OXYGENATION
04 mars 2012
Je ne pensais pas abandonner mes lecteurs cette semaine, mais j’ai rencontré des difficultés de connection internet sur mon lieu de villégiature qui ne m’ont pas permis d’assurer l’alimentation quotidienne du blog. Mais avec tout ce que j’ai accumulé de lectures et d’observations, je vous promets que nous allons nous rattraper.
Avant de revenir à l’actualité brûlante, encore un peu de détente.
Et d’abord, une page gastronomique.
L’ OXALYS A VAL THORENS
Val Thorens, c’est l’oxygène pur à 2300 m. C’est bon pour les poumons ! Et il y a aussi le restaurant de l’Oxalys, et c’est bon –et même très bon- pour les papilles.
Si le mot « délicatesse » a un sens en gastronomie, c’est là qu’on en trouve la définition. Le jeune chef, Jean Sulpice, y déroule une carte qui mérite amplement ses deux étoiles au Michelin. Si vous passez par là, n’hésitez pas, c’est une rencontre qu’il faut absolument faire. Une découverte serait plus juste.
Le chef n’a pas son pareil pour transformer ses produits les plus basiques tel l’œuf, ou les plus emblématiques de la montagne tel le Comté, en œuvres d’art pour la plus grande satisfaction de nos papilles. Parmi les incontournables du jour que nous avons aimés : l’œuf en coque au jus d’asperge, un mélange de douceur et d’onctuosité, le bar parfumé au café torréfié, accord étonnant de justesse. Le homard bleu à la pistache vaut aussi le détour. Mais c’est surtout le râble de lapin infusé au serpolet avec son jus de moule et sa petite pointe de chorizo, assorti de quelques salicornes qui nous a époustouflés : les saveurs viennent chacune leur tour vous séduire avec une finale en bouche en « queue de paon » comme dirait un œnologue Et que dire de cette réinterprétation de la traditionnelle salade-fromage en une mousse onctueuse de « Comté du fort Saint-Antoine » piquetée de verdure et fleurettes, une fête pour les yeux avant le bonheur pour le palais. Et ce n’est pas fini, il y a encore de quoi s’extasier sur les desserts…
Vraiment, Jean Sulpice n’a pas son pareil pour sublimer ses produits. Sa cuisine est inventive, elle recherche les textures aériennes et mêle subtilement les sensations gustatives à la recherche d’un étonnement gourmand. Un pari réussi !
Il est secondé par sa charmante épouse, Magali, qui assure le rôle du sommelier avec brio. Elle propose des produits de terroir soigneusement choisis pour un accord mets-vins dans l’esprit de la maison : équilibre et finesse.
Voilà une cuisine d’altitude qui tutoie les sommets !
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