fin 2011, le gouvernement Fillon avait voté un budget en diminution par rapport au précédent, chose qui ne s’est pas réalisée à cause du collectif budgétaire et les dépenses supplémentaires votées par la gauche en juillet 2012. Donc, à voir. Mais cela reste une goutte d’eau dans la mer et n’est pas à la mesure de l’effort requis.  Rappelons que le déficit prévu pour 2013 oscillera entre 65 milliards (voté) et 80 milliards (si la tendance actuelle perdure).

Pendant ce temps-là, le compteur tourne. La dette française a atteint fin mars un niveau record à 1870,3 milliards d’euros, soit 91,7% du PIB. Et Bercy ne prévoit pas de décrue avant 2015…et pour cause. Elle a donc augmenté de 1,5% depuis fin 2012. L’endettement représente 28600 euros par Français.

Côté chômage…

Fausse bonne nouvelle : le nombre des demandeurs d’emplois s’établit à … + 100 fin mai. Stabilité s’écrient aussitôt nos commentateurs serviles, avec une question savamment distillée : « Hollande est-il en train de gagner son pari ? ». La réalité est malheureusement plus prosaïque.  Il se trouve que Pôle emploi a radié 36 400 chômeurs pour des raisons diverses. Donc, on a bien continué à faire 1 000 chômeurs de plus par jour, puisqu’il n’y a pas de baisse. Il faudra voir où on en est à la rentrée. En la matière, la magie n’existe pas : il ne faut pas espérer de baisse tant que le taux de croissance ne remontera pas à 1,5 %. Tout le reste est manipulation.

Côté activité…

La consommation a rebondi de + 0,5% en mai, par rapport à avril. Ce serait surtout grâce aux achats alimentaires. Espérons qu’il ne s’agisse pas d’anxiolytiques. Parce que, côté moral, les Français l’ont plutôt dans les chaussettes. L’indicateur Insee atteint un niveau plus faible que lors de la récession 2008-2009. Le moral des ménages est atteint par la montée explosive du chômage (plus de 11% à la fin de l’année) et la chute sans précédent du pouvoir d’achat. De quoi être déprimé. Les effets de la crise actuelle sont bien plus durement ressentis d’autant plus que l’incertitude pèse sur le moral des agents économiques.

Côté pingouin…

Clairement, ses dernières palinodies à Bruxelles, avec en fond sonore les sorties incongrues de ses ministres sur le Président de la Commission, font honte à notre pays. Chaque jour qui passe ravale la France à une puissance de second rang.

Et côté UMP …

Plus de 90% des votants ont approuvé les nouveaux statuts et dit non à un nouveau vote. La « nouvelle UMP » est sur les rails avec ses cartes maîtresses :Fillon, Copé, Sarkozy, et ses nombreux outsiders pour 2017. Feuilleton à suivre. Abondance de biens ne nuit pas !

A suivre cet été :

Le parquet de Bordeaux vient de faire savoir qu’il requérait un non-lieu pour Nicolas Sarkozy et Eric Woerth, faute de charges, dans l’affaire Bettencourt. Réponse des juges fin juillet.

Le rebondissement de l’affaire Tapie, après sa mise en examen, sera sa participation au JT de 20H, lundi soir, sur la 2. A lire aussi, son livre : « Un scandale d’état, oui, mais pas celui qu’ils racontent ! ». A noter, les trois juges qui instruisent appartiennent au syndicat de la magistrature… Un dossier vide, selon Pierre Estoup, lui-même mis en examen. On n’a pas fini de rire, tellement l’instrumentalisation saute aux yeux.

Enfin, vous le découvrirez peut-être demain, mais l’Union Européenne s’agrandit à 28, avec l’entrée de la Croatie. Un état actuellement en récession…

Si après tout ça, vous avez encore envie de sourire, c’est que vous avez de l’humour. C’est ce qui peut nous sauver pour l’instant.

                         Allez, souriez, c’est l’été !

 


HALLUCINANT !

Flanby découragé


On a envie de dire « ça suffit ! ». Combien de temps va-t-il falloir encore supporter ce guignol qui parle, qui parle, mais qui ne règle pas les problèmes. Compte tenu de la crise et de l’absence de vraies réformes, la France va devoir faire plus d’efforts que prévu pour baisser son déficit. 

Voilà un pouvoir qui érige le mensonge en réalité quotidienne. Le budget se révèle insincère, les rentrées ne sont pas au rendez-vous, les dépenses continuent de déraper. L’opposition estime le trou à 20 milliards. La Cour des Comptes, bien indulgente, ne dit pas autre chose, mais elle le dit autrement : il faudra trouver 28 milliards « d’économies » d’ici à 2015 pour rentrer dans les clous et limiter le déficit selon l’objectif sur lequel on s’est engagé. Et le sombre Ayrault est bien obligé d’admettre le fait, tout en se contentant d’attendre la fin de l’année. Il veut éviter un collectif budgétaire qui obligerait à un ajustement des comptes auquel il ne veut pas procéder parce que… douloureux. Car il ne s’agit pas de combler le manque avec des recettes supplémentaires, suivant une manie à laquelle la clique qui gère la France accorde ses préférences, mais de tailler dans les dépenses, et pas avec des ciseaux à dentelle, mais à la hache.

La situation est très dégradée. « Ils » peuvent toujours dire que c’est la faute au quinquennat précédent. Ils ont hérité d’une situation financière peu reluisante, c’est vrai : la faute à la crise de la dette souveraine. Mais ils n’étaient pas obligés de l’aggraver en bloquant l’économie à coups d’assommoir fiscal. Résultat : l’impôt tue l’impôt, la consommation est en panne, les investissements des entreprises sont au point mort et les marges au plus bas, 15 points inférieures à celles des entreprises allemandes. Et au lieu de faire des économies, on finance des emplois aidés à tour de bras, on embauche 10 000 emplois supplémentaires dans l’Education nationale, ce puits sans fond, et on multiplie les cadeaux sociaux.  La charge de la dette atteint 52,2 milliards d’euros, et encore, en profitant de taux d’emprunt historiquement bas ! (Il faut savoir qu’un point de hausse des taux d’intérêts représente 2 milliards d’euros pour le seul budget de l’Etat). Et les taux tendent à remonter. Or, le gouvernement pourrait prévoir pour 2014 un déficit public proche de 3,5% du PIB, contre 2,9% initialement prévus, selon le rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale, Christian Eckert (PS). Ce sera pire, évidemment ! Comment alors réaliser 13  milliards d’économies en 2014, et 15 milliards en 2015 ? Il ne suffit pas d’affirmer : « on va le faire ». Il faut le faire !

En ce domaine, l’opposition a des idées, mais au moins pourrait-on suivre celles proposées par la Cour des Comptes. Il faut agir sur plusieurs leviers pour répartir les efforts : économiser sur les prestations sociales pendant deux ou trois ans, en choisissant la méthode la moins douloureuse comme un coup de frein sur les revalorisations annuelles, la fiscalisation de la majoration de 10% pour les retraités qui ont élevé trois enfants, rationalisation de la gestion de l’impôt, augmenter, le temps de travail des fonctionnaires à 37 H, suppression de niches fiscales et sociales, réduction des subventions… autant d’idées que la cour détaille et qui ne feraient plaisir à personne, mais à moduler pour ne pas non plus amputer un pouvoir d’achat déjà en berne. Cela pour parer au plus pressé. Mais rien ne peut remplacer la nécessité de diminuer le nombre des fonctionnaires qui est le principal poste de dépenses de l’Etat, et de simplifier notre mille-feuilles administratif : ce sont les deux moyens qui permettraient une baisse réelle des dépenses sur le long terme.

Or, on sait bien que sur tous ces sujets, comme sur la réforme des retraites, le pouvoir actuel ne veut rien toucher qui fâche à gauche. La déclaration de ce qui nous sert de chef d’Etat à la fin du sommet européen est édifiante et affligeante, avec son plaidoyer en faveur de la fonction publique et ses constats bêtifiants. Qui lui expliquera qu’avec 5 millions de fonctionnaires qui engloutissent la plus grande partie des 57% de la richesse créée chaque année que représentent les dépenses, la France ne peut pas avoir des entreprises dynamiques, qu’un emploi aidé coûte quand un emploi créé en entreprise rapporte … Alors mentir est plus facile. Il ment à Bruxelles, il ment aux Français, il tient des propos dilatoires en permanence, et nous continuons de nous enfoncer.

Les sermons que nos responsables administrent quotidiennement aux instances européennes quand ce ne sont pas les responsables qui sont visés directement, achèvent de nous déconsidérer. Angela Merkel, qui voit le PSD en déconfiture, doit bien rigoler dans sa barbe si elle en avait une. Quel crédit notre pays peut-il avoir après les sorties de Montebourg  ou de Bricq ? Avec une stratégie budgétaire qui se résume à une fuite en avant permanente émaillée par les rodomontades d’un Cazeneuve qui préfère braire sur la faute à Sarko, la faute à Barroso, la faute aux autres… Une politique du rabot aléatoire à courte vue qui n’a rien pour rassurer, tout pour inquiéter.

