HISTOIRE
Previous month:
juin 2010
Next month:
août 2010

L’ETE, ON S’DETEND !

 

 

LE FOOTING

 

C’est fou ce que les gens courent. Hommes, femmes, de tous âges, de tous gabarits, à toutes heures du matin, je les vois passer, aller jusqu’au bout de la jetée et revenir selon un rite invariable, comme si d’aller tutoyer l’océan à l’entrée du port, loin là-bas, en face, était indispensable à l’oxygénation de leurs poumons urbains encrassés.

 

Bien qu’ils aient tous l’air d’avoir dévalisé le rayon « running » de Décathlon, équipés du même uniforme à la variante près, on distingue les pros des « occasionnels ». question de style, de foulée et de… profil.

 

Il y a les marathoniens qui effleurent le sol à chaque enjambée, d’un pas souple et rebondissant : eux s’entraînent pour la prochaine épreuve qu’ils disputeront à la rentrée, le « Trifouillis-les-oies-pétaouchnoque » de 20 km minimum. Ils ou elles ont un souffle de locomotive, régulier et puissant. Ils filent comme le vent, réglés comme des métronomes. Ils courent par plaisir, pour les endomorphines que ça leur procure.

 

Il y a ces dames qui tentent par ce moyen un affinage de la partie basse (pour être poli) de leur silhouette : les jambes raides, à petits pas, elles balancent leur corps en une quête que l’on sent presque désespérée mais opiniâtre. Il faut absolument brûler ces calories superflues qui ont la mauvaise idée de se transformer en gras. Et il y a ces messieurs, jeunes et moins jeunes – le retraité, ça court aussi- mais évidemment bedonnants, qui tentent par ce moyen de perdre un peu de leur ceinture abdominale qui doit plus à Kronenbourg et à Mac Do qu’aux exercices de musculation. Le tee-shirt bien moulant, les cuisses gainées dans un short long, ils trottinent gaillardement, le souffle court. On les sent eux aussi à la peine, mais déterminés. Tous ceux-là souffrent. Ce sont les « maso » du look. Mais ils ne savent pas que c’est déjà trop tard pour eux.

 

Et l’explication est toute trouvée : il s’agit bien de ne pas prendre trop de kilos superflus pendant les vacances, parce qu’il y a de grandes chances qu’on en retrouve un certain nombre dans tous ceux qui passent l’après-midi glaces triples boules ou cornet de chichis à la main…. Enfin, s’ils ne forcent pas le destin, ils auront au moins pris un bon bol d’air. Et ça, ça ne fait pas de mal.

 

Ainsi va le monde.

 

 


L’ETE, ON S’DETEND !

LE VIDE-GRENIER

Il apparaît avec les premiers rayons de soleil du printemps, et prolifère avec l’été. Si vous jetez un coup d’œil dans le journal, vous découvrez, que dans un rayon de 10 km autour de chez vous, il y en a au moins un ou deux chaque dimanche. Le vide-grenier est à l’animation d’été ce que la tranche de jambon est au sandwich : incontournable ! Mais attention, le vide-grenier n’est pas une brocante ni une braderie. C’est un peu entre les deux sauf que les exposant sont des particuliers non professionnels. En principe. C’est un peu de chacun de nous qui s’expose sans pudeur à la vue de tous.

Ils sont même tellement nombreux qu’on finit par se demander comment il est encore possible d’y présenter des objets et l’on s’interroge sur l’inépuisable source qu’ils prétendent tarir. Ils se ressemblent tous. On y étale à même le sol dans des caisses ou sur une toile d’improbables objets plus ou moins vieux, tout dépend de l’âge de l’exposant, dans un joyeux désordre qui confine au capharnaüm.

Ce sont des jouets à profusion, témoins de la prodigalité inconséquente des adultes :  le Père Noël étant toujours plus généreux, la nécessité de faire de la place pousse sur les étals une quantité invraisemblable de jouets du 1er âge, ces encombrants en plastique coloré, de l’enfance pour laquelle Ken, Barbie et autres mannequins tiennent la place principale, entourés de tous leurs accessoires, et dieu sait qu’ils en ont, de l’adolescence avec des rollers presque neufs, … une vraie caverne d’Ali-Baba !

La vaisselle tient aussi largement sa place. C’est fou ce que nos aïeuls avaient les mêmes goûts. On y retrouve toujours les mêmes collections de petits verres à liqueurs, les séries incomplètes de verres à porto, d’assiettes en faîence, plus rarement une coupe de style particulier de Bretagne ou d’ailleurs. De toute façon, la jolie pièce que vous auriez aimé trouver n’est pas là, elle aura été raflée des potron minet par un brocanteur à l’affût.

Les outils rouillés de mon grand-père, un vieil étau à main, un pied de cordonnier, une clé anglaise, sont entassés pêle-mêle dans une caisse et voisinent avec quelques vieille scie égoïne partiellement édentée et quelques objets participant de métiers disparus et dont plus personne ne connaît l’emploi.

Des vieux bouquins s’alignent inexorablement dans des cartons : vieux livres de poche tout jaunis, romans à l’eau de rose, collections incomplètes de BD écornées et côtoient des piles de films sur cassettes vidéo devenues obsolètes et de cd en passe de l'être, qui ont supplanté les vieux disques 33 tours en vinyle, dont quelques-uns survivent au détour d’un stand.

Et puis, il y a la légion des vêtements et des équipements divers qui témoignent de la fugacité des modes et de la fièvre acheteuse de nos contemporains.

