HISTOIRE

ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre bis

Question-réponse : La une de l’Express interrogeait récemment : « Y a-t-il vraiment un Président en France ? » et on pouvait lire en-dessous : « spécial tourisme : évasion d’hiver ». Tout cela au moment où notre Grand Normal faisait sa virée au Proche Orient et en Asie. Clair, non ?

L’amiante diabolique : L’amère Aubry mise en examen. J’ai d’abord cru que c’était dans le cadre des tourments socialistes qui sévissent au nord de Cambrai où l’on ne fait pas que des bêtises sucrées. Mais non, c’est à cause des poumons amiantés ! On remonte maintenant au temps où l’édile de Lille occupait une direction au Ministère de l’Industrie… il y a 25 ans. Pour le coup on se demande si le juge d’instruction est bien sérieux.

Crocodile donne, dit ! Pour cause d’incompatibilités entre père et fille, la marque célèbre au croco est finalement partie en Suisse entre les mains de Maus. On le savait, deux crocodiles dans le même marigot, ça finit toujours mal. C’est la France qui y perd.

Mariage, ça tousse : le projet de loi du « mariage pour tous », (une appellation pour cacher qu’il s’agit des homos) voit monter les contestations de tous horizons. Si ça s’agite dans Landernau, on oublie tout bonnement de se demander combien de couples seront concernés chaque année : une estimation généreuse avance le chiffre de 5000 ! Tout ça pour si peu ! Si ce n’est pas du lobbying, je ne m’y connais pas ! Mais ça coûtera environ 4 milliards d’euros par an, à cause des droits auxquels il ouvre. Où prendra-t-on l’argent ?

Le blé mérite son nom : il vaut même de l’or. Aux derniers cours, il s’est vendu 276 € la tonne. Du jamais vu depuis 2007. Les socialistes qui cherchent du blé partout ne sont pas vraiment ravis, à ce prix-là.

Calculette : C’est notre Sapin (du ministère, pas de Noël) qui en a bien besoin. Concernant les emplois d’avenir, il manque 300 millions d’euros pour boucler les 100 000 contrats prévus en 2013. Et  l’opération coûtera 2,6 milliards par an, soit 25% de plus que les prévisions de notre comptable national. Minorer les dépenses prévues, c’est typiquement socialiste.

Pauvreté : on nous serine que la pauvreté progresse en France. C’est bien triste. Mais les écarts se creusent aussi … en Chine où l’on apprend que les dirigeants accumulent des fortunes considérables, alors que des centaines de milliers de Chinois crèvent de faim. Si même au pays communiste, l’égalitarisme est mis à mal, y’ a plus de justice !

Dégraissage de mammouth : on vient de trouver un squelette de l’éléphant préhistorique près de Paris et à côté de lui des éclats de silex. Conclusion : l’Homme de Néenderthal avait déjà commencé le boulot d’Alègre. Vu le résultat, on n'est pas rendu au bout avant longtemps !

UMP : On vient d’apprendre que Fillon avait fait un mauvais calcul, mais non, pas en se présentant, rénal ! (Celle-là, elle était incontournable). On lui souhaite prompt rétablissement.

Drogue douce : en voilà une qu’il faudrait bien éradiquer. C’est la redevance télé qui permet au service public de rester sous perfusion en ne s’astreignant pas aux efforts que les autres médias doivent faire pour s’adapter aux évolutions du PAF.

Qui l’UDI ? Derrière Borloo on trouve des radicaux (pas tous), les centristes de Morin et d'Arthuis et on a vu, qui l'eût cru, une élue se pointer : Jouanno. Pas Léonetti : le radical vient de faire savoir qu’il resterait à l’UMP, où il se sent bien … A bon entendeur ! Pas, non plus, le Modem de Bayrouth, on s'en serait douté. Choix cornéliens ?

Obama biche : Barak a la baraka. Il a vaincu le signe indien. Il est le premier chef d’Etat sortant dans la crise qui réussit à se faire élire, petitement, mais le résultat est là. Sans grand changement puisque la Chambre des Représentants reste républicaine.

Enfumage : contrairement à ce qu’essaient de nous faire croire les ténors de la gauche, la montée du chômage n’est pas le résultat de plans sociaux de licenciements retardés (sous-entendu : reliquat sarkozyste). Ceux-ci ne comptent que pour 8 000 sur les 40 000 nouveaux inscrits à Pôle-emploi (dixit les Echos). Cherchez l’erreur !

Compétitivité : alors si j’ai bien compris, les socialistes ont piqué 10 milliards aux entreprises pour le budget 2013 mais vont leur en rendre 20 en crédit d’impôts en 2014 à valoir sur 2013. Ma mère aurait appelé ça des « comptes d’apothicaire ».

 


QUOI, VOUS AVEZ DIT « DROITISATION » ?

Virage-droite

Voilà un nouveau gros mot.

« Droitisation » : quelle horreur ! Ce concept a été inventé par la gauche évidemment, pour faire oublier que la gauche c’est la « senestre » en vieux français, qui a donné l’adjectif « sinistre ». Laissant croire, en un savant tour de passe-passe, que la droite serait porteuse de tous les malheurs, nos bobos de service ne sont pas en reste pour clamer leur indignation. Et il arrive que celle-ci gangrène même des gens de chez nous, on l’a vu avec « l’affaire » du pain au chocolat. Et pourtant !

Lutter contre la « droitisation » de la société revient à vouloir bloquer un tsunami avec une digue de roseaux. Effet  du vieillissement, mais pas seulement ! Jamais le besoin de règles, d’autorité, de repères ne s’est fait autant sentir, notamment dans les couches les plus populaires de la France silencieuse. Et toutes les études d’opinions concordent : la France se « droitise » !

Ce phénomène était déjà perceptible en 2007, et avait participé largement à la victoire de Nicolas Sarkozy qui avait su en capter l’expression électorale. Il a continué à croître sous l’effet conjugué des crises successives, de la montée du chômage, et de l’impuissance à régler définitivement les phénomènes communautaires, l’immigration et l’insécurité. Cette montée n’est pas que française, elle est européenne comme l’a fort bien analysée Dominique Reynié dans son ouvrage sur la montée des « populismes » : la « pente fatale » est bien là. La récente victoire des populistes flamands à Anvers n’en est qu’un épiphénomène de plus.

Les élections de 2012 ont été un révélateur en France. D’abord avec le résultat de Marine Le Pen, bien que Nicolas Sarkozy ait fait un score important, et plus précisément le vote « conservateur-populiste » dans de nombreuses communes rurales qui ne peut pas s’expliquer par une pression « communautaire ».

Oui, il y a dans notre pays une montée rapide du « populisme patrimonial » et la gouvernance de gauche ne fait que l’amplifier, à la fois en volume et en vitesse de propagation.

Les causes sont multiples, mais reposent essentiellement sur la peur.

Les Français n’ont pas confiance dans le gouvernement. Les signaux multiples de laxisme qu’il a envoyés, la recrudescence de la violence dans certains quartiers, associés à des projets sociétaux qui divisent plus qu’ils ne rassemblent, qu’il s’agisse du vote des étrangers ou du mariage des homosexuels, les détachent de plus en plus d’un gouvernement dont ils ne saisissent ni le cap, ni le projet. En témoignent la chute vertigineuse de la cote de popularité du couple exécutif.

Les Français ont peur de l’avenir. Ils sont tétanisés par l’explosion fiscale dont ils ont bien vu tout de suite que le « 9 sur 10 qui ne seraient pas touchés», proclamé par le premier ministre, était un mensonge. Ils ont peur de devenir des Espagnols ou des Grecs : ils voient bien la dégradation de notre économie, l’avalanche des plans sociaux et la montée du chômage. Ils sentent confusément que les 30 milliards de prélèvements supplémentaires, la stigmatisation des chefs d’entreprises, la fuite des riches, vont finir d’asphyxier la croissance. Tout les dissuade de consommer et d’investir, ce qui aggrave encore la situation.

Les Français ont peur de l’Islam. Ils sont aujourd’hui près de 60% à trouver que l’influence et la visibilité de l’Islam sont aujourd’hui « trop importantes ». C’est l’Ifop qui le dit. Ce n’est pas du racisme que de faire ce constat. Le sentiment de « dépossession » progresse en même temps que l’opinion se radicalise. Pire, 43% des sondés considèrent l’Islam comme une menace et les questions sociétales sont au cœur du sujet : voile, nourriture, pratique cultuelle, … sans parler des violences, du racisme anti-blanc, monnaie courante dans certains quartiers et établissements scolaires. Rien ne sert de nier ces réalités. Et quand on analyse les causes de rejet, on trouve en premier lieu, le « refus de s’intégrer à la société française », lié au « rejet des valeurs occidentales ».

Dans leurs discours, François Fillon et Jean-François Copé montrent qu’ils ont pris la mesure de ces difficultés. Mais seul Jean-François Copé semblent en tirer les leçons concrètes. Il faut en effet accompagner ce mouvement de fond venu des profondeurs du peuple de France. Il ébranle le personnel politique traditionnel attaché à ses visions conventionnelles. Avec sa « droite décomplexée », celui-ci apporte une réponse juste à la France « éruptive » des « sans voix ». Avec son appel à la résistance et à la mobilisation, il entre en résonance avec la vague conservatrice des citoyens qui n’ont de richesse que leur culture, et a une chance de la détourner de la tentation de l’extrémisme. La popularité actuelle de Marine Le Pen montre assez bien ce mouvement. Pour cela il faut, comme il le fait, refuser la mise en concurrence des identités.

Quitte à avoir une « insurrection civique » comme la réclame Jean-Luc Mélenchon, autant qu’elle soit canalisée. Et comme les socialistes et la gauche restent prisonniers de leurs dogmes, la place est vacante. Et après tout, la gauche au 1er tour de la présidentielle n’était pas majoritaire, avec seulement 44% des voix. La France est donc majoritairement à droite. Un constat appelé à se consolider. Ne pas monter dans le train, c’est aller à la défaite assurée.

 


ARCHIBALD SE MARRE !

Haddock se marre bis

36% : le nombre de satisfait du Président diminue comme peau de chagrin. C’est rigolo de le voir avec son sombre Ayrault dans les trente-sixièmes dessous.

Montebourg-marinière : franchement je préfère les moules. Le plus drôle c’est que l’apôtre de la démondialisation a choisi de porter un produit Armor Lux vendu dans le monde entier qui permet de maintenir des emplois en France !

Cap : « il faut fixer le cap ». Beaucoup de pontes du PS, inquiets, ont laissé échapper la petite phrase. Donc le pédalo va à vau-l’eau. On s’en était douté. Ce qui amuse, c’est que c’est Ségolène, jamais en retard, qui a décoché la première flèche. Si on offre une boussole au capitaine, pas certain qu’il ait envie de s’en servir : ça indique le nord !

Honnête homme : justement quand on parle du nord, voilà une formule ciselée par l’amère Martine au congrès de Toulouse, à destination de l’incapable-de-Matignon. Compliment ou mépris soigneusement distillé ? L’expression ne sous-entend-elle pas : « il fait ce qu’il peut » ou « sérieux mais limité ». En langage familier, on dit « brave type ». Il est des soutiens dont on peut se passer, pas vrai, surtout quand il vient de quelqu’un qui vise la place.

Ah non, pas Aubry ! Manquerait plus qu’elle comme premier Ministre. On connaît sa tolérance et son absence d’esprit de caste…

Chasse à l’homme : C’est l’expression qui a été utilisée pour caractériser le combat que mène l’opposition quand elle s’en prend au sombre Ayrault qui n’arrête pas de se tôler lui-même. C’est pourtant rien à côté de ce que ces plaignants ont fait subir à Eric Woerth. Ils ont la mémoire courte.

Oppression : d’ailleurs la brutalité avec laquelle la majorité actuelle pratique une sorte de « spoil système » est éclairante sur sa capacité à respecter les équilibres démocratiques. Ils ont tous les pouvoirs, mais ils font le ménage partout. De quoi rester pantois devant ces donneurs de leçons et de cours de morale « républicaine ».

Carcan : A tel point que Ayrault ne peut pas être lui-même, et c’est un ministre, Sapin en l’occurrence, qui se permet de le recadrer sur les 35 heures. Du jamais vu. Le carcan idéologique, c’est pas du nan-nan ! Et Hollande-le-sectaire le laisse s’enfermer. Il n’a pas encore vu qu’il est dans la même cage.

Bras d’honneur : Geste de mauvaise humeur de Gérard Longuet à propos des demandes d’excuses de l’Algérie sur la période coloniale. Il n’est pas tout seul : on est beaucoup à avoir envie de faire le même geste ! Geste populaire, mais pas aussi vulgaire que « le doigt » d’Henri Emmanuelli. 

Droit de manif’ : attention, chasse gardée de la gauche et des syndicats en poil de chameau. C’est donc un tollé quand Copé envisage un appel à manifester contre le vote des étrangers ou le mariage pour tous. Procès en incongruité garanti. Mais de quoi ont-ils peurs ? Qu’il y ait du monde ?

Coût du travail : c’est assuré, Fillon et Copé sont d’accord pour supprimer la loi sur les 35 heures. Plus facile à dire qu’à faire. Reviendra-t-on aux 39 heures payées… 39 comme le supposait l’hôte de Matignon, ou payées 35 comme la réciprocité du 35 payé 39 devrait l’imposer. Aïe, Aïe, Aïe ! Mais tiendront-ils parole cette fois-ci ?

35 heures : leur maintien est une négation du principe de réalité. Leur application coûte 20 milliards d’euros à l’Etat chaque année et fait que les Français sont ceux qui travaillent le moins (en durée) en Europe. Occulter le débat c’est tourner le dos aux vrais problèmes, mais les syndicats exercent un chantage compulsif dès que ce sujet est abordé. L’irréversible en la matière peut conduire à l’irréparable.

Syndicalistes du dimanche : belle victoire de FO qui a obtenu la condamnation d’un Bricorama qui ouvrait « illégalement » le dimanche. L’amende est tellement forte que le magasin va déposer le bilan. Les employés leur disent « merci ». Cela s’appelle une victoire à la « Pyrrhus » ! Comme disait Einstein : « il y a deux choses qui n’ont pas de limites : la bêtise et l’univers. Mais pour l’univers j’ai un doute. »

Ailleurs : "il est préférable d'être ailleurs lorsqu'autre part n'est plus ici", disait Pierre Dac. C'est ce que fait notre Flanby en allant perndre l'air au Liban. Etouffant l'air de l'hexagone !

                                                Mille sabords

 


AU PIED DU MUR

 

Pied du mur

Le concours d’élégances verbales auquel on a assisté ce week-end à Toulouse à l’égard de l’opposition marque la rage du PS et de nos gouvernants devant la gravité de la crise et sonne comme un aveu d’impuissance qu’ils cherchent à cacher en désignant un bouc émissaire. Avec eux, il est tout trouvé : le bilan de Sarkozy, sauf que le procédé est usé jusqu’à la corde et que les Français, en dehors des militants présents dans la salle, ne s’y trompent plus.

Comment en est-on arrivé là ?

Notre hypoPrésident-Normal  s’est enfermé lui-même dans une nasse dont il aura bien du mal à sortir, ayant soigneusement fermé les bonnes portes. Depuis son arrivée au pouvoir, sa tâche principale a été de défaire tout ce que le précédent gouvernement avait construit. Avec son équipe il a multiplié les cadeaux en formes de dépenses plus ou moins grosses : allocation de rentrée scolaire, abrogation de l’AME, diminution du coût des visas d’entrée en France, recrutements d’enseignants, retraite à 60 ans pour 110 000 personnes, etc… et pour financer, il a privilégié le recours à l’impôt et à la multiplication des taxes. L’élaboration du budget 2013 a recouru au même procédé, privilégiant la hausse des recettes fiscales pour 20 milliards d’euros, contre seulement 10 milliards d’économies virtuelles sous forme de dépenses non engagées. De même l’équilibre du budget de la sécurité sociale est recherché par une multiplication des taxes et l’augmentation de celles existantes, sans contreparties suffisantes en termes de recherche d’économies. Ainsi il faut augmenter la redevance TV de 6€ pour financer des chaines publiques animées par des journalistes qui bénéficient (par exemple) d’une niche fiscale exorbitante à laquelle on ne touche pas.

Evidemment, la taxation des riches a montré rapidement ses limites, d’autant plus que les délocalisations de fortunes sont probablement plus nombreuses qu’on ne veut bien l’avouer. C’est donc le portefeuille des classes moyennes qui est durement touché. Résultat : tout le monde craint l’avenir et privilégie le bas de laine à la consommation : le seul moteur de notre économie qui fonctionnait encore un peu est au point mort. La récession n’est plus une hypothèse, elle est certaine. Les entreprises n’en peuvent plus de l’accumulation de leurs charges et protestent.  Bref, tout va mal. Il ne manquerait plus que les marchés se réveillent pour que la glissade qui a commencé devienne vertigineuse.