L’attente de vraies économies devient insoutenable. Et si la croissance est au coin de la rue, elle ne sera pas pour nous. Car la mise en ordre de leurs comptes 2012 par les grandes entreprises françaises  annonce un ralentissement durable de l’activité en Europe. Ce que notre gouvernement aveuglé par ses lunettes roses ne peut pas voir !

 


… DE L’EFFET « BOOMERANG » !

 

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Les Français ne sont pas les Australiens, adeptes de l’engin. Mais le « boomerang » n’en existe pas moins en France. Nos compatriotes montrent qu’ils savent s’en servir quand il s’agit de ce qu’ils pensent et ce sont les socialistes, la gauche en général, qui en font les frais.

Ainsi peut s’expliquer les défaites successives des candidats PS dans les élections partielles. Des citoyens trahis par des promesses intenables faites par le pingouin qu’ils trahissent à leur tour, en s’abstenant massivement. Un pouvoir autiste qui ne comprend pas le tiers de la moitié du quart de la désespérance des gens, du « no future » d’une jeunesse abandonnée au chômage et à un système éducatif en complète dégringolade, d’une société confrontée à l’arrogance d’un clan qui cautionne tout ce qui façonne une réalité qu’elle rejette.

Ainsi s’explique la nouvelle rechute du pingouin dans les sondages. Plus il apparait, moins il est suivi, plus il parle, moins il convainc, plus il se met en scène, moins il est compris tant il semble se renier lui-même. Il affirme qu’il inversera la courbe du chômage d’ici la fin de l’année : les Français se sentent pris pour des idiots alors que l’Insee annonce le contraire ; il prêche l’exemplarité, mais le bon peuple voit bien qu’il se pavane partout avec une femme qui n’a aucun titre à la suivre sauf à être sa maîtresse, que la police réprime bien plus ceux qui s’opposent publiquement à lui, pratiquant le deux poids-deux mesures…

Les Français mesurent la distance entre les discours qui prêchent la tolérance, l’antiracisme, la justice, l’égalitarisme et la réalité d’une société multiculturelle de plus en plus violente, jusque sur les stades, jusque dans les quartiers où les barbus imposent le voile islamique et où l’application de la loi provoque des échauffourées. Ils n’acceptent plus une école égalitariste de moins en moins performante, tirée vers le bas par une hétérogénéité culturelle ingérable qui accentue la fracture éducative. Le dernier classement Pisa est, à cet égard, une gifle, notamment par la chute en lecture et en mathématique. Classée dans les pays « moyens », elle ne tardera pas à rejoindre le fond de la classe.

Ils ne sont pas dupes non plus sur l’immigration. Surtout quand ils découvrent dans un récent rapport de l’OCDE que la France supporte pour chaque immigré une contribution négative de 1450 € par an en moyenne (2007-2009), alors qu’on leur raconte qu’elle rapporte plus en impôts et en cotisations sociales qu’elle ne coûterait en prestations individuelles. Un véritable mensonge pour faire croire que l’immigration est une chance pour notre pays.

Le rejet des Français s’’applique aussi au militantisme médiatique, qui sévit sur presque toutes les chaînes, parfois arrogant, souvent insidieux. Un militantisme qui s’exprime avec violence quand il s’agit de jeter l’anathème comme avec Clément Weill Raynal qui a révélé le « mur des cons » et qui s’est fait insulter chez Ruquier. Une propagande d’autant plus insupportable qu’elle émane d’une gauche qu’on sait aujourd’hui sociologiquement minoritaire.

Le résultat de Villeneuve sur Lot est là pour nous rappeler que ce ras-le-bol pourrait, si l’on n’y prend garde, et si l’on continue à alimenter la désespérance et le matraquage des classes moyennes sous couvert de « justice » et d’ « égalité », se concrétiser en vote extrême. La porosité de l’électorat populaire avec les thèses du FN, déjà constaté dans l’Oise, n’est pas un mirage. Si la gauche n’est pas la solution à nos problèmes, il apparait bien que l’UMP est ce soir, une fois de plus, le rempart contre l’extrême-droite. Un joli pied de nez à ceux qui veulent faire croire à une quelconque collusion.

Enfin, la perspective d’un retour de l’ancien président, que la gauche craint comme la foudre, réalimente un antisarkozysme exacerbé, à travers l’orchestration des « affaires », en prenant grand soin de le viser, avec la connivence d’une justice elle-même borgne. Les ministres sont chargés de le cibler nommément. Ils oublient au passage les élus PS condamnés ou compromis dans des procédures correctionnelles. Croient-ils que les Français soient dupes. Là encore, l’effet boomerang pourrait être sans appel !

 


QUOI DE NEUF SUR LA BANQUISE ?

 

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Le pingouin a encore fait des siennes.

Le grand sujet du moment qui accapare son temps, c’est la conférence « sociââle », cette grand’ messe où chacun rivalise de langue de bois pour soi-disant faire avancer le schmilblick sur des positions connues à l’avance.  Que va-t-il en sortir ? Ce qu’on sait déjà : pas grand-chose.

Réforme des retraites : il faut trouver 7 milliards nous dit-il. Erreur, c’est près de 200 milliards de déficit qui risquent de s’accumuler d’ici 2020. On ne touchera pas à l’âge légal, on ne touchera pas au régime des fonctionnaires, on ne touchera pas aux régimes spéciaux, au nom… de l’égalité, ou de la justice (si vous voulez) !

Merci qui ? Le pingouin, à M6, a justifié ces choix : il n’y a pas de différence d’âge de départ, de durée de cotisation entre le public et le privé, et les régimes spéciaux ont été réformés ! Vrai, mais qui a fait ces réformes ? Le pingouin a oublié, lui qui naguère combattait ce qu’il revendique aujourd’hui comme des acquis. Hypocrite !

Et le retour à 60 ans, proclamé par « l’amère de Lille » en 2010, comme une volonté inéluctable si la gauche prenait le pouvoir ? Aux oubliettes de l’histoire !

Conséquence de cette inconséquence : on l’a vue à Villeneuve-sur-lot. Le PS s’effondre et le FN prend sa place. Air connu : rappelez-vous 2002. Car le cas Cahuzac n’explique pas tout.

Le pingouin nous parle d’amélioration de la situation économique et d’inversion de la courbe du chômage pour la fin de l’année. L’Insee dit le contraire. Qui croire ? Comme la conférence sociale va accoucher de dépenses et de prélèvements supplémentaires, pour financer les retraites et toutes les mesures de « justice », notre compétitivité ne va pas prendre le chemin de la performance.

Le pingouin s’est bien battu sur l’exception culturelle, dans les négociations Europe-US. Bravo ! Victoire à la Pyrrhus, véto trop tôt. Merci pour les produits agricoles qu’on va se taper : poulets au chlore, soja OGM, … On ne peut pas gagner partout.

Pendant ce temps son ministre de l’intérieur passe son temps à traquer le manifestant de la manif’ pour tous au lieu de courir après les malfrats. Le comble : on envoie un jeune sans aucun passé judiciaire, dont le seul crime a été de crier « ta loi on n’en veut pas ! », en prison ferme, alors que les casseurs du Trocadéro ont bénéficié de sursis !  Dans quelle France est-on ?

La chasse au Sarko continue.

Sur la banquise, c’est une chasse qui fait toujours recette. A défaut d’améliorer la situation, on orchestre une belle campagne qui vise en permanence l’ancien président. Le logiciel du pingouin est bloqué.

Qui peut bien être le chef de la « bande organisée » de l’arbitrage Tapie ? Deux ministres le désignent nommément, avec la connivence d’une justice que Christophe Barbier qualifie de « couarde et en papier mâché ». Il est bien indulgent. Ces ministres ne font-il pas partie de la « clique d’incompétents qui nous gouvernent » ?

La Cour de cassation n’est pas compétente pour le dessaisissement du juge Gentil malgré les nombreuses bizarreries de son instruction de l’affaire Bettencourt. Quel courage, alors que l’avocat général s’était prononcé pour… Saisissant, non ? La machine à mettre en examen, avec grand renfort de publicité, fonctionne à plein régime. Quand on en sera aux « non-lieu », gageons que le tam-tam sera plus discret.

Y’en a qui feraient mieux de se mordre la langue.

A commencer par Barroso, qui nous traite de « réactionnaires » parce qu’on veut pouvoir continuer à subventionner tranquillement nos films intello qui, faute de public, ont besoin d’argent public. Rien à voir avec les films de l’industrie américaine, évidemment.

Et puis dans la guéguerre des egos en vue de 2022, il y a ceux qui canardent déjà. C’est comme ça qu’il faut interpréter la saillie de Baroin à propos de la « faute inexcusable de Copé ». Quelqu’un peut lui dire que la page est tournée ?  Même chose pour tous ces quadras (on ne les nomme pas par indulgence) qui ont le « chou » un peu gonflé : rappelons-leur ce qu’il en est advenu pour les quadras de 1986, Léotard et compagnie, qui avaient voulu exister trop tôt…

Aujourd'hui, c'est le 21 juin.

