HISTOIRE

DETERMINATION

En annonçant dès le soir des manifestations enseignantes qu'il demandait au Gouvernement de préparer une loi pour rendre l'accueil des enfants obligatoire les jours de grève à l'école, le Président n'a pas fait de la provocation comme se complait à le répéter M. ASCHIERI, mais a simplement montré qu'il ne se laissait pas impressionner par les défilés dans la rue et énergiquement fait savoir qu'il n'était pas là pour céder aux jérémiades des protestataires patentés. Il a surtout indiqué sa détermination à engager et à achever les réformes.

En invitant les syndicats à venir dialoguer des améliorations concrètes en terme de carrière et de pouvoir d'achat, Xavier DARCOS se montre très habile. D'une part il signifie à ses interlocuteurs, en passant sous silence le non renouvellement des postes, que sur ce sujet il n'y a rien à négocier, d'autre part, il indique à l'opinion publique et en même temps aux enseignants qu'il y a une contre partie autre que les heures supplémentaires pour gagner plus. Une manière de défricher le terrain pour orienter les marges financières dégagées par la diminution du nombre des fonctionnaires, et dont la moitié doit être consacrée à des améliorations de salaires. En ciblant l'entrée dans le métier, l'amélioration du déroulement des carrières ou la valorisation de "l'investissement" des professeurs, il met en oeuvre le projet de revalorisation de la condition enseignante du programme électoral du Président. Bien sûr, les syndicats ne l'entendront pas de cette oreille et continueront de réclamer avec véhémence toujours plus de postes en sachant pertinemment que ça n'a pas servi à grand chose jusqu'à maintenant de payer toujours plus pour des résultats de plus en plus médiocres. Cela ne veut pas dire qu'on nie la difficulté du métier, que les enseignants sont seuls responsables des dérives sociales ou de la violence. Faut-il pour autant n'apporter comme réponse unique et salvatrice que la manif' ou la grève ! En fait ils incarnent par leur comportement l'archaïsme français qui veut que le mouvement dérange, que la modernisation soit néfaste.

Il serait temps qu'ils ouvrent les yeux. Par les temps qui courent, les exemples de manquent pas qui montrent que la politique suivie par le gouvernement est bénéfique. Comment expliquer par exemple que la croissance de la France a été supérieure de 0,3% aux prévisions en 2007, qu'elle se maintient à un niveau plus élevé que prévu au premier trimestre 2008, en dépit d'une conjoncture défavorable ?  Les stimulants apportés à l'économie par la fameuse loi TEPA (dite cadeau aux riches ou paquet fiscal par la gauche) n'en seraient-ils pas la cause ? Et comment expliquer que sur un an, le pouvoir d'achat ainsi que les salaires ont augmenté de 2,7% !!! Voilà une loi que se révèle parfaitement efficace et bienvenue en précédant et atténuant le ralentissement de la croissance.

Avec un peu moins d'idélogie et un peu plus de bonne foi, un peu moins d'hypocrisie de la gauche, aussi, qui connaît la gravité de la situation mais qui se rallie sans vergogne aux grévistes, notre pays avancerait sûrement plus vite sur la voie du redressement. Mais il paraît que le PS est une "pétaudière". Ce n'est pas ça qui va nous aider.

S'ils ont l'intention de s'opposer, il est clair qu'en face, le gouvernement n'a pas l'intention de céder. Et c'est tant mieux !

                                                                                       

                                                                                          


REVOLUTION SUR CANAPE

Olivier BESANCENOT, avec son indémodable look "Tintin" (lui manquent les culottes de golf), était l'invité dimanche dernier de "Vivement Dimanche" chez Michel DRUCKER. Un rendez-vous peu conventionnel pour notre révolutionnaire du dimanche (pour l'occasion), il faut bien le reconnaître. Mais pas de problème, celui qui ne serait pas d'accord dans son parti sera viré (c'est déjà fait). Ce n'est pas pour autant que la révolution est pour demain. On a beau être en mai et "fêter" un peu plus, comme toutes les années en "8", le mai 68, on ne sent pas vraiment l'amorce du frémissement de la révolte de tous les "opprimés"..... D'ailleurs, pour quoi faire ? Même la Chine communiste est devenue capitaliste et s'est mise à l'économie de marché pour se développer. Ne parlons pas de la Russie. Reste plus que la Corée du Nord : mais est-ce un modèle plausible ?  Il faut vraiment que la gauche n'ait rien à proposer pour qu'il y ait un espace politique ouvert à la création d'un "Nouveau Parti Anticapitaliste". Dans les circonstances présentes, il n'attire pas grand monde et a bien du mal à regrouper les tiers-mondistes Bovéistes et les gauchos de Lutte Ouvrière. A LO, "OB" Arlette s'en tamponne !

Dans son dernier ouvrage "l'économie ne ment pas", Guy SORMAN décrit la révolution scientifique en cours dans la science économique. Il estime, après avoir rencontré et interrogé tout ce que la planète compte comme économistes distingués (pas moins de 80, comme les chasseurs chez la Marquise), que 95% des chercheurs de premier plan sont d'accord au-delà de leurs préférences politiques et de leurs différends théoriques, sur les grands acquis de la discipline. Ces points de convergence sont au nombre de dix, au premier rang desquels on trouve l'affirmation que l'économie de marché est le plus efficace des systèmes économiques. Les autres points nous sont familiers : la croissance est le critère essentiel, le libre-échange et une monnaie stable sont les facteurs de développement et de croissance, comme l'innovation et la concurrence. Le chômage des travailleurs peu qualifiés est déterminé par le coût du travail. L'Etat-providence n'est pas toujours efficace. La création de marchés financiers complexes a conduit à de vrais progrès économiques. Tous ces points font consensus, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de débats à leur sujet. Comme le dit Guy SORMAN : "en l'état actuel de nos connaissances, il n'y a plus d'alternative crédible à l'économie de marché. Je parle évidemment de solutions souhaitables, pas de la Corée du Nord..." Cela dit, l'économiste distingue bien la question du développement de celle de la démocratie. Les cas de la Russie et de la Chine montrent bien que l'autoritarisme peut continuer de cohabiter avec le capitalisme.

De quoi rendre la tâche très compliquée à nos "partisans d'un autre monde"..... aujourd'hui très virtuel. C'est d'ailleurs commode, parce que cela permet d'exprimer tous les fantasmes ou de courir après toutes les chimères. Au moins ils n'ont pas à gérer l'existence des "goulags" au paradis socialiste, comme nos communistes d'antan. Et la Chine n'est plus un modèle depuis que ses habitants boivent du Coca-Cola. Et à son sujet, l'éminent économiste évoque les lourdes menaces qui pèsent sur son développement : la tyrannie et le problème social, mais aussi son système financier qu'il juge complètement pourri, sans parler de la fuite des cerveaux.

Aux pays des soviets, tout fout l'camp !

                  

                                 

                                                                           

                                                                                    


L'AVENIR EST UNE PROMESSE : URBANISME ET HABITAT

L'urbanisme et l'Habitat sont les domaines qui vont connaître le plus de transformation au cours du XXIème siècle. Les progrès de la technologie et les impératifs de l'environnement dessinent déjà aujourd'hui ce que seront les constructions de demain. Les innovations font sortir de terre des bâtiments que d'aucuns mettraient dans les romans de science-fiction. Le décor de notre cadre de vie va en être bouleversé.

Prenons le thème de "l'écopolis" : il s'agit de marier les techniques de pointes et les énergies renouvelables. La commune d'Issy les Moulineaux, dont le maire est André SANTINI, était déjà en pointe dans la cyber communication. Elle sera le site du premier "cyberquartier" de France. Ce village numérique de 12 ha sortira de terre d'ici 2013. Implanté au coeur du fort militaire qui domine la ville, il sera relié à la station de métro par un téléférique. Il s'agit de 900 logements et 1240 m2 de commerces qui puiseront l'énergie dans le "photovoltaïque" et seront équipés d'un intranet de quartier et d'une domotique de pointe.

Lyon va doubler la superficie de son centre-ville y compris en construisant des immeubles flottants sur la Saône. Marseille a lancé son grand projet "Euroméditerranée" pour renouveler ses quartiers  et accompagner l'effet "TGV". C'est plus de 7 milliards d'Euros qui seront investit dont 3,5 en cours. Un centre d'activité de dimension européenne va naître à Bordeaux autour de la Gare Saint-Jean, des milliers de m2 de bureaux avec des milliers d'emplois à la clé. Un grand Paris, impulsé par Christian BLANC qui a pour mission de revoir les transports, notamment de banlieue à banlieue, d'effacer la frontière du périphérique, un quartier Masséna repensé au sud avec des tours futuristes... Toutes les grandes villes ont leur "grands projets" : Rennes, Brest, Nantes...

La France va continuer à moderniser son réseau ferré avec 2000 km supplémentaires de TGV (Bordeaux à 2H de Paris !) et les canaux permettront de concurrencer le trafic des camions. C'est ainsi qu'en 2015 un canal (105 km entre Compiègne et le canal de Dunkerque) reliera la Seine au Nord de l'Europe, qui permettra de transporter l'équivalent de 4 000 camions par jour entre Amsterdam et Paris. Le tunnel Lyon-Turin mettra l'Italie à 3 heures de Paris....

Il ne s'agit là que le survol rapide de quelques grands projets. Partout, les initiatives fleurissent. L'avenir, n'est peut-être pas radieux. Il n'est pas triste non plus !

