HISTOIRE

DES REMISES EN CAUSE DOULOUREUSES

Fortune_100 

La réforme su système financier mondial sera nécessaire et risque d’être sévère. Sa régulation et son contrôle sont inéluctables, ne serait-ce que parce que les Etats sont obligés d’engager des fonds énormes, par l’intermédiaire des banques centrales, pour empêcher que la crise s’étende à l’épargne des citoyens modestes. Ces pseudo nationalisations créent une situation de fait propice à donner aux pouvoirs politiques les moyens d’instaurer les instruments de contrôle dont personne ne voulait entendre parler jusqu’à maintenant : mise hors la loi des produits dérivés hypothécaires, réhaussement du plafond des réserves bancaires, autorité de surveillance munie de tous les outils pour débusquer les fraudeurs.

Aux Etats-Unis, c’est l’occasion inespérée pour Barak OBAMA de dire ce qu’il veut faire en étant lui-même : mettre au pas les oligarques qui réclament toujours plus de liberté pour aussitôt en abuser, rassembler les classes moyennes en s’engageant à réaliser les réformes indispensables.

En France, Nicolas SARKOZY a dit hier que l’Etat ne resterait pas les bras croisés, en dénonçant les errements scandaleux du système financier. Mais il faut reconnaître que la tempête arrive au pire moment, alors que les pouvoirs publics tentaient de relancer le pouvoir d’achat tout en réduisant la dette. L’année 2009 sera nécessairement une année budgétaire « encadrée » par la crise, obligeant le Gouvernement à faire des pauses qu’il ne souhaitait pas en ce qui concerne les prélèvements et la dette. Reste qu’il peut toujours continuer à agir sur les structures. Mais enfin, on ne peut s’empêcher de regretter qu’un ou deux milliards de nos banques partent en fumée alors qu’on peine à en prélever un petit pour financer le RSA.

La moralisation du capitalisme est nécessaire. Tout système livré à lui-même, sans contrôle, finit toujours par produire une catastrophe. Cela a été vrai du fascisme, du nazisme et du communisme. La réforme doit aussi être permanente pour que la vigilance de l’Etat et des Institutions Internationales de contrôle ne soient jamais prises en défaut.

 

                                                                                                                                                    


LA SEMAINE D'ARCHIBALD

Paternité - La semaine a commencé par l’interview de Jean-Claude ANTONINI et la querelle en paternité des « Accroche-cœurs » avec Jean Monnier. Pantalonnade bien dérisoire. Par contre on retiendra des propos du Maire son souci de mener à bien le projet de 2ème ligne de tramway en tablant sur une subvention de l’Etat de 50 millions d’euros…. Facile de faire la manche après avoir jeté par les fenêtres plusieurs centaines de milliers d’Euros pour amuser le bon peuple. Franchement, nos élus devraient être plus conséquents avec l’argent public. Surtout par les temps qui courent !

                                                                 

Crise – La faillite de Lehman Brothers a plongé tout le monde financier dans la tourmente. Et les bourses ont touché le fond. Il aura fallu que le Gouvernement américain annonce des moyens de grande ampleur, en plus des actions concertées entre les banques centrales, pour qu’elles retrouvent des couleurs en fin de semaine. Reste qu’il faudrait que la BCE consente maintenant à baisser ses taux afin d’enrayer la récession qui menace l’Europe. En attendant, la première banque mondiale est maintenant chinoise : ICBC cote 200 milliards de dollars en bourse, le double de la première banque américaine (City Group).

Pirates – Les forces spéciales françaises ont réussi une nouvelle fois leur opération commando pour délivrer les deux otages français aux mains des pirates somaliens. Il serait grand temps que les pays civilisés s’unissent pour éradiquer ce fléau moyen âgeux. Avec les moyens modernes, ce n’est pas bien difficile si on veut s’en donner la peine.

                                                                                         

Afghanistan – La 5ème colonne est à l’œuvre. Croisade contre la présence des troupes françaises pour lutter contre les talibans, Besancenot en tête… Toutes les manipulations sont les bienvenues ! … surtout avant le débat à l’Assemblée Nationale.

                                                                             

Sénateur – Notre Sénateur du Maine-et-Loire m’étonnera toujours. André LARDEUX soutient l’idée de « laïcité positive » et apprécie la « grande hauteur de vue » de notre Président. Tant mieux. Venant de quelqu’un qui cultive son indépendance intellectuelle, on ne peut pas dire que ce soit un soutien intéressé. Il en présente d’autant plus d’intérêt.

                                                                                        

Sénateur bis – Jean-Pierre RAFFARIN était de passage à Angers pour remettre une décoration. Il en a profité pour rencontrer les militants de l’UMP. Histoire de faire passer quelques messages : l’année 2009  ne va pas être facile, il faut avoir confiance dans le retournement de cycle économique qui viendra inéluctablement, il faut rester unis et se préparer à reprendre la Région en 2010… tout en soulignant son admiration pour la stratégie de réformes menée par le Président et sa capacité à connaître les dossiers.

50 millions – C’est la somme que l’Etat va récupérer dans les caisses de l’AGEFIPH. Protestations des intéressés : « on sanctionne notre bonne gestion ». Réponse du Ministère concerné : « l’argent n’a pas été dépensé ». Bien vu ! Les associations qui font du benef’ c’est sur le dos du contribuable. On devrait appliquer ce principe à toutes les associations, y compris au niveau communal. Pourquoi leur donner de l’argent si elles en ont trop et qu’elles en placent ! Bien gérer les fonds, c’est le minimum, non ?

                                                                                                                                  

PS – C’est bientôt le congrès de Reims. Dans la course, il y a un prétendant qui s’est fait avoir. C’est MOSCOVICI. Il faut dire qu’il avait la naïveté de croire à l’élection d’un 1er secrétaire non présidenciable. Autour de lui, les écuries commencent à se regrouper. Martine AUBRY aurait retrouvé une certaine popularité. Comme quoi, les Français ne sont pas rancuniers ! Enfin, ils sont encore 54% à lui reprocher les 35 heures….

                                                                                                         

Tonnerre de Brest !

                                                                                                  

                                                                                       

                                                                                                                            


"L'ECOLE ABANDONNEE"... A LA GAUCHE

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L’école républicaine a renoncé à la construction démocratique des élites pour privilégier l’égalitarisme en même temps que le culte de « l’effort d’apprendre » laissait la place au laxisme de « l’apprentissage plaisir » de l’école devenue « lieu de vie »….

                                           

Pendant des décennies, on a laissé la gauche avec son idéologie « rousseauiste » imposer à l’école sa vision et sa doctrine. J’ai connu une époque où le gouvernement achetait la « paix syndicale» à coups de nominations de syndicalistes dans les hauts rouages du Ministère. Si le résultat positif en a été la démocratisation, l’abandon de la construction démocratique des élites par la sélection et le mérite a conduit à la situation que l’on connaît actuellement. Le nivellement a fait son oeuvre et l’école publique ne remplit plus sa mission puisque le nombre des enfants de milieu modeste qu’on retrouve dans les grandes écoles a été divisé par trois ou quatre. Non seulement l’école ne permet plus aux talents de percer, mais en plus elle laisse 15% de totalement démunis sur le bord du chemin.

                                                                     

On voudrait nous faire croire que pour résoudre le problème, il faut admettre les enfants dès deux ans à l’école maternelle, pour gommer le plus tôt possible les « handicaps socio-culturels », alors qu’il ne s’agit que d’un paravent pour maintenir des effectifs en baisse et sauver des postes. Et les reproches qui sont faits au Ministre actuel montrent que la gauche n’a toujours pas compris que l’échec de l’école c’est l’échec de sa conception politique.

                                                                 

A cet égard, le petit livre en forme de lettre dont Jack LANG s’est fendu pour vilipender les réformes en cours est révélateur. Il y dénonce la réduction du temps de l’école, l’appauvrissement des programmes et des contenus et l’asphyxie des moyens. Sur aucun de ces sujets il ne m’a convaincu. Et rien ne sert d’appeler en renfort les docteurs en pédagogie à qui l’on doit l’enseignement jargonneux «  educnat », qui sont à la réalité enseignante, ce que les Mac do sont à la gastronomie : des années lumières. L’ancien Ministre reste dans l’idée qu’on peut résoudre les difficultés d’un élève par le continuum d’un cursus et les « mêmes apprentissages d’une classe à l’autre et d’une école à l’autre ». Il ne veut pas voir que le soutien organisé avec la réduction de la semaine scolaire et les stages de remise à niveau sont une avancée démocratique. Mais sait-il seulement ce qui se passe dans la tête d’un gamin qui apprend ? Et surtout d’un gamin en situation d’échec ?

Et de se lamenter aussi de l’appauvrissement des programmes. Ceux qu’il avait pondu tenaient en 100 pages, mais avaient 1 000 pages d’accompagnement pour les expliciter.  Les enseignants n’avaient plus aucune marge de manoeuvre. Alors évidemment des programmes qui tiennent en 30 pages, lisibles par tous, et qui établissent la liberté pédagogique…. !!!  On ne me fera pas croire que faire apprendre les tables de multiplication et la conjugaison par cœur, c’est inutile et abrutissant, que faire apprendre de beaux textes et être capable de les réciter, c’est avilissant… Mais les programmes ne sont pas tout. Le grand mal de l’enseignement français, c’est son encyclopédisme. On voudrait faire tout apprendre en même temps sans se donner les moyens de l’acquisition. A quoi sert d’avoir des programmes que personne n’arrive à boucler sauf dans les écoles qui concentrent les « surdoués » ? Tous les enfants ne vont pas à l’école Alsacienne, que diable ! De même que de noyer les personnels de circulaires plus contraignantes les unes que les autres pour instaurer des procédures « usines à gaz » comme les « parcours de découvertes » n’est pas la meilleure solution pour rétablir une véritable égalité des chances.

