HISTOIRE

MUR MEDIATIQUE = MUR DU CON !

Exemple cité par Alain Juppé :

"Sur Canal +, à l’heure du déjeuner, Anne-Sophie Lapix reçoit NKM. Visiblement Mme Lapix, qui est au demeurant une journaliste talentueuse, a un problème avec le mot “épuration” utilisé par Nicolas Sarkozy pour qualifier l’annonce qu’a faite récemment le candidat du parti socialiste: s’il est élu - ce qui, pour lui,  est d’ores et déjà acquis - il remerciera les hauts fonctionnaires, notamment les préfets, qu’il jugera trop proches du gouvernement actuel. En bon français, cela s’appelle en effet “épuration”. NKM essaie de faire remarquer que le problème, ce n’est pas le mot “épuration” mais la menace brandie par le candidat socialiste, qui instaurerait en France le système américain des “dépouilles”, totalement étranger à nos règles républicaines. Mais la journaliste n’en démord pas : c’est N. Sarkozy qui s’est mis dans son tort en utilisant le mot “épuration” qui a, forcément, des relents staliniens… Extraordinaire retournement de situation! Imaginons trente secondes que Nicolas Sarkozy ait évoqué le renvoi de hauts fonctionnaires connus pour leur engagement socialiste. Quel tohu-bohu médiatico-politique!

Nous avons décidément du mal à franchir le mur médiatique."

 Lapix : "au coin !" avec le bonnet d'âne !

 


SARKO : DES ACTES PLUS QUE DES PAROLES

Sarko paroles et actes

A l’émission « des paroles et des actes » sur France 2, Nicolas Sarkozy a fait une triple démonstration : les reproches qui lui ont été fait sur son comportement et les épisodes Fouquet’s, yatch de Bolloré, Epad, etc… sont des querelles de « queues de cerises », son action face à l’accumulation des crises a été efficace et s’est accompagnée des réformes qui permettent à la France d’aller de l’avant, sa compétence pour continuer ne peut être mise en cause et il reste « l’Homme de la situation » pour poursuivre le redressement.

Vous allez dire que je ne suis pas objectif. C’est probablement vrai. Je trouve Nicolas Sarkozy toujours bon. Mais cette fois-ci, j’ai vérifié autour de moi et tout le monde m’a dit la même chose : il a été excellent tout au long de l’émission.

A la différence de bien d’autres, et n’en déplaise à Najat Vallaud Belkacem, la porte-flingue de Hollande, Nicolas Sarkozy est un homme vrai, trop entier pour jouer la comédie. Pudique sur sa vie privée et se contentant d’indiquer les quelques éléments nécessaires à  notre compréhension pour qu’on puisse décrypter correctement les faits de 2007 que certains lui reprochent tant, ne lâchant rien sur l’accusation de « président des riches », une « imposture » qu’il a eu à cœur de démolir en citant les nombreuses  décisions de cohésion sociale que les socialistes n’ont même pas votées, pugnace sur les chiffres pour montrer le bien fondé du cap suivi et la cohérence des choix budgétaires pour assurer le retour à l’équilibre des comptes de l’Etat… Dans tous les registres il a fait la démonstration de son aptitude à décider et à réagir. On ne regrette qu’une chose : c’est qu’il ait eu tant d’adversité venue de l’extérieur, sinon, il aurait terminé son quinquennat en « roi du pétrole ». Car ses promesses, contrairement à ce que « l’on » tente de nous faire croire ont été tenues comme celle sur le pouvoir d’achat.

Alors, Laurent Fabius en donneur de leçons était malvenu. Il a été rapidement déstabilisé au point de rester sans voix. Chacun des reproches qu’il a lancés à son interlocuteur a été une occasion de rétablir la vérité. On peut toujours dire après coup que ce sont des mensonges, comme il l’a fait ce matin sur BFM TV, mais cela porte un nom : la mauvaise foi. Est-ce étonnant de la part de quelqu’un qui n’avait jamais la dent assez dure pour disqualifier Hollande ?

Energie, combativité, intelligence lucide, détermination : la comparaison avec le champion des sondages est facile à faire. Pour moi, le choix est simple.

Lire aussi l'analyse d'Alain Juppé sur son blog (cf. ci-contre à gauche) 



LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN (2)


Carnet présidentielle

Fin février, dans le camp socialiste on commençait à trembler devant le resserrement des courbes d’intentions de vote avec son principal rival. Le premier réflexe a été la défensive par une surenchère sociale : AC le feu, Arcelor… et multiplication des sorties de ses lieutenants. Le summum de l’agression verbale a été celle de Najat Vallaud Belkacem : « Chez Nicolas Sarkozy une seule stratégie de campagne s’impose : mentir et tricher. Le vrai modèle de Nicolas Sarkozy n’est pas Angela Merkel, mais un mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine, avec le vide idéologique de l’un et la brutalité des méthodes de l’autre. » On s’étonne après que Nadine Morano se fâche, mais elle est loin de ce (bas) niveau d’insultes. Par contre, on peut imaginer, à entendre de tels discours de proches du candidat socialiste, ce que sera « l’épuration » à leur arrivée au pouvoir, comme ils l’ont fait dans toutes les régions et départements où ils se sont installés, avec l’omerta complice des médias. Ce qui est à craindre, ce n’est pas l’état UMP (une foutaise) mais bien le « tout PS ».  Mais comme cela n’a pas suffi, il a fallu faire un « coup politique ».  Ce sera l’imposition à 75%, c’est-à-dire en fait 95% avec les prélèvements sociaux, des revenus qui dépassent un million d’euros. Cela ne rapportera rien, mais les Français ont gobé le morceau. Cependant, comme il n’y aura rien à « tondre », c’est la grande majorité d’entre eux qui sera « plumée ». J’y consacrerai un article, car je trouve cette affaire très grave au regard de ses conséquences économiques. Je comprends que la campagne cède à la démagogie, mais à ce point, on frôle l’irresponsabilité. D’ailleurs, il suffit de voir la réaction des autres socialistes européens. Quant aux chefs de gouvernement qui refusent pour l’instant de le rencontrer, cela tient plus aux positions de François Hollande sur le traité budgétaire et à l’abstention du groupe PS dans le vote du Mécanisme européen de stabilité (MES)  qu’aux prétendues pressions de Nicolas Sarkozy, victime expiatoire à l’origine de tous nos maux. Peer Steinbrück, candidat social-démocrate à la chancellerie, juge « naïf » l’espoir  de renégocier le prochain traité européen après le 6 mai. J’ajouterai, là encore : attitude irresponsable.

Nicolas Sarkozy va-t-il enfin s’évader au-delà de son socle de 25%, solide, mais insuffisant. Quelques espoirs étaient nés fin février, mais la polémique généralisée et le brouhaha des candidats ne lui ont pas permis de faire émerger correctement les idées qu’il met en avant. Elles sont pourtant intéressantes, mais les médias continuent de privilégier la forme sur le fond. Cela vaut pour tous les candidats, mais c’est Sarkozy que ça dessert le plus. Il est attaqué de toutes parts, il est seul contre tous, mais c’est lui l’agresseur ! Il a reçu le renfort de Nihous pour Chasse, Nature Pêche et Traditions. Petit à petit le pôle se reconstitue. Désormais la campagne doit avoir une stratégie claire : ne rien lâcher à droite et ouvrir sur le centre. Et aller à l’essentiel : des économies pour lutter contre la dette avant toute dépense supplémentaire. Les dépenses publiques doivent maigrir avant d’imposer les Français. Mais il est urgent aussi, comme il l’a rappelé à Bordeaux, de résister à l’inertie du conformisme imposé par l’intelligentsia de gauche qui conduit, sous l’effet d’une subversion intellectuelle, à abandonner la République à la loi des communautés, surtout quand la gauche n’ose défendre la laïcité et les valeurs fondamentales de peur de se froisser avec les minorités. Seul Sarkozy peut sortir la France des blocages que trente ans de décisions en vase clos pour acheter la paix sociale ont  amenés au gouffre de la dette. Les brèches ouvertes pendant ces cinq dernières années doivent être amplifiées : 80% des Français disent souhaiter une réduction des dépenses publiques, issue inévitable qui s’imposera à tous. Comme le compte de la gauche n’y est pas puisqu’elle atteint à peine 40%, les marges de manœuvre existent pour l’emporter. Se consacrer à l’essentiel et foncer ! Rien à perdre !

 


LA PREVISION QUI DONNE SARKOZY VAINQUEUR !

Coeur NS

Le président sortant devrait l'emporter si le chômage ne flambe pas d'ici le mois de mai, selon l'organisme Electionscope

50,3 % pour Sarkozy au second tour!

