AKHENATON
09 juillet 2013
Dixième roi de la XVIIIe dynastie égyptienne (1372-1354 avant J.-C.), Aménophis IV met fin au polythéisme, confisque les biens de tous les cultes et instaure le culte unique du dieu solaire « Aton » et s’en fait le grand prêtre en prenant le nom « d’Akhenaton » (celui qui est agréable à Aton). Signalons au passage qu’il avait une épouse restée célèbre pour sa beauté : Néfertiti. Cette réforme révolutionnaire qui introduit le monothéisme ne durera que le temps de son court règne. Les prêtres furieux rétabliront les nombreux dieux dès sa disparition et n’auront de cesse qu’il soit oublié en faisant marteler son nom sur tous les monuments et jusque sur son sarcophage. L'aventure sera unique, mais éphémère : quatorze ans dans la très longue histoire de l’Egypte.
Si j’évoque cet épisode de l’Egypte antique, c’est parce que les socialistes se comportent avec le quinquennat de Nicolas Sarkozy comme le clergé d’Amon avec le règne d’Akhenaton. Tout faire pour que plus rien n’existe de son œuvre, au point de défaire les lois et de véhiculer les contre-vérités comme celle qui consiste à dire quotidiennement qu’il n’a pas fait grand-chose pendant son mandat.
La réalité est évidemment toute autre : plus de 80 réformes touchant à tous les domaines de la vie quotidienne des Français, visant à simplifier l’administration du pays, le rendre plus performant. Citons la carte judiciaire, la carte militaire, la loi instituant le conseiller territorial fusionnant le conseiller général et le conseiller régional, la réforme hospitalière, l’autonomie des universités, la fusion du commandement de la police et de la gendarmerie, la taxe professionnelle, … Le dialogue social a été renforcé, les pouvoirs du parlement élargis, les comptes de l’Elysée soumis au vote du parlement et au contrôle de la Cour des Comptes, bref, faire l’inventaire complet serait fastidieux. Et je n’aborde pas son œuvre nternationale, immense comme chacun sait, avec les rebondissements internationaux de la crise des subprimes, des finances et de la dette…
Sans parler des efforts de discipline gestionnaire. On nous saoule avec les efforts du gouvernement socialiste qui n’en sont pas, puisque les économies réelles 2013-2014 seront de 100 millions d’euros de budget à budget et non de 14 milliards, comme on essaie de nous le faire croire avec un trompe l’œil savamment orchestré. C’est oublier que, hors dépenses extraordinaires liées à la crise de 2008-2009, le budget de l’Etat a été tenu. Mieux, il a baissé d’un an sur l’autre en 2010-2011, et pour la première fois depuis plus de 40 ans, le budget voté en 2011 pour 2012 était en diminution réelle. Le collectif budgétaire et les dépenses de cigale des socialistes n’ont pas permis sa réalisation.
Mais voilà, Sarkozy n’est pas Akhenaton, et surtout, il est encore bien vivant. Et il sait se rappeler à leur bon souvenir, même avec les pires tracas qu’ils lui font subir, toutes institutions confondues, tels ces grands prêtres obsédés par leur vengeance. L’épisode du Conseil Constitutionnel n’étant peut-être que l’ultime « saloperie » que le clan chiraquien pouvait concocter par l’extrême sévérité du jugement sur des faits... discutables.
Ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est que, loin de le décourager, ces attaques le renforcent, c’est que loin de le faire oublier, elles le rendent désirable en en faisant une victime, c’est que loin de lui nuire, elles le servent tant il semble que sans lui, ils ne sont rien. Sarkozy est plébiscité par les sympathisants de l’UMP. Il est l’obsession de la gauche : le pingouin se réfère à lui en permanence, qu’il veuille s’en démarquer ou le copier. Ils avaient fait de « la régression sociale » le slogan principal pour le combattre, ce sont eux qui l’ont mise en pratique avec la hausse sans précédent du chômage, la baisse du pouvoir d’achat, la ponction fiscale sur les classes moyennes.
L’épisode Sarkozy n’est pas fini. Ils n’ont réussi qu’à accélérer l’écriture d’un nouveau chapitre. Seul l’intéressé connait la suite… pour l’instant.
Il n’a pas fini de les obséder !
Sans lui, ils sont perdus. Ils sont le néant. Et la France est à la renverse.
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