La foule s’y presse invariablement. Chacun vient y chercher l’objet rare qu’il ne trouvera pas, mais rapportera une bricole inutile qui ira ensuite sommeiller dans un coin, ou tout simplement rien du tout. Le vide-grenier devient alors un prétexte de promenade où l’on va à la découverte du passé et où l’on rencontre parfois l’émotion de contempler un jouet en tôle semblable à celui qu’on a possédé dans son enfance. De là à l’acheter, il y a un pas que l’on ne franchira pas.

Cet entassement est le témoin de notre prospérité. Quand on fait les vide-greniers, on dit qu’on « chine ». Curieux mot qui existait pourtant avant que le pays qu’il évoque ne devienne l’usine du monde entier. Pas plus de rapport avec la profusion des objets qui en sortent et nous inondent, bien qu’on commence à en trouver dans le bri-à-brac exposé. Dans quelques années, ce mot aura probablement perdu son sens premier et se rapportera à l’origine uniforme des objets à vendre.


ARCHIBALD EN VACANCES

 

« C’est par l’épreuve du feu qu’on reconnaît l’or pur. C’est par les épreuves qu’on reconnaît l’homme de cœur. »

   Sénèque

 

  

THIBOULT PAS TRES CLAIRE. Depuis que l’on sait qu’elle a touché 400 000€ de la fille Bettencourt, les propos de la mère Claire ne sont plus si clairs que ça. Tout au moins sont-ils sujets à « caution », si l’on peut dire. La rumeur (c’est la mode, les rumeurs) court même qu’elle serait manipulée par le PS et qu’on lui aurait promis un bon poste dans un ministère après…2012. Les promesses n’engagent que ceux …. On connaît la suite, mais c’est toujours bon à savoir.

  

IL SE DIT QUE … La « méremptoire » maire de Lille confierait systématiquement  les affaires de la ville à son avocat de mari, sans aucun appel d’offres. Bien que cela soit dénoncé, personne ne réagit. Voilà un sujet sur lequel les hebdomadaires spécialistes du « redressage de torts et de la vertu réunis » devraient bien se pencher, histoire de vérifier la « rumeur ». Parce que comme conflit d’intérêt, il est difficile de faire mieux. Est-ce possible à gauche ? Bah, c’est comme bourrer les urnes…

  

REPUBLIQUE SOLITAIRE. Dans une interview donnée à un grand quotidien de l’Ouest, notre Gargamel se pose en donneur de leçons sur la hauteur que doit prendre un Président de la République. Lui, il en est resté à la version impériale (dans la théorie), parce que côté discours ce serait plutôt rase-mottes et démagogie, avec des propositions aussi réalistes que planter un igloo sous l’équateur. Si j’ai bien compris il entend prendre la place de Bayrou comme 3ème homme. Le destin est tout écrit : c’est République solitaire. Il se dit aussi qu’il pousserait pas mal un certain avocat qui était aussi le sien dans une certaine affaire…

   

MICROS PARTIS. Le PS feint de découvrir le financement des micro partis et y voit une dérive du financement des partis politiques, qui permettrait de contourner la loi. Au nom de la morale, encore une fois. Pourtant, il y a bien longtemps que « Aimer Angers » est déposé comme un Parti pour financer les campagnes du candidat socialiste. Je serais curieux d’avoir l’avis du Maire d’Angers…

   

TOUR D’IVOIRE. Le rapport de la Cour des Comptes sur l’Elysée se termine sur « peut mieux faire ». On reproche encore trop de dépenses dans les voyages, en fleurs dans les réceptions, en décors pour les moments de communication… Finalement, il faudrait un Président muet, immobile et enfermé dans sa tour d’ivoire. Il ne dérangerait personne et n’occasionnerait aucuns frais !  Le contrôle a aussi ses limites.

   

LA REFORME DU FINANCEMENT DES RETRAITES A L’ASSEMBLEE : l’arrivée du projet devant la commission des affaires sociales donne lieu à quelques épisodes croustillants :

-   UBIQUITE : le Président du groupe socialiste que l’on voit interviewer et commenter les débats, n’y a passé en fait que deux fois une vingtaine de minutes. Une astuce : un collaborateur suit les débats et twitte régulièrement en son absence des messages prévus à l’avance : « Jean-Marc A. a protesté… »

-   BROUILLER L’ECOUTE ! Bien que les travaux soient confidentiels, Gaetan Gorce ne s’est pas privé de faire état, à sa manière, des échanges entre les membres de la commission, par le même canal. Au mépris du règlement. Et pourquoi ne pas brouiller les salles de commission, comme l’hémicycle ?

-   FILME ! Entendu à la sortie des débats par un député d’un journaliste à son caméraman : « filme, le bordel, c’est ça qui m’intéresse ! ». Ethique en toc, on savait déjà.

-   TOURAINE TOUT FAUX. Marisol s’est plainte que le projet du gouvernement ne réglait en rien le problème du financement des retraites. Sauf erreur, le problème est d’abord celui de la répartition : ceux qui travaillent cotisent pour ceux qui sont en retraite. C’est donc ce problème-là qu’il faut résoudre en premier. Sinon, on abandonne le principe de la répartition. Ne pas l’admettre pour ne pas toucher au tabou des 60 ans est bien étrange. Si on veut « fiscaliser » le financement des retraites c’est possible, mais alors il faut abandonner la répartition et passer à autre chose. Difficile d’avoir le beurre et l’argent du beurre. La vérité est que le projet du gouvernement  est équilibre et va dans le sens de l’équité public-privé, et ça, ça gêne le PS aux entournures !

 

 

Tonnerre de Brest !

