DE LA ROCHELLE A CHALON EN CHAMPAGNE…
31 août 2012
"Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler, sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la boucler avant de l'ouvrir"
Pierre Dac.
Le retour d’Iznogoud : « L’amère de Lille » fait toujours dans le même goût. On sent l’aigreur d’être tenue, quoi qu’elle dise, à l’écart. Elle en est toujours à l’incantation antisarkozyste, ce qui commence à dater : en retard d’une guerre, elle croit toujours que c’est grâce à elle que les socialistes ont gagné les élections. Elle oublie une donnée fondamentale : la gravité de la situation économique depuis quatre ans. C’est elle qui a fait battre Sarkozy, bien plus que les socialistes qui ont gagné par défaut. En témoigne l’écart à l’arrivée.
Pas de bol, Ayrault : son interview au JDD fait pitié. Condamné à enfiler les mensonges les uns sur les autres pour justifier son (in)action. Ainsi, la droite a laissé filer les dépenses et creusé la dette : c’est faux, les dépenses ont été tenues, mais ce sont les recettes qui se sont effondrées, ce qui n’est pas la même chose. Fallait-il en pleine crise, réduire les prestations sociales ? Ce serait avoir une mémoire oublieuse. Autre contre-vérité : il a rendu 12 milliards aux Français en supprimant l’augmentation de la TVA ; il confond le prélèvement et l’augmentation des prix qui n’était pas du tout avérée. Mais il prive les entreprises d’un regain de compétitivité, et donc de création d’emplois. A noter, il ne parle pas de crise, mais de mauvaise gestion de la droite. Toujours le déni !
Couacs, disputes et noms d’oiseaux : c’est l’image d’un gouvernement « cage aux folles » qui tire à hue et à dia. Pour faire simple, il y a de l’eau dans le gaz de schisme. Pendant que Valls a trouvé le moyen de mieux faire passer le courant entre la police et les jeunes avec le tazer, qu’il chasse les Roms en toute discrétion médiatique et sans « karcher » mais avec une efficacité que Guéant lui aurait enviée, Duflot est en prise de bec (normale pour la pie jacasse) avec Montarebourg qui dans un éclair de lucidité a décidé que l’industrie nucléaire était « d’avenir » ; l’incendie couve sur le traité européen que l’exécutif s’active à éteindre à coups de menaces voilées et de tours de passe-passe pour faire croire à sa dimension « hollandaise », alors que pas une virgule n’y a été changée. Que n’aurait-on pas dit du temps de Fillon…
Le plaisir d’essence : ou comment dépenser 300 millions d’euros qu’on n’a pas dans une mesure inutile, stupide et inefficace : faire baisser de quelques centimes pour quelques temps le prix à la pompe. Démagogie ou expédient pour tenter de rétablir une popularité déjà bien écornée ? Personne ne dénonce le reniement sur la promesse de blocage du prix des carburants. On ne rigole plus, la campagne est terminée. Voilà que le Verts cautionnent une politique qui consiste à subventionner une énergie polluante !
Le bide de Chalon : tentative désespérée de notre Nimbus 1er pour reprendre la main. La CGT lui a concocté un accueil chaleureux sur l’air de « on veut le changement » et il nous a gratifié d’un discours dans lequel il a expliqué la gravité de la situation que la France traverse depuis quatre ans, sur un ton tout aussi grave. Ah, la belle découverte. La crise qu’on a ignorée jusqu’à maintenant fait son apparition quand il faut expliquer qu’on ne peut pas tenir les promesses maintenant : elle a un peu le dos large, ou alors c’est que les promesses étaient inconsidérées… évidemment. Mais la ficelle est un peu grosse. En attendant, les décisions prises au début de l’été sont inadaptées à la situation actuelle et contribuent à l’aggraver.
Le chemin de croix hollandais ne fait que commencer.
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