                                         

Enfin, depuis que Nicolas SARKOZY a été élu, les effectifs des enseignants diminuent, en application du principe maintes fois exprimé du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux. L’éducation a été plutôt épargnée et ce serait plutôt un sur trois. Mais dans sa diatribe il ne parle jamais de la chute du nombre des élèves. Il oublie de dire aussi qu’il a embauché à tour de bras entre 2000 et 2002 pour calmer un monde enseignant en guerre contre le « dégraissage du mammouth » (tiens donc) engagé par Claude ALLEGRE. L’objectif était de reconquérir des voix dont on craignait qu’elles n’aillent pas sur le candidat…Lionel JOSPIN. Ce qui s’est quand même produit. Par contre, cela n’a pas amélioré le nombre des élèves en échec.

                                                                                                                

En vérité, personne ne détient vraiment la solution à cet échec massif d’autant plus sensible que notre société n’offre plus les débouchés qui existaient autrefois pour les « cancres ». Il y a probablement des solutions qui tiennent de l’institution. D’abord qu’on ne mette pas la charrue devant les bœufs et qu’on s’assure des bases en Français et en math notamment. Mais l’effort principal devrait être fait sur la formation et le choix des enseignants. En s’assurant notamment de leurs aptitudes mentales et physiques, autant que de leurs savoirs.

                                                                               

Des cerveaux bien remplis, certes, mais avec un cœur et de la chaleur humaine. Inutile de faire ce métier si vous n’aimez pas les enfants. Une recette, dont je puis assurer qu’elle marche pour l’avoir pratiquée, nous est donnée par Daniel PENNAC dans son livre « Chagrins d’école » (Un petit bijou à lire) : « j’ai toujours pensé que l’école, c’était d’abord les professeurs. Qui donc m’a sauvé de l’école, sinon trois ou quatre professeurs ? » ou encore : « Les professeurs qui m’ont sauvé (il était un vrai cancre) et qui ont fait de moi un professeur, n’étaient pas formé pour ça. Ils ne se sont pas préoccupés des origines de mon infirmité scolaire. Ils n’ont pas perdu de temps à en chercher les causes et pas davantage à me sermonner… Ils se sont dit qu’il y avait urgence. Ils ont plongé. Ils m’ont raté. Ils ont plongé de nouveau, jour après jour, encore et encore…Ils ont fini par me sortir de là. Et beaucoup d’autres avec moi. Ils nous ont littéralement repêchés. Nous leur devons la vie ».

                                                                                     

Tout est dit. Tout le reste est littérature (comme on dit).

                                                                     

                                                   

                                                                                                                                        


LE MONDE QUI NOUS ATTEND (Fin)

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Le monde qui nous attend sera un monde de rareté, d’économie et de proximité.

                                                                                      

Nous avions cru que l’abondance n’aurait pas de fin. Que les matières premières et le pétrole étaient inépuisables. Nous avons évolué vers des modes de vie qui, s’ils étaient pratiqués par tous les hommes de la planète, excéderaient dix fois et plus ses capacités.

Pire la pollution que nous lui imposons est en train de modifier les climats à grande vitesse.

Nous avons donc à nous préparer à un monde où les ressources de toutes natures seront comptées. Il y a des raretés auxquelles nous sommes déjà préparés : celles qui résultent de la loi de l’offre et de la demande comme le pétrole, le fer, le blé. Les acteurs économiques perçoivent le signal de la hausse des prix qui enclenche aussitôt les procédures d’adaptation : produits de remplacement ou gestion plus économe… Mais il y a les raretés que nous ne ressentons pas vraiment parce qu’elles échappent à la loi du marché : rareté de l’air pur, de l’eau douce, de l’environnement naturel, de la biodiversité… Comment gérer des biens qui n’ont pas de prix (dans tous les sens de l’expression) autrement que par la prise de conscience citoyenne et le changement des comportements. Mais il viendra un moment où il faudra payer le prix : c’est déjà le cas pour l’eau propre ou le gaz carbonique que nous produisons…. Et puis il y aura la rareté générée par la saturation : les fréquences radio-électriques, les connexions internet, les infrastructures telles que aéroports et ports maritimes sans parler de l’espace pour le trafic aérien.

                                                                                                        

Ce monde exige de nous que nous soyons plus économes. La société de consommation débouche sur le gaspillage qu’on retrouve non seulement dans notre manière de produire et de consommer, mais aussi de nous administrer. Particulièrement en France. Il faut aller vers une gouvernance plus sobre, plus efficace et moins coûteuse : moins d’échelons, moins de fonctionnaires, mais des procédures et des équipements plus modernes. Force est de reconnaître que les réformes engagées par le gouvernement vont dans ce sens. Les grandes entreprises doivent trouver de nouveaux équilibres entre le travail, les matières premières et le capital : sécurité d’approvisionnement par des contrats longs termes ou intégration verticale, moindre consommation d’énergie quitte à utiliser plus de main d’œuvre, recyclage et innovation qui demandent des investissements…Pour s’adapter, les mutations en cours prennent plusieurs directions : l’économie conduit à se tourner vers le « low cost » comme dans l’alimentation, l’automobile (Logan) ou l’électronique (ordinateurs à 300€). Elle impose des procédures plus strictes et des consommations plus respectueuses de la nature : ainsi SODEXO ajuste ses menus au gramme près, utilise davantage de produits de saison, tend à réduire le nombre de ses livraisons. Le changement climatique induit les produits verts, recyclables, moins polluants…

                                                                                           

Les stratégies changent aussi. Ainsi, on a déjà des groupes qui s’organisent pour avoir des productions régionales qui minimisent les transports. Terminées pour les produits finis dont le transport est coûteux, les usines centres. Ainsi PSA rapproche ses usines automobiles de ses clients : on vend plus en produisant sur place. Les nouvelles unités de production, plus compacte et moins énergivores doivent livrer dans un rayon maximal de 1000 à 1500 km.

Les Français sont loin d’être à la traîne dans ce grand chambardement. Quelques pépites qui montrent les voies à suivre : Le Chablis qui fait du « marketing » et se vend à l’export avec un bouchon à vis, Boisset rénove son catalogue des vins pour le rendre plus accessible et lutter contre la concurrence des vins étrangers monocépages, Ipsen (Beaufour) le géant pharmaceutique se repositionne en abandonnant les produits vieillissants et pour faire face aux déremboursements, Métabolic Explorer, une « start up » de Clermont-Ferrand développe des composés chimiques obtenus à partir de matières premières végétales, Nexans, le producteur de cables, adjoint des unités de récupération et recyclage du cuivre à ses usines…

                                                                

Cerise sur le gâteau, pour conclure : d’après le premier baromètre européen de l’évaluation des « gouvernances publiques » par Ernst et Young, la France est « locomotive en Europe » avec la réforme des procédures budgétaires (Lolf) en 2001, les audits de modernisation du gouvernement Villepin et la forte accélération que constituent la « révision générale des politiques publiques » (RGPP), la création d’un secrétariat d’état à l’évaluation et le renforcement du rôle du Parlement, initiés par Nicolas Sarkozy.

                                                                                             

L’avenir n’est peut-être pas « rose ». Il n’est pas tout gris non plus.

 

                                                                                                                                                


LE MONDE QUI NOUS ATTEND (3)

  Terre 2 Face au monde qui nous attend, la France n’a pas dit son dernier mot. Bien sûr, pour exister, elle aura besoin de s’appuyer sur une Europe forte aux institutions rénovées et efficaces. Déjà, sans qu’on s’en rendre compte, de nombreuses adaptations ont eu lieu, sans tapage et en dehors du brouhaha médiatique. Notre pays n’a plus rien à voir avec celui des années 70 ou 80 : l’ouverture sur l’extérieur, la concurrence, le pluralisme dominent. On est loin du corporatisme étroit qui le régissait alors. Les gouvernements qui se sont succédé ont cherché à adapter constamment le pays à un environnement en mutation permanente. Parallèlement, la pauvreté, contrairement à d’autres pays d’Europe, n’y a pas augmenté, même si elle a pris de nouveaux visages. On a beaucoup dit sur la diminution du temps de travail, mais elle a été compensée par une hyperproductivité qu’on ne trouve pas ailleurs.

             

Il reste à continuer les réformes, notamment celles de gouvernance, pour rendre notre état plus économe. Car c’est le maître mot des années à venir. Mais il faut réformer  avec le discours de la méthode, expliquer ce qui va changer, pourquoi il faut changer et ce que l’on va y gagner. Il faut avouer que c’est rarement fait ou pas assez. Les adaptations  permanentes auxquelles nous allons être confronté nécessitent un pacte social solide. La « flexsécurité » et les avancées sur le contrat de travail sont de natures à redonner de la confiance. Les partenaires sociaux sont mieux pris en compte et le Gouvernement crée de la solidarité quand ils se reposent sur eux pour trouver les solutions plutôt que de légiférer. On peut trouver là une explication à la moindre capacité des syndicats à mobiliser.                           

