QUOI DE NEUF SUR LA BANQUISE ?
21 juin 2013
Le pingouin a encore fait des siennes.
Le grand sujet du moment qui accapare son temps, c’est la conférence « sociââle », cette grand’ messe où chacun rivalise de langue de bois pour soi-disant faire avancer le schmilblick sur des positions connues à l’avance. Que va-t-il en sortir ? Ce qu’on sait déjà : pas grand-chose.
Réforme des retraites : il faut trouver 7 milliards nous dit-il. Erreur, c’est près de 200 milliards de déficit qui risquent de s’accumuler d’ici 2020. On ne touchera pas à l’âge légal, on ne touchera pas au régime des fonctionnaires, on ne touchera pas aux régimes spéciaux, au nom… de l’égalité, ou de la justice (si vous voulez) !
Merci qui ? Le pingouin, à M6, a justifié ces choix : il n’y a pas de différence d’âge de départ, de durée de cotisation entre le public et le privé, et les régimes spéciaux ont été réformés ! Vrai, mais qui a fait ces réformes ? Le pingouin a oublié, lui qui naguère combattait ce qu’il revendique aujourd’hui comme des acquis. Hypocrite !
Et le retour à 60 ans, proclamé par « l’amère de Lille » en 2010, comme une volonté inéluctable si la gauche prenait le pouvoir ? Aux oubliettes de l’histoire !
Conséquence de cette inconséquence : on l’a vue à Villeneuve-sur-lot. Le PS s’effondre et le FN prend sa place. Air connu : rappelez-vous 2002. Car le cas Cahuzac n’explique pas tout.
Le pingouin nous parle d’amélioration de la situation économique et d’inversion de la courbe du chômage pour la fin de l’année. L’Insee dit le contraire. Qui croire ? Comme la conférence sociale va accoucher de dépenses et de prélèvements supplémentaires, pour financer les retraites et toutes les mesures de « justice », notre compétitivité ne va pas prendre le chemin de la performance.
Le pingouin s’est bien battu sur l’exception culturelle, dans les négociations Europe-US. Bravo ! Victoire à la Pyrrhus, véto trop tôt. Merci pour les produits agricoles qu’on va se taper : poulets au chlore, soja OGM, … On ne peut pas gagner partout.
Pendant ce temps son ministre de l’intérieur passe son temps à traquer le manifestant de la manif’ pour tous au lieu de courir après les malfrats. Le comble : on envoie un jeune sans aucun passé judiciaire, dont le seul crime a été de crier « ta loi on n’en veut pas ! », en prison ferme, alors que les casseurs du Trocadéro ont bénéficié de sursis ! Dans quelle France est-on ?
La chasse au Sarko continue.
Sur la banquise, c’est une chasse qui fait toujours recette. A défaut d’améliorer la situation, on orchestre une belle campagne qui vise en permanence l’ancien président. Le logiciel du pingouin est bloqué.
Qui peut bien être le chef de la « bande organisée » de l’arbitrage Tapie ? Deux ministres le désignent nommément, avec la connivence d’une justice que Christophe Barbier qualifie de « couarde et en papier mâché ». Il est bien indulgent. Ces ministres ne font-il pas partie de la « clique d’incompétents qui nous gouvernent » ?
La Cour de cassation n’est pas compétente pour le dessaisissement du juge Gentil malgré les nombreuses bizarreries de son instruction de l’affaire Bettencourt. Quel courage, alors que l’avocat général s’était prononcé pour… Saisissant, non ? La machine à mettre en examen, avec grand renfort de publicité, fonctionne à plein régime. Quand on en sera aux « non-lieu », gageons que le tam-tam sera plus discret.
Y’en a qui feraient mieux de se mordre la langue.
A commencer par Barroso, qui nous traite de « réactionnaires » parce qu’on veut pouvoir continuer à subventionner tranquillement nos films intello qui, faute de public, ont besoin d’argent public. Rien à voir avec les films de l’industrie américaine, évidemment.
Et puis dans la guéguerre des egos en vue de 2022, il y a ceux qui canardent déjà. C’est comme ça qu’il faut interpréter la saillie de Baroin à propos de la « faute inexcusable de Copé ». Quelqu’un peut lui dire que la page est tournée ? Même chose pour tous ces quadras (on ne les nomme pas par indulgence) qui ont le « chou » un peu gonflé : rappelons-leur ce qu’il en est advenu pour les quadras de 1986, Léotard et compagnie, qui avaient voulu exister trop tôt…
Aujourd'hui, c'est le 21 juin.
Avec le temps qu'il fait, la banquise n'est pas près de fondre. Souriez quand même, c'est l'été !
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