                   


L'AVENIR EST UNE PROMESSE : L'EMPLOI

c'est la surprise : la France n' a jamais compté autant de salariés. En deux ans, elle a créé 550 000 emplois dans le secteur concurrentiel, ce qui porte les effectifs à plus de 16 millions. Et à croissance égale, elle a créé douze fois plus d'emplois en 2007 qu'en 2004. De quoi laisser perplexe les experts de tout poil. Normalement avec un taux de croissance de 1,9% en 2007, l'emploi salarié n'aurait dû augmenter que de 1,2%, soit 200 000 postes, alors qu'il s'est élevé à 1,9%, soit 330 000 postes. La mise en place du chèque emploi service universel de JL BORLOO apporte un début d'explication, mais qui n'est pas suffisante. C'est vrai que les emplois de service, peu rémunérés exigent peu de croissance et ne sont pas délocalisables. Comment expliquer que les entreprises du bâtiment aient créé 58 000 emplois sans s'occuper de la croissance et alors que les mises en chantier ralentissent. Anticipation de l'effet escompté des décisions du Grenelle de l'environnement sur le bâti ancien et la vague de rénovation attendue ?

Pourtant l'Insee annonce que l'emploi et le PIB ont crû au même rythme l'année dernière. Donc que la productivité par tête est restée stable. Impossible pour les économistes. La productivité progresse de 1,1% par an depuis longtemps. Rien ne pourrait expliquer un tel arrêt brutal, sauf une erreur de calcul sur la croissance qui a été probablement  de 2,3% en 2007, ce qui placerait la France devant le Japon, et les Etats-Unis...  et aussi que la conjconture en ce début d'année n'est pas aussi noire que certains auraient voulu.

La bonne nouvelle, c'est que notre pays a enfin réussi à enrichir sa croissance en emplois, en faisant fondre les charges sur le travail non qualifié, en ayant rendu plus souple la durée hebdomadaire du travail et fait émergé de nouvelles activités de service. Aujourd'hui, 0,5% de croissance crée des emplois. Et cette évolution n'est pas terminée. Le développement du secteur des services avec 73% des effectifs salariés, n'a pas terminé complètement sa transformation. Il pourrait donc y avoir encore d'heureuses surprises en matière d'emplois.

Autre nouveauté importante dans le paysage, c'est le dialogue social qui accouche enfin d'accords qui vont changer en profondeur la vie dans notre pays. L'amorce d'une "flexisécurité" change les données du marché du travail avec une simplification du système contractuel. L'accord sur la réprésentativité syndicale est aussi de nature à redonner du souffle à la démocratie sociale en obligeant les syndicats à se regrouper (pour certains) et jetant les bases d'une contractualisation avec les pouvoirs publics renouvelée.

Autre changement : en 2009, les chômeurs auront un guichet unique avec la fusion des Assedic et de l'ANPE. Tout n'est pas gagné, mais les agences "France-Emploi", c'est un changement de logique. On tourne le dos au "traitement social du chômage" pour entrer dans une stratégie de "retour au travail" pour combler les déficits de main d'oeuvre qui vont s'amplifier au gré du départ en retraite des Séniors du Papy-Boom.

Mais les nouveautés touchent aussi à la volonté de voir se développer un secteur encore trop fragmenté dans notre pays : celui des PME. Création trop compliquée encore malgré les efforts de simplification, et trop peu de grosses PME. IL faut donc orienter les investisseurs vers les "start-up" innovantes, donner la priorité aux PME d'une partie des marchés publics, mettre en place un "kit" simple de l'entrepreneur pour crée une entreprise en quelques "clics" comme en Angleterre. Enfin, il faut alléger les charges des entreprises, notamment de celles qui démarrent et les aider à grossir. 99% des sociétés emploient moins de 50 salariés. L'effet de seuil est colossal (34 formalité supplémentaires et 4% de plus pour la masse salariale en passant de 49 à 50). Selon un rapport du Conseil d'Analyse Economique, il manquerait en France 10 000 entreprises de 300 salariés. Nicoals SARKOZY voudrait en faire émerger 2 000 pendant son mandat.

Avec le développement de la formation en alternance, la réforme de la formation professionnelle qui engloutit 24 milliards d'Euros par an sans qu'on sache très bien dans quoi, la remise au travail des seniors ... la France peut rejoindre avant 2O12 le peloton de tête des nations de l'OCDE.

L'emploi en France : de beaux jours !

"Alors, elle est pas belle la vie ?"

                                                                           


L'AVENIR EST UNE PROMESSE : LA SANTE

Commençons par ce qui nous tient le plus à coeur : la Santé. Notre angoisse quotidienne, c'est de penser que le confort de soins auquel nous sommes parvenus est menacé par le déficit chronique de son financement, lui-même aggravé par le vieillissement de la population. Et puis il y a ces maladies de dégénérescence comme Parkinson et Alzheimer dont nous voyons bien qu'elles frappent autour de nous toujours plus de personnes, ce qui augmente l'angoisse collective. De vrais défis que notre chère ROSELYNE doit relever.

Depuis son arrivée au Ministère, elle a pris le problème à bras-le-corps et mis en place les premières mesures d'urgence avec les "franchises médicales". Elle a jeté les bases de la réforme de notre système de santé dont les grandes lignes ont été annoncées par Nicolas SARKOZY.

La France a en effet pris beaucoup de retard pour faire ce que tous les autres pays autour de nous ont déjà fait depuis longtremps. Nos dépenses de santé représentent 11,3% du PIB, c'est-à-dire que nous sommes au 3ème rang mondial derrière les Etats-Unis et la Suisse. Les propositions du rapport Larcher dont la réforme s'inspire vont dans le bon sens : renforcement du pouvoir des directeurs d'hôpitaux, contrôle de leur gestion par des commissaires aux comptes, libération des contraintes du code des marchés publics... Avec les "regroupements" et la mise en place des partenariats publics-privés pour  réaliser des "pôles", on peut espérer gagner en rationalisation ce que nous pourrions perdre avec une concurrence moindre.  Mais le grand défi reste la diminution du taux d'hospitalisation par habitant qui est une fois et demie supérieur à la moyenne des pays de l'OCDE. Sans parler des prescriptions et de la consommation des médicaments dont nous sommes les champions "hors catégorie". Rien que sur ce poste, 20 milliards d'Euros par an pourraient être économisés.

Pourquoi alors, l'avenir de notre santé est-il plein de promesses ?

Parce qu'un grand mouvement a été entamé dont le grand public ne peut voir que quelques prémisses. Le programme de rénovation des hôpitaux a déjà englouti 10 milliards d'Euros et il sera dépensé autant d'ici 2012. Les établissements vétustes seront fermés, les autres seront regroupés sur des site neufs éventuellement. Des établissements ultra-modernes vont sortir de terre à Caen, Evreux, Clermont-Ferrand, Nantes, Reims, Metz. A Evry se construit l'Hôpital du futur, emblême du plan, truffé d'innovations médicales et technologiques. Il ouvrira en 2011 et coûtera près de 350 millions d'Euros. Ce projet de grands travaux est un véritable bouleversement qui va modeler la géographie médicale pour le siècle à venir. Comment finance-t-on tout ça, vous allez me dire ? la réponse est "PPP" ! traduction : "Partenariats Publics-Privés". Les puristes du "tout état" vont hurler et préféreraient que l'on croupisse dans la médiocrité vers laquelle notre santé glisse  un peu plus tous les jours. L'avantage du système c'est que l'on est opérationnel tout de suite.

En matière de recherche, les ambitions sont énormes. Sur les maladies du cerveau un labo de 22 000 m2 sortira de terre à  la Pitié-Salpêtrière à Paris. Cet "Institut du Cerveau et de la Moelle épinière" réunira 600 chercheurs et techniciens pour travailler sur les maladies de Parkinson, d'Alzheimer, l'épilepsie... Une manière de faire face à l'urgence. Il y a en effet déjà 850 000 malades d'Alzheimer et 25 000 nouveaux cas chaque année et leur prise en charge coûte déjà 10 milliards d'Euro par an. A Lyon, le campus Charles-Mérieux va s'agrandir de 16 000 m2 de labo supplémentaires et plus de 1 000 chercheurs s'y retrouveront. La fondation "Imagine" (Assistance publique de Paris, Inserm, Université Paris V, AFM) va mettre notre pays au 1er rang de la recherche sur les maladies génétiques. Elle ouvrira fin 2010 avec un budget de 30 millions d'Euros venant du public et du privé. 500 médecins et biologistes, dont quelques pontes de réputation mondiale, travailleront dans un centre de recherche de 10 000 m2 à l'Hôpital Necker.Ouverture 2010.

Sur le plan de l'administration, on peut espérer économiser 3,5 milliards d'Euros par an avec le dossier médical enfin sur les rails. Il permettra de stocker sur des services informatiques accessibles en ligne, agréés par la Sécu, toutes données médicales d'un patient. Avec lui plus d'erreurs de prescriptions responsables de 128 000 hospitalisations par an..... Sans parler de la réduction des examens inutiles !

Et puis il y aura le "Canceropôle" géant de Toulouse, installé sur l'ancien site d'AZF,opérationnel en 2012, et unique en Europe, "l'institut de la vision" aux "Quinze-Vingts" à Paris, 2ème plus gros centre de recherche européen en ophtalmologie....

Et il y a tous les autres projets qui se mettent  en oeuvre pour accompagner (les cancéreux par exemple), prévenir (l'obésité par exemple), empêcher (l'anorexie par exemple).... De nombreuses mesures sont à l'étude pour attirer les médecins à la campagne. Tout ça, ce n'est pas du rêve, c'est de la réalité déjà entamée par l'action du précédent gouvernement et par notre Roselyne BACHELOT. Elle est sur tous les fronts et sa compétence n'est disputée par personne.