                                                                                               

Le monde qui nous attend ne doit pas nous faire peur, pour peu que l’on prenne conscience des changements qui s’imposent à nous : nécessité du travail des séniors jusqu’à l’âge de la retraite, maîtrise des dépenses de santé centrées sur l’essentiel, amélioration de la performance du système éducatif… Les compétences techniques et les technologies ne nous manquent pas, mais elles doivent pouvoir s’appuyer sur une stratégie nationale mieux définie d’innovation et de recherche et développement : les prochaines « assises de l’innovation » devraient apporter des réponses concrètes. Et il nous reste, en plus des niches que constituent les jeux vidéo, les composants informatiques, le TGV, l’aéronautique,… de nombreux champs à investir tels que les biothechnologies, les énergies renouvelables, les nanotechnologies… C’est pourquoi il est urgent de réactiver nos filières scientifiques : les cursus de physique ont perdu 37% de leurs effectifs depuis 1995 et ceux de mathématiques 18% depuis 1998.

                   

En plus de nos savoir-faire, de nos savoirs, de nos terroirs … qui ne sont pas délocalisables, de nouvelles stratégies apparaissent, de nouveaux produits naissent, des organisations plus économes se mettent en place… Nous en parlerons dans la prochaine chronique.

 

 

                                                                                                                                                      


ATTALI DIXIT...

Le Président de la commission pour la libération de la croissance livre son analyse sur le pouvoir d’achat dans femme actuelle :

« En réalité notre pouvoir d’achat n’a pas baissé : nous y avons inclus de nouvelles dépenses que l’on doit assumer avec le même budget ».

Et d’expliquer que l’on vit sur une triple illusion : celle de penser qu’il n’y a qu’un pouvoir d’achat, comme si la société  française était homogène ; celle qui oublie nos dépenses supplémentaires dont on ne veut pas se passer comme la téléphonie mobile et que l’on doit assumer avec le même budget (+15 à 20%) ; enfin celle qui confond le superflus avec l’indispensable dont le coût a vraiment augmenté comme le logement, le transport ou l’alimentation. Des données qui ne sont pas spécifiques à la France…..

 

 

                                                                                                                                                    


LE MONDE QUI NOUS ATTEND (2)

Images Les pays du sud sont devenus des acteurs à part entière de l’économie mondiale. Le G7  (Canada, France, Allemagne, Italie, Royaume Uni, Japon, Etats-Unis) ne produit plus que la moitié de la croissance mondiale depuis 2001 et le déséquilibre s’accentue en faveur des pays émergents qui détiennent les 2/3 des réserves de change et 3 000 milliards de dollars de fonds souverains. Les matières premières, la main d’œuvre et l’argent sont maintenant au sud. Il ne manque plus que les idées. Notre avance en ce domaine diminue et ne durera pas longtemps. Le nombre des étudiants chinois avoisine les 5 millions, dont les  2/3 étudient les matières scientifiques.

Le pouvoir commence à échapper à l’Occident pour la première fois depuis plus de 300 ans. Les multinationales  qui  assignaient autrefois des tâches bien spécifiques aux entreprises des pays émergents voient se développer des géants qui développent leur propre marché et modèles : Mittal Arcelor, Tata, Bajaj Auto, Goodbaby…. Nos marques emblématiques comme Lanvin ou ST Dupont sont rachetées par les Taïwanais ou les Sud-Africains au point que nous devons veiller à préciser les normes du Made in France pour maintenir le haut niveau du luxe français.

En fait, les pays occidentaux sont perdants : ils payent la facture de la hausse des matières premières et de la sous-évaluation des devises asiatiques. En 40 ans,  un milliard d’hommes ont accédé au confort moderne. L’an dernier le monde a échangé 12 000 milliards de dollars de marchandises et de services. Cette formidable accélération s’accompagne d’une modification profonde des échanges commerciaux. Les pays occidentaux n’assurent plus que 59% des exportations mondiales, celles des pays émergents a bondi de 28 à 37% et surtout, 17% des échanges se font désormais dans un commerce sud-sud. Ce déséquilibre ne peut que s’accentuer tant que persisteront les règles actuelles de l’OMC qui permettent un dumping permanent. La globalisation non seulement n’a pas démocratisé nos partenaires (les pays à économie planifiée représentent 40% du PIB mondial) mais elle a contribué à nous faire vivre au-dessus de nos moyens.

La conséquence principale de ce constat est qu’il faudra bien à un moment se serrer la ceinture. Et les Etats-Unis les premiers, mais ils n’y sont pas prêts, alors que leurs 16 000 milliards de dollars de dette extérieure sont de moins en moins financés par les capitaux étrangers qui se tournent –c’était prévisible- vers l’Asie plus sûre et plus rentable. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont laissé filer le dollar : vont-ils continuer à dévaluer en douceur et faire payer le reste du monde, notamment l’Europe. Aucun des deux candidats à la Présidence ne tient un discours vraiment réaliste à ce sujet.

On le voit bien, des changements profonds d’objectifs, de structures, de moyens et de mentalités attendent les Français, les Européens et les Américains, qui sont sans commune mesure avec ceux qu’ils ont connus jusqu’ici.

Dans ce contexte, le débat sur la privatisation de notre poste apparaît bien mesquin. Mais c’est l’urgence de l’Europe qui s’impose si l’on veut garder l’espoir que nos enfants ne vivront pas plus mal que nous.

Heureusement, nous avons encore des atouts à faire valoir. Et la révolution verte peut nous aider….

 

                                                                                                                                                 


LE MONDE QUI NOUS ATTEND (1)

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D’abord plantons le décor. Pour composer le tableau, je mettrais en toile de fonds, l’image la plus grandiose des Jeux Olympiques de Pékin. Au premier plan, l’esquisse d’un chantier naval, celui de Saint-Nazaire qui vient encore de changer de main, Aker Yards passant la main à des Coréens. Sur un autre côté, une autre esquisse, celle des aciéries rachetées par Mittal, le géant indien. En arrière plan, une belle villa de la côte d’azur achetée à prix d’or par un milliardaire russe…. Tout cela n’est que la partie visible d’un iceberg dont la plupart d’entre nous ne discernent pas l’ampleur et le caractère inquiétant pour notre niveau de vie, notre capacité à exister dans le monde qui nous attend.

Les changements que la mondialisation nous impose, ce sont les changements que la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil et d’autres encore imposent au monde. Leur croissance leur donne une puissance financière qui nous surprend au point de sauver de la faillite le système bancaire international. Il ne faut donc pas nous étonner que leurs entreprises soient aussi dynamiques, voire plus, que les plus compétitives des nôtres.

La chine est devenue l’usine du monde. A coups de « délocalisations » nous sommes allés installer chez elle nos usines et avec, nos savoirs et nos savoir-faire. Dans une ville sont tricotées toutes les chaussettes de la planète, dans une autre se fabriquent tous les jouets, ailleurs ce sont les fleurs… tous les secteurs économiques sont concernés.  Mais, plus étonnant encore, voilà que le capitalisme s’accommode des régimes autoritaires et que, au pays de Mao comme à celui de Staline, on voit se creuser des écarts sociaux inimaginables, il y a encore 10 ou 15 ans.

Pendant ce temps-là, les fonds de pension américains épuisent nos entreprises par leur âpreté au gain pour financer des retraites que l’économie de leur pays ne permettrait plus de payer. Et le géant Général Motors, symbole de son industrie, est au bord de la faillite. La dette américaine n’en finit pas de croître, financée, elle aussi par le reste du monde, nous compris. Nous avons été piégés par le dumping des prix pratiqué par les pays émergents et imposé par l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Nous sommes au bout des gains de productivité possibles, alors que dans le même temps notre avance technologique fond à la même vitesse que les glaces du Pôle Nord.

Ce nouveau décor nous impose de changer : changer notre manière de penser, de produire, de vivre, d’appréhender l’Europe et le monde.

Les réformes engagées peuvent-elles y répondre ?

 

                                                                                                                                                  


ATTALI DIXIT

"Le prix du pétrole va baisser dans les mois à venir pour osciller aux alentours de 70 dollars le baril."

Si ses prévisions sont justes, c'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.

C'est une bonne nouvelle pour notre porte-monnaie et d'une manière générale pour la croissance. le prix de l'énergie joue un rôle non négligeable dans la structures de nos prix. Il suffit de se souvenir des protestations des pêcheurs ou des transporteurs. De fait, le pétrole vient de repasser sous la barre des 110 dollars.... sans que les médias s'emparent du chiffre. C'est tellement plus haletant quand ça va dans l'autre sens. 

Mais c'est une mauvaise nouvelle pour la planète et le réchauffement climatique. La baisse du prix du pétrole risque de ralentir nos efforts pour trouver des solutions alternatives et propres. Et quand on voit à quelle vitesse les glaces polaires fondent, on peut se dire qu'il y a urgence.