C'est le résultat que donne Electionscope, un modèle statistique de prévision électorale, qui avait annoncé, avec deux mois d'avance, les résultats exacts des trois dernières présidentielles françaises et de leurs équivalentes américaines.  Yé !

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN (1)

Carnet présidentielle

Retour sur les deux dernières semaines : la campagne s’est animée autour de deux pôles : le salon de l’agriculture et le « coup » de l’impôt sur les riches. La quête des 500 signatures continue pour les petits candidats. Beaucoup les obtiendront : il y a en effet 47426 élus habilités à parrainer. Il est impossible aux grands partis d’imposer des consignes à tous ces gens, d’autant plus que la grande majorité est « sans étiquette » ni affiliation. On mesure alors le degré de chantage de la candidate du FN et de Besancenot.

Les extrêmes nous ont produit un spectacle peu digne de l’enjeu. Entre Mélenchon et Le Pen, il y a une différence de style, mais le fond des discours concède plus à la doctrine qu’au traitement de la réalité. Il y aura pourtant des gogos suffisamment séduits pour céder à leurs promesses fumeuses et inapplicables. Mélenchon, avec un jeu de scène inimitable n’a pas son pareil pour vous annoncer qu’il coupera tout ce qui dépasse, dans la plus pure tradition bolchévique, version Groucho Marx, tandis que l’Héritière du FN, en femme plus rouée que compétente, donne tantôt dans la dédiabolisation –voyez mon joli sourire carnassier-, tantôt dans les fondamentaux racistes pour se garantir son socle électoral.

Le centre est toujours victime de la stratégie d’autonomie de François Bayrou. Elle a conduit pour l’instant dans une impasse. La bipolarisation est évidemment un piège dont il lui sera difficile de sortir, même si au gré des sondages, on peut apercevoir un jour une embellie, le lendemain un assombrissement. Ses conventions thématiques n’ont pas faire ressortir des idées fortes nouvelles et ont été surtout l’occasion de tirer des flèches sur les deux candidats qui caracolent en tête, alternant un coup Hollande, le lendemain Sarkozy. Il paie aussi l’éparpillement de la famille centriste dont il partage la responsabilité et dont les principaux chefs de file continuent de lui tourner le dos. Le Nouveau Centre est en difficulté avec le fiasco de la candidature Morin et s’est prononcé majoritairement pour Sarkozy. Jean-Louis Borloo qui chante dans les banlieues les mérites de la politique du président sortant devrait bientôt annoncer, lui aussi, son ralliement. François Bayrou aurait pu capter tous ceux qui veulent empêcher la victoire de la gauche tout en se démarquant du positionnement du chef de l’état. A cause de son opposition systématique pendant cinq ans, il ne peut plus en être le recours naturel. La réalité c’est qu’il faudrait qu’il choisisse son camp maintenant. D’autant plus que ses porte-paroles sur les plateaux télés apparaissent plus proches de ceux de l’UMP que de ceux du PS. Alors ?

La danse du ventre d’Eva va-t-elle bientôt se terminer ? La principale préoccupation des Français étant l’emploi, l’écologie passe au second plan. Le renfort ponctuel du germanofrançais Cohn Bendit et de José Bové en militant plus discipliné que convaincu, ne permettent pas à sa campagne de décoller.  Pire, elle donne d’elle une image enfermée dans ses certitudes qui en refoule plus d’un. Elle est victime aussi du vote utile des verts roses qui lui préfèrent Hollande dès le premier tour. Et comme l’accord d’EELV avec le PS garantit les sièges de députés souhaités, l’utilité de sa candidature et la nécessité d’un score ne sont plus d’une grande obligation. En gros, maintenant que leur avenir est garanti, ils ont plutôt envie de laisser tomber une candidate impopulaire qui dessert leur combat.

                                                   ...



CHERE EDUCATION

 

Notre éducation nationale coûte cher. C’est toujours le premier budget de la nation. Cette position flatteuse cache une réalité beaucoup moins séduisante. Si l’école a réussi la massification de ses effectifs, elle a largement raté sa démocratisation. Et ce n’est pas faute de moyens !

Nous vivons ainsi depuis des années sur un mensonge en croyant que la valeur du système se jugeait à sa capacité de maintenir dans la cadre scolaire le plus d’élèves possible le plus longtemps possible ; en cachant aux élèves et aux parents que 20% de ses élèves le quittent sans aucun diplôme et en acceptant que ceux délivrés aux autres n’attestent pas d’une formation intellectuelle solide. C’est le résultat d’un maquillage programmé  par l’abaissement du niveau d’exigence et d’une sélection masquée qui éjecte les plus faibles en bout de course. C’est le pire des systèmes !

François Hollande propose la continuité de la tromperie. Il y aurait beaucoup à dire sur les 60 000 postes qu’il veut créer en cinq ans. Il omet d’abord de préciser que cette « faveur » concerne tous les personnels de l’éducation nationale et il se garde de détailler le financement de ce qui apparaît comme une généreuse complaisance à l’égard d’une profession qu’il sait majoritairement acquise à sa cause. Les syndicats tout-puissants de la maison peuvent dormir tranquille : ils pourront continuer à dicter leur volonté aux élèves et aux parents en continuant l’abaissement égalitariste des niveaux de connaissance. Le « marché de dupes » c’est le sien, et les dupés sont en premier lieu les élèves.

Il est urgent d’assurer à tous les élèves la maîtrise des apprentissages fondamentaux, de construire un collège où l’orientation sera un vrai choix, de rétablir le prestige du baccalauréat pour une entrée correcte à l’université. Il faut donc qu’à chaque étage du cursus on soit capable d’identifier les difficultés spécifiques de chacun et qu’on mette en place un dispositif lui permettant de les surmonter. C’est le seul système qui puisse allier exigence et générosité.

C’est cet esprit qu’on retrouve dans les propositions de Nicolas Sarkozy. Adepte de la réforme continue, il ne renonce pas. Des avancées vers le soutien individualisé à l’école primaire sont déjà en place. Dans certains lycées, les chefs d’établissement peuvent choisir leurs prof… malgré la mauvaise volonté des personnels et les consignes de boycott des syndicats. Il faut aller plus loin. 

La revalorisation du travail des enseignants est une nécessité si on veut pouvoir recruter les « meilleurs ». Elle ne va pas sans une refonte des services devenus aujourd’hui illisibles avec, en plus des tâches d’enseignement, de nombreuses réunions imposées par des circulaires ou dans le cadre des « projets d’établissement ». Imposer 26 heures de présence qui permettent en plus des 18 heures  de cours d’assurer ces tâches et de généraliser des « études surveillées » pour aider les plus démunis socialement à faire leurs devoirs, c’est du bon sens d’autant plus que l’effort s’accompagne d’un salaire augmenté de 25% : une proposition honnête et indispensable si on veut rétablir l’autorité et la respectabilité de l’enseignant. Et qu’on ne me parle pas de la tarte à la crème des heures de préparation et de correction, à l’heure du numérique, ces tâches sont considérablement simplifiées et ne justifient pas autant d’heures qu’on veut bien le dire.

Il faut aussi donner plus d’autonomie aux établissements pour leur permettre de s’adapter à leur environnement tant sur le plan pédagogique que matériel, ce qui permettrait de passer notamment du « collège unique » en total échec à un « collège » pour tous, aux procédures plus diversifiées.  

Avec l’école des parents, véritable structure de dialogue et d’échange, et une place élargie à l’alternance pour ouvrir davantage sur les métiers et la vie professionnelle, le système éducatif pourrait retrouver des couleurs et renouer avec la réussite des élèves. A condition d’aborder les évolutions sans… dogmatisme. 

Alors, on pourra à nouveau parler "d' école républicaine".



EDUCATION

  Coeur NS

 
Mes 7 propositions pour l'éducation
Mes 7 propositions pour l'éducation
 
1
 
Revaloriser la condition enseignante
 
en permettant à tout enseignant qui veut travailler plus de faire 26h de présence par semaine au lieu de 18h, avec une augmentation de 25% de son traitement.
 
2
 
Rendre le pouvoir au terrain
 
en donnant plus d'autonomie aux établissements.
   
3
 
Passer du collège unique au collège pour tous
 
dans lequel chaque élève trouvera sa place grâce à des parcours diversifiés dès la 4ème.
   
4
 
Développer “l'école des parents”
 
pour qu'enseignants et parents se parlent davantage.
   
5
 
Généraliser les études dirigées après les cours
 
pour tous les élèves qui en ont besoin, du CP à la terminale.
 