Avec le temps qu'il fait, la banquise n'est pas près de fondre. Souriez quand même, c'est l'été !

 

 


VILLENEUVE : UN RESULTAT SANS SURPRISE !

Cahuzac

Et de huit ! Une législative partielle de plus qui voit le PS renvoyé dans les cordes sans aucune forme de procès. Rue de Solférino et à Matignon, on va gloser sur les conséquences inéluctables de la trahison de Cahuzac. Certes. Mais cela n’explique pas tout. Les lunettes roses sont à courte vue. L’effet boomerang est bien plus profond : c’est le désarroi profond de l’électorat populaire à qui on a fait prendre des vessies pour des lanternes et qui se retrouve en première ligne face au chômage, à la baisse du pouvoir d’achat et aux augmentations d’impôts. Et qui sait que le pire est encore à venir, pas rassuré du tout par la tête de l’exécutif qui passe son temps à danser la polka entre les patrons, les syndicats, les Français et l’Europe : deux pas en avant, trois pas en arrière.

A Villeneuve sur Lot, on aurait pu écrire le scénario du dimanche soir à l’avance : un candidat du PS éliminé dès le 1er tour par l’effondrement de son électorat, dégoûté par les promesses non tenues, et descendu par ses cousins Front de Gauche et écolos, un candidat FN qui fait un score d’autant plus visible qu’il est obtenu avec une abstention de 50% (c’est l’effet « captif »), et le candidat UMP qui arrive en tête malgré tout, et surtout bien qu’il soit concurrencé par des candidatures multiples sur sa droite. On a une configuration vraiment intéressante qui offre un modèle de ce qui peut se passer en France ailleurs : la combinaison d'un retrait des électeurs modérés, déçus ou démobilisés, et d'une participation plus importante des électeurs protestataires.

Dès lors, le PS n’avait pas d’autre choix que d’appeler à « faire-barrage-à-l’extrême-droite » en votant pour le candidat UMP. On verra bien si la dynamique mariniste s’arrête là ou si, comme à Pontoise, elle reçoit le renfort des voix… du candidat PS. De ce point de vue, le résultat du 2ème tour sera un enseignement pour l’avenir. Car, si dans un territoire aussi acquis à la laïcité, à la tradition de gauche radicale-cassoulet, le FN devait l’emporter, il y aurait du mouron à se faire dans les rangs du parti à la rose. C'est pour le PS que c'est très compliqué à gérer. Car il y a quelques jours, les propos du PS sur l'UMP étaient très sévères. De ce fait, son appel à voter UMP perd en crédibilité. Son sectarisme est une vraie difficulté.

Le Front de Gauche recule aussi, ce qui n’est pas surprenant à cause de la porosité de l’électorat populaire aux idées de l’extrême droite. Le PS n’explique pas non plus pourquoi la déception à son égard ne s'est pas transformée en participation au profit de ses « alliés » de gauche, il préfère leur faire porter le chapeau de la défaite en ayant présenté des candidats, et cela malgré de bien maigres résultats, là aussi.

L'UMP se trouve donc confrontée au FN, ce qui valide la thèse de ceux qui pensent qu'il ne peut y avoir qu'une compétition, une opposition, et non une alliance, entre FN et UMP. Car on a beau suspecter l’UMP de proximité avec l’extrême-droite, alors qu’elle n’a jamais passé d’accord électoral avec elle, c’est bien l’inverse qui est maintenant posé : dans les élections à venir, l’élimination de la gauche au 1er tour n’est pas une hypothèse d’école, et il y a gros à parier que le cas va se reproduire très souvent.

C'est une tendance que nous observerons dans les mois qui viennent en raison de la crise économique et sociale et des difficultés structurelles que rencontrent les Français, avec le risque de les voir se détacher des partis de gouvernement pour préférer l'abstention ou la protestation au profit de partis d'extrême-droite. Le spectacle des affaires, largement orchestré, participe de ce mouvement.

Maintenant, c’est bel et bien l’UMP qui se retrouve dans le rôle du rempart face à la progression du FN. Cela ne peut pas être sans incidence sur son positionnement et sur ses propositions. La droite et le centre ont une carte à jouer en matière de sécurité, d’immigration, de développement économique, d’Europe, autant de sujets sur lesquels les Français attendent des réponses, non seulement en rapport avec leur vie quotidienne, mais aussi pour croire à nouveau dans l’avenir, le leur et aussi celui du pays.

 


SUR LE TON DE COLUCHE !

Paroles d’enfoirés

Chaque fois que l’occasion se présentera, je mettrai désormais en exergue les déclarations qui me paraîtront frappées au coin de la mauvaise foi ou de la malhonnêteté intellectuelle, ou les deux !

Pour cette fois-ci, j’en ai épinglé trois :

-   Celle de Pierre Bergé, à l’occasion de la rixe qui a couté la vie au jeune Méric, où il met en cause la responsable de la « manif’ pour tous » sous la forme élégante de « l’immonde Barjot ». Tout simplement ignoble !!

-   Celle de Bruno Le Roux, porte-parole du groupe PS à l’Assemblée Nationale, répondant à une question sur la réforme des retraites : « la réforme de 2010 a été une escroquerie ». Quand on sait avec quel brio, à l’époque, les socialistes dont l’intéressé, se sont opposés au projet, on n’en croit pas ses oreilles. Vraiment, il ne faut pas manquer d’air. Rien ne leur fait peur. Pourtant les résultats de leur politique devraient les inciter à la modestie.

-   Enfin, la saillie de Jamel Debouze qui s’autorise à dire au Pingouin : « La France, c’est mieux avec vous qu’avec Joe Dalton !». J’ai beau avoir de l’humour,  je trouve qu’il n’est pas très difficile. A moins que ce soit la politique laxiste en matière de justice de Taubira qui lui convienne …

« Enfoirés ! »

 

 


PS = PERD SUFFRAGES

Rose brisée

Il est toujours difficile d’accorder à des élections partielles une forte signification, surtout quand l’abstentionnisme atteint 86 et 90 % des inscrits. Un bon prétexte pour Vallaud-Belkacem (la merde), en tant que porte-parole du gouvernement, de minimiser les résultats dans la première et huitième circonscriptions de l’étranger où ont été élus l’ancien ministre UMP Frédéric Lefebvre et l’UDI Meyer Habib, alors que l’ensemble de la gauche faisait de la figuration.

La vérité c’est que le PS a perdu encore deux sièges à l’Assemblée et qu’il ne dépasse plus la majorité absolue que de trois sièges. On ne peut que s’en réjouir. À la longue même et avec les aléas de la politique, l’action du gouvernement pourrait être entravée. Ceux qui croyaient que les difficultés de François Hollande ne profitaient guère à l’UMP, devront réviser leur jugement. L’opposition a pratiquement gagné toutes les partielles qui ont lieu depuis un an et elle pourrait l’emporter à Villeneuve-sur-Lot, dans la cadre de l’élection déclenchée par la démission de Jérôme Cahuzac. Il semble bien que les déçus du socialisme recommencent à voter à droite.

Il est indéniable que la très faible participation des électeurs à cette série de partielles ne donne pas aux nouveaux élus une éclatante légitimité. Mais l’abstentionnisme joue pour les deux camps : personne n’empêche les électeurs de gauche, traditionnellement plus « civiques » d’aller voter et s’ils ne vont pas aux urnes, c’est bien parce qu’ils sont déçus par le pouvoir. D’autant que le gouvernement est déjà confronté, au Sénat, à des mouvements d’humeur dans ce qu’il croyait être sa majorité naturelle, au point que les sénateurs ont rejeté des textes importants que les députés ont adoptés en dernière lecture contre la volonté de la Haute Assemblée. L’intensité des conflits nés des réformes qui arrivent sur la table et les piètres résultats de l’action du gouvernement soulèvent bien des questions sur la capacité de l’attelage exécutif à assurer la gestion du pays. Non seulement la France s’appauvrit, mais le soutien au pouvoir en place s’affaiblit un peu plus chaque jour, ce qui explique aussi le manque de courage de nos gouvernants qui ne conçoivent les réformes qu’à travers leur primat idéologique.

L’avenir immédiat ne va pas être rose pour la majorité présidentielle avec les prémices d’une réforme des retraites qui doit être engagée mais dont personne ne connaît encore les modalités. Tous les Français savent qu’ils seront sollicités. Cela devrait permettre au gouvernement d’engager la réforme sans trop d’états d’âme, mais c’est compter sans les syndicats qui menacent de tout casser si le régime des retraites des fonctionnaires est modifié. Chaque fois que l’on explique que les fonctionnaires bénéficient de privilèges anachroniques et surtout très coûteux pour la collectivité, les syndicats répondent: « On ne touche pas aux avantages acquis ». En cas d’avancée dans la bonne direction, le gouvernement est sûr de perdre le soutien déjà largement entamé à la gauche du PS.

