HISTOIRE
LA CHASSE AU CONTRIBUABLE EST OUVERTE
DEBATS ET… CONVERGENCES

CE AYRAULT AU SOURIRE SI DOUX…

 

Ayrault

Mais contrairement au texte de Victor Hugo, ce n’est pas mon père ! Et j’en suis bien aise.

On le croyait flegmatique. Il nous a montré aujourd’hui qu’il était colérique. De la colère des faibles. On le savait teigneux, et Dieu sait qu’il n’avait jamais de mots assez durs pour vilipender la politique de Nicolas Sarkozy et du gouvernement Fillon. Le voilà pris au piège de ses mensonges, de son incompétence et de ses aveuglements idéologiques. On le découvre perdu, dépassé, inquiet, hésitant, timoré même devant les incartades de ses ministres, cette joyeuse bande de branques. Il croyait qu’avoir tous les pouvoirs permettait tout.

C’était compter sans l’opposition, l’inconstance des syndicats et la méchanceté des médias, ces charognards qui n’aiment que les cadavres et qui s’impatientent déjà.

Le sombre Ayrault a voulu dégoupiller une grenade : elle lui a sauté à la figure. En tentant de banaliser une erreur de procédure parlementaire, regrettable mais bénigne, il a commis une faute institutionnelle aux conséquences politiques lourdes. Mais en a-t-il seulement conscience. Président de groupe durant quinze ans, il était censé maîtriser mieux que quiconque les rouages parlementaires. Il aurait dû savoir que la forme compte autant que le fond. La précipitation sur le texte « logement » n’avait pas échappé aux sénateurs UMP qui avaient saisi le Conseil Constitutionnel. Celui-ci ne pouvait pas manquer de la mettre en lumière et le voilà pris en défaut sur ce terrain.

Vouloir banaliser par avance cette censure annoncée c’était peut-être de bonne tactique mais c’est surtout faire de la politique politicienne. Encore fallait-il contrôler son expression pour ne pas empiéter sur la séparation des pouvoirs. La phrase malheureuse lâchée sur France Inter, non seulement bafoue les principes de la République, mais alimente le procès en amateurisme dont lui-même et son équipe ne parviennent pas à sortir. Une énième maladresse qui fait désordre de la part du  quatrième personnage de l’Etat. Elle affaiblit par ricochet son autorité sur ses ministres.

La multiplication des rappels à l’ordre soulignait déjà le manque de préparation ou de discipline des membres de son équipe. La sèche remise au pas de Vincent Peillon après ses propos sur le cannabis, avait permis de restaurer un peu d’autorité. Mais, en commettant lui-même une faute, le chef du gouvernement gâche le peu de crédit qu’il lui restait. Même si L’Elysée dément officiellement tout recadrage du Premier ministre, le rappel à l’ordre de Hollande rapporté par le « JDD » fragilise un peu plus Ayrault qui devient pour lui une source d’ennuis.

Ce cafouillage sur le Conseil constitutionnel ne serait rien s’il ne s’ajoutait à la longue liste de couacs qui contribuent chaque jour à brouiller l’action du gouvernement. Veut-il ou non enterrer le rapport Gallois sur la compétitivité ? Veut-il vraiment aboutir sur le droit de vote des étrangers ? Acceptera-t-il ou non la Procréation Médicalement Assistée pour les couples homosexuels ? Bien malin qui peut le dire. Sans parler des Verts ou des communistes, qui ne prennent plus de gants pour critiquer le gouvernement, voire voter contre lui comme lundi au Sénat.

C’est cette impression de revers en chaîne et sans fin qui dessine ce qui ressemble à une descente aux enfers.

La France est dans la tempête et les Français savent maintenant qu’ils ont confié le gouvernail à deux apprentis. Qu’ils ne viennent pas dire aujourd’hui qu’ils ne savaient rien de la crise et de nos finances. Qu’ils arrêtent de brandir l’excuse de la situation qu’ils ont trouvée et qu’ils cessent d’accuser leurs prédécesseurs, qui faisaient de leur mieux.

Ils voulaient le pouvoir, ils avaient des solutions !  Aujourd’hui, on voit ce qu’il en est. L’économie est plantée et c’est largement de leur fait. Le matraquage fiscal aura tôt fait de produire ses effets néfastes en aggravation de la récession et en milliers de chômeurs supplémentaires. La stigmatisation permanente des riches et des entrepreneurs finit de vider notre pays du peu d’énergies créatrices qui y restaient.

Qu’ils ne se demandent pas pourquoi ils sont aujourd’hui rejetés par les Français. L’opposition, qui ne fait que jouer son rôle, n’y est pour rien. Ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes ! Trop de mensonges tue.

 

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