6
 
Généraliser l'alternance en dernière année de Baccalauréat professionel et de CAP

7
 
Redonner au Baccalauréat ses lettres de noblesse
 
avec des épreuves de haute qualité répondant aux exigences de l'enseignement supérieur.  
 

 


BREVES DE CAMPAGNE

 

Regards sur les deux dernières semaines :

Hollande : sus aux riches à 100% ! La démagogie n’a pas de limites.

Le Pen – Mélenchon : un face à face qui tourne au cirque avec Jeanmarine en « auguste triste et acide » et Jean-Luc en « gus à nez rouge ». Paroles, paroles, paroles… Le cirque, ce n’est pas sérieux !

Eva Joly devient “Eva vulgaire”. Abandonnée par les Verts planqués à l’abri derrière leur pacte avec le PS, ils n’ont plus rien à faire de sa campagne. Elle les « emmerde » aussi ? . C’est plus je pédale moins vite, moins j’avance plus vite.

Bayrou : un flop d’audience sur TF1 pour le candidat du « rassemblement ». Byrou prêche-t-il dans le désert ?

Ces petits qui tentent d’exister : Arthaud a deux siècles de retard, Poutou est attendrissant mais inaudible et Villepin est pitoyable et dans le bus, il fait « Giscard dans le métro ».

Re Hollande : sa présence au salon de l’agriculture est aussi crédible que celle d’un veau qui brouterait sur la place de la Concorde.

Sarko : au four (Arcelor) et au moulin (salon de l’agriculture). Il est comme ça !

 

 


OXYGENATION

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Je ne pensais pas abandonner mes lecteurs cette semaine, mais j’ai rencontré des difficultés de connection internet sur mon lieu de villégiature qui ne m’ont pas permis d’assurer l’alimentation quotidienne du blog. Mais avec tout ce que j’ai accumulé de lectures et d’observations, je vous promets que nous allons nous rattraper.

Avant de revenir à l’actualité brûlante, encore un peu de détente.

Et d’abord, une page gastronomique.


L’ OXALYS A VAL THORENS

P1080951    Jean Sulpice


Val Thorens, c’est l’oxygène pur à 2300 m. C’est bon pour les poumons ! Et il y a aussi le restaurant de l’Oxalys, et c’est bon –et même très bon- pour les papilles.

Si le mot « délicatesse » a un sens en gastronomie, c’est là qu’on en trouve la définition. Le jeune chef, Jean Sulpice, y déroule une carte qui mérite amplement ses deux étoiles au Michelin. Si vous passez par là, n’hésitez pas, c’est une rencontre qu’il faut absolument faire. Une découverte serait plus juste.

Le chef n’a pas son pareil pour transformer ses produits les plus basiques tel l’œuf, ou les plus emblématiques de la montagne  tel le Comté, en œuvres d’art pour la plus grande satisfaction de nos papilles. Parmi les incontournables du jour que nous avons aimés : l’œuf en coque au jus d’asperge, un mélange de douceur et d’onctuosité, le bar parfumé au café torréfié, accord étonnant de justesse. Le homard bleu à la pistache vaut aussi le détour. Mais c’est surtout le râble de lapin infusé au serpolet avec son jus de moule et sa petite pointe de chorizo, assorti de quelques salicornes qui nous a époustouflés :  les saveurs viennent chacune leur tour vous séduire avec une finale en bouche en « queue de paon » comme dirait un œnologue Et que dire de cette réinterprétation de la traditionnelle salade-fromage en une mousse onctueuse de « Comté du fort Saint-Antoine » piquetée de verdure et fleurettes, une fête pour les yeux avant le bonheur pour le palais. Et ce n’est pas fini, il y a encore de quoi s’extasier sur les desserts…

Vraiment, Jean Sulpice n’a pas son pareil pour sublimer ses produits. Sa cuisine est inventive, elle recherche les textures aériennes et mêle subtilement les sensations gustatives à la recherche d’un étonnement gourmand. Un pari réussi !

Il est secondé par sa charmante épouse, Magali, qui assure le rôle du sommelier avec brio. Elle propose des produits de terroir soigneusement choisis pour un accord mets-vins dans l’esprit de la maison : équilibre et finesse.

Voilà une cuisine d’altitude qui tutoie les sommets ! 

 


L'AMATEURISME HOLLANDAIS

 

S’il y a bien un poste qui ne supporte pas l’amateurisme, c’est celui de Président de la République. Non seulement avec le quinquennat, le titulaire est encore plus en première ligne bien que la réforme constitutionnelle ait amputé quelque peu ses pouvoirs, mais le contexte actuel nécessite clarté des objectifs et fermeté sur les caps à tenir. La démagogie n’a plus sa place et les promesses intenables encore moins.

Depuis que la campagne a commencé au PS, nous avons vu un François Hollande d’abord affublé de tous les défauts par ses « amis » concurrents, puis lui-même varier sur ses propositions et l’interprétation du programme concocté par sa consoeur Martine. C’est déjà un handicap : composer avec un programme dont on peut penser qu’il prévaudrait avec une majorité socialiste élue aux législatives avec des investitures soigneusement choisies par la 1ère Secrétaire.

La faiblesse est surtout apparue à l’occasion des négociations entre le PS et les Verts et surtout l’accord signé entre les deux partis sans que le candidat investi ait eu son mot à dire. On en a retenu principalement un marchandage douteux de centrales nucléaires contre des postes de députés et la valse hésitation en forme de vaudeville  sur un paragraphe effacé-rétabli »… C’est avec incrédulité qu’on a pu voir le candidat accepter la disparition programmée de l’industrie nucléaire, même au ralenti, et avec stupéfaction qu’on a vu le PS céder aux Verts et rétablir une clause que François Hollande avait supprimée.

Le candidat du PS n’a pas encore compris que la campagne électorale ne permettra pas cette fois-ci un comportement qui fait primer la forme sur le contenu. On peut surfer sur l’antisarkozysme . Mais la France est affectée par une crise internationale sans précédent et il faut être en mesure, tous les jours de réagir. Or, ce que nous avons pu observer depuis l’épisode du nucléaire n’est pas plus rassurant : mises au point successives sur les 60 000 postes d’enseignants, atermoiements sur le quotient familial, … un jour on propose, le lendemain on recule si c’est nécessaire. Finalement sur beaucoup de sujets, nous ne connaissons pas les choix exacts du candidat.

On nous dit que depuis le discours du Bourget, il s’est imposé. Rien n’est moins certain.L’autorité qu’on lui découvre ressemble plus à un rôle joué par un comédien qu’à la réalité du personnage : trop théâtral, trop mis en scène. Aujourd’hui, on voit un François Hollande sombrer à nouveau dans la facilité du coup pour coup, la tentation de remplacer ses réponses par l’envie de surfer sur l’antisarkozysme savamment entretenu par ses comparses. 

La méthode hollandaise consiste à contenter tout le monde, c’est-à-dire personne. Ce n’est pas de cela que nous avons besoin. Derrière le discours de « faux dur » qu’il nous sert en singeant Mitterrand se cache le « mou » et le « paresseux » décrit par Martine Aubry. Passe encore qu’il n’ait aucune expérience gouvernementale, c’est un handicap, mais il se corrigera rapidement au feu du pouvoir. Que nous ayons un indécis est beaucoup plus grave. L’habileté manœuvrière risque de faire « long feu » face aux dirigeants chinois, russes ou même européens. Une dernière interrogation, et non la moindre : qu’en sera-t-il de son vrai pouvoir de décision s’il n’a pas la maîtrise totale de sa majorité législative ?

Les temps ne s’accommoderont pas d’un « amateur » à l’Elysée sans que notre pays n’en paie lourdement les pots cassés !


LA VERITE SUR LE FOUQUET’S

 

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Il y a belle lurette que le « Fouquet’s » a perdu son statut de « brasserie pour friqués », sauf peut-être dans l’inconscient populaire. C’est un établissement de standing, sans plus. Il n’y a déjà pas de quoi en « faire tout un plat ». En fait, il y a deux Fouquet’s sur les Champs Elysées : le restaurant et l’hôtel Barrière qui a son propre restaurant à l’étage. C’est là que Nicolas Sarkozy a fêté sa victoire. Voilà comment s’est passé l’événement, rapporté dans le journal Le Monde, il y a quelques jours :

« Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a commencé au Fouquet's, avec ses amis, ceux du CAC 40 et quelques autres. Caviar à la louche, champagne à gogo ? Rien de tout cela qui aurait laissé un souvenir impérissable chez ses hôtes. Non, la soirée fut mondaine et pour tout dire passablement convenue. Il y avait certes suffisamment de champagne pour que Johnny soit modifié en fin de soirée, mais aucun millésime rare. Le plat de résistance était un risotto aux artichauts et aux crevettes. Aux crevettes, pas aux langoustines, ni aux gambas, comme le classique de la maison, le fameux risotto "Robert Hossein", qui aurait fait explorer le « food cost », car le cocktail était offert par la maison. On peut recevoir dignement ses amis sans jeter l'argent par les fenêtres !