 

 


LA PRÉSOMPTION DE CULPABILITÉ

Voici un point de vue qui mérite d'être diffusé par les temps qui courent. ll est bon de temps en temps d'entendre la voix de la raison. Paul Jeanneteau en est une.

            P1050504

"Que les choses soient claires : si un élu se sert de sa fonction, de son autorité ou utilise l’argent public de façon inconsidérée ou à des fins personnelles, il doit être dénoncé et puni. Et d’autant plus sévèrement que c’est un élu, c’est-à-dire un citoyen qui a obtenu la confiance de ses électeurs. Cette confiance étant trahie, la sanction doit donc être plus lourde que pour un non élu.

Cela, évidemment, n’a rien à voir avec le fait d’affirmer que telle ou telle personne publique a eu un comportement répréhensible, a commis un acte délictueux, sans en apporter le moindre commencement de preuve. A force de rumeurs, de sous-entendus, de raccourcis rapides, de calomnies, on jette, à la vindicte médiatique, un homme ou une femme qui se retrouve cloué au pilori avant d’avoir eu le temps d’esquisser la moindre réponse. S’installe alors dans les esprits un doute, un questionnement et le fameux adage : « il n’y a pas de fumée sans feu ! ». Et bien « si » ! Il existe des fumées sans feu. Ce sont des brouillards qui obscurcissent nos jugements individuels et collectifs. Des affaires judiciaires nous le rappellent avec force : des hommes et des femmes qui clament leur innocence sont jugés et condamnés, avant que la vérité éclate, souvent trop tard. Il est particulièrement difficile de fournir la preuve de sa non culpabilité, de prouver que l’on n’a pas commis l’acte que l’on vous reproche. Aux yeux des accusateurs, la dénégation n’est pas suffisante. Où est donc passée la présomption d’innocence ?, principe de base de notre État de Droit, selon lequel toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement établie. Présomption d’innocence qui se fonde sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’O.N.U. Présomption d’innocence qui est l’une des valeurs essentielles de notre démocratie car elle assure à chaque individu la garantie de sa liberté. Aujourd’hui, des médias relayés par une partie de l’opposition ont retourné la charge de la preuve et sont passés de la présomption d’innocence à la présomption de culpabilité. Insinuer, accuser, diffamer, sans preuve c’est verser dans la démagogie, c’est renforcer ce sentiment du « tous pourris », c’est opposer le peuple aux gouvernants accusés de trahir les intérêts du plus grand nombre à leur seul profit. Cela s’appelle le populisme. Cela fleure le bon sens populaire et la simplicité, mais l’Histoire du XXème siècle est là pour nous rappeler qu’en flattant les bas instincts, le populisme fait le lit des extrêmes. Ne l’oublions pas trop vite. Il faut sortir de ces polémiques folles. Par le sang-froid, la retenue de la personne mise en cause, de sa famille, de son entourage, de ses amis, car les déclarations intempestives ne peuvent qu’alimenter la rumeur. Mais surtout, les accusateurs doivent retrouver le sens des responsabilités et le chemin de la dignité. On ne joue pas impunément avec les allumettes du populisme. Nul ne sait quel embrasement peut en résulter. L’expérience douloureuse de l’élection présidentielle du 21 avril 2002 doit inciter à beaucoup de modération dans les propos et l’expression publique de la part de ces juges autoproclamés, particulièrement lorsque ce sont des politiques. Quand ils s’abaissent à de tels comportements, ne soyons pas étonnés alors que la politique soit réduite à une forme moderne des « jeux du cirque ».

Enfin, une partie des médias doit faire preuve de la plus élémentaire déontologie. Le travail du journaliste ne consiste pas à amalgamer des nouvelles piochées sur internet, sur des blogs, sur des réseaux sociaux, à prendre pour argent comptant des rumeurs. Avant d’annoncer une nouvelle, encore faut-il la vérifier, la recouper, en établir les bases de vérité. Il en va de la conservation de la crédibilité des journalistes. C’est ce qu’attendent les citoyens pour construire leur opinion."

 

Paul JEANNETEAU

Député de Maine-et-Loire

 


L'ETE, ON S'DETEND !

 

LE PIQUE-NIQUE

« Celui qui sait se contenter sera toujours content »

   Lao-tseu

   

  

Incontournable de l’été, compagnon du beau temps et parfois du moins beau, il accompagne les beaux jours comme la merguez est attirée par le grill : le pique-nique fait partie de la tradition vacancière des Français depuis qu’en 1936 on a inventé les congés payés.

   

Le pique-nique c’est d’abord le succédané du restaurant pour les fauchés qui n’ont pas assez de blé (un comble en été) pour se payer des vacances à l’Hôtel en pension complète. Au départ… parce que depuis, il s’est répandu dans toutes les couches de la société.

   

Il a ses moments privilégiés : sur le bord de la route des vacances pour gagner du temps, sur une nappe à carreaux étendue à même le sol d’un coin d’aire de repos ; à l’ombre bienfaisante d’un arbre ou près d’une source pendant la randonnée ; à l’occasion d’un événement annuel en famille ou entre amis, dans un coin soigneusement choisi pour son cadre et ses commodités, parmi lesquelles la présence de barbecues, de tables et de bancs et bien sûr d’ombre.