                                                                                                                                                    


LA SEMAINE D'ARCHIBALD

Lundi 25 août : Dans l'émission "Enquête exclusive" sur la formation des policiers chargés de la sécurité des personnalités, on a pu voir les coulisses d'un meeting de Ségolène ROYAL pendant la dernière campagne présidentielle : édifiant ! Improvisations de la candidate, changements de dernière minute, ont mis son service d'ordre et les policiers sur la brèche en permanence.... Rétrospectivement, on se dit qu'on l'a échappé belle.

Mardi 26 août : Le journal s'ouvre pour la énième fois sur le "pouvoir d'achat" en berne. On y a droit tous les jours et à toutes les sauces : vacances, rentrée scolaire, prix des carburants.... Bon, on le sait. Si on passait à autre chose. Ce n'est plus de l'information, c'est du bourrage de crâne et une entreprise de démoralisation. Dans le même temps, Jacques ATTALI, dans "Femme actuelle" affirme qu'il n'y a pas de baisse du pouvoir d'achat !....

Mercredi 27 août : On trouve encore BOVE dans le journal aux prises avec la justice pour avoir participé à des fauchages volontaires. Au fait, quand va-t-il purger sa peine celui-là. De quelle(s) protection(s) bénéficie-t-il ? On devrait lui appliquer la loi sur la récidive.

Jeudi 28 août : La banquise fond très vite cet été. elle a perdu près de 2 millions de km2. A ce rythme, à la mi-septembre, le Pôle Nord sera libre de glaces !!!! De plus un rapport très alarmant fait état d'une fonte très rapide des glaces du Groenland. Ce qui est plus embêtant, parce que celles-là, c'est de l'eau en plus qui va faire monter le niveau des océans. De combien ?.... Et s'il était trop tard ?

Vendredi 29 août : Claude ALLEGRE a accepté une mission de Nicolas SARKOZY et est chargé d'organiser les "Assises européennes de l'Innovation". Un domaine qui relève de sa compétence, indiscutablement. De son côté Le Maire de Paris a annoncé qu'il se lançait dans la course pour le poste de 1er Secrétaire du PS. Ce n'est pas un scoop tant cela était prévisible ; au moins, on peut être certain qu'il va y avoir de l'animation à La Rochelle.

Samedi 30 août : L'université d'été du PS se tient à La Rochelle. Le lieu où se tiennent leurs réunions plénières, en dehors des restaurants du port où se retrouvent les "écuries" pour se compter, s'appelle l'espace ENCAN. Le PS à l'ENCAN, ça ne s'invente pas. Ce rassemblement aura donné dès le début l'image d'une pétaudière. Abondance de bien ne nuit pas énconce Michel ROCARD pour minimiser les divisons incarnées par les 4 candidatures : s'il n'y avait pas les petites phrases assassines et les petites trahisons, on aurait peut-être pu y croire.

Dimanche 31 août : l'ouragan Gustav s'annonce très violent et prend la direction de la Louisiane. Les "Républicains" retiennent leur souffle. Mais est-ce que ce sera suffisant ?

                                                                                                                                                      


CROCS

On connaissait "Crocs Blancs", le célèbre loup du roman de Jack London. Désormais , il y aura les "crocs roses" de Roselyne. Elle l'avait promis, elle l'a fait ! Nos athlètes ont raflé les 40 médailles, donc, à la sortie du Conseil des Ministres (à la sortie seulement), notre Ministre des Sports (bienaimée) avait chaussé ses "crocs" roses fushia. Ceux qui pensaient qu'elle n'oserait pas l'ont eu dans les ... dents. C'est peut-être aussi sa manière de rappeler qu'en politique elle peut-être une vraie "louve" .... Elle ne m'en voudra pas de ce rapprochement un peu facile.

                                                                                                                                                           


L'EMPIRE CONTRE ATTAQUE

Non, je ne parle pas de la "Guerre des clones" dans la série Stars War qui sort en version dessin animé, mais de l'épisode que la Russie vient d'imposer au monde par sa contre offensive massive contre la Géorgie. L'empire russe refait surface et nous le fait savoir vertement. Ce ne sont pourtant pas les signaux qu'il nous a envoyés qui ont manqué, ni les mises en garde. Les derniers entretiens avec Bush avait été tendus en dépit des sourires de façade. Mais voilà, le bouchon est allé trop loin.

Humiliée par la débacle qui a suivi l'effondrement du régime soviétique, la Russie rêvait de retrouver sa puissance. Le monde l'a ignorée pendant ces dernières années, considérant qu'elle n'avait pu les moyens de ses ambitions. Elle a changé de régime, mais le nationalisme est en train de prendre  la place du communisme, et ce sont souvent des hommes qui ont connu l'ancien régime qui sont aux commandes : chassez le KGB, il revient au galop.Elle s'est peu à peu reconstruite avec un régime démocratique de façade et autoritaire. Le pétrole et le gaz lui apportent des devises et en font un partenaire indispensable de l'occident, et ses dirigeants le savent bien. Sans parler de l'Iran....

Alors pourquoi cette guerre, et pourquoi maintenant ? Le "pourquoi" se décrypte dans la décomposition de l'URSS : de multiples problèmes sont posés par rapport à l'entrelacement des peuples qui la composaient. De nombreuses "républiques" avaient un côté factice entièrement inventé par Moscou, à l'époque de Staline....La Géorgie, de ce point de vue, n'est pas un cas isolé dans le Caucase. On n'en aura donc pas fini avec le seul cas Géorgien. Et puis il y a cette curieuse idée des américains de pousser les voisins immédiats de la Russie à entrer dans l'OTAN. C'est comme si les russes avaient fait la même chose avec le Mexique ou... Cuba, dont on se souvient bien de la réaction des américains.

Le contentieux s'inscrit dans un rapport de force. Les Russes ont donc voulu se donner des billes pour négocier. Le fait est qu'ils sont aujourd'hui en position de force. Personne ne voulant la guerre....

Pourquoi maintenant. Là, je pense que l'administration américaine a une responsabilité en poussant le pouvoir géorgien à intervenir en Ossétie du sud par les armes.  Ce que les Russes ne pouvaient évidemment pas tolérer. Un moyen de faire oublier la mise en place du bouclier anti-missiles en Pologne dont Medvedev et Poutine ne voulaient pas ? Ou mieux : créer une bonne vieille tension internationale qui chatouille le patriotisme américain toujours sourcilleux quand il s'agit de la "Liberté". Mais au fait, à qui profiterait cette tension ? Aux républicains, incontestablement.... De là à penser que l'opération a été montée pour faciliter l'élection de Mac Cain, et mettre Obama en difficulté, il n'y a qu'un pas .... que chacun franchira à sa convenance.

Come back Russia ...

                                                                                                                                              


HYMNE

Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau !

Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !

...

Drapeau français    Je dédie ces quelques lignes du poème de Victor HUGO à nos 10 soldats morts aujourd'hui sur la terre lointaine d'Afghanistan. Bernard KOUCHNER, ce soir, avec gravité, a trouvé les mots justes pour évoquer leur sacrifice. Ils se battent pour que nos enfants ne soient pas sous le joug de ces obscurantistes talibans fanatiques et pour que nos petites filles ne soient pas contraintes un jour de porter la bourka. Faisons que leur sacrifice ne soit pas vain. Pensons ensemble à ceux que leur mort met à l'épreuve.

                                                                                                                                                        


LA SEMAINE D'ARCHIBALD

Le 15 août passé, nous nous acheminons à grands pas vers la "rentrée". Il faudra reprendre alors les sujets sérieux...  Pourtant l'actualité ne nous a pas laissés trop tranquilles entre les JO, le Lama et la Géorgie. A cet égard, la semaine dernière a été riche en événements. Même les vacances ne sont plus ce qu'elles étaient !

Lundi 11: les Russes ont déclenché une offensive de grande envergure contre les troupes géorgiennes, rapidement débordées. "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire"... Facile pour Poutine et son Président paravent de montrer les crocs. C'est comme écraser une mouche avec un marteau pilon. Ils voudraient convaincre les réticients d'accueillir la petite Géorgie dans l'OTAN qu'ils ne s'y prendraient pas mieux.

Mardi 12 : le Dalaï Lama est arrivé en France. Une visite uniquement "boudhique" que les autorités officielles ont l'intention de bouder. Il faut dire qu'il y a le feu ailleurs et c'est autrement plus important. Le chef-religieux-chef-d'Etat-en-exil ne demande d'ailleurs pas à être reçu. Tout le monde est content... sauf l'opposition qui défend avec zèle un chef religieux ; pour qu'il retrouve son pouvoir théocratique dans son pays ?

Mercredi 13 : toujours pas d'or à Pékin. Mais de l'argent... La bonne nouvelle du jour c'est la réussite de Nicolas SARKOZY dans ses bons offices pour faire adopter par les deux parties le plan de paix proposé par l'Union européenne. Il a obtenu le cessez-le-feu. C'est déjà beaucoup. Mais la Géorgie est envahie et fait l'objet d'un blocus.

Jeudi 14 : L'or tombe enfin à Pékin. La médaille aura été conquise de haute lutte, "gréco-romaine", il va sans dire. Est-ce que ça va débloquer le compteur ? Le Lama s'est lâché au Sénat devant un modeste parterre d'élus. Il nous apprend ce que nous savons déjà : que la répression continue au Tibet. Comment pourrait-il en être autrement ? Le régime chinois n'a pas changé de nature avec l'ouverture des JO...

