Les procureurs de gauche continuent de se déchaîner contre
Eric Woerth, directement ou indirectement, en multipliant les fronts, se
complaisant dans les amalgames de bas étages, les raccourcis provocateurs, les
accusations gratuites, les sous-entendus sordides : tout y passe. Il faut
dire que le mot argent les fait bouillir, alors le mot « fortune »,
c’est tout de suite le délire…
On en oublierait presque qu’une réforme essentielle est sur
la table, ce qui tendrait à prouver que la gauche est plus occupée à pourrir le
climat politique, que préoccupée de ce qui est utile à l’avenir des Français.
Il est vrai que les propositions du PS sur la réforme des retraites concèdent
plus à la démagogie fiscale qu’au réalisme.
Mais quand j’entends Noël Mamère, ce Fouquier-Tinville de brocante, utiliser le mot
« voyou », quand je vois le spectacle de députés déchaînés
transformant l’hémicycle en classe de potaches boutonneux, j’ai envie de dire à
tous ces donneurs de leçons, Cahuzac et compagnie, qu’ils feraient bien d’être
plus prudents, parce qu’ils ont la mémoire courte et parce que dans ce
bas-monde, un retour de boomerang n’est jamais impossible, surtout avec les
médias électroniques incontrôlables que nous avons.
La « gauche hystérique » mène une guerre de
principes et de pseudo-morale qui vise à déplacer, par un harcèlement
continuel, le champ d’affrontement du terrain de la réforme, où elle est peu à
l’aise, à celui de la culpabilisation sociale où elle excelle à faire prendre
des vessies pour des lanternes. La violence verbale finira bien par se
retourner contre elle, quand l’opinion redécouvrira que derrière les
« procureurs » se cachent des
individus qui n’ont rien de parangons de vertu.
En attendant, devant une telle attitude d’irresponsabilité,
on peut regretter de lui avoir concédé la présidence de la commission des
finances à l’Assemblée nationale. La Majorité fera bien de rester soudée dans
cette affaire, sans pousser de hauts cris, mais solidement.
C’est du moins ce qu’on attend d’elle : esprit de
responsabilité et maturité. Tout le contraire des autres, quoi !
Les chiens aboient, la caravane passe....