L'objectif : soigner mieux, pour moins cher. Et c'est possible. Et c'est ce qui va arriver.

Alors, "elle est pas belle la vie ?"

                                                                  

                                                                            


UN AN !

J'entendais Plantu l'autre jour sur France Info qui parlait de Nicolas SARKOZY. Il disait notamment qu'en ce qui concerne le Président, il n'avait pas besoin de forcer le trait tant le personnage est identifiable. Interrogé sur l'attitude des médias à son égard, il a dit qu'ils étaient majoritairement PS de sensibilité et que si le Président avait été d'un autre bord, ils auraient certainement fait preuve d'indulgence  à la place de l'acharnement médiatique.... Tout en précisant qu'il n'était pas particulièrement sarkozyste.

Ce jugement est tout à l'honneur de l'humoriste. Il en dit long aussi sur la manière dont certains voudraient faire payer sa victoire à Nicolas SARKOZY. Cela n'empêche évidemment pas que des excès de comportement ont eu lieu et ont contribué à altérer son image. Sa cote de popularité en est en partie victime et la conjoncture s'est chargé du reste.

Quitte à passer pour un irréductible, j'ai envie de dire haut et fort, un an après : "je ne regrette rien, ni mon soutien, encore moins mon vote !"  Le chemin parcouru depuis un an va dans le bon sens et la France en récoltera un jour les fruits pour le plus grand bien des Français. Les lois votées me conviennent, pour une fois que la justice sociale passe par les classes moyennes ! La suppression des droits de succession, j'approuve. Les heures supplémentaires défiscalisées, j'approuve ! Le bouclier fiscal qui dissuade nos millionnaires de se "délocaliser", j'approuve ! Le non remplacement des fonctionnaires, seul moyen de diminuer la charge de l'état dans le long terme et de garder nos pensions à un niveau correct, j'approuve ! Les lois sur la récidive et sur la rétention de sureté, j'approuve ! le traité de Lisbonne qui relance l'Europe, j'approuve ! La réforme de la carte judiciaire, les franchises médicales, j'approuve ! .... Et je pourrais continuer la liste. François FILLON et son gouvernement font un travail remarquable.

Les "Droits-de-l'hommistes" à tout craint et irresponsables sont à l'affût des moindres propos du Président. C'est vrai que notre pays a une responsabilité particulière en la matière. Mais il ne faut pas confondre agitation qui remue sur l'instant et action en profondeur. Pendant sa campagne, Nicolas SARKOZY a eu des paroles fortes. Lors de son dernier entretien télévisé, il a levé un coin du voile : il n'a renoncé à rien, ni avec la Chine, ni avec personne. Mais c'est sur le long terme qu'il faudra juger. On peut à la fois faire progresser la cause des droits de l'Homme et positionner la France sur les marchés internationaux. Quant à ceux qui s'évertuent à soutenir les "braves Thibétains", il savent sûrement qu'ils se mettent au service des tenants d'une société féodale et archaïque, aussi sympathiques soient-ils. Ce n'est pas pour autant excuser les excès des Chinois. Mais avec leur agitation, à qui rendent-ils le plus service ? Je pense surtout qu'en France, leur but  est surtout de compliquer la tâche de Nicolas SARKOZY.

Allez, rendez-vous dans un an. Rien dans ce qui a fait baisser la cote du Président n'est très profond. Cela tient plus de la conjoncture que des réformes de fond. Le travail de sape de l'opposition n'est même pas une cause réelle et sérieuse. Les "couacs" dans le gouvernement ne sont que l'écume d'un mouvement de fond bien plus sérieux. Je parie que sa cote remontera quand les prix à la pompe baisseront (boutade, évidemment). L'essentiel, c'est de remettre la France dans la course.

C'est pourquoi finalement je continuerai d'adhérer à l'UMP. Pour continuer de lui apporter mon soutien au côté de milliers d'autres Français !

                                                                                                   


LA BONNE DIRECTION

"Il faut sauver la réforme de l'école élémentaire" c'est le titre d'un point de vue très intéressant de Guy COQ, philosophe de l'éducation et auteur de "l'éloge de la culture scolaire", publié dans Ouest-France.

L'auteur se demande si l'ampleur de la contestation des lycéens vise la bonne cible. En effet, il souligne que les syndicats, quand les réductions de postes avaient été annoncées par le Ministre, avaient reconnu qu'il avait plutôt limité la casse. La polarisation de la contestation sur le Ministre pourrait bien être utilisée par certains pour déstabiliser la réforme de l'école élémentaire qu'il vient de rendre publique.

Or, nous dit le philosophe, la réforme est un tournant important. Ces nouveaux programmes sont une réelle amélioration. Elle pose clairement le principe du "libre choix des méthodes et des démarches" ce qui devrait séduire les enseignants qui peuvent se souvenir des tracasseries administratives de leur hiérarchie à propos des méthodes. L'horaire de Français est renforcé avec le retour de la grammaire, du vocabulaire et de l'orthographe ainsi que les exigences sur la conjugaison. Même chose pour les mathématiques qui mettent l'accent sur les "techniques opératoires". C'est de l'apprentissage des opérations et notamment de la division qu'il est question, comme des tables de multiplication, de la règle de trois et du calcul mental.

Certains dogmes sont remis en cause. Ainsi, on n'attend plus que l'enfant "construise ses connaissances". On réaffirme la priorité à la mise en place des automatismes de base sans lesquels rien de solide ne se met en place. On ne méprise plus la mémoire et l'entraînement soutenu. On redécouvrira les "grands principes de la morale".

Pour Guy COQ, un élan est donné dans la bonne direction . Enfin un Ministre ne reconduit pas la politique éducative initiée il y a près d'un demi siècle avec les effets pervers qui en découlaient. Les nouveaux programmes réagissent avec force contre les effets négatifs des anciennes politiques. Ils subiront l'épreuve du réel. Avant de critiquer, le philosophe conseille aux détracteurs d'attendre si cette nouvelle orientation améliore enfin les performances de l'école.

Cela n'a pas empéché "Jack", qui se croit toujours ministre de l'éducation, de monter au créneau avec sa grandiloquence habituelle pour clamer avec ostentation que c'était "une faute grave contre l'école". Evidemment, le père de l'usine à gaz des "itinéraires de découvertes", qui citait son expérience vécue de parent à travers le cursus de sa petite fille, élève d'un établissement parisien BCBG, ne peut pas comprendre que pour rendre service aux élèves des banlieues (et aux autres), il faut bétonner le basique. Et qu'apprendre, c'est d'abord un EFFORT.

Le SNUIPP est contre. Forcément, une réforme de droite. Il faudra bien appliquer les nouveaux programmes et s'habituer à la nouvelle gestion des postes qui laisse la place à des heures supplémentaires mieux rémunérées. Comme à l'avancement au mérite. Comme aux stages de soutien scolaire pendant les vacances.

La réforme, c'est aussi apprendre à se remettre en cause, et ça, c'est sûr, ce n'est pas facile.

                                                                               


LES VERITES VIENNENT DE MARSEILLE

Publicité mise à part, si vous n'avez pas lu la "lettre ouverte aux lycéens en colère" de Jacques Marseille que Le Point publie cette semaine, vous manquez un petit chef d'oeuvre de remise-des-yeux-en-face-des-trous pour nos boulimiques-de-la-manif-qui-permet-de-sécher-les-cours-c'est-vachement-sympa.

Il y a d'abord le constat imparable : comme les résultats aux examen ne pâtissent pas, bien au contraire, du temps passé à manifester -l'année du CPE avec ses semaines de cours annulés a affiché les meilleurs résultats au bac depuis 40 ans- les journées de manifestations font la démonstration que moins il y a d'heures d'enseignement, mieux on réussit !

Nos jeunes sont inquiets, pour l'avenir, pour leur avenir. Nicolas SARKOZY nous a dit l'autre soir que c'était normal. S'il le dit... Mais ils sont anormalement inquiets. Ils ne sont que 26% à estimer que leur avenir est prometteur et 27% à penser qu'ils auront un bon travail dans l'avenir. Les Danois et les Américains sont 60%, les Chinois sont 54% et les Indiens 52%. Il faudrait donc se poser la question de savoir qui leur met autant d'idées noires dans la tête. Les adultes en général, les politiques probablement, les enseignants certainement, portent une part de responsabilité. Et comme le dit Jacques Marseille, "ces défilés dérisoires de lycéens en colère soutenant les plus archaïques des syndicats pour la défense de rentes de situation, montrent à quel point la France est engagée dans un cercle vicieux dont les coûts économiques et sociaux seront payés par ces mêmes jeunes conditionnés à penser que leur avenir est lié au nombre de postes à pourvoir !" .... alors que la France a le taux d'encadrement le plus fort d'Europe avec 1 enseignant pour 10,5 élèves. Si l'on rapportait le taux d'encadrement français au taux finlandais (qui a selon l'OCDE les meilleurs résultats éducatifs), on pourrait supprimer 100 000 postes pour une meilleure réussite.  Des chiffres qui parlent. Evidemment, le taux d'encadrement ne fait pas tout. Mais comment remettre en cause un système dont il faudrait tout changer : la logique éducative, le système d'évaluation, les contenus, et jusqu'aux méthodes. Car toutes les études internationales de comparaisons des résultats le montrent : la France régresse dramatiquement.

