HISTOIRE

LA REPUBLIQUE DES COPAINS

 

Moi, Président, … On connait la suite. Il y a des gogos qui y ont cru. L’amère Martine, un brin shootée, y était même allée de son « La France a trouvé son Président ! ». Moins de deux ans après, on est très loin du compte.  C’est un gouvernement sans vergogne qui s’est installé qui considère que tout ce qui est idéologiquement correct est automatiquement juste, sinon justifié.

Le dernier scandale en date que les médias se sont empressés d’enterrer concerne la tentative d’évacuer le procureur Falletti pour cause d’incompatibilité de « sensibilité politique » avec la Robespierre en jupon qui nous sert de Garde des Sceaux. C’est évidemment révoltant, et pourtant il parait qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. C’est même l’opposition qui « hystérise le débat » selon la vipérine Belkacem qui n’est jamais en reste de propos excessif et de formules sectaires. La méthode utilisée pour tenter d’écarter le procureur est digne des manoeuvres totalitaires en usage sous d’autres cieux à d’autres époques. Mais c’est la partie émergée de l’iceberg.

Depuis l’arrivée au pouvoir de la gauche, pas une nomination n’a échappé  au crible idéologique. La promotion de l’ENA du locataire de l’Elysée est même très bien servie. Le CSA, la BPI,  sont les nominations les plus connues, mais il y a toutes celles plus obscures dans les nombreux services et agences contrôlés par l’Etat qui échappent à la transparence.

Le sectarisme et l’hypocrisie sont de rigueur. Inutile de critiquer, tout est normal. L’ordre juste de gauche se met en place avec une chasse aux sorcières diffuse, efficace et sans concession. Le noyautage est organisé avec soin, profitant souvent de complicités claniques. On ne compte plus les fonctionnaires victimes de ce sectarisme sans nuance.

Comme toujours, la tentation totalitaire, camouflée par un jargon qui scande à tout propos la « République » et la « démocratie », mais qui sonnent comme des slogans creux, se traduit par des atteintes à la liberté. Dernier exemple en date : les menaces de Michel Sapin contre les entreprises qui trainent les pieds pour signer des « contrats de génération ». La sanction : une mise en demeure préalable au recouvrement dans délai d’une pénalité équivalente à 1% de la masse salariale. C’est de la dictature économique ! Et on voudrait établir un climat de confiance et un pacte de responsabilité ?

Autre exemple de cette tentation : le Ministre de l’Intérieur qui traquerait les sources du Figaro. Bien qu’il nie, on se doute bien qu’il diligente une enquête discrète en interne pour savoir qui est la taupe dans un ministère soupçonné d’être truffé de « sarkozystes ».

Je serais tenté d’évoquer aussi la différence de traitement accordée aux manifestants de la « manif’ pour tous » et à aux casseurs du Trocadéro, l’année dernière. Selon le côté où vous serez catalogués, vous aurez droit à l’indulgence ou aux rigueurs de la loi.

Que n’aurait-on pas clamé sous Sarkozy pour des faits similaires. Rappelez-vous la furia des attaques contre Jean Sarkozy qui postulait à un poste « bénévole ». Ce n’est pas sous Hollande qu’on verra un personnage de droite nommé à la présidence de la cour des Comptes ou au Conseil Constitutionnel…

Ras-le-bol des impôts, ras-le-bol des leçons de morale à quatre sous, ras-le-bol des intrusions étatiques dans nos consciences, ras-le-bol de l’insécurité, ras-le-bol de cette république de copains menée par un coquin ! Vraiment, ne nous laissons pas avoir. Faisons savoir à ces gens-là que le peuple n’est pas dupe. Le vote massif est un bon moyen de l’exprimer!

 


PETITE CHRONIQUE D’UNE DEROUTE ANNONCEE

 Quelques jours à la neige ont espacé quelque peu les articles du bloc-notes. Pour me faire pardonner, voici un texte un peu long qui analyse les conditions du scrutin municipal. Bonne lecture.

 

D’abord un état des lieux : les sondages !

Une forte participation aux municipales pourrait-elle être une mauvaise nouvelle pour la majorité? D'après un sondage Ifop/Journal du dimanche, le nombre de Français déterminés à aller voter est en légère hausse - 67% des personnes interrogées contre 65% en janvier - mais les électeurs de droite sont davantage mobilisés que ceux de gauche.

Par ailleurs le PS ne recueille que 21% des souhaits de victoire, le Front de gauche 11% et les Verts 8%. Les listes soutenues par l'UMP ou l'UDI recueillent 29% de souhaits de victoire, et celles du FN 17%.

« C'est la première fois depuis 2007 que le souhait de victoire est favorable à la droite », précise Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, au JDD.

Plus précisément, selon le baromètre CSA du 23 janvier, les listes de la droite et du centre seraient devant celles de la gauche dans les communes de plus de 3500 habitants. Une première depuis mars 2013. Et l’écart se creuse : 46% des personnes apporteraient leur voix à des listes UMP,  UDI, Modem ou divers droite contre 41% en faveur de listes conduites par le PS, Europe Ecologie, PCF, parti de Gauche et alliés. Le Front National réaliserait 9% contre seulement 1% à l’extrême gauche.

Le mouvement de clarification électorale qui se fait toujours au fur et à mesure que l’on approche de l’échéance profite à la droite qui gagne 7 points quand la gauche n’en gagne qu’un. La dynamique électorale est en train de se mettre du côté de l’opposition nationale, maintenant que l’électorat connait la plupart des candidats déclarés. Le score de la gauche est déjà en retrait de 6,5 points par rapport au premier tour de 2008, signe que le climat de défiance qui frappe la majorité actuel n’est pas sans impact sur le vote. Les évènements intervenus depuis la date de publication de ce baromètre ne peuvent qu’avoir dégradé encore un peu plus cette tendance. Les trois principales préoccupations mises en avant par les électeurs mettent dans l’ordre le montant des impôts locaux (47%), la lutte contre la délinquance (34%), le développement économique (27%), bien avant les thèmes plus locaux comme la transparence de la gestion ou le stationnement et la circulation… Trois thèmes porteurs pour l’opposition.

François Hollande s’enfonce dans l’impopularité.

La cote du président de la République repart à la baisse, plongeant à 19% de satisfaits : un nouveau record d’impopularité. Son retour en première ligne et son pacte de responsabilité ne lui ont pas profité. Les Français, sceptiques sur l’efficacité de la baisse des charges en termes d’emplois, n’ont vu que les couacs en série : retrait de la loi sur la famille, recul confirmé sur la PMA, révélations sur sa vie privée, échec sur l’inversion de la courbe du chômage.

Le pacte de confiance avec ses électeurs est rompu.

Le chef de l’état chute dans les catégories qui constituent le cœur de la France active. Sa cote dégringole de 10 points chez les moins de 25 ans,  de 11 points parmi les 25-34 ans, de 6 points chez les 35-49 ans, à chaque fois sous la barre des 20%. Il dévisse de 13% chez les cadres et professions libérales et de 14 points dans les professions intermédiaires. Il s’est mis à dos une bonne partie de la gauche qui ne le suit pas dans son virage « social-démocrate », vécu comme un renoncement.Il perd 11 points chez les sympathisants du Front de Gauche, 6 chez les écologistes, et même 3 au PS

Il a rendu sa présidence révoltante.

Ses paris perdus tels l’inversion de la courbe du chômage, qu’il a maintenu en sachant pertinemment que la promesse était intenable, ou s     a volonté de ramener le déficit public de 4,5% à 3% fin 2013 présenté comme un « impératif non négociable » sont passés pour de la désinvolture, de l’incompétence et de l’amateurisme. De même que la manière dont il a congédié sa compagne a fini de convaincre une bonne partie des Français de sa goujaterie et de son inconséquence. De sorte que plus aucune promesse, plus aucun démenti n’est crédible. Rien n’est plus considéré comme sincère dans son comportement. La colère et l’exaspération continuent de croître contre un pouvoir qui se comporte en despote et en pyromane, considérant que tout ce qui lui est hostile est nauséabond et imbécile.

On peut toujours descendre plus bas.

Comment avec 19% d’opinions favorables peut-il s’attaquer aux grands dossiers douloureux du quinquennat que sont la baisse des dépenses de 50 milliards et la baisse des charges des entreprises pour lesquelles il promet 30 milliards ? C’est désormais à quatre Français sur 5 à qui il inspire de la défiance. C’est donc qu’il n’y a pas que les impôts. Le mariage pour tous, la théorie du genre, l’affaire Léonarda, ses zigzags et ses à peu-près dans l’exercice du pouvoir ont ruiné tout son crédit. C’est dire si la chute peu encore continuer avec les dossiers qui s’annoncent : loi sur l’intégration qui tourne le dos à la nation, retour par petits bouts des projets contestés sur la famille et surtout la mise en œuvre du pacte de responsabilité dont tous les éléments ne peuvent que déplaire à ses électeurs. C’est comme si Nicolas Sarkozy avait proposé l’appropriation collective des moyens de production !

Le PS va subir un revers bien plus fort que la droite en 2008.

La montée du vote sanction.

Les sondages l’attestent, il y a une montée du « vote sanction », supérieur à celui qui existait en 2008 contre Nicolas Sarkozy, comme si l’opinion publique souhaitait abréger le calvaire d’un mandat dans lequel ils ne se reconnaissent pas. et c’est le différentiel de mobilisation qui va aller grandissant entre gauche et droite qui fait trembler les candidats. Pour y pallier, ceux-ci tentent la proximité en faisant du porte-à-porte, mais comme disait un ancien député du Maine-et-loire, « on ne pisse pas contre le vent sans se mouiller les chaussures ». Chacun gère le risque national en tentant de privilégier les enjeux locaux, en effaçant la rose sur les affiches, en évitant les « visites d’en haut ». Le risque pour le PS, c’est d’arriver dans bien des cas en troisième position derrière le FN… au soir du 1er tour. On risque de bien rire (enfin, pas tout le monde).

Désormais, l’UMP croit en la victoire.

L’UMP retrouve peu à peu des couleurs. La cohésion recherchée, la réconciliation affichée commencent à produire les effets mobilisateurs sur son électorat déjà bien prédisposé avec le « ras-le-bol fiscal ». Une condition nécessaire pour contrebalancer la prime aux sortants, traditionnelle dans les élections locales. La mise au point d’une plate-forme pour les municipales, la remontée de Jean-François Copé qui multiplient maintenant les sorties, sa prochaine visite à Angela Merkel, le meeting commun qu’il va faire à Strasbourg avec François Fillon et Jean-Pierre Raffarin sont autant de signes concrets d’une machine qui a trouvé son rythme de campagne, à la grande satisfaction des militants et des sympathisants. On y croit d’autant plus qu’en même temps, le FN marque le pas et les apparitions de marine Le Pen sur les plateaux télévisés semblent lui nuire plus qu’elles ne lui profitent.

L’accent est mis sur la reconquête des villes moyennes

Officiellement, c’est un objectif raisonnable et accessible qui est visé : inverser le rapport des villes de plus de 9000 habitants qui est actuellement en faveur de la gauche à 55% contre 45%. Mais rue de Vaugirard on ne désespère pas de réussir la « vague bleue » qui se transformerait en tsunami si on arrivait à reprendre Paris. De nombreuses villes sont ciblées avec un bon potentiel de réussite : Angers, Reims, Metz, Tourcoing, Saint-Etienne, Roanne, Bourg-en-Bresse, Montbéliard, Belfort, Valence, Thionville, Amiens, Laval… sans parler des communes de la région parisienne. Là ou de jeunes espoirs vont pouvoirs s‘implanter durablement dans un environnement traditionnellement rose quand il n’est pas rouge. Car on a enfin compris qu’n parti politique doit aussi entretenir un vivier des responsables locaux.

La reconquête des grandes villes est rendue difficile par le mode de scrutin.

Restent les cas des grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, sectorisées, ou l’élection municipale est le résultat de l’addition de scrutins de quartiers et où l’alchimie des représentations peut fausser le résultat. Ainsi il faudra au moins 53% ou 54% des voix à NKM pour gagner Paris et si Gaudin peut espérer l’emporter à Marseille, ce sera peut-être grâce à la liste de Pape Diouf et aux électeurs socialistes qui auront voté avec leurs pieds.

Conclusion.

D’un côté, des électeurs écoeurés, déboussolés par les atermoiements de leurs leaders, ses reculades, sa désinvolture. Des ouvriers qui tournent le dos, suvis maintenant des bobos.

De l’autre, une dynamique de l’union retrouvée, un électorat radicalisé que les projets gouvernementaux continuent d’exaspérer, l’envie de plus en plus visible d’un vote pour une opposition « responsable »…

Les jeux sont faits. Seule l’ampleur de la victoire n’est pas connue. On n’a jamais vu un pouvoir impopulaire gagner une élection. Et si la cote du président est le bon indicateur –ce que je crois-, alors je parie pour une victoire historique. C’est une déroute pour la gauche qui s’annonce qu’il sera difficile d’enrayer à J-40 !

Vote UMP
 


DU DENI AUX DELIRES...

 

500 000 personnes selon les organisateurs, 80 000 selon la police. Qui peut croire à un chiffre aussi ridicule. La manifestation contre la "familiphobie" du gouvernement a mobilisé une foule énorme. Elle est un succès pour les organisateurs. Le nier ne sert à rien.

Selon Manuel Valls, "la société française est tourmentée par les forces sombres de la division". Mais qui la tourmente avec des projets sociétaux délirants qui jettent dans la rue des centaines de milliers de Français, sinon la gauche à laquelle il appartient ?  A l'entendre, tout ce qui conteste la pouvoir actuel est "nauséabond". Le petit facho catalan n'y va pas par quatre chemins : il mélange volontiers l'action de quelques groupuscules extrémistes qui appartiennent aux extrêmes des deux bords avec la détermination pacifique d'une foule, représentative de la France profonde, dans laquelle les catholiques sont certes très présents, mais loin d'être tous pratiquants. Celle-ci ne menace en aucune manière les institutions. Et si le pouvoir n'avait pas opposé jusque-là mépris et fin de non recevoir, elle ne serait pas si nombreuse à faire connaître son refus d'une société dans laquelle on voudrait nous faire vivre.

Non, l'évocation d'un "tea-party" à la française n'est pas de saison. La droite française n'est en rien animée du même libéralisme que celui qui anime le parti américain, qui d'ailleurs ne se réfère jamais aux moeurs. Le ministre de l'intérieur se trompe encore quand il l'accuse de faire un procès en légitimité au pouvoir. C'est bien parce que ce n'est pas le cas que l'UMP n'a pas souhaité participer à l'organisation de la manifestation de dimanche et bien qu'en désaccord avec la loi sur le mariage pour tous, ses parlementaires se sont abstenus dans leur grande majorité de se montrer, la loi ayant été votée. Mais le parti d'opposition est dans son rôle en cautionnant un mouvement dont il partage la philosophie et la vision sociétale dans son ensemble. Car la gauche est loin d'être claire sur la PMA et la GPA, pas plus sur la théorie du genre. Dans ces conditions, le climat malsain, ce n'est pas son fait. Il ne faudrait pas inverser les rôles. La violence politique vient du gouvernement, l'interview de Manuel Valls en est une excellente démonstration. C'est le discours d'une gauche unique propriétaire de la République et de la démocratie !

Le déni n'est pas une bonne manière de faire de la politique. Et le retrait de la loi famille, s'il n'est pas une nouvelle ruse, pour tenter d'éteindre l'incendie avant les élections municipales, et s'avère être une démarche pour nouer le dialogue sur les sujets sensibles qui touchent aux moeurs et à la structuration profonde de la société, alors c'est une bonne nouvelle. Encore faut-il que les intentions soient claires, ce que le remue-ménage au parti socialiste ne permet pas de penser vraiment. Et la droite est plus au clair sur ces sujets, en particulier l'UMP. Mais être au clair, dans un parti pratiquant la liberté de conscience, cela ne veut pas dire unanimisme. Il est normal que sur ce qui touche à l'intime, les nuances puissent s'exprimer. C'est au contraire l'absence de ces nuances qui serait inquiétante. Et si l'UMP revient au pouvoir, la loi sur le mariage pour tous ne sera pas remise en cause, mais sera réécrite pour le transformer en "union civile" n'ouvrant pas à la filiation. C'est ce pour quoi j'ai manifesté, c'est la réponse qui me convient.

