PANORAMA HEBDO
02 octobre 2012
« Il vaut mieux prendre ses désirs pour des réalités que de prendre son slip pour une tasse à café ».
Pierre Dac.
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UMP, le match : entre course aux ralliements, propos
sibyllins à peine polémiques et concours du meilleur opposant, le duel
Copé-Fillon semble s’éterniser et n’arrive pas à passionner. S’il faut au parti
un Président de combat, alors c’est Copé. S’il faut un président de consensus
au-delà des frontières du parti, alors c’est Fillon. Bien malin qui pourra nous
dire lequel est le meilleur pour nous faire gagner en 2014. Peut-être les deux.
Une chose est certaine : il nous faut un projet pour la gouvernance du
parti avant un projet pour la France.
Giscard a encore la cote : mais elle se mesure dans les enchères de la vente du mobilier de son château de Chanonat qui a fait le plein. 600 acheteurs pour 400 lots et 652 000 € pour un total escompté de 400 000 ! Si c’est pas de l’amour, ça ! Avoir deux vases « Giscard » sur sa cheminée, quel nirvana ! Les Français sont décidément incorrigibles : ils n’aiment leurs présidents que lorsqu’ils sont partis.
Epad à ti, Epad à ta : on se souvient du scandale soulevé par la gauche et les médias lorsque Jean Sarkozy a prétendu prendre la présidence de l’organisme gestionnaire de la Défense, créant à son père un préjudice fatal. Aujourd’hui, les mêmes sont bien silencieux quand il s’agit du fils de la vice-présidente socialiste du Sénat. Il parait que « c’est pas pareil » ! Eh, « Marianne », Libé, le Canard réveillez-vous ! Eh Fabius, Moscovici, Désir, Montebourg, on ne vous entend plus ! …
Budgets hollandais : la discussion de la loi de finances 2013 est engagée. Avec les annonces successives qui s’égrènent depuis une semaine, on a l’impression de regarder en boucle un mauvais film d’horreur. La différence c’est que pour le film d’horreur on n’y croit pas. Mais ça fait peur dans les deux cas ! La fiction des neuf français sur dix qui ne seront pas touchés est tombée d’elle-même, tant les taxes additionnelles à l’impôt sur le revenu sont tombées comme les obus à Gravelotte : gel du barème, bière, tabac, pensions, auto-entrepreneurs… la liste est longue comme un inventaire à la Prévert.
Tête à claques : Le Ministre improductif au redressement accumule les rodomontades et les invectives, comme si des braillements accompagnés de coups de menton prétentieux pouvaient tenir lieu de politique industrielle. Le décalage avec le contexte est tel que cela en devient comique. C’est fou comme le discours de l’économie administrée a pris un coup de vieux. Peu importe que les résultats lui reviennent dans la figure comme un boomerang, il continue de plus belle, faisant les yeux doux aux vaillants syndicalistes et réservant son ire pour les méchants patrons, qui du coup, vont voir ailleurs. On se demande même si Hollande ne rigole pas par derrière du bon tour qu’il lui a joué en le mettant là. Une fois bien dévalué, il pourra toujours le changer.
Peau de chagrin : vous ne trouvez pas qu’il fait pitié notre grand devin du centre, à le voir prêcher devant le parterre dégarni des restes de son modem complètement grillé. Bayrou est têtu. On le sait. Mais borné à ce point … Devant l’hémorragie provoquée par la création de l’UDI de Borloo, il tente tant bien que mal de conserver le peu qu’il lui reste en une improbable synthèse entre ceux qui penchent à droite, comme Vanlerenberghe, la poignée de ceux qui le suivent aveuglement, les Mariellistes, et ceux qui inclinent à gauche comme Benhamias. Pourtant, s’accrocher à la notion de « centre indépendant » ne lui a valu que des défaites, y compris la sienne. Que lui faut-il de plus ?
Exaspérations : Il y a celle de « l’ex », l’habitée du Poitou, qui n’a pas apprécié d’être snobée par « Nimbus », mercredi dernier à New York. Il l’a soigneusement évitée à l’ONU et elle s’en est montrée fort marri. Une gêne qui selon elle, brouille l’écoute. Il faut dire que le rottweiler veillait au grain. Et puis il y a celle, plus sérieuse de Carlos qui a « agoni » la politique gouvernementale. Le patron de Renault-Nissan appelle à des mesures urgentes pour régler les problèmes de flexibilité et de coût du travail, vitales pour les emplois dans ses usines, devant la dégradation du marché de l’automobile. Mesures que le gouvernement a remises entre les mains des partenaires sociaux qui doivent négocier. Mais le temps presse.
Violence : mais que fait Valls. La violence est partout : à l’école, dans les villes, sur les stades… Est-ce la résultante des messages laxistes envoyée par Taubira ? Comme quoi, la sécurité ne se règle pas avec quelques coups de menton, là aussi. C’est alors qu’on voit le Président sortir de son palais pour aller consoler le bon peuple. Lui qui raillait son prédécesseur quand il se précipitait sur le terrain ! Voilà que le « président normal » fait du Sarkozy.
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