  

Il a aussi ses rites. Un bon pique-nique ne s’improvise pas : c’est un repas complet, plus ou moins riche selon les circonstances, avec entrée, plat de résistance, fromage et dessert. La déclinaison en est multiple, mais il n’y a pas de « déjeuner-sur-l’herbe » sans pain –de la baguette de préférence- et surtout sans chips ! Les chips sont au pique-nique ce que le sourire est à Ségolène, le rictus à Martine ou le haussement spasmodique d’épaules à Nicolas. Souvent constitué d’une série de sandwiches alternant les composants parmi lesquels le saucisson tient la corde (bien choisir le saucisson pur porc), il peut s’agrémenter d’une salade composée, qui peut se réduire à … une tomate dans les cas de simplification extrême.  Même chose pour le fromage : d’aucun se réjouira d’un bon morceau de bleu ou de St-Nectaire, mais si vous n’avez pas veillé au grain, il faudra vous contenter d’un Babybel pour son côté pratique-tout-emballé et surtout plébiscité par les enfants. Pour le dessert un fruit de saison fait souvent l’affaire et l’été est généreux par le choix qu’il permet. On l’aura compris le pique-nique repose sur la trilogie chips-saucisson-tomate.

 

Il a enfin ses exigences très variables selon les circonstances, pour les boissons. L’eau y prend une place primordiale, surtout s’il faut conduire ensuite. Il y a aussi la bière, une possibilité qui ne me séduit pas personnellement pour son faible potentiel d’accompagnement du saucisson. Non, un bon pique-nique doit s’accompagner d’une bonne bouteille, ce qui suppose d’avoir pensé au tire-bouchon, sauf pour les adeptes du couteau rouge à croix blanche. Le Côte-du-Rhône a ma préférence pour son caractère tout terrain et sa structure solide et flatteuse. Ensuite tout est affaire de modération. Et puis il faudra bien conclure par un café, ce qui suppose un minimum de matériel… et d’organisation.

   

Du simple couvert pliant –couteau-fourchette-cuillère, accompagné du gobelet pliant (si, ça existe), à la mallette complète –en osier façon grand siècle, en cuir Vuitton façon Bettencourt ou en plastique façon dînette- munie de tous les accessoires, assiettes, couverts, verres, tire bouchon, décapsuleur, etc… en passant par l’inévitable Laguiole (pour couper le saucisson), il faut aussi pour bien pique-niquer, une glacière. Ab-so-lu-ment indispensable ! La glacière est au pique-nique ce que Michel Drucker est au dimanche après-midi.

   

Petit repas pris sur le pouce, ou gueuleton en pleine nature, un pique-nique se prépare donc minutieusement sinon vous vous exposerez à bien des déconvenues, qui s’ajouteront à la présence des guêpes, au coin convoité déjà occupé ou à la vindicte incompréhensible d’un autochtone furieux….

 

 

 


ARCHIBALD EN VACANCES

 

 

MAISON DE VERRE. Oublions les décennies de fonctionnement opaque sans aucun contrôle et sur fonds secrets. Désormais il existe une totale transparence dans la gestion de la maison élyséenne. Le dernier rapport de la cour des comptes qui a passé au crible toutes les dépenses d’un budget, rappelons-le, voté par le parlement, a constaté une « totale étanchéité »  entre les dépenses privées et publiques du chef de l’Etat. Les procédures d’appel d’offres ont été respectées et s’il existe encore des dépenses critiquables, comme les dépenses du service audiovisuel ou le nombre des personnes qui accompagnent le Président en voyage, on pourrait dire qu’on est à la marge entre le reproche d’une dépense et son opportunité. Il est des domaines pour lesquels la haute cour peut constater sans pour autant juger du bienfondé de choix qui peuvent avoir une dimension ou un intérêt politique. N’importe, voilà un peu d’air frais pour chasser le vent fétide soufflé par les censeurs de gauche.

 

A FORCE DE CRACHER EN L’AIR… L’emballement médiatique sur les « affaires » n’est pas sans conséquences pour les acteurs de cette guéguerre imbécile qui érigent le soupçon en harpon pour pécher et la présomption de fraude en règle pour dénoncer. Il ne faut jamais oublier que lorsqu’on lance un boomerang, il revient toujours. Résultat : un sondage publié il y a quelques jours  révèle que 2 français sur 3 jugent le personnel politique « plutôt malhonnête ». Tous mouillés, voilà le résultat ! Il faut dire que le PS, autant par ses « affaires » passées que par les conditions de prise du pouvoir de la 1ère secrétaire actuelle, n’apparaissaient pas tout blanc. Pour l’instant il y a toujours des présumés innocents qui ne méritent pas l’opprobre qu’on leur jette.

 

ON N’INVENTE PAS. Mais pourquoi ont-ils échappé à la tourmente médiatique orchestrée par tous ces impitoyables censeurs, maîtres en vertu et redresseurs de torts ? Une députée socialiste mise en examen pour le détournement de 700 000 € au profit d’associations bidons et un ancien ministre de François Mitterrand, René Teulade, pour différents griefs de facturations et de notes de frais… Bizarre, non, ce service minimum des médias !

 

JAMAIS EN RETARD… Décidément le PS n’en rate pas une. La commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines, voulues par le Général de Gaulle, a donné lieu à des critiques malvenues en émettant des doutes sur les armées qui ont défilé. A force de s’ériger en juge y compris sur le choix des chefs d’Etat de pays étrangers, on va finir par tourner le dos à toute la planète. Entre celle qui « demande pardon » et ceux qui censurent, ça devient compliqué !

 

 

TONNERRE DE BREST !



L'ETE, ON S'DETEND !


LE MOBILE DU CRIME

Le téléphone mobile change nos habitudes. Il est en train d’influencer nos moeurs. L’autre jour j’étais dans un magasin spécialisé pour remplacer mon vieux portable qui fonctionnait encore bien mais largement défraîchi pour avoir passé des heures au fond de mes diverses poches en compagnie d’objets au contact pas toujours des plus doux pour sa carrosserie.