En l'occurrence, la fête - si l'on peut dire, tant selon certains elle fut morose car on attendait Cécilia, qui ne se montra pas - se passait sur la terrasse, au premier étage, sur l'avenue George-V. Le risotto avait bien été précédé de quelques amuse-bouche, parmi lesquels des toasts au foie gras, mais aucune de ces pièces raffinées que le chef Jean-Yves Leuranguer et sa brigade d'une centaine de cuisiniers, chef de partie, commis et pâtissiers savent envoyer dans les grandes occasions. Bref, un pot de routine, pris debout, et qui a fait couler beaucoup d'encre, comme l'ont raconté Ariane Chemin et Judith Perrignon dans La Nuit du Fouquet's (Fayard, 2007). »

On a envie de dire « Tout ça pour ça » ! Il n’y a même pas de quoi s’excuser. Chez nous on fait des fêtes bien plus relevées ! Voilà une belle mystification de la gauche, qui est muette au passage sur les habitudes de son mentor « François Mitterrand » qui avait « ses habitudes » au restaurant que tout le monde connaît au moins de façade, table n°38, pour être précis. Il avait lui aussi, ses « amis du Fouquet’s », mais à la différence de Nicolas Sarkozy qui n’y a jamais remis les pieds pendant 5 ans, il les y retrouvait souvent.

On ferait bien aussi de faire un peu plus de tintamarre sur les restaurants fréquentés par nos bobos de gauche , Hollande et ceux qui l’entourent, de la Maison de l’Amérique latine, aux luxueux salons sur le boulevard Saint-Germain, au restaurant Laurent, au bas des Champs-Elysées, autrement plus « classe » avec son chef étoilé, tout comme le « Pré Catelan »… et bien d’autres établissements, plus confidentiels, aux cartes classieuses et suffisamment onéreuses pour faire « le tri ». Mais rien de grave dans ces signes extérieurs de richesse, puisque leur job c’est de s’occuper des « pauvres qui souffrent », entre une coupe de Dom Pérignon et une assiette de ravioles au foie gras et à la truffe. 

 


DE QUELQUES REALITES…

 

Les bonnes surprises sont comme les trains qui arrivent à l’heure : elles n’intéressent pas les médias qui ont besoin de larmes, de drames et de tragique pour saliver. Il se passe pourtant des choses intéressantes comme ce taux de croissance inattendu de 0,4% au dernier trimestre 2011, ce qui permet à la France de rester dans les clous de sa prévision annuelle (1,7% pour 1,75%). Ce n’est pas anodin.

Je n’ai pas trouvé beaucoup d’explications des "experts" à cette performance, car c’en est une : c’est le double de l’Allemagne sur le trimestre (mais sur l’année, celle-ci fait 3%), et elle permet à la France de se situer en 2011 au-dessus de la moyenne européenne. Et si c’était tout bonnement le fruit d’une bonne gestion et des mesures prises par le gouvernement, dont on verrait le début de la fructification ?

Une croissance significative alors qu’on attendait une régression. Cela ne veut pas dire que la crise est finie, évidemment, mais ces « quelques tendances positives méritent d’être soulignées » nous dit Jean Boissonnat, avec son sérieux habituel.

Ainsi, on note une bonne tenue des investissements des entreprises, ce qui est fondamental pour l’avenir de notre économie, car ce sont eux qui détermineront notre compétitivité sur les marchés mondiaux. Et surtout c’est de cette reconquête des parts de marchés que dépendra le recul du chômage et l’augmentation de notre croissance.

La voie est toute tracée : nous avons à notre porte l’Europe et l’Allemagne qui se porte bien. Nous devons aussi impérativement gagner des clients dans les pays émergents en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Notre avenir se joue aussi sur ces terrains-là.

Car, il ne faut pas croire, comme le tropisme de la plupart des candidats à la présidentielle nous y invite, que la reprise de notre croissance viendra de la consommation et du marché intérieur. Ce sont les marchés extérieurs qui seront décisifs.

Ce qui se passera en Europe dans les prochains mois aura aussi son importance. La France et l’Allemagne auront le rôle déterminant, quel que soit le résultat des élections. Si on sait clairement ce que pense Nicolas Sarkozy en la matière, il serait bon que François Hollande affiche nettement (en est-il capable ?) sa conviction. Celui qui ne comprend pas que l’Europe est à un tournant de son Histoire, qu’il faudra certainement innover, peut-être brutaliser les traités pour lui faire prendre le virage  dangereux que les événements mondiaux et la crise des dettes souveraines l’obligent à négocier, celui-là n'a pas sa place dans la course !

Pendant le spectacle de la campagne, la crise continue. L’autre bonne nouvelle, c’est le faible impact des menaces des agences de notation sur les taux de la dette française.  Ils ont même été rarement aussi bas. Récemment, sur les obligations à deux ans, le taux a été de 0,89%, en net retrait par rapport à janvier (1,05%), octobre (1,58%), juillet (1,82%). Avec 35,4 milliards d’euros levés sur les marchés depuis le début de l’année, la France a réalisé 20% de son programme annuel.

Alors comment expliquer que les Français soient les plus pessimistes du monde quant à l’avenir de notre pays ?  Ils ont pourtant été plutôt moins touchés que d’autres peuples autour de nous. Mais j’oublie le discours de « souffrance » qu’on nous assène à longueur de temps, au point que même ceux qui ne sont pas touchés ont fini par le croire. Merci la gauche : le marché des « pauvres » a encore un avenir. Et s’il n’y en a pas assez, elle en fabriquera.

 

 


IMMIGRATION : L’ARNAQUE DE LE PEN

 

Même en se déplaçant au Mesnil Amelot pour le décor d’un centre de rétention, "Jeanmarine" nous raconte des balivernes sur l’immigration que Jean-Luc Mélenchon qualifie, non sans raison, de névrotiques.

Obligée de se replier sur ses « valeurs sûres » pour défendre son pré carré et limiter l’érosion des intentions de vote provoquée par un programme qui fait peur à tout le monde, elle force le trait pour revenir dans le débat. Après le pseudo scandale de la viande halal qui lui est revenu dans la poire comme un boomerang, elle qui accuse Sarkozy de tous les maux, voudrait maintenant le transformer en « traitre » à la cause de la France.

Que nous dit la « grande prêtresse » du Front ?

« Les chiffres officiels le montrent clairement, la France et les Français ont continué pendant cinq ans et continuent de subir une immigration massive et incontrôlée… En 2010, il y a eu 70% de titres de séjours supplémentaires délivrés par rapport à 2000 lorsque Lionel Jospin était Premier ministre ».

Au-delà des discours politiques que la période électorale pousse à la surenchère, La présidente du FN s’appuie sur les fantasmes d’une opinion publique imprégnée de clichés fortement ancrés, plus que sur la réalité. Ce qui a été vérifié par une enquête IPSOS (août 2011) : 79% des Français estiment que le nombre des immigrés a augmenté dans les cinq dernières années, 54% jugent qu’ils ont un impact négatif et 52% les trouvent trop nombreux. Interrogés en 2007, ils multipliaient déjà par trois le chiffre réel !

Première réalité : en terme d’intensité de flux migratoire, la France occupe le bas du tableau des pays d’Europe. Selon l’Ined, la proportion des immigrés demeurant en France serait de 10,7% (13,1% en Allemagne, 21,3% au Canada…), soit 7,2 millions d’immigrés légaux  en prenant le concept de définition des Nations-Unies. Depuis 1995, la France est, avec le Japon, le pays riche qui a accepté le moins de nouveaux entrants. Le décalage de perception provient du nombre des enfants d’immigrés, recensés par l’Insee en 2008 à 3,1 millions de 18-50 ans nés sur son sol. C’est vrai, les flux migratoires sont durables, mais limités.

Mme Le Pen veut supprimer dans le droit français toute possibilité de régulariser un immigré clandestin. C’est un vœu pieu. D’abord, c’est ce qui se pratique à quelques exceptions près. Il est plus important, comme le propose Nicolas Sarkozy de régler le problème du conflit entre la justice administrative et la justice pénale qui rend les choses très compliquées aujourd’hui pour les expulsions des irréguliers.

