10 ET PLUS DE CHUTE !
24 septembre 2012
Pris au piège de ses promesses intenables, à commencer par celle de ne rien promettre qui ne puisse être tenu, le rendez-vous de la rentrée ne pouvait déboucher que sur la désillusion des Français qui avaient cru à notre « Nimbus1er » dit « le normal ».
La crise ne lui facilite pas les affaires. Mais elle ne les a pas facilitées non plus à Sarko. Gageons donc que la cote du Président va rapidement rejoindre l’enfer de la popularité à 25%, voire moins. C’est que la tenaille verte et rouge se referme sur lui et ne lui laisse aucun répit. Les Verts en s’opposant massivement au vote du traité de stabilité, les rouges mélenchonniens en dénonçant « le gouvernement de manchots ». Sa prestation télévisée n’a rien changé. Quand j’y repense, je me dis, comme Pierre Dac, que « la télévision est (vraiment) faite pour ceux qui, n’ayant rien à dire, tiennent absolument à le faire savoir ». Bref, il aura beau communiquer sur l’absence de baguette magique ou le besoin de temps pour travailler, rien n’y fera : le Président n’est plus cru, il est cuit !
Les Français ne sont pas dupes. Ils savent qu’ils vont en prendre plein la poire. Et pas que les riches. Les vingt impôts et taxes qui vont rapporter 20 milliards d’euros dans le budget 2013 sont le prélude à un effort fiscal bien plus important qu’il faudra fournir, d’autant plus impérativement que la récession ajoutera ses effets dévastateurs. Dans le même temps les ministres rivalisent d’ardeur pour plomber l’ambiance et la crédibilité d’un gouvernement qui peine à faire sérieux. C’est curieux comme nos dirigeants pensent pouvoir agir en toute impunité et sont capables de s’étonner naïvement en constatant que la connerie effectuée en catimini réapparaît au grand jour un peu plus tard, comme un cadavre remontant à la surface de l’eau. C’est Fabius qui se paient des toiles à 85 000 euros pour décorer son ministère. C’est Valls qui veut « améliorer les résultats sans faire du chiffre » (sic). C’est Peillon qui annonce 40 000 recrutements l’année prochaine alors qu’il n’y a pas un sou en caisse ce qui revient à dire « payons à crédit »… Et que dire du rôle des écologistes qui soutiennent l’action du gouvernement comme la corde soutien le pendu. Quand les verts sont dans le fruit, généralement il pourrit.
Et voilà-t-y pas que la TVA sociale revient en loucedé. Par petites touches. La quadrature du cercle « fiascal » (contraction de fiasco et fiscal) y conduit inexorablement. Elle s’imposera dès lors qu’on décidera de créer « un vrai choc de compétitivité » pour lequel il faut au moins 40 milliards d’euros.
Voilà de quoi donner du grain à moudre à l’opposition. La plus virulente, comme il se doit, c’est l’extrême droite : toutes les maladresses gouvernementales lui profitent, plus l’aggravation de la crise. Sécurité, vote des étrangers, islamisme, autant de sujets qui lui sont familiers et sur lesquels la Jeanne d’Arc de pacotille excelle. A l’UMP on ne chôme pas non plus. Le duel qui s’est engagé en François et Jean-François pour la gouvernance du parti les conduit à une surenchère finalement bienvenue dans ce contexte. On ne va tout de même pas se gêner pour rappeler à nos petits copains ce qu’ils disaient avant d’être aux affaires. Même Borloo, « l’écartelé du centre » y va de sa diatribe, c’est tout dire.
La SNCF veut baisser ses prix en baissant ses coûts. On aura tout vu !
Nos gouvernants feraient bien de s’inspirer de cette ambition.
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