En attendant la sélection sociale y est sans pitié. Et là encore, depuis 40 ans, pas de progrès, on a plutôt régressé : Depuis 1976 la proportion d'enfants d'ouvriers titulaires du bac scientifique s'est réduite de 11% à 5%. Qu'on ne nous dise pas que c'est la volonté de la droite. Le système est quasi entièrement entre les mains de gens de gauche et sur la période, l'alternance a fait que les gouvernements de gauche, si c'était la couleur politique qui était la cause, ont eu l'occasion de faire bouger les choses. Mais par contre, à l'école primaire 3% des enfants d'enseignants redoublent contre 41% pour les enfants d'inactifs : le système fonctionnerait-il en priorité pour la reproduction de la caste ?

Les lycéens feraient bien de s'interroger sur le sens de leur combat. Je les ai vus successivement être contre le bac-examen et réclamer le contrôle continu, puis contre le bac-contrôle continu pour réclamer le maintien du bac-examen, toujours au  nom de l'égalité des chances....  On les a vu manifester contre le CPE qui ne les concernait pas. Et les jeunes Français qui ne sont que 11% à vouloir financer la retraite des générations qui les ont précédés, devront en plus s'appuyer la dette générée par ceux qui les entraînent sur ces chemins de traverse. Alors ils peuvent effectivement battre le pavé pour "sauver 11 200 postes" sur près d'un million.

Ils se préparent pour quel avenir ?

                                                                                                                                           


PAR L'AUTRE BOUT DE LA LORGNETTE...

Après la prestation de Nicolas SARKOZY, tous nos gloseurs patentés y sont allés de leur commentaire négatif. Que pouvait-on attendre d'eux ? Certes, s'ils avaient trouvé quelque chose qui les satisfasse dans les propos du Président, ç'eût été un scoop. Se posent-ils seulement la question de savoir si l'Angleterre de Tony BLAIR aurait connu une aussi longue période de croissance sans les réformes de Margaret THATCHER ? Et les Travaillistes sont-ils seulement revenus sur une seule des réformes qu'elle avait réalisées ? Nos bons socialistes, s'il arrivait qu'ils parviennent au pouvoir à la fin du quinquennat, seraient eux aussi trop heureux de l'aubaine et qu'un Président courageux ait fait le "sale boulot" de remise à jour. Mais heureusement, hier soir, Nicolas SARKOZY ne s'adressait pas qu'à eux. L'important est qu'il ait eu l'occasion de rassurer ceux qui lui ont ait confiance l'an dernier. Ils avaient besoin d'entendre ce qui a été dit, sur le ton de l'humilité, tout en restant ferme sur le cap. Tout est rentré dans l'ordre, et c'est très bien ! On verra par la suite si les échos que j'ai reçus sont confirmés dans les sondages.

En attendant, voici quelques coins de ciel bleu bien peu exploités et qui pourtant sont bien liés à l'action de notre Président et de son Gouvernement.

La libération des otages du Ponant : voilà une opération parfaitement menée. Non seulement l'équipage est rentré sain et sauf à Paris, où il a été accueilli sans tapage médiatique par Nicolas SARKOZY, mais nos soldats ont réussi à arrêter six des dix ou douze pirates et à récupérer du même coup probablement la moitié de la rançon. On n'a guère entendu l'opposition sur ce chapitre, évidemment. Encore que d'aucuns pourraient critiquer la présence "coloniale" de nos troupes dans le golfe persique. Et bien voilà la réponse : nous ne pouvons pas nous passer d'une force d'intervention capable de défendre nos intérêts partout dans le monde où c'est nécessaire. Et sur ce sujet, j'ai trouvé Nicolas SARKOZY particulièrement convaincant pour justifier la présence de nos soldats sur le sol afghan. Notre sécurité à un prix.

La Chine et le Tibet : voilà encore un sujet de satisfaction. On a appris de l'interview du Président ce qu'il en était réellement de son attitude et de ses intentions, traduites en action diplomatique. On a cru voir un sourire narquois, voire incrédule du journaliste à l'énoncé de l'objectif poursuivi : rétablir le dialogue entre les dirigeants chinois et le DalaÏ-Lama. Et on apprend aujourd'hui que l'ambassade française a donné quelque fruit. J'ajouterai que je trouve plutôt habile d'avoir envoyé le Président du Sénat porter une lettre d'excuses pour le comportement des irresponsables qui voulaient s'en prendre à la flamme alors qu'elle était portée par une handicapée -chinoise de surcroît-. Autre faute, démagogique et toute aussi irresponsable, l'initiative du maire de Paris de faire du Dalaï-Lama un citoyen d'honneur.

La victoire de BERLUSCONI : je ne veux pas ici dresser une couronne de lauriers au "Cavaliere". Juste trouver que c'est réjouissant de voir le centre droit l'emporter largement dans les deux assemblées. Pour le reste, ceux qui trouvent notre Président un peu trivial, auraient de quoi saliver avec le leader italien qui ne rate jamais une occasion d'étaler son machisme, sa grossièreté et son arrogance. N'a-t-il pas déclaré, il y a quelques jours :"les femmes de droite sont jeunes et belles, les femmes de gauche sont ménauposées !". Nous, si on le pense, on n'ose pas le dire.

En plus aujourd'hui le ciel était bleu et l'océan beau comme rarement. Il y a des jours comme ça où la grisaille des réalités politiques n'arrivent pas à nous atteindre. Le soleil, sûrement !

                                                                            

                                                                      


RASSURANT !

Nicolas SARKOZY abordait son entretien télévisé avec un gros handicap si l'on en croit les derniers sondages. C'est un Président beaucoup plus grave et "présidentiel" que lors de sa dernière prestation du mois de janvier. Parlant sans papier, souvent avec humilité, il a répondu sans langue de bois à toutes les questions qui lui ont été posées.

Sur le pouvoir d'achat, il a utilement recadré les retombées de la loi dite "paquet fiscal" sur l'économie tout en rappelant le changement profond du contexte économique international. Sur le plan social il a bien montré la nécessité de la poursuite des réformes dont le principal résultat doit être un pays mieux géré avec une fonction publique moins coûteuse qui pourra résorber ses déficits et repartir du bon pied. L'annonce de la généralisation du RSA couplée à une réforme de la prime pour l'emploi montre qu'il ne cède rien sur ses promesses. Sur l'éducation, faire le choix de la qualité plutôt que celui de la quantité qui est une politique qui a échoué, relève du bon sens si l'on veut pouvoir mieux payer les enseignants et trouver de meilleurs chemins de réussite. Au sujet des retraites il y aurait de quoi écrire un livre, mais quels que soit les avis des uns ou des autres, il n'en demeure pas moins qu'il faudra payer et qu'il n'y a guère d'autre solution que de faire comme tous les autres pays d'Europe, c'est-à-dire rallonger d'un an la durée de cotisation.

C'est sur la politique internationale que la clarification est la plus forte : sur la Chine, sur l'Afghanistan, sur Le Moyen Orient, sur Ingrid Bettancourt, le Président précise avec des arguments à prendre en compte la ligne qu'il suit.

Le Président était ce soir dans son rôle. On peut comprendre son métier. Il a bien montré, à mon avis, la cohérence des réformes qui sont menées.

On avait besoin de savoir quel chef la France s'était donnée. Ce soir on peut être rassuré.

                                                                      


ROSELYNE...C'EST BON POUR LA SANTE !

Ce jeu de mot, je n'en suis pas l'auteur. Il est de Jean-Pierre PERNAUT dans le 13H, au détour d'une info, la semaine dernière. Jusqu'où va la popularité !

P1020001En effet, c'est un vrai carton. Au baromètre de Match elle se place maintenant dans le haut du tableau avec 9 points de plus. C'est qu'elle se débrouille bien, notre Roselyne. D'abord à la santé, tout le monde s'accorde pour dire qu'elle fait du bon travail, sans fausse note, et si, ici ou là ça grogne sur les franchises, ce sont des grognements bien poussifs. D'où lui vient cette popularité ? Nul doute, son passage à "Vivement Dimanche" a été une réussite parfaite. On y a vu notre Ministre telle que nous la connaissons. Inutile qu'elle se force : elle est telle que tout le monde a pu la voir. Une bosseuse qui ne laisse rien au hasard et qui connaît ses dossiers à fond. Une "politique" soucieuse de la meilleure manière d'aborder les choses quand on touche à des mesures qui peuvent mettre du monde dans la rue. Un puits sans fond de culture : elle ne connaît pas que ses dossiers, elle est inépuisable sur "Jo, Zette et Jocko" comme sur le dernier prix Goncourt, sur Hubert REEVES comme sur les talents de DOMENACH....

Et puis il y a l'opéra dont elle est une vraie experte. Je me souviens d'un rendez-vous auquel je m'étais rendu lorsque j'étais Secrétaire Départemental de l'UMP du Maine-et-Loire, alors qu'elle en était Présidente.  C'était un dimanche en fin de matinée, un des rares moments où elle pouvait me consacrer, toujours de bonne grâce, un peu de temps pour les affaires de la fédération. Son agenda de Ministre du Développement Durable était déjà pas mal ! J'arrive, passe le portail et me présente à l'entrée où elle vient m'ouvrir. En toile de fond la musique d'un opéra célèbre et Roselyne qui vient à ma rencontre en chantant à tue-tête, s'interrompant juste le temps d'un "entre mon Daniel !" pour reprendre de plus belle. Quand je lui ai dit ensuite que bien qu'ayant été Président de l'Orcheste National des Pays de la Loire, et malgré tous mes efforts, j'étais hermétique à l'art lyrique, j'ai bien vu que j'avais perdu à ses yeux un certain crédit. Bref, il me manquait manifestement cette dimension-là. Heureusement, Roselyne a les idées larges et ouvertes. Je ne m'en suis donc pas trop mal tiré.