Deuxième réalité : les étrangers ne touchent pas trop « d’allocs ». Grosso modo, et n’en déplaisent aux porteurs de fantasmes qui surfent sur les cas médiatisés, toutes les études faites dans les pays d’Europe y compris en France, globalement les immigrants déboursent plus pour leur protection sociale qu’ils ne perçoivent de prestations. Ils sont en effet surreprésentés dans les classes d’âge actif qui cotisent : 70% ont entre 20 et 60 ans. Ils bénéficient de transferts importants pendant leurs jeunes années (chômage, aides sociales et familiales) mais profitent moins des prestations santé et retraite (deux postes qui représentent 80% des dépenses sociales). Ils ont une espérance de vie inférieure aux natifs. On estime que le solde des immigrés au budget des administrations est de l’ordre de 3 à 4 milliards d’euros : faible, mais positif.

« Enjeux – Les Echos » rajoute deux autres clichés couramment admis : « ils prennent le travail des Français », alors qu’en réalité leurs emplois sont largement complémentaires, et « leurs enfants paieront nos retraites » alors qu’ils ne pourront qu’en alléger un peu le fardeau.

Sur le premier point, les services de l’Etat veillent particulièrement à ce que le recours à l’immigration de travail ne soit pas une manière de servir des salaires inférieurs. Les études montrent que l’effet est marginal sur la population. La concurrence est faible entre travailleurs résidents et étrangers.

Sur le second, il s’avère, chiffres à l’appui que le vieillissement est peu sensible aux flux migratoires. Les migrants ne peuvent renverser une pyramide des âges défavorable. Avec un taux de fécondité de 3,3 à leur arrivée, les immigrés améliorent le taux français de 0,1 point.  Au bout d’une génération, leur comportement se rapproche de celui des natifs.

Peut-on toujours durcir la politique d’immigration et la répression, comme le préconise la candidate d’extrême droite, au mépris du réalisme ? Sauf à entourer la France de barbelés électrifiés et refaire le mur de l’Atlantique... jusqu’à Menton, la pression migratoire continuera de se faire sentir. La surenchère en ce domaine comme dans tous les autres, n’apporte qu’illusion. C’est une forme d’arnaque.

Une fois qu’on a dit tout cela, il nous reste à trouver les remèdes aux maux venus d'un demi-siècle d’erreurs en politique du logement, d’accueil, d’intégration et j’en passe. Depuis 2007 un travail en profondeur a été entrepris avec la politique de rénovation urbaine, mais c’est une tâche de très longue haleine. On peut durcir toutes les lois pour dissuader de venir, cela ne règlera pas les problèmes sociaux des banlieues. En ce domaine, c’est de continuité dont on a besoin. 

 


ET « PEAN » DANS LE MILLE !

 

Intéressante cette mise au point dans le Figaro, d’Alexandre Djouhri, l’homme d’affaires mis en cause dans « la République des mallettes » de Pierre Péan. On y découvre comment se fait le journalisme de pseudo-investigation à base d’enquête pour le moins … approximative. A force de trop vouloir prouver à tout prix, on ne prouve rien. Mais il faut penser au nombre de gogos qui croiront dur comme fer ce qui est dénoncé sans savoir que c’est sur la base de recoupements plutôt frelatés. Ainsi, on détruit le lien de confiance entre les élus et les citoyens. Volonté de nuire ou aveuglement idéologique ?

Je ne prends pas la défense d’Alexandre Djouhri, que je ne connais pas. Ce qu’il dit doit être pris en compte au moins autant que les allégations de l’auteur du livre qui le met en cause. Si c’est faux, qu’il porte plainte, pense-t-on immédiatement : l’intéressé balaie cette possibilité, arguant des facilités dont bénéficient les journalistes qui diffament pour éviter une condamnation dès lors que les juridictions leur reconnaissent facilement le bénéfice de la bonne foi, « même quand la fausseté des faits est avérée ». Ce qui est vrai et vérifiable. Et comme en plus il suffit de multiplier les précautions d’écriture en rappelant au lecteur qu’on n’a pas la preuve de ce qu’on avance et que l’on n’est pas obligé de citer ses sources qui restent alors anonymes et seules responsables des allégations, tout procès est perdu d’avance.

Ce que veut mettre en cause Alexandre Djouhri, c’est, à la lumière de faits précis cités dans le livre, démontrer que la méthode manque de sérieux et qu’on se trouve loin des pratiques du journalisme professionnel, citant l’exemple de son ami Henri Azuelos, présenté comme « abattu le 18 juin 1997 » alors qu’il est décédé d’une leucémie à l’hôpital américain… Effectivement, si tout le livre est du même tonneau ! Et de souligner toutes les contre-vérités le concernant, rendues impossibles par les dates et les lieux cités, et les personnes incriminées. Ce qui permet à l’auteur du livre, Pierre Péan, d’affirmer tout de même qu’il n’avait « jamais autant mesuré le fossé existant entre la vérité judiciaire et la vérité tout court », en laissant croire que c’est lui qui approche de la vérité en colportant des rumeurs sans vérifier, alors que la justice s’embarrasse de la recherche des preuves et serait condamnée à l’impuissance.

Une manière de procédé qui s’apparente à celle de la « Terreur de 1793 » conclut Alexandre Djouhri, en se référant à la loi votée par la convention dite « loi des suspects » qui favorisait la délation et la dénonciation calomnieuse.

On a envie de dénoncer avec lui les dérives de plus en plus fréquentes du journalisme dit « d’enquête », qui permet, certes de gagner facilement de l’argent, mais qui ne rend service ni au journalisme, ni à la démocratie. Le marché est inondé de ces livres racoleurs et de sites internet qui pratiquent les mêmes méthodes.

Si on veut dénoncer le système dit « des mallettes » qui a certainement existé, il faut étayer les accusations sur des investigations sérieuses et des faits avérés avant toute mise en cause. N’est pas Montaldo qui veut !… Ou laisser la justice faire son travail.

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

Carnet présidentielle
L’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy est l’événement de cette semaine. Avec un effet prévisible : la bipolarisation autour de sa candidature et celle de François Hollande.  Ce qui marque le paysage cependant, c’est la captation du débat sur tous les thèmes qu’il lance, qu’il s’agisse du recours au referendum pour la formation des chômeurs ou de l’introduction de la proportionnelle dans le mode d’élection des députés. Le ton aussi compte et ses accusations de mensonge concernant son concurrent direct n’ont pas manqué de secouer la classe politique. Une avalanche d’agressions verbales et d’insultes a apporté la réplique. Sauf que nous, on y est habitué depuis cinq ans.

A gauche, rien de nouveau. Et Valérie Pécresse n’a pas complètement tort quand elle souligne « la vacuité de la campagne de François Hollande ». A noter le lapsus révélateur –il n’a pas complètement faux- du candidat socialiste quand il affirme : « aujourd’hui, il n’y a plus de communistes en France » ce qui a aussitôt provoqué les protestations de Jean-Luc Mélenchon et de Marie-Georges Buffet (tiens, elle existe encore ?), sortie de son placard pour l’occasion. Cela a permis à « l’amère de Lille »  de jouer les « pompières de la gauche », son rôle favori. A noter aussi, la très grande discrétion des médias qui se sont bien gardés de reprendre les déclarations de M. Hollande sur les « camps de roms ». Il a beau avoir alambiqué son expression, c’est pourtant bien ce qu’il a proposé. Que n’aurait-on pas entendu si le propos avait été tenu par Claude Guéant … Chasserait-il lui aussi sur les voix du Front National ? On retiendra son passage par la Corrèze pour présider le Conseil Général qui est le plus endetté de France. Il y prône la rigueur douce… en demandant l’aide de l’Etat : vous avez dit bizarre ? Un exploit dont les socialistes ne se sont pas vanté, c’est le « Fiabusco », je veux dire le fiasco de Fabius en Chine : envoyé par son candidat, il n’a pu rencontrer aucun dirigeant important du pays. En sera-t-il moins arrogant ?   Pour faire bon poids on terminera sur cette affirmation très nuancée de Claude Bartolone : le quinquennat qui s’achève est « un quinquennat de faussaires ». Il parlait certainement pour lui, de l’affaire Guérini, des malversations du département de l’Hérault ou du financement du PS dans le Pas-de-Calais. Plus inquiétante est la campagne qui est lancée pour préparer les esprits à une purge stalinienne en cas de prise du pouvoir : la valse des hautes fonctionnaires catalogués qui seront remplacés par de « bons et vertueux » encartés au PS.