Au lieu de nous emmerder avec des projets éloignés des préoccupations immédiates des Français, Le Ministre et ses collègues feraient bien de s'interroger sur les résultats qu'ils obtiennent, autrement qu'en apportant des réponses dignes de la méthode Coué. Ainsi, ils devraient se demander pourquoi en  2013 les investissements étrangers réalisés en France ont chuté de 77% alors que dans le même temps, ils ont explosé de 392% ... en Allemagne. Cherchez l'erreur. Vous voulez que je leur dise pourquoi ?

Un dernier conseil : ceux qui menacent le pacte républicain, ils les trouveront plus certainement dans les rangs de ces syndicalistes-terroristes qui coulent leurs boites à coups de kidnapping et de revendications surréalistes, de prise en otage de milliers de producteurs en paralysant une île comme avec la grève à la SNCM...

On peut s'opposer au parti socialiste sans être un ennemi de la République. Alors peut-être que Marine Le Pen a raison : en effet le Ministre de l'Intérieur est inquiétant par ses propos et ses menaces.


FRANCE : LE MOTEUR TOUJOURS EN PANNE !

France-faillite

Le tournant de l’offre opéré par le pingouin-goujat suppose pour réussir, des débouchés extérieurs. Mais la zone euro, principale partenaire de notre pays a encore une demande interne déprimée et la solution serait une relance de la coopération européenne. C’est un premier chantier pour le gouvernement français. En 2003, l’Allemagne a pu réduire le coût du travail car ses exportations soutenues en partie par la demande européenne croissaient rapidement. Confrontée à une zone européenne menacée par la déflation, la France ne dispose pas du même atout.

Le chef de l’état vient de découvrir la mondialisation et ses règles du jeu.

La France, sans pratiquement de protection douanière ou monétaire vis-à-vis de l’extérieur dispose d’un PIB de 2611 milliards de dollars à comparer au PIB de 72690 milliards de dollars pour l’ensemble des pays de la planète (FMI). C’est dire si notre demande intérieure pèse fort peu face à l’immensité du marché mondial. Les débouchés sont théoriquement infinis pour les exportateurs du « made in France ». Par ailleurs, loin de constituer un pré carré, notre marché national est largement ouvert aux produits industriels étrangers qui en couvrent pratiquement la moitié. L’alternative est donc très simple : soit on accepte le jeu de la division internationale du travail, ce qu’on appelle la mondialisation,  soit on trouve préférable de fermer les frontières et de vivre entre soi, à notre rythme. En fait, le chef de l’état a fini par accepter la mondialisation et ses règles du jeu. Peut-être évitera-t-on ce que d’aucuns caricaturent la vie économique internationale avec la formule lapidaire « des esclaves fabriquent des produits vendus à des chômeurs »,  ce qui exprime un danger bien réel pour les pays occidentaux. En effet, le principal problème de la France, c’est la production. Il était temps de s’en apercevoir.

On promet de desserrer les freins, mais il n’y a toujours pas de moteur.

La croissance  frémit quelque peu en ce début d’année 2014, mais elle vient de l’extérieur. La consommation nationale continue de se trainer autour de 1%, et les entreprises ont des marges au plus bas depuis trente ans : globalement, elles n’ont aucune raison d’accroître leur effort d’équipement. Autrement dit, l’attente est forte en matière de fiscalité, de dépense publique, d’assouplissement du marché du travail, de baisses des charges, de soutien à l’innovation. Car il ne suffit pas de réduire les injections de narcotiques pour faire galoper une économie. Pour l’instant le pays n’a plus de tonus, plus de ressort, avec une économie que le moindre aléa météo bouscule. La hausse de la TVA va rogner le pouvoir d’achat déjà anémique en passant progressivement dans les prix en particulier là où elle est la plus marquée, le relèvement de 7% à 10% qui concerne essentiellement les services produits en France. Les augmentations de salaires sont limitées à l’ancienneté dans la fonction publique, elles sont comprimées dans les entreprises et l’embauche n’est pas au rendez-vous, comme on vient de le constater. Les emplois aidés qui coûtent fort cher n’ont pas suffi à inverser la courbe.

Un virage qui serait salutaire si …

Aussi, le « virage » annoncé pourrait-il être salutaire. Encore faut-il que ce ne soit pas que des mots. Il est beaucoup question d’allégements de charges pour les entreprises et même de baisse d’impôts pour les ménages. Le tout financé par des économies massives. Mais le bouclage budgétaire reste bien mystérieux. Car en réalité, les 50 milliards d’économies d’ici 2017 étaient déjà gagés pour tenir les objectifs de réduction du déficit. Si le gouvernement veut diminuer rapidement les prélèvements obligatoires, il devra augmenter d’autant les économies. Et encore, ce raisonnement n’est valable que si la croissance est au rendez-vous et que le déficit diminue comme prévu. Ce qui n’est déjà pas le cas pour 2013 où il sera plus important que l’objectif fixé de 4,1%. La conjoncture étant très fragile, les impôts rentrant mal, le retour sur terre après les belles annonces risque de faire mal. Si à fin mars, la publication du dérapage du déficit public s’établit à 4,3% du PIB voire plus, le retour à 3% en 2015 va nécessiter un effort accru et incontournable, car repousser cet engagement aurait un impact considérable. Le gouvernement ne trouvera pas d’échappatoire du côté du déficit structurel, car, là encore la France devrait déraper. Conformément à la « règle d’or » imposée par le haut Conseil des Finances Publiques, l’exécutif devra réaliser davantage d’économies. Le pacte de responsabilité devra absolument intégrer le respect de tous ces engagements. Résumons-nous : 50 milliards + 15 milliards (reliquat du transfert du financement de la politique familiale financée en partie par le CICE) + 12 milliards (dépassement 2013) = 77 milliards à trouver au minimum d’ici 2017. L'habileté a ses limites.

Quand l’économie administrée résiste.

Comment faire, quand le sombre Ayrault annonce qu’il ne fera pas d’économies sur le dos des fonctionnaires, que le pingouin décide mercredi de s’attaquer au mille-feuilles administratif et samedi de ne pas toucher aux départements … ? L’exercice d’équilibrisme va rapidement atteindre ses limites. En échange de la baisse des charges, le chef de l’état exige des contreparties « précises et vérifiables ». Compréhensible : le message est à destination de sa majorité déjà guère convaincue par la démarche. Mais insoutenable : quelle entreprise peut dire à l’avance comment son carnet de commande va se remplir, préalable à toute embauche ? Viser les jeunes et les séniors, qualité des emplois à travers la formation, les grilles de classification : on tourne autour du pot. Nos gouvernants n’ont toujours pas compris : tant qu’ils resteront dans le cadre de l’économie administrée dans laquelle l’emploi se décrète il ne pourra s’établir un climat de confiance avec les patrons, mot honni que l’on ne prononce jamais. On l’a bien constaté avec l’échange entre Sapin et cette chef d’entreprise de mille salariés à « Des Paroles et des Actes » ou encore avec Karine Berger, prisonnière de son idéologie, à « Mots Croisés » lundi dernier. Le top, c’est Montebourg qui réclame 2 millions d’emplois !!! Pourquoi pas trois ou quatre pendant qu’on y est …

La maladie des commissions et des comités Théodule.

Pour rassurer son camp, l’exécutif n’a pas lésiné sur les précautions : il institue des « Comités Théodule » en forme de conseils et d’observatoires : conseil stratégique de la dépense publique, observatoire des contreparties, conseil de simplification, emplois d’avenir… les réflexes étatistes ont la vie dure. Les outils retenus pour mettre en œuvre le pacte de responsabilité procèdent toujours de cette conception dirigiste  usée jusqu’à la corde. Depuis trente ans, l’état, de fort qu’il était est devenu obèse et son intervention  a perdu en efficacité ce qu’elle a gagné en surface. Sur la réduction des dépenses publiques, sur la baisse des charges, le recours aux commissions et autres comités de pilotage masque mal l’incapacité à agir fort et vite. Volontarisme des mots, impuissance des procédures ! D’ailleurs 70% des Français sont restés sceptiques !

Comme on les comprend.

De toute façon, il n’y a rien à attendre dans l’immédiat, les discussions en cours si elles accouchent ne serait-ce que d’une souris,  sa mise en application ne sera faite qu’en 2015 au mieux voire 2016… en vue de 2017. Au train où vont les choses, on a le temps de crever d’ici là. Et pourtant, deux Français sur trois sont prêts à moins de services publics pour payer moins d’impôts !

 


LE FRONT NATIONAL…SOCIALISTE

Marine-Le-Pen présidentielle

Ne faisons pas du FN l’alpha et l’oméga de la vie politique, même si l’action de la gauche au pouvoir lui donne, comme à chaque fois, de l’oxygène. Mais parlons-en pour dénoncer un programme digne d’un inventaire à la Prévert, ubuesque par ses outrances. Car à la différence de Jean-Marie qui dénonçait le carcan étatique et la pensée unique, Marine a délibérément renoué avec les idées de gauche, voire de l’extrême gauche, sur le plan économique, ce qui revient à évoquer une sorte de « national-socialisme ». Son cri, après le pseudo-tournant social-démocrate de Hollande : « C’est de l’ultra-libéralisme ! » est le même que celui de Mélenchon, et rappelle le discours de Georges Marchais. Si Hollande fait de « l’ultra-libéralisme », comment dénommerait-on une politique libérale de dérégulation générale et de levée de  toute contrainte sur la vie économique ?

Pour camoufler la mue, elle cherche à capter les voix de la droite traditionnelle, souverainiste et cocardière, en se revendiquant de l’héritage du gaullisme que son père a farouchement combattu, ce qui est un comble. Je me demande bien ce qu’il en pense. Il est vrai que « Debout la République » de Nicolas Dupont-Aignan marche quelque peu sur ses plates-bandes avec des thèmes proches sur l’Europe.

Elle a fait passer au second plan ses préoccupations sur la sécurité, la justice ou l’immigration sur lesquelles son parti avait l’habitude de surfer pour tenter de donner une assise plus large et développer un vote plus d’adhésion que de protestation. C’est donc sur le plan économique et social qu’elle cherche à engranger des voix, profitant de l’échec patent de la gauche au pouvoir  sur le chômage, le pouvoir d’achat et la croissance. Et il y en a pour tous les goûts.

L’Europe est la mère de tous nos maux, ainsi que la mondialisation à travers la « finance » diabolique à laquelle, comme le crie Mélenchon, il faut livrer une guerre sans merci. On se demande bien comment quand on doit notre survie quotidienne aux emprunts sur les marchés financiers.  Sortir de l’euro ! Même si la proposition est maintenant assortie d’un prudent « ordonné », avec la mise en place d’une monnaie parallèle intérieure pour tenter de limiter la casse (ce qui suppose une modification de la constitution), avec cours forcé comme les « assignats » de triste mémoire, voilà qui n’arrangera pas nos affaires, ruinera les épargnants et fera exploser notre dette.

Les propositions sociales n’y vont pas avec le dos de la cuillère : le smic à 1500€ (demain on rase gratis), la multiplication des fonctionnaires, le retour à la retraite à soixante ans, autant de propositions qui vont à l’encontre des réalités du pays et tourne le dos à tous nos partenaires et même au monde entier. Pour tenir un tel programme (combien de temps) il faudra évidemment fermer les frontières, mettre des droits de douane et se mettre à fabriquer chez nous avec des usines qu’on n’a plus. Avec un tel programme, et des chantiers nationaux, Mussolini avait apporté un semblant de prospérité pendant deux ans. On connait la suite. Mais on n’aura même pas ce court répit : le monde a changé et tout va plus vite.

Le repliement sur soi fait courir un grave danger à ce qui nous reste de secteurs porteurs comme l’électronique et l’aéronautique dont les produits seraient impossibles à fabriquer sans les composants qui viennent de l’extérieur. C’est que de nos jours, les économies sont intégrées au niveau européen pour le moins quand ce n’est pas au niveau mondial. Comment se procurer les composants contenus dans les « terres rares » chinoises ? Peut-on croire qu’en mettant des barrières douanières notre pays ne sera pas victime de rétorsions ? Prenons l’exemple de l’Airbus : en 2013, l’avionneur européen dont les morceaux assemblés à Toulouse viennent d’Allemagne, du Royaume-Uni et d’Espagne pour ne citer que ces partenaires-là, a engrangé 1 400 commandes et a fait mieux que son principal concurrent Boeing. Combien de milliers d’emplois mettrait-on en danger si les élucubrations fumeuses du FN étaient mises en pratique ? Peut-on croire que la conquête des marchés asiatiques, et même les victoires qu’EADS a remportées sur le sol américain auraient pu être obtenues avec notre seule industrie aéronautique nationale ? C’est la dimension européenne qui lui permet d’occuper la place de premier avionneur mondial, évidemment.

On est souvent dans l’excessif avec Marine Le Pen. Depuis son intronisation à la tête du parti, la montée du FN semblait inexorable depuis les révolutions arabes, en passant par la présidentielle, l’affaire Léonarda, la montée de l’insécurité…. Mais depuis la victoire de Brignoles, elle ne parvient plus à occuper le devant de la scène, sa visibilité est moindre, sa progression est stoppée.  Son parti a été inaudible sur l’affaire Dieudonné et sur la vie privée de François Hollande. Elle enregistre une baisse de 5 points. Le retrait se situe clairement au niveau de l’électorat de la droite classique et la fermeté de Valls à propos de Dieudonné a tari (pour combien de temps) l’hémorragie des voix de la gauche républicaine. L’amélioration du climat à l’UMP qui affiche son unité et a décidé de ne laisser en jachère aucun des terrains sur lesquels elle prospère, ne lui facilite pas la tâche.

Néanmoins, le niveau des votes FN reste élevé. L’aggravation de la situation économique ne contribue pas au reflux et alimente le réflexe de repli national. A Paris, elle peut faire échouer la droite, bien plus que les listes dissidentes. Le vote Bleu-Marine c’est la bouée de sauvetage de la gauche et celle-ci compte dessus. A tort, car elle devrait se souvenir d’un certain mois de mai 2002. Un sondage place le FN en tête à 23% pour les européennes. Si ce résultat se vérifiait, ce serait une catastrophe pour les Français. Comme disait ma vieille mère : « Les socialistes nous apportent toujours le malheur ! » 


L’EURO, CE BOUC EMISSAIRE COMMODE

Euro

La crise aurait été bien plus dramatique sans l’Euro.

La monnaie unique a été un véritable bouclier pour les pays qui l’ont adoptée. L’euro a préservé le pouvoir d’achat des Européens depuis maintenant près de quinze ans. Cette stabilité de la valeur de la monnaie est une source de confiance pour tous les acteurs économiques. Elle permet aux ménages et aux entreprises de prendre des décisions d’épargne et d’investissements à long terme sans crainte d’être spoliés par l’inflation. Elle permet aux entreprises d’exporter et d’importer sans craindre des variations erratiques des taux de change. Et sur le plan symbolique, l’euro fait rayonner l’Europe à travers le monde, c’est la principale monnaie de réserve après le dollar et elle est un atout pour assurer la réussite des européens dans la mondialisation.

Ceux qui associent l’euro à une hausse des prix sont victimes d’un fantasme.

C’est une manière d’en faire un bouc émissaire. L’euro serait trop fort. Quand le Ministre du Redressement Productif déclare : « si l’euro baissait de 20% on comblerait le déficit extérieur, créerait 300 000 emplois et réduirait d’un tiers le déficit ».  La dévaluation, cette vieille facilité dont la France a abusé et qui conduit à la ruine ! Il cède à un vieux tropisme de la gauche et se trompe lourdement en montrant son incompétence. Il cible évidemment l’Allemagne qui imposerait une politique de change en sa faveur. Les faits  prouvent que c’est faux : par exemple, sur les huit premiers mois de 2013, l’Italie a dégagé, hors énergie, un excédent de 56 milliard d’euros. L’euro fort n’empêche pas l’Italie de réaliser des excédents.  La bonne question à se poser serait : si l’euro ne gêne pas l’Italie, pourquoi gêne-t-il la France ? Les critiques oublient en fait que les exportations ont des contenus croissants en importations et il faut raisonner sur des échanges en valeur ajoutée, toute dévaluation pénalisant alors les prix de revient.

La deuxième devise mondiale est à la dimension de la mondialisation.

L’euro permet d’affronter les marchés financiers sur lesquels la marge de manœuvre de monnaies nationales serait très réduite, comme le franc suisse qui a dû s’arrimer à l’Euro. Quant à l’argument de la souveraineté monétaire, il est illusoire. La Banque d’Angleterre en septembre 92 avait épuisé en 24H ses réserves de change : aujourd’hui, ce serait en quelques minutes. Avec un taux de change fixe entre le dollar et le franc, s’il était ressuscité, les taux d’intérêt ne seraient plus fixés à Francfort, mais à Washington … La souveraineté partagée des pays de la zone euro donne bien plus de force sur les marchés. D’ailleurs, la monnaie unique déjoue régulièrement les anticipations des eurosceptiques. La deuxième devise mondiale fait preuve d’une inertie, d’une stabilité et d’une résistance qui ont par le passé joué des tours aux spéculateurs qui avaient parié à tort sur son effondrement. Ils oublient que l’euro est l’expression de la volonté des Européens de partager un destin commun. Il est devenu le symbole le plus visible de l’Union. Il est aujourd’hui renforcé avec l’union bancaire, l’union budgétaire et une union économique qui se traduit par les outils qui ont été mis en place, de stabilisation et de solidarité entre les partenaires.

La monnaie unique a besoin d’une union économique renforcée.

C’est en poursuivant sur la voie du renforcement de l’architecture de l’Union économique que nous partagerons les bénéfices de ce bien commun qu’est la monnaie unique. Et en faire un outil de prospérité retrouvée. Les efforts de rétablissement entamés par les états en difficulté vont bientôt permettre de nouvelles avancées décisives : après la mise en place de l’union bancaire et d’un mécanisme commun de résolution des crises, il faut que la banque centrale ne se préoccupe plus uniquement de brider l’inflation et elle doit aussi se préoccuper davantage de la croissance, il faut que l’Union mette en place une politique industrielle qui permette aux pays à la traine de rattraper leur retard, il faut enfin axer les décisions vers la croissance en encourageant l’investissement dans le capital humain, la technologie et les infrastructures.  L’objectif est maintenant de relancer la machine pour éviter l’écueil de la déflation. Le ratio dette/PIB européen étant plus faible que celui des Etats-Unis, la zone euro peut emprunter à taux d’intérêt réel négatif, ainsi que le font les Américains. Des taux d’intérêt bas libéreraient des capitaux pour stimuler l’économie, ce qui allégerait le fardeau des pays plongés dans les politiques d’austérité. Mais pour cela, il faudrait une certaine mutualisation de la dette sous la forme d’euro-obligations.

L’euro doit s’appuyer sur le couple franco-allemand.

Enfin, le succès de l’Europe repose sur le couple franco-allemand. Il faut reprendre le train de la convergence entre les deux pays, abandonné depuis dix-huit mois. Sans ce rapprochement, c’est  l’Allemagne toute puissante qui imposera ses vues. Ensemble, les deux pays peuvent tirer l’Europe sur la voie du redressement et impulser les réformes nécessaires. L’euro facilite cette convergence, c’est donc à la volonté politique de faire le chemin.

Le processus d’intégration est un processus graduel mais d’une grande résilience. Les avancées  vers une véritable union économique et monétaire doivent maintenant s’appuyer sur un contrôle et une légitimité démocratiques. Ce sera le sens des prochaines élections européennes.

 


HUMEURS

 

LE SALAUD ABSOLU ?

C’est par un communiqué laconique que le locataire de l’Elysée a mis fin à sa « vie commune » avec sa concubine. Sans mariage, c’est évidemment plus commode. C’est une affaire privée nous dit-on.  Autrement dit, il n’y a rien à voir. Pas si sûr. En tout cas, il y a à redire. La manière dont cet homme « consomme » les femmes et les jette ensuite comme une vieille chaussette trouée, en étant  priées de se faire discrètes, est on ne peut plus choquante. D’autant plus, si nous avons bien compris, qu’il était à peine en couple avec l’intéressée que déjà il la trompait avec la nouvelle. Lors, personne ne l’obligeait à affirmer que c’était la femme de sa vie ou qu’il n’avait jamais été aussi heureux, ce qui était une muflerie à l’égard de Ségolène, la mère de ses quatre enfants. Ce caractère sans affect, ce visage impassible font froid dans le dos. Après le « moi président », on comprend ce que cela veut dire : il est capable de tous les mensonges, de toutes les tromperies, pour arriver à ses fins. Dommage que cette femme bafouée ait été aussi impopulaire. D’autres auraient certainement bénéficié, de la part des féministes, d’une campagne de dénonciation avec renfort de tam-tam. Mais du moment que Mme Vallaud-Belkacem trouve ça bien, c’est probablement que je suis un vieux con à la morale rétrograde. On a tout de même le droit de refuser la société qu’il nous propose.

HENRI TU FAIS CH… !

Le Conseil National de l’UMP a été une belle démonstration d’unité retrouvée. Tout le monde a fait un effort, chacun a joué l’apaisement. C’était une belle occasion de montrer à l’opinion publique que la réconciliation avait eu lieu et que le plus important  ce n’était pas les ambitions personnelles mais de proposer au pays un projet pour son avenir. Ce qui a été fait. Mais voilà, il a fallu qu’un franc-tireur, Henri Guaino, pour ne pas le nommer, dise publiquement son désaccord pour que les médias ne voient plus que ça. Que reproche-t-il à Jean-François Copé : l’investiture d’Alain Lamassoure pour la Région Ile-de-France aux Européennes. La belle affaire : il oublie que l’intéressé a été obligé de laisser sa place à Michèle Alliot-Marie dans sa propre région, ce dont le protestataire ne se plaint pas. Il dénonce aussi l’approbation par le parti de l’accord passé entre François Bayrou et le candidat UMP à Pau : que ne s’adresse-t-il pas à Alain Jupé qui en est à l’origine depuis le début. En médiatisant son opposition, il savait ce qu’il faisait. Il a gâché la fête et c’est ce qu’il voulait. Mais son ego est satisfait. Irresponsable !

 


DEUX QUESTIONS QUI DERANGENT ...

 

- Mais pourquoi n'a-t-on pas entendu Mme Vallaud-Belkacem au sujet de la manière dont Mme Trierweiler a été traitée par son concubin de président ? Où est donc passée sa langue de vipère ?

- La rumeur court selon laquelle, au cours de sa crise de nerf dans le bureau présidentiel, celle qu'on nommait encore il y a peu de temps la "première dame" aurait cassé des vases de Sèvres, des pendulettes et d'autres objets de grande valeur. Il y en aurait pour trois millions d'euros. Quel journaliste audacieux fera la lumière sur la véracité de ces faits, et le cas échéant, on aimerait savoir qui paiera la note ?

 


LE DEFI DE NKM

NKM Paris

Un pari(s) impossible ?

Gagner Paris, pour NKM paraît relever du pari impossible. En se lançant dans la bataille, elle savait que la barre était haute dans une ville où la gauche n’a cessé de progresser depuis 1995. François Hollande y a obtenu 55,6% des voix et la gauche détient 12 arrondissement sur vingt. Elle a en plus contre elle le système électoral qui accorde la victoire, non pas au candidat qui a recueilli le plus de voix, mais à celui qui a réussi à faire élire le plus de conseillers dans chacun des 20 arrondissements. Il n’y a pas une mais vingt élections municipales.

Et comme si cette difficulté n’était pas suffisante, la répartition des sièges avantage la gauche, car elle détient les arrondissements gros pourvoyeurs de sièges. Sans entrer dans le détail de cette alchimie électorale aggravée, comme par hasard, par la suppression de quatre sièges dans les arrondissements de droite par la loi Ayrault sur les nouveaux conseillers départementaux, le point de bascule se situe entre 53 et 54% des voix en faveur de la droite sur l’ensemble du territoire parisien.

Au chapitre des handicaps, il faut ajouter les listes FN qui restent une inconnue du scrutin. Avec un score moyen de 10%, elles pourraient se maintenir dans huit arrondissements, ce qui garantirait la victoire de la candidate socialiste.

Pourtant, les chances de victoire de NKM sont réelles.

On a pu penser à la fin de l’année que c’était foutu. Sa campagne a connu un passage à vide, notamment en raison des graves ennuis de santé de son père, Pierre Kosciusko, maire de Sèvres. A cela s’est ajouté la mauvaise humeur de certains vieux briscards, qui se croient propriétaires de leur territoire, ou de personnalités à l’égo boursouflé, qui ont la prétention de croire que la victoire est impossible sans eux à la place qu’ils revendiquent… Des listes dissidentes se constituent. Comme on dit, « garde-moi de mes amis… ».

Mais un sondage est venu à point nommé montrer qu’il n’en était rien. Le profil de la candidate, sa jeunesse, sa pugnacité, sa connaissance des dossiers, ses positions intelligentes commencent à produire leur effet. La voilà en tête au premier tour. Les dissidents déjà trop vus sont balayés. Le fait est : NKM plait aux parisiens. Ils apprécient la prise de risque de cette polytechnicienne qui s’humanise dans une campagne de proximité entamée tambour battant dès l’été dernier.

Elle a pour elle d’avoir réussi à faire l’union parfaite avec le centre, UDI et Modem, même si cela ne s’est pas fait sans grincements de dents : c’est que les listes ne sont pas extensibles et n’ont qu’une première place ! Mais on la remercie de vouloir faire couler du sang neuf. Cela ne se fait pas avec du vieux, ce que ne comprennent pas les éternels perdants des dix dernières années.

Elle a encore deux atouts : sa rivale et le climat électoral.

Anne Hidalgo est tellement identifiée à son mentor, Bertrand Delanoë, qu’elle doit d’abord combattre l’effet d’usure  que ressentent une partie des parisiens face au « boboïsme » forcené dont l’équipe sortante avait fait sa marque de fabrique. Une tâche difficile pour une candidate qui n’est pas la dernière à pratiquer la « novlangue » des technocrates en sandalettes et doudounes recyclables. Avec elle, le « vivre ensemble » prend des allures épiques, avec potirons poussant sur les toits de l’architecture sociétale, et velib’ accroché en bandoulière. L’étiquette socialiste est remise au placard. Elle n’est plus un avantage et c’est tout juste si elle se souvient qu’elle doit sa place à un certain François Hollande. C’est qu’il faut prendre ses distances avec une politique fiscale qui, particulièrement à Paris, a été gratinée avec une augmentation des impôts de près de 30% en dix ans. Là comme ailleurs, la fiscalité vient en tête des priorités des électeurs et il est bien plus difficile de vendre du rêve sans toucher au porte-monnaie du contribuable. Bref, Anne Hidalgo sait bien que le risque pour elle c’est d’être assimilée à un pouvoir discrédité.

C’est pourquoi le climat électoral sera décisif. Avec seulement 25%, les souhaits de victoire pour une liste PS ou de ses alliés sont particulièrement faibles. L’ampleur du vote sanction pour des municipales relève du « jamais vu ». 26% des électeurs veulent sanctionner le président. Par comparaison ils étaient 2% à vouloir sanctionner Sarkozy en 2008, avec à la clé une déroute électorale pour la droite. Ils sont 4% à vouloir soutenir le Président à cette occasion, contre 16% qui voulaient soutenir Sarkozy à l’époque. Il faut donc s’attendre à une abstention phénoménale des électeurs de gauche, que les subterfuges de « dépolitisation » n’empêcheront pas. C’est pourquoi, par exemple, Martine Aubry se garde bien d’apparaître sur la scène médiatique. Il vaut mieux se faire oublier.  Les thèmes préférés des électeurs : impôts, sécurité, arrivent en tête et sont justement ceux sur lesquels la droite est jugée plus efficace que la gauche. A Paris NKM fait miroiter 1 milliard d’euros d’économies sur le budget de fonctionnement en six ans…

Un enjeu national !

Une femme porte dans la capitale tous les espoirs de l’opposition. L’enjeu n’est pas que local. Sa victoire aura un grand retentissement au niveau national. Son courage, son engagement, son désir de rassemblement font qu’elle est la seule  de toute l’opposition à pouvoir espérer remporter la victoire. Sa chance est de regrouper tous ceux qui veulent exprimer leur refus d’une politique rejetée aujourd’hui par une majorité écrasante de Français. Voter NKM, c’est marquer son hostilité à la politique actuelle. On n’évitera pas le referendum pour ou contre le pouvoir. C’est là que devient lourde la responsabilité de ceux qui sont entrés en dissidence et c’est ce qui explique que leur comportement, au lieu d’affaiblir NKM, l’a renforcée.

Souvenez-vous aussi que rôde la menace du Front National qui n’est plus un parti de droite et qui ne cesse d’être encouragé par les manoeuvres du pouvoir socialiste, dont il est l’allié objectif. Il n’y a rien à gagner de ce côté-là.

Nathalie Kosciusko-Morizet est capable de marquer un point décisif contre Hollande. Il faut voter pour elle. Elle seule peut l’emporter.

Elle peut gagner, elle va gagner !

 


FUTILE, MAIS FINALEMENT UTILE !

Hollande fiasco

(Les retombées de la conférence de presse et de l'affaire "Closer"  obligent à de nouveaux commentaires. Les prochaines notes porteront sur Paris et NKM, puis je vous proposerai une échappée vers l'Asie pour voir où en sont le Japon et ses "Abenomics", la Chine et les émergents et enfin l'Europe. Enfin, si mon ordi veut bien, parce qu'en ce moment il me joue des tours.)

Volage et inconséquent.

A quoi sert d’avoir une compagne officielle, si c’est pour la faire cocue ? Pourquoi l’avoir installée à l’Elysée si déjà il avait une nouvelle liaison ? C’est bien le côté futile du personnage qui est mis à nu avec les révélations de Closer. Voilà qui décrédibilise un peu plus la fonction présidentielle qui n’avait pas besoin de cet épisode, tant elle était déjà atteinte par les zigs-zags et les promesses en l’air depuis dix-huit mois.

Inconséquence aussi ! Comment pouvait-il imaginer passer inaperçu alors que sa liaison était un secret de polichinelle depuis de nombreux mois dans les milieux médiatiques ? Il ne pouvait tout de même pas ignorer les méthodes de la presse people qui raffole de ce genre de situation et il devait inévitablement, à moins d’être naïf, tomber dans l’objectif d’un paparazzi de trous de serrures. Ses virées parisiennes en scooter posent vraiment la question de son sérieux ! On pouvait exiger qu’au moins, il sauve les apparences d’un pouvoir qui a déjà tant de mal à tenir son rang.

Décadence politique.

Cette affaire est trop révélatrice d’une décadence politique pour être reléguée au plan anecdotique comme les gens de gauche voudraient bien nous le faire croire. L’argument « vie privée » ne tient pas une seconde. La déliquescence et l’isolement de l’exécutif sont tels que cette comédie de boulevard est vraiment de trop. Il ne faudrait pas qu’elle rejaillisse sur l’ensemble de la classe politique. Elle tombe d’autant plus mal qu’elle vient en contrepoint de la grande conférence de presse par laquelle le Président a annoncé son virage « démocrate-socialiste ». Un événement historique dans la gauche française : on abandonne enfin le socialisme et ses derniers vestiges d’idéologie marxiste. La gauche du parti et la gauche de la gauche ne s’y sont pas trompées. Encore faut-il relativisé le discours. Il est d’abord celui d’un politique qui cherche une porte de sortie, pour sauver sa peau. La situation désastreuse et paradoxale dans laquelle il s’est mis lui-même en précisant qu’il était responsable de toute la politique menée en son nom,  l’a conduit à une fuite en avant qui n’avait d’autre issue que de se heurter violemment à la réalité. De ce point de vue, son habileté aura été autodestructrice. Car, il n’est pas quitte pour autant.

On préfère l’original à la copie.

Président socialiste il y a dix-huit mois, à la tête d’un état dans lequel son parti a tous les pouvoirs : sénat, régions, départements, grandes villes… son parti triomphait.  Si les conditions sont aujourd’hui radicalement retournées, c’est bien par sa faute, sa mauvaise politique et la médiocrité de ses équipes.  Les acteurs économiques ont perdu confiance, les Français croulent sous les impôts sans voir de progrès réels sinon la situation qui s’aggrave. Aussi, avait-il un besoin urgent de se redonner de l’oxygène. Il le fait en frappant fort. Il fait violence à la gauche, sans vraiment convaincre la droite. Il veut s’appuyer sur les entreprises après les avoir combattues et avoir privilégié les emplois financés par l’Etat. Pour faire cette politique de l’offre (c’est-à-dire de soutien aux entreprises), on a le droit de préférer l’original à la copie. Et la droite est mieux placée pour ce faire. Moyennant quoi, à travers son « pacte de responsabilité », le chef de l’état s’efforce de répondre à la crise de confiance que traversent les acteurs économiques.  Il ne suffit pas de quelques mesures pour que les emplois jaillissent automatiquement. Le risque est que la réponse soit trop lente pour qu’il puisse en tirer les dividendes au moment où nos concitoyens marquent une défiance grandissante à l’égard des dirigeants politiques, perdus qu’ils sont dans la mondialisation, l’Europe et le chômage de masse. En faisant cocus tous ceux qui ont cru à son discours du Bourget, il prend le risque de faire monter la défiance d’un cran.

Car la situation économique de la France qui a monopolisé la conférence de presse, a ostensiblement occulté l’autre crise, celle de la démocratie et de la nation, qui n’ont fait l’objet d’aucune question. Résultat : la cote du chef de l’Etat n’a pas bougé d’un iota, toujours aussi basse.  Aussi ce nouvel engagement, ce nouvel horizon qu’il s’est donné est-il crucial : l’été prochain, les résultats diront s’il a réussi ou non à apporter un début de réponse à la crise de confiance. On peut craindre que le rendez-vous soit casse-pipe. Car entre temps, il y aura eu deux consultations électorales : les municipales et l’élection du parlement européen. 

Un virage utile pour la droite.

La futilité du Président a au moins une utilité : elle remet au goût du jour les valeurs libérales. De ce point de vue, l’UMP ne peut que lui dire merci. Loin de gêner l’opposition, le nouveau discours présidentiel apporte de l’eau à son moulin. Car ce revirement est bien dû à un échec retentissant de l’économie administrée que l’on mesure encore avec les données budgétaires de 2013 dont le déficit a été plus lourd que prévu, en raison notamment de l’effondrement des rentrées fiscales (cf. chiffre du jour).

Le rôle décisif de l’entreprise est enfin reconnu dans la lutte contre le chômage, qu’elles soient grandes, moyennes ou petites. Il sera facile pour l’opposition de montrer que les ficelles compliquées mises en places par le gouvernement à travers le pacte de responsabilité venant relayer un CICE en panne, ne suffiront pas à sauver de l’effondrement les entreprises écrasées par l’impôt, les charges sociales et le prix du travail. C’est l’idée libérale, reléguant l’Etat à ses cuisines, qui est sortie vainqueur de la prestation présidentielle. Il est enfin admis que les réalités de l’entreprise sont plus fortes que les idéologies. Il ne reste plus à l’UMP qu’à s’affirmer clairement dans un libéralisme décomplexé que réclament désormais une majorité de Français.

Et si la droite en profitait pour faire sa révolution culturelle, et sortir, elle aussi, du piège « social-libéral ». En transformant, par exemple, son esquisse de projet, qui n’est qu’un catalogue de mesures certes sympathiques, en un véritable projet de société.

 


INSECURITE : LE SCANDALE !

Police-IMG_4105

Devant des députés, le 18 décembre dernier, le général Soubelet, n°3 de la gendarmerie, a déploré que les délinquants «profitent du système» et a noté que «les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes».

Un réquisitoire contre la politique pénale.

C’est en fait à un véritable réquisitoire contre la politique du gouvernement qu’il s’est livré, n’hésitant pas à sortir de la réserve habituelle qui accompagne ce genre d’exercice. C’est surtout la politique pénale actuellement menée qu’il a visée : ainsi 65% des cambrioleurs interpellés dans les Bouches-du-Rhône en novembre 2013 « sont à nouveau dans la nature » a-t-il exposé. Pendant près d’une heure et demie, devant la commission de la « lutte contre l’insécurité » il a évoqué la lourdeur des procédures qui compliquent le travail des gendarmes et précise que « les délinquants le savent et profitent du système ».Et il n’hésite pas à se faire l’interprète de ses hommes qui « sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes ». Pour preuve, en 2013 il y a une hausse de 4% de personnes mises en cause tandis que le nombre de « placements sous écrou a diminué de 33% ». Et il prévient : « l’insécurité et le sentiment d’insécurité ne cesseront d’augmenter tant que la réponse collective ne sera pas adaptée ». Si le mot impunité n’a pas été lâché, on n’en était pas loin : Les auteurs d’atteintes aux biens « vols, cambriolages) bénéficient d’un traitement qui leur permet de continuer leurs activités »… Dans un département qu’il ne précise pas, le parquet recommande de « mettre dehors » les présumés délinquants mineurs étrangers faute de moyens pour trouver un interprète ! Ou encore : à moins de 300 euros de préjudice, « on remet tout le monde dehors » !

Le sentiment d’insécurité n’a jamais été aussi fort.

Comment s’étonner alors que la sécurité soit avec l’emploi, la principale préoccupation des Français. En France, il y a un cambriolage toutes les 90 secondes. Près de 500 000  ménages sont victimes, chaque année, avec une aggravation du phénomène. Neuf ménages sur dix portent plainte, mais les trois quarts restent ensuite sans nouvelles  Plus d’une victime sur deux jugent désormais une plainte inutile, et ne déclarent pas le sinistre à leur assurance. A leur domicile, plus de 17% des sondés par l’Insee, disent avoir peur. Dans la rue, ils sont plus de 22% contre 18% en 2008. Le taux monte à 27% pour les femmes. Plus d’un Français sur deux cite l’insécurité parmi les plus préoccupants de la société française.

La place des étrangers dans la délinquance augmente.

Un quart des vols commis le sont par des étrangers : celle des roumains a doublé et celle des Tunisiens a triplé en quatre ans. Près de 60% de la hausse des vols commis avec violence est le fait de ressortissants d’Afrique du Nord. Le phénomène s’explique par les conséquences des révolutions arabes de 2011 et l’apparition d’une délinquance de « subsistance ».

La justice est souvent désarmée, désarçonnée par le volume et la police se retrouve contrainte de courir inlassablement derrière les mêmes délinquants. Pas moins de 20 000 personnes ont plus de 50 mentions au Stic. D’autant plus qu’on se retrouve confronté à des gangs très structurés qui savent exploiter les moindres failles de la loi. Exploitant femmes et mineurs, le système français se retrouve désarmé. A cela s’ajoutent les consignes du ministère de recourir le moins possible à l’emprisonnement. Quelques 67 000 personnes étaient incarcérées au 1er novembre ce qui constitue le chiffre le plus bas  depuis un an et le nombre de mineurs condamnés et incarcérés est tombé à 237, soit le plus bas niveau depuis près de quatre ans.

On comprend mieux pourquoi il vaut mieux faire beaucoup de bruit autour de Mr M’Bala M’Bala, alias « Dieudonné ». Une magnifique diversion pour cacher le double échec de Valls malgré ses coups de menton et de Taubira avec ses lois à la noix de coco. Les médias ont beau occulter plus ou moins le phénomène et accorder peu d'audience à ce type d'information, les Français ne sont pas dupes et le traduiront dans leur vote au mois de mars. 

 


L’EMBOBINEUR PUBLIC

Clown

Et j'en remets une couche !

Toute la planète microcosmique s’ébaubit sur le virage social-démocrate ou social libéral (curieusement, ce n’est plus un gros mot) du locataire de l’Elysée. Mais une fois les mots retombés, les maux réels réapparaissent comme les champignons après l’averse. Et viennent contredire la parole « d’en haut », dont on découvre petit à petit les nombreux artifices comme les 30 milliards alloués au « pacte de responsabilité » qui ne s’ajoutent pas au 20 milliards du CICE, mais les prennent en compte, ce qui diminue l’effort d’autant. 50 milliards de baisse des dépenses publiques, 35 milliards de baisse des charges pour les entreprises : montants impressionnants, dommage qu’ils soient bidons, car infinançables sans croissance.

Les chiffres économiques de ce début d’année 2014 sont formels : tous les pays européens, même les plus touchés par la crise, repartent du bon pied… sauf la France. Elle reste à l’arrêt, avec une croissance atone et une courbe du chômage qui ne s’inverse pas. Alors qu’en Espagne le chômage baisse, en Grèce le climat des affaires est au plus haut, en Italie les exportations décollent. Au Portugal, le coût du travail ne cesse de baisser ce qui finira par attirer les investissements productifs.

La France est à contre-courant du reste de la zone euro où les carnets de commande se remplissent grâce aux gains de compétitivité. Et il n’y a pas de retournement à l’horizon.

Après avoir profité de la monnaie unique et de ses taux bas pour consommer sans se réformer, le pays donne l’impression d’attendre que ses voisins se refassent une santé, entraînés par l’Amérique, pour profiter d’un bol d’air venu du large. Et ce ne sont pas les mesures annoncées hier qui risquent d’améliorer la santé du malade, car on est  loin du traitement de fond de nos faiblesses. De quelle baisse des dépenses publiques parle-t-on quand elles augmenteront encore de 10 milliards d’euros ? De quelle pause fiscale s’agit-il quand on s’apprête à infliger 12,5 milliards d’euros supplémentaires d’impôts aux ménages et 2,5 milliards aux entreprises déjà exsangues ?...

Et hier, pas un mot sur l’effondrement de l’ordre public, alors que tous les territoires se trouvent confrontés aux violences de toutes sortes. Pas un mot sur l’explosion des communautarismes confortés par les politiques publiques dans le domaine social et éducatif. Pas un mot sur la vraie cause de l’exil de nos cerveaux à cause du démantèlement systématique des pôles d’excellence publics et privés, au profit d’un enseignement public décadent mais protégé comme un tabou religieux. Pas un mot sur l’impasse budgétaire du financement des opérations extérieures au Mali et en Centrafrique (1,2 milliards d’euros) non financées sinon par la cannibalisation des budgets d’équipement.

Son passage sur l’Europe aura été le moment le plus crédible, mais c’est pour faire du Sarkozy sans le dire notamment dans le rapprochement avec l’Allemagne qu’il a interrompu à son arrivée ou avec le projet de gouvernance de la zone euro qu’il reprend à son compte. C’est donc dix-huit mois qui ont été perdus.

L’état de santé de la France inquiète en Europe. Les personnalités en vue s’en émeuvent. Car si elle ne guérit pas vite, elle risque de contaminer ses voisins et de les faire rechuter. Il faut sans tarder procéder aux vraies réformes : baisses immédiates et réelles des charges sur les entreprises, coupes sombres dans les dépenses publiques, baisse du salaire minimum qui est une machine à fabriquer des chômeurs, flexibilité du travail qui ne se résume pas à taxer les contrats de travail et à interdire le travail le dimanche et l’ouverture nocturne des commerces. De telles mesures sont réputées impossibles parce qu’elles produiraient une révolte populaire. Mais le débordement de la violence viendra tout aussi sûrement du pourrissement de la situation tant la colère et le désespoir sont grands face aux mensonges de l’embobineur public.

 


LE GROS MENTEUR A L’ŒUVRE

  Hollande conf presse

Ceux qui ont assisté à la conférence de presse à l’Élysée ou à la télévision auront remarqué que sa durée,  plus de deux heures et demie, constitue un record. Voilà un domaine de la communication présidentielle qui constitue un excès auquel il serait temps de mettre un terme. Et pour apprendre quoi ?  Pas grand-chose au point que Michèle Cotta, croyant son micro éteint, s’est lâchée sur France 2 : elle a trouvé Hollande « moche et minable » !

Evidemment, il fallait bien donner du grain à moudre : aussi a-t-il ouvert de nombreux chantiers, répondu aux journalistes, précisé sa pensée à plusieurs reprises, mais s’est obstinément refusé à commenter sa relation avec Valérie Trierweiler si bien qu’on peut en déduire que le ménage présidentiel va mal et qu’une rupture est possible.

Pour le reste, sa grande affaire c’était le lancement du fameux pacte de responsabilité, axé sur trois éléments forts. En premier lieu, une diminution des charges des entreprises par une réduction de 35 milliards de cotisations familiales qui s’ajouteront aux allègements prévus par le CICE (le tout étant inscrit dans la loi de Finance pour 2015) . On notera qu’il reprend une réforme de Nicolas Sarkozy qu’il a défaite en arrivant au pouvoir, sauf qu’on ne voit pas bien comment lui va la financer. En deux, une simplification du travail des entreprises par une réduction des normes légales et par une facilitation des prises de décision, avec la création d’un conseil de simplification ; en contrepartie, les entreprises devront participer davantage à la formation, garder leurs employés seniors, favoriser l’embauche. Il y aura un conseil d’observation et tout sera négocié, après la mise en place du pacte dès ce mois-ci. Et en trois, en avril sera lancé un deuxième train de mesures de simplification. Autant d’usines à gaz qui vont se mettre en place.

La réduction de la dépense publique, censée financer cette série d’innovations, sera placée sous la tutelle d’un conseil stratégique de la dépense. Une nouvelle usine à gaz qui se crée. Le pingouin a parlé d’une économie de 50 milliards sur la deuxième partie de son mandat. C’est beaucoup et c’est peu. On voit bien qu’il ne veut pas vraiment tailler dans le gras des dépenses sociales, qui ferait mal.

Il a récusé tout ce qui peut figurer à son passif : il n’explique son impopularité que par les effets de la crise, sans se rendre compte que celle qui perdure est celle qu’il a créée par son assommoir fiscal. Il prétend qu’il n’a jamais sous-estimé les difficultés, même pendant sa campagne électorale, époque où il disait volontiers que « la crise » c’était la politique de Sarkozy. Il affirme qu’il n’a pas besoin de répéter tous les jours qu’il est social-démocrate et s’étonne de ce qu’on ne le sache pas, alors qu’il faisait tout pour ne pas déplaire à la gauche de sa gauche. Il a même le culot de dire qu’il n’a jamais changé d’avis sur la finance, qu’il présentait naguère comme son ennemie. Ce n’est pas de la finance qu’il s’est rapproché, c’est des entreprises sans lesquelles il n’y aurait pas de créations d’emplois. On a vraiment envie de rire de la nuance. On notera au passage qu’il se garde bien de parler de patrons. Enfin, Il nie être en train de virer de bord : « Ce n’est pas un tournant. Pour tourner, il faut ralentir. Moi, j’accélère ».  « Il n’y a pas d’autre voie que la réduction de la dépense », a-t-il martelé, confirmant par là qu’il renonçait à augmenter les impôts sauf si la croissance est insuffisante, a-t-il laissé entendre par ailleurs, ce qui est loin d’être rassurant. Du bon Guignol ! Car tout cela ce sera pour 2015, au mieux. En attendant, pour 2014, c'est toujours 12 milliards de prélèvement sur les ménages !

Et comment va-t-il pouvoir mettre en œuvre ces belles annonces que sa garde rapprochée va aller vendre sur tous les plateaux comme l’alpha et l’omega de la politique ? Comme s’il n’était pas affaibli politiquement, comme si sa majorité allait avaler la part libérale de la potion sans regimber, comme si les syndicats allaient digérer tous ces « cadeaux au patronat » sans broncher… Pour faire croire à sa détermination, il engagera la responsabilité du gouvernement devant l’assemblée nationale. C’est peut-être la seule annonce honnête de ces deux heures et demie de cirque. Car c’est effectivement, mettre les députés de gauche au défi de censurer le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. A moins que des ouailles centristes et de droite ne viennent à son secours. Il n’est pas impossible que Machiavel y ait pensé.

Je vous passe la partie pendant laquelle Il a affirmé qu’il  avait énormément travaillé pendant les dix-huit premiers mois de son mandat et, pour appuyer ses dires, il s’est référé à sa pseudo réforme des retraites. Il continue de prétendre qu’il a « stabilisé » le chômage (mensonge), rappelle qu’il a réduit le déficit budgétaire (mensonge) sinon la dette, qui elle augmente, présente la création de 13 grandes métropoles comme une réforme majeure, alors qu’elles s’ajoutent au mille-feuille administratif et, sur ce point, il promet une simplification dans le découpage du territoire. Autant de points sur lesquels on pourrait se jeter pour en contester l’intérêt.

On peut se demander si 50 milliards de réduction de la dépense, pour autant qu’ils soient trouvés, suffiront à redresser nos comptes et s’il n’en faudrait pas plutôt deux ou trois fois plus.

Il est apparu fidèle à lui-même : un gros menteur. On a surtout compris qu'il était prêt à tout pour sauver sa peau en 2017. La France n’est pas près de se relever avec lui.

 


MAIS OU SONT LES VALEURS ?

Rue_du_Cirque_à_Paris
 

La gauche est toujours prompte à nous asséner la défense de ses valeurs, mais avec le comportement du pingouin, on se demande bien où il les cache. On se souvient pourtant de sa longue litanie de « Moi, président… ». Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Ce n’était donc qu’un effet de manche, comme on dit dans le jargon judiciaire d’un avocat qui se fait mousser.

Si on parle un peu moins de Dieudonné aujourd’hui, c’est parce qu’un clou chasse l’autre et que les médias ont un nouveau sujet à se mettre sous la dent, la liaison présumée entre François Hollande et l’actrice Julie Gayet. Tous les journalistes affirment depuis ce matin qu’ils étaient au courant et que le magazine people « Closer », qui révèle l’affaire, ne fait que confirmer une information connue de tous.

On notera que l’intéressé s’est bien gardé de démentir ce qui est un secret de Polichinelle depuis plusieurs mois. Tous ceux qui ont été sollicités pour réagir, surtout dans le camp du président, insistent sur le caractère éminemment privé de l’affaire. Tu parles !

Je ne suis pas tout à fait de cet avis.

Il se trouve que le président a une compagne, Valérie Trierweiler, qui a eu beaucoup de mal à s’adapter du jour au lendemain à sa condition de première dame et dont le statut, si le président a une aventure, devient encore plus incertain. Des déchirements élyséens vont nécessairement se produire dont l’opinion finira par entendre les échos.

La révélation de « Closer » a déjà un effet négatif considérable parce qu’il humilie Mme Trierweiler, dont M. Hollande disait naguère qu’elle était « la femme de (sa) vie ». On comprend qu’elle ait eu un « coup de mou » après qu’une telle trahison eût été rendue publique. Mais peut-elle être surprise ? Le président ne s’est jamais marié, lui qui a eu quatre enfants avec Ségolène Royal, et, on le dit aussi, une fille avec Anne Hidalgo. Tel le chat, il aurait donc plusieurs vies successives…

Il ne me parait pas indécent de poser la question des relations compliquées que constituent les problèmes domestiques de François Hollande dans leur rapport avec les affaires de l’État qui devraient absorber tout son temps, sans lui permettre de gérer deux (ou même trois) foyers à la fois. Si ce n’est pas une affaire publique, alors pourquoi tout le monde dans la rue en parle ?

Encore ne pose-t-on pas la question de savoir aux frais de qui tout ce petit monde vit.

Au-delà, et cela me parait bien plus grave, ce que ce comportement nous raconte, c’est le peu de scrupules qui l’animent et la facilité avec laquelle il trahit. Et de ce point de vue, son comportement me parait indigne. C’est surtout le peu d’intérêt de cet homme pour la famille. Soit qu’il n’ait jamais pu en construire une de durable, soit qu’il s’agisse d’un choix délibéré. Je penche pour cette seconde version. Il n’est en fait qu’un digne héritier de mai 68, un bobo qui ne s’interdit rien et qui veut pouvoir vivre ses pulsions et jouir comme bon lui semble. Il ne serait pas question de lui adresser le moindre reproche sur ce comportement si cela n’avait aucune interférence avec son action politique. Mais ce n’est pas le cas.

A la lumière de cette affaire, on comprend mieux pourquoi la politique et le statut de la famille subissent autant d’attaques depuis qu’il est au pouvoir.

C'est de la !france qu'on rit !

En attendant, quand tous les médias étrangers rient de lui, c’est de la France qu’ils rient ! Et ça, ça me fait mal ! Surtout quand je pense à l’ahurie qui accusait Sarkozy d’avoir abîmé la France.

Décidément, nous n’avons pas les mêmes valeurs !

 


LOGEMENT : LA TUILE DUFLOT !

Logement 

Construire 500 000 logements par an, c’était une promesse hollandaise. En 2013, on en aura construit à peine plus de 330 000. Le plus mauvais score depuis 15 ans. Et du côté des promoteurs, on reste très pessimiste pour 2014 qui pourrait se révéler être une très mauvais année. Quand on sait que l’enjeu c’est aussi de créer des emplois et que le pays ne construit pas assez, on mesure le gâchis : l’année dernière se solde par une perte de 25 000 postes.

Qu’est-ce qui cloche ?

Surfeuse virtuose en matière de communication, la Ministre du Logement, la dogmatique Duflot a trouvé le moyen infaillible de décourager les investisseurs alors que c’est justement de logements locatifs dont la France a besoin. Après deux lois et quatre ordonnances elle a réussi l’exploit de liguer toutes les professions du secteur contre elle. Et il y a de quoi !

Le problème c’est qu’on a une « ayatollah » dont la politique consiste à prendre systématiquement parti pour les locataires contre les propriétaires. Des locataires qui peuvent déjà ne pas payer leur loyer sans que les propriétaires aient la possibilité de les expulser. Des locataires qui peuvent exiger à tout moment des réparations, des mises aux normes et des rénovations coûteuses. Et qui vont bénéficier d’un encadrement des loyers.

Le problème, c’est qu’on a une ministre gauchiste qui considère les propriétaires comme d’affreux profiteurs, des nantis qu’il faut taxer le plus possible. Entre l’imposition des revenus fonciers, celle des plus-values sur les résidences secondaires, les taxes foncières qui ne cessent de grimper, le rendement moyen de la pierre est tombé à 1,5% alors qu’il est encore de l’ordre de 3% pour les actions ou l’assurance-vie. Comment s’étonner alors que l’élan manque, que seuls 30 000 investisseurs aient acheté des logements neufs dans le cadre de la loi Duflot et qu’ils se soient fait rares même pour le logement ancien.

Il faut garder à l’esprit que dans le parc locatif privé la quasi-totalité des logements appartiennent à de petits propriétaires dont on peut estimer le nombre à 5 millions, la part des institutionnels étant tombée à moins de 150 000 logements.

Le nouveau dispositif de défiscalisation mis en place a été rebaptisé « Duflop » par la profession. Censé relancer la production de logements locatifs, il n’a pas réussi à endiguer la fuite des investisseurs : trop encadré, trop rigide, trop instable. Il requiert des conditions quasi impossibles à réunir pour assurer une rentabilité correcte. Si on ajoute les allers et retours sur les plus-values immobilières pilotées par Bercy, finalement incompréhensibles, il ne faut pas s’étonner que le marché soit bloqué.

L’enfer « Duflot ».

Avec un diagnostic idéologique faux, ses incompétences techniques et les zigzags fiscaux et réglementaires, Cécile Duflot aura trouvé le moyen de bloquer à la fois le marché immobilier et la construction. C’est un échec absolu et dramatique. Des transactions gelées, des prix qui tardent à baisser, des constructions en chute de 10% constituent le triste bilan de 18 mois de gestion « verte ». La chute est même de 16% pour les maisons individuelles et les réservations sont en recul de 7,5%. Ceux-ci remballent leurs projets et les demandes de permis de construire ont diminué de 23%. Pendant ce temps les faillites se multiplient : 20 000 selon la Coface. La construction représente 1/3  de toutes les défaillances d’entreprises, tous secteurs confondus. Bien plus que son poids dans le PIB.

En 2013, seule la construction de logements sociaux s’est maintenue avec 110 000 logements. Mais pour atteindre le « Graal » des 400 000 logements, il faudra bien que les acteurs privés prennent le relais. Pour cela, il faudrait sortir le logement de l’enfer « Duflot » où il a sombré. Ne plus nier la réalité des mécanismes du marché immobilier, sortir du dirigisme qui empile les nouveaux règlements pour corriger les défauts des précédents, ce qui a fait de la construction un secteur complètement malade. Dans d’autres pays, n’importe qui peut trouver une maison du jour au lendemain, emménager dans les 48 heures sans caution ni certificat de revenu. Mais dès lors qu’il ne paye plus son loyer, il est expulsé illico pour que le propriétaire puisse relouer son bien. C’est simple, ça fonctionne et les mises en chantier sont en augmentation… Chez nous, les lois ne font qu’accentuer la pénurie.

Une politique d’autant plus incompréhensible que le BTP aurait pu être un moyen de relance très facile. La France souffre d’une pénurie de logements estimée à 800 000.Le gouvernement rate, par sa faute, environ un demi-point de cette croissance qu’il recherche tant. Il avait sous la main tout pour réussir : la volonté des Français d’acquérir leur habitation, une épargne disponible à profusion, des constructeurs compétents. Avec un immense avantage : le bâtiment crée beaucoup d’emplois, et un autre, il fait peu appel aux importations.  

 


ETAT DES LIEUX DE RENTREE ...

Hollande l'an foiré

ET 2014 ?

L’année 2013 s’est terminée par une bien étrange visite. Dans la lucarne magique est apparu un bonimenteur venu nous raconter des « comptes » à dormir debout, qu’il tenait apparemment pour des réalités. Ce qu’il y a de bien avec les gens de gauche, c’est que l’idéologie ayant toujours raison, c’est donc la réalité qui se trompe. Le chômage augmente ? Erreur, c’est une vue de l’esprit. Puisqu’on a dit que la courbe s’inverserait, elle s’inverse !!! Puisqu’on vous le dit, enfin !

Le camouflet est bien là. Personne n’est dupe, il suffit de regarder les chiffres qui ne mentent pas, eux.  Rien n’y fait. Malgré le recours massif et ruineux aux emplois aidés –qu’on va renforcer, puisque ça marche !- le nombre des chômeurs augmente. Comment en serait-il autrement puisqu’il n’y a pas de croissance ? Tout le monde cherche dans les statistiques publiées mois après mois où elle se cache puisqu’on nous a dit qu’elle était là !

Comment s’annonce 2014 ?

Guère mieux pour la France. Peut-être tirera-t-elle quelques bribes de la croissance qui repart partout autour de nous, rien n’est moins sûr. La baisse du chômage ne sera durable que si la croissance revient aussi chez nous. Or, on n’en prend pas le chemin. Le taux de marge des entreprises est au plus bas (27,7 %)  et continue de reculer. Les entreprises françaises ont les marges les plus faibles de la zone euro et il ne faut pas attendre de miracle de l’usine à gaz qu’est le CICE (crédit impôt-compétitivité). Même si la fiscalité devrait être plus clémente pour les entreprises que pour les consommateurs, de nouvelles charges vont venir s’ajouter au fardeau qu’elles portent avec l’application de la réforme des retraites, par exemple. Sans parler des projets de fiscalité verte qui peuvent prendre la forme de taxes supplémentaires à tout moment.

En réalité, avec la politique du gouvernement actuel, la France est dans une impasse. Le président est sans marge de manœuvre, ses discours ne sont jamais suivis d’effets, ils sont faits pour gagner du temps pendant que l’inverse de l’action annoncée se réalise. Il y aura une pause fiscale : c’est le contraire qui s’est passé. Il vient maintenant nous dire que les impôts sont trop lourds alors qu’il en est le premier responsable. Ubu ne ferait pas mieux. Il supprime la TVA votée sous Sarkozy, qui faisait un transfert intelligent des charges de la politique familiale qui pèsent indûment sur le travail vers le taux de TVA principal. Mais c’est pour infliger quelques mois plus tard une réforme qui augmente les taux de TVA « intérieurs » qui frappent à coup sûr l’emploi non délocalisable chez les commerçants, les artisans et dans les emplois à domicile. On va très vite en mesurer les dégâts.

A cela s’ajoute une hésitation à trancher qui fait que les deux tiers des Français le jugent incompétent : l’affaire Léonarda aura été son chef d’œuvre en la matière. Elle marque à jamais son quinquennat au fer rouge de la connerie. Alors il préfère se balader aux quatre coins de la planète, évidemment. A nos frais, forcément.

Alors les Français broient du noir. Pendant ce temps-là, les anglais sourient, les Allemands ont le moral au beau fixe et l’économie américaine retrouve des couleurs.

Ma mère aurait dit : « Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? ». En fait, Bayrou le sait bien. 

 


BREVES DE BLOG

 

Quelques brèves, histoire d'aborder la période des fêtes de bonne humeur :

Le dénommé Feltesse, ci-devant député PS de la Gironde, et opposant à Alain Juppé, veut "faire éclater le miroir aux alouettes" du maire UMP en montrant sa politique de "droite". Si c'est avec les résultats de la gauche qu'il espère convaincre, on lui souhaite bon courage ! 

Valls et Sapin, en visite au terminal gazier de Dunkerque. Cela n'a surpris personne, les membres du gouvernement étant des experts en usines à gaz.

La courbe du chômage va s'inverser avant la fin de l'année, réitère le Pingouin. L'Insee dit le contraire. Mais notre Président compte sur Le Père Noël !

 

 

 


MENAGES : 2014, LE KO FISCAL !

Contribuable détroussé Contribuable détroussé Contribuable détroussé



Vous avez aimé 2013, vous adorerez 2014.

Rétrospectivement, il n’est pas certain que les Français regarderont 2013 comme la pire année fiscale depuis bien longtemps. Ils n’ont pas fini de manifester leur exaspération parce que l’année fiscale écoulée risque de paraître presque indolore au regard de ce qui nous attend l’an prochain. Le budget 2014, définitivement voté, ne concrétise en aucune manière la promesse d’une « pause » fiscale. Il engage une bascule des impôts pesant sur les entreprises, donc sur la production, vers les impôts pesant sur les ménages, donc sur la consommation. Moins ambitieux que le budget 2013, le projet de loi de Finances 2014 modifie néanmoins la fiscalité des ménages en profondeur, à la hausse comme à la baisse. L’an ­prochain s’ajouteront en outre des mesures plus anciennes qui viendront alourdir la facture fiscale. 

En 2014, la fiscalité des ménages évolue dans de nombreux domaines : revenus, logement, ­patrimoine…

Mais ce signal bienvenu de compétitivité, les ménages vont le payer chèrement par l’alourdissement de leur impôt sur le revenu. Une fois encore, les familles paieront un lourd tribut à la baisse supplémentaire du quotient familial, et d’autant plus lourd qu’elles ont d’enfants. Les retraités imposables, eux aussi, apporteront leur écot au financement sans fin d’une dépense sans fond. Et les salariés, qui n’ont encore presque rien vu en 2013 de la refiscalisation des heures supplémentaires, mesureront pleinement leur perte de pouvoir d’achat... Et comme il faut ajouter à cela la hausse des taux de TVA, la fiscalisation de contrats de santé collectifs, l’augmentation des cotisations de retraite, mais aussi la reprise probable des hausses d’impôts locaux une fois les municipales passées, ce sont bien une douzaine de milliards d’euros qui vont encore être pris aux ménages l’an prochain. 

Tout ce qui va changer l’an prochain ­concernant les revenus des ménages :

- L’avantage fiscal lié au quotient familial sera plafonné à 1.500 euros par demi-part au lieu de 2.000 euros.

- La majoration de pension de 10 % pour les retraités ayant eu trois enfants sera soumise à l’impôt sur le revenu. Un couple ayant un revenu de 4000 €/ mois verra sa facture annuelle augmentée de 500 € !

- La réduction d’impôt pour les salariés bénéficiant d’un contrat de santé collectif sera supprimée (pour la part patronale).

- La réduction d’impôt tirée des différentes niches fiscales sera plafonnée à 10.000 euros, sauf exceptions (Malraux, cinéma…).

- Le cadre de l’investissement outre-mer évolue : à compter de l’été, les contribuables pourront recourir à un mécanisme de crédit d’impôt plutôt qu’à une défiscalisation.

- Après deux ans de « gel », le barème de l’impôt sur le revenu sera corrigé du niveau de l’inflation. Les seuils de revenus définissant les tranches d’imposition seront revalorisés au même rythme que les prix. En outre, pour préserver les bas revenus, une « décote » diminuera, voire annulera, l’impôt sur le revenu pour les contribuables proches des seuils d’imposition.

- En faveur des ménages modestes également, le seuil de revenu fiscal de référence, conditionnant l’accès à plusieurs exonérations d’impôt, sera revalorisé de 4 %.

Les mesures concernant le patrimoine :

- Un mécanisme anti-optimisation concernant les redevables de l’ISF est prévu. Il intègre les revenus des contrats d’assurance-vie dans la composition des revenus retenue pour la définition du plafond à 75 %. Une mesure qui reprend en partie le mécanisme censuré par le Conseil constitutionnel l’an dernier.

- Un nouveau régime fiscal sur les plus-values de cession de valeurs mobilières entre en vigueur : ­celles-ci sont désormais soumises au barème de l’impôt sur le revenu, avec des abattements allant de 50 % (à partir de 2 ans de détention), jusqu’à 65 % (au-delà de 8 ans), et 85 % pour les personnes qui investissent dans des PME de moins de 10 ans.

- Les intérêts et dividendes perçus en 2013 seront pour la première fois soumis au barème de l’impôt sur le revenu. L’abattement de 40 % sur les dividendes est maintenu, et les ménages déclarant moins de 2.000 euros d’intérêts par an pourront opter pour le prélèvement forfaitaire.

- Les droits de succession sur la transmission des contrats d’assurance-vie de plus de 700.000 euros (après abattement de 152.500 euros) passeront de 25 % à 31,25 %, avec des compensations pour les ­contrats investis en actions, dans le secteur du logement et dans l’économie sociale et solidaire (ils bénéficieront d’un abattement supplémentaire de 20 % sur l’assiette).

- Les prélèvements sociaux sur les primes de certains contrats d’assurance-vie souscrits avant 1997 vont augmenter.

Les autres mesures qui alourdissent la facture

Les mesures ­concernant le logement.

- Afin de provoquer un « choc d’offre », la fiscalité des plus-values immobilières sur les terrains vierges est alourdie. L’abattement pour durée de détention qui exonère les plus-values sur ces terrains au bout de trente ans va être supprimé.

- La durée de détention donnant droit à exonération totale d’impôt sur les cessions de biens immobiliers (hors résidence principale) est ramenée de trente à vingt-deux ans, avec un barème progressif.

- Les droits de mutation pourront augmenter dans certains départements, si ceux-ci choisissent de les relever à 4,5 %, contre 3,8 % actuellement.

Les hausses de TVA et les mesures ­de fiscalité verte.

- Au 1er janvier, le taux normal de TVA, qui concerne la majorité des biens et services, passera de 19,6 % à 20 %. Le taux intermédiaire, aujourd’hui à 7 %, qui bénéficie à différents secteurs (travaux de rénovation, hôtellerie-restauration, transport de voyageurs…), passera à 10 %. Certaines exceptions ont été accordées : pour le logement social et les travaux de rénovation des HLM (taux ramené de 10 % à 5,5 %), pour le secteur de la construction de logements intermédiaires (taux ramené de 20 % à 10 %), pour les travaux de rénovation thermique des logements, ainsi que les travaux « induits » (taux ramené de 10 % à 5,5 %), ou encore pour les tickets de cinéma (taux à 5,5 %).

- Une « taxe carbone » viendra renchérir les taxes existantes sur la consommation de carburants et combustibles (TIC) afin de prendre en compte leurs émissions carbone.

- Le crédit d’impôt développement durable (CIDD), qui permet aux ménages de déduire une partie des travaux de rénovation, sera recentré sur les ménages modestes, et sur les travaux lourds. Certains travaux ne seront plus déductibles, comme ceux portant sur l’énergie solaire (panneaux photovoltaïques) et la récupération des eaux de pluie. Les propriétaires bailleurs seront exclus du dispositif. 

 

Par imprudence ou légèreté, le gouvernement a cassé les deux ressorts auxquels tenait la légitimité de l’impôt : la qualité de son rendement et le consentement des contribuables à le payer. Conséquence d’un niveau sans précédent de pression fiscale, la loi des rendements décroissants jette désormais un doute, auprès des agences internationales, sur la capacité de la France à lever l’impôt, donc à réduire sa dette. La fiscalité n’est même plus perçue comme un levier de justice sociale. Auparavant, chacun était persuadé que son voisin, plus riche, payait plus d’impôt. Depuis 2013, chacun est convaincu de payer plus d’impôt que son voisin. La légère accalmie dont profite l’exécutif après la colère des derniers mois n’aura qu’un temps. Car les impôts ne font pas mal quand on les vote mais quand on les paie. Rien n’est moins prévisible que la réaction du corps social français, mais l’automne 2014 risque de faire oublier l’automne 2013.

 

 


L'UMP EN ORDRE DE BATAILLE

 

  UMP séminaire

Convention après convention, le projet de l’UMP prend forme. Défense, immigration, économie, … La plupart des «mesures d'urgence» économiques et sociales issues du séminaire de mercredi reprennent des propositions élaborées dans les conventions thématiques qu'organise depuis des mois Hervé Mariton, délégué général au projet du parti.

Les dirigeants de l’UMP se sont accordés hier sur une vingtaine de mesures d’urgence. 

Il y a d’abord eu la photo de famille avec tous les poids lourds ou presque de l’UMP. Et ses dirigeants ont ensuite réussi hier soir à s’accorder sur 21 mesures d’urgence présentées par Luc Chatel et Eric Woerth ainsi que le délégué général au projet, Hervé Mariton. Un corpus que Jean-François Copé veut placer sous le signe de la « liberté », que la droite « a toujours eu du mal à assumer ». Manière de vouloir dire que la droite ferait en cas d’alternance ce qu’elle n’a pas fait précédemment, car « les temps ont complètement changé, on n’est plus dans la démarche des heures supplémentaires défiscalisées » 

Sortie définitive des 35 heures

Au chapitre du « travailler plus », la sortie définitive des 35 heures a fait consensus, avec l’idée qu’il ne faut pas afficher un temps de travail mais le laisser à des accords d’entreprises et, pour la fonction publique, à des accords par employeur (collectivités, hôpitaux...). Cela, en renvoyant aux partenaires sociaux la question des salaires. Tout le monde a été d'accord pour que la durée du travail et le seuil de déclenchement des heures supplémentaires ne soient plus définis par la loi, mais par la négociation entre partenaires sociaux. 

Les propositions de Bruno Le Maire sur la dégressivité des allocations chômage, qu'il avait dû remballer en 2012 face à l'hostilité des troupes UMP, font désormais l'unanimité. L’indemnisation du chômage serait conditionnée au bout de 3 mois au suivi d’une formation et les allocations dégressives au bout de 6 mois : mesure difficile et potentiellement explosive en période de chômage de masse, mais nécessaire si l’on veut baisser les dépenses sociales réellement. En contrepartie, pour « faciliter » l’embauche, la fusion CDD et CDI est proposée, avec des droits progressifs, ainsi que l’apprentissage à quatorze ans, dont on connait l’efficacité en terme d’insertion dans la vie professionnelle.

L'éventail de propositions d'Hervé Mariton sur le contrat de travail unique, la simplification du Code du travail, la hausse des seuils sociaux ou, encore, l'extension aux commerçants et aux artisans des avantages dont bénéficient les autoentrepreneurs a également été intégré dans les «mesures d'urgence ». Pour « en finir avec l’assistanat », des contreparties aux bénéficiaires du RSA (5 heures voire plus) seraient demandées.  

Baisse immédiate des charges de 34 milliards

Pour la compétitivité, l’UMP prône – c’est le retour de la TVA sociale – une baisse des charges en supprimant les cotisations sociales famille (soit 34 milliards), financée par une hausse de la TVA et une baisse des dépenses. Au menu aussi, la non-rétroactivité fiscale, l’allégement des contrôles fiscaux, Urssaf... sur les PME. Après débat, l’ISF, symbole difficile à déboulonner, serait conservé, mais l’UMP propose de déplafonner les outils fiscaux qui permettent d’investir dans les entreprises.

Fin de l’emploi à vie dans la fonction publique 

Les participants ont insisté sur le fait qu’il fallait d’abord baisser les dépenses publiques – 130 milliards sur cinq ans – pour ensuite pouvoir baisser les impôts. Ils proposent le retour du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, d’un jour de carence (et non 3 comme envisagé), la fin de l’emploi à vie dans la fonction publique avec la possibilité, pour les nouveaux entrants, d’être mieux payés mais sous contrat. Regroupement des régions en 8 grandes régions, suppression des départements là où il y a des métropoles sont un autre gisement d’économies, tout comme l’âge légal de la retraite à 65 ans en 2023, l’indexation des prestations sociales sur la croissance et non l’inflation, et la cession de 5 % du parc de logements sociaux.

De l'avis unanime, «un très large consensus a émergé au cours des discussions». Alain Juppé, dont la présence rue de Vaugirard était également exceptionnelle, a lui aussi approuvé les principaux axes préconisés.

 


VOUS LE SAVIEZ ?

A-la-loupe_articlewide

L’ordre PS règne :

90 Préfets sans affectations : le nombre des préfets hors cadre est habituellement de l’ordre d’une vingtaine. Après 18 mois de gouvernement PS, tous les préfets nommés sous Sarkozy ont été changés et aucune affectation ne leur a été proposée. On appelle ça la « chasse aux sorcières ».

Arrestations arbitraires : les « veilleurs » gênent. 52 d’entre eux ont été interpellés sans raison vendredi dernier à Paris par la police et embarqués pour contrôle d’identité. Une plainte avait déjà été déposée avec constitution de partie civile contre des policiers pour « faux en écriture publique » et 52 « faux procès-verbaux »  pour « non présentation de papiers d’identité » alors que les personnes les avaient présentés. C’était en juin dernier. Cela s’appelle de la persécution.

Mais c’est la débâcle financière :

Les impôts sur les intérêts des livrets bancaires : tout est bon pour faire rentrer de la « fraîche » dans les caisses. Cette année le montant des intérêts doit être ajouté aux revenus pour être imposé avec. L’Etat a décidé de prélever dès janvier et de manière automatique un acompte de 24% quitte à rembourser le trop perçu éventuel… en août !

L’Etat emprunte 175 milliards : à ce stade de l'année 2013, on demande aux banques de financer 175 milliards d'euros pour le compte de l'État français. Il s'agit plus précisément de 105 milliards d'euros d'emprunts obligataires arrivés à échéance et que nous ne sommes pas en mesure de rembourser ; il faut donc de contracter un nouvel emprunt de la même somme. Preuve que nous ne sommes pas en mesure de nous désendetter. Pour les 70 autres milliards nécessaires, ils correspondent tout simplement au financement du déficit qui s'accroît au titre de l'année 2013. Preuve que nous ne sommes surtout pas en train de faire des économies budgétaires !

Mais l’Etat vole au secours de « l’Humanité » : sur proposition du gouvernement, les députés ont voté l’effacement d’une dette de 4 millions d’euros contractée par le quotidien communiste et qu’il ne pouvait pas rembourser. Heureusement, le Figaro se porte bien, car on peut douter qu’il eût pu bénéficier de la même sollicitude. Le Monde étant dans le rouge (la presse de gauche ne fait pas recette en ce moment)  nos sous vont-ils servir à le renflouer aussi ?

Aussi, invente-t-on de nouveaux impôts : et en matière de créativité fiscale, l’imagination socialiste n’a pas de limite. C’est ainsi que nous allons payer une « aquataxe » pour réparer les cours d’eau. Le principe  est dans le projet de loi sur « la métropolisation et la modernisation de la politique territoriale ». La base sera assise sur le foncier et payable par l’ensemble des contribuables…

Le jour de carence dans la fonction publique s’est révélé efficace : les arrêts maladie d’une journée ont chuté de 40% dans les hôpitaux et 43% dans la fonction publique territoriale.  Un cinglant démenti à l’affirmation de la Ministre de la Fonction publique qui dénonçait : « une mesure injuste, inutile et inefficace ». Sa suppression coûte 175 millions d’euros à l’Etat…

Et la débâcle économique :

Baisse de la production industrielle en France : elle s’est à nouveau repliée de 0,3% en octobre. Elle est très forte dans les industries extractives, l’énergie et l’eau. Dans le même temps elle augmentait de 0,5% en Italie et de 0,4% en Grande-Bretagne.

Hausse des défaillances d’entreprises : fin septembre, le nombre de faillites d’entreprises a augmenté de 5,5% sur un an. Les secteurs les plus touchés sont l’immobilier (Merci Duflop) avec + 10,2%, et l’hébergement-restauration avec + 9,6%.

Le chiffre d’affaires de l’agriculture recule de 3,8% en 2013. Le revenu moyen des agriculteurs chute de près de 23%.

Chine : excédent commercial record.  En novembre l’excédent commercial a été de 33,8 milliards de dollars, le plus haut niveau depuis 2009. Les exportations bénéficient d’un rebond de la demande aux Etats-Unis et en Europe.

Cherchez l’erreur !


LE CHIFFON ROUGE

Ayrault sombre

Le rapport sur l’intégration fait à la demande du sombre Ayrault par des gens choisis soigneusement par lui-même n’est pas le fait du hasard. Ce qui est plus surprenant c’est qu’il ait pu rester en ligne sur le site de Matignon pendant plus d’un mois sans que personne ne le débusque. Il a fallu que ce soit Le Figaro qui le publie pour que tout le monde s’émeuve, beaucoup à droite, un peu à gauche. C’est la preuve qu’il manque un dispositif de veille sérieux dans l’opposition.

Le premier ministre pris la main dans le sac.

Les protestations du Premier Ministre qui est monté sur ses grands chevaux devant l’indignation justifiée de Jean-François Copé relève du Théâtre de Guignol : on crie fort, on menace du bâton, mais les dénégations ne sont pas sérieuses, encore moins crédibles. C’est la protestation de celui qui est pris la main dans le sac. C’est lui-même qui a choisi le conseiller d’Etat Thierry Tuot dont les positions tranchées sur la question de l’intégration sont connues. C’est lui qui a lancé les groupes de travail composés uniquement de gens du monde associatif et militant. C’est lui qui a fait mettre en ligne ce magma communautariste sur le site officiel de Matignon. Difficile de faire plus impliqué. Entre juillet et novembre, 250 personnes ont planché sur l’élaboration de ce rapport, impliquant dix ministères, le sombre Ayrault lui-même ayant salué « la grande qualité des travaux » !!! Et après on vient nous dire que cela n’engage pas le gouvernement ? Risible !

C’est un chiffon rouge agité avec cynisme à quelques semaines des municipales.

C’est pourquoi la thèse du cynisme politique  est évidente, tant ce mélange de déni de l’histoire de France et d’incitation au communautarisme viennent battre en brèche l’unité nationale et font le lit de marine le Pen qui n’a pas besoin de faire d’effort pour récolter. La gauche croit qu’elle a encore un intérêt à faire progresser le Front national pour éviter la raclée électorale en multipliant les primaires qui pourraient faire perdre l’UMP et minimiser ainsi la victoire de l’opposition. De ce point de vue, il y a bien une connivence PS-FN. Et à l’horizon 2017, on peut mesurer le calcul du pingouin qui se verrait plus à l’aise face à Marine Le Pen au second tour… Sauf qu’il a oublié que c’est la gauche qui avait été éliminée en 2002 ! Le cynisme n’empêche pas l’imprudence : avec de tels arguments, il ne faut pas s’étonner si une grande partie de ses électeurs dans les catégories populaires quittent la gauche, pour le FN justement. Et le phénomène jouera aux municipales et aux Européennes.

C’est une vision idéologique de la société.

C’est surtout bien plus qu’une provocation. Car ce rapport met en scène une idéologie qui trouve sa cohérence dans les multiples lois votées par la gauche et en dit long sur ses intentions.Les textes qu’il contient reflètent une idéologie exprimée par une partie de la gauche qui donne la priorité à l’approche « sociétale », avec la mise en avant de la diversité culturelle, celle-ci s’accompagnant d’une volonté d’effacer toute trace d’influence chrétienne. L’apologie des différences communautaires s’y conjugue avec la promotion des théories du genre qui nient les différences sexuelles. Et le respect des cultures ne va pas sans le souci d’extraire les individus de tout « déterminisme » ! C’est donc bien une vision idéologique de la société qui est en jeu. Vision qui est rejetée par la grande majorité des Français.

C’est un couac de plus dans l’action gouvernementale.

La polémique suscitée par ce rapport n’est qu’un avatar de plus dans la longue série de maladresses, improvisations, discordances que le gouvernement est contraint de gérer en urgence. Fiscalité, Roms, bioéthique, nécessitent mises au point et ajustements faut d’une expression claire ou assumée au sommet de l’Etat. Cet épisode fragilise le Premier Ministre qui tentait justement de reprendre la main avec sa « remise à plat de la fiscalité ». Finalement, c’est lui qui tombe à plat. La sentence présidentielle est tombée vendredi soir entre deux avions : « Ce n’est pas du tout la position du gouvernement ». Le tout exprimé au pas de course sans vouloir s’attarder. On aurait attendu plus de franchise ! Car sa responsabilité est tout aussi  engagée que celle de son Premier Ministre qu’il maintient en poste. Le débat ne serait pas parti à vau l’eau si le Président avait lui-même fixé sa conception de l’intégration. Comme toujours, pas de cadre, pas de cap  mais l’équilibrisme. Un exercice de plus en plus casse-gueule, ce qui finira bien par arriver !

 


C’EST DESORMAIS INELUCTABLE !

Sarko concorde



 « Il » va revenir.

Que cela plaise ou non, Nicolas Sarkozy va revenir en politique. Il n’y a plus de doute. Et ce sera probablement dès 2014. Certains s’ingénieront, à droite, à lui compliquer la tâche ; d’autres feront tout pour la lui faciliter. Mais là n’est pas l’essentiel. Le moteur de sa décision c’est l’état de l’opinion qui lui ait largement favorable comme en témoigne l’étude publiée ce week-end dans le Figaro Magazine. Une dimension que devront intégrer les « prétendants », de Fillon à Copé en passant par Le Maire, Bertrand et Wauquiez…  Car l’avance qu’il a sur eux en matière d’adhésion parmi les sympathisants UMP et même l’électorat de droite est écrasante. De quoi démoraliser une armée de cosaques !

Pourquoi ce retour est-il programmé aussi tôt ?

D’abord, c’est la décrédibilisation de l’exécutif , la chute aux enfers de l’impopularité de François Hollande, par son incapacité à endosser le rôle de chef de l’Etat, qui ouvre un boulevard à son prédécesseur. Elle amplifie le sentiment de nostalgie d’électeurs qui n’ont pas vécu sa défaite comme une vraie défaite, en raison du faible écart entre les deux concurrents et du fait que l’actuel locataire de l’Elysée n’a pas obtenu la majorité absolue des suffrages.

Ensuite, le matraquage fiscal et l’alourdissement des charges des entreprises malgré le CICE, a bloqué complètement l’économie française qui n’arrive pas à redémarrer et confrontée à l’instabilité d’une fiscalité changeante. Pour que la croissance puisse revenir, il faut prendre des décisions que la majorité actuelle est incapable de prendre, et le plus tôt sera le mieux.

Enfin, et le dernier rapport sur l’intégration en est un exemple, il faut mettre fin d’urgence aux projets sociétaux et idéologiques de la gauche qui conduisent à la remise en cause des concepts fondamentaux sur laquelle notre société est construite. Ces projets ont déjà conduit à une radicalisation conservatrice sans précédent et touchent maintenant les couches populaires. Ils conduisent  inévitablement à des affrontements violents.

« Je ne peux pas ne pas y aller ! »

Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy se voit assez bien en sauveur. S’il revient, c’est par devoir. Ce ne sera pas pour s’immerger dans l’écume politicienne. Ce sera dans le style gaullien, au-dessus de la mêlée. Il prendra le peuple à témoin pour contourner la détestable primaire prévue à  l’UMP. Il recherchera la plus large union pour créer le rassemblement nécessaire pour opérer les réformes profondes dont le pays a besoin et auxquelles les conservatismes de tous ordres s’opposent.

Son retour présente deux avantages considérables : il a l’expérience de la présidence dans l’exercice de laquelle il est loin d’avoir démérité, il sera débarrassé de l’obsession d’une réélection ce qui lui laissera les mains libres. Et un plus qui n'est pas négligeable : il est capable de gagner !

A bon entendeur, salut !

 


L’IMPOSTURE SUPREME !

 

De-gaulle-photo-2
 

Après avoir pompé le programme de Mélenchon pour attraper les gogos de gauche déçus du Hollandisme, le parti de Marine Le Pen, par la voix de son porte-flingue de service, le sémillant Philippot, louche sur les électeurs gaullistes.

Se proclamer gaulliste, quand on vient de l’extrême-droite pétainiste et Algérie française, il y a de quoi faire se retourner dans leurs tombes Tixier-Vignancour et même le Maréchal. Y compris le Général De Gaulle ! On peut légitimement se demander si Jean-Marie Le Pen cautionne la démarche.

C’est évidemment un attrape-nigaud et un piège dans lequel n’est pas tombé Nicolas Dupont-Aignan, le dernier intégriste de la pensée du Général, quand Philippot lui a demandé de faire des meetings communs. C’est que le gaullisme n’a rien à voir avec ce que nous propose le Front National. Sur le plan politique, sa vision de la France, rétrécie aux frontières de l’hexagone pour faire vibrer la fibre cocardière bat en brèche la vision du Général de Gaulle du rapprochement avec l’Allemagne et de la construction de l’Europe. Sur le plan économique, son programme social nationaliste est plus proche du Mussolinisme que du colbertisme éclairé du Général. De Gaulle était un visionnaire en avance sur son temps avec une conception de géopolitique mondiale. L’histoire nous a montré qu’il avait trois trains d’avance. Marine Le Pen n’a pour horizon qu’une France recroquevillée sur elle-même, embastillée derrière ses frontières érigées en fortifications. Elle nous ramène un siècle en arrière avec l’empire colonial en moins.

En chassant sur les terres gaullistes, le FN espère attirer à lui les voix des sympathisants de l’UMP qui se leurrent sur les intentions du parti de Marine Le Pen quant à sa capacité de régler le problème de l’identité nationale et de l’immigration. C’est aussi une tentative pour masquer l’inanité de son programme économique complètement irresponsable.

Cette stratégie n’est pas sans risque, car il existe encore dans l’électorat FN des voix farouchement antigaullistes qu’il pourrait bien perdre avec un tel discours.

Il ne suffit pas d’agréger tous les mécontentements avec un discours attrape tout pour faire une bonne politique. Comme dit l’autre, les idées courtes ne vont jamais loin. La dernière trouvaille de Philippot est à classer dans cette catégorie.

Un peu grosse la ficelle ! Se proclamer gaulliste quand on est à l’extrême-droite est une véritable imposture.

 


MALHONNETETE INTELLECTUELLE

  Le_Radeau_de_La_Meduse

En politique, la mauvaise foi fait partie des règles du jeu. Ce n’est pas le côté le plus reluisant du débat, mais comme tout le monde la pratique de l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par l’extrême-centre, on s’en accommode. Elle consiste le plus souvent à faire preuve d’amnésie sélective et plus souvent à échafauder des procès d’intention systématiques sur les intentions de son adversaire. Comme la spéculation en politique est ce qu’il y a de plus aléatoire, pourquoi s’en priver ? Quand les démentis arrivent, les propos concernés sont oubliés depuis longtemps.

Plus grave est à mon sens la malhonnêteté intellectuelle. Elle consiste à accuser son adversaire de maux dont il est l’auteur en s’appuyant sur des faits dont on ne retient que ce qui arrange. Ainsi pratiquent Najat Vallaud-Belkacem, Karine Berger, Pierre Moscovici, Bernard Cazeneuve et autres…

Vous avez remarqué comme moi combien ils deviennent agressifs lorsqu’on leur reproche les augmentations d’impôts qu’ils ont administrées depuis leur arrivée au pouvoir. Aussitôt ils sautent sur leurs grands chevaux et entonnent « l’air du quinquennat précédent » qui a vu la dette s’envoler, les dépenses publiques flamber de 35 milliards de plus par an et les impôts augmenter au moins autant que la ponction qu’ils ont eux-mêmes opérée. Cet exercice est de la pure malhonnêteté intellectuelle.

La vérité oblige à dire que c’est vrai. Mais alors, il faut tout comparer et ne pas oublier la moitié des faits.

Entre 2008 et 2012, la France a bénéficié d’une gestion rigoureuse et responsable.

Entre 2008 et 2011, la France a connu une avalanche de crises aigües qui n’étaient pas de son fait et auxquelles il a bien fallu faire face. 2008 : chute verticale des recettes de l’Etat, entrée en récession. Le gouvernement a réagi en soutenant les banques massivement pour éviter leur faillite et la perte de leur patrimoine pour tous les Français, en relançant l’activité par un plan de soutien avec de multiples volets : prime à la casse pour le secteur automobile, soutien au travail partiel, multiplication des soutiens à l’emploi… Rebolote en 2011 avec les tensions sur l’Euro qu’il a fallu sauver.

Mais il faut mettre en face des dépenses, les efforts de gestion et les résultats obtenus : sortie rapide de la récession et taux de croissance de 1,5% en 2010 et encore de 1% en 2011, maintien du pouvoir d’achat qui a continué de progresser jusqu’à ma mi-2012. En face des 30 milliards de prélèvement on peut mettre la réduction du déficit qui passe de 8% (au lieu de 8,5 attendus) en 2009 à  5,2% fin 2011 (au lieu de 5,7%). Si les Français ont consenti des efforts pendant cette période, au moins peut-on mettre des résultats concrets dans la balance. Et si, malgré tout, le chômage a continué de croître, sa progression a été contenue. tout cela, nos gouvernants actuels ne peuvent pas ne pas le savoir. Et que préconisaient-ils alors ? de dépenser encore plus !

Des dépenses qui augmentent et un champ de ruines.

Alors qu’en face des 40 milliards prélevés par la gauche on peut mettre une croissance atone, un accroissement des charges des entreprises, une explosion du chômage que la profusion de contrats aidés n’arrive pas à contenir, et malgré les dénégations, un accroissement de la dette et une fuite en avant des dépenses publiques. Chacun sait bien que les économies annoncées ne sont pas réelles et que toutes les collectivités sont sollicitées pour embaucher des « contrats d’avenir » quand ce ne sont pas des fonctionnaires supplémentaires par l’Etat. Et le déficit public fait du surplace alors qu’il devrait être déjà, en cette fin d’année à 3% ! La France a dû obtenir un délai de deux ans pour atteindre cet objectif, dont on sait déjà qu’il ne sera pas tenu.

Ils n’ont même pas l’excuse d’une crise sinon celle qu’ils provoquent eux-mêmes par leur incompétence et leur amateurisme, à moins que ce soit l’idéologie qui est inadaptée. Il suffit de voir que les impôts ne rentrent pas comme prévu, que les investissements restent au point mort, que la consommation régresse…  Alors que partout, en Europe et dans le monde, l’économie repart.

C’est la faute à l’héritage, mais personne ne les obligeait à aggraver la situation comme ils l'ont fait en dehors de tout contexte de crise ! C'est bien la preuve que leur politique est néfaste.

 


AUTORITE, DISCIPLINE, EFFORT

Classement pisa

La France a encore perdu des places dans le classement Pisa. Une fois évacuée l’apostrophe exutoire : « C’est la faute à Sarko », abordons les vrais sujets. Notre système éducatif va mal, et ce n’est pas d’aujourd’hui. Il crève de son corporatisme exacerbé, de ses réformettes à répétition, et surtout de son formidable manque de responsables. La dernière armée rouge du monde n’a pas de chaine de commandement à proprement parler et personne n’est responsable de personne. Un peu caricatural. Un peu seulement !

Mais par-dessus tout, et là je donne raison à Jean-Paul Brighelli qui a dénoncé le mal dans son pamphlet : «  La fabrique du crétin », la décadence vient  d’une politique axée sur le « pédagogisme » mise en place entre 1998 et 2005 par les socialistes : l’enfant au centre du système et des inepties programmatiques comme « l’observation réfléchie de la langue » à la place de la grammaire. Le « par cœur » a été supprimé pour faire dans la découverte, comme si chaque élève, à 7 ou 8 ans, était capable de découvrir tout seul la poussée d’Archimède… Avec au bout du compte des enfants qui peinent à lire quand ils savent lire, qui ne savent pas compter, quant à écrire, mon pauvre môssieu …

Il serait bon que nos élèves se consacrent aux disciplines fondamentales dont le temps d’apprentissage a fondu comme neige au soleil, plutôt que de se consacrer aux vertus insurpassables du macramé. Comme le reste de la France, nos élèves ne travaillent pas assez, à l’école primaire comme au collège. Point n’est besoin d’aller voir en Finlande des rythmes scolaires qui ne marchent même plus chez eux, ni d’aller à Séoul s’inspirer d’une tyrannie scolaire. Notre système français fonctionnait bien, restituons-le !

Commençons par arrêter de nous cacher derrière l’origine sociale des élèves pour expliquer cette dégradation. Dans les ZEP, les élèves sont aussi capables qu’ailleurs. Mais on ne cesse de vouloir s’adapter à leur milieu social au lieu d’être exigeants avec eux. On est allé beaucoup trop loin dans la non-acquisition des savoirs.

Cela passe par une restauration de l’autorité. A tous les niveaux. Nous ne pourrons rien faire si nous continuons d’avoir des professeurs qui passent leur temps à faire autre chose que transmettre le savoir : beaucoup de cours sont réduits à une vingtaine de minutes utiles, avec l’impasse sur 40% des programmes à la fin de l’année. La réalité, c’est que les élèves français sont devenus parmi les plus indisciplinés et un sur deux se dit gêné dans ses apprentissages par le bruit.

Autorité du chef d’établissement qui doit être responsable du recrutement de son personnel. Les responsables d’établissement du  public n’ont aucune responsabilité sur des équipes pédagogiques constituées sans leur avis. Aucun objectif ne leur est d’ailleurs fixé par leur hiérarchie, sinon remplir à longueur de journée des statistiques pour alimenter le mammouth. Comment alors évaluer la performance ?

Autorité du professeur dans sa classe. Les enseignants s’autoévaluent en se fixant des objectifs par défaut comme « le bouclage du programme ». Ils ont peu de contact avec leur hiérarchie et sont « contrôlés » (un bien grand mot) par un inspecteur tous les 8 à 10 ans. Et malgré ce vide d’une administration qui les laisse livrés à eux-mêmes, la plupart font un travail remarquable parce qu’ils ont une conscience professionnelle admirable. Encore faut-il que les élèves qu’on leur confie le permettent. Faire preuve d’autorité (au sens se faire respecter et imposer sa loi) est souvent périlleux. Ce devrait être la règle.

Restauration de la discipline. Il n’y a pas de travail sérieux qui puisse se faire dans le bruit, en l’absence d’écoute. Pour cela, l’école doit imposer sa règle à tous, aux parents comme aux enfants. Encore faut-il que les adultes de l’établissement soient sur la même longueur d’onde. Après tant d’années de laxisme généralisé, des mauvaises habitudes ont été prises. C’est donc d’en haut qu’elle doit s’imposer et se transmettre par une chaine de commandement identifiée et présente.

Remise au goût du jour de l’effort. Il faut en finir avec ce mythe pédagogique comme quoi apprendre peut se faire sans effort. Cela n’empêche pas les stratégies ludiques de certains apprentissages. Si à 13 ans un élève chinois a le niveau en mathématique d’un étudiant français d’université, c’est qu’il a appris bien plus de notions que chez nous. C’est l’effort qui procure le plaisir de la réussite et qui donne envie d’aller plus loin. Cela suppose de revoir bien des directives stupides.

Si déjà on s’appliquait à rétablir ces trois principes : autorité, discipline, effort, on avancerait. Il faudrait encore s’intéresser au gouffre financier qui demande toujours plus avec moins de résultats qu’est le ministère de l’éducation : diminuer le nombre de rectorats, supprimer les doublons, simplifier la gestion des personnels, alléger la part de l’administration, doter la machine d’une comptabilité analytique ( ben non, y a pas !)…  et puis revoir complètement le « collège unique » qui est devenu « inique ». 

A population d’élèves équivalente, nous consacrons 30 milliards de plus que les Allemands à notre système éducatif, pour des enseignants payés 20% de moins ! Cherchez l’erreur ?

 


LES PERLES DE LA SEMAINE

 

Haddock se marre bis

La TVA va baisser : voilà une nouvelle qu’elle est bonne !  … De 7% à 5,5% sur les préservatifs. Très important ! Vous savez pourquoi ? Non ? Eh bien j’vais vous le dire : ce sera la mesure qui marquera le quinquennat socialiste, parce que le préservatif supporte l’inflation, et donne aux gens qu’on baise un sentiment de sécurité !

La France déclassée : dans le prochain rapport Pisa, la France recule encore de deux places. « Il faut réapprendre à réfléchir dur » nous dit le directeur de l’Institut Henri Poincaré. Faudra expliquer ça à notre Peillon, parce que c’est pas son fort de réfléchir.

Plus c'est gros... « A force d’efforts, ce n’est pas qu’une courbe qui commence à plier, c’est une réalité qui commence à s’inverser » Qui fait ce commentaire inénarrable sur le chômage du mois d’octobre ? Vous ne savez pas ? Eh bien j’vais vous le dire : Najat Vallaud Belkacem… Vous avez droit à 5 mn de fou-rire.

Pierre Laurent sent « grandir le réveil de la mobilisation » de la base à gauche. Il a l’odorat drôlement fin, vu les maigres troupes qui ont défilé pour marcher sur Bercy. A moins que le réveil ne soit très lent.

Apportez le masque à oxygène ! Une des meilleures entendues cette semaine nous vient de Jean-Paul Delevoye, le peu glorieux président du Conseil Economique et Social (qui soutient le candidat de gauche pour lui succéder dans sa ville), qui affirme sans ciller que les politiques n’écoutent pas assez les Français. De la part de celui qui a superbement ignoré les 700 000 signataires de la pétition contre le mariage homosexuel, ça ne manque pas de sel !

Les Romains viennent d’élire un nouveau maire, Ignazio Marino, succédant à un maire de droite. Cela n’a pas échappé à Mister Delanoë. De passage dans la ville éternelle pour relancer le jumelage avec Paris, il a affirmé qu’il n’avait pu y avoir d’échanges avec une équipe ne partageant pas « les mêmes valeurs universelles » que lui. Un discours d’illuminé autrement dit. Ce serait pas une forme de racisme anti-droite par hasard ?

Vert galant ! Et celle-là, d’un cadre du parti, à propos de la nouvelle dirigeante du parti vert, élue de justesse, Emmanuelle Cosse : « elle est passée de l’esthétisme gauchiste au pragmatisme opportuniste… On a une gardienne du temple Placé-Duflot. » Une manière soft de décrire l’emprise stalinienne de la Ministre sur son parti.

La Cosse était mal branchée, elle a commencé son premier discours de patronne des Verts par un lapsus. Elle évoque le moment « essensuel » des municipales de mars. Normal pour l’ancienne présidente d’Act Up ! Une manière de dire qu’elle va prendre son pied à diriger les Verts…

Le top du trucage : Après celle du plan « serré » pour l’interview, devant une poignée de figurants qui donnent l’impression de la présence de milliers de personnes, on compte jusqu’à 23 feux rouges qui apparaissent sur la photo de la manif’ de Méluche. Merci Photoshop ! C’est sûr, comme ça, y a foule ! Plus fort que les  trucages de Valls pour la Manif’ pour tous.

 


LA VERITE SUR LE CHOMAGE

Logo_Pôle_Emploi

L'article ci-dessous est paru sur le site « Unionrepublicaine.fr ». Ce site animé par de nombreuses personnalités est particulièrement fiable. Voici ce qu’il publie sur les chiffres du chômage d’octobre. Je pensais qu’une baisse était « juste impossible ». La ficelle est un peu grosse. CQFD.

« Voici les chiffres sur le chômage pour le mois d’octobre 2013 : baisse de 20.500 du nombre de chômeurs.

Mais voilà,

Après avoir dénoncé le bidouillage de la formule en janvier 2013, permettant de faire disparaitre quelque 20.000 chômeurs des statistiques…

Après avoir dénoncé la manipulation des chiffres sur Août 2013… 

Nous allons vous exposer la preuve de la manipulation sur les chiffres du chômage par la méthode sournoise relative au principe des vases communicants entre les différentes catégories.

En effet, depuis des mois, dans bon nombre d’articles sur le chômage, nous annoncions que la méthode de François HOLLANDE pour faire baisser le chômage, consistait à transférer sournoisement les chômeurs de la catégorie A vers les autres catégories B C D et E.

Rappelons les différentes catégories :

catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;

catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (ex. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;

catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (ex. de plus de 78 heures au cours du mois) ;

catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ;

catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).

Ainsi, si nous détaillons les chiffres du chômage sur le mois d’octobre 2013, nous découvrons que la réalité est tout autre que celle que les médias de premier ordre veulent bien nous faire avaler.

Voici les vrais chiffres du chômage :

- Sur octobre 2013, le chômage catégorie B et C est très loin d’avoir baissé et explose littéralement avec une augmentation de 60.100 personnes, générant un total catégorie A B et C de 39.600 nouveaux inscrits.

- La vérité, encore plus effroyable, c’est que le chômage toutes catégories (Incluant C et E) part en orbite avec 55.900 nouveaux inscrits.

Il est assez affolant de constater que le gouvernement et les médias de premier ordre s’accordent, dans une indécence pornographique, à jouer sur cette même partition permettant de relayer cette imposture sans fausse note.

Le gouvernement en ordre de bataille, Miche SAPIN en première ligne, développe ses mensonges, le gouvernement réussi à faire reculer le chômage, le gouvernement réussi à créer de l’emploi.

… La courbe du chômage s’est inversée !

Alors, non, le chômage n’a pas baissé de 0,6% avec 20.500 personnes.

Il a explosé de +1,02% avec 55.900 nouveaux inscrits.

Pire = Sur les deux derniers mois, Septembre et Octobre, alors que l’on nous annonce donc l’inversion de la courbe du chômage, la déflagration est sans précédent : + 131.700 chômeurs toutes catégories !

Il faudra donc nous expliquer comment peut-on dire que l’on crée des emplois en France lorsque l’on sait que le chômage toutes catégories est passé de 5.397.200 à 5.528.900 entre Août et Octobre 2013.

Notons, qu’en 18 mois de mandats, François HOLLANDE décroche l’effroyable record de 590.200 chômeurs toutes catégories !

Il est de la responsabilité des français, via les réseaux sociaux, les e-mails ou autres supports, de dénoncer ces mensonges et mettre l’exécutif et les médias au pied de leur imposture.

Si les français avaient véritablement conscience de cette imposture, la France serait déjà rentrée en insurrection. »

En fait, ils peuvent annoncer l'inversion de la courbe du chômage avec certitude puisqu'ils manipulent méthodiquement les chiffres, mois après mois. Ainsi, ils façonnent la réalité virtuelle qui leur convient.

N'hésitez pas à faire circuler l'information .

 

 


LE VRAI FAUX DEBAT DE LA REMISE A PLAT, LA VRAIE FAUSSE BAISSE DU CHOMAGE …

La croissance en panne

 

Solférino, c’est le nom d’une bataille gagnée par Napoléon. C’est aujourd’hui le haut-lieu des batailles perdues : le siège du Parti socialiste. On passe son temps à s’y étriper entre gauches pensantes. Surtout on y débat, on aime débattre, on ne fait même que ça. Ce sont d’habitude les délices de ceux qui ne gouvernent pas. D’ailleurs c’est bien pour ça que le sombre Ayrault a mis sur la table « la remise à plat de notre fiscalité ». De quoi donner de la matière aux intéressés.  Et comme le gouvernement entend « provoquer » un débat de fond, voilà un os à ronger pour l’aile gauche de la majorité dont les turbulences menacent à tout moment le pouvoir.

Le problème, c’est que Solférino s’est déplacé à Matignon. En proposant « le débat », le Premier Ministre oublie que la fonction d’un gouvernement c’est de décider, pas de débattre. On va donc passer son temps à faire l’exégèse de l’étude  sur « l’impact de la fiscalité sur le pouvoir d’achat » élaborée à Solférino, préconisant diverses réformes sur les niches fiscales, la fusion CSG-IR, la modération de la TVA qu’il est urgent d’exorciser avant le 1er janvier, …  On a tout à craindre de ce qui ressortira de la « synthèse » quand le faux débat aura eu lieu. D’autant que l’aile gauche a approuvé la dite étude. Classes moyennes, tous aux abris ! On a compris le but de l'exercice.

Ce qui est plus grave, en attendant, c’est que toutes les anticipations économiques s’en trouvent, du coup, stérilisées. On reprochait à notre fiscalité son poids et son instabilité. Matignon vient de confirmer les deux : en visant un exercice « à pression constante », il exclut qu’elle s’allège ; et en ouvrant un dangereux concours Lépine de l’impôt, il inspire l’angoisse. Tout occupé de sa petite bataille, le gouvernement ne voit pas venir la défaite du pays. Ou plutôt si, il la voit, mais il préfère se bander les yeux.

Comme avec le chômage : il a globalement progressé au mois d’octobre. De 0,8% et de 39 600 en octobre et de 6,8% en un an. On est à une encablure des 5 millions de chômeurs, 4 883 000 exactement. Mais si on ne prend que le chômage  de catégorie A (personnes n’ayant pas travaillé dans le mois), on a une baisse de 20 500. C’est le nombre des emplois aidés et sans avenir qui ont été créés… dans le public, évidemment. Comme ça le pingouin est satisfait.

La courbe du chômage ne s’inverse pas. Si on prend les chômeurs des catégories A, B et C, il progresse. Les emplois dans le privé continuent à chuter. Les seuls emplois créés sont des emplois financés par le déficit public et appelant forcément de nouveaux impôts !

Aberrant !

On aurait préféré un vrai débat sur la "remise à plat des dépenses" ...

 

 


EMOI, EMOI, ET MOI ...

 

On s'émeut tous horizons pour la retraite chapeau de Philippe VARIN, qui lui ferait une rente de 23 000 € par mois, brut, mais combien après impôts ?

Les protestations n'ont pas pris cette ampleur pour la revendication de Jack LANG qui réclame au moins 10 000 € par mois pour présider  l'Institut du Monde Arabe...

Qu'est-ce qui est le plus choquant ? 

 

 


OUI, UN GOUVERNEMENT DE DROITE ET DU CENTRE AURAIT FAIT MIEUX !

 

  Hollande trempé   Sarko barbu 2

D’après 70% des Français, un gouvernement de droite n’aurait pas fait mieux. Eh bien, ils se trompent et  ils sont aveuglés parce que profondément désabusés. C’est peut-être ça le plus grave et ce qui pourrait faire commettre à beaucoup d’entre eux l’erreur fatale et funeste du recours au vote extrême.

Avec un gouvernement de droite et du centre, UMP-UDI, pour simplifier, les nombreuses erreurs qui nous ont conduits là où on en est n’auraient pas été commises.

A l’automne 2011, grâce aux ajustements budgétaires procédés par le gouvernement Fillon, la France était sur la voie du redressement, après la tourmente de la crise de l’euro.  

Ce que la droite n’aurait pas fait.

Le choc fiscal de juillet 2012 : 7,2 milliards supplémentaires (4,2 sur les ménages, 3 milliards sur les entreprises)

La relance des dépenses : 100 000 personnes retrouvent la retraite à 60 ans, embauche de 65 000 fonctionnaires, financement de 500 000 contrats de génération (sur ( ans), revalorisation de 7% du plafond de la CMU, rallonge de 120 000 contrats aidés publics par an, hausse de 2% du smic, revalorisation de 10% du RSA, hausse de 25% de l’allocation de rentrée scolaire, abrogation du jour de carence dans la fonction publique, …

A cela il faut ajouter la manipulation du quotient familial qui organise le massacre des services à domicile, le vote des lois imbéciles de Mme Duflot  qui ont sinistré le secteur du bâtiment,  la stigmatisation des patrons avec un discours de haine, …

L’année 2013 a amplifié les mesures dites de « justice » avec la poursuite de la chasse aux riches et l’augmentation de la pression fiscale pour les ménages et pour les entreprises. La consommation a été durablement touchée avec la baisse du pouvoir d’achat, l’économie paralysée avec l’emploi qui dévisse fortement dès l’été 2012.  Le chômage est passé de 2 888 000 en mai  à 3 133 000 fin décembre 2012 et 3 300 000 fin octobre 2013…  soit près de 500 000 chômeurs de plus en 18 mois. La France entre à nouveau en récession

On peut estimer à près de 400 000, les emplois détruits pas les mesures idéologiques du gouvernement actuel, que ces destructions soient générées par le choc fiscal, la défiance généralisée ou des choix nocifs pour l’économie : asséchement des marges des entreprises qui ne peuvent plus investir, fuite des investisseurs dans le bâtiment, basculement dans le travail au noir dans de nombreux secteurs dont le travail à domicile.

Ce que la droite aurait maintenu.

La tva anti-délocalisation serait entrée en application. Cela aurait provoqué un choc de compétitivité avec une baisse de 6% des charges des entreprises. On pouvait en attendre un solde positif en termes d’emplois et d’augmentation des salaires, de restauration partielle des marges des entreprises et de reprise des investissements.

Les heures sup’ défiscalisées qui bénéficiaient à près de 10 millions de Français assuraient un gain de pouvoir d’achat en même temps qu’une souplesse appréciable des heures travaillées dans les PME-TPE.

Le cap de la maîtrise des dépenses publiques aurait été maintenu, avec l’objectif d’atteindre 4,5% fin 2012 et 3% en 2013. Le budget 2012, voté fin 2011, s’il demandait un effort fiscal, prévoyait un recul de 14 milliards du déficit, et pour la 1ère fois depuis 1945, il était en recul de 200 millions sur celui de l’année précédente pour les dépenses de l’état. N’en déplaise à Mme Belkacem.

La loi de décentralisation entrerait en application dès 2014 avec la création du « conseiller territorial » première étape de la fusion nécessaire départements-région.

La politique de réduction du nombre des fonctionnaires qui commençait à porter ses fruits fin 2011, aurait été poursuivie, et la pression aurait été mise sur les collectivités locales pour qu’elles fassent la même chose. C’est l’un des moyens incontournable de faire baisser les dépenses publiques.

En matière de sécurité, la politique de sévérité aurait été renforcée, de même que les inflexions que Nicolas Sarkozy souhaitait dans l’application des accords de Schengen auraient porté leurs fruits avec un meilleur contrôle de l’immigration.

La convergence avec l’Allemagne, en matière budgétaire et d’harmonisation fiscale, aurait été poursuivie. Et l’influence de la France en Europe aurait permis d’avancer plus vite vers l’union bancaire.

Comme quoi, la droite et la gauche, c'est pas pareil !

Comme on le voit, les points d’achoppement sont nombreux entre gestion de droite et gestion de gauche. N’en déplaise à ceux qui disent que UMP et PS, c’est la même chose.

Non, vraiment si la droite avait gardé le pouvoir en 2012, La France ne serait pas au fond du trou. Car les socialistes n’ont même pas l’excuse de la crise. Il n’y a plus de crise, sinon celle qu’ils ont créée de toute pièce.