Profitant d’un nombre de points confortable, je pouvais bénéficier pour une somme modique des engins les plus perfectionnés, y compris du « téléphone de Barak Obama», en tout cas présenté comme tel par la vendeuse, le fameux « Blackberry ». Ce bureau ambulant que j’avais déjà vu entre les mains expertes de mes enfants n’était manifestement pas adapté à mes activités, du moins en rapport performances-utilisation. Je demandais benoîtement un portable tout simple… juste pour téléphoner ! « Mais ça n’existe pas ! » s’empresse-t-elle de me préciser. Bref je suis ressorti muni d’un outil moyenne gamme dont les fonctions m’ont encore paru bien trop nombreuses et la plupart resteront sans emploi. Avec ce téléphone je peux prendre des photos aussi belles qu’avec un appareil idoine, je peux aussi filmer avec le son, (si, si !) je pourrais encore recevoir mes messages electroniques, aller sur internet….

Le nombre des téléphones mobiles en circulation ayant ces capacités doit tourner autour de 60 millions, rien que dans notre pays. C’est dire à quel danger on s’expose. Car plus rien n’échappe à ces machines malicieuses entre des mains pas toujours innocentes. Je repense, en écrivant ces lignes au « Casse-toi pauvre con » proféré par Nicolas Sarkozy,  plus pour lui-même qu’adressé à ce provocateur mal embouché, comme en témoigne la video qui a circulé sur internet où ses propos sont tellement inaudibles qu’il a fallu ajouter des sous-titres pour les rendre intelligibles. La manipulation du média qui s’en est fait le relais est manifeste. Sans portable à proximité, la répartie serait passée totalement inaperçue.

Je repense aussi à l’affaire Anelka dont on sait aujourd’hui que le propos a largement été modifié pour faire la manchette d’un grand journal sportif, ainsi que les conditions dans lesquelles il a été prononcé : pas en face de l’entraîneur mais en maugréant le dos tourné une fois que celui-ci lui avait signifié qu’il « sortait ». Cela n’a pas du tout le même sens. Mais le journal avait-il un compte à régler ou la tentation de vendre du papier a-t-elle été la plus forte, toujours est-il que l’on nous a présenté une version « manipulée ». Evidemment, le tout n’a pu arriver que par le truchement de portables dont on peut imaginer qu’il y en avait plus d’un allumé à ce moment-là dans le vestiaire.

Alors, au restaurant, sur la plage, en circulant dans la rue, soyez méfiant si vous racontez une histoire douteuse de notre folklore homophobe, belge ou antisémite, parce que vous pourriez vous retrouver devant les tribunaux. Il suffit qu’un « amateur »  entende une bribe « condamnable » de votre histoire, et même hors contexte, vous pourriez avoir les honneurs d’une médiatisation sur ces sites-poubelles qui font profession d’information. Alors en plus si vous êtes une personnalité en vue, de préférence de droite (de gauche c’est impossible, être de gauche c’est par définition être vertueux), vous êtes sûr de faire les choux-gras d’une exploitation furieuse.

Le bruit et la fureur ! Les extrêmes en raffolent !

Et moi qui ai la (mauvaise) habitude de dire « quel connard !» à tout bout de champ et pas toujours en sourdine quand je ne partage pas les opinions qu’on vient de m’exposer…


« IL » NE MOLLIT PAS !


Face à Martine Aubry qui me fait penser à l’équipe de France de foot : « bonne à rien, inconséquente et irresponsable » dont les commentaires de l’intervention du Président hier soir sont une nouvelle illustration –elle n’a rien à dire- , et aux critiques des syndicats dont on comprend qu’il faudrait que le calendrier parlementaire se cale sur celui de leurs capacités de mobilisation –le travailleur ne manifeste pas quand il est en vacances-, Nicolas Sarkozy a abordé les sujets et apporté les réponses que j’attendais. Et avec moi, beaucoup d’autres Français qui avaient besoin de l’entendre sur les sujets du moment et les grandes réformes en cours. Il garde le cap en capitaine qui tient fermement la barre. Il met les socialistes devant leurs responsabilités sur le prix que l’on doit payer aujourd’hui de leurs erreurs majeures du passé que ce soit sur l’âge de départ à la retraite ou les 35 heures.

   

Le Président connaît ses dossiers. Il sait ce qu’il veut pour notre pays : le mettre au diapason  des autres pays européens, à marche forcée s’il le faut, parce que c’est la condition pour qu’il puisse se redresser. Les comparaisons qu’il fait avec l’Allemagne sont explicites, qu’il s’agisse du rapport à l’argent et aux impôts ou du modèle économique reposant sur un capitalisme familial. Jean-Claude Mailly n’a pas tout-à-fait tort quand il affirme que la réforme des retraites est faite pour répondre à la pression des marchés : a-t-il seulement la recette pour y échapper ? Oui, il est essentiel aujourd’hui de rassurer ceux qui financent la France sur ses capacités de paiements ultérieures qui passent par une politique rigoureuse de redressement des comptes publics aujourd’hui. Ne pas envoyer ces signaux, ce serait entraîner la France dans une glissade  vertigineuse qui l’amènerait à la situation de la Grèce.  

   

Il faut saluer aussi la hauteur de vue du Président sur les questions internationales : la régulation des marchés, la monnaie ou la gouvernance mondiale. On peut regretter que bien peu de commentateurs aient souligné la modernité de cette vision, comme si le monde se rétrécissait à notre petit nombril national et aux hoquets du "microcosme"...