Elle est dans la vie telle que vous l'avez vue dans l'émission. Le mot de Simone VEIL était d'une justesse remarquable. Et le public, en toute logique ne s'y est pas trompé. Le portrait a été bien complété par son passage dans l'émission consacrée à Nicolas CANTELOUP. De l'ensemble des personnalités politiques présentes ce soir-là, il n'y a qu'elle qui a paru vraiment s'amuser, être à l'aise face à l'humoriste, sauf peut-être aussi François HOLLANDE dont on ne connaît pas toujours assez le côté "joueur". Alain JUPPE était moins crispé que d'habitude, mais sa timidité transparaissait quand même. Quant à BAYROU, il était venu pour régler des comptes et jouer les martyres : tout faux !

Roselyne BACHELOT est ainsi. Une femme remarquable qui gagne à être connue. A la différence de bien des hommes politiques, on peut dire qu'elle, "elle en a". Elle a le courage de ses convictions. On le sait depuis le PACS. Rien d'étonnant à ce que dans sa ville d'Angers, elle ait 100% de notoriété, et qu'elle soit réélue sans discontinuer dans sa circonscription depuis 1989. On sait aussi, depuis les dernières municipales, que s'il arrive parfois qu'on ne gagne pas avec elle, on ne peut pas gagner non plus sans elle....

Et j'ai pu mesurer avec elle que "l'amitié" n'était pas un vain mot.

                                                                                                                                                                                             


CEKOICECOUAC ?

On en a vu de toutes les couleurs la semaine dernière. Entre la carte famille nombreuse, les allocations familiales et les lunettes, les affirmations, contre-affirmations et correctifs nous donnent le tourni. Cette confusion est préjudiciable à la réforme, non pas que les sujets dont il est question soient si importants, encore qu'ils ne soient pas négligeables, mais elle en altère l'image. On s'interroge sur le climat qui la génère : manque de communication, précipitation, guerre de cabinets, divergences d'appréciation ? Pourtant face au dénigrement, à l'opposition systématique, à la pression syndicale, aux manifestations lycéennes, on préfèrerait un gouvernement et des ministres plus solidaires, moins brouillons. L'harmonie plutôt que la zizanie.

Le chef ayant dit sa façon de penser lors du Conseil des Ministres, il semble que tout soit rentré dans l'ordre. François FILLON peut continuer de s'atteler à sa tâche de réformer la France. Il offre un contrepoint rassurant par son calme et sa détermination face au bouillonnement élyséen. Il connaît les difficultés des réformes qu'il doit mener et il a le courage de les affronter. Que le Président et le Premier Ministre s'aiment ou ne s'aiment pas, on ne veut pas savoir. On veut de l'action. D'ailleurs, c'est ce qui se passe. Devant l'avalanche de décisions qui touchent l'école, l'université, l'hôpital, l'armée, la justice, la dépense publique, tous les corporatismes sont atteints et crient très forts . Cela ne doit pas empêcher de continuer. Le Président n'a utilisé qu'un cinquième du temps qui lui était imparti pour tenir toutes ses promesses et déjà on a pas mal progressé sur le chemin laborieux du redressement. François FILLON est le mieux placé pour continuer ce qui a été entrepris. Tout changement dans les mois qui viennent serait prématuré. La permanence dans la tâche est d'autant plus indispensable qu'un remaniement accroîtrait le doute de l'opinion.

Que Nicolas SARKOZY tolère les comportements discordants, les paroles excessives, les déclarations décalées sans sanctionner les auteurs peut nous surprendre parce que ce n'était pas la coutume à ce niveau de l'Etat. Ce n'est pas nécessairement mauvais signe. C'est la marque d'une tolérance et d'une liberté de ton. Et s'il y a des admonestations, il n'y a pas de sanctions ni de limogeages, excepté peut-être le cas de son porte-parole, un temps candidat à la Mairie de Neuilly. Personne ne démissionne non plus. C'est donc que le mal est superficiel. Alors, d'autant plus facile à soigner. L'essentiel c'est que l'objectif ne soit pas perdu de vue. C'est le cas !


TEPA et autres réformes....

En langage vulgaire, TEPA c'est le "paquet fiscal". "Le cadeau fait aux riches" selon la gauche qui ne cesse de remettre sur le tapis la loi votée au cours de l'été dernier. Avec une parfaite mauvaise foi comme d'habitude. Un bon slogan, même si c'est un mensonge, reste un bon slogan. Et tous les leaders se sont repassés le mot. Chacun ne rate pas une occasion de le placer : bourrage de mou des masses !

la dernière en date c'est la "Reine SEGO", en parlant du cadeau de 15 milliards aux riches pour stigmatiser le projet de révision de la carte "famille nombreuse". D'abord lui régler son compte : je suis d'accord avec RAFFARIN. Elle devrait démissionner de sa présidence de POITOU CHARENTES. Elle a en effet perdu son procès contre ses deux collaboratrices qu'elle ne voulait pas payer ! Comme par hasard la presse s'est faite très discrète sur le verdict du tribunal de Rennes. Il n'en ressort pas moins qu'avant de donner des leçons aux autres, on balaie devant sa porte. Et la manière dont elle s'est comportée avec son personnel n'est pas très reluisante. C'est le moins qu'on puisse dire.

Revenons à la loi TEPA. Travail, Emploi et Pouvoir d'Achat. On en dit du mal à gauche et pourtant les heures supplémentaires qu'elle a rendues possible, ça marche et même plutôt bien. Les chiffres du dernier trimestre de l'année 2007 faisaient état d'une notable progression, notamment dans les petites PME ( à qui elle était destiné en priorité) et on peut penser que le 1er trimestre 2008 confirmera la tendance. La possibilité de déduire les intérêts des emprunts pour l'achat de logement est plutôt bienvenue dans un marché qui se tasse en douceur grâce à cette décision. Sinon la crise financière aurait fait plus de dégâts. Quant au bouclier fiscal et l'allégement de l'ISF (Impôt stupide Français) il est encore trop tôt pour savoir s'il a fait revenir des capitaux. Il est à craindre maheureusement que l'effort ne soit pas suffisant dans le contexte international actuel. Pour l'instant, si la France résiste plutôt mieux que prévu à la crise, c'est bien parce que la loi TEPA permet d'injecter progressivement de l'argent dans le circuit et soutenir la consommation. Les salariés qui arrondissent leurs fins de mois en espèces sonnantes et trébuchantes délivrées de toutes charges ne s'en plaignent pas. De l'argent injecté en échange de travail, c'est-à-dire de richesse produite ! Sans parler de la possibilité de donations financières aux enfants sans payer de droits qui permet à l'argent de changer de génération et surtout d'être consommé au lieu d'être thésaurisé.

Alors, bien sûr, nous somme moroses. On le serait à moins. Mais si le monde s'est engagé dans une course folle entre la crise financière et la pénurie des matières premières, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne peut tout de même pas en vouloir à Nicolas SARKOZY, comme s'il y était pour quelque chose. La crise des subprimes, c'est l'inconscience des banques, mais pas lui ; les mauvaises récoltes de 2007, c'est le mauvais temps, mais pas lui ; la hausse du prix du baril de pétrole et l'affaissement du dollar, c'est la demande mondiale des pays émergents, mais pas lui.... Mais pour nombre de compatriotes, il est un bouc émissaire facile. Il en faut toujours un !

Et pourtant depuis BONAPARTE, la France n'avait pas connu une telle avalanche de réformes en si peu de temps : autonomie des Universités, carte judiciaire, système de santé, fusion des services des impôts, allégement des droits de succession, fusion ANPE-UNEDIC, contrat de travail unique, plan Alzheimer, allégement des effectifs de la fonction publique, relance de l'Europe .... 

On attend donc son intervention de jeudi soir avec impatience.

                                                                              


"LE RETOUR DES BRAILLARDS"

Ce n'est pas le titre d'un film, c'est le spectacle quotidien que nous offrent les journaux télévisés avec les manif' de lycéens. Aujourd'hui on a eu droit à "13 à 30 000" sur France Info, "13 à 40 000" dans le 19-20 de la Trois, "13 à 50 000" dans le 20H de la 2.... Le chiffre de la Préfecture étant invariable, seul change celui annoncé par les organisateurs et le bon vouloir... du rédacteur de la chaîne.

J'ai envie de dire à Xavier DARCOS qui s'évertue à vouloir écouter qu'il perd son temps. Les arguments qu'il avance n'ont aucun impact en face des mensonges mille fois répétés et répercutés à tous les échos, savamment instillés par des enseignants sans vergogne. Leur problème est ailleurs. Le but poursuivi n'est pas l'amélioration de l'enseignement. Les arguments qu'il met en avant ne seront écoutés ni par les lycéens qui manifestent, ni par les enseignants qui les accompagnent, ni par les parents (présentés comme étant "tous" les parents) qui les soutiennent. Nous sommes devant  les pro de la manif' de la gauche qui cherchent à empêcher par la rue ce qui a été décidé par les urnes. Les prof ont trouvé le moyen de parvenir à leurs fins sans faire grève (et préserver ainsi leurs salaires) en poussant les élèves devant eux. Tout simplement IMMORAL !