On peut même imaginer qu’avec la « tombée des feuilles » d’automne et le paiement du dernier tiers provisionnel, les Français ne soient un peu plus de mauvaise humeur. Surtout ceux qui auront cru le bobard du sombre Ayrault que 90% des Français ne seraient pas touchés par les hausses d’impôts.

Allez, de beaux jours électoraux s’annoncent pour l’opposition. Cela ne doit pas la dispenser de bien préparer les prochaines échéances.

Le compte à rebours des sièges est commencé !



FILLON : LE COURAGE SANS L’AUDACE

 

François-Fillon-Des-paroles-et-des-actes-6-juin-2013

L'ancien Premier ministre était l'invité de l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, rendez-vous majeur auquel assistaient nombre de ses soutiens au premier rang desquels Jérôme Chartier, François Baroin, Christian Estrosi, Eric Ciotti... mais pas Laurent Wauquiez qui a décidé de voler de ses propres ailes, déçu par l’accord intervenu avec Jean-François Copé.

François Fillon est toujours déterminé à être candidat à l'Elysée, « par devoir» et non par envie, et il a détaillé une série de remèdes vigoureux pour sortir la France du marasme, quitte à braver l'impopularité, au nom de la vérité due aux Français.

Calme et déterminé, comme à son habitude, celui qui a dirigé le gouvernement, pendant tout le quinquennat Sarkozy, est revenu sur sa volonté de se présenter à la primaire de l'UMP en 2016, dans la perspective de l'élection présidentielle l'année suivante.

Il avait un exercice difficile à résoudre au cours de cette émission qui n’a pas fait le plein d’audience : comment justifier sa candidature alors que plane toujours l’hypothèque Sarkozy, et comment expliquer l’accord intervenu à l’UMP après les sentences très dures qu’il avait prononcées à l’automne dernier sur les conditions du scrutin. Deux sujets sur lesquels il n’était visiblement pas complètement à l’aise.

« M. Sarkozy, je l'ai suivi loyalement comme Premier ministre, on a un caractère différent, une vision différente de l'avenir… Aujourd'hui, je veux conduire mon projet politique. Nicolas Sarkozy a dit qu'il voulait se retirer de la vie politique, je ne l'ai jamais entendu dire le contraire », a-t-il argumenté, « S'il voulait revenir, les Français choisiront », a-t-il ajouté. Ce qui sous-entend une hypothétique concurrence à laquelle on peine à croire encore aujourd’hui. Il prend grand soin, néanmoins, de ne pas indisposer les sarkozystes, encore très majoritaires dans la sphère de l’UMP.

La paix intervenue à l’UMP est évidemment la bienvenue. Malgré tout, il ne peut s’empêcher de continuer à contester en filigrane l’élection à la présidence de Jean-François Copé, continue de parler des fraudes en restant imprécis sur les origines, alors qu’elles ont été marginales et partagées, et s’emploie à faire accréditer l’idée d’une direction collégiale. C’est la partie de la soirée où il aura été le moins convaincant. De même que sur le « ni-ni », question rituelle qui revient comme une antienne à chaque fois qu’un responsable UMP se trouve sur un plateau. C’est pourtant clair à chaque fois : pas d’accord avec le FN. Pour le front républicain, en cas de 2ème tour, il est plus confus. Il a oublié que Copé lui avait arraché le « ni-ni » lors de leur débat. De même qu’il commet une bévue sur le mode d’élection des municipales à deux tours et pas un comme il l’affirme d’abord, et s’en sort par une pirouette : « j’ai toujours été élu au 1er tour ! ».

Confronté, dans un dialogue correct et policé (trop ?), au ministre du Budget Bernard Cazeneuve, il a martelé le mot « vérité » face au mensonge de la campagne de François Hollande. « Ce n'est pas facile, ce n'est pas gagné d'avance, mais il faut la dire », a-t-il lancé. Face à un ministre campé dans ses certitudes idéologiques et très technocrate dans l’utilisation de ses chiffres, il ne s’en laisse pas conter (ou compter) et le renvoie aux erreurs magistrales commises depuis un an et aux 30 milliards qui vont manquer dans les caisses d’ici la fin de l’année, de quoi laisser sans voix son interlocuteur, soudain perdu.

François Fillon, qui a entamé cet hiver un tour de France pour préparer un projet d'alternance, a affirmé que les Français n'ont pas besoin d'hommes politiques qui soient des bateleurs.

Au chapitre des propositions, c’est l’expert qui connait parfaitement la situation du pays qui s’exprime. Et les remèdes seront douloureux, quoi qu’il arrive.

Il faut accepter de faire des efforts, proposant à nouveau de repousser l'âge de la retraite à 65 ans. A ses yeux, une bonne reforme égaliserait les régimes, public comme privé. Il faut progressivement ramener tous les régimes sur les mêmes conditions : même durée de cotisations, même âge de départ et, surtout, même mode de calcul de cotisations. « Je suis prêt à voter une réforme même si elle était proposée par François Hollande si elle allait dans ce sens ». Engagement sans grand risque, il est vrai, tant il a peu de chance d’être tenu.

Autre proposition : suppression de la durée légale du travail avec obligation de négociation dans les entreprises sur cette durée. Mais comme il faut, de façon urgente, un choc de compétitivité, il propose d'augmenter le temps de travail, entre 35 et 39 heures, et de répartir les gains de cet accroissement entre les salariés et l'entreprise.

« Nous allons devoir baisser de façon beaucoup plus importante les dépenses publiques et la seule manière est de baisser le nombre des emplois dans toutes les fonctions publiques, quitte à aller plus loin que le un sur deux » (non remplacement de un fonctionnaire sur deux partant à la retraite). C’est en effet le seul moyen de baisser durablement les dépenses publiques.

Il souhaite réduire la durée d'indemnisation du chômage et la lier à la formation professionnelle, idée remarquable du candidat Sarkozy en 2012 qu'il reprend à son compte.

Il a préconisé aussi une disparition de l'ISF, cet impôt imbécile mais que nul n'a osé gommer depuis sa création en 1982, en le remplaçant par une tranche d’imposition.

En conclusion il s’est évertué à convaincre de sa volonté d’aller de l’avant, face à une France qui est un pays qui a peur de tout : nucléaire, OGM, gaz de schiste, banquiers, Europe, « tout ce qui bouge, change, est nouveau. On a peur du progrès, on a perdu le sens, le culte du progrès, or un pays qui a perdu le culte du progrès est un pays condamné au déclin » de même que sans sursaut, l'Europe sera « le Titanic ».

Le courage de dire la vérité, on le lui reconnait volontiers. Pourtant il lui manque encore ce supplément de vivacité que son phrasé régulier, que son mode d’expression qui exclut la virulence, cantonnent dans le registre du devoir alors qu’on aimerait sentir l’envie. Cela viendra probablement.

 


QUOI DE NEUF SUR LA BANQUISE ?

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Je rappelle : Pourquoi la « banquise » ? Parce que c’est là que sévit le Pingouin.

Justement, parlons de lui. Vous connaissez sa dernière bourde monumentale, plutôt passée sous silence dans les médias : il a présenté ses condoléances pour les Japonais morts en Algérie « au peuple chinois » !!! Confusion d’autant plus lamentable quand on connait les relations exécrables entre les deux pays. Lapsus que la traductrice a corrigé d’elle-même. C’est vrai, ils sont jaunes, mais tout de même !!

Nouvelle rechute du pingouin et de son sombre Ayrault : est-ce la baisse du quotient familial pour les allocations familiales qui lui ont porté ombrage, l’exécutif recule à nouveau de trois points dans les sondages de (im)popularité. A force de mentir, fallait s’y attendre.

Le Pingouin avait commandé un rapport d’expert sur le financement des retraites (un de plus). C’est la dame Moreau qui s’y est collée. Et le résultat est plutôt vache ! (normal : Moreau-vache). Il préconise tout ce que le pingouin ne peut pas faire sans perdre sa chemise et sa culotte : reculer l’âge de départ, allonger la durée de cotisation, calculer la retraite des fonctionnaires sur les dix meilleurs années, aligner les régimes spéciaux, supprimer l’abattement de 10% pour trois enfants, supprimer l’abattement de 10% accordé aux retraités… Aïe, aïe, aïe !!!

Un rapport, encore un, préconise de rouvrir le dossier des gaz de schistes, au vu du succès de l’exploitation de cette ressource qui va faire des Etats-Unis à nouveau le premier producteur de pétrole du Monde. Et chez nous, le sous-sol en regorge peut-être et on ne va même pas voir. Il est vrai qu’on est tellement riche ! Encore un dossier explosif pour le Pingouin qui est sous la coupe des ayatollahs verts et de leurs fatwas environnementales. Pourtant, ça bouge, même au PS.