   

La marge est étroite. Changer de politique avant que celle poursuivie ait produit complètement ses effets serait catastrophique. Le Président a raison : « il y a autre chose à faire que passer son temps à calomnier »… Mais c’est une autre histoire.

   

L’opposition n’a que cela à faire.

 


ARCHIBALD EN VACANCES

  

EN ATTENDANT NICOLAS… Etre en vacances n’empêche pas de suivre les événements. Ce soir le Président parlera. C’est attendu par beaucoup de Français. Les « affaires » y sont pour quelque chose, mais il y a tout de même des sujets plus importants comme la réforme des retraites ou les décisions du G20…

 

BALAI DE RIGUEUR. Il faut l’offrir à « Nausée Hamon » pour ses jugements péremptoires sans preuves et la délectation haineuse de ses propos. On aurait aimé l’entendre avec la même hargne atrabilaire dans l’affaire du détournement présumé de 700 000 € au Conseil Régional d’Alpes-Provence-Côte d’Azur par une élue PS. Mais là, il n’y a plus personne. Il faut aussi balayer devant sa porte, père Benoit …

   

2 ACCROCS… de trop ! Coup sur coup, les parlementaires de la majorité ont mis à mal des projets de réforme du gouvernement : au Sénat, c’est la réforme territoriale qui est vidée de son sens, à l’assemblée c’est la loi de modernisation syndicale qui bute sur les TPE avec un barrage de l’UMP. Action des lobbies ? Manque de courage ? Chantage partisan du centre ? La majorité ne brille pas par sa cohérence et ces manquements présentés comme des « camouflets » par des médias empressés contribuent à désarçonner un peu plus l’électorat majoritaire. Résultat garanti à Rambouillet !

  

L’EMPIRE A L’ŒUVRE.  S’il s’agit d’exploiter tout ce qui peut nuire à Nicolas Sarkozy et au gouvernement, on les trouvera toujours devant les micros pour y aller du commentaire ou de la petite phrase « critiques ». En d’autre temps, on aurait appelé cela, « cracher dans la soupe ». La dernière en date c’est  le Morbihannais, qui ouvre sa goule en précisant que le rapport de l’IGF sur Eric-le-Vertueux a été écrit par des gens absolument sous l’autorité du Ministre (en l’occurrence notre ami François Baroin). Donc pas objectifs, forcément ! Dark Vador n’est jamais bien loin. C’est Martine qui peut se réjouir.

 

VIVA ESPAGNA ! Les champions d’Europe ont gagné la coupe du monde en toute logique. Mais le match final aura été surtout marqué par la brutalité des joueurs hollandais et un arbitrage tolérant jusqu’à l’inadmissible et souvent approximatif. A ce niveau de compétition, devant des millions de téléspectateurs, on était en droit d’attendre rigueur et autorité. Que ce soit les tenants du beau jeu d’équipe qui l’aient finalement emporté n’ait que justice. Et Paul le poulpe ne s’était pas trompé. On retiendra aussi que le podium est entièrement occupé par trois pays d’Europe, qui sont aussi trois patries du football. L’Allemagne mérite aussi sa place : elle a offert face à l’Uruguay une partie de jeu collectif ouvert, sans fautes de part et d’autre, au suspens garanti jusqu’à la dernière seconde et la balle de Forlan qui s’écrase sur la barre transversale. Espagne et Allemagne : deux modèles de jeu à suivre pour Laurent Blanc…

  

 

 


ALLOTEOU ?

                   Téléphone ancien                     Téléphone mobile
 

Signe des temps : les codes changent.  

Autrefois, la première chose qu’on demandait quand un interlocuteur décrochait son téléphone et qu’on reconnaissait sa voix, c’était « Allo, comment ça va ? ». La question de savoir où il se trouvait n’avait pas de sens. Avec le téléphone fixe, la conversation se tenait d’un point connu, un bureau ou un salon, à un autre point connu. Plus rarement elle pouvait partir d’une cabine téléphonique. Alors la conversation commençait invariablement par : « Je t’appelle de … »

On a connu « allo, tonton ? Pourquoi tu tousses… », de Fernand Raynaud et aussi : « Allo, « Berline », vous pourriez pas me passer le 22 à Asnières », à l’époque glorieuse de l’installation du téléphone en France, qu’il fallait attendre des mois. Puis l’automatique est venu et les numéros ont remplacé les noms poétiques des centraux parisiens : Jasmin, Réaumur… et nous n’avons plus eu les voix charmantes des standardistes qui établissaient les connexions. Encore que, si l’on en croit Yves Montand dans le « télégramme téléphoné », elles étaient parfois un peu déshumanisées.

Aujourd’hui, avec le développement du téléphone mobile, on n’est plus sûr de rien, sinon de l’identité de celui ou celle qu’on appelle. Si vous voulez vérifier que Madame est bien restée sagement à la maison, bernique ! Et puis il faut croire qu’on a besoin de savoir où se trouve exactement la personne à qui l’on parle : « allotéou ? » est désormais la question qui vient automatiquement, comme pour se rassurer, comme si le lieu précis avait une importance existentielle… On en viendra ensuite aux questions plus familières.

Mais ce « allotéou » n’est-il pas la traduction d’un malaise que fait naître en nous ce monde mouvant où tout peut sans cesse bouger, où le message peut se promener au gré de nos errances et de nos vagabondages, sans rien donner de sa géolocalisation. Mon œil ! Les interlocuteurs peuvent se parler d’un endroit à un autre sans qu’ils en sachent rien, mais « Big Brother », lui, sait  vous repérer et enregistre par quelles antennes-relais vos mots passent. Curieux monde dans lequel ce sont des inconnus qui vous suivent à la trace et vous enverront ensuite des «textos » de sollicitations publicitaires… dont vous n’avez que faire !