Vendredi 15 : Quel bonheur, nous avons obtenu une 2ème médaille d'or avec Alain Bernard ! On apprend en même temps que Manaudou a touché le fond et que la croissance française est en panne avec un léger recul de 0,3% du PIB, selon l'INSEE. Rien d'étonnant pourtant. Mais l'opposition va s'emparer du sujet : "la France est au bord du gouffre, elle va nous proposer de faire un pas en avant" aurait ironisé Devos. Les Russes sont toujours en Géorgie malgré leur signature : drôle de jeu. Pour marquer leur mécontentement de l'installation du bouclier anti-missile en Pologne ?

Samedi 16 : nouvelle médaille d'or avec nos d'Artagnan. Et les autre médailles continuent de tomber aussi. Le bilan commence à prendre un peu de relief. C'est très encourageant pour la suite. Pouvu que ça dure. Ségolène ROYAL découvre que le Lama existe. Curieux qu'elle n'ait pas eu la même sollicitude lors de son voyage en Chine. Cette fois-ci elle envisage de demander un visa pour aller se rendre compte sur place. Si seulement elle pouvait l'avoir ! ... La démagogie ne l'a jamais embarrassée, c'est même son principal moteur pour la parole. Il y a ceux qui "font" la politique et il y a ceux qui en parlent.

Dimanche 17 : Le sondage publié par Ouest-France vient à point nommé rappeler aux leaders du PS qu'ils ont du pain sur la planche. Pour les Français c'est un parti sans projet ni leader : on ne peut pas faire plus sévère. Autrement dit, c'est aujourd'hui un parti vide de sens. Même sur les alliances, le sondage ne permet pas d'y voir clair : les Français préfèrent majoritairement une alliance au centre, les sympathisants ps une alliance avec les partis de gauche. Comment faire pour gagner avec un challenge pareil ?

Lundi 18 : Les Russes partent en restant sur place. Bernard s'impatiente, Nicolas durcit le ton. Est-ce que les Américains, arrivés en carabiners d'Offenbach n'ont pas contribué à cette situation. Il est clair que les Russes veulent montrer leur muscles pour compter sur la scène internationale. On en est tout de même maintenant à quatre médailles d'or. Et 28 en tout... La perspective de la demande en mariage s'éloigne pour Roselyne. Enfin, Jack  a sorti son pamphlet. A lire. Nul doute qu'il voudra se dédouaner de son supposé "sarkozysme" par la violence de sa diatribe. Je n'avais pourtant pas été très convaincu par sa réforme. Il n'y a guère que lui qui y croyait.

                                                                                                                                                       


SOURIEZ, C'EST L'ETE !

LA BAIGNEUSE

 

P1020785 Jour bleu sur la plage de Saint-Vincent. Une belle fin d'après-midi avec un air d'une transparence exceptionnelle. L'océan  a revêtu sa parure de bleu profond comme chaque fois que le ciel est sans défaut. Les rayons déjà obliques donnent au sable une couleur plus chaude que d'habitude. En face, à quelques kilomètres, se découpent nettement les côtes de l'ile de Ré et l'on peut distinguer la bande de sable qui précède la masse sombre du bois de "trousse chemise", avec un peu en pointe, sur la droite, le doigt dressé vers le ciel du phare des Baleines. Ce jour-là, avec mes jumelles, j'avais pu voir de mon balcon, très distinctement, au fond du Pertuis, les arcades du pont qui relie l'île au continent. C'est dire si le temps était clair.

Sur la plage, c'était marée montante. Chacun en profitait pour aller à l'eau ou bâtir un dernier château de sable que la mer viendrait bientôt démolir, en lames timides d'abord, qui rempliraient les fossés, puis sans aucuns scrupules en deux vagues traitresses, emporter le tout. J'étais absorbé à cette rude tâche, encouragé par mon petit fils dont l'aide était plutôt symbolique, quand je vis "la baigneuse".

"Elle" était debout un peu plus loin, affairée avec une petite fille. Ses formes hors du commun attirèrent mon attention. Rien à voir avec ce que la nature nous offre habituellement, passant sans transition des formes trop pleines de l'obésité aux profils filiformes des anorexiques chroniques. Elle était bien en chair, avec des formes épanouies ; sous une poîtrine généreuse, la taille bien marquée annonçait un joli ventre rond et une croupe gracieusement rebondie . On pourrait la placer dans une catégorie de femmes quasiment disparue : celles que l'on nomme "girondes". Elle aurait pu servir de modèle à Courbet pour sa "baigneuse", bien qu'elle fût plus harmonieuse, si ma mémoire ne me trompe pas. A moins qu'elle ne soit sortie d'un tableau de Fragonard.... Elle était vêtue d'un maillot de bain "une pièce" rose pâle qui se confondait avec la couleur de sa chair aux nuances marmoréennes. Au XIXème siècle, elle aurait été sans nul doute une "belle femme" très courtisée. Aujourd'hui, dans notre monde de gens souvent incultes, d'aucuns diraient avec un rien de mépris :"c'est une grosse !". Tragique erreur. Elle se déplaçait souplement avec cette légèreté que confèrent souvent les rondeurs...

A défaut d'inspirer un peintre, elle aura au moins permis l'écriture de ces quelques lignes... admiratives.

                                                                                                                                            

 

 

 


SOURIEZ, C'EST L'ETE !

LE CUISSARD.

 On le croyait réservé aux coureurs cyclistes. Au moins aux pratiquants assidus de la petite reine. Mais voilà que le cuissard devient un vêtement. Et les filles s'en sont emparé sans aucun état d'âme. Noir le plus souvent, il est porté sous une vague robe longue ou une tunique qui descend en-dessous des fesses. En ce cas, l'esthétique reste plutôt préservée. On peut imaginer qu'il s'agit d'une transposition moderne du saroual que les femmes d'Afrique du Nord portent sous leur djellaba.

Mais nous sommes dans une époque où tout est permis. Et l'on a déjà vu, qu'en matière d'élégance vestimentaire, le pire est toujours à craindre. Et avec le cuissard, ça craint !

Le cuissard fleurit surtout l'été, comme tenue décontractée après la plage.

Mais pourquoi faut-il donc que ce soit les "grosses" qui se complaisent dans ce genre d'accoutrement qui ne laisse rien ignorer des détails de leur anatomie, côté pile comme côté face ? Non pas que je sois contre les rondeurs, mais tout de même, quand elles sont "emballées" de cette manière, on a plus envie de sourire que de fantasmer. A une époque où tous les canons de la mode commandent la maigreur, c'est une vraie provocation. A moins que ce ne soit de l'inconscience.

Leggings 1Le cuissard a une version "caleçon" long, en tissu collant type jersey synthétique, qu'on appelle "leggings". Alors là, c'est la plupart du temps, la catastrophe. Bien porté par les minettes de 15-16 ans, il vous met en évidence une superbe cellutite comme jamais, sans parler de la "culotte de cheval", dès que celle qui le porte a passé la quarantaine (et je suis indulgent sur l'âge). Surtout quand il est blanc !

Ah, mesdames, de grâce, laissez-nous encore une part de mystère sur votre anatomie !

S'il connaît un tel succès, c'est, paraît-il, qu'il est très agréable à porter. Moi je veux bien, mais encore faut-il rester dans la bienséance. Vous me direz que sur les plages on peut contempler les anatomies avec encore moins d'artifices.... Mais la plage n'est pas un lieu comme les autres. On peut admettre que chacun en profite, quel que soit le "physique" que la nature lui a conféré.

Le cuissard comme tenue vestimentaire pour faire son marché, je trouve que c'est indécent ! 

Et n'y voyez pas de jugement autre qu'esthétique. Mais la "retenue" est une vertue de moins en moins partagée dans notre époque d'excès en tous genres.

                                                                                                                                              

                                                                                                                      


SOURIEZ, C'EST L'ETE !

CHAUD SET !

Je reviens sur la tenue vestimentaire estivale. Malgré une observation minutieuse et un comptage scrupuleux, je n'ai pas pu établir une règle claire sur l'emploi des chaussettes avec le bermuda et les sandales ou autres chaussures similaires : claquettes, mocassins, bateaux... tongs exclues évidemment. Si la chaussettes à l'anglaise, bien tirée jusqu'au genou, type Higgins dans la série Magnum, a définitivement disparu, nos contemporains n'arrivent pas à se décider vraiment entre le pied nu dans la chaussure d'été, ou enveloppé d'une chaussette basse, voire très basse.

Ce n'est pas une question d'âge. Certes les plus anciens portent encore des mi-bas aux couleurs ternes jusqu'à mi-mollet. Il ne leur va pas de mettre le pied nu dans une paire de sandale en cuir. Pour le reste de la population c'est selon. Les petites chaussettes très courtes peuvent avoir la faveur des jeunes et des moins jeunes surtout pour enfiler des tennis. J'en ai vu aussi dans des mocassins. Mais je suis frappé par la diversité de la hauteur des chaussettes et la manière de les porter : laxiste en accordéon, sévère et bien tendue ou soigneusement repliée sur elle, comme les manches d'une chemisette....

Par contre, beaucoup profitent des vacances pour vaquer le pied nu dans la godasse, quelle qu'elle soit. Le partage est très variable selon les jours et la température. Certains jours, on ne sait pourquoi, le pied nu l'emporte largement. Le lendemain on constatera peut-être l'inverse... sans que la température y soit pour quelque chose. 

Il y a tout de même une certitude : les adeptes du pied nu dans la sandale en toutes circonstances se recrutent essentiellement dans la population des touristes étrangers. Il n'y a pas de doute à ce sujet : le teuton et le néerlandais portent la savate, les pieds  sans le moindre textile dans les "Birkenstock". C'est du 100%. Question de confort, probablement. C'est en effet une sandale bien étudiée sur le plan ergonomique, dans laquelle le pied peut s'épanouir voluptueusement dans toute l'impudeur de sa nudité. Je ne parlerai pas des odeurs, depuis une célèbre sortie de "Chirac", l'expression a pris une connotation xénophobe, ce qui n'est pas mon propos. 

Quant aux tongs, c'est le string des pieds, a dit le "Chat" de Geluck. Comment voulez-vous gâcher le plaisir en mettant une chaussette au pied. Il faudrait être parano !

 

                                                                                                 


BON ESPRIT PAS MORT...

Un site pas comme les autres "monster.fr".

Selon une enquête qu'il publie, 74% des Français se déclarent prêts à travailler pendant les vacances. Beaucoup restent en contact avec leur entreprise soit pour traiter les urgences, soit pour consulter leur messagerie électronique.Ce qui veut dire qu'il n'y aurait que 25% des Français qui ne penseraient pas à leur boulot pendant leurs congés. S'agit-il d'un pannel de cadres ? Les chômeurs et les "précaires" ont-ils été pris en compte ? Quel que soit le cas, le pourcentage s'avère rassurant sur la progression de la réhabilitation de la valeur travail dans l'esprit de nos compatriotes. Une sorte de bras d'honneur à ceux qui manifestent en faveur de leurs 35 heures.... Mais c'est peut-être les mêmes !!!

                                                                                                                                                 


SOURIEZ, L'ETE ARRIVE !

"Le baril sera à 200$, le tout est de savoir quand" annonce M. Margerie, PDG de Total. Alors les protestations ne servent pas à grand chose et nos gouvernements, même unis, n'y pourront pas grand chose, sauf à trouver la baguette magique de sourcier qui fasse jaillir l'or noir dans l'hexagone. Fatalisme ? non, mais réalisme, oui ! Rien ne sert de faire l'Autruche. Comme l'explique doctement Jean-Marc Jancovici, notre éminent scientifique, nous allons vers une période inéluctable d'énergie chère. Au moins, si on consomme moins d'énergies fossiles, la planète ne s'en portera que mieux ! C'est toujours ça !

Quant à confisquer les profits de Total, comme le propose Mme Royal, qui n'est pas à une démaconnerie près, ce serait bien la pire des solutions. D'abord parce que le pétrolier paie déjà beaucoup d'impôts. Ensuite et surtout parce que tous ses profits sont réinvestis dans la recherche (pétrole et énergies nouvelles)....

Le prix du carburant influe sur notre moral. Pourtant, les statistiques sur le pouvoir d'achat ne sont pas si mauvaises que ça. D'après l'INSEE, il continue de progresser. Mais c'est vrai qu'un certain nombre de produits, dans l'alimentaire notamment, ont augmenté dans des proportions anormales et difficilement justifiables. Faudra-t-il revenir au bloquage des prix pour rendre les "profiteurs" raisonnables ?

En attendant, le temps s'est mis au beau. Un petit goût d'été qui ne fait pas de mal après toute le flotte qu'on s'est pris. Les fonctionnaires qui ont bien compris qu'on les mène en bateau boudent les grèves et bien peu sont ceux qui s'en plaindront. D'ailleurs tout le monde a déjà peu ou prou la tête dans les vacances qui approchent,et donner des journées de travail à l'Etat pour rien, c'est rendre le budget loisirs encore un peu plus serré.

Les médias qui ne manquent pas une occasion de nous expliquer les difficiles rapports franco-allemands sont bien discrets sur le nouvel accord qui vient d'être scellé entre Nicolas et Angela sur les émissions de CO2. C'était pourtant pas gagné d'avance. Et puis il y a la déclaration de la Chancelière :" l'Allemagne soutiendra de toutes ses forces la présidence française, comme la France a soutenu la présidence allemande..." Voilà pour ceux qui veulent faire passer notre Président pour un incapable. Le tandem marche bien et c'est bon pour l'Europe. De quoi avoir le sourire, non ? 

On n'a pas de pétrole, mais on a des idées.... Vous vous souvenez ?

                                                                     


OBAMA BICHE, MAIS MAC CAIN A LA PATATE !

Je sais, c'est un peu facile comme titre. Mais comme le Canard enchaîné m'a précédé avec "Hillary n'a pas cassé le Barack", je n'ai pas de scrupules. Et vous savez ce que Mac Cain a fait quand il a appris la désignation d'Obama ? ... Il a ri !

Il peut rire en effet. Alors que les Américains ont hâte d'en finir avec l'administration Bush, les primaires démocrates au finish lui offrent une chance de remporter la victoire. Le parti est en effet divisé entre deux tendances presqu'égales et l'unité des Démocrates ne va pas être facile à réaliser. Hillary Clinton peut encore peser. Il n'est pas sûr qu'une "dream team" Barack-Hillary puisse se constituer. Enfin les électeurs américains se définissent souvent par eux-mêmes dès lors que leur candidat n'est plus en lice. Donc, même si Hillary est loyale, ce qui sera vraisemblablement le cas, rien ne dit que tous ses partisans voteront Obama. Des électeurs Démocrates n'ont-ils pas voté pour Hillary, assurant même sa victoire dans le Montana et le Dakota du Sud, en sachant que c'était fichu pour elle ?

Néanmoins, ces primaires restent riches d'enseignement. D'abord, la désignation pour la première fois par l'un des grands partis d'un candidat noir. Même si celui-ci est un pur produit de l'université américaine, c'est historique. Ensuite, il a été opposé à une femme qui a montré qu'elle avait la carure pour exercer la fonction. Que les électeurs du parti démocrate ait eu à choisir entre un homme non WASP (anciennes conditions pour avoir une chance d'être élu président : White, Anglo Saxon, Protestant) et une femme est aussi un événement qui traduit des changements profonds dans les mentalités des hommes et des femmes de la 1ère puissance mondiale. Enfin, la passion qui a animé la campagne et les votes montre l'intérêt porté par les Démocrates américains à l'élection présidentielle dès lors que le personnel politique est renouvelé. Passion qui risque de nuire maintenant au candidat désigné par les frustrations que sa victoire a fait naître.

Le vieux sénateur Mac Cain représente la vieille Amérique conservatrice. Il a été obligé de se "normaliser" pour être investi par le Parti Républicain. Son programme se place dans le prolongement direct de l'administration actuelle. Ce virage qu'il a été obligé de prendre rend évidemment encore plus souhaitable une victoire démocrate. Mais une majorité d'américains est-elle prête a sauter le pas et à voter pour un président issu des "minorités visibles", comme on dit pudiquement. Le réflexe WASP ne va-t-il pas jouer dans le secret des isoloirs ? C'est ce que Mac Cain espère secrètement.

Mais on en n'est pas encore là. Il va y avoir la convention démocrate de Denver, fin août et ensuite toute la campagne électorale....

                                                                                                       


LE BOUCLIER "EURO"

Giscard, malicieusement l'avait fait appeler "ECU" (European currency unit). L'écu, vieille monnaie franque s'il en était, mais aussi le bouclier de nos chevaliers sur lequel ils peignaient leurs "armes". Jamais l'Euro n'aurait aussi bien mérité son nom "Ecu", malheureusement abandonné.

Aujourd'hui l'euro nous protège comme il protège toutes les économies européennes de l'Union. Il est solide parce qu'il est assis sur plusieurs économies dont plusieurs sont prospères et sur des réserves de change très conséquentes. Il est stable et fluctue très peu par rapport aux autres monnaies. Enfin le taux de parité avec le dollar nous permet aujourd'hui d'acheter bon marché à l'extérieur, et surtout de payer le pétrole autour de 85 euros le baril. Imaginons ce qu'il en serait si nous en étions restés à la parité de 2002 à 0,80 dollar contre 1,55 aujourd'hui.

L'euro fort nous vaut plus d'avantages que d'inconvénients. Il n'a pas du tout freiné la croissance en France, encore moins en Allemagne. Il n'est pas responsable de la hausse des prix comme on le croit communément. L'effet inflationniste de son introduction est depuis longtemps digéré. Par contre, on peut vraiment imaginer ce qui se serait passé sans l'euro : compte tenu de l'état de notre commerce extérieur nous aurions été obligé de dévaluer le Franc, avec les conséquences sur les prix de toutes nos importations et l'inflation qui va avec.

Enfin, et grâce à la ténacité de son gouverneur, la BCE a fait de l'euro une monnaie en capacité de juguler l'inflation naissante. La politique des taux menée par Jean-Claude TRICHET, si décriée, porte aujourd'hui ses fruits. L'explosion des prix des matières premières lui donne en effet raison. En maintenant un taux de base relativement élevé, il freine la hausse des prix sans que pour l'instant cela n'ait empêché la croissance en Europe dans les six derniers mois. Ce qui fait dire à Patrick ARTUS : "Cessons de rendre la BCE responsable de nos problèmes structurels et ouvrons les yeux sur nos vrais déficits de compétitivité". D'ailleurs la plupart des autres pays européens ne se plaignent pas.

Et Jean-Claude TRICHET ne s'en cache pas :"la stabilité des prix est une condition nécessaire pour avoir une croissance durable et une création importante d'emplois. Nous croyons que le niveau actuel des taux d'intérêt est le bon. A ce niveau, nous faisons tout ce qui est nécessaire pour que le marché monétaire fonctionne correctement et pour consolider la confiance". Par ce moyen il espère contenir l'inflation à ses facteurs extérieurs importés et éviter que les agents économiques ne se mettent à anticiper la hausse des prix. "Une part importante des services, qui représentent plus de 70% du PIB de la zone euro n'est pas soumise à la concurrence mondiale et les risques de dérapage y sont donc réels si nous ne sommes pas suffisamment attentifs", ajoute-t-il.

La bataille n'est pas terminée, ce serait trop beau. La BCE redoute qu'à une inflation qui résiste s'ajoute un ralentissement de la croissance. Les derniers ajustements à la hausse du FMI pour la zone euro devrait rassurer notre grand argentier européen.

                                                                                        


COUPS DE PROJO

DESERTION : Les six députés socialistes qui participaient à la commission COPE sur l'audiovisuel public ont, selon leurs dires, "claqué la porte" aujourd'hui, arguant que les dés étaient pipés et que tout était déjà décidé. La vraie raison est beaucoup moins reluisante. Ils ont obéi à une injonction du bureau politique du PS. Le prétexte de la déclaration de Nicolas SARKOZY sur la redevance (alors qu'ils ne sont sûrement pas pour son augmentation) n'est en effet pas suffisant. On ne peut pas réduire la réflexion sur l'audiovisuel public à la seule redevance. Mais voilà, ils avaient rêvé d'une télé publique sans pub et c'est la droite qui va la faire ....

TOLLE : La gauche n'aime pas qu'on lui mette le nez dans son caca. C'est pourtant ce que Rachida DATI a fait hier dans l'hémicycle en lui rappelant que la politique d'intégration qu'elle avait menée était un échec et que l'affaire du mariage annulé une conséquence directe. Eh oui, rappelez-vous dans les années 80, elle se battait, la gauche, pour la France "multi-culturelle", "touche pas à mon pote" en tête. Elle a tout bêtement favorisé le communautarisme larvé qu'on a bien du mal a éradiquer aujourd'hui. En réponse, ils n'ont su que brailler pour tenter de l'empêcher de parler. Pour ça, ils savent faire. La manif' au Palais Bourbon, ça fait désordre. Après ils viendront donner des leçons de tolérance et de démocratie.

IMMOBILIER : c'est le retour à la prudence. Qu'on le veuille ou non, les banques françaises ont d'abord besoin de se refinancer après la crise des subprimes. Elles sont donc plus sélectives dans l'octroi des crédits à l'habitat. Le marché donne des signes de plus en plus affirmés de ralentissement : hausse du taux moyen fixe, tassement des prix voire baisse, diminution de la demande, gonflement des stocks....Il faut ajouter la baisse de la capacité d'emprunt des ménages. Les ventes ont baissé de 12,4% au quatrième trimeste 2007 et les prévisions tablent sur une baisse de 14% en 2008. Cependant, ce n'est pas un krach. Le ralentissement était prévisible et déjà entamé avant le déclenchement de la crise aux Etats-Unis. Retour aux "fondamentaux" diront les professionnels. Espérons-le.

GAZOLE CHER : le marché français est à 50% en voiture diesel. Ce n'est pas nouveau. Et pourtant, la production de gazole, au niveau du raffinage, est restée insuffisante, au point que nous devons importer coûteusement le précieux liquide pour satisfaire la demande. Ce qui explique, dans le contexte de pénurie, la flambée de son prix qui a quasiment rattrapé le sans plomb 95. Et encore, ne nous plaignons pas, grâce à notre euro cher, la hausse sur un an n'a été que de 21,3% quand le prix du baril a explosé de 62% !  La répercussion, même amoindrie, n'en est pas moins douloureuse. Il est à craindre, en dehors des mesures conjoncturelles que le gouvernement peut prendre pour calmer le désespoir ou la colère de certains professionnels, que nous ne soyons qu'au début d'un cycle infernal. Certains annoncent déjà le baril à 200$. Pour le particulier que je suis, quelle parade ? Je n'en ai trouvé qu'une : rouler moins en prenant le train, qui du coup devient moins cher que la voiture. Même en voyageant à deux ! Et en plus, c'est bon pour la planète.

                                                                 


LES ESCROCS DE 68

La France n'a pas été si bouleversée que cela par la révolte des étudiants de mai 1968. Une révolte d'enfants de bourgeois en mal de liberté. Les modifications des habitudes de vie étaient déjà en marche, et l'évolution des esprits avec. La pilule  contraceptive venait d'être autorisée en France depuis 1967, à l'initiative du gaulliste Lucien Neuwirth. La révolte étudiante a convergé avec le mouvement ouvrier plus par coïncidence que par stratégie. D'ailleurs "Billancourt" comme on disait à l'époque se méfiait beaucoup de ces trublions et le PC, qui dominait la gauche, avait surtout comme préoccupation de ne pas trop affaiblir DE GAULLE, au profit d'un gouvernement qui serait plus atlantiste. La stratégie de l'Union soviétique était alors d'isoler les Etats-Unis. J'ai encore en tête les appels des "camarades syndicalistes", appelant les récalcitrants à la reprise du boulot, après la signature des accords de Grenelle : "Camarades, soyez raisonnables....!" La gauche n'a pas poussé son avantage, alors que, peut-être, le pouvoir était à sa portée. De même, les étudiants n'ont jamais eu comme motivation de renverser le gouvernement. Ils n'ont jamais cherché à investir les lieux de pouvoir.

En fait, de 1968 est né une génération "jouisseuse". Les soixante-huitards seront "babas-cool" avant d'être plus tard les "bobos" de nos beaux quartiers. Formant la génération des baby-boomers, ils vont vivre à crédit sur le dos des générations suivantes. Le mal s'est considérablement aggravé quand ils sont arrivés au pouvoir en 81 avec la victoire de François MITTERRAND. La pire des mesures que l'on paie très cher aujourd'hui aura été de mettre la retraite à 60 ans, au moment où il ne fallait surtout pas y toucher. Mesure décidée sans aucun financement. De 24% en 1968, le taux d'endettement est passé à plus de 33% en 1988 et a doublé dans les 20 années suivantes, puisqu'il est de 65% aujourd'hui. Une dette de 32 000 € par Français. Les gouvernements de droite pris dans les calendriers électoraux n'ont pas beaucoup cherché à redresser la barre. Ceux qui avaient hérité d'un pays ravagé par la guerre léguaient en 1968 à leurs héritiers qui avaient 20 ans un pays prospère, peu endetté. A quoi a servi l'endettement : à financer des avantages sociaux auxquels aujourd'hui il faudrait renoncer pour redresser la situation.

C'est une génération qui a produit l'individualisme, favorisé par la société de consommation, qui a cherché le "bonheur" personnel, en affaiblissant les structures collectives. Une génération qui a vécu sans chercher à limiter le déficit public (l'Etat doit tout faire) pour financer l'assistance, préférant le traitement social du chômage à la dynamisation du marché, et fermant du même coup le marché du travail aux jeunes. Sans parler du scandale du financement de la Sécurité Sociale dont on stocke les déficit pour les générations futures par l'intermédiaire de la CADES (Caisse d'amortissement de la dette sociale). Les "franchises" de Roselyne sont une timide initiative pour tenter de ne pas trop alimenter ce gouffre sans fond. Et vous voyez les hurlements que cela crée ! Il restera de cette gigantesque escroquerie une société de rentiers, bien logés, en forme. Pas question de laisser filer l'inflation qui aiderait les jeunes à s'endetter, comme ils en ont profité eux. L'inflation, c'est mauvais pour le patrimoine. Alors, ils hébergent leurs enfants, paient parfois les loyers, leur font des donations....

Heureusement, pour nos jeunes, l'avenir a d'autres perspectives. mais quand même !

Voient-ils seulement que c'est Nicolas SARKOZY qui, en dénonçant ce laxisme larvé et en cherchant à réhabiliter le travail, la responsabilité, le sens du collectif, est le premier à engager avec son gouvernement les efforts en profondeur pour essayer de réparer les dégâts ?

                                                                                

                                                          


L'ECOLE MALADE DE SES GREVISTES

Une nouvelle journée de grève des fonctionnaires aux revendications multiples. Au point qu'on ne sait plus si c'est pour protester contre la 41 ème année de cotisation (décidée en 2003), le non remplacement d'un partant à la retraite sur trois (cette année), le pouvoir d'achat, les augmentations insuffisantes, .... Et pour les enseignants eu public, en pointe dans les pourcentages, les 11 300 postes en moins prévus à la rentrée prochaine et les nouveaux programmes du primaire. Cela fait un beau fourre-tout.  Avaient-ils une chance seulement de faire grève pour un résultat : non ! C'était perdu d'avance. Ce type de journée, c'est Don Quichotte contre les moulins. Et ils vont avoir un sujet de plus pour la prochaine grève : l'accueil obligatoire des enfants (qui existe déjà au collège, soi dit en passant).

Les enseignants ne se rendent même pas compte qu'ils tuent l'école publique à petit feu. A quoi bon revendiquer contre ce que le peuple a massivement décidé. Le Gouvernement qui applique le programme du Président de la République, n'a aucune raison de transiger sur ce qui a fait l'objet de propositions très claires lors de la campagne électorale. Ils ne se rendent même pas compte que par les mesure qu'il prend, le Gouvernement cherche à sauver les pensions et à dégager des marges de manoeuvre pour mieux les payer. Les départs à la retraite nombreux sont une occasion inespérée de remettre les effectifs en adéquation avec la population scolaire. Ils ne se rendent même pas compte que les jours de grève à répétition discréditent l'école publique au profit du privé et posent des problèmes de garde dont les parents les plus défavorisés sont les premiers à payer les pots cassés. Enfin, ils ne se rendent pas compte que les résultats actuels de l'enseignement nécessitent des remises en cause et qu'il faut sortir de ce mirage qui a consisté à faire croire qu'on pouvait apprendre sans effort et à transformer les prof' en "joyeux animateurs". D'ailleurs des voix s'élèvent dans le corps enseignant pour dénoncer le laxisme intellectuel dans lequel l'ensemble de l'institution est tombé. Trop d'enseignants sont aveuglés par leur culture de la contestation et enfermés dans leur idéologie. Ce sont ceux là qui mettent l'école en danger, pas le Gouvernement ! Que penser d'enseignants qui se servent de leurs élèves pour diffuser auprès des parents la propagande de leur syndicat, appels à la grève et à manifester qui n'ont rien à voir avec la classe, au mépris des réglements et de la neutralité ? Quand l'école sera redevenue simplement le lieu d'apprentissage des savoirs et non le "levier de transformation de la société", elle ira beaucoup mieux. Quand les enseignants seront redevenus des "militants" du savoir et de l'école publique, et non de leur parti pris idéologique, on retrouvera peut-être un peu plus de réussite au bout du chemin.

Devant le barrage idéologique des maires de gauche pour mettre en place l'accueil des enfants dans les écoles les jours de grève, le Président de la République a décidé de passer par la loi. Ce n'est pas remettre en cause le droit de grève, mais on ne peut pas accepter que les parents soient mis devant le fait accompli d'écoles totalement fermées, sans solution de remplacement pour leurs enfants. Si c'est une provocation, alors on inverse les rôles. Quand il s'agit de transférer les cours d'un vendredi sur un mercredi pour ajouter un pont supplémentaire, il semble que ça pose moins de problème. Là non plus on ne s'occupe pas de savoir si les parents ont prévu des activités payantes (musique ou sport) pour leurs enfants (sans parler de l'éducation religieuse).

Evidemment, on a l'école qu'on mérite. Les enseignants ne sont pas seuls en cause. Mais c'est un autre débat.

                                                                                     


37

37 jours de vacances en moyenne par an, record pour les Français devant les Espagnols (31), les Allemands (27), les Anglais (26) et les Américains (14).

Non seulement on est les champions du nombre de jours de congés mais nous sommes aussi ceux qui les consomment le plus : 80% des français prennent la totalité de leurs congés, contre 77% chez les Anglais et 53% chez les italiens...

Moralité : on ne peut pas voir en même temps les jours de repos et l'argent du boulot !

Elémentaire.

                                       


Aux chinois

"Qui est esclave de ses désirs ne peut en même temps rester maître de lui".

                                                                                  Confucius

                                                                                          


PARISOT A LA MOUTARDE QUI LUI MONTE AU NEZ

Laurence PARISOT a décidé de changer les moeurs de notre patronat. Elle veut rénover le dialogue social dans notre pays et a à son actif déjà un beau palmarès : elle a réussi à boucler l'accord sur le "nouveau contrat de travail" et maintenant sur la représentation syndicale, sans que l'Etat s'en mêle ce qui n'est pas rien. Mais elle a encore du pain sur la planche quant à l'éthique. La mise en examen de Daniel DEWAVRIN, ancien Président de l'UIMM, dans le cadre de l'enquête sur l'utilisation de la "caisse noire", dans le prolongement de l'affaire GAUTIER-SAUVAGNAC et de sa scandaleuse indemnité, l'implication de personnalités dans le scandale EADS, où Noël FORGEARD et Arnaud LAGARDERE sont soupçonnéS de délit d'initié, les perquisitions au siège du MEDEF, jettent une ombre sur le grand patronat dont la Présidente se passerait bien.

Au moment où les Français souffrent d'une atonie salariale grignotée par la hausse des prix, où ils sont de plus en plus nombreux à ne plus joindre les deux bouts, ils sont en droit d'attendre une attitude exemplaire de ceux qui sont à la tête des entreprises. Evidemment, tous les patrons ne sont pas corrompus où rongés par le lucre, mais la multiplication des "affaires" mettant en jeu des sommes colossales, les parachutes dorés, la découverte des bonus et autres stock-options et les bénéfices records des entreprises du CAC 40 sont autant de faits qui semblent montrer que les chefs d'entreprises échappent à la loi, alors que les salariés, dont le moindre euro est comptabilisé, n'ont aucune échappatoire face à l'administration fiscale.

Beaucoup en arrivent à penser que les patrons ne jouent plus leur rôle social et qu'ils sont plus intéressés par leur revenu que par la protection de l'emploi et qu'on peut leur reprocher les délocalisations, les licenciements des salariés de plus de 50 ans ou le refus d'embaucher les jeunes, d'avoir cédé à la mondialisation en gelant ou réduisant les salaires en privilégiant le leur... Or pour l'Etat et la collectivité, la finalité de l'économie de marché c'est d'abord l'emploi avant le profit. On a trop souvent le sentiment que le rapport s'est inversé.  C'est bien une question d'éthique. La patronne des patrons l'a très bien compris, et elle ne manque pas de courage. Elle l'a montré en affrontant les pontes de l'UIMM. Elle a surtout compris que tous les patrons doivent s'engager  dans une gestion qui place l'emploi au même niveau que les bénéfices et qu'ils doivent changer de conduite s'ils ne veulent pas provoquer  une crise sociale violente et profonde.

Heureusement que c'est Laurence PARISOT qui a été élue à la tête du MEDEF. Un peu de morale dans la machine ne fait pas de mal. Que se serait-il passé si cela avait été Denis GAUTIER-SAUVAGNAC ?

                                                                     

                                                      


40023

Bonne_anneVoilà un nouveau palier de franchi avec le 40 000ème visiteur sur le bloc-notes. C'est grâce à de nombreux fidèles qui viennent quotidiennement me lire. Beaucoup me témoignent de leur intérêt et m'encouragent à continuer. Je les en remercie. Et puis il y a tous ceux qui viennent par hasard. Il faut dire que l'actualité n'est pas avare d'évènements, ce qui me permet sans trop chercher, de trouver chaque jour de quoi alimenter le calepin.

Le "national" a pris le relais du "local". C'est normal, hors campagnes électorales, il y a moins de choses à raconter sur la vie de Saint-Barthélemy ou d'Angers.

Merci d'être au rendez-vous de l'actualité sur le "calepindh", où il se passe presque chaque jour quelque chose....


BAUME

Ceux qui ont encore sur l'estomac la perte des Ponts-de-Cé, de Bouchemaine et la non-victoire d'Angers, peuvent tout de même se féliciter de la prise de Saumur par Michel APCHIN et de la victoire dès le 1er tour de Gilles BOURDOULEIX à Cholet. Rappelons aussi que le Président de l'UMP a été confortablement réélu dès le 1er tour lui aussi dans sa commune d'Avrillé.Ils méritent nos chaleureuses félicitations. On peut souligner aussi la stabilité du Conseil Général dans le rapport de force droite-gauche (ou majorité-opposition si on préfère).

Comme quoi, il n'y a pas que des mauvaises nouvelles... Un peu de baume sur le coeur.

                                                       


UMP... PLEIN POT !

Thierry_meignenOn peut faire des scores en faisant campagne sous les couleurs de l'UMP ... Si, ça existe et ça se passe au Blanc-Mesnil, dans le fief de Marie-Georges BUFFET. Et il s'en est fallu de 45 voix que Thierry MEIGNEN ne mette fin à 90 ans de "gestion municipale ouvrière". La ville de Blanc-Mesnil était passée à gauche en 1918 puis tombée dans les mains du PC à la libération.  Ce qui fait plaisir, c'est que j'ai connu la tête de liste alors qu'il était le môme de Blanc-Mesnil qu'il a présenté sur son dépliant tout au long de sa campagne pour contrer la propagande adverse qui le désignait comme un aristocrate.... Allez dire ça à mon beauf' qui était sur la liste : de quoi lui donner un coup de sang ! La mère Marie-Geo a eu chaud aux plumes, si je puis dire. D'ailleurs, ce n'est pas fini. Compte tenu d'un certain nombre "d'irrégularités" plusieurs recours ont été déposés. Allez THIERRY !!!!!!!

Et puis il y a Calais, où l'UMP a pris la ville aux mêmes communistes. On dit que les Bourgeois en ont changé de couleur. Merci Mme BOUCHART ! Un rayon de soleil dans la grisaille de nos résultats.

Nous aussi on a des valeurs, qu'est-ce que vous croyez !