HISTOIRE
LE NAIN DE JARDIN
UMP : AVANTAGE COPE

IL TAPE A COTE DU CLOU ET LAISSE SON POUCE…

 

Et ça fait mal : 5 points de moins dans les sondages et déjà sous les 50% de satisfaits. Voilà ce qui arrive quand on fait des promesses intenables et qu’on est rattrapé par la réalité.

La réalité c’est d’abord la situation économique atone, la hausse continue du coût du pétrole donc des carburants, la violence urbaine entraînée par le désoeuvrement et les trafics, l’arrivée continue des Roms, la dette grecque et la crise de l’euro, la baisse du pouvoir d’achat et la montée du chômage, les engagements budgétaires de la France et le traité de stabilité… Sur tous les fronts, il faudrait des réponses énergiques. On nous a d’abord répondu par …des commissions et en cette rentrée par des mesurettes inadaptées. Pour l’instant. Le pire est à venir, quand le gouvernement sera acculé.

La situation économique atone : la stagnation du PIB pour le troisième trimestre consécutif est inquiétante. Elle devrait conduire le ministre de l’économie à réexaminer le taux de croissance pour la construction du budget 2013 pour lequel il faudra, avec l’hypothèse optimiste qu’il dit « réaliste » de 1,2, trouver 33 milliards de recettes nouvelles ou d’économie pour tenir les objectifs sur lesquelles l’Etat s’est engagé. Après le coup d’assommoir fiscal sur les ménages et les entreprises du début de l’été,  le gouvernement s’apprête à un nouveau prélèvement : la répartition se ferait sur la base de 20 milliards d’impôts et 10 milliards d’économies. De quoi alimenter la spirale récessionniste. Incapables de renoncer à la dépense publique, les socialistes continuent d’augmenter la pression fiscale. Les quelques millions insufflés dans la relance de la consommation pour la rentrée n’auront aucun effet sur la croissance et leurs effets vont fondre comme neige au soleil. Aucune mesure pour rendre plus compétitives nos entreprises. Ce sont les investissements qu’il faut privilégier pour faire repartir l’économie. On fait tout pour les décourager. Ce qui donne l’occasion à Moscovici de proférer deux mensonges dans son interview au JDD : celui de faire croire que Minus 1er a réussi à renégocier le traité de stabilité en obtenant des mesures de croissance (déjà décidées), celui de tabler sur une croissance à laquelle personne ne croit, même pas lui-même. Il reprochait son « optimisme » à Christine Lagarde en l’accusant de mentir aux Français, mais il fait pire. Pire, le gouvernement s’apprête à alourdir encore l’ISF dans le projet de budget 2013. Et on voudrait que les investisseurs aient confiance !

Les promesses à la trappe : une situation économique qui amène le Président à revenir sur ses promesses. Concernant le prix des carburants, il n’est plus question de bloquer les prix, mesure trop coûteuse pour un budget exangue. Il faudra se contenter d’une baisse minime et illusoire des taxes. De même, il est obligé de renoncer à la suppression programmée de certains allégements de charges, notamment de ramener de 1,6 à 1,5 SMIC le point de sortie des allégements de charges patronales, une mesure qui pourrait détruire 40 000 emplois. Le reniement, c’est maintenant et ce n’est pas fini.

La règle d’or budgétaire divise la gauche. Le texte de ratification du traité de discipline budgétaire devra passer au parlement fin septembre. Si le conseil constitutionnel évite au gouvernement l’écueil du congrès, les débats n’en seront pas moins délicats pour l’exécutif, sa majorité étant divisée jusqu’au sein du PS. Le test sera évidemment que l’apport des voix de la droite soit nécessaire pour la ratification, ce qui serait un affaiblissement pour la majorité actuelle.

Sur le front de l’emploi, la courbe du chômage ne cesse de monter. Faute de pouvoir inverser la tendance, le pouvoir se concentre sur le chômage des jeunes pour tenter de le contenir avec des contrats aidés et les emplois d’avenir (un bien grand mot pour des emplois au rabais). Avec en cible, principalement les banlieues. Mais 900€/mois seront-ils suffisants pour attirer des jeunes à qui le « chouf » rapporte 100 à 150€/jour. Pendant ce temps les plans sociaux s’accumulent. Après le coup de poing sur la table avec PSA, suivi d’aucun effet, c’est le dossier Fralib qui pourrait bien être le « Gandrange » de Hollande, car le PDG d’Unilever n’entend pas céder la marque de thé Eléphant et oppose une fin de non recevoir à François Hollande.

Enfin le feuilleton de l’été aura été alimenté, à la surprise générale, par le démantèlement des camps de Roms, notamment près de Lille, à l’initiative de Manuel Valls. Inutile d’épiloguer sur le comique de la situation, ni sur le cynisme de « l’amère » de Lille. Mais pour l’instant, le gouvernement n’a pas trouvé d’autres réponses que celles de Sarkozy. Les deux décisions prises cette semaine ne sont pas à la hauteur de la situation, mais c’était les deux seules possibles : elles consistent à rendre l’emploi plus accessible aux Roms. Encore faut-il qu’ils aient l’intention de travailler… Il fallait aussi donner un peu de mou pour satisfaire la « bécasse verte » qui trouvait la couleuvre un peu grosse à avaler.

La sécurité reste un dossier difficile pour la majorité tiraillée entre les angéliques à la sauce Taubira et les pragmatiques version Valls. Faire preuve de fermeté, c’est bien, mais quand elle débouche sur aucune arrestation, elle sert à quoi ?

Sur tous les fronts, l’exécutif est à la peine et se voit obligé d’en rabattre par rapport à ses promesses. Il ne suffit pas de prendre le train comme monsieur tout le monde (vraiment ?) pour convaincre les Français de son efficacité. Il n’y a que le résultat qui compte et beaucoup de Français ne sont pas dupes. L’hypo activité du Président ne convainc pas, c’est le moins qu’on puisse dire.

 

Commentaires

jibe124

- Tu vois, Daniel, c'est tellement mou tout ça que je me réjouis seulement de la façon singulière dont tu traites le pluriel dans la première phrase de ton analyse (par ailleurs pertinente...

"5 point de moins" rien que ça !
- Puisque Ricard a disparu, pastichons : "Une seule lettre vous manque et tout est bouleversé.

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