Duflot, qu’on n’entend plus, alors qu’elle jacassait naguère à tout va, donne l’explication de cette cure de silence. Elle fait la « tortue ». On peut lui taper dessus, aussitôt elle rentre ses pattes et sa tête, mais on ne peut rien lui faire : elle attend. Je vois surtout qu’elle est accrochée à son maroquin comme un pitbull au mollet d’un voleur, et qu’elle est très occupée à avaler de grosses couleuvres. Et ça fait gros pour une tortue ! Avec cet aveu stupéfiant de naïveté : « les écologistes sont dans un moment historique : ils ont réussi à ne pas mourir avec un système électoral fait pour tuer les petites formations. Quand ils font 5% à une élection c’est un très bon score. Et 10% aux municipales, c’est un viatique ! ». Autrement dit, leur place c’est vraiment le fruit d’une escroquerie électorale.

Puisqu’on parle d’énergie, le gouvernement vient de refuser  à nouveau toute hausse des tarifs de l’électricité, en dépit des impératifs du marché. Comment va pouvoir faire EDF ? Le jour où il faudra ajuster les tarifs « protégés », ça risque d’être très douloureux, car plus on recule, plus l’écart se creuse entre le prix réel et le prix imposé par l’Etat. A défaut du consommateur, c’est le contribuable qui bouche le trou.

Sarko : tantôt il inspire, quand Valls fait comme lui qui affiche sans vergogne ses prétentions à exercer les fonctions les plus élevées, tantôt son ombre plane comme l’autre soir à « Des paroles et des actes » avec François Fillon. Qu’on le veuille ou non, même quand il n’est pas dans le paysage, tel un fantôme, il hante les lieux et les esprits.

Après les « pigeons », les « poussins », voici les « bécasses ». La députée UMP de Marseille Valérie Boyer lance une pétition pour dénoncer les attaques du gouvernement contre les femmes : réforme des rythmes scolaires, recours plus difficile aux emplois à domicile, réduction du quotient familial… Une autre vision que la Ministre en titre ne semble pas partager, mais peut-être est-elle d’un autre « genre »…

L’émigration touche maintenant les médecins, et le mouvement s’amplifie d’année en année pour aller exercer sous d’autres cieux leurs talents. Une fuite de l’enfer fiscal évidemment. Certains praticiens qui continuent d’exercer dans l’hexagone limitent leur activité, en prolongeant leurs vacances ou en arrêtant le vendredi à midi. Pour ne pas succomber à la saignée fiscale qui les conduirait à travailler quasiment pour rien au-delà d’un certain plafond de gains. C’est grave !

La violence, c’est toujours les autres. Pour la vipérine Belkisem, le climat de violence est entretenu par les médias. Il ne lui viendrait pas à l’esprit que la politique du gouvernement soit en cause, par l’intransigeance dont il a fait preuve pour le vote de la loi sur le mariage, par le sectarisme quotidien qu’il manifeste, par le « c’est la faute à avant » chaque fois que les résultats ne sont pas bons. A force de prendre les Français pour des buses, il faut comprendre que ça en énerve certains !

Mauroy, dit "Gros Momo" : il a fait tout en grand. Il fut un « grand » Premier Ministre, un « grand » maire de Lille, un « grand » réformateur. Sur ce chapitre, il est à l’origine effectivement de grandes réformes : la semaine de 39 heures (prélude aux 35), la retraite à 60 ans, la cinquième semaine de congés payés et le ministère du temps libre… Ce sont juste celles qui ont commencé à ruiner la France ! Bon, Paix à son âme !

 


NKM : UNE VICTOIRE PLEINE DE PROMESSES

NKM Paris
 

Avec 58,16 % des voix, Nathalie Kosciusko-Morizet a remporté la primaire de l’UMP pour la candidature à la mairie de Paris. C’est une belle victoire ! D’autant plus qu’elle a été combattue par la « Droite forte en gueule », et notamment par Guillaume Peltier, qui voulait lui faire payer son abstention au scrutin sur le mariage pour tous. 

Le succès de NKM, est d’abord une victoire pour elle-même. L’ancienne ministre a abandonné sa mairie de Longjumeau pour se présenter à Paris où certains et pas les moindres, l’ont accueillie comme une intruse et, surtout, n’ont pas manqué de le faire savoir. On peut lui prêter le défaut d’être calculatrice et sur le mariage homosexuel, penser qu’elle s’est abstenue car elle ne voulait s’aliéner aucun de ses électeurs potentiels. Elle est certainement carriériste et regarde peut-être au-delà de la mairie de Paris. Mais enfin, il ne faut pas oublier qu’une élection c’est d’abord une addition de voix, et que l’ambition est le moteur de tout candidat. Et peut-on lui reprocher d’être gracile, évanescente, jeune, blonde et souriante, et de savoir  jouer de sa féminité pour conquérir des votes ? 

Elle n’en est pas moins une voix qui tranche avec le machisme de l’UMP, avec la tentation d’une droite trop droitière. Qu’elle ait gagné dans le climat d’intolérance généré par des marginaux activistes de la manif’ pour tous, qu’elle ait très bien résisté aux appels outranciers portés par M. Peltier, montre assez que les militants du parti de la droite et du centre n’ont pas oublié d’où ils viennent, qu’une majorité d’entre eux se retrouve en elle, et que les plus bruyants ne sont pas forcément les plus populaires.

Mais surtout, au-delà de la victoire ponctuelle d’une femme qui a une autre classe que ses concurrents et d’un événement qui ne lui assure aucunement le poste qu’elle convoite, il y a autre chose de bien plus important. D’abord, d’une certaine manière et en dépit de la contestation pour le moins intempestive de Pierre-Yves Bournazel, dans le rôle de la mouche du coche, l’UMP, dont on disait que sa « culture » était imperméable à l’esprit démocratique de la primaire, a réussi l’exercice, même si le nombre de votants reste insuffisant. Ensuite, et ce n’est pas négligeable pour la droite, NKM a une chance sérieuse de l’emporter contre Anne Hidalgo, solide adversaire qui a l’expérience de la capitale et tout autant de charme personnel.

Enfin, il n’est pas du tout indifférent que la tendance NKM l’ait emporté après avoir été combattue avec une surprenante vigueur par la droite forte. Il n’est pas indifférent que Jean-François Copé se félicite de sa victoire qui compte moins que la défaite des Peltier, Wauquiez, Buisson. Cela ouvre une perspective intéressante de régénération  de l’UMP, avec une montée en puissance de personnalités comme François Baroin et Bruno Le Maire. N’oublions pas que NKM n’est pas du genre à se renier, et qu’elle a su gagner dans sa circonscription en étant la bête noire du FN. La victoire de NKM est un coup d’arrêt à une dérive qui pouvait aliéner les centristes de l’UMP et à un phénomène qui, à force de divisions et d’affaiblissement, pouvait conduire le parti à être livré pieds et poings liés à l’extrême-droite. Bien sûr, l’hirondelle NKM ne fait pas le printemps de l’UMP. Mais elle indique une voie. C’est un rééquilibrage bienvenu.

 


L’UDI EST UNE ERREUR

 

Intéressante l’étude sur l’électorat de droite de l’Institut Jean Jaurès publiée dans le Figaro. On y apprend que la droitisation, c’est d’abord un constat. En France, la Droite est devenue plus à droite que dans d’autres pays d’Europe. Et quand on regarde les thèmes sur lesquels ce glissement s’observe, on s’aperçoit qu’il concerne trois champs : celui des questions économiques et sociales, celui des libertés et des droits des individus autrement dit les thématiques culturelles et sociétales et enfin celui des questions de souveraineté et d’exercice des pouvoir régaliens. L’enquête observe que ce glissement est significatif et concerne l’ensemble de la société.  Ce que l’on appelait autrefois le centre est donc concerné et participe du même mouvement.

Les Français dits de droite se caractérisent assez fortement par un désir de davantage de protection face à la mondialisation (64%), un refus de même ampleur de la surimposition des riches (61%), une demande massive pour redonner à l’école sa mission de développement du sens de la discipline et de l’effort (81%) et en matière d’économie, une adhésion relative au libéralisme de marché (56%) avec toujours une forte minorité attachée au colbertisme (44%). Les électeurs de droite pensent que la France a perdu toute marge de manœuvre avec les traités européens (79%), sont d’accord à la quasi-unanimité pour qu’on laisse les entreprises travailler librement (90%). Ils sont près de 70% à penser qu’on indemnise trop le chômage et seulement 30% à accorder le droit d’avoir des enfants aux homosexuels. Sur les thématiques régaliennes, deux revendications reviennent assez fortement : il y a trop d’immigrés (87%) et on ne se sent en sécurité nulle part (79%) ; personne n’oblige évidemment à faire le lien entre les deux. Tous ces constats relativisent beaucoup les déclarations de M. Buisson, mais correspond assez bien au profil des adhérents de l’UMP et même de l’UDI. La « droitisation » c’est un concept inventé par les médias de gauche pour faire culpabiliser la droite et le centre en sous-entendant un rapprochement avec l’extrême-droite.