Le keynésianisme n’est plus la solution.

Les solutions envisagées par la gauche ne peuvent pas nous sortir d’affaire. Nos gouvernants en sont encore à la relance keynesienne classique à laquelle nous avons eu recours constamment depuis plus de 30 ans et qui nous a conduits au point où nous en sommes avec, au final, la dette que l’on sait : faute de compétitivité, nous avons financé sur fonds publics un niveau de vie que les gains de notre économie n’alimentait plus. Aujourd’hui, L’Etat ne peut plus financer la consommation par la relance des dépenses publiques.  Augmenter encore les impôts n’est plus possible pas plus que recourir à l’emprunt sauf à approfondir le gouffre de la dette et accroître notre déficit commercial car nous ne produisons plus ce que nous achetons. Le gain marginal par le biais des recettes de la TVA est un trompe l’œil qui ne résout rien. C’est l’arbre qui cache la forêt. Si l’augmentation des dépenses publiques permet d’améliorer le PIB, la croissance qui en résulte n’est en partie qu’une illusion comptable que le poids de l’impôt et des dépenses devenues insupportables ne compensent pas. Avec comme résultat, l’inconvénient d’étouffer les forces vives du pays. Cette option utilisée pendant quarante ans, on en connaît les conséquences.

Redevenir compétitif pour produire de la richesse.

L’autre solution, c’est retrouver de la compétitivité. Autrefois on aurait recouru à la dévaluation de la monnaie. Cela donnerait des résultats immédiats, mais elle enclencherait, comme aux beaux jours des années soixante-dix, une course prix-salaires qui conduit rapidement à une inflation à deux chiffres. L’euro nous interdit heureusement cette possibilité.

Le seul moyen pour sortir de l’impasse, il est connu. C’est celui que des pays comme le Canada et la Norvège ont emprunté avec succès, quand ils étaient dans la même situation d’endettement. Le seul chemin pour  retrouver la compétitivité qui permet le développement de l’activité des entreprises, c’est la baisse des charges qui pèsent sur l’économie et sur le budget des ménages. Ce sont donc les dépenses publiques qu’il faut réduire drastiquement en premier. Un moyen complémentaire consiste à faire payer le différentiel de protection sociale dont la charge plombe nos produits nationaux et ceux qui viennent de l’extérieur de l’Europe par la hausse de la TVA liée à une baisse des cotisations sociales entrepreneuriales. C’est la TVA anti-localisation. Contrairement à ce que la gauche pense par idéologie, le prélèvement effectué serait probablement indolore, c’est-à-dire sans répercussion sur les prix. Pour deux raisons : la baisse des charges se traduirait par une baisse des prix à la production dans notre pays, et la concurrence associée aux marges confortables pratiquées sur les produits provenant des marchés émergents annihileraient toute tentation de répercuter sur le prix de vente en France. Sans parler d’un autre avantage, les produits exportés ne sont pas concernés par la TVA. Mais ce n’est pas tout. La réduction des dépenses doit être combinée avec une baisse des taux d’imposition marginaux, un élargissement de l’assiette fiscale : aujourd’hui un ménage sur deux ne paie pas l’impôt sur le revenu, et avec une augmentation de la liberté économique (d’ailleurs préconisée dans le rapport Attali). C’est la combinaison de ces quatre facteurs qui permet de retrouver une croissance réelle positive.

L’impasse socialiste sur la compétitivité.

On voit bien que le blocage idéologique de la gauche sur le transfert d’une partie du financement de la protection sociale sur la TVA, est stupide. Comme en plus, c’est Sarkozy qui l’avait mise en place, et que l’une des premières mesures du gouvernement socialiste a été de l’abroger, il lui est impossible de revenir dessus sans manger son chapeau. Reste la hausse de la CSG pour réaliser le transfert mais elle a le lourd inconvénient de peser directement sur le pouvoir d’achat qu’une éventuelle hausse de salaire ne compenserait pas. Et comme on a sucré la défiscalisation des heures sup. et que la durée du travail se heurte au tabou des 35 heures, on ne voit pas en quoi pourrait consister une « trajectoire de compétitivité ». La lettre ouverte des grands patrons a, paraît-il agacé en haut lieu. Bah oui, comment baisser les charges alors qu’on vient de les augmenter !!!

Par contre on voit très bien, avec la montée du chômage qui s’accentue, la « trajectoire d’impopularité ». Elle mène au pied du mur. Pas sûr que ça lui ouvre les yeux !

 


PETIT TOUR D’ACTU

 

FOG dans le brouillard. Un peu court, l’autre soir, Frantz Olivier Giesberg sur les commentaires du débat Fillon-Copé. Il n’attribue que deux réformes au quinquennat de Sarkozy : les retraites et les Universités. Mauvaise foi ou Alzheimer précoce ? Moi, j’en ai compté dix-huit !  (Détail sur demande)

« CONS »-GRES : A Toulouse, capitale rose de la saucisse, le PS a fait fort pour ne pas tourner en eau de boudin. Pour vaincre la morosité des troupes, les ténors se sont vautrés dans l’antisarkozysme le plus nul et l’idéologie la plus ringarde. La palme revient à « FrankenHamon » qui semble découvrir les joies du pouvoir sous le feu de l’opposition (forcément abjecte), et à Désir-laquais-d’Hollande, qui a dû revenir jusqu’au Fouquet’s pour remonter le moral des troupes. S’ils n’ont que ça à envoyer comme messages … Ah, au fait, Sarko n’est plus là, il faut peut-être leur dire.

La perle : Désir veut « ouvrir le PS aux Français », au moment où ceux-ci lui tournent le dos. Rigolo, non ?

Illégitimité : Le mot revient souvent dans la bouche des leaders de gauche. Dans les critiques de l’opposition, ils voient un procès en « illégitimité ». Une manière de faire croire au complot contre la République. Illégitimes, non. Mais incompétents, ça oui ! Ils font semblant de ne pas comprendre ou de confondre…

Manif’ : quand la gauche est dans la rue, c’est la démocratie vraie de vraie. Quand la droite appelle à manifester pour protester contre un projet gouvernemental, elle est irresponsable ! Cherchez l’erreur.

Tabou : le sombre Ayrault n’en finit plus de multiplier les gaffes. Voilà qu’il se prend les pieds dans le tapis avec le retour aux 39H, ce qui ne serait pas un sujet tabou. Ben, si ! Il suffit de voir les réactions de ses copains. Et de rétropédaler ! Voilà que le pédalo va en marche arrière. A quand le naufrage. L’amère Martine a dû faire deux tours dans ses pompes.

Compétitivité : les patrons s’en mêlent et mettent les pieds dans le plat. Il paraît que ça agace Normal 1er. La « trajectoire » ayant remplacé « le choc », on risque maintenant d’avoir « le choc de la trajectoire ». J’attends Cahuzac-l’oxydé (il marche à l’oxygène pur) pour nous expliquer ça. En attendant, l’économie française est bien plantée !

Comptes à régler : y’en a marre d’entendre les gauchos nous gaver avec les 600 milliards que Sarkozy aurait ajouté à la dette de la France. Il ne les a tout de même pas refilés aux riches. Par contre, on a bien continué à financer tous les amortisseurs sociaux au moment où les recettes de l’Etat fondaient de moitié en 2008 et 2009, au point que le pouvoir d’achat a continué d’augmenter jusqu’en 2011. D’ailleurs tout le monde s’accordait pour convenir que le gouvernement avait plutôt bien géré les crises successives, la France n’ayant connu que deux trimestres de récession.  Comme quoi ce ne sont pas les « cadeaux aux riches » qui ont creusé le trou, mais les soutiens aux pauvres. Tout bêtement. Mais ça coûte bien plus cher !!!

Seringue : Hollande est dans une seringue et pris au piège de son attentisme. Tout accaparé à tenter d’effacer le quinquennat de son prédécesseur, il se prive des bonnes décisions qui avaient été prises. Sur la compétitivité, il n’a plus de marge de manœuvre financière pour baisser les charges des entreprises, ce qui est primordial.  Et il ne peut recourir à la TVA anti-délocalisations sans se déjuger, ni à l’augmentation de la CSG, après le coup d’assommoir du budget, ce qui aurait pour effet de plomber définitivement le pouvoir d’achat. Le voilà comme un flan !

TVA : il faut le répéter à tout le monde. L’augmentation de la TVA n’entrainera pas automatiquement une hausse des prix, si elle est accompagnée d’un allégement des charges des entreprises et si elle ne porte que sur le taux de 19,6. Par contre, elle fera bien participer les importations au financement de notre protection sociale. Faire croire que le projet Sarkozy-Fillon produisait un prélèvement de 11 milliards sur les ménages est un pur mensonge !

 


DEBATS ET… CONVERGENCES

 

Copé fillon

Depuis hier soir, je suis un militant heu-reux. Le débat public entre François Fillon et Jean-François Copé a été exemplaire. C’est l’union qui en est sortie gagnante ! Le risque était qu’il sombre soit dans la provocation, ce qui aurait été catastrophique, soit dans la fausse complaisance mutuelle, ce qui l’aurait rendu sans intérêt. Ces deux écueils ont été évités, me semble-t-il.

L’important c’est que les deux prétendants soient d’accord sur l’essentiel : immigration, attitude vis-à-vis du FN, sécurité, 35h, compétitivité… bien malin qui ira trouver des différences dans des propositions à peine séparées par une feuille de papier à cigarette. Voilà qui rassure !

Après, c’est vrai, nous avons les personnes : elles sont différentes, c’est une évidence. L’un et l’autre n’ont pas le même caractère, le même vocabulaire, la même approche de l’action, bien que l’un et l’autre privilégient le volontarisme.

Et l’UMP, dans tout ça ? Le fond n’étant pas en cause, c’est sur le projet de gouvernance que l’élection se jouera. Les élites du parti sont majoritairement pour Fillon. Mais les militants sont peut-être plus sensibles au profil de Copé qui apparait plus proche d’eux et semble avoir plus de « gnac ». Le mot « résistance » qu’il a utilisé leur plaira certainement. L’important, c’est qu’on donne la primeur au rassemblement, mais l’expression de « mouvements » pourrait apporter un petit plus d’élargissement du spectre électoral.

Je sais désormais pour qui je vais voter. Enfin, probablement. Je vous le dirais après  le 31 octobre. Après Copé, ce jour-là, c’est Fillon qui vient nous rendre visite dans le Maine-et-Loire. Et puis il y aura aussi Raffarin le 12 novembre. Ce qui est sûr, c’est que je voterai pour la motion des « Humanistes ». Voilà déjà un point d’acquis.

Le débat a donné lieu à des réactions côté PS.

>> Verbatim, donc :

Désir (fidèle à sa médiocrité) : « Une droite qui a perdu sa boussole républicaine ». Elle n’est pas la seule, Ayrault aussi  qui piétine le parlement et le Conseil Constitutionnel. Si la boussole républicaine consiste à préférer un PS allié de l’extrême gauche au Front national, alors je confirme : nous n’avons pas la même conception de la République.

Vallaud-Belkacem (toujours aussi arrogante) : « C’est Marine Le Pen la gagnante du débat ». Erreur tragique de raisonnement. En fait elle aimerait bien. Mais la « droite sans complexe » est l’antidote. C’est en tenant le discours de la réalité que l’UMP fera venir ceux qui seraient tentés par l’extrême droite. On veut bien lui donner un pain au chocolat !

>> dans l’actu :

Royal : elle dit avoir un accord tacite de Flanby pour « entrer dans le dispositif ». L’indécence ne la gêne pas. Elle veut surtout sa part de « gâteau ». Et ça donne des leçons de morale publique !!!

Sénat : Un couac de plus avec la fronde des communistes contre le projet de loi sur le prix de l’énergie. Le rapporteur socialiste a jeté l’éponge.

64% : c’est le pourcentage de mécontents de Hollande, qui ressemble de plus en plus à un polder inondé. On va lui procurer un masque et un tuba. Un tel pourcentage, c’est pas de la petite bière, surtout au prix qu’elle va bientôt coûter. Il s’accompagne d’un niveau de défiance des Français jamais atteint. Le choc du pessimisme, c’est maintenant !

 

 

 


CE AYRAULT AU SOURIRE SI DOUX…

 

Ayrault

Mais contrairement au texte de Victor Hugo, ce n’est pas mon père ! Et j’en suis bien aise.

On le croyait flegmatique. Il nous a montré aujourd’hui qu’il était colérique. De la colère des faibles. On le savait teigneux, et Dieu sait qu’il n’avait jamais de mots assez durs pour vilipender la politique de Nicolas Sarkozy et du gouvernement Fillon. Le voilà pris au piège de ses mensonges, de son incompétence et de ses aveuglements idéologiques. On le découvre perdu, dépassé, inquiet, hésitant, timoré même devant les incartades de ses ministres, cette joyeuse bande de branques. Il croyait qu’avoir tous les pouvoirs permettait tout.

C’était compter sans l’opposition, l’inconstance des syndicats et la méchanceté des médias, ces charognards qui n’aiment que les cadavres et qui s’impatientent déjà.

Le sombre Ayrault a voulu dégoupiller une grenade : elle lui a sauté à la figure. En tentant de banaliser une erreur de procédure parlementaire, regrettable mais bénigne, il a commis une faute institutionnelle aux conséquences politiques lourdes. Mais en a-t-il seulement conscience. Président de groupe durant quinze ans, il était censé maîtriser mieux que quiconque les rouages parlementaires. Il aurait dû savoir que la forme compte autant que le fond. La précipitation sur le texte « logement » n’avait pas échappé aux sénateurs UMP qui avaient saisi le Conseil Constitutionnel. Celui-ci ne pouvait pas manquer de la mettre en lumière et le voilà pris en défaut sur ce terrain.

Vouloir banaliser par avance cette censure annoncée c’était peut-être de bonne tactique mais c’est surtout faire de la politique politicienne. Encore fallait-il contrôler son expression pour ne pas empiéter sur la séparation des pouvoirs. La phrase malheureuse lâchée sur France Inter, non seulement bafoue les principes de la République, mais alimente le procès en amateurisme dont lui-même et son équipe ne parviennent pas à sortir. Une énième maladresse qui fait désordre de la part du  quatrième personnage de l’Etat. Elle affaiblit par ricochet son autorité sur ses ministres.

La multiplication des rappels à l’ordre soulignait déjà le manque de préparation ou de discipline des membres de son équipe. La sèche remise au pas de Vincent Peillon après ses propos sur le cannabis, avait permis de restaurer un peu d’autorité. Mais, en commettant lui-même une faute, le chef du gouvernement gâche le peu de crédit qu’il lui restait. Même si L’Elysée dément officiellement tout recadrage du Premier ministre, le rappel à l’ordre de Hollande rapporté par le « JDD » fragilise un peu plus Ayrault qui devient pour lui une source d’ennuis.

Ce cafouillage sur le Conseil constitutionnel ne serait rien s’il ne s’ajoutait à la longue liste de couacs qui contribuent chaque jour à brouiller l’action du gouvernement. Veut-il ou non enterrer le rapport Gallois sur la compétitivité ? Veut-il vraiment aboutir sur le droit de vote des étrangers ? Acceptera-t-il ou non la Procréation Médicalement Assistée pour les couples homosexuels ? Bien malin qui peut le dire. Sans parler des Verts ou des communistes, qui ne prennent plus de gants pour critiquer le gouvernement, voire voter contre lui comme lundi au Sénat.

C’est cette impression de revers en chaîne et sans fin qui dessine ce qui ressemble à une descente aux enfers.

La France est dans la tempête et les Français savent maintenant qu’ils ont confié le gouvernail à deux apprentis. Qu’ils ne viennent pas dire aujourd’hui qu’ils ne savaient rien de la crise et de nos finances. Qu’ils arrêtent de brandir l’excuse de la situation qu’ils ont trouvée et qu’ils cessent d’accuser leurs prédécesseurs, qui faisaient de leur mieux.

Ils voulaient le pouvoir, ils avaient des solutions !  Aujourd’hui, on voit ce qu’il en est. L’économie est plantée et c’est largement de leur fait. Le matraquage fiscal aura tôt fait de produire ses effets néfastes en aggravation de la récession et en milliers de chômeurs supplémentaires. La stigmatisation permanente des riches et des entrepreneurs finit de vider notre pays du peu d’énergies créatrices qui y restaient.

Qu’ils ne se demandent pas pourquoi ils sont aujourd’hui rejetés par les Français. L’opposition, qui ne fait que jouer son rôle, n’y est pour rien. Ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes ! Trop de mensonges tue.

 


LA CHASSE AU CONTRIBUABLE EST OUVERTE

 

Contribuable détroussé

 

« si ma tante en avait, ce serait mon oncle, et si mon oncle en était, ce serait ma tante ».