Du côté des Verts, il y a de quoi s’amuser. L’Eva n’en rate pas une. Elle a voulu nous faire croire qu’elle pouvait se faire élire « en allant se faire voir chez les Grecs » ! C’est bien ce qui lui pend au nez. En répondant sur TF1 à une mère de famille qui l’interrogeait sur son pouvoir d ‘achat, elle a cité notamment que les appareils ménagers devraient avoir une vie plus longue que deux ou trois ans : décidément, on n’a pas les mêmes engins. Chez nous ils durent une dizaine d’années en moyenne. C’est un détail. Pour le reste, elle rabâche les accusations éculées sur Nicolas Sarkozy, président des riches.

Le Béarnais se cramponne. Coincé autour de 10-12%, il multiplie les appels au regroupement des centristes, qui ne l’entendent pas et hurle contre la « sarhollandisation » du débat. Cela rappelle la caricature des Guignols, vous savez le « ben, heu… » pour essayer de mettre son grain de sel. Rien de nouveau. A la place de son âne, il devrait s’acheter un chameau : c’est plus pratique pour traverser le désert. Alors que s’il était un peu moins tourné vers son nombril, le plus beau du centre, il pourrait faire du bon boulot avec Nicolas et participer activement au redressement du pays.

Morin ; comme on s’y attendait, a jeté, lui aussi l’éponge et appelé à rejoindre le combat du Président sortant. Ce qui a fait dire à François Bayrou ce trait d’humour très gascon (prononcer gars con) : avec Christine Boutin « ça fait zéro + zéro = la tête à Toto ! ». Pas sûr !

La machine Sarkozy s’est mise en marche. On l’a bien vu avec le meeting de Marseille consacré à la France : la foule, l’état-major au grand complet, la musique et surtout des drapeaux tricolores et rien que du tricolore pour ce rendez-vous consacré à la France. Un discours d’anthologie qui a remué la sphère médiatique et la gauche bobo : c’était fait pour ça. Nicolas Sarkozy était samedi rue de la Convention pour inaugurer une permanence sobre à souhait. Il était ce matin aux halles de Rungis  (non, il n’a pas acheté un steack halal), puis chez Alsthom à Aytré et aux « Boucholeurs », ce village ravagé par la tempête Xynthia. On a droit aussi à une polémique fabriquée de toute pièce sur l’arrivée de Borloo chez Véolia – c’est faux- dans laquelle tous les candidats et surtout la gauche se sont engouffrés avec une violence suspecte. Sarkozy remonte : tout doit être fait pour l’empêcher. « TSS » : on connaît. Certains avaient déjà tenté ça pour l’UMP avec le succès que l’on sait. Ils peuvent cogner dur, Nicolas Sarkozy n’est jamais aussi bon que dans cette situation d’adversité.

Et Le Pen c’est La Panne. La pauvre Jeanmarine en est réduite à l’invective et à tenter de remobiliser même ses propres troupes. Elle reste encore troisième si l’on en croit les sondages, mais l’espoir d’être au deuxième tour s’amenuise de jour en jour, accréditant l’idée que voter Le Pen, c’est un vote perdu. Son programme n’est pas crédible et l’on sait, ce soir, qu’il lui faudra bien trouver ses cinq cent signatures.  Citer Brasillach dans un meeting, n’est pas la meilleure façon de rameuter les foules, même si peu de gens savent aujourd’hui qu’il était un collabo. Elle a trouvé un cheval de bataille avec l’abattage halal : son registre anti-immigration  en a été ragaillardi l’espace d’un week-end. Mais la manipulation était trop grosse, et surtout l’exploitation reposait sur une exagération qui a mis tout le discours (grotesque) par terre. Minable !

 

 

 


L’HYMNE A LA FRANCE FORTE

 

  Meeting Marseille 2 Meeting Marseille Meeting marseille 3


Que les médias sont réducteurs et rendent compte d’une réalité avec le prisme déformant que chacun veut bien utiliser. Ainsi du discours de Marseille prononcé par Nicolas Sarkozy, ce n’est pas que François Hollande n’aime pas la France, ce qui n’a pas été dit et résulte d’une interprétation d’un long passage dans lequel il demande si « on aime la France » quand on agit de telle ou telle façon. Ceux qui donnent la réponse montrent que la démonstration était suffisamment convaincante.

Ce que j’ai retenu du discours, moi, c’est la définition de la France qu’il aime : ça tombe bien, j’ai la même que lui. Nous aimons la même France !  Ce pays généreux qui est aussi la cinquième puissance du monde et qu’il a bien servie pendant ces presque cinq ans.

Il s’est appliqué à retracer les difficultés qu’il a rencontrées : qui peut nier que nous avons évité la catastrophe en 2008 avec la crise financière, qui peut nier que nous l’avons encore évitée en 2009 avec la crise économique et la récession, qui peut nier que l’Europe est passée près du gouffre au cours de l’été 2011. Dans chacune de ces crises, le Président Sarkozy s’est activé et a permis que le pire soit évité par ses initiatives. Ces crises ont-elles fait des dégâts : à l’évidence et ils se nomment chômage, stagnation du pouvoir d’achat et explosion de la dette. Lui sont-ils imputables ? Evidemment non : qui aurait fait mieux ? Certainement pas la gauche, avec ses idées rétrogrades et coûteuses.

Il s’est appliqué aussi à rappeler toute l’action réformatrice qu’il a menée en parallèle et dont les résultats sont aujourd’hui masqués par les conséquences des crises. Ces réformes, il fallait les faire. Bien sûr qu’il serait pédant d’affirmer que toute a été réussi. Personnellement j’ai aimé cette forme d’humilité de Nicolas Sarkozy. Elle lui correspond plus qu’on ne croit. Qui peut le contredire quand il affirme « jamais autant de réformes n’ont été accomplies depuis le début de la Vème République. Ces décisions difficiles, je les assume. Si je ne les avais pas prises à temps, où serions-nous aujourd’hui ? ».  C’est une manière d’amener chacun à bien mesurer les enjeux du scrutin. Occulter toute cette action et ne pas reconnaître que par son action, le Président de la République nous a évité le pire, n’est-ce pas mentir aux Français ?

Oui, il brandit l’étendard du volontarisme et ça lui va bien : « la volonté ne peut pas tout, mais sans volonté on ne peut rien ! ». Mener les réformes avec courage, prendre les décisions difficiles, ne pas reculer devant les obstacles et tenir un discours de vérité, c’est sa manière d’aimer la France, et c’est aussi « refuser de sacrifier son avenir ». Nous partageons sa conviction que la « France sortira plus forte de cette épreuve ».

Mais dorénavant, la tâche sera plus difficile puisque le Sénat est passé à gauche, le passage par le « congrès » est condamné. Pour réformer quand les corps intermédiaires s’opposent, ce qui est à craindre avec la formation professionnelle, il reste le recours au referendum. On comprend pourquoi il se tourne vers le « peuple » et retrouve un chemin gaulliste qu’il a peu emprunté.

Oui, « quand on aime la France, on ne ment pas tous les jours aux uns pour faire plaisirs aux autres. On dit la vérité aux Français sur ce que l’on veut faire ! »

On retiendra aussi de ce meeting sa proposition d’introduire un peu de proportionnelle dans les élections législatives pour permettre à tous les courants d’être représentés mais aussi une concertation pour diminuer le nombre des députés.

Nicolas Sarkozy a été combattif, mais pas agressif comme se sont complus à le répéter les commentateurs. Il n’y a pas de violence, et si les mots font mal c’est qu’ils touchent les points sensibles de l’adversaire. On sait que les Français restent suspicieux à l’égard du candidat du PS notamment sur sa capacité à tenir ses promesses une fois au pouvoir. Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui en est responsable.

Quant à la violence teintée de mépris, il ne faut pas chercher bien loin dans les commentaires comme celui de Benoit Hamon : « candidat du peuple, c'est aussi crédible que si Mme (Laurence) Parisot se posait en représentante des ouvriers ou M. Madoff en représentant des petits épargnants », ou de Moscovici : « j'ai vu hier un président qui n'était vraiment pas à la hauteur de sa fonction et dont le meeting était de nature à dégrader le débat public ». Rien que ça. Je vous passe Montebourg et Bartolone…. Mais ça ne les empêche pas d’envisager de changer les « fonctionnaires du système » : cela porte un nom : la chasse aux sorcières. C’est digne des régimes totalitaires mais ça ne les dérange pas.

Décidément, comme le dit Nicolas Sarkozy : « Nous ne leur ressemblons pas, nous ne serons jamais comme eux, nous n’avons pas les mêmes méthodes… ».

 

 


UN FIASCO, LE QUINQUENNAT ?