Un grand parti qui a vocation à exercer le pouvoir ne peut se permettre d’ignorer cet état de l’opinion. A la fois pour le prendre en compte et éventuellement en corriger certains aspects à l’occasion d’une campagne électorale. Nul doute que le terrain central sur lequel se joueront les prochaines élections sera sur les enjeux économiques et sociaux. Et il faudra bien aborder la mondialisation qui est très souvent perçue comme productrice d’inquiétude avec la tendance au repli qui va avec. C’est d’ailleurs sur ce terrain que se positionne le Front national, laissant pour l’instant, en marge, la problématique de l’immigration. Le recoupement des positions avec celles de l’UMP est inévitable, ne serait-ce qu’à cause de la convergence des sensibilités électorales. Mais une chose est de prôner comme le fait Marine Le Pen, une autarcie économique mortelle, et une autre qui est de prendre en compte l’inquiétude et montrer qu’il existe un chemin d’espoir qui passe par l’Europe et les « souverainetés partagées ».

Sur l’ensemble de ces problématiques politiques, au-delà des aspects formels que sont les mots utilisés dans les discours, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre ce que déclare un Jean-Christophe Lagarde de l’UDI ou Hervé Morin, et un Jean-François Copé, ou même François Fillon.

Dès lors que le positionnement de l’UDI c’est clairement l’opposition à la gauche, avec une alliance revendiquée avec l’UMP, la question se pose de savoir si ça valait la peine d’en sortir. Il aurait au contraire été plus utile de renforcer le pôle humaniste et réformateur à l’intérieur dès lors que les courants y sont officiellement en marche.

On peut se demander aussi quel poids et quel espace l’UDI peut occuper. Voilà un conglomérat illisible : demandez à un électeur qui compose cette confédération. Il sera bien incapable de vous répondre. Le centre n’existe plus. C’est une évidence. Le mode de scrutin majoritaire ne lui permettra aucune expression digne de ce nom. Il suffit de regarder ce qui est arrivé au Modem. Même la composition humaine pose problème. Jean-Louis Borloo a du talent, mais son positionnement au centre gauche radical et laïc n’est pas propre à attirer les démocrates-chrétiens de l’ancien CDS.

Et si je regarde dans le Maine-et-Loire, je m’aperçois que l’UDI qui vient de se constituer est plus une addition de transfuges de l’UMP qui l’ont quittée pour convenances personnelles et tenter ainsi de faire perdurer leur carrière, formant un assortiment bizarre de talents racornis et d’ambitions contrariées. On voit poindre les stratégies propres à faire monter les enchères au moment des élections. Toutes choses dont on se serait bien passé et que la gauche ne peut observer qu’avec délices.

L’UDI, même avec de bonnes intentions, c’est d’abord une machine à perdre dans le scrutin majoritaire.

 


C’EST LA DICTATURE DES « CONS »

 

Vous allez me trouver bien trivial. En réalité, j’utilise un mot très commun projeté sous les feux de l’actualité par un « certain » syndicat de magistrats. Je retourne donc le compliment, puisque à leurs yeux les gens de droite sont classés dans cette catégorie. Je reviens au « mur des cons » à cause de l’actualité, et à cause de la menace de mise à pied de 7 jours du journaliste de France 3 qui avait eu « l’audace » de filmer le fameux panneau indigne, obéissant à son devoir d’information. Si la sentence est prononcée, alors vraiment, nous sommes tombés très bas, sous le joug d’une « mafia de cons ». Car le fait vient s’ajouter à beaucoup d’autres.

En tête du palmarès, vient sans conteste, la gauchiste Taubira qui convoque tous les magistrats pour leur faire subir un cours d’endoctrinement sur la « théorie du genre », afin de l’intégrer dans la loi française, entraînant une protestation d’ailleurs de membres d’un syndicat qui n’est pas le préféré de la ministre ; c’est encore elle qui remercie le directeur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, pourtant proche du PS, pour le remplacer par une directrice proche du syndicat de la Magistrature. On voit le progrès.

C’est aussi le Snuipp, syndicat majoritaire des instituteurs qui commet un rapport pour introduire l’enseignement de la théorie du genre dès l’école primaire, comme si nos chères têtes blondes (et celles qui le sont moins) n’avaient pas autre chose à apprendre de plus important que l’homosexualité. La réponse du ministre Peillon, conscient de la réticence de l’opinion sur le sujet, n’a pas été d’une clarté biblique dans sa réponse.

Ce sont les éditeurs de livres scolaires, contaminés par l’intelligentsia bobo du marais, qui ont introduit dans les livres de SVT (sciences naturelles) des références à la dite théorie, au nez et à la barbe du précédent ministre Luc Chatel, à la faveur de la révision des programmes.

Ce sont, pour rester dans le domaine de l’éducation, les modifications des programmes d’histoire, qui mettent quasiment à la trappe des parties importantes de notre trame historique, telle la période des Carolingiens avec Clovis, pourtant fondateur de la monarchie française, Louis XIV relégué en fin de programme de 5ème et qui n’a donc aucune chance d’être appris , alors que c’est la période où la France domine l’Europe, citons encore le règne de Napoléon complètement gommé… Tout cela pour introduire des notions fumeuses sur les royautés africaines dont on ne sait à peu près rien, des connaissances sur les civilisations d’Asie et sur l’Islam qui occupait déjà une part importante du programme de 5ème. On a vraiment le sentiment qu’il faut absolument faire disparaître tout ce qui a contribué à faire rayonner la France, à un moment ou un autre de son histoire. De ce point de vue, le fait d’oublier Charles Martel, n’est pas anodin et nous savons tous pourquoi !

La dictature des cons s’est largement exprimée à la faveur du débat sur le « mariage pour tous », encore que débat fût un bien grand mot, puisque la loi n’a subi aucune modification et a fait l’objet d’un vote « obligatoire » pour les députés PS. Les manifestations qu’elle a occasionnées ont été méprisées par le pouvoir et en marge, ont donné lieu à des persécutions qui rappellent la méthode des « rafles » de sinistre mémoire. Je n’exagère rien. Des mises en garde à vue systématique pour les porteurs du maillot de la « manif’ pour tous » sans avoir commis la moindre infraction, alors que les quelques casseurs que la police a réussi à appréhender lors des désordres du Trocadéro se sont vu infliger des peines symboliques (pensez, les pauvres, ils n’ont pas fait grand-chose : brûler des voitures, casser des vitrines, mettre à sac des magasins…).

Il faudrait ajouter le matraquage fiscal des riches qui frappe en même temps les classes moyennes, la stigmatisation systématique des gens aisés au nom d’une « justice fiscale » qui fonctionne toujours dans le même sens. La dernière décision toute aussi inique consiste à abaisser le quotient familial pour rendre le système plus « juste » et faire des économies sur une branche qui n’est même pas en déséquilibre. Comme attaque contre la famille, on ne fait pas mieux. Mais ces cons, majoritairement, ne savent pas ce que sait que la famille, à commencer par le premier d’entre eux !

Et que penser de la suppression de l'augmentation de la TVA anti-délocalisation votée en juillet 2012 pour augmenter six mois plus tard le taux intermédiaire qui ne touche que les activités intérieures avec les conséquences inévitables pour l'emploi alors que c'était les produits importés qu'il fallait faire contribuer à l'allégement des charges sociales de nos entreprises. Si ce n'est pas de la connerie, c'est quoi ? E le catalogue de ce genre de décisions prises depuis un an est fourni...

Enfin, la dernière manifestation, et non la moindre, qui montre bien que nous avons affaire à une forme de dictature : le refus de débattre. Pour faire face à François Fillon, demain soir, dans « Des paroles et des actes », notre Garcimore des finances s’est dérobé et Marisol Touraine, qui avait donné un accord de principe, a dû se rétracter sur ordre de Matignon !

Quelle arrogance de la part de ceux qui nous gouvernent. Leur politique donne des résultats pitoyables. On comprend qu’ils ne veuillent pas en discuter. Cela ne les empêche pas de continuer dans la même direction, de nous mentir du matin au soir, de marteler les mêmes certitudes ineptes. Des cons !