Le portable sonne. « Allotéou ? » retentit d’une voix claire…. Qu’est-ce que je vous disais, c’est ma fille !

 


NOUS NE CEDERONS PAS A L'AGITATION ...

Le Premier ministre, François Fillon, s'est exprimé devant les parlementaires de la majorité, mercredi 7 juillet à l'Hôtel de Matignon. Le Premier ministre a assuré qu'avec le président de la République, ils ne céderaient "pas à l'agitation" et n'ajouteraient "pas à une crise économique et financière une crise politique". "Je défends l'honneur d'Eric Woerth comme je défendrais le vôtre" a-t-il ajouté. François Fillon a appelé à l'unité, au calme et au sang-froid. "Notre projet politique, ce n'est pas le remaniement", mais la sauvegarde du système de retraite par répartition et le redressement des finances publiques.

TERRA BOTANICA : SURPRENANT !

         

        P1070400  P1070403


J’ai enfin trouvé le temps d’aller faire un tour au parc « Terra Botanica ».  Avec de la famille venue de Paris à la maison, c’était l’occasion, d’autant plus que le beau temps nous y invitait. Intéressant aussi d’avoir l’avis de personnes extérieures ! Nous, forcément, on est un peu chauvins. Nous avons donc passé une bonne partie de la journée à arpenter les allées du parc, avec la pause de midi qui nous aura permis aussi de tester la formule de restauration : surprenante tant par la modicité de son prix que par la fête pour nos papilles.

Je ne vais pas faire une description exhaustive. Le parc mérite mieux qu’un récit : le déplacement. Il vaut le détour par son organisation, la qualité des plantations, l’intérêt des paysages composés. Chaque secteur a son « incontournable » : un petit spectacle qui n’hésite pas à faire appel aux technologies les plus modernes. Nous avons été saisis par le voyage de la goutte d’eau en cinéma dynamique, mais nous avons aimé aussi la drôlerie des hologrammes des types de climats.

Le parc propose un court voyage en barque à travers les plantations, plein de poésie avec un commentaire bien calé sur les espèces rencontrées. Et puis il ne faut pas manquer la promenade en coquille de noix à pédales au-dessus de la cime des arbres.

Evidemment, on voit bien que le parc est tout jeune. Ici et là quelques arbres n’ont pas supporté la transplantation, et la végétation a besoin de prendre une épaisseur qui viendra avec le temps. Déjà superbe, il sera alors magnifique. On imagine revenir aux différentes saisons, pour jouir des floraisons printanières ou des feuillages d’automne, profiter de la voute de verdure ici et des parterres multicolores là. Esthétique et dépaysant tout à la fois, c’est une bien belle vitrine pour le « végétal », image de marque de l’Anjou.

Si l’animation sait se renouveler, le succès se prolongera dans le temps.

 

 


LA REPUBLIQUE ABIMEE…

                               Marianne

Allez, une dernière pour la route et après, hop ! c’est les vacances, devoirs de papy oblige… On passera à des sujets plus légers. Parce qu’en ce moment, on est gratiné. Et même les pinaillous du Galouzo s’en mêlent, ils rejoignent la harde des chiens qui aboient. C’est tout dire !

Donc, la République serait abîmée. J’ai d’abord pensé que c’était les outrances auxquelles on assiste actuellement, dont les palinodies de « Blanchette du Poitou » sur l’avion présidentiel qui pourrait financer les digues ne sont que des amusettes bien démagogiques pour bon peuple béat.

Mais non, c’est bien plus sérieux ! La République abîmée, c’est d’abord ce contresens d’avoir des ministres de gauche au gouvernement qui ont l’audace, les traitres, de bien s’y trouver. C’est probablement d’avoir commis le RSA, promu par un Martin Hirsch ; c’est sûrement d’avoir fait voter une réforme constitutionnelle (grâce à la voix de Jack Lang) qui élargit les pouvoirs du parlement face à l’exécutif ; c’est encore d’avoir tenu parole en imposant à la majorité un socialiste à la tête de la commission des finances de l’Assemblée Nationale ; c’est, pour continuer, d’avoir nommé Didier Migaud, un socialiste, à la présidence de la cour des comptes… L’autonomie des universités, les peines planchers pour les récidivistes, le Grenelle de l’environnement, encore des réformes qui abiment…

Faute de pouvoir se positionner sur le terrain des réformes, l’opposition se réfugie dans des attaques qui visent à prendre des postures de jugement sur les comportements des hommes, selon un plan savamment orchestré, en saisissant la moindre occasion. L’objectif est simple : ruiner la confiance et du même coup faire monter le Front National, seul moyen pour la gauche de gagner en 2012. Une stratégie populiste risquée et à double tranchant. Mais la direction du PS est prête à tout.

Le pire serait de céder à ce chantage indigne.

 


DANS LE COLLIMATEUR D’ARCHIBALD

                                              Longue vue

 

DROLES DE BOURSES. Entre les performances réelles d’une entreprise et son cours de bourse, le fossé se creuse. En Europe, aujourd’hui, il est impossible de savoir si un opérateur ne joue pas une action à la baisse sur une bourse traditionnelle, dans le but de racheter à bon compte les mêmes titres sur un « darkpool »… Il faudrait bien qu’on revienne à la transparence, mais pour cela il faudra légiférer de part et d’autre de l’Atlantique. Pas gagné !