Coeur NS

... Alors voilà l'inventaire (partiel) d'un bilan qui est un "fiasco" selon M. Hollande :

Des réformes qui vont marquer le pays en profondeur et qui sont un véritable progrès de notre démocratie (elles sont courageuses car les cinq premières réduisent son propre pouvoir de président) :

- La possibilité de recours individuel devant le conseil constitutionnel
- Modification de la constitution et Réduction des pouvoirs du Président de la République au profit du Parlement et des citoyens
- La limitation à deux mandats de cinq ans pour le Président de la République
- Nouveau droit donné aux députés de fixer un tiers de l'ordre du jour de l'Assemblée, leur permettant de mieux contrôler le gouvernement
- Réunion annuelle des deux chambres réunies à Versailles pour entendre le Chef de l’État
- La loi de représentativité syndicale qui les renforcera tout en favorisant le dialogue social.
- L'autonomie de l'Université réclamée depuis 1968 par P. Mendès-France, leader de la gauche. Même imparfaite, elle met à bas le tabou de l'égalitarisme et sera porteuse de fruits sur le long terme.
- Réforme des collectivités territoriales que depuis 20 ans aucun gouvernement n'avait réussi
- Réduction du nombre d’élus avec la création des conseillers territoriaux en lieu et place des conseillers généraux et des conseillers régionaux.
- Redéfinition des cartes judiciaires qu'aucun gouvernement précédent n'osait faire
- Ouverture de la saisine du Conseil supérieur de la magistrature aux personnes qui veulent mettre en cause le fonctionnement de la justice jusqu’à même sanctionner des magistrats
- Redéfinition de la carte des villes de garnison que personne n'osait faire
- Redéfinition de la carte hospitalière
- Mise en chantier de la modernisation du Grand Paris
- Rapprochement des policiers et gendarmes sous la même autorité, d’où une amélioration de 50% d’élucidation des crimes et délits
- Création du service civique volontaire (15 000 jeunes engagés pour 45 000 demandes en 2011 et 75000 en objectif 2014) 

Des résultats innombrables, et parmi les plus importants (pour ne pas lister ses 931 réformes) :

- La réforme des retraites. Il fallait la faire. Nécessairement impopulaire, aucun des prédécesseurs n'avait eu le courage de l'affronter mais tous la disaient indispensable et urgente.
- Mise en place du service minimum lors de grèves de secteurs publics
- La suppression de la taxe professionnelle (impôt imbécile selon F. Mitterrand)
- Effort considérable et sans précédent en faveur de la recherche et de l'Université ; et aussi le triplement du crédit d'impôt qui soutient la recherche des entreprises et permet un afflux de capitaux privés vers l'enseignement supérieur
- La suppression de la publicité à la télévision publique : les Français gagnent 20 minutes par jour
- *Revalorisation du salaire des enseignants (équivalent à un 13° mois) en contrepartie de leur réduction en nombre
- Réduction de la délinquance –17% ; des homicides –40% ; des atteintes aux biens – 28% ; de la délinquance de proximité – 40% ; et aussi de la mortalité routière
- Hausse de 20% du budget justice avec 1300 postes supplémentaires – Création de 9400 places de prison – Plusieurs mesures pour éviter les récidives (peines planchers, rétention de sûreté, traitements préventifs…) – Recouvrement des avoirs illégalement acquis par des condamnés, etc.
- Meilleure maîtrise de l’immigration (32 000 reconduite aux frontières de clandestins, naturalisation en baisse de 30%, 300 000 contrats d’intégration signés depuis 2007, etc.)
Emploi
- *La relance de l'économie par l'investissement et non par l'assistanat comme dans le passé qui ne donnait que des apaisements à court terme mais des affaiblissements économiques graves à long terme
- *L'aide à l'industrie automobile, industrie capitale et vitale pour l'économie française
- *La réduction de 160 000 fonctionnaires dont la pléthore plombent notre économie. Contrairement aux apparences, cette mesure est la plus efficace pour l’emploi
- Création du statut d'auto entrepreneur qui s'avère un grand succès
- Création de 2,5 millions d’entreprises durant le quinquennat avec soutiens renforcés et simplifiés
- Amélioration de la flexibilité de l'emploi avec la rupture contractuelle
- Les demandeurs d’emploi ne peuvent plus refuser plus de deux offres d’emploi valables sans risquer de perdre leur indemnité
- *Développement de l’apprentissage au lieu de forcer des jeunes à suivre des études secondaires qui ne leur servent à rien
Agriculture
- *Quatre mesures phares en faveur de l’agriculture ont permis aux agriculteurs de dépasser la crise et d’envisager plus sereinement l’avenir et à 7000 jeunes par an de s’installer
- Maintien de la PAC au niveau européen
- *Allègement des charges sociales sur l’heure de travail agricole qui passe de 12,81€ de l’heure à 9,43 payé par la taxe sur les sodas de 0,02€ par canette.
- *Amélioration des retraites agricoles (création d’un minimum, revalorisation, extension au conjoint)
Logement
- Encouragement de la construction (loi Scellier, pass foncier, prêts à taux zéro doublés) 
- Construction au total sur le quinquennat de 2 millions de logements dont 600 000 logements sociaux contre la moitié seulement entre 1997 et 2001
- *Modération des loyers par la modification de l’indexation
- *Instauration du droit au logement opposable (34974 ménages ont pu être relogés après recours)
Assistance
- *Augmentation de 30% du budget de logement des Sans abri qui est passé à 1,13 milliards
- *Annoncés en mars 2010, onze établissements de réinsertion scolaire fonctionnent désormais (cent cinquante élèves de 13 à 16 ans ont rejoint ces structures, 9 autres sont prévus en 2011)
- *Forte augmentation des bourses et des logements pour étudiants
- *Création du RSA (1,9 millions de foyers aidés – mais surtout, il n’est plus aussi intéressant qu’avant de ne pas travailler
- *Revalorisation de 25% sur 5 ans l’allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse
- *Création d’un prime pour les salariés des entreprises dont les dividendes augmentent
- *Assouplissement des accords d’intéressement des salariés aux fruits de leurs entreprises

Économie (chiffres selon l’Insee)
- Augmentation de 4% du pouvoir d’achat des Français durant le quinquennat
- Et diminution de 1 million du nombre de personnes qui gagnent moins de 15 000 € par an

J’ai repéré d’un * les mesures ci-dessus à fort impact social ou favorables aux chômeurs. On voit qu’elles sont nombreuses et contredisent radicalement l’idée d’un gouvernement pour les riches.

 Voilà pourquoi "la violence" ce sont les mensonges de la gauche, comme le dit très bien NKM !

C'est Hollande qui devrait présenter "ses excuses" !!!


 


LE BILLET DU DIMANCHE

 

L’INDIGNATION SELECTIVE

L’indignation est à la mode, ou plutôt était. C’est le nonagénaire Stéphane Hessel qui en a lancé le principe avec son opuscule de vérités toutes faites et réchauffées, écrites au kaléidoscope de poncifs éculés et d’une cataracte prononcée de l’œil droit. Avec la crise espagnole, le slogan a été repris par les campeurs de la « plazza del sol » et quelques suivistes à travers le monde. On n’en parle plus guère. L’indignation, c’est bien ce qui reste à la vieillesse. Mais à quoi ça sert, une fois l’émotion passée ?

Le Parti socialiste, toujours en avance dans les combats, a voulu jouer de l’indignation, lui aussi, à la suite des propos de Nicolas Sarkozy à Annecy, concernant les « mensonges » de François Hollande. Il n’y a pourtant là rien de bien méchant.  « Il n’y a que la vérité qui blesse », excusez-moi d’avoir recours à cet aphorisme.

D’abord, en matière d’agression caractérisée, Nicolas Sarkozy a un sacré retard à combler sur le PS. Depuis 2007, on y a pratiqué le concours de la formule antisarkozyste la plus violente : Martine Aubry aurait pu recevoir le premier prix lorsqu’elle avait comparé le Président de la République à Bernard Madoff, l’escroc du siècle, Benoit Hamon un accessit avec sa formule « le président de la triche », et le mouvement des jeunes socialistes de la Vienne classé « hors concours » avec les affiches qu’ils avaient placardées sur lesquelles Nicolas Sarkozy était caricaturé en Adolf Hitler.

« François Hollande ment du soir au matin » : il n’y a pas de quoi s’étrangler d’indignation. D’abord parce que c’est vrai. Tout au moins pour les Français qui refusent de croire toutes les contre-vérités énoncées par les socialistes depuis quatre ans (voir le dossier ci-contre) et surtout depuis le début de la campagne. François Hollande ne se complaisait-il pas la veille à dénoncer : « le quinquennat  de Nicolas Sarkozy, ce n’est pas un bilan, c’est un fiasco ! ». Faire croire qu’il n’y a rien eu de fait de positif, au mieux c’est un mensonge, au pire c’est de l’imbécillité. Et que dire des fameux « 70 milliards de cadeaux faits aux riches », somme totalement inventée qu’ils sont incapables de justifier concrètement. Un mensonge inqualifiable fait pour cacher la réalité d’une politique sociale généreuse. Promettre de revenir sur la retraite à 60 ans, même pour quelques cas, encore un mensonge, pour une raison toute simple : la réforme a été calculée sur la base d’une croissance de 2,5% par an, autant dire qu’on prend déjà du retard sur l’échéancier. Aucune marge.