Le problème, c’est qu’il faut faire avec encore un certain temps. Tout le monde sait que c’est un mal incurable : « Quand on est con, c’est pour la vie entière » chantait la chanson…

 


BANDES ORGANISEES …

 

Voilà une expression qui a fait irruption sur la scène médiatique comme un grand coup de tonnerre. Le juge Estoup a été mis en examen, à 80 ans, dans l’affaire de l’arbitrage « Tapie » pour « escroquerie en bande organisée ». Les juges de la cour de justice de la République s’appuieraient sur le fait qu’il aurait dans le passé connu l’avocat de l’intéressé et comme pièce à conviction de son manque d’intégrité un livre dédicacé du bénéficiaire de l’arbitrage… Quel espoupet ! Si tous ceux qui ont reçu un livre dédicacé de Tapie font partie de la bande, il va y avoir du monde. Tout est toujours possible, mais quand même, on aura du mal à croire qu’il ait pu se fourvoyer au terme d’une carrière où il a brillé par sa rigueur. Dans la procédure d’arbitrage, il y avait deux autres magistrats, à commencer par Pierre Mazeaud. On aura du mal à croire aussi qu’il soit un voyou susceptible d’escroquer l’Etat. Reste à savoir qui aurait commandité le crime : Christine Lagarde n’a pour l’instant, pas vraiment été mise en cause, bien que le statut de « témoin assisté » laisse la porte ouverte. Il faut dire qu’après les frasques du précédent président du FMI, une mise en examen aurait fait désordre. Et puis, on connaît le tempérament de la dame qui n’est pas du genre à faire des concessions à la rigueur morale. Alors qui ? Vous ne voyez pas ? Suivez le regard de Désir ou des quelques ministres interrogés sur le sujet, à commencer par Sapin qui devrait pourtant se faire tout petit. Cela ne peut-être que Nicolas Sarkozy ! Parce que Tapie a appelé à voter pour lui en 2007 et en 2012 … Quel service ! Voilà un ralliement qui a dû en déplacer des voix !

Quand on parle de « bande organisée », on pense aussi à celle qui a mis Tapie sur la paille avec la vente d’Adidas, et tous ceux qui se sont affairés autour de la faillite de la banque nationalisée du Crédit Lyonnais, qui était au cœur de ce qu’il faudrait bien appeler une escroquerie. Tiens justement, Sapin n’était-il pas ministre des Finances à l’époque ? Yves Tréhard déclarait à « C dans l’air », que les juges devraient aussi interroger quelques hauts fonctionnaires du ministère des finances… C’est peut-être parce que Bernard Tapie ne s’est pas laissé faire et qu’il a porté l’affaire devant les tribunaux qu’ils lui en veulent au point d’essayer de lui faire recracher ce que le tribunal arbitral lui a alloué : 285 millions d’euros plus les intérêts, c’est-à-dire un peu plus de 400 millions d’euros, qui lui ont permis d’en reverser aussitôt 300 au fisc, d’impôts qu’il redevait.

Quand on parle de « bande organisée » on a envie de penser aussi à celle qui œuvre dans l’affaire Bettencourt. On apprend ainsi que la femme médecin qui a participé au commando qui a fait irruption un matin à 8H chez la vieille dame pour l’examiner et conclure, dans des conditions dignes d’un roman feuilleton, à son état de faiblesse, était une amie proche du juge Gentil. Tiens, tiens ! On passera sur les qualifications du médecin, inadaptées à la nature de la prestation, celle-ci ayant été facturée à un tarif « extraordinaire »… pour aboutir au résultat : la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour « abus d’état de faiblesse » sur la foi de cet examen à qui le médecin non spécialiste donne un caractère rétroactif de plusieurs années (2006)… Vous avez compris : pas d’état de faiblesse, pas de mise en cause possible. Tout cela pue la machination, non ?

Quand on parle de « bande organisée », on pense aussi à l’affaire Karachi et l’acharnement des représentants des victimes à trouver un lien avec le même Nicolas Sarkozy, sous prétexte qu’il était porte-parole de la campagne de Balladur, alors même que malgré toutes les investigations, aucune relation n’a pu être établie jusqu’à maintenant… Mais les insinuations continuent.

Quand on parle de « bande organisée » on a envie de regarder du côté de ceux qui avaient érigé un « mur des cons » dans le local d’un certain syndicat, déshonorant leur fonction. Ces gens qui mènent des instructions intègres bien qu’atteintes de strasbisme gauchiste…

Et il y a une autre « bande organisée » qui est prête à tout pour empêcher Nicolas Sarkozy de revenir un jour au pouvoir. Elle a passé un quinquennat à le salir, à le faire passer pour anormal, autant dire fou. C’était bien le sens qu’il fallait attribuer en creux à la candidature « normale », au président « normal ». Et, en l’occurrence, on serait tenté de comprendre par « normal », « débile », au vu de ce que l’on a pu observer depuis un an.

On voit bien la convergence d’action de toutes ces bandes organisées, et qui elles visent. Faire du chemin pour revenir au pouvoir un véritable parcours d’obstacles judiciaires en espérant qu’une des affaires fasse tomber le candidat le plus redouté. Cela finit même par être un peu trop voyant. Mais, comme on dit, plus c’est gros, plus ça passe !

 


QUOI DE NEUF SUR LA BANQUISE ?

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Le pingouin a encore fait des siennes. A grands renforts de moulinets, il a réussi à nous faire croire qu’il s’était mis d’accord avec Merkel pour lancer un plan ambitieux de développement de l’apprentissage à dimension européenne… engagé en fait depuis le mois de février ! Si c’est ça son offensive ! Que ne ferait-on pas pour remonter dans les sondages. C’est certain, à force de mentir comme ça, il va faire fondre la banquise.

On découvre, grâce à des indiscrétions publiées dans la presse que Marion Maréchal-Le Pen aurait été élue grâce à un accord secret entre le FN et le PS local. Ce qui a valu une enquête interne dont il m’étonnerait qu’on connaisse l’aboutissement. Bah, depuis qu’on a observé que les électeurs socialistes avaient voté massivement pour le candidat FN  à la partielle de l’Oise, il n’y a plus rien d’étonnant. Simplement M. Désir devra faire plus attention quand il accusera l’UMP de collusion avec l’extrême droite. C’est le bal des hypocrites !

Le Pingouin s’est encore beaucoup agité pour affirmer haut et fort son autorité face aux recommandations un peu « violentes » de la commission de Bruxelles sur les réformes qu’il doit mener à bien et les mesures qu’elles doivent contenir. C’est que le destin de la France n’est pas anodin pour nos partenaires, ce que notre volatile empoté ne semble pas comprendre. Il est victime de son double langage. Il sait très bien qu’il ne fera pas ce qui lui est demandé parce qu’il n’a pas la majorité pour le faire.  A moins de lui faire manger un chapeau large comme… un sombrero.

La semaine a bruit  de toutes les affaires qui accaparent les médias. Toutes ? Non. Cherchez donc où en est le procès « rose mafia » de financement illégal  et occulte de la fédération PS du Pas-de-Calais, alors que le pingouin était Premier Secrétaire…  Que va-t-on faire de Sylvie Andrieux condamnée à de la prison ferme et priée d’aller siéger à l’écart. Par contre on nous gave avec l’affaire Tapie, en oubliant totalement que le Nanar il a été violemment escroqué par le Crédit Lyonnais (nationalisé) d’environ 2 milliards de Francs à l’époque (affaire Adidas) et que le ministre des finances de l’époque était un certain Sapin. Cela ne s’invente pas. Quand on nous parle d’escroquerie en bande organisée et d’état spolié, on a envie de rigoler. Pour mémoire la facture du Crédit Lyonnais a dû s’élever à près de 20 milliards de Francs, si mes souvenirs sont bons.

Dans le Maine-et-Loire, l’UDI rêve de retrouver ses anciennes positions du temps où l’UDF rayonnait. Elle a donc rassemblé toutes ses composantes pour partir à la reconquête. Pensez donc : Piron, Charette, Gilet, Richard, Bourdouleix et Gérault dans la même barque. Quand on sait comment tous ceux-là s’entendent, et les inimitiés (le mot est faible) qu’ils se portent, ce n’est plus l’UDI, mais l’UDC : Union Des Crabes. C’est à se demander si la barque traversera la Loire sans encombres.

Je le dis et le répète, les primaires, c’est pas pour nous. On a beau me dire que c’est moderne, la forme la plus aboutie de la démocratie, je n’en démords pas, ce n’est pas notre culture. On le voit encore avec ce qui se passe à Paris. On va encore trouver le moyen de gâcher une candidature promise au succès. Et peu importe les griefs d’un Bournazel.  Si en plus on n’a pas les moyens financiers de faire les choses correctement, il vaut mieux en revenir à des procédures plus simples, en interne, qui ont au moins le mérite de récompenser ceux qui cotisent en leur donnant l’exclusivité de la parole. Si NKM est battue, c’est qu’on continue à avoir la droite la plus bête du monde.

Cette semaine, il est impossible de passer sous silence « « l’événement du siècle » suivi par les télés du monde entier : le mariage de deux homosexuels, sous l’œil attendri de la vipérine Belkisem. Un mariage en « grande pompe » (si je puis dire) cela s’impose pour des gays ! Ils ont même crié : « Et maintenant, vivement qu’on ait des enfants !». Comme ça la provoc’ était complète. Le sombre Ayrault appelle ça « l’apaisement ».

La réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature est mal partie. L’UDI ne la votera pas, ce qui veut dire que la majorité requise ne sera pas atteinte au congrès. Tant mieux. Après l’histoire du « mur des cons », on ne regarde plus les magistrats de la même façon. Il n’était pas forcément utile de leur redonner tous les pouvoirs au sein du CSM.

Emploi, emploi, emploi…héhéhéhé… répète-t-il à l’envi à tous les coins de l’hexagone. Réponse : 40 000 chômeurs de plus en avril, (1330 par jour). Il est bien le seul à croire à son objectif d’inverser la courbe pour la fin de l’année. Qui lui expliquera qu’il faudrait un miracle que sa petite boite à outils (qui n’en contient que deux) ne peut accomplir et que le temps des prophéties, c’est fini.

Et voilà maintenant qu’on veut supprimer les allocations familiales aux riches. Comme on voit, on tape toujours sur les mêmes. La chasse aux riches continue. Ils vont donc continuer à fuir l’enfer fiscal. Bientôt, il n’y en aura plus pour taper dessus. Heureusement,  il reste les classes moyennes supérieures…

Dans le livre qu’elle a commis sur les hommes et femmes de courage, la dinde Royal n’a pas fait le portrait du Général de Gaulle. Pourtant l’homme du 18 juin aurait pu y figurer. Même pas a-t-elle répondu. Ce personnage ne la touche pas. Rien d’étonnant : elle est hémiplégique intellectuellement.

Et le meilleur pour la fin, je me suis réservé DSK. En voilà un qui n’a pas froid aux c…., pardon, aux yeux ! Il s’est payé le luxe d’arriver avec une voiture officielle badgée, de monter les marches avec sa nouvelle montu… pardon, conquête, pour assister à la projection de « Only lovers left alive » : tout un programme. Le vieux beau a encore trouvé le moyen de soulever une nana superbe. Comme quoi, son sexe a beau sentir le soufre, il attire toujours. Et la foule d’applaudir à son passage !!! Là, on comprend ce qu’est la nature humaine (sans commentaire). Tiens, j’en viens à me demander si je ne préfère pas le pingouin ! (non, je plaisante !)

 


LA MANIF’, SUITE … ET PAS FIN !

 

Manif 26 mai

C’était la dernière manif’… avant la prochaine. A voir le nombre des participants, on constate que malgré tous les pronostics qui l’envisageait comme inéluctable, il n’y a pas d’essoufflement du mouvement. Et pourtant, tout avait été fait, à travers les médias, tant par le gouvernement que par quelques voix éparses à droite, pour décourager les opposants à la loi Taubira.  Nous n’en avons donc pas fini avec ce mouvement.

Personne n'a vu venir la vague de protestation.

Les commentateurs et de nombreux politiques commettent plusieurs erreurs d’appréciation. Que le gouvernement prenne ses désirs pour des réalités et souhaite la fin d’un mouvement hostile qui le gène aux entournures, on peut le comprendre. Plus sérieusement, il existe plusieurs facteurs qui annoncent une suite à ce mouvement et indiquent qu’on n’en restera pas là. La page ne va pas se tourner facilement, et chaque jour qui passe va apporter à l’exécutif que sa victoire, qu’il exacerbe en mettant en scène le mariage à grand spectacle d’homosexuels, va apparaître comme une « victoire à la Pyrrhus »., qu’il va traîner jusqu’à la fin du quinquennat comme un boulet.

Le mouvement de la « manif’ pour tous » est diversifié. Il n’est pas un rassemblement de réactionnaires de droite et d’extrême-droite, comme on voudrait le caricaturer. Il n’est pas non plus réduit aux seuls catholiques pratiquants, voire intégristes. On y trouve des gens d’horizons différents : des catholiques de gauche, ceux qui tiennent les bénitiers des églises dans tout l’ouest, choqués par le contenu de la loi ; des gens de condition sociale assez variée ; des familles mais aussi beaucoup de jeunes. Le bourgeois du 16ème, certes présent, y côtoie le cadre modeste venu de province. C’est la France des classes moyennes qui est largement représentée. Ce qui est certain, c’est que ceux qui manifestent dans la rue ne sont que la partie visible d’un iceberg beaucoup plus profond. En ce sens, personne n’a pris la vraie mesure de l’ampleur de la contestation.


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Des motivations profondes.

La motivation ne se résume pas à l’opposition au mariage. C’est bien plus profond. Il suffit de s’immerger au milieu du cortège pour s’apercevoir que s’il ne s’agissait que de l’union des homosexuels, il n’y aurait pas eu de grandes manifestations d’opposition, tout simplement parce que le sujet fait consensus. Il y a par contre la perception que la loi Taubira bouleverse la société dans ses fondements. Ce qui fait problème, c’est la filiation et la théorie du genre. Ce ne sont pas des sujets anodins. De même on sent une forte résistance au projet du gouvernement de renforcer l’emprise éducative en déniant  aux parents le droit d’éduquer leurs enfants. La volonté de les soustraire à « tous les déterminismes » affichée par M. Peillon, trouve ici un écho mobilisateur. Liberté individuelle contre embrigadement collectif. Et puis, il y a aussi la manifestation d’un ras-le-bol général contre un gouvernement jugé incompétent qui maltraite les classes moyennes en les brimant sur les quelques avantages dont elles bénéficient, comme les allocations familiales ou les aides à la garde des enfants, et en les écrasant d’impôts. Sans parler du mépris qu’on leur oppose et la répression disproportionnée qu’on leur inflige.

Alors, forcément, une telle détermination aura des suites. Les actions prendront certainement des formes différentes. La gauche qui croyait avoir le monopole de l’imagination semble comme tétanisée par l’inventivité des « manif’ pour tous ». Que des olibrius marginaux du bloc identitaire aient été en mesure d’aller déployer une banderole sur le fronton du siège du PS est anecdotique, et sans l’approuver, on peut au moins se marrer d’y lire : « Hollande démission ! ». Sans cautionner ces extrémistes, on constate partout une multiplication des actions de guérilla. Elles vont continuer, à n’en pas douter. Le réseau internet  joue un grand rôle et les « flashes-mob » sont faciles à organiser.

Une volonté de continuer à peser.

Au-delà, il faut s’attendre à une traduction politique. Qu’on le souhaite ou non, la pression aura lieu, qu’elle prenne la forme de participation à des listes municipales de ceux qui se sont engagés, ou même qu’elle consiste à monter des listes entières. Quand on possède un fichier de 700 000 noms et adresses électroniques, ce que bien des partis politiques aimeraient posséder, beaucoup de choses sont possibles. Ceux qui dénigrent Jean-François Copé pour ses tentatives de récupération du mouvement feront peut-être une drôle de tête quand ils auront dans les pattes une liste estampillée « mairie pour tous » ! Cette capacité existe, que la diversité des personnes engagées permet. Du lobbying à la labellisation, de nombreuses possibilités existent pour continuer de se faire entendre.

Quant à la récupération, le devoir de l’UMP est à minima d’ouvrir ses portes et de tendre la main à ceux qui souhaiteraient donner une suite plus politiquement cadrée à leur engagement. Tout simplement parce que ce sont ses parlementaires qui ont mené le combat législatif et c’est le parti qui présente le corpus idéologique le plus proche de la majorité des manifestants, qui n’est pas aussi droitière que la caricature qu’on voudrait en faire, et donc est le plus apte à les accueillir. L’UMP est le parti le mieux placé pour canaliser ce mouvement, ce qui n’empêchera pas la volonté d’autonomie des organisateurs pour s’assurer que la pression continuera bien de s’exercer sur les institutions et faire réécrire un jour cette loi.

la question est de savoir si la loi pourra être défaite.

Le devenir de la loi Taubira : voilà encore une tarte à la crème que les exégètes tentent d’exploiter pour souligner les soi-disant divisions de l’opposition. De même que la gauche avait annoncé qu’elle reviendrait sur la réforme des retraites et qu’elle n’a pas tenu sa promesse (sauf sur un point marginal), alors même qu’elle est obligée maintenant de faire le contraire… de même il serait illusoire de faire croire qu’on peut abroger totalement une loi qui aura commencé de s’appliquer. Il est cependant normal que le débat ait lieu sur la teneur des modifications qu’il faudra apporter le moment venu. Chacun a le donc le droit d’exprimer son point de vue. D’ici 2017, l’UMP a le temps d’en débattre et d’arrêter son projet en la matière.

Le slogan « on ne lâche rien » marque une détermination. Ces manifestants et ceux qu’ils représentent ne s’en laisseront pas compter. Personne ne les avait vus venir. Notre responsabilité est de construire une offre politique qui, sur le terrain des valeurs, réponde à leurs attentes. Sinon, ce « peuple d’en bas » cher à Raffarin, s’organisera lui-même. Car ces dizaines de milliers de gens ne sont pas prêts à remiser leurs convictions dans un placard. Ils n’acceptent pas la débauche sociétale que le pouvoir actuel leur propose, au nom d’un égalitarisme outrancier et à certains égards pernicieux. Ne pas voir que derrière les slogans, il y a un idéal, des valeurs, la défense d’une civilisation, serait une faute d’appréciation monumentale. D’autant plus que ce mouvement est totalement gratuit, chacun n’exigeant rien comme avantage matériel pour lui-même, à la grande différence des défilés syndicaux.

De ce point de vue, on peut dire merci à M. Hollande : il a réveillé la France silencieuse, et contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, elle est majoritaire !