                                                                                              Pierre Dac

Le gouvernement se comporte avec les contribuables comme un chasseur qui sous-estime son gibier. Or, tout bon chasseur sait qu’il ne faut pas faire ce genre d’erreur, et sait comment chaque espèce trouve dans ses gènes spécifiques les réponses aux dangers. Comme le gibier, le contribuable n’est pas bête, surtout quand il est fortuné.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que dans sa chasse à la matière fiscale, le gouvernement semble avoir mal anticipé toutes les réactions de son nouveau gibier. La première erreur a été de croire que ses prévisions de recettes liées à ses nouvelles mesures pouvaient être fondées sur une sorte de règle de trois supposant l’application des nouveaux taux à une assiette inchangée. Mais si le gouvernement est le maître des taux, le gibier n’est pas sans action sur l’assiette.

Ainsi par exemple du projet de taxation des plus-values à 60 % : il en attendait 1 milliard d’euros.  Après son aménagement dans l’urgence, il ne devrait plus rapporter que quelques centaines de millions. Et encore, il ne doit pas se plaindre car, si le dispositif avait été maintenu, les évasions diverses aurait réduit la recette à un montant symbolique.

On peut en dire autant des réponses prévisibles à la nouvelle imposition à l’Impôt sur le Revenu des intérêts et dividendes, ou du nouveau régime des intérêts d’emprunts dans les entreprises. De ces trois mesures les fins chasseurs de Bercy attendaient 7 milliards : il est déjà certain qu’ils n’en auront pas autant dans leur caisse, et de beaucoup s’en faut.

On pourrait aussi évoquer les « adaptations hors déclarations » prévisibles des employeurs à domicile, celles concernant les heures supplémentaires nouvellement imposées, sans parler de l’ISF dont les futurs assujettis se « délocalisent » à la vitesse grand V, quoi qu’en disent nos ministres frappés de cécité…

Il faudra compter aussi avec les soutiens que le gibier peut recevoir. Les comptables, conseillers fiscaux et journalistes des rubriques « votre argent » phosphorent sur le sujet et vont trouver de multiples chemins hors de la vue des gardes fiscaux.

Moralité : la chasse aux recettes fiscales exige d’autres compétences que la chasse aux voix. Et c’est un domaine où « l’assiette » peut se rétrécir à vue d’œil ! 

Il arrive aussi que le gibier excédé par la "surchasse" se révolte et charge sur le chasseur !

 


LA SEMAINE AVEC LES BRANQUIGNOLS

 

Cacophonie : La nouvelle majorité a gardé ses habitudes. Les socialistes quand ils étaient dans l’opposition savaient cultiver le « débat » et afficher leurs querelles. Au Pouvoir, ça fait désordre. Même le gouvernement n’est pas à l’abri. Chacun y va de sa petite position personnelle pour « exister » au grand dam du sombre Ayrault dont l’autorité pâlit un peu plus chaque jour.

Avance et recule : ça n’arrête pas. Ce ne sont pourtant pas les douze travaux du géant de l’antiquité ! Ce budget 2013 donne beaucoup de peine : un jour on taxe les œuvres d’art, le lendemain pas, un jour on remet la redevance télé sur les résidences secondaires, le lendemain plus, et je ne parle pas de la fronde des « pigeons » et le pas de deux sur la taxation de la plus-value sur les entreprises.

Godillots roses : le « patron » s’est fâché. Les députés PS font l’apprentissage de la discipline majoritaire et sont priés de ranger leurs amendements et de voter les textes du gouvernement. Ah, mais ! Dur-dur d’être un godillot quand on a l’âme frondeuse.

Bouclier : il a fait son retour, mais excepté dans les journaux spécialisés, vous n’en entendrez guère parler. La loi de finance prévoit bien une sorte de bouclier fiscal pour les assujettis à l’ISF et au 75% pour écrêter quelque peu l’effet de ces taxes. Plus subtil que celui de Sarkozy, il en coûtera environ 650 millions d’euros au trésor public. Rigolo, non ? C’est le même chiffre que l’ancien.

Quotient plombé : le quotient familial a vu son plafond rabaissé de 2336€ à 2000€. Cela fait 500 à 600€ à payer en plus pour les couples avec deux enfants concernés des classes moyennes (plus de 77193€ de revenu imposable).

Laquais : on a aujourd’hui la définition de la « démocratie réduite au laquais ». Les adhérents du PS n’ont pas manifesté un désir immense de Désir puisque moins d’un sur deux a voté. 70% de moins de 50% ça fait pas derche.

Lambliner : néologisme pour dire qu’un vert « blanchit » ! Comme il y a du « H » dans le paysage, Duflot a fait du « pétard ». Doublement logique la concernant !

Chouchou : Sarko est-il redevenu le « chouchou » des médias, ou bien ceux-ci nous ont-ils tout dit du pouvoir actuel ? Une chose est certaine, ce sont les Tripolitains qui le bichonnent. Le Maire de Tripoli est venu en personne l’inviter pour la fiesta du 2ème anniversaire du « printemps lybien ». Moins ingrats que les Français eux !

Minable : c’est l’opposition vue par le sombre Ayrault. Il a la mémoire courte le zèbre !

Nobel de la paix : c’est l’Europe qui décroche la récompense pour 60 ans de construction  du rassemblement des pays qui naguère se déchiraient. 60 ans de paix : on l’oublie souvent, mais c’est l’acquis essentiel de l’union.

Mannequin in France : le guignol du gouvernement voué au redressement nous la joue « chauvin » : accoutré d’un maillot, d’une montre et d’un robot tous identifiés « pure  France », il s’affiche dans les tabloïds. Dommage que tout cet attirail ne soit à la portée que des bourses de ceux que le gouvernement taxe. Pour les autres, ce sera encore « China » !

 


ETHNOS ET DEMOS : UNE VIEILLE HISTOIRE !

Urne

« Il faut changer le monde vite fait, sinon c’est lui qui va nous changer. »

                                                                       Mafalda.

 

Faut-il donner le droit de vote aux élections locales aux « étrangers-non-communautaires-résidents-depuis-plus-de-cinq-ans-en-France » ? Cet engagement du candidat socialiste ne risque pas pour l’instant d’être adopté, faute de majorité des 3/5èmes nécessaire au congrès. Mais le débat mérite d’être posé.

C’est que la question, au-delà des banalités et des sentiments de bien-pensance généreuse qui agite de préférence les milieux bobos du Marais, soulève bien des problèmes qui ne peuvent pas être évacués d’un revers de main.

Ce débat n’est pas vain ni nouveau. Déjà la démocratie athénienne, et plus tard les Romains, s’étaient trouvé confrontés à cette question. Et celle-ci revient dans le débat politique hexagonal de manière récurrente depuis au moins vingt ans.

Instituer une République censitaire ?

Quelle est l’argumentation qu’on nous propose en faveur de ce droit-de-vote-réduit-au-local ? C’est le bon sens apparent : puisque les étrangers paient l’impôt, ils doivent voter, en évoquant l’égalité devant l’impôt. Soit, mais encore faut-il préciser de quel impôt il s’agit. S’il s’agit des impôts en général, autant dire que tout étranger aura le droit de voter, puisqu’en achetant ne serait-ce qu’un kilo de pois chiches, il paie la TVA, donc l’impôt. S’il s’agit des seuls impôts locaux, le résultat sera pratiquement le même, puisqu’il suffira d’avoir un permis de conduire ou de posséder un véhicule, soumis l’un comme l’autre à taxe locale. On peut aussi décider que seuls les étrangers acquittant un impôt local spécifique comme la taxe d’habitation pourront voter : un engrenage redoutable qui certes limitera le droit de suffrage mais créera des iniquités horizontales considérables, car certains nationaux et de nombreux résidents étrangers communautaires ne paient pas cet impôt.

Mais surtout, ce droit de vote fondé sur le paiement de l’impôt rétablirait en fait un « cens » électoral. Voilà qui est nouveau et nous replonge dans un passé lointain, sous Louis-Philippe, quand le corps électoral était partagé en deux par le suffrage censitaire : le grand cens pour les élections nationales et le petit cens pour les locales. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir des parlementaires socialistes se démener pour instituer un tel système dans la France d’aujourd’hui, au moins pour le niveau local. Ou bien le « cens » sera tellement faible, et il sera dans les faits un suffrage universel pour les étrangers, ou bien il reposera sur un impôt spécifique avec toutes les complications d’application inhérentes. On risque de déboucher sur des situations très instables, car la dualité des corps électoraux et la porosité qui existe entre les échelons locaux et celui national par le biais du Sénat, ne se résout finalement que par l’universalité des suffrages. C’est ce que l’Histoire nous enseigne. Evitons donc la tartufferie d’une république censitaire.

La nation française c’est aussi une société politique !

Limiter l’argumentation à la seul dimension d’une réalité concrète de participation à la vie économique et sociale, c’est oublier l’essentiel. Notre société doit-elle être réduite à une simple organisation de production et de redistribution des richesses ? Ce n’est pas ma conception. Je refuse qu’on évacue l’autre conception, celle d’une « société politique », d’une communauté historique, avec sa culture héritée, son projet et ses valeurs. Il y a une distinction entre la vie économique et sociale à laquelle participent les étrangers et la société politique comme projet commun qui implique un minimum de partage pour en être partenaire : comprendre et parler le Français, partager l’idéal démocratique, souscrire aux principes d’égalité en droit, assumer notre histoire, s’approprier la notion de « peuple souverain ». C’est la distinction depuis l’Antiquité entre « l’ethnos », société concrète et le « demos », société politique consciente d’elle-même.

Autrement dit, il me parait difficile et surtout dangereux de scinder la citoyenneté en sous catégories et pis de la séparer du principe de nationalité. Bref, pour voter il faut être Français ! Le plus simple pour acquérir ce droit légitime, c’est de le devenir. La citoyenneté ne peut se couper en rondelles.

Evidemment, les esprits chagrins aussitôt protesteront en brandissant le droit de vote des étrangers communautaires qui peuvent voter aux élections locales. Ceux-là n’ont rien compris. Nous sommes là dans le cadre de la citoyenneté européenne, encore embryonnaire mais appelée à devenir un jour pleine et entière. Depuis l’institution d’un parlement européen, nous avons une communauté de destin avec 26 autres pays. Ce n’est pas le cas avec les étrangers non communautaires.

L’intégration passe par l’assimilation.

Selon la tradition républicaine, il faut accueillir pleinement ceux qui manifestent la volonté de devenir français, avec une application du droit de la nationalité qui soit à la fois rigoureuse et généreuse. Ceci est un autre débat.

Mais on aura compris dans cette affaire, que la principale préoccupation des socialistes est tirée des travaux de Terra Nova : le vote de la classe ouvrière est en voie d’extinction et perdu de toute façon. L'association préconise de le remplacer par le vote des populations immigrées qui constitue un potentiel énorme pour les édiles de gauche en vue du renouvellement des instances locales en 2014 et 2015. Une manipulation d’autant plus impérieuse que le retour de balancier pourrait être violent.

 


ECOLE : LE GRAND BOND EN ARRIERE

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« Ce n’est pas en tournant le dos aux choses qu’on leur fait face ! »

                                                                                  Pierre Dac.

La montagne a donc accouché d’une souris. C’était prévisible. Il était déjà bien difficile d’y voir clair dans le discours nébuleux de François Hollande pendant la campagne électorale, dès lors qu’on sortait de la phraséologie verbale des grands principes, mais on nous promettait que tout cela allait se décanter avec la mise en place de la grande concertation. C’était sans compter sans le conservatisme des puissants syndicats de l’éducation nationale. La refondation se résume donc à l’approfondissement des pratiques qui ont mis notre système éducatif en échec.

Trois mois de concertation, des débats dans toute la France, des centaines de personnes réunies à la Sorbonne… pour aboutir à la suppression des devoirs à la maison, des redoublements, des notes, pour recréer les IUFM – ces « usines à endoctrinement des maitres-, l’Institut National de la Recherche Pédagogique –à qui on devait tant de stratégies doctes et irréalistes-, et l’Institut National des programmes – repère des idéologues constructivistes-. Retour à la situation de 1990. On va dans le mur : accélérons !

Quelle avancée !

Quand dépassera-t-on la querelle entre les pédagos soixant-huitards et les « républicains » accrochés à l’école de la IIIème république ? Il ne suffit pas de brandir les mots « république », « morale » (laquelle d’ailleurs ?), « mérite » et « autorité ». La réalité reste implacable : 20% d’une classe d’âge (150 000 élèves) ne maîtrise pas les savoirs fondamentaux à la sortie du cursus scolaire, 40% d’élèves ayant des difficultés en français et en maths à l’entrée du collège, accroissement des inégalités… Triste réalité : la France accentue l’enfermement social et un enfant de pauvre y risque l’échec scolaire davantage que dans n’importe quel autre pays de l’OCDE. Le nombre d’élèves en difficultés augmente  à chaque enquête statistique. Les enseignants sont mal payés et épuisés. Pire : voilà que la violence qui devrait nous sembler intolérable, qu’elle concerne les élèves entre eux ou touche les enseignants, s’installe et devient quotidienne au risque de nous sembler banale.

Et l’on choisit la fuite en avant en évitant toute annonce susceptible de braquer les syndicats. On croit toujours que pour répondre à la démocratisation massive du système scolaire depuis les années 70, il faut toujours plus d’enseignants – quitte à ce qu’ils restent mal payés-, même si le nombre des élèves diminue. Cette solution a pourtant conduit là où on en est. La massification aurait dû s’accompagner d’un changement de méthode. Le monde de l’éducation reste peu ouvert au travail de groupe, les disciplines demeurent étanches, l’évaluation à mi-chemin entre le conservatisme des notes sur 20 et le délire techno-pédagogique de dizaines d’items aussi pompeux que plats du type « utilise ses connaissances pour réfléchir sur un texte »… 

Il serait temps que l’on en revienne à la réalité qui tient en quelques principes simples, en répondant à la question : que faut-il faire pour assurer sa réussite scolaire ?  Pour réussir son parcours scolaire et éventuellement atteindre ces temples de l’élitisme que sont les grandes écoles, il faut lire, développer sa culture générale, sa connaissance de l’histoire et de la langue, sa logique et son esprit de déduction. En un mot, il faut tra-va-iller ! Tout ce qui contribue à dispenser de cet effort conduit nécessairement à l’échec. Quel que soit le système…

Et les enseignants ne sont pas seuls en cause, même si le fonctionnement de l’éducation nationale peut prêter le flanc à de graves critiques, ce sont les parents d’abord qui ont un rôle à jouer. Bien des parents réclament toujours plus de réformes conduisant à moins de culture classique, bien des parents refusent d’imposer à leurs enfants le moindre effort, bien des parents n’exigent de leur progéniture aucune rigueur, ne cherchent plus à faire découvrir le plaisir d’apprendre, n’enseignent pas le respect du professeur ni l’amour du savoir. Le fils d’ouvrier, travailleur et méritant, dans une classe où quelques paumés mettent le bazar, est victime du système. Dans ce naufrage, ce n’est pas un hasard si ce sont les enfants des enseignants qui tirent le mieux leur épingle du jeu comme en témoigne des statistiques éloquentes : 92% de chances d’avoir le bacho, 43% le convoité bac scientifique (contre 6% un fils d’ouvrier), ils sont surreprésentés à Normal sup et Polytechnique. Eux connaissent les codes et surtout, ils vivent, le plus souvent, dans un univers où le savoir est une valeur.

Alors que penser de ce cataplasme sur une jambe de bois que constituent les annonces du président :

-     Hausse des effectifs : un leurre qui ne résoudra pas les difficultés et qui accentue la paupérisation des enseignants.

-     Ecole de quatre jours et demi avec le mercredi matin : du simple bon sens.

-     Création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation : pourquoi pas, à condition qu’elles se consacrent avant tout à la pratique pédagogique.

-     Devoirs faits à l’école : la suppression des devoirs est une bêtise. Qu’ils soient faits à l’école, pourquoi pas, à condition que ce soit sous le contrôle de l’enseignant qui les donnent. Mais on déresponsabilise les parents, alors qu’il faudrait faire le contraire.

-     Suppression des notes : on reste dans l’idéologie égalitaire. Tout système d’évaluation (peu importe lequel) débouche sur la reconnaissance d’acquis et de travail réalisé ou non. Les élèves se compareront toujours, de toute façon. Assez d’hypocrisie !

-     Rythme scolaires : sur l’année, à part rajouter deux jours de vacances à la Toussaint, on ne touche à rien. Les vacances d’été se révèlent, par leur longueur, de plus en plus inadaptées aux élèves contemporains, mais on n’y touche pas. Inutile de demander pourquoi.

-     Bivalence des professeurs en 6ème-5ème : une bonne idée qui a fait ses preuves dans le passé avec les PEGC. On y renonce sous la pression du « lobby » des certifiés. Dommage.

-     Aucun enfant ne sera laissé en dehors de l’école avant 16H30 : c’était l’idée de Sarkozy. Les syndicats ont tout fait pour s’y opposer.

En attendant, la machine à trier par l’échec et à refouler les connaissances va continuer ses méfaits. J’oubliais : les « évacués » pourront toujours se réfugier dans les « emplois d’avenir ». Ainsi va le monde socialiste avec sa machine à niveler.

Il y aurait tant d’autres choses à faire. Ce sera pour une autre fois !


LES OUTRANCES DU « HOLLANDE-BASHING »

  Marianne une   Le point une 26 sept    L'Express une 10 oct  ...

J’ai suffisamment dénoncé ici, parfois avec colère, les excès des médias contre Nicolas Sarkozy. Des attaques le plus souvent injustifiées, jetant à la tête du public des faits dérisoires pour en faire l’essentiel. Bien instrumentalisés, ces excès ont fini par faire croire aux Français à un autre personnage que celui de la réalité, que quelques-uns dont je fais partie, connaissent bien. Il a suffi de quelques erreurs de comportements, certes bien imprudentes, pour que tout son mandat en soit infecté et affecté. Et pourtant, le diable d’homme a bien failli l’emporter à la présidentielle. Pourtant, la tension que ces médias avaient entretenue à son sujet était telle que j’en étais arrivé à craindre sa réélection, imaginant les difficultés qu’on aurait sans doute multipliées s’il l’avait emporté d’une courte tête. Et le 7 mai, j’ai accueilli la défaite avec un double sentiment étrangement mêlé d’accablement et de soulagement. Après tout, elle était plus qu’honorable et Nicolas Sarkozy nous a gratifiés d’une sortie d’une rare élégance, propre aux grands hommes.

Après Sarko, Hollande.

Aujourd’hui, on assiste au même spectacle. Mais cette fois-ci c’est Hollande qui est dans le collimateur.  Et depuis début septembre, les hebdos n’y vont pas de main morte : Marianne titre cette semaine : « l’incapable de la république », mais on a eu l’Express « impôts, comment il va nous assommer », Le Point « Qu’est-ce qui cloche ? », le Nouvel Obs « Sont-ils si nuls ? » … J’en passe et des meilleurs.  Derrière ces titres caricaturaux il y a bien sûr des articles argumentés et construits, mais combien les lisent.

La principale motivation de ces jugements expéditifs, c’est le souci de se démarquer d’un pouvoir qu’il n’y a pas encore si longtemps, on encensait. La presse de droite nous la joue logiquement sur le ton « on vous l’avait bien dit », et c’est de bonne guerre. Celle de gauche, elle, cherche à s’affranchir  des nouveaux gouvernants pour garder ses lecteurs, en maintenant une distance critique. On ne sait jamais, avec la crise …

Le pouvoir perd sur les deux tableaux.

Car, évidemment, confronté aux difficultés immenses de la gestion, le gouvernement ne peut que prêter le flan(by) à deux sortes de critiques diamétralement opposées. Il mécontente forcément sa gauche et les écolos en n’allant pas aussi loin dans ses décisions que ceux-ci le souhaiteraient, pour cause de limites imposées par les équilibres économiques et financiers et surtout celles du cadre européen, comme on vient de le vivre avec le traité qu’il faut bien ratifier. Il ne convaincra pas davantage à droite pour laquelle toutes les décisions prises vont dans le mauvais sens. Il perd donc sur les deux tableaux et cela explique la chute dans les sondages.

En fait, il y a une réalité toute simple, qui n’a rien à voir avec l’idéologie ou les doctrines : la crise condamne les gouvernements en place. En France, elle n’a fait qu’une bouchée de la « normalité » du président.

Un "bashing" aux conséquences imprévisibles.

Ces attaques, si elles me procurent d’abord un certain plaisir avec un goût de revanche, ne me satisfont pourtant pas vraiment. Pour deux raisons.

La première c’est que je trouve déplorable, aujourd’hui comme hier, qu’on s’en prenne ainsi au Président de la République. Que sur mon blog, je m’amuse à la caricature et au dénigrement, qui, comme on sait n’est jamais de bonne foi, cela ne prête pas à conséquence. Nous sommes au pays de Voltaire. La satire fait partie du jeu. Pour les médias officiels, je persiste à penser qu’une certaine retenue, qui n’empêche pas la critique, devrait être respectée. Le Hollande-bashing, après le Sarko-bashing, c’est suspect. On sent la volonté de vendre du papier et tant pis si la République en prend un coup au passage.

Et c’est la deuxième raison. Ces attaques dévalorisantes sont propres à démoraliser les Français qui ne lisent guère mais qui voient les titres dans les kiosques. Il en ressort un climat navrant : tous nos gouvernants sont des incapables. Au bout du compte, c’est le vote extrême qui ramassera la mise. Je ne suis pas certain que c’est ce que recherchent les plumitifs qui noircissent les colonnes de ces médias.

La crise peut déboucher sur la révolte.

La Constitution met le Président à l’abri, normalement pendant cinq ans. Mais s’il était malin, et on sait qu’il l’est, il devrait admettre que, à force de se retrancher derrière les erreurs monumentales qu’il attribue sans réserves à son prédécesseur, il applique une politique qui s’éloigne du fond et se rapproche du superficiel. Il ferait mieux de reconnaître, ne serait-ce qu’au nom de l’équité, que son adversaire n’a pas toujours eu tort. On voit bien que les gages qu’il tente de donner ne satisfont pas les gens de gauche, encore moins ceux de droite et les patrons. Prenons garde qu’au détour d’une aggravation de la situation, la solidité de nos institutions ne soit pas suffisante pour endiguer la révolte. Avec le "bashing" premanent, les médias en préparent le terrain.

Puissance d’une crise exceptionnelle qui fabrique des idoles, puis les consume !

 


BLOG A PART …

 

  Christine-boutin-home_1159347951   Montebourg   Copé 2 dec  Hollandreou   Martine Reims

« Le pire, c’est quand le pire commence à empirer. »

                                                                             Mafalda

Le p’tit pain de Copé : la planète médiatique a enfin trouvé un sujet d’importance pour s’enflammer ! En évoquant un épisode banal de la pression islamiste dans les quartiers sensibles, comme si les non musulmans devaient respecter le ramadan, pour dénoncer les difficultés de cohabition et la volonté de provocation, Jean-François Copé  a « jeté de l’huile sur le feu », « court après les électeurs du FN », « stigmatise une communauté »…. Vous allez dire que ça fait beaucoup pour un seul homme. D’abord, si dénoncer ces comportements permet à des électeurs de préférer l’UMP que le parti extrémiste, c’est peut-être pas plus mal. Ensuite que M. Ayrault n’accepte pas sa méthode, on s’en tamponne le coquillard. Nous nous n’acceptons pas la sienne quand il stigmatise à longueur de temps les chefs d’entreprises et ceux qui ont un peu de fortune.

Il fallait y penser avant : plusieurs sondages mesurent la disgrâce de l’exécutif et bien pire pour lui qui se voit renvoyer dans la poire son antisarkozysme outrancier comme un boomerang : 55% de nos concitoyens regrettent l’ancien président ! Et v’lan, passe-moi l’éponge …

Fantastic ! … la parade. Grandiose, même ! Et grandiose est bien le mot : le terme est généralement employé chez les socialistes pour désigner le caractère d’une sauterie inutile, financée sur les deniers publics. Y’a pas de boulot, mais qu’est-ce qu’on s’amuse chez les ch’ti ! Et la plaisanterie va durer trois mois. L’amère de Lille ne fait jamais les choses à moitié. Pour les impôts non plus, d’ailleurs (600 de TH pour un logement étudiant). On se croirait revenu sous le bas-empire. Quand va-t-on distribuer du pain à la foule ?

« #Geonpi » en colère : le mouvement est inattendu, mais la vague de fond est profonde. L’exaspération fiscale conduit à la révolte. Et l’image choisie –le pigeon- est judicieuse. Les chefs d’entreprises tirent les premiers, à juste titre, las d’être rackettés dans les projets fiscaux et jetés en pâture à la vindicte dans les discours gouvernementaux. Le pouvoir a commencé à reculer… mais ça n’a pas fini de « fienter » ! (de quoi amener Mosco à se faire des cheveux). J’en profite pour dénoncer cette contre-vérité ambiante qui consiste à faire croire qu’il est juste de taxer à égalité les revenus du travail et ceux du capital. Sauf que le capital, avec ce raisonnement l’est deux fois : il a déjà payé l’impôt pour se constituer.

Etats généraux : … pas si généraux puisque les élus de l’opposition se sont retirés devant les projets et les manipulations des socialistes. Il s’agissait de la grand’messe organisée pour « Normal 1er » sur les « territoires » afin d’y exposer ses idées sur la décentralisation : quelques idées poussives, datées et rétrogrades trouvées au fond des tiroirs poussiéreux de la République. Surtout, c’est l’aveu que la conjoncture ne risque pas de s’améliorer d’ici 2014, et donc il faut prendre les devants en reculant les élections régionales à 2015…

« Chère » amie : c’est la mère Christine et son parti « chrétien ». L’UMP doit lui verser 180 000€, reliquat des quelques 800 000€ sur lesquels Sarkozy s’était engagé pour prix de son désistement à la présidentielle. Compte tenu du nombre de ses adhérents, ça fait cher le client. C’est que les m2 coûtent cher à Paris pour entretenir un siège. Il y en a qui disent qu’une cabine téléphonique suffirait pour son congrès, mais elles sont en voie de disparition. Pour l’UMP, la note tombe mal, au moment des vaches maigres.

Points : Montarebourg ne marque pas de points malgré son agitation permanente. Il en perd même, en tout cas, il aurait dû en perdre au moins quatre sur son permis pour s’être permis un excès de vitesse dans Paris avec sa « Zoé » qui ne le quitte plus. C’est sa nouvelle maitresse survoltée.

Débordés : les agents immobiliers parisiens ne savent plus où donner de la tête en cette fin d’année 2012. Ils doivent faire face à un afflux de 400 à 500 habitations de plus de 1 million d’euros à vendre d’ici fin décembre. Des Français qui vendent avant de partir (et avant d’être rackettés par le fisc). Apparemment le gouvernement n’est pas au courant. Mais qui va acheter ? des émirs ?  A moins que Duflot ne les réquisitionne pour les pôôôvres.

Facture salée : le déplacement de « Normal 1er » à l’ONU avec sa suite de soixante personnes aura coûté 900 000€, nous apprend le Canard. Cher, le hamburger à New-York ! Sa présidence est de plus en plus normale. Côté économies, ne comptons pas sur lui.

 


UNE FRANCE MODERNE ET HUMANISTE

 

 Pour un Humanisme social, libéral et européen

 

La France a besoin de l’UMP

La France a besoin de l’UMP, d’une force populaire, conquérante, qui travaille à une alternance républicaine, responsable et courageuse. Nous voulons donner à notre pays toutes ses chances de réussite en le libérant des illusions socialistes que nos voisins ont depuis longtemps abandonnées.

L’UMP est unie par une charte de valeurs partagées : la liberté, la responsabilité, la solidarité. Nous avons fondé cette unité. Elle demeure indispensable car elle seule interdit un 21 avril 2002 en sens inverse.

L’UMP est diverse parce qu’elle rassemble des cultures historiques complémentaires. C’est sa richesse ; avec tous les militants elle doit en faire une force.

Notre famille politique a besoin de toutes ses cultures pour gagner. Quel que soit son Président, si l’UMP veut convaincre au-delà de son électorat et remporter les prochaines élections locales et nationales, les différentes traditions politiques qui la composent doivent pouvoir faire entendre leur voix.

Nous avons deux grandes ambitions pour notre mouvement à l’horizon 2014/2015 : construire une opposition forte et ouverte, reconquérir les territoires. Après, nous engagerons la bataille pour la Présidence de la République avec la mise en place de nos primaires.

L’UMP a besoin de l’Humanisme social, libéral et européen

Tel est le sens de notre engagement : faire de l’Homme l’ « essentiel » de toute action politique, faire de la France un pays prospère, où la liberté, la responsabilité, la subsidiarité sont les leviers d’une République forte, ouverte et moderne.

Notre pensée s’inscrit en stricte opposition à la pensée socialiste. Pour les socialistes, c’est la société qui décide du destin de la personne, elle est l’excuse permanente. Pour nous, c’est tout le contraire : la personne est libre et responsable. Cette conception de l’Homme, qui rejette toute idéologie de classes sociales et refuse l’assistanat, est commune aux cultures de l’UMP. C’est notre force d’opposition à tous.

Nous incarnons aussi une force de convictions et de propositions. Conscients des enjeux du moment, nous voulons un mouvement moderne, offensif, qui n’a pas peur de marquer son désaccord ni d’affirmer ce qu’il est : plus girondin que jacobin, plus ouvert que protectionniste, plus simplificateur que contraignant, plus éthique que hiérarchique.

Disons-le concrètement : nous avons porté  la loi Léonetti sur la fin de vie,  les lois de cohésion sociale pour l’emploi, le logement et l’égalité des chances, la loi sur la participation des salariés comme celles sur l’entreprise individuelle et sur la défiscalisation des heures supplémentaires. En revanche, nous ne nous reconnaissons pas dans le détournement du principe de précaution, ni dans la circulaire sur les étudiants étrangers.

Situés au centre de la vie politique française,  nous sommes engagés dans le projet de reconquête porté par l’UMP dans un esprit de dialogue, avec le sens de la mesure et le rejet des extrêmes.

1. Une économie d’Entreprise compétitive et créatrice d’emplois est la clé de notre Prospérité

La mondialisation est une chance pour la France qui a tous les atouts pour en tirer parti à condition qu’elle fasse de son désendettement — par la réduction des dépenses publiques — et de la compétitivité une priorité. Ce sont les entreprises qui sont les premières créatrices de richesses, qui portent la prospérité de la France. Le rôle de l’Etat n’est pas de sur-administrer l’économie mais de la réguler et d’instaurer un environnement clair et stable, notamment grâce au dialogue social. La fiscalité, quant à elle, doit être le juste moyen d’inciter et de soutenir la création afin de favoriser la croissance et l’emploi. Nous devons assumer de baisser les impôts et les charges sociales qui freinent l’embauche. Nous défendons l’allègement du code du travail, la TVA emploi, la suppression des 35 heures, le soutien aux PME, aux entreprises de tailles intermédiaires et aux artisans. Enfin, en dénonçant les dérives de la spéculation financière, nous prônons également la responsabilité de l’entrepreneur et le respect des salariés.

2. Une Solidarité d’intérêt général exige un équilibre des droits et devoirs

L’aide sociale est légitime, mais elle doit être conçue comme un rempart contre les accidents de la vie, comme un soutien pour rebondir par le travail et le mérite, et non comme une fin en soi. Nous refusons que la solidarité se confonde avec l’assistanat. Notre vraie finalité est que chacun puisse prendre sa part dans le projet français et que les plus fragiles ne soient pas abandonnés. C’est pourquoi la solidarité ne saurait dissuader de travailler, d’entreprendre et de créer.

3. La République des territoires impose une décentralisation renforcée et une Ruralité vivante

Nous sommes attachés aux territoires et au respect de leur diversité. Nous défendons « La République décentralisée » pour que la démocratie s’exerce au plus près de nos concitoyens. C’est pourquoi une réforme structurelle des collectivités territoriales demeure notre objectif : nous devons gagner en efficacité tout en dépensant moins. La ruralité doit retrouver la place qui lui revient dans notre société. Il nous faut alléger les normes et adapter les politiques d’aménagement du territoire pour rendre leur dynamisme à nos campagnes et leur harmonie à nos villes.

4. Le Respect des valeurs républicaines est la condition de notre Cohésion nationale

Entre la candeur laxiste du socialisme et la raideur idéologique du populisme de droite, nous proposons une politique d’immigration garante de la dignité de la personne humaine. C’est à ce titre que l’immigration doit être maîtrisée et adaptée à nos capacités d’intégration. Laïque, la République respecte toutes les opinions, toutes les religions, et rejette toute forme de communautarisme. Ses valeurs doivent être enseignées à l’Ecole en dehors de tout esprit partisan. Elles engagent également la responsabilité des parents, la famille étant la cellule de base de la société.

5. Nous voulons une Europe forte, qui a l’Union politique pour horizon

L’Union européenne doit peser davantage sur la scène internationale et être capable de protéger ses frontières ainsi que son activité économique en imposant le principe de réciprocité. Nous sommes partisans d’une Europe fédérée, qui n’a pas peur d’élargir les domaines de souveraineté partagée, ni d’ériger une Union budgétaire, fiscale et sociale. Cela suppose une impulsion démocratique forte avec la création d’un gouvernement de l’Union et le renforcement du rôle des parlements nationaux et européen. Nous sommes des militants de l’intégration franco-allemande, condition indispensable du bon fonctionnement de l’Europe. La France, avec l’Europe, doit défendre dans le monde la préservation de la planète, la liberté des peuples et les droits de l’Homme.

