HISTOIRE
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ECLAIRCIES PRINTANIERES

L'ECOLE MALADE DE SES GREVISTES

Une nouvelle journée de grève des fonctionnaires aux revendications multiples. Au point qu'on ne sait plus si c'est pour protester contre la 41 ème année de cotisation (décidée en 2003), le non remplacement d'un partant à la retraite sur trois (cette année), le pouvoir d'achat, les augmentations insuffisantes, .... Et pour les enseignants eu public, en pointe dans les pourcentages, les 11 300 postes en moins prévus à la rentrée prochaine et les nouveaux programmes du primaire. Cela fait un beau fourre-tout.  Avaient-ils une chance seulement de faire grève pour un résultat : non ! C'était perdu d'avance. Ce type de journée, c'est Don Quichotte contre les moulins. Et ils vont avoir un sujet de plus pour la prochaine grève : l'accueil obligatoire des enfants (qui existe déjà au collège, soi dit en passant).

Les enseignants ne se rendent même pas compte qu'ils tuent l'école publique à petit feu. A quoi bon revendiquer contre ce que le peuple a massivement décidé. Le Gouvernement qui applique le programme du Président de la République, n'a aucune raison de transiger sur ce qui a fait l'objet de propositions très claires lors de la campagne électorale. Ils ne se rendent même pas compte que par les mesure qu'il prend, le Gouvernement cherche à sauver les pensions et à dégager des marges de manoeuvre pour mieux les payer. Les départs à la retraite nombreux sont une occasion inespérée de remettre les effectifs en adéquation avec la population scolaire. Ils ne se rendent même pas compte que les jours de grève à répétition discréditent l'école publique au profit du privé et posent des problèmes de garde dont les parents les plus défavorisés sont les premiers à payer les pots cassés. Enfin, ils ne se rendent pas compte que les résultats actuels de l'enseignement nécessitent des remises en cause et qu'il faut sortir de ce mirage qui a consisté à faire croire qu'on pouvait apprendre sans effort et à transformer les prof' en "joyeux animateurs". D'ailleurs des voix s'élèvent dans le corps enseignant pour dénoncer le laxisme intellectuel dans lequel l'ensemble de l'institution est tombé. Trop d'enseignants sont aveuglés par leur culture de la contestation et enfermés dans leur idéologie. Ce sont ceux là qui mettent l'école en danger, pas le Gouvernement ! Que penser d'enseignants qui se servent de leurs élèves pour diffuser auprès des parents la propagande de leur syndicat, appels à la grève et à manifester qui n'ont rien à voir avec la classe, au mépris des réglements et de la neutralité ? Quand l'école sera redevenue simplement le lieu d'apprentissage des savoirs et non le "levier de transformation de la société", elle ira beaucoup mieux. Quand les enseignants seront redevenus des "militants" du savoir et de l'école publique, et non de leur parti pris idéologique, on retrouvera peut-être un peu plus de réussite au bout du chemin.

Devant le barrage idéologique des maires de gauche pour mettre en place l'accueil des enfants dans les écoles les jours de grève, le Président de la République a décidé de passer par la loi. Ce n'est pas remettre en cause le droit de grève, mais on ne peut pas accepter que les parents soient mis devant le fait accompli d'écoles totalement fermées, sans solution de remplacement pour leurs enfants. Si c'est une provocation, alors on inverse les rôles. Quand il s'agit de transférer les cours d'un vendredi sur un mercredi pour ajouter un pont supplémentaire, il semble que ça pose moins de problème. Là non plus on ne s'occupe pas de savoir si les parents ont prévu des activités payantes (musique ou sport) pour leurs enfants (sans parler de l'éducation religieuse).

Evidemment, on a l'école qu'on mérite. Les enseignants ne sont pas seuls en cause. Mais c'est un autre débat.

                                                                                     

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