NAUSEE HAMON. La chasse à l’homme incessante, le harcèlement orchestré par le PS contre Eric WOERTH pour le déstabiliser et l’empêcher de s’exprimer sur le sujet alors qu’il gère le dossier difficile de la réforme des retraites me donne la nausée. Benoit Hamon a beau faire le sourd à toutes les réponses qui ont été données, le voilà atteint de la maladie d’Alzheimer pour se mettre à répéter ses refrains sempiternels sur le bouclier fiscal et le climat nauséabond… Mais qui le crée ?

DROLES DE COMPTES. Tout est bon pour faire peur et mobiliser les foules. La dernière de Bernard Thibault : l’adoption du recul de l’âge de la retraite à 62 ans (rappelons-le à raison de 4 mois par an) va mettre un million de jeunes au chômage ! Ben voyons. Il n’a pas dû regarder la pyramide des âges. Il faut dire qu’il nie aussi le problème démographique sur lequel bute le financement des retraites actuellement.

CARROUSSEL. C’est le lieu choisi par le PS pour clore son épisode dit de « rénovation ». C’est un lieu où l’on tourne traditionnellement en rond. Tout s’explique. Si la rénovation, c’est l’invective, l’antisarkozysme outrancier et le mensonge, alors il n’y a rien de neuf. Ah si, bien sûr : il y aura des primaires pour la désignation de la candidate socialiste Martine Aubry,  et il n’y aura plus de cumul des mandats (enfin pas tout-à-fait)… Vraiment le lieu était très symbolique !

POMPIER PYROMANE. Je devrais dire « pompière », puisqu’il s’agit toujours de la même Martine. Selon elle, le PS « réparera la France en 2012 » parce que « la République est abîmée ». Qui l’abîme en pratiquant un populisme exacerbé que Même Michel Rocard dénonce, en pratiquant les attaques les plus sordides, les accusations sans preuves, avec un vocabulaire qui choisit constamment les mots les plus durs pour faire croire à une réalité qui n’existe pas ? Martine Aubry et ses amis du PS jouent aux pompiers pyromanes. Mais si elle crie si fort, n’est-ce pas pour faire oublier dans quelles conditions elle a pris le pouvoir au PS ?

SUS AUX RICHES !  Il y a bien une affaire Bettencourt, c’est celle qui oppose la fille à la mère. Elle ne regarde qu’eux. Le déballage auquel nous avons eu droit depuis quelques jours faits d’accusations sous-entendant une corruption d’Eric Woerth, de soupçons de fraude fiscale, présentant la participation légale au financement de l’UMP comme une abomination susceptible d’entraîner des contreparties, tout cela est de mauvais augure et l’on imagine bien quel climat s’instaurerait si Martine Aubry prenait le pouvoir. Il reste encore quelques riches en France : pour combien de temps ? Il n’y a qu’un pays au monde sans riches, c’est la Corée du Nord. Est-ce son modèle ?


 

 


UNE VERITE QUI DERANGE

                                     Absolument débordée

 

Je ne parle pas de "cette vérité qui dérange" dont on sait maintenant qu’elle était truquée et qui dérange de moins en moins de monde, celle d’Al Gore, mais d’une autre qui va conduire une auteure devant le conseil de discipline de la fonction publique pour avoir écrit un pamphlet : «  Absolument débordée » ou « comment faire les 35 heures …en un mois ».

Cet ouvrage rédigé par une administratrice territoriale, j’en ai déjà parlé sur le calepin. Si vous ne l’avez pas lu, dépêchez-vous et profitez des vacances, 10 000 exemplaires ont déjà été vendus. Il est dans toutes les grandes surfaces.  Mais bien qu’il ait été rédigé sous un pseudonyme, Zoé Shépard, bien qu’il s’agisse d’une fiction où il est difficile de reconnaître des personnes, bien que le lieu soit l’administration d’une grande ville de province… des petits malins ont reconnu le style mordant de cette haut fonctionnaire du Conseil Régional d’Aquitaine, sortie du prestigieux « Institut National des Etudes Territoriales ».

« C’est le fait de ne pas servir l’intérêt général qui a commencé à me faire déprimer » explique celle qui trouvait « très pénible de rester sept heures par jour derrière un ordinateur et de se dire je pourrais être utile ailleurs ». Les situations ubuesques qu’elle a vécues sont tirées de faits réels comme ces cinq jours qui lui sont donnés pour changer la police d’un document, alors qu’un « clic » suffit. Elle décrit les recrutements d’incompétents par favoritisme, les réunions qui n’aboutissent jamais, les petites dictatures de cabinets…bref, tout le fonctionnement d’une collectivité territoriale où l’incurie ne cède qu’à l’incompétence et au gaspillage des deniers publics.  Il se trouve que cette collectivité est entre les mains d’un baron socialiste. Mais bien des événements font penser à d’autres collectivités, comme cette fastueuse cérémonie de vœux qui aurait bien pu se dérouler … au Conseil Régional des Pays de la Loire.

A la lecture de ce pamphlet, on comprend mieux pourquoi les collectivités territoriales, en majorité socialistes, ont recruté 36 000 fonctionnaires de plus : on sait maintenant à quoi ils servent ! A rien.

Mais comme M. Rousset  a cru se reconnaître dans de nombreux indices et s’est senti outragé quand l’auteure parle  « d’un regard d’une vacuité  qu’une vache trisomique ne renierait pas », il faut donc faire un exemple. Les socialistes font valser les millions d’euros mais ne rigolent pas avec la « morale ».

Tant pis pour la liberté d’expression. Et si Zoé doublait son tirage : ce serait la meilleure réponse donnée à cette censure !