Notre engagement est de servir la France, une France Moderne et Humaniste.

 


PETITS MOTS, GRANDS MAUX

"Les ennuis, c'est comme le papier toilette, on en tire un, il en vient dix".

                                                                                    Woody Allen.

« Pingouin manchot » : C’est en ces termes que Jean-Luc Mélenchon évoque la « présidence normale » et ceux qui l’accompagnent. Une terminologie qui frappe par son réalisme mais qui confond en fait deux volatiles pourtant bien distincts puisqu’ils vivent aux antipodes l’un de l’autre. Il aurait pu dire « une bande d’incapables », mais ç’aurait été moins poétique.

« Néron » : « vous connaissez Néron ? » venant de Bernadette, le trait est acéré. Il vise Villepin. Je conseille aux ignorants d’aller se plonger dans la vie de l’empereur romain, ils verront que la comparaison n’est pas reluisante.

« Haute trahison » : jadis réservé aux faits très graves et avérés d’agissements contre sa patrie. Pour la « Jeanmarine » la définition s’applique au vote du traité européen. Excessif, donc… insignifiant. 64% des Français qui approuvent sont donc de fieffés traitres. Oups !

« Dans les temps » : c’est l’avis de Duflot pour le Grand Paris dont les crédits sont aux oubliettes pour 2013. Dans « l’étang », plutôt, si le projet tombe à l’eau.

« Zoé » : il ne s’agit pas de la petite fille malicieuse qui fait équipe avec Arthur. Non c’est la petite-auto-électrique-avec-laquelle-notre-ineffable-ministre-du-redressement-improductif est arrivé au conseil. C’est mieux que la Hyundai qui ouvrait son cortège officiel en arrivant à Florange !

« Comme un père » : Selon Valls, pour caractériser la visite à Grenoble de « Normal 1er »  auprès des parents des victimes. Rien à voir avec ce que faisait Sarkozy. Effectivement, la dernière fois qu’un chef d’état a été qualifié de père du peuple, c’était Staline. De quoi être inquiet pour l’avenir, non ?

« Aucun indice » : Moscovici n’a constaté aucun indice d’exil fiscal massif actuellement. On se rassure comme on peut. C’est peut-être « qu’ils » sont déjà tous partis. Les riches n’ont pas attendu d’être rackettés.

« Six mouvements » : finalement il y aura six motions au congrès de l’UMP. Voilà le rassemblement coupé en tranches. On attend le vote pour connaître la grosseur des parts. Une composition qui rappelle un peu celle d’un orchestre symphonique. Espérons qu’il jouera à l’unisson et surtout que le maestro désigné sera un bon chef d’orchestre.

« Sarkostalgie » : La tentation de Venise aura tourné court. Devant l’impéritie gouvernementale actuelle, l’ancien président ronge son frein de plus en plus nerveusement et filtrent des rumeurs que les fidèles sont enclins à amplifier : un peu comme « l’Aigle » avant les 100 jours. Comme le résume finement Brice-le-confident : « La politique, c'est assez simple, c'est une alchimie entre le devoir, l'envie et les circonstances. »

« Racisme anti-entreprises » : c’est ainsi que la présidente du Medef qualifie le matraquage fiscal et la stigmatisation permanente du nouveau pouvoir. Rien de plus juste. Si on considère que le racisme se définit comme « toute généralisation disqualifiante d'un éventuel défaut individuel à une catégorie entière de personnes », alors les exemples abondent de déclarations racistes envers les chefs d’entreprises qualifiés de voyous, de profiteurs, de malhonnêtes… et même des ministres sont concernés. La France n’aime pas ses entreprises, ça s’apprend même à l’école !

 


PANORAMA HEBDO

 

« Il vaut mieux prendre ses désirs pour des réalités que de prendre son slip pour une tasse à café ».  

                                                                       Pierre Dac.

  Fillon  Copé 2 dec  Giscard   Montebourg   Royal 2  ....



UMP, le match : entre course aux ralliements, propos sibyllins à peine polémiques et concours du meilleur opposant, le duel Copé-Fillon semble s’éterniser et n’arrive pas à passionner. S’il faut au parti un Président de combat, alors c’est Copé. S’il faut un président de consensus au-delà des frontières du parti, alors c’est Fillon. Bien malin qui pourra nous dire lequel est le meilleur pour nous faire gagner en 2014. Peut-être les deux. Une chose est certaine : il nous faut un projet pour la gouvernance du parti avant un projet pour la France.

Giscard a encore la cote : mais elle se mesure dans les enchères de la vente du mobilier de son château de Chanonat qui a fait le plein. 600 acheteurs pour 400 lots et 652 000 €  pour un total escompté de 400 000 ! Si c’est pas de l’amour, ça ! Avoir deux vases « Giscard » sur sa cheminée, quel nirvana ! Les Français sont décidément incorrigibles : ils n’aiment leurs présidents que lorsqu’ils sont partis.

Epad à ti, Epad à ta : on se souvient du scandale soulevé par la gauche et les médias lorsque Jean Sarkozy a prétendu prendre la présidence de l’organisme gestionnaire de la Défense, créant à son père un préjudice fatal. Aujourd’hui, les mêmes sont bien silencieux quand il s’agit du fils de la vice-présidente socialiste du Sénat. Il parait que « c’est pas pareil » ! Eh, « Marianne », Libé, le Canard réveillez-vous ! Eh Fabius, Moscovici, Désir, Montebourg, on ne vous entend plus ! …

Budgets hollandais : la discussion de la loi de finances 2013 est engagée. Avec les annonces successives qui s’égrènent depuis une semaine, on a l’impression de regarder en boucle un mauvais film d’horreur. La différence c’est que pour le film d’horreur on n’y croit pas. Mais ça fait peur dans les deux cas ! La fiction des neuf français sur dix qui ne seront pas touchés est tombée d’elle-même, tant les taxes additionnelles à l’impôt sur le revenu sont tombées comme les obus à Gravelotte : gel du barème, bière, tabac, pensions, auto-entrepreneurs… la liste est longue comme un inventaire à la Prévert.

Tête à claques : Le Ministre improductif au redressement accumule les rodomontades et les invectives, comme si des braillements accompagnés de coups de menton prétentieux pouvaient tenir lieu de politique industrielle. Le décalage avec le contexte est tel que cela en devient comique. C’est fou comme le discours de l’économie administrée a pris un coup de vieux. Peu importe que les résultats lui reviennent dans la figure comme un boomerang, il continue de plus belle, faisant les yeux doux aux vaillants syndicalistes et réservant son ire pour les méchants patrons, qui du coup, vont voir ailleurs. On se demande même si Hollande ne rigole pas par derrière du bon tour qu’il lui a joué en le mettant là. Une fois bien dévalué, il pourra toujours le changer.

Peau de chagrin : vous ne trouvez pas qu’il fait pitié notre grand devin du centre, à le voir prêcher devant le parterre dégarni des restes de son modem complètement grillé. Bayrou est têtu. On le sait. Mais borné à ce point … Devant l’hémorragie provoquée par la création de l’UDI de Borloo, il tente tant bien que mal de conserver le peu qu’il lui reste en une improbable synthèse entre ceux qui penchent à droite, comme Vanlerenberghe,  la poignée de ceux qui le suivent aveuglement, les Mariellistes, et ceux qui inclinent à gauche comme Benhamias. Pourtant, s’accrocher à la notion de « centre indépendant » ne lui a valu que des défaites, y compris la sienne. Que lui faut-il de plus ?

Exaspérations : Il y a celle de « l’ex », l’habitée du Poitou, qui n’a pas apprécié d’être snobée par « Nimbus », mercredi dernier à New York. Il l’a soigneusement évitée à l’ONU et elle s’en est montrée fort marri. Une gêne qui selon elle, brouille l’écoute. Il faut dire que le rottweiler veillait au grain. Et puis il y a celle, plus sérieuse de Carlos qui a « agoni » la politique gouvernementale. Le patron de Renault-Nissan appelle à des mesures urgentes pour régler les problèmes de flexibilité et de coût du travail, vitales pour les emplois dans ses usines, devant la dégradation du marché de l’automobile. Mesures que le gouvernement a remises entre les mains des partenaires sociaux qui doivent négocier. Mais le temps presse.

Violence : mais que fait Valls. La violence est partout : à l’école, dans les villes, sur les stades… Est-ce la résultante des messages laxistes envoyée par Taubira ? Comme quoi, la sécurité ne se règle pas avec quelques coups de menton, là aussi. C’est alors qu’on voit le Président sortir de son palais pour aller consoler le bon peuple. Lui qui raillait son prédécesseur quand il se précipitait sur le terrain ! Voilà que le « président normal » fait du Sarkozy.

 


CHRONIQUE D’UN NAUFRAGE ANNONCE…

Contribuable détroussé

« Si la fortune vient en dormant, ça n’empêche pas les emmerdeurs de venir au réveil ! »

                                                                                        Pierre Dac.

 

J’ai regardé notre premier « sinistre » l’autre soir sur la 2. Une prestation suivie par seulement trois millions de téléspectateurs. A sa cuisine amère, les Français ont préféré « masterchief ». On les comprend. Avec beaucoup d’énergie il a tenté de convaincre son auditoire du bienfondé de sa politique. Convaincu de ses dogmes, ça, il l’est. Jusqu’à l’aveuglement : les méchants riches et les braves pauvres ont été servis au nom du « juste » effort. Voilà un discours préfabriqué par des années de schémas mentaux sans cesse répétés, débité avec un lyrisme qui prend parfois des accents religieux. Pathétique !!  Parce que côté réalité, on est loin du compte : quand il s’agit de répondre aux questions précises, la langue de bois revient au galop. Au point que Hélène Jouan de France Inter le jugera « obscur ». Bref, le « sombre » Ayrault prêche dans le désert.

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un budget biaisé, pour lequel on veut nous faire croire que seuls les riches paieront, alors que déjà, avec le gel du barême de l’impôt, la plupart des revenus seront touchés. Et je n’entre pas dans le détail.

Il s’agit d’un prélèvement intenable, construit sur une hypothèse de croissance surévaluée, qui nécessitera de trouver de nouvelles recettes avant l’été 2013. Hypothèse d’autant plus irréaliste que la récession est engagée et que le prélèvement de 20 milliards d’euros, après les 7 milliards du début de l’été et les 19 milliards votés par le gouvernement Fillon, provoquera un choc fiscal fatal à la croissance. A tout cela viennent s’ajouter les taxes supplémentaires pour financer le déficit des comptes sociaux, et ce n’est pas de la « petite bière » : 4 milliards qui vont toucher, pêle-mêle, les retraités, la taxe sur la bière, la taxe audiovisuelle, les auto-entrepreneurs, etc… qui comme chacun sait, sont des « riches » !

Il s’agit d’un objectif, dans ces conditions, qui se révélera rapidement inaccessible. Il est illusoire avec de tels moyens d’imaginer faire redescendre le déficit dans les 3% qui est pourtant un engagement devant nos partenaires européens. Pour la simple raison que le budget refuse de faire diminuer réellement les dépenses : la preuve, il y aura 6000 fonctionnaires de plus, et un solde en augmentation de 6 milliards d’euros. Les 10 milliards d’économie portent sur des investissements reportés et sur des dépenses auxquelles on renonce. Dramatique. Il aurait fallu faire 20 milliards d’économies.

On est loin de l’effort de rigueur exemplaire sur lequel s’est achevé le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui était parvenu à diminuer le volume structurel de la dépense publique.

La croissance en berne.

Ce gouvernement peut proclamer que les hausses d’impôts sont concentrées sur les riches. C’est une argutie politique sans valeur économique, faite pour faire avaler la pilule au bons croyants de gauche appelés à mettre la main au portefeuille : le paravent de la justice qui cache la misère, car on n’a jamais vu qu’appauvrir les riches enrichissait les pauvres.

En France le choc de défiance est tel que tous les moteurs de l’activité sont au point mort. La consommation est durablement bridée par l’impératif du désendettement et les hausses d’impôts. L’investissement stagne au rythme de la baisse des profits des entreprises qui vont supporter 10 milliards de taxes supplémentaires, et croire qu’en frappant les « grosses » on ne touche pas les petites c’est méconnaitre le fonctionnement de l’économie. Les exportations se sont écroulées en même temps que notre compétitivité s’étiolait, ce qui se traduit par un déficit commercial record. Voilà donc notre croissance sans aucun moteur : elle est en berne.

Une impasse économique et budgétaire.

Avec ce gouvernement, le capital est en ligne de mire en permanence au point qu’on se demande qui pourrait bien avoir envie de venir investir chez nous. La France cède peu à peu son patrimoine, qu’il s’agisse du capital de ses grandes entreprises, de ses marques, de ses actifs immobiliers ou de son épargne. Et on ne peut plus compter sur l’endettement extérieur qui finance notre double déficit public et commercial, puisqu’il faut songer d’urgence à l’endiguer.

Le croisement des courbes de l’envolée de la dette et de la stagnation de l’activité par l’effondrement de l’appareil productif rend inéluctable, à brève échéance, une hausse brutale des taux d’intérêt, comme en Italie et en Espagne. Le phénomène sera aggravé dès 2013 par le fait que notre pays sera le plus gros emprunteur de la zone euro. Le budget que l’on s’apprête à voter pourrait bien être le coup de grâce décisif. La trêve dont le pays bénéficie sur le front de ces taux aura été de courte durée.

Certains prédisent déjà que le chômage va s’aggraver dans des proportions inquiétantes. Forcément.

Non, l’avenir n’est pas rose.

 

 


Éric Woerth : “J’assume la méthode de la RGPP”

Eric Woerth rgpp

Voilà une interview qui tombe à pic ! Parue dans "Acteurs publics" je vous la livre intégralement.

 

Face au bilan mitigé de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) tiré par l’audit des corps d’inspection, le député UMP de l’Oise et ancien ministre du Budget défend la démarche de réforme de l’État qu’il a portée sous Nicolas Sarkozy. D'après lui, les mesures de la RGPP “traînaient dans les tiroirs des ministères depuis des années” et une trop large concertation aurait conduit à l’immobilisme.

Quel regard portez-vous sur le récent rapport des corps d’inspection des ministères des Finances, des Affaires sociales et de l’Intérieur qui critique la méthode de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) ?
C’est une forme d’autocritique, puisque les corps d’inspection étaient au cœur de la démarche RGPP. Des membres de toutes les inspections ont travaillé sur tous les champs abordés par la RGPP et la plupart des mesures se sont inspirées de leurs analyses passées. Le rapport est d’ailleurs très peu critique sur le fond des réformes et valide le chiffrage de 12 milliards d’euros d’économies que nous avions annoncées. Ce n’est pas une petite somme !

Le rapport critique une démarche fourre-tout qui mélange économies de bouts de chandelle et vastes réorganisations…
Sur les 500 mesures, il est vrai qu’il y a des réformes très diverses. Certaines sont anecdotiques, d’autres concernent des chantiers gigantesques, à l’image de la refonte de la carte judiciaire, des bases de défense ou de la fusion des centres des impôts et des trésoreries. Mais je récuse la critique selon laquelle certaines mesures auraient visé des économies de court terme. Tous les gains dégagés proviennent de restructurations durables.

L’absence de concertation est également dénoncée...
Il s’agit d’un reproche récurrent fait à la RGPP. Je vais vous surprendre, mais j’assume pleinement la méthode choisie. La réforme de l’État a été le sujet de quantité de rapports aussitôt enterrés. La RGPP a été un processus de décision qui a concrétisé des réorganisations qui traînaient dans les tiroirs des ministères parfois depuis des années. L’idée de placer un comité resserré à l’Élysée pour suivre les réformes a été mûrement réfléchie et a été la clé du succès. Certes, les parlementaires n’y ont pas été pleinement associés, mais la plupart des mesures ne relevaient pas de la loi et, après tout, le gouvernement a toute la légitimité pour réorganiser lui-même son administration.

N’aurait-il pas fallu donner davantage la parole aux fonctionnaires ?
Encore une fois, la grande majorité des mesures de la RGPP avait été préconisée dans des rapports rédigés par des hauts fonctionnaires. Ce qui manquait, c’était une autorité au sommet de l’État qui impulse le changement et s’assure qu’il ne se perde pas dans les sables. Si nous avions demandé leur avis à chacun des 2,5 millions de fonctionnaires de l’État, nous y serions encore ! On ne réforme pas la France en consultant tout le monde sur tout. Cela étant, chaque ministre était libre de consulter qui il voulait et de proposer les mesures les plus adéquates. De même, contrairement à ce qui est dit, la réforme des services déconcentrés a été précédée de consultations locales menées par les préfets.

Le recours à des cabinets de conseil pour environ 46 millions d’euros par an était-il vraiment nécessaire ?
Traditionnellement, certains hauts fonctionnaires critiquent le recours aux consultants en sous-entendant que les corps d’inspection peuvent réaliser gratuitement des audits de meilleure qualité. Je pense à l’inverse que l’apport des consultants est déterminant pour réussir la réforme de l’État. Ils apportent des méthodes utilisées dans le privé et ils ont l’avantage d’échapper aux conflits de pouvoir entre administrations ou grands corps de la fonction publique.