Et d’ailleurs, le candidat socialiste n’a pas d’autre choix que de mentir. En raison de son programme flou,  des surenchères sur sa gauche et du côté des verts, il est condamné à des contorsions permanentes. Cela aboutit à un double discours sur la finance, des convictions fluctuantes sur l’avenir du parc nucléaire, des circonvolutions pour maintenir la création de 60 000 postes dans l’éducation sans créer de fonctionnaires supplémentaires ! Et il y a bien d’autres sujets….

François Hollande peut crier à la « manipulation, à la caricature » et refuser de se placer sur ce terrain-là, mais c’est ce qu’il fait lui-même en permanence, et quand ce n’est pas lui, ce sont ses seconds couteaux. Encore un mensonge : « écoutez ce que je dis, ne regardez pas ce que je fais ». François Mitterrand, auquel il se réfère souvent, voilà un bel exemple de tromperie. Celui qu’il va jusqu’à mimer dans ses meetings était passé maître dans la dissimulation ce qui lui avait valu d’être désigné comme le « Prince de l’équivoque » ?

S’indigner, ça ne coûte pas cher et ça fait bien !

 

 


Y’A PAS PHOTO, C’EST SARKO QU’IL NOUS FAUT !

  NS 2012

Depuis mercredi soir, le décor de la campagne est pratiquement planté. Avec l’entrée officielle en campagne de Nicolas Sarkozy, candidat à sa succession à la tête de l’Etat, le vrai débat va pouvoir avoir lieu entre les deux principaux protagonistes, puisque les enquêtes d’opinion nous indiquent, pour l’instant, qu’ils font largement la course en tête et que la coupure s’est faite avec les suivants.

S’il est un souhait à formuler sur la ligne de départ de cette compétition présidentielle, c’est que les Français et les candidats ne se trompent pas de campagne. Le caractère particulier du débat présidentiel 2012 est d’être contraint, par la force de la réalité, à trois sujets impérieux pour l’avenir d’un pays aujourd’hui invité à emboîter la marche vive du monde, ou à décrocher. Le premier est la reconquête le plus rapidement possible d’un équilibre budgétaire durable. Le deuxième impératif de cette campagne, en partie conditionné par le précédent, a trait à la restauration de notre compétitivité, principale clef du redressement de l’emploi.  Et le troisième grand enjeu de cette campagne est l’éducation, depuis trop longtemps délaissée. Mais la contrainte budgétaire laisse imaginer qu’une grande politique éducative ne peut se résumer à l’affectation de moyens supplémentaires.

Dès le premier soir, Nicolas Sarkozy a imprimé sa marque et donné le ton. La veille, François Hollande l'avait accusé d'avoir commis « toutes les erreurs en cinq ans » et avait qualifié son quinquennat de « fiasco ». Pour son premier meeting de campagne, le Président désormais candidat a rendu coup pour coup. On l’a senti Heureux d'être enfin dans l'arène, heureux d'être au combat, heureux de pouvoir lâcher ses coups. Et il a sorti, à Annecy, l'artillerie lourde. Premier thème de réponses : les mensonges ou le mensonge permanent. Un défouloir bienvenu après quatre années d’insultes incessantes. On n’aurait pas compris qu’il se gêne. Il a dénoncé la « faiblesse » et la « lâcheté » du député de Corrèze, lui reprochant de mettre la France « à la merci des marchés financiers » et surtout de « mentir matin et soir ». Remettre en cause la réforme des retraites, « laisser filer les déficits », donner le droit de vote aux étrangers, « compromettre l'avenir » de la filière nucléaire, a-t-il égrené, « c'est affaiblir la France ». Et « laisser croire que l'on peut affaiblir la France sans risque pour les Français, c'est mentir aux Français ».

Lui se pose comme le candidat du « courage », de « l'honnêteté », du « devoir ». Lui se veut le candidat hors système, proche du « peuple », tandis que François Hollande serait celui des « élites », dont « il ne sort que des compromis boiteux ». Une posture pour le moins osée mais que justifie le « seul contre tous » qui lui est imposé et surtout les négociations d’appareil entre PS et Verts. « Les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, tout le monde parle à la place du peuple sans jamais se soucier de ce qu'il veut. Cela ne peut pas durer », a-t-il continué, se posant en héritier du général de Gaulle pour mieux défendre ses propositions de référendum  et se donnant pour ambition de « rendre la parole à cette France du non.  Ces hommes et ses femmes des classes populaires et moyennes qui ont envie de dire non pour exprimer leur détresse et parfois leur colère, il faut les respecter, il faut les écouter »,

« Les Français vont redécouvrir Nicolas Sarkozy, son vrai visage », confie un de ses conseillers. . L'offensive vise à reconstruire, par touche, son image. Nicolas Sarkozy veut faire oublier ses « erreurs » des débuts du quinquennat. Et tordre le cou à ce qualificatif de « président des riches » que la gauche est parvenue à lui accoler. On avait déjà vu François Fillon à la manœuvre sur ce terrain-là, dans « des paroles et des actes », un premier ministre qui en a remis une couche aujourdh’ui sur le « mensonge » des 70 milliards de soi-disants cadeaux fiscaux. Il s'est donc appliqué à donner aux Français l'image d'un homme près du « peuple », à l'écoute, désormais « loin du protocole » et de la « lourdeur de la fonction » présidentielle.

L'audience du président mercredi soir sur TF1 (10,7 millions de téléspectateurs) est la preuve qu'il intéresse toujours et que sa parole n’est pas si décrédibilisée que cela. Elle reprendra toute sa valeur quand, sous les coups de boutoirs de la campagne et l’évidence des responsabilités, les masques tomberont.

Fatalement.


« SARKO OU LE COMPLEXE DE ZORRO »

 

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Maintenant que Nicolas Sarkozy est candidat, voici un livre que je conseille aux indécis et à ceux qui doutent encore de lire avant de se décider.

Au moment où la France et l’Europe traversent une crise dont seule l’opposition socialiste ne semble pas avoir pris la mesure de la gravité, l’élection présidentielle du mois de mai prochain revêt une importance d’autant plus exceptionnelle.

A qui va-t-on confier le navire France par si gros temps ?

Claude allègre n’est pas « sarkolâtre », c’est le moins qu’on puisse dire. Mais ce livre a le mérite de donner tous les éléments pour faire un choix circonstancié. Il n’est pas toujours tendre avec le bilan du Président, mais il fait le tri entre ce qu’il considère comme des échecs et les vraies réussites. Voilà une analyse intéressante du quinquennat qui s’achève. On ‘est pas obligé de partager tous les points de vue de l‘auteur, mais au moins, on ne sent jamais ni haine ni flatterie dans les jugements.

Les références sont nombreuses, la connaissance du milieu politique vu de l’intérieur apporte des éclairages inédits, les comparaisons avec de Gaulle, Giscard, Mitterrand  situent l’analyse dans une perspective historique, en dépassant le superficiel de l’actualité quotidienne et des jugements expéditifs des médias ou d’internet.

Interrogé par le journaliste Dominique de Montvalon, Claude allègre se pose en homme libre qui n’attend plus rien de personne. Ce sont deux personnages qui connaissent parfaitement la vie politique, l’un comme acteur, l’autre comme observateur. François Hollande comme Nicolas Sarkozy n’ont pas de secrets pour eux. Ils nous font pénétrer au cœur de leurs stratégies et de leurs ambitions et nous en font découvrir les qualités et les défauts.

En même temps ce livre décrit parfaitement ce monde en pleine mutation qui sera formidable si nous relevons les défis qui nous attendent et, si, pour commencer, nous apprenons à ne pas en avoir peur.

L’ancien Ministre de l’Education Nationale, qui déjà, voulait dégraisser le « Mammouth », nous fait part finalement de sa préférence. Il désigne clairement celui qui est apte, selon lui à affronter le gros temps qui sévit. Un choix de raison, comme il sied à un membre de l’Académie des sciences.

Je vous laisse découvrir qui est l’heureux élu.

 Claude Allègre avec Dominique de Montvalon : « Sarko ou le complexe de Zorro » Chez Plon.