HISTOIRE
… DE L’EFFET « BOOMERANG » !
AVANT DE PRENDRE LES QUARTIERS D’ETE

HALLUCINANT !

Flanby découragé


On a envie de dire « ça suffit ! ». Combien de temps va-t-il falloir encore supporter ce guignol qui parle, qui parle, mais qui ne règle pas les problèmes. Compte tenu de la crise et de l’absence de vraies réformes, la France va devoir faire plus d’efforts que prévu pour baisser son déficit. 

Voilà un pouvoir qui érige le mensonge en réalité quotidienne. Le budget se révèle insincère, les rentrées ne sont pas au rendez-vous, les dépenses continuent de déraper. L’opposition estime le trou à 20 milliards. La Cour des Comptes, bien indulgente, ne dit pas autre chose, mais elle le dit autrement : il faudra trouver 28 milliards « d’économies » d’ici à 2015 pour rentrer dans les clous et limiter le déficit selon l’objectif sur lequel on s’est engagé. Et le sombre Ayrault est bien obligé d’admettre le fait, tout en se contentant d’attendre la fin de l’année. Il veut éviter un collectif budgétaire qui obligerait à un ajustement des comptes auquel il ne veut pas procéder parce que… douloureux. Car il ne s’agit pas de combler le manque avec des recettes supplémentaires, suivant une manie à laquelle la clique qui gère la France accorde ses préférences, mais de tailler dans les dépenses, et pas avec des ciseaux à dentelle, mais à la hache.

La situation est très dégradée. « Ils » peuvent toujours dire que c’est la faute au quinquennat précédent. Ils ont hérité d’une situation financière peu reluisante, c’est vrai : la faute à la crise de la dette souveraine. Mais ils n’étaient pas obligés de l’aggraver en bloquant l’économie à coups d’assommoir fiscal. Résultat : l’impôt tue l’impôt, la consommation est en panne, les investissements des entreprises sont au point mort et les marges au plus bas, 15 points inférieures à celles des entreprises allemandes. Et au lieu de faire des économies, on finance des emplois aidés à tour de bras, on embauche 10 000 emplois supplémentaires dans l’Education nationale, ce puits sans fond, et on multiplie les cadeaux sociaux.  La charge de la dette atteint 52,2 milliards d’euros, et encore, en profitant de taux d’emprunt historiquement bas ! (Il faut savoir qu’un point de hausse des taux d’intérêts représente 2 milliards d’euros pour le seul budget de l’Etat). Et les taux tendent à remonter. Or, le gouvernement pourrait prévoir pour 2014 un déficit public proche de 3,5% du PIB, contre 2,9% initialement prévus, selon le rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale, Christian Eckert (PS). Ce sera pire, évidemment ! Comment alors réaliser 13  milliards d’économies en 2014, et 15 milliards en 2015 ? Il ne suffit pas d’affirmer : « on va le faire ». Il faut le faire !

En ce domaine, l’opposition a des idées, mais au moins pourrait-on suivre celles proposées par la Cour des Comptes. Il faut agir sur plusieurs leviers pour répartir les efforts : économiser sur les prestations sociales pendant deux ou trois ans, en choisissant la méthode la moins douloureuse comme un coup de frein sur les revalorisations annuelles, la fiscalisation de la majoration de 10% pour les retraités qui ont élevé trois enfants, rationalisation de la gestion de l’impôt, augmenter, le temps de travail des fonctionnaires à 37 H, suppression de niches fiscales et sociales, réduction des subventions… autant d’idées que la cour détaille et qui ne feraient plaisir à personne, mais à moduler pour ne pas non plus amputer un pouvoir d’achat déjà en berne. Cela pour parer au plus pressé. Mais rien ne peut remplacer la nécessité de diminuer le nombre des fonctionnaires qui est le principal poste de dépenses de l’Etat, et de simplifier notre mille-feuilles administratif : ce sont les deux moyens qui permettraient une baisse réelle des dépenses sur le long terme.

Or, on sait bien que sur tous ces sujets, comme sur la réforme des retraites, le pouvoir actuel ne veut rien toucher qui fâche à gauche. La déclaration de ce qui nous sert de chef d’Etat à la fin du sommet européen est édifiante et affligeante, avec son plaidoyer en faveur de la fonction publique et ses constats bêtifiants. Qui lui expliquera qu’avec 5 millions de fonctionnaires qui engloutissent la plus grande partie des 57% de la richesse créée chaque année que représentent les dépenses, la France ne peut pas avoir des entreprises dynamiques, qu’un emploi aidé coûte quand un emploi créé en entreprise rapporte … Alors mentir est plus facile. Il ment à Bruxelles, il ment aux Français, il tient des propos dilatoires en permanence, et nous continuons de nous enfoncer.

Les sermons que nos responsables administrent quotidiennement aux instances européennes quand ce ne sont pas les responsables qui sont visés directement, achèvent de nous déconsidérer. Angela Merkel, qui voit le PSD en déconfiture, doit bien rigoler dans sa barbe si elle en avait une. Quel crédit notre pays peut-il avoir après les sorties de Montebourg  ou de Bricq ? Avec une stratégie budgétaire qui se résume à une fuite en avant permanente émaillée par les rodomontades d’un Cazeneuve qui préfère braire sur la faute à Sarko, la faute à Barroso, la faute aux autres… Une politique du rabot aléatoire à courte vue qui n’a rien pour rassurer, tout pour inquiéter.

L’attente de vraies économies devient insoutenable. Et si la croissance est au coin de la rue, elle ne sera pas pour nous. Car la mise en ordre de leurs comptes 2012 par les grandes entreprises françaises  annonce un ralentissement durable de l’activité en Europe. Ce que notre gouvernement aveuglé par ses lunettes roses ne peut pas voir !

 

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