Bref, la RGPP est un sans-faute…
Le point faible a été de se concentrer sur la seule organisation de l’État et de ne pas réaliser une véritable revue générale des politiques publiques qui prenne en compte les prestations sociales et les collectivités territoriales. Cela s’explique par deux raisons. D’abord, la crise de 2008 nous a forcés à revoir nos priorités et à mobiliser l’administration contre la récession et le chômage. Ensuite, le comité resserré de la RGPP n’était pas adapté pour décider de réformes profondes comme la modification du temps de présence des enseignants ou le versement des allocations familiales sous conditions de ressources. Ce type de sujets se situe au cœur du modèle social français et doit, pour le coup, faire l’objet de concertation en profondeur par chaque ministre.

Le gouvernement Ayrault lie la réforme de l’État et la décentralisation. Qu’en pensez-vous ?
Si l’objectif est de répondre à la question “qui fait quoi ?” entre l’État et les collectivités, je l’approuve. D’autant plus que la RGPP posait la même question… Mais lier décentralisation et réforme de l’État n’est pas une bonne idée à mon sens, car cela conduit à transférer des compétences de l’État vers les collectivités locales sans réfléchir au fond des politiques publiques. Ce qui est une manière de contourner les vrais problèmes.

Propos recueillis par Laurent Fargues

 

 


10 ET PLUS DE CHUTE !

 

Hollande officiel

Pris au piège de ses promesses intenables, à commencer par celle de ne rien promettre qui ne puisse être tenu, le rendez-vous de la rentrée ne pouvait déboucher que sur la désillusion des Français qui avaient cru à notre « Nimbus1er » dit « le normal ».

La crise ne lui facilite pas les affaires. Mais elle ne les a pas facilitées non plus à Sarko. Gageons donc que la cote du Président va rapidement rejoindre l’enfer de la popularité à 25%, voire moins. C’est que la tenaille verte et rouge se referme sur lui et ne lui laisse aucun répit. Les Verts en s’opposant massivement au vote du traité de stabilité, les rouges mélenchonniens en dénonçant « le gouvernement de manchots ».  Sa prestation télévisée n’a rien changé. Quand j’y repense, je me dis, comme Pierre Dac, que « la télévision est (vraiment) faite pour ceux qui, n’ayant rien à dire, tiennent absolument à le faire savoir ». Bref, il aura beau communiquer sur l’absence de baguette magique ou le besoin de temps pour travailler, rien n’y fera : le Président n’est plus cru, il est cuit !

Les Français ne sont pas dupes. Ils savent qu’ils vont en prendre plein la poire. Et pas que les riches. Les vingt impôts et taxes qui vont rapporter 20 milliards d’euros dans le budget 2013 sont le prélude à un effort fiscal bien plus important qu’il faudra fournir, d’autant plus impérativement que la récession ajoutera ses effets dévastateurs. Dans le même temps les ministres rivalisent d’ardeur pour plomber l’ambiance et la crédibilité d’un gouvernement qui peine à faire sérieux. C’est curieux comme nos dirigeants pensent pouvoir agir en toute impunité et sont capables de s’étonner naïvement en constatant que la connerie effectuée en catimini réapparaît au grand jour un peu plus tard, comme un cadavre remontant à la surface de l’eau. C’est Fabius qui se paient des toiles à 85 000 euros pour décorer son ministère. C’est Valls qui veut « améliorer les résultats sans faire du chiffre » (sic). C’est Peillon qui annonce 40 000 recrutements l’année prochaine alors qu’il n’y a pas un sou en caisse ce qui revient à dire « payons à crédit »… Et que dire du rôle des écologistes qui soutiennent l’action du gouvernement comme la corde soutien le pendu. Quand les verts sont dans le fruit, généralement il pourrit.

Et voilà-t-y pas que la TVA sociale revient en loucedé. Par petites touches. La quadrature du cercle « fiascal » (contraction de fiasco et fiscal) y conduit inexorablement. Elle s’imposera dès lors qu’on décidera de créer « un vrai choc de compétitivité » pour lequel il faut au moins 40 milliards d’euros.

Voilà de quoi donner du grain à moudre à l’opposition. La plus virulente, comme il se doit, c’est l’extrême droite : toutes les maladresses gouvernementales lui profitent, plus l’aggravation de la crise. Sécurité, vote des étrangers, islamisme, autant de sujets qui lui sont familiers et sur lesquels la Jeanne d’Arc de pacotille excelle. A l’UMP on ne chôme pas non plus. Le duel qui s’est engagé en François et Jean-François pour la gouvernance du parti les conduit à une surenchère finalement bienvenue dans ce contexte. On ne va tout de même pas se gêner pour rappeler à nos petits copains ce qu’ils disaient avant d’être aux affaires. Même Borloo, « l’écartelé du centre » y va de sa diatribe, c’est tout dire.

La SNCF veut baisser ses prix en baissant ses coûts. On aura tout vu !

Nos gouvernants feraient bien de s’inspirer de cette ambition.

 


CARNET SLOVAQUE

 

Présidence normale : elle aura fait long feu. Et c'est l'homme de l'ombre qui le dit, le sombre Ayrault. Il a constaté que contrairement à "moi, président, je ne traiterai pas mon premier ministre de collaborateur", c'est bien le rôle qu'il joue aujourd'hui. Tous les faits et gestes de notre nimbus juste et national s'inscrivent dans la vraie "normalité" : il prend l'avion et n'emmerde plus les Français qui voyagent en train, il passe un contrat pour faire des sondages, il fait des visites en province pour occuper le terrain, il passe son temps à faire des annonces... et va même jusqu'à transformer le jour en nuit quand il passe dans le 20h de TF1 ! 

Les perles du Désir : désigné par trois militants, Hollande, Ayrault et Aubry, Harlem PS-trotter enfile perle sur perle . La meilleure : "en 100 jours, le PS a fait plus de bien aux Français que Sarkozy en 5 ans". Voilà du "brutal" ! Comme quoi du Désir à la réalité, il y a une marge. Surtout quand on est engagé dans un processus de "démocratie réduite au laquais".

Ecologogogie : C'est incroyable comme une conférence vaseuse peut s'avérer politiquement incontournable dès lors qu'on y adosse le thème du "développement durable", enrichi de "l'écocitoyenneté" et fondé sur la "solidarité", de quoi nous assurer la "transition écologique". Avec la dernière du genre on a touché le jackpot de l'irresponsabilité et de la démagogie. Rien à voir avec le Grenelle. On a assisté à une grand'messe intellectuelle où les pros du verbiage vert ont multiplié les propositions incohérentes et irresponsables, avec le plus grand sérieux du monde de ceux qui ont la vérité révélée.

Portes ouvertes : Peillon fait souffler un grand vent dans l'Education en enfonçant toutes les portes ouvertes. Créer un observatoire qui existe déjà, rallonger l'année scolaire en ajoutant deux jours de vacances de plus, promouvoir dans la morale le principe de l'égalité homme-femme, ... et autres poncifs. Il n'y a que pour les salaires que la porte reste fermé. On ne peut pas tout avoir : plus de prof et plus d'argent.

Feue l'union : ceux qui rêvaient d'union de la gauche ne verront pas leur rêve exaucé. A la fête de l'Huma, la venimeuse Najat s'est fait copieusement huer. Le traité de stabilité est bien le sujet de la discorde, entre autre.

Décentralisation : la gauche veut réintroduire la clause de compétence générale, celle qui a conduit à la gabegie financière des guichets multiples et des financements croisés. C'est tragique ! Mais voilà de quoi assurer l'avenir de nos potentats locaux en quête de survie. Le retour de l'illisible, de l'embrouille et de la combine.

Sarkonostalgie : devant l'incurie du pouvoir actuel, les Français commencent à se réveiller. Ils sont déjà 44% à penser que l'ancien président ferait mieux que l'actuel.  

Haro sur Maastricht : 64% des Français ne revoteraient pas le traité qui a institué l'Union. Voilà à quoi ont conduit le laxisme financier et la démagogie de nos gouvernants. Comme si l'Europe était la cause de tous nos maux, alors qu'elle les a atténués. Comme gâchis, on ne fait pas mieux. Mais c'est une réalité qu'il va bien falloir prendre en compte en combattant vigoureusement le "nonisme".

Cadavre ressuscité : Borloo rêve de fédérer les centres pour en faire une force capable de participer à des coalitions. Un centre à géométrie variable, ou troisième force... On a déjà connu autrefois avec le MRP. Mais c'était au temps de la IVème république, du scrutin proportionnel et du jeu de massacre des gouvernements. Non, merci !

 

 

 


FAIRE DU SARKO SANS LE DIRE ?

 

Les marges de manoeuvre sont minces pour tous les gouvernements. La conjoncture  morose n'arrange pas les choses. Et voilà la gauche prise au piège de ses promesses intenables, de ses croyances et de ses dogmes idéologiques confrontés à une réalité qui exige des décisions autrement plus concrètes et réalistes.

Si on excepte la névrose de la "chasse aux riches" qui se traduit par des choix idiots et contreproductifs en matière de fiscalité, uniquement pour l'affichage comme la mise en oeuvre de la tranche à 75% qui ne rapportera que des clopinettes, à quoi assiste-t-on ? Eh bien je vais vous le dire.

Roms, compétitivité, sécurité, rapports avec l'Allemagne, traité européen, poursuite des réformes ... les sujets ne manquent pas pour lesquels  les actes ressemblent étrangement à la poursuite d'une politique qui était pourtant dénoncée naguère avec virulence ! Mais taisons-nous. Ne dites pas au bon peuple de gauche que Sarkozy avait raison, il croit que "je suis de gauche"

Roms : on poursuit les explusions et on négocie avec Bucarest. Déjà vu.

Compétitivité : il faut redonner des marges de manoeuvre à nos entreprises. On va privilégier les PME et renforcer les capacités bancaires à l'investissement. Continuité . Dommage qu'on ait alourdi les charges au passage. La prise de conscience niée jusqu'à maintenant : le coût du travail est le problème !

Sécurité : inutile d'épiloguer. Le ministre de l'Intérieur est une copie pas trop mal réussie d'un certain Nicolas dans le même rôle.

Allemagne : impossible de se fâcher avec Merkel, le tandem franco-allemand reste sur les mêmes bases : la rigueur d'abord... rien de changé.

Traité européen : il sera voté en l'état, à la virgule près. Il n'y a que les ministres de gauche et les dirigeants du PS qui essaient de croire que le volet croissance a été ajouté. Rien d'autre que ce qui était prévu dans le traité signé en décembre.

Cela n'empêche pas que nombre de décisions ou de projets sont stupides.

Stupide la décision de fermer la centrale de Fessenheim en 2016. Ou bien on la ferme tout de suite, et on ne fait pas les travaux de renforcement de sa sécurité, ou bien on les fait, mais alors on respecte le délai d'amortissement des millions d'euros dépensés. Problème : impossible d'attendre 2016 sans rien faire.

Stupide la volonté de défaire la loi sur la décentralisation alors que le "playmobile" proclame la nécessité d'un nouvel acte pour supprimer les "doublons" administratifs.

Stupide le choix d'alourdir les impôts qui pèseront sur les ménages et les entreprises, mettant un frein de plus à la reprise de la croissance.

Stupides les pressions montebouriennes dans le dossier PSA, qui peuvent faire capoter les négociations avec GM...

Stupide le relèvement du plafond du livret A, alors qu'il reste 40 milliards disponibles. Autant d'argent que les banques n'auront pas pour financer les projets des particuliers et des entreprises...

Stupides les "emplois d'avenir" qui vont surtout atterrir dans les fonctions publiques et les emplois non productifs. Des milliards dépensés qui ne financeront pas les emplois vrais.

Et des résultats contradictoires à en attendre : on soutient des entreprises moribondes et on pourrit la vie de celles qui se portent bien. On veut des entreprises mais on chasse les entrepreneurs. Avec à la clé des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires.

La conséquence, on la connaît : il suffit de lire l'ordonnance du Dr Migaud. Elle contient des remèdes gratinés. On aura l'occasion d'y revenir.

 

 

 


L'ETRE ET LE NEANT

 

Vu de loin, la politique française parait bien minable. 

Pendant cinq ans nous nous étions habitués à la réactivité du Président et du gouvernement face aux événements et aux crises successives qui ont secoué la planète et touché la France, déclenchant crise financière, puis économique et enfin sociale. Tout le monde a souligné la gestion exemplaire des conséquences par Nicolas Sarkozy. Son action internationale a posé les fondements de la gestion au niveau mondial et européen : G20, sommets de l'UE, avec les accords qui en ont découlé. On a alors parlé d'hyper-activité. Il fallait bien ça pour que notre pays tienne son rang. Et il l'a tenu. Les Français s'y étaient habitué. Au point qu'aujourd'hui ...

Depuis le mois de mai, un vide vertigineux a fait suite. Le vide après le trop plein. L'être et le néant. C'est que le "président normal" ne remplit pas du tout l'espace auquel l'opinion s'est habituée. Les vacances ont paru surréalistes alors que l'actualité nationale et internationale continuait à alimenter les médias. Un président qui passe son temps sur les plages avec sa favorite à signer des autographes et un gouvernement aux abonnés absents, qui fait dire à un ministre, que le premier d'entre eux devrait descendre de son "camping car"... Le sentiment dominant prend corps que la France est gouvernée par un "capitaine de pédalo".

Il est difficile de succéder à un président comme Sarkozy. Quoi qu'il fasse, son successeur est obligé de mettre ses pieds dans les pas de son prédécesseur. Qu'il s'en défausse, comme quand il joue la comédie de la "normalité", ou qu'il l'imite comme hier soir à la télé, Sarkozy reste la référence, tantôt muette, tantôt explicite.

Et ce n'est pas la prestation d'hier soir qui peut changer la donne et qui le fera exister. Après avoir détricoté les mesures prises par le gouvernement de François Fillon qui étaient susceptibles de relancer ou de maintenir l'activité de notre pays, Monsieur Hollande, surpris d'être en chute libre dans l'opinion, vient nous causer gravement dans la petite lucarne. Pour nous dire quoi ? Qu'il a les choses en main et que la gravité de la crise oblige à repousser le "changement" à dans deux ans. Il ressort que le pire est à craindre : ses propositions pour trouver les 30 milliards nécessaires pour garder le cap des 3% de déficit répartissant les économies de dépenses à raison de 10 milliards non détaillées, et 20 milliards d'impôts supplémentaires sur les entreprises et les contribuables les plus aisés, ne tiennent pas la route. Il ment aux Français !

Il ment en calant ses prévisions sur 0,8% de croissance. Il faudra bien plus de 30 milliards.

Il ment quand il affirme que seuls les "riches" paieront : tous les contribuables sont concernés et il ment aussi sur la tranche de 75% qui ne concerne plus que les salaires (et plus le capital, tiens donc) et ne comprend plus la CSG.

Il ment sur la possibilité d'atteindre les fatidiques 3% tout en relançant la croissance. Le chômage ne risque pas de baisser. Le prélèvement qu'il s'apprête à effectuer va au contraire accélérer l'entrée en récession.

Il ment encore quand il oublie de parler de l'Europe. Une omission volontaire tant le sujet divise son camp. Une omission grave quand il s'agit du traité de stabilité, au coeur du sujet. Une manière d'éviter de nous mentir un peu plus en nous faisant croire à la fable de la "renégociation".

Avant, les Français étaient inquiets. Aujourd'hui, ils ont franchement peur de l'avenir. Le pouvoir se retrouve face à un énorme "choc de défiance" qu'il a créé.

Cet homme nuit gravement à la santé économique de notre pays !

 


LA NEWSLETTER DE PAUL JEANNETEAU

 

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Samedi 1er Septembre 2012

 

QUEL ÉTÉ !

Je ne veux pas revenir, ici, sur le mois de juillet très pluvieux que nous avons connu au nord de la Loire. Je ne souhaite pas, non plus, vous entretenir de mes vacances personnelles. Non, je veux vous parler du début de mandat de François HOLLANDE et des premiers cent jours du gouvernement AYRAULT.

Que s’est-il passé ? Quelles idées novatrices ont été émises ? Quel travail a été réalisé par la majorité, à l’Assemblée Nationale, durant la session extraordinaire ? Quel cap politique a fixé le nouveau Président de la République ? Quels objectifs ont été définis par François HOLLANDE en matière économique, sociale, européenne ou budgétaire ? Ces questions sont aujourd’hui sans réponse. Et c’est particulièrement grave dans un contexte de crise internationale et européenne majeure, d’une violence inouïe, qui met à mal notre système de production et par conséquent notre modèle de protection sociale. Une crise qui nécessite de faire des choix courageux et qui appelle des réponses fortes.

Alors que nous les attendons, le Président de la République, autoproclamé « normal », profite de sa nouvelle fonction. Il assiste aux « Tonnerres de Brest ». En profite-t-il pour donner sa vision de sa politique maritime ou de défense? Non bien sûr. Il suit une étape du Tour de France, tient-il une conférence de presse sur la politique sportive qu’il entend mener durant son quinquennat? Non encore, il s’inquiète de l’état de forme de Thomas VOECKLER. Le chômage augmente de 0.8% en juin, il va au marché de Sarran et rend visite au Président CHIRAC. Les plans de licenciements se multiplient (Technicolor, Air France, Fralib, Doux…) il part à la découverte d’une ferme dans le Gers. Prononce-t-il un discours sur l’orientation qu’il compte donner à la politique agricole française? Non, toujours non, il assiste à une représentation du Festival de Jazz de Marciac. PSA annonce la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois, il communique sur ses déplacements en train. La bataille fait rage à ALEP, il fait des photos souvenirs sur la plage près du Fort de Brégançon. Les immatriculations de voitures neuves sont en chute libre, il signe des autographes. Tout cela sous le regard de médias complaisants et laudateurs qui n’arrivent pas à tourner la page de l’anti-sarkozysme.

Mais quand travaille ce Président ? Lorsque l’on atteint la magistrature suprême, pour faire face aux très nombreux et très lourds dossiers à gérer, il faut une puissance de travail hors norme et donc posséder cette forme d’ « anormalité » qui permet à un homme ou à une femme de faire face à des responsabilités écrasantes et des arbitrages toujours difficiles.

Certes, un Projet de Loi de Finances Rectificative (un PLFR) a été voté fin juillet. Il a consisté à détricoter une à une, et avec une application sans faille, toutes les mesures proposées par Nicolas SARKOZY et le gouvernement FILLON et votées par la précédente majorité: suppression de la TVA sociale (qui aurait permis, enfin, de diminuer les charges salariales), fin de l’exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires et fiscalisation de celles-ci, augmentation des charges sociales pour financer le retour à la retraite à 60 ans (qui ne concerne que 100 000 français), réduction de l’abattement sur les successions….sans parler de la taxation sans retenue, des plus hauts revenus. Le taux record des prélèvements obligatoires de 44.9% en 1999 devrait être dépassé dès cette année pour atteindre 45% (43.9% en 2011). Ce PLFR a permis à la majorité socialiste d’augmenter 17 taxes et impôts pour aboutir à 7.2 Milliards d’euros de prélèvements supplémentaires. Et pas le moindre centime d’euros de diminution de dépenses. Comme l’a fort bien écrit l’économiste Christian SAINT ÉTIENNE, l’idéologie qui sous tend ce PLFR repose sur deux verbes : « Taxer et Punir ». Taxer le travail et punir les riches. Cela prouve que depuis les années du gouvernement JOSPIN et la mise en place des 35 heures, les socialistes n’ont pas évolué d’un iota dans leur rapport à la création de richesses collectives.

Enfin, il faut souligner, qu’en quelques semaines le Président de la République aura renvoyé à plus tard (on ne sait quand), un certain nombre de décisions. Etonnant d’ailleurs, cette propension à multiplier les commissions. Etonnant, mais révélateur du tempérament d’un Président indécis qui n’assume pas ses prises de position. Sur le dossier PSA, il nomme un expert et prévoit une concertation. Sur la règle d’or, il saisit le Conseil Constitutionnel (pour affirmer 2 jours plus tard qu’il ne tiendra pas compte de son avis, quel qu’il soit). Il promet une grande consultation des partenaires sociaux sur le financement de notre protection sociale. Il réunit une conférence sociale, sans objectif précis et défini, qui a débouché sur des vœux pieux et l’annonce d’une nouvelle rencontre dans un an. Il nomme Lionel JOSPIN à la tête d’une commission chargée de faire des propositions sur la rénovation et la déontologie de la vie publique. Il veut relancer le débat sur l’euthanasie, il demande au Professeur SICARD de présider une commission de réflexion sur la fin de vie. Une « conférence de consensus » sur la récidive des délinquants (!) est convoquée pour la mi-septembre. On cherche, désespérément, le projet politique au milieu de toutes ces concertations et commissions.

Le réveil des français risque d’être brutal et douloureux. Ou le Président de la République continue à mener une politique au fil de l’eau sans prendre les décisions qui s’imposent pour redresser notre pays, mis à mal par la crise, et nous connaîtrons avant la fin de son mandat la situation de l’Espagne ou de l’Italie. Ou le Président de la République tient ses promesses électorales, et ce sera une augmentation massive des prélèvements obligatoires. François HOLLANDE, qui visiblement adore les bains de foule, aime à dire qu’il est le Président des bisous. Qu’il prenne garde, la France n’est pas le pays des bisounours !

                                                                       Paul JEANNETEAU,

                                                                        Conseiller Général

                                                                        Maire de Champigné

 

   
       

 

 


DE LA ROCHELLE A CHALON EN CHAMPAGNE…

"Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler, sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la boucler avant de l'ouvrir"

                                                                                                            Pierre Dac.

 

Le retour d’Iznogoud : « L’amère de Lille » fait toujours dans le même goût. On sent l’aigreur d’être tenue, quoi qu’elle dise, à l’écart. Elle en est toujours à l’incantation antisarkozyste, ce qui commence à dater : en retard d’une guerre, elle croit toujours que c’est grâce à elle que les socialistes ont gagné les élections. Elle oublie une donnée fondamentale : la gravité de la situation économique depuis quatre ans. C’est elle qui a fait battre Sarkozy, bien plus que les socialistes qui ont gagné par défaut. En témoigne l’écart à l’arrivée.

Pas de bol, Ayrault : son interview au JDD fait pitié. Condamné à enfiler les mensonges les uns sur les autres pour justifier son (in)action. Ainsi, la droite a laissé filer les dépenses et creusé la dette : c’est faux, les dépenses ont été tenues, mais ce sont les recettes qui se sont effondrées, ce qui n’est pas la même chose. Fallait-il en pleine crise, réduire les prestations sociales ? Ce serait avoir une mémoire oublieuse. Autre contre-vérité : il a rendu 12 milliards aux Français en supprimant l’augmentation de la TVA ; il confond le prélèvement et l’augmentation des prix qui n’était pas du tout avérée. Mais il prive les entreprises d’un regain de compétitivité, et donc de création d’emplois. A noter, il ne parle pas de crise, mais de mauvaise gestion de la droite. Toujours le déni !

Couacs, disputes et noms d’oiseaux : c’est l’image d’un gouvernement « cage aux folles » qui tire à hue et à dia. Pour faire simple, il y a de l’eau dans le gaz de schisme. Pendant que Valls a trouvé le moyen de mieux faire passer le courant entre la police et les jeunes avec le tazer, qu’il chasse les Roms en toute discrétion médiatique et sans « karcher » mais avec une efficacité que Guéant lui aurait enviée, Duflot est en prise de bec (normale pour la pie jacasse) avec Montarebourg qui dans un éclair de lucidité a décidé que l’industrie nucléaire était « d’avenir » ; l’incendie couve sur le traité européen que l’exécutif s’active à éteindre à coups de menaces voilées et de tours de passe-passe pour faire croire à sa dimension « hollandaise », alors que pas une virgule n’y a été changée. Que n’aurait-on pas dit du temps de Fillon…

Le plaisir d’essence : ou comment dépenser 300 millions d’euros qu’on n’a pas dans une mesure inutile, stupide et inefficace : faire baisser de quelques centimes pour quelques temps le prix à la pompe. Démagogie ou expédient pour tenter de rétablir une popularité déjà bien écornée ? Personne ne dénonce le reniement sur la promesse de blocage du prix des carburants. On ne rigole plus, la campagne est terminée. Voilà que le Verts cautionnent une politique qui consiste à subventionner une énergie polluante !

Le bide de Chalon : tentative désespérée de notre Nimbus 1er pour reprendre la main. La CGT lui a concocté un accueil chaleureux sur l’air de « on veut le changement » et il nous a gratifié d’un discours dans lequel il a expliqué la gravité de la situation que la France traverse depuis quatre ans, sur un ton tout aussi grave. Ah, la belle découverte. La crise qu’on a ignorée jusqu’à maintenant fait son apparition quand il faut expliquer qu’on ne peut pas tenir les promesses maintenant : elle a un peu le dos large, ou alors c’est que les promesses étaient inconsidérées… évidemment. Mais la ficelle est un peu grosse. En attendant, les décisions prises au début de l’été sont inadaptées à la situation actuelle et contribuent à l’aggraver.

Le chemin de croix hollandais ne fait que commencer.



TROIS MILLIONS DE CHOMEURS, ET MOI, ET MOI, ET MOI…

 

Les chiffres du chômage ne sont pas bons. Depuis maintenant 15 mois, ils ne cessent de monter. L’économie va mal et la récession est à notre porte, si elle n’est pas déjà là. La conjoncture explique en partie cette situation. En partie seulement. Le mal de notre pays est plus profond : c’est un divorce entre lui et l’entreprise ; et le peu qui avait été fait pour le rendre un peu plus accueillant vient d’être détricoté par le gouvernement actuel plus pressé de dépenser quelques milliards pour financer des emplois factices et une baisse illusoire et inutile du prix des carburants.

Le Président peut recevoir les patrons et tenter de leur faire croire qu’on les aime et qu’on se préoccupe de leur situation. Les mots ne suffisent pas, il faut des actes et les faits disent le contraire.

La « Hollandie » est un pays ou règne un climat anti-entreprises, anti-créateurs de richesses et anti-création d’emplois réels.

Cette situation est loin d’être nouvelle. Elle s’est inscrite peu à peu dans notre inconscient collectif, avec la réduction de la durée du travail et les « rtt », les discours anti-patronaux d’enseignants engagés, le traitement social du chômage très généreux, les nombreuses prestations sociales qui permettent à certains, trop nombreux, de vivre sans vraiment travailler… L’arrivée du gouvernement de gauche n’est pas faite pour améliorer le tableau.

On sait bien que les politiques n’ont pas le pouvoir de créer l’emploi qui crée les richesses, celles qui constituent notre PIB. Mais ils ont le devoir de créer les conditions les plus favorables pour l’épanouissement des entreprises et la création de ces richesses.

Or, que constate-t-on ?  Dans notre pays, les décisions de justice concernant les plans sociaux ne respectent pas ce que dit le code du travail. Autrement dit, le patron est considéré presque toujours comme un délinquant. C’est d’ailleurs ce qui a conduit le PDG d’Unilever à mettre les pieds dans le plat, considérant que si nous ne respectons pas nos propres lois, il irait investir ailleurs…

Et puis ceux qui investissent sont confrontés à un arsenal fiscal de plus en plus « florissant » : la contribution exceptionnelle ISF déplafonnée, le retour de l’ancien barème de l’ISF, la diminution de l’abattement concernant les donations-partages, bientôt la tranche à 75% pour les revenus de 1millions d’euros, sauf pour les artistes et les sportifs, ce qui est un comble. Il vaut mieux s’appeler Ibrahinovitch que Bettencourt…

Nos entreprises n’échappent pas au même accablement : taxe de 3% sur les dividendes distribués, ce qui est un non-sens économique au moment où elles ont besoin de se tourner vers leurs actionnaires plutôt que vers les banques ; augmentation de 8 à 20% du forfait social sur l’intérêt et la participation, les deux moteurs de l’amélioration salariale ; suppression des avantages fiscaux pour les investissements dans les PME ; et, probablement, réintégration d’une partie des biens professionnels dans l’ISF. Alors que les œuvres d’art resteront exonérées. Il vaut mieux posséder une commode Louis XVI que des actions. Mme Strauss-Khan peut dormir tranquille sur ses toiles de maîtres.

Pour faire court : la France est le pays où le droit est le plus défavorable pour les entreprises et où l’imposition est la plus féroce.

Résultat : il n’y guère de grosses PME, faute de pouvoir se constituer suffisamment de fonds propres. Les patrons rechignent à embaucher. Les investisseurs préfèrent aller voir ailleurs.

Après, on se plaint d’avoir trois millions de chômeurs, et un gouffre dans notre balance commerciale !

Et que peut-on attendre de quelqu’un qui « n’aime pas les riches », qui a dénoncé « l’empire de l’argent » comme au bon vieux temps du front populaire. Voilà une politique clairement dirigée contre les créateurs de richesses, contre ceux qui travaillent le plus, contre ceux qui refusent l’assistanat, contre les entreprises, et pas seulement celles du CAC 40.

 


UMP : AVANTAGE COPE

Copé chateaurenard

La bataille pour la présidence de l’UMP est lancée. Après François FILLON qui s’est prononcé officiellement au début de l’été, c’est le tour aujourd’hui de Jean-François COPE. Il y aura peut-être d’autres candidats qui pourront satisfaire aux exigences statutaires, mais chacun sait que c’est entre ces deux-là que ça va se jouer.

D’abord, réjouissons-nous de cette confrontation démocratique qui montre que le parti de la droite et du centre regorge de gens talentueux. Que des personnes s’affrontent pour solliciter les suffrages des adhérents du parti est plutôt sain et signe de bonne vitalité. Bien sûr, il y aura des petites phrases que les médias s’empresseront de répéter, amplifiées et déformées à souhait. C’est la règle du genre, elles ne doivent pas nous émouvoir. Bien plus importants seront les débats et la confrontation des idées pour la gouvernance du parti et ce que l’on veut en faire pour les cinq années à venir.

Ne nous laissons pas manipuler par les sondages : ils reflètent une opinion mesurée chez les sympathisants, mais ce sont les adhérents à jour de cotisation qui votent. Et ce n’est pas forcément la même chose.

Ce que nous souhaitons vivement, c’est que tout se fasse dans la clarté, candidats à armes égales et que le scrutin soit exemplaire. Une manière pour l’UMP de se distinguer du PS dont les élections internes ont toujours été pipées, et le résultat, le fruit d’arrangements et de marchandages entre « copains ». N’est-ce pas M. Mélenchon ?

Nous avons donc deux candidats qui s’affrontent, pour l’instant. Ils sollicitent notre parrainage. Pour ma part, j’attends de savoir ce qu’ils souhaitent faire de l’UMP. Entre Fillon et Copé, il y a des différences qui ne se limitent pas au tempérament. Ils sont tous les deux légitimes dans leur désir de diriger le parti. L’un a fait la preuve de ses capacités à la tête du gouvernement pendant cinq ans ce qui lui confère une stature d’homme d’état que personne ne peut contester. L’autre  a fait la preuve de sa capacité à mobiliser le parti pendant la campagne électorale pour en faire une redoutable machine de combat, avec des rendez-vous très réussis à Villepinte, à la Concorde et en point d’orgue au Trocadéro.

Trois questions se posent aujourd’hui : qui est le mieux placé pour dynamiser l’opposition face au pouvoir socialiste omnipotent ? Qui aura la capacité de rassembler toutes les familles de la droite et du centre qui doivent normalement se reconnaître dans l’UMP dont c’est la vocation originelle ? Lequel nous mettra le mieux en situation de reconquérir les territoires perdus dès les élections de 2014 ?

Pour ma part je voterai pour celui des candidats, homme ou femme, qui proposera une gouvernance ouverte aux trois courants fondamentaux du parti : gaulliste, libéral et centriste ; une organisation décentralisée qui permette de désigner les candidats localement, et non dans le secret des alcoves parisiennes ; une participation et un échange permanent avec les militants  pour les faire entrer pleinement dans la vie du mouvement.

Les deux candidats ont déjà donné des débuts de réponses à ces questions et à ces attentes.  Je les ai écoutés tous les deux aujourd’hui. Pour l’instant, je donne l’avantage à Jean-François Copé qui a réalisé à Chateaurenard une prestation sans faute avec un discours plein et enthousiasmant. François Fillon n’a pas dit son dernier mot.

Mais quel que soit mon choix, le moment venu, le vote sera un crève-cœur. Elire l’un ne peut pas vouloir dire que l’autre ne compte pas. Tant notre affection va à l’un comme à l’autre. Et tant chacun a de talents à mettre au service de nos idées.

 


IL TAPE A COTE DU CLOU ET LAISSE SON POUCE…

 

Et ça fait mal : 5 points de moins dans les sondages et déjà sous les 50% de satisfaits. Voilà ce qui arrive quand on fait des promesses intenables et qu’on est rattrapé par la réalité.

La réalité c’est d’abord la situation économique atone, la hausse continue du coût du pétrole donc des carburants, la violence urbaine entraînée par le désoeuvrement et les trafics, l’arrivée continue des Roms, la dette grecque et la crise de l’euro, la baisse du pouvoir d’achat et la montée du chômage, les engagements budgétaires de la France et le traité de stabilité… Sur tous les fronts, il faudrait des réponses énergiques. On nous a d’abord répondu par …des commissions et en cette rentrée par des mesurettes inadaptées. Pour l’instant. Le pire est à venir, quand le gouvernement sera acculé.

La situation économique atone : la stagnation du PIB pour le troisième trimestre consécutif est inquiétante. Elle devrait conduire le ministre de l’économie à réexaminer le taux de croissance pour la construction du budget 2013 pour lequel il faudra, avec l’hypothèse optimiste qu’il dit « réaliste » de 1,2, trouver 33 milliards de recettes nouvelles ou d’économie pour tenir les objectifs sur lesquelles l’Etat s’est engagé. Après le coup d’assommoir fiscal sur les ménages et les entreprises du début de l’été,  le gouvernement s’apprête à un nouveau prélèvement : la répartition se ferait sur la base de 20 milliards d’impôts et 10 milliards d’économies. De quoi alimenter la spirale récessionniste. Incapables de renoncer à la dépense publique, les socialistes continuent d’augmenter la pression fiscale. Les quelques millions insufflés dans la relance de la consommation pour la rentrée n’auront aucun effet sur la croissance et leurs effets vont fondre comme neige au soleil. Aucune mesure pour rendre plus compétitives nos entreprises. Ce sont les investissements qu’il faut privilégier pour faire repartir l’économie. On fait tout pour les décourager. Ce qui donne l’occasion à Moscovici de proférer deux mensonges dans son interview au JDD : celui de faire croire que Minus 1er a réussi à renégocier le traité de stabilité en obtenant des mesures de croissance (déjà décidées), celui de tabler sur une croissance à laquelle personne ne croit, même pas lui-même. Il reprochait son « optimisme » à Christine Lagarde en l’accusant de mentir aux Français, mais il fait pire. Pire, le gouvernement s’apprête à alourdir encore l’ISF dans le projet de budget 2013. Et on voudrait que les investisseurs aient confiance !

Les promesses à la trappe : une situation économique qui amène le Président à revenir sur ses promesses. Concernant le prix des carburants, il n’est plus question de bloquer les prix, mesure trop coûteuse pour un budget exangue. Il faudra se contenter d’une baisse minime et illusoire des taxes. De même, il est obligé de renoncer à la suppression programmée de certains allégements de charges, notamment de ramener de 1,6 à 1,5 SMIC le point de sortie des allégements de charges patronales, une mesure qui pourrait détruire 40 000 emplois. Le reniement, c’est maintenant et ce n’est pas fini.

La règle d’or budgétaire divise la gauche. Le texte de ratification du traité de discipline budgétaire devra passer au parlement fin septembre. Si le conseil constitutionnel évite au gouvernement l’écueil du congrès, les débats n’en seront pas moins délicats pour l’exécutif, sa majorité étant divisée jusqu’au sein du PS. Le test sera évidemment que l’apport des voix de la droite soit nécessaire pour la ratification, ce qui serait un affaiblissement pour la majorité actuelle.

Sur le front de l’emploi, la courbe du chômage ne cesse de monter. Faute de pouvoir inverser la tendance, le pouvoir se concentre sur le chômage des jeunes pour tenter de le contenir avec des contrats aidés et les emplois d’avenir (un bien grand mot pour des emplois au rabais). Avec en cible, principalement les banlieues. Mais 900€/mois seront-ils suffisants pour attirer des jeunes à qui le « chouf » rapporte 100 à 150€/jour. Pendant ce temps les plans sociaux s’accumulent. Après le coup de poing sur la table avec PSA, suivi d’aucun effet, c’est le dossier Fralib qui pourrait bien être le « Gandrange » de Hollande, car le PDG d’Unilever n’entend pas céder la marque de thé Eléphant et oppose une fin de non recevoir à François Hollande.

Enfin le feuilleton de l’été aura été alimenté, à la surprise générale, par le démantèlement des camps de Roms, notamment près de Lille, à l’initiative de Manuel Valls. Inutile d’épiloguer sur le comique de la situation, ni sur le cynisme de « l’amère » de Lille. Mais pour l’instant, le gouvernement n’a pas trouvé d’autres réponses que celles de Sarkozy. Les deux décisions prises cette semaine ne sont pas à la hauteur de la situation, mais c’était les deux seules possibles : elles consistent à rendre l’emploi plus accessible aux Roms. Encore faut-il qu’ils aient l’intention de travailler… Il fallait aussi donner un peu de mou pour satisfaire la « bécasse verte » qui trouvait la couleuvre un peu grosse à avaler.

La sécurité reste un dossier difficile pour la majorité tiraillée entre les angéliques à la sauce Taubira et les pragmatiques version Valls. Faire preuve de fermeté, c’est bien, mais quand elle débouche sur aucune arrestation, elle sert à quoi ?

Sur tous les fronts, l’exécutif est à la peine et se voit obligé d’en rabattre par rapport à ses promesses. Il ne suffit pas de prendre le train comme monsieur tout le monde (vraiment ?) pour convaincre les Français de son efficacité. Il n’y a que le résultat qui compte et beaucoup de Français ne sont pas dupes. L’hypo activité du Président ne convainc pas, c’est le moins qu’on puisse dire.

 


QUE SERAIS-JE SANS TOI ?...

 

Que serais-je sans toi, Nicolas ?

Voilà 100 jours que l’élection présidentielle est passée et la référence constante de la politique française reste le précédent président. Avec sa « normalité », notre nimbus national prend grand soin de marquer sa différence par comparaison avec le mode de fonctionnement de son prédécesseur, les premières décisions prises, à grand renfort de tam-tam médiatique, sont le détricotage de marqueurs du quinquennat d’avant, comme la suppression des heures supplémentaires défiscalisées ou la surtaxation des riches, et même quand les événements obligent à faire la même chose, comme le démantèlement de camps de Roms ou la répression de la délinquance urbaine, on prend grand soin de préciser qu’avec la gauche c’est différent. Ce qui est différent, en effet, c’est le mutisme des belles âmes qui criaient naguère au scandale. On nage en permanence entre hypocrisie et cynisme. Et il a suffi d’un communiqué de l’ancien président sur la situation syrienne, pour que l’antisarkozysme, qui reste l’unique préoccupation visible de la politique hollandaise et du PS, se déchaîne avec la même véhémence qu’avant l’élection présidentielle. Le cadavre remue encore … Il est même bien vivant !

C’est que l’antisarkozysme est encore le moyen le plus commode pour camoufler une réalité à laquelle le pouvoir actuel ne pourra pas échapper, mais dont il retarde le plus possible l’échéance. Le PS et la gauche en général, n’en ont pas fini avec ces vieux démons que sont le chèque en bois et le refus de diminuer les dépenses.

Qui ne voit que l’absence de croissance dans laquelle la France est plongée, et qui annonce la récession de notre économie, est le résultat d’une politique qui a commencé à s’appliquer. Les investisseurs qui étaient dans l’attente du résultat de l’élection ont compris. Avec le premier train de mesures prises en juillet, la France tourne le dos à l’Europe et à la politique attendue. Mettre un terme à trente ans de déficits, apurer la dette et restaurer la croissance sans réduire une dépense publique écrasante, sans réformer un système social dont l’obsolescence n’a d’égal que le coût vertigineux, relève du voeu pieux et pas d’une politique économique sérieuse.

L’absence de croissance, la récession : voilà dans quel contexte le gouvernement va devoir poser son équation budgétaire sur fond de contraintes fortes puisque la France a pris des engagement auprès de ses partenaires européens. Les premières réponses à ce défi énorme n’incitent guère à l’optimisme. Oui, les socialistes n’ont rien appris des erreurs du passé. On ressort la relance par la consommation avec l’augmentation du smic (courte, il est vrai) et de l’allocation de rentrée scolaire qui ne fera qu’aggraver le déficit de notre balance commerciale en faisant travailler les Chinois. Au bout, c’est la ruine et le chômage de masse. Les recettes de l’Etat fondent avec la baisse de l’activité économique : on fait payer les riches et les entreprises pour compenser. Peu importe que ce matraquage fiscal, qui touche au passage les classes moyennes, entame irrémédiablement la compétitivité de la France !

Le potentiel de croissance de notre pays ne dépasse pas le seuil d’un pour-cent au mieux. Les hausses d’impôts annoncées n’y changeront rien : toute prétention à la rigueur sans forte réduction des dépenses n’est simplement pas crédible.

Et encore, le président actuel devrait-il rendre hommage à Nicolas Sarkozy pour sa gestion exemplaire de la crise : la création du Fonds européen de stabilité financière, c’est lui, les investissements d’avenir, c’est lui, l’organisation de la relance lors des sommets du G20 et le sauvetage du système bancaire, c’est encore lui, et ce sont autant de décisions qui permettraient aujourd’hui d’asseoir une vraie politique rigoureuse de gestion de la dette et des déficits, comme l’a souligné, à juste titre la Cour des Comptes. Inutile d’invoquer l’héritage, s’il y a dégradation, elle est post-électorale. François Hollande ne peut que s’appuyer sur la politique de son prédécesseur pour remporter son pari européen. Encore faudrait-il qu’il sorte de l’ambigüité. Il ne suffit pas de promettre la rigueur, il faut les réformes. Il ne suffit pas de décréter la croissance, il faut en créer les conditions favorables.

Cela passe par une réduction drastique des dépenses publiques, l’amélioration de la compétitivité des entreprises, la fortune considérée comme bienvenue, la suppression du fardeau des 35 heures qui coûte toujours 20 milliards d’euros par an au contribuable, la diminution du prélèvement de l’Etat et des collectivités qui dévorent chaque année plus de la moitié des richesses produites par les Français.

Mais voilà, la gauche française n’en a toujours pas fini avec ses vieux démons… Heureusement, elle peut encore taper sur Nicolas pour faire illusion. Comme si la matraque d’un CRS commandé par un ministre de gauche frappait différemment, comme si un charter vers Bucarest était devenu plus juste, comme si…L’ombre de Nicolas Sarkozy n’a pas fini de planer sur la politique française.

Et tant mieux si ça gêne ! En attendant, je me marre !

 


ARCHIBALD EN VACANCES

 

Si le temps de cet été est plus ou moins chaotique, alternant la grisaille pluvieuse et les coups de chaud, l’actualité politique nous apporte au moins un peu de détente. Les 100 jours du président Nimbus nous auront procuré un sujet d’amusement permanent. D’ailleurs le canard enchaîné ne se prive pas de puiser dans sa vie quotidienne pour alimenter ses colonnes satiriques. Depuis sa photo officielle où il apparait en benêt les bras ballants, jusqu’à ses voyages en train pour faire « popu », en passant par le tweet de sa mégère du moment, il nous a gâtés. Sarko était descendu du piédestal de la fonction, zérHollande a les jambes trop courtes pour y remonter.

Et en cet été, le grand malentendu se manifeste dans tous les actes du gouvernement, hormis pour les impôts que l’obsession anti-riches alimente en permanence.

Ainsi on apprend que le ministre de l’Intérieur, le « toujours jeune marié » Manuel a profité de la torpeur des vacances pour procéder au démantèlement de camps roms et à l’expulsion par deux charters (déjà) vers Bucarest. Il n’a fait que son boulot. Curieusement les caméras étaient absentes : le fonctionnaire avisé qui prévenaient les médias du temps d’Hortefeux est aux abonnés absents, et le chœur habituel des vierges éplorées reste coit, dans l’indifférence des médias tout affairés à filmer le président sur le quai de la gare. On inaugure le nouveau stade de Lille (le 17 août prochain), situé tout près de l'un des camps démantelés, mais il n'y a pas de rapport. Martine n'aime pas le rom, elle préfère le rouge !

Ainsi, le dictateur syrien continue son massacre pendant que notre premier ministre coule des jours  heureux en Bretagne et que son patron se fait bronzer les cuirs au fort de Brégançon avec sa courtisane. On nous dit que c’est sa préoccupation permanente : il va prendre une initiative, c’est certain. En créant une commission ? Et pendant ce temps, notre Fafa, où est-il donc ? Celui dont Georges Frêche disait qu’il n’avait pas une tête très « catholique » parait bien étranger aux affaires. Mais comme la France est aux manettes depuis le début du mois au conseil de sécurité de l’ONU, le président « recherche obstinément une solution politique »… en se promenant avec madame. NKM résume en disant « qu’il fait semblant ».

Ainsi, le Conseil constitutionnel a tranché : pas besoin de modifier la constitution pour voter la « règle d’or ». C’est pourquoi, François Fillon joue les « casse-pieds » (il fallait la faire) en l’interpelant sur le sujet. Il faut dire que la majorité présidentielle n’est pas particulièrement pressée de ratifier le traité de stabilité, tellement elle est « unie » sur le sujet.

Ainsi, la préoccupation principale de notre Ministre de la Santé, c’est le grave problème de la longueur des chemises d’hôpital qui laissent trop voir la particule de l’individu. La France doit bien être le seul pays où ce genre de problème doit être traité au niveau ministériel. Franchement !

Ainsi, le seul qui ait réussi à faire sortir le PS de son engourdissement, c’est Nicolas ; Il a suffi qu’il s’exprime sur la Syrie pour que tous les cabots se mettent à aboyer. Et encore, c’est la partie syrienne qui a rendu publique les propos. Eh oui, le cadavre bouge encore. Mais la haine est toujours là et l’agressivité  aussi. L’invective de Cambadélis est vide d’arguments, c’est bien le problème et il n’est pas nouveau.

La France entre en récession. Le ministre de l’affaissement productif n’y peut rien, hormis faire des moulinets verbaux. Notre sousprésident s’apprête à aller soutenir l’équipe paralympique. Ce qui est bien à  son image. La France a un handicap de plus : c’est son président.

Déjà 54% des Français se disent mécontents. Et ce n’est pas fini. Quand les décisions vont venir…

 

 


C’EST NUL !

 

Voilà ce qu’aurait dit l’un de mes petits enfants.

C’est quoi un président normal ? Si c’est le fait de voyager comme monsieur Toutlemonde pour partir en vacances, en prenant un TGV un jour de grands départs avec tout ce que cela implique de sécurité cachée au grand public, c’est de la démagogie minable. Et on ne peut même pas dire que ça fait faire des économies à l’Etat, ni que c’est plus efficace pour l’intéressé, condamné à passer 4 heures bloqué dans un train. N’a-t-il rien de mieux à faire, au moment où la crise de l’euro fait rage, les licenciements se multiplient ?

Nous avons un président normal, donc. La normalité en la matière rime avec nullité. Notre ravi de la crèche sévit partout où il passe : il commente, disserte, admoneste ou se réjouit, comme l’instit’ d’autrefois qui digressait avant de distribuer les bons et les mauvais points. Où sont les décisions ? Quand a-t-il pesé du poids de la France ? Excepté la machine à taxer, toutes les décisions qui importent pour l’avenir de notre pays et qui concernent au premier chef sa dette, sa compétitivité, le redémarrage de la croissance, ont été reportées à … plus tard. 

Alors donc, un président normal c’est quelqu’un qui vaticine, comme quand il s’agit des résultats du sommet européen, ou qui procrastine à tout va quand il s’agit des affaires de la France. Mais il soigne sa popularité en faisant prendre des vessies pour des lanternes au peuple ébaubi qui a voté pour lui, par une habile communication relayée par des médias on ne peut plus affairés au cirage de pompes.

La France n’aime pas ses héros. Elle a toujours chouchouté ses « poupous » avec un gros faible pour les besogneux qui échouent près du but à cause du mauvais sort qui les accable. Sarkozy lui mettait la pression. Hollande lui administre du Gardenal, et ça plait. Le problème c’est que ce type de gouvernance pouvait convenir à la rigueur par temps calme, dans un pays prospère. Mais on est encore en pleine tempête économique et nous avons hérité d’une bande de pieds nickelés à la tête de l’Etat : le bourgeois gentilhomme dominé par sa mégère au château, le Comte Arebourg jouant les Don quichotte à l’affaissement productif, la baronne Duflot de paroles qui réussit le double comble pour une gauchiste de distribuer des médailles à ses copains dans la promo du 14 juillet, …

Je suis injuste. Des décisions, le « normal », il en a prises : c’est la valse des hauts fonctionnaires de l’état qui sont virés pour mettre des bien pensants à leur place. Celui qui a critiqué Sarkozy pour ses nominations, pourtant aux profils variés, fait pis que lui, mais dans son cas, c’est pour remplacer des gens de droite par des gens de gauche, le vice contre la vertu, donc, circulez, y a rien à dire ! On appelle pourtant ça la chasse aux sorcières d’habitude ! Quel cynisme !

Revenons à nos moutons. Faire croire qu’on peut vivre comme un homme normal quand on est à la tête de l’Etat, c’est une authentique escroquerie. C’est un mensonge de plus. Nous n’attendons pas un homme ordinaire, mais quelqu’un qui règle les affaires de la France, qui soit à la hauteur, à la dimension de la grandeur de notre pays.  Et manifestement on a remplacé Prométhée par un nain endoctriné.