CEDER, ce serait finalement encourager les Français dans l'idée qu'ils n'ont aucun effort à faire et que rien ne les contraint à procéder aux ajustements qui ont réussi chez nos voisins européens. J'ai envie de dire à Nicolas SARKOZY que nous sommes nombreux, et je l'entends autour de moi, à approuver toutes les réformes structurelles de notre administration publique, qu'elles concernent la fonction publique, l'armée, la santé, la justice. On peut opposer à ceux qui ne prônent pas autre chose que le laisser-aller qu'il n'existe pas de fatalité et que l'on peut redresser une situation pour peu qu'on en ait la volonté et qu'on agisse.

IL NE FAUT PAS CEDER. Le gouvernement ne doit pas reculer sinon il perdra son crédit. Il ne gagnera rien à gauche et il perdra tout à droite. Cela relèverait d'une capitulation en rase campagne. Aux manifestants, je dis que je suis d'accord avec les réductions de postes annoncées, qu'elles ne mettent en aucune façon la qualité de l'enseignement en danger, qu'elles pourraient être plus importantes encore compte tenu de la diminution du nombre des effectifs du secondaire. Aux manifestants, je dis que je ne veux pas qu'on me vole mon vote. J'ai voté pour cela. J'ai voté pour qu'on en finisse avec un Etat qui n'est pas capable de s'adapter à son époque, avec un dette qui s'accroît, avec un déficit budgétaire toujours reporté et jamais réduit....

Car au fond, ce que nous proposent tous ceux qui s'opposent à la réduction des effectifs des fonctionnaires, c'est un statu quo qui pérennise tous les dysfonctionnements. Aujourd'hui, permettre à une classe ordinaire de collège de fonctionner avec 18-20 élèves (si, si !) est un luxe qui se paie avec des emprunts que nos enfants et petits-enfants devront solder. Une classe de lycée de 30 à 35 élèves qui sont là parce qu'ils ont décidé de poursuivre leurs études, alors que la scolarité n'est plus obligatoire, ce n'est pas le bagne. Ou si ça l'est, alors il faut changer les élèves ! Rajouter des profs n'y changera pas grand chose, tant il est vrai qu'on ne fait pas boire des ânes qui n'ont pas soif ! Je refuse de croire que ce soit le cas de la majorité des lycéens.

L'adaptation de l'Etat et la recherche de toutes les mesures d'économies pour le rendre plus efficient, n'est pas un dogme, c'est du bon sens si on veut que la France puisse retrouver une prospérité durable assise sur autre chose que l'emprunt. L'important ce n'est pas l'économie modeste réalisée cette année, c'est d'amorcer le mouvement pour qu'au bout du compte les dépenses finissent de monter et commencent à redescendre.

Je voudrais qu'on puisse dire, avec DARCOS, ils sont tombés sur un OS ! Il est temps de siffler la fin de la récré !

                                                                      


RSA SANS SOUS ?

Le Revenu de Solidarité Active, cette bonne idée de Martin HIRSCH qui lui a valu d'être engagé dans le gouvernement, à la fois comme acteur de l'ouverture et comme personnalité qualifiée pour résoudre le problème de l'insertion, connaîtrait des ratés notamment en raison de son coût. Nicolas SARKOZY est certes confronté à une conjoncture qui assèche ses caisses dans des proportions dont on se passerait bien, mais il aurait bien tort d'en prendre prétexte pour reculer devant le coût du RSA. Si, comme il l'affirme, "les politiques sociales ne peuvent continuer à alimenter le déficit et la dette", l'abandon de ce qui représente aujourd'hui encore un espoir et une volonté de politique sociale, porterait un coup fatal à sa crédibilité.

Croire que le RSA peut être oublié parce que le chômage ne cesse de baisser c'est commettre une grave erreur d'appréciation. C'est se fier à un trompe l'oeil. Puis, rien ne dit qu'avec le ralentissement de l'activité attendu au cours de l'année 2008 il ne repartira pas à la hausse. Mais surtout le RSA apporte une solution, et c'est là sa grande utilité, à la reprise d'emploi des personnes au RMI en leur assurant un revenu de toutes façons supérieur à ce qu'elles touchent. Il coûte environ 120 euros par mois et par personne concernée. C'est un instrument indispensable à la réinsertion dans le monde du travail. Et qui marche dans tous les départements où il est expérimenté ! Le problème est posé à l'envers par le gouvernement : la question n'est pas de savoir combien il va coûter dès lors qu'il sera généralisé en France, mais comment on peut financer un dispositif indispensable. Et on ne me fera pas croire qu'il est impossible de trouver les cinq milliards qu'il coûterait en faisant des économies sur les programmes d'aides aux chômeurs et à la formation professionnelle (70 milliards).

L'abandon du RSA, ce serait désespérer les chômeurs sans compter que l'opposition qui ne manque pas de munitions actuellement pour stigmatiser la politique sociale du gouvernement ne manquerait pas non plus d'y trouver un motif de critique à juste titre. François FILLON connaît bien les dossiers sociaux. Il ne peut pas ignorer que son Haut Commissaire aux Solidarités de s'accommodera pas d'un dispositif au rabais. Encore moins de jouer le figurant ou le faire-valoir. Il doit trouver le moyen de lui permettre de mettre en oeuvre le RSA par une meilleure organisation  des budgets sociaux avec l'objectif d'une politique sociale plus efficace. Quand l'UIMM qui capte une grosse partie de la collecte des fonds de la formation professionnelle et de l'apprentissage, manipule les millions d'Euros de façon occulte, en regard, l'abandon du RSA par le gouvernement relèverait de la désertion en rase campagne.

                                                                                                         


RIGUEUR, OUI. AUSTERITE, NON !

L'opposition confond délibérément dans son discours rigueur et austérité quand elle commente les mesures annoncées par Nicolas SARKOZY concernant la réforme des politiques publiques. Si par rigueur elle entend "plan d'austérité", cela voudrait dire restriction du crédit à la consommation, hausses généralisées des tarifs publics et des impôts, etc... Ce n'est pas le cas. Par contre la rigueur, au sens d'une gestion serrée pour éviter les gaspillages et faire des économies partout où elles sont possibles, c'est bien ce que le gouvernement a reçu comme feuille de route du Président de la République.

La première de ces rigueurs s'est exercée au moment de l'élaboration du budget 2008. Peu de commentateurs l'ont souligné, mais ce budget est équilibré si on retire les 40 milliards d'intérêt de la dette qui en constituent le déficit. Ce qui montre bien que la principale préoccupation, c'est d'abord d'éviter d'accroître le trou pour commencer à la reboucher, même si la conjoncture n'est pas d'une aide extraordinaire pour aider le gouvernement à atteindre ses objectifs.

Ce que Nicolas SARKOZY a récemment annoncé comme la modernisation des politiques publiques en 160 mesures pour économiser 12 milliards d'Euros, ce n'est pas la panacée, mais c'est tout de même un effort sans précédent pour commencer à mettre un terme aux gaspillages, doublons, triplons, 200 millions ici, 300 millions là : les petis ruisseaux font les grandes rivières. L'annonce de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux n'est pas une nouveauté. Le plan de rationalisation n'est pas de nature à choquer non plus : on ne hurlera pas de la suppression des "surpensions" payées aux fonctionnaires faussement délocalisés outre-mer, pas plus que la mise en place des surloyers ou l'abaissement des plafonds pour recadrer la population éligible au logement social, quand on sait les proportions hors normes (70%) qu'elles ont atteintes.

Les politiques d'intervention de l'Etat représentent 464 milliards d'euros (1/4 du PIB). Qui jugera qu'il est exorbitant d'envisager qu'elles soient redéployées en les rendant moins coûteuses et plus efficaces ?On n'a pas fini d'entendre crier au "désengagement" de l'Etat. On n'en est même qu'au début. Ce désengagement est l'enfant naturel -légitime devrais-je dire- de la "décentralisation". On ne peut pas tout avoir. Et de l'argent, l'Etat n'en a plus. Tous les services de l'Etat seront concernés : police et gendarmerie, ambassades, administration...  Cette réforme des politiques publiques il est urgent de la faire. Elle prolonge la réforme de la carte judiciaire. Elle s'annonce dans la défense, les services fiscaux, les hôpitaux, les administrations d'Etat décentralisées qui doublonnent avec celles des collectivités territoriales. A long terme, ce sont des dizaines de milliards qui sont en jeux. C'est le rétablissement de la France.

Car notre pays perdra inéluctablement sa stature en Europe et dans le Monde s'il n'éradique pas ses déficits et s'il ne réduit pas drastiquement sa dette.  C'est tout de même plus important que les gesticulations des lycéens poussés par les profs (ça leur évite de faire grève) pour empêcher la suppression de quelques milliers de postes (une goutte d'eau dans la mer en face des 40 000 élèves en moins à la rentrée prochaine). Le Président a reçu un mandat clair l'année dernière. Il importe qu'il soit mené à bien, sans se laisser impressionner par les criailleries des syndicats et de l'opposition.

                                                                                           


RETOUR DE FLAMME

Torche20olympique202008Le passage de la flamme olympique donne lieu à une animation bien peu en rapport avec la publicité recherchée. A Paris le spectacle qui nous a été offert était effectivement bien pitoyable. Non pas  que je dénie à tous ceux qui ont manifesté le droit de le faire. Le prétexte en est tout-à-fait louable et notre pays est un pays de liberté. Les lycéens qui défilent au lieu d'aller en cours en abusent d'ailleurs. Ce que je trouve indigne c'est qu'on ait pu avoir l'idée de s'attaquer à la flamme elle-même, et donc à l'athlète qui la portait. Et encore plus insupportable que des élus se soient livré à ce genre de sport. Qu'ils soient verts ne les excusent pas. On a découvert aussi à cette occasion que la flamme qui était notre invitée était entièrement entre les mains -si je puis dire- des Chinois qui en ont assuré la garde et décidé des modalités de son acheminement à travers la capitale, compliquant ici ou là le travail de notre police. Drôle de conceptions de l'olympisme. Je ne pensais pas qu'un pays pouvait s'approprier à ce point le symbole des jeux. Une autre curiosité : d'habitude quand une manif' se profile, le "tintin des soviets" n'est jamais bien loin. Olivier BESANCENOT est à la manif', ce que le beurre blanc est au brochet. Mais où est-il donc passé ?  On ne l'a pas vu. La cause du Tibet n'a pas l'air de le motiver beaucoup. A moins que ce soit pour ne pas déplaire aux communistes chinois. Tiens, tiens !

                                                                                        


MOTION DE ...POSTURE (ou d'imposture) !

Logo_otanL'opposition a déposé une motion de censure pour protester contre la décision du gouvernement de refuser le vote après la discussion sur l'envoi de troupes en Afghanistan. Elle a été repoussée, évidemment. Mais c'était surtout l'occasion pour François HOLLANDE de s'illustrer par un discours comme il les aime, avec toutes les outrances oratoires auquel le débat de ce genre conduit. Tout est bon pour s'opposer. Encore faut-il  ne pas être trop amnésique. Il est amusant de voir que celui qui se réclame aujourd'hui d'une orthodoxie gaulliste "anti-américaine" appartient au même parti qui fustigea naguère le Général parce qu'il quittait le commandement de l'OTAN. Autre temps, autre moeurs, et vérité d'hier n'est peut-être pas bonne aujourd'hui. Justement, on peut se demander si le même raisonnement ne pourrait pas s'appliquer à la décision que vient de prendre le Président de la République. Ce qu'aurait fait le Général de GAULLE en pareil cas, personne ne le sait. Même Nicolas DUPONT-AIGNAN n'a pas la réponse, ou alors il a une boule de cristal....

Il y a en la matière deux questions qu'il faut séparer. La première consiste à savoir s'il faut associer le Parlement aux décisions du Gouvernement. La réponse du chef de l'Etat est venue en forme de pied-de-nez. Il a annoncé la décision d'envoyer 700 hommes en Afghanistan devant le Parlement anglais. Une façon de rappeler à l'opposition qu'elle s'oppose à la proposition de réforme constitutionnelle qui permettrait au Président de venir s'expliquer devant l'Assemblée nationale. Mais il est vrai que l'envoi de troupes supplémentaires, qui confirme l'engagement de la France, était l'occasion de faire le point sur la situation de l'OTAN dans ce pays et de repréciser les missions qui sont accomplies. Cela valait bien un débat. Encore aurait-il fallu que l'opposition de gauche n'ait pas pour seule préoccupation de chercher des épouvantails à agiter pour tenter de déstabiliser le gouvernement.

La seconde question porte sur les efforts que notre pays doit être prêt à poursuivre pour consolider une très fragile démocratie et surtout empêcher les talibans de reprendre pied. Et cela mérite mieux que le "courage, fuyons !" proposé  par la gauche. De même le procès d'alignement sur les Etats-Unis est une querelle dérisoire quand il s'agit de l'OTAN. Et la gauche n'a aucune légitimité à mettre l'engagement français en Afghanistan sur le compte de relations entre G.W. BUSH et Nicolas SARKOZY. Faut-il rappeler que la guerre dans ce pays s'y fait dans le cadre d'une mission de l'ONU. François FILLON a bien ciblé la réponse en parlant "d'anti-américanisme primaire". Et en déposant une motion de censure, la gauche fait une gesticulation de plus. Une manière de nous dire que le 11 septembre ne compte  plus, que l'amitié franco-américaine n'a pas de sens, et que le sort des Afghans nous importe peu, en tout cas moins que notre problème de pouvoir d'achat. Si ce n'est pas de la lâcheté, qu'est-ce que c'est ?

Et l'OTAN, ce n'est pas que l'Afghanistan. L'Europe et l'OTAN ont protégé les bosniaques musulmans contre la barbarie serbe, protègent aujourd'hui les Kosovars contre le même péril, protègent toujours la démocratie et la liberté de la Pologne, des Pays baltes... L'OTAN a besoin de l'Europe et de la France. La moindre des choses, à partir du moment où nos troupes sont engagées, c'est de se donner les moyens de participer aux décisions. Le processus de réintégration des chaînes de commandement a d'ailleurs été engagé sous la présidence de Jacques CHIRAC par Lionel JOSPIN. Il apparaît pour le moins paradoxal que la gauche se réclame du gaullisme pour dénoncer "l'atlantisme" de Nicolas SARKOZY. Pourquoi ne l'entend-on pas sur la constitution de la défense européenne à laquelle pourtant notre Président consacre beaucoup d'énergie auprès des Anglais et des Allemands ?  Si ce n'est pas de la confusion, qu'est-ce que c'est ?

Il y a des débats qui frisent l'imposture. Démagogie, quand tu nous tiens ....

                                                                                    


ON CHERCHE LE CENTRE....

La rénovation de la vie politique française achoppe aujourd'hui sur l'existence d'un centre dont personne ne sait plus ce qu'il représente. En fusionnant l'UDF avec le RPR pour faire l'UMP, au lendemain de la présidentielle de 2002, les responsables des deux formations avaient pris conscience qu'aux yeux de beaucoup d'électeurs, les différences affichées par leurs partis n'étaient plus lisibles. Le regroupement était donc logique. Seul François BAYROU a refusé d'entrer dans ce jeu, malgré l'adhésion de nombre de ses amis à la démarche comme Pierre MEHAIGNERIE ou Philippe DOUSTE-BLAZY. Une UDF réduite s'est donc maintenue contre vents et marées, avec un objectif simple : permettre à son leader de continuer d'exister pour se présenter à l'élection présidentielle. Ce qu'il a fait. La prise en main de l'UMP par Nicolas SARKOZY et la stratégie d'assèchement des voix du Front National lui a fait prendre un positionnement nettement plus droitier que sa composition réelle. De fait le centre ne trouve pas suffisament son espace d'expression au sein de l'UMP. Cela a ouvert une voie que François BAYROU a exploité dans l'élection, profitant aussi au passage du rejet de Ségolène ROYAL par un électorat de gauche modérée type DSK. De là est née une ambiguïté sur le positionnement du centre. C'est que par son discours, opportuniste ou de conviction, peu importe, Le chef du MODEM a cherché à capitaliser le résultat de son élection en adhésions avec une ligne politique adaptée à sa nouvelle clientèle. Mais voilà, comment faire cohabiter dans un même parti des élus traditionnellement de centre-droit avec une base militante plutôt de gauche ?

Où en est-on aujourd'hui après les élections municipales ?

D'abord, l'UMP connaît une crise managériale. Je n'ai jamais cru à l'efficacité d'une direction collégiale. Les décisions continuent d'être prises à l'Elysée. Voilà pourquoi, le parti ne marche plus. Et ce n'est pas en lui imposant des "sous-chefs", aussi talentueux soient-ils, nommés sans même prendre l'avis des adhérents, ne serait-ce qu'à travers les rouages représentatifs, qu'on arrangera les choses. Espérons que le bon sens reviendra vite, avant que la désaffection des adhésions ne se transforme en hémorragie....Et si on revenait à l'organisation prévue par Alain JUPPE et qui n'a jamais été mise en place avec des "courants" reconnus et qui s'expriment ? En attendant, l'UMP existe et, forte de ses groupes parlementaires, ne donne pas l'impression qu'elle va se disloquer demain. Son gros problème qu'il va falloir résoudre d'urgence : comment capter les 5 à 6% d'électeurs qui lui manquent pour passer la barre des 50% dans les élections.

Du côté du PS, ce n'est pas la joie non plus. La guerre des "chefs" ne fait que commencer. Les grandes manoeuvres sont lancées. Ségolène continue de jouer l'opinion, ce qui lui avait assez bien réussi. Elle ne peut pas jouer la carte de la prise du parti par les fédérations qui lui échappent. Elle nous refait le coup de la démocratie participative.... Mais on voit bien que le "père François" n'a pas dit son dernier mot. Et puis il y a tous ceux qui "y pensent" en se rasant le matin. Le poste de 1er secrétaire est la clé de la candidature de 2012. Chacun affûte donc son couteau. Mais il ne faut pas croire que le parti va mal. Il a l'habitude de ces joutes depuis des lustres. Croire que le PS va éclater est une vue de l'esprit. Comme les loups, ils se mangent entre eux, mais ils chassent toujours ensemble.

Reste le MODEM. La défaite de PAU pousse jusqu'à la caricature les échecs répétés de la stratégie de son chef. Il avait parié que l'UMP ne tiendrait pas six mois. Perdu. Il avait parié sur l'éclatement du PS ou au moins une alliance avec son aile de centre gauche. Perdu. Pire, avec l'ouverture de Nicolas SARKOZY et la création du "Nouveau CENTRE", il a perdu l'essentiel de son appui législatif en voyant partir le gros de ses troupes de députés. Il a voulu suivre une ligne pragmatique d'alliance ici à droite, ici à gauche, pour capitaliser le plus grand nombre d'élus aux municipales et reconstituer ce qui était le trésor de l'UDF. Perdu. Le parti de François BAYROU est aujourd'hui illisible, au point que ses derniers élus, comme Jean ARTHUIS le quittent. Mais il y avait déjà eu la défection de Jean-Marie CAVADA et de bien d'autres. Constat : le centre, depuis toujours, est le centre-droit. En France, c'est comme ça ! On ne peut pas faire le centre avec la gauche. Chaque fois que l'expérience a été tentée -la dernière avec Michel ROCARD-, ça s'est soldé par un échec. 

ALORS ? Il faut de toute urgence reconstruire un parti suffisamment costaud au centre-droit. Ressusciter l'UDF comme le souhaite Jean ARTHUIS ? compliqué juridiquement. Mais faute de pouvoir faire vivre le centre décemment dans l'UMP, il faut un parti allié sur son aile droite avec lequel les élections puissent se gagner. Les régionales sont dans deux ans. Cela donne largement le temps de l'organiser. Le potentiel existe en élus disponibles. Les électeurs sont toujours là. Ils ne demandent qu'à retrouver l'offre qui leur manque aujourd'hui. Rejouer le coup avec le MODEM ce serait prendre le risque de perdre à nouveau.

                                                                                    

                                              


L'ETAU

Les Etats-Unis entrent en récession économique. Ainsi le scénario de la crise financière dévoile au fil des mois son amplitude réelle. L'OCDE en contre coup modifie à la baisse ses prévisions de croissance. Nul de sait quelle en sera la véritable ampleur. L'Europe sera forcément touchée, et le reste du monde probablement. Dans cette conjoncture peu réjouissante, le gouvernement qui avait tablé sur un pétrole à 75 dollars le baril, une inflation moins élevée et une parité dollar-euro plus équilibrée, doit revoir ses objectifs. Avec 1,8% de croissance, si ce chiffre est atteint, les marges de manoeuvre vont se réduire et il sera plus difficile de faire baisser les charges, les déficits et.... les impôts. En Europe, la Banque centrale ne diminue pas ses taux car l'objectif reste -et à juste titre- de lutter contre l'inflation qui revient.

En face de cette conjoncture économique morose, le gouvernement trouve "l'impatience sociale". La surenchère ne va pas tarder à apparaître pour tenter d'exacerber les demandes. Le thème de la vie chère nous est martelé à chaque journal télévisé, exemple à l'appui. Les lycéens sont dans la rue pour protester contre la suppression légitime de quelques milliers de postes (même pas 1% de l'effectif des enseignants), les grèves "salariales" encouragées par la CGT se multiplient, à grand peine il est vrai, les journées d'action dans la fonction publique sont programmées.... Bref, le climat social se tend.

Voilà une passe bien difficile pour le gouvernement et le Président de la République. Il va falloir qu'ils fassent preuve de résistance et de pédagogie.

Résister en tenant le cap des réformes qui peuvent redonner de la solidité à notre économie, de l'efficacité à l'Etat et de la consistance au contrat social. Tout en ne cédant pas à la facilité qui consisterait à faire encore un peu plus de dépenses à crédit et acheter à un prix que l'on ne peut plus payer une paix sociale illusoire.
Faire de la pédagogie : expliquer le mieux possible l'action qui est menée, mettre en valeur les buts poursuivis, faire comprendre que différer une décision ce n'est pas l'abandonner. Montrer aussi la continuité : les promesses de la campagne sont faites pour être réalisées dans les cinq ans de la mandature et non pas dès la première année. Tout cela tombe sous le sens. Encore faut-il le dire plus fort pour contrebattre les sempiternelles antiennes de la gauche qui à force de répéter des idées fausses finissent par les faire prendre pour des vérités. Pas une émission ou l'invité PS, quel qu'il soit, ne parle du "paquet fiscal"... Ils savent que le matraquage finit toujours par payer.

La situation est suffisamment sérieuse pour qu'on rêve d'un consensus national. Le devoir de vérité s'impose plus que jamais. Les Français ont le droit de savoir ce qui les attend, dans la mesure où on peut le prévoir. En exprimant sa lucidité le Premier Ministre a montré l'exemple. A l'opposition de faire preuve de responsabilité. Surtout si le gouvernement pris au piège d'événements qu'il ne controle pas et dans lesquels il n'est pour rien, a le courage de demander aux Français de faire l'effort d'attendre des jours meilleurs pour voir leur condition s'améliorer plus nettement.
                                                              


ET MAINTENANT ?

Aujourd'hui c'était la rentrée parlementaire. On s'en est aperçu avec le retour des "jérémiades" de la salle des quatre colonnes. Sujet du jour : la Chine. Le bonheur du jour : les socialistes en train de pleurer sur le sort des moines. Non pas qu'ils n'en vaillent pas la peine (les moines), mais enfin on avait plutôt l'habitude de leurs discours anticléricaux. C'est le jour aussi que le 1er Ministre a choisi pour annoncer au détour d'une question que la croissance prévue est en baisse et se situerait entre 1,7 et 2%. C'est encore bien optimiste si l'on en croît les nouvelles qui traversent l'Atlantique.

Dur retour sur terre. Face à l'obsession collective du "faire vite" pour obtenir tout de suite, l'action politique a besoin de durée pour réussir. Personne ne peut rien changer au temps qu'il faut pour faire une loi et l'appliquer, et ensuite qu'elle produise des effets. Nicolas SARKOZY a choisi la réalité et l'action, après le temps du verbe nécessaire pour réveiller la foi. Il lui faut maintenant entretenir la flamme qu'il a allumée. Périlleux pari. Mais même après des municipales calamiteuses pour la majorité, il peut encore imposer ses choix pour la belle et simple raison qu'en face, il n'y a toujours rien : ni leader, ni programme, ce qui lui laisse une grande liberté pour revenir en grâce. Je trouvais pitoyable l'autre jour Jean-Marc AYRAULT en train de vaticiner sur le "pouvoir d'achat", sans rien proposer de concret. Comme si on ne savait pas que c'était une préoccupation pour les Français face à la flambée des prix. En d'autres temps il aurait usé sa salive sur le chômage...et on le sait, avec la même efficacité en terme de résultat. C'est-à-dire pas grand chose.

Toujours plus. On débloque 200€ pour les petites retraites. Un geste significatif voulu par la Président de la République. "Pas assez" entend-on en écho. On augmente de 5% l'allocation pour les handicapés. "Pas assez" entend-on en écho...Les promesses sont pourtant tenues et il reste encore quatre ans pour les tenir complètement. L'impatience est là ! Il faudra faire avec. D'ailleurs le seul effet que le résultat des municipales va avoir sera le durcissement du terrain social. La victoire de la gauche, que le PS est bien incapable d'exploiter, redonne du mordant à des syndicats prudents juqu'à maintenant. Et pas plus tard qu'aujoud'hui un front s'est constitué pour le round de négociation sur les retraites, avec comme mot d'ordre "refuser 41 années de cotisations en 2012", tandis qu'ici où là fleurissent des grèves de revendications sur les salaires.

A Nicolas SARKOZY de se réapproprier le calendrier, de faire preuve de constance dans les réformes. Il n'a pas d'autre choix que de persévérer et d'accélérer autant que faire se peut. L'embellie viendra bien à un moment ou un autre. Autant préparer le pays à en profiter au maximum le moment venu. Le pire qui pourrait lui arriver serait de se "chiraquiser", se contentant de gérer pour tenter d'assurer sa réélection. C'est là qu'il nous décevrait le plus. Avec la défaite assurée au bout.

Au contraire, le ralentissement de l'économie mondiale auquel on doit s'attendre est l'occasion rêvée pour donner un cap à la politique économique de la France et bientôt de l'Europe. Si la conjoncture interdit la rigueur, elle n'empêche pas de prendre les mesures courageuses qui libéreraient notre tissu économique de ses carcans. Et permettraient de reconquérir des parts de marché....

                                                                                    


MUNICIPALES : TOUJOURS COMPLEXES

D'abord les constantes : le taux de participation des électeurs est toujours plus faible que pour les élections nationales. Le taux d'abstention se tient généralement autour de 30% plus ou moins 5 points. C'est ainsi, il y a des citoyens qui ne votent que pour les présidentielles et les législatives. Les scrutins locaux ne les intéressent pas. Il suffit de parcourir les listes d'émargements pour s'en convaincre. Malheureusement, on les trouve plus à droite qu'à gauche où le civisme est plus militant. De plus, ce sont des élections intermédiaires et presque toujours le camp qui a gagné l'échéance nationale qui précède est moins mobilisé que le camp adverse. Ce qui fait que l'opposition s'y refait plus ou moins une santé. Pas en nombre de voix, mais en pourcentage.

Et puis, il faut distinguer le cas des grandes villes et celui des petits bourgs. Ce qui fait que cette consultation n'est jamais que l'addition d'innombrables enjeux locaux arbitrés par un électorat diversement motivé. Dans les petits villages, ceux dans lesquels tout le monde se connaît, la dimension personnelle prend le pas sur l'étiquette politique. On votera pour le sortant, sans se demander dans quel camp il vote au plan national, si c'est un bon gestionnaire. De même que le moment de l'élection peut être aussi celui de réglements de comptes... où les histoires de clochers prennent soudain beaucoup d'importance. Dans les villes moyennes, c'est un panachage de scrutin local et d'élection politique. 

Les grandes villes, elles, n'échappent pas à la dimension politique. Les électorats captifs y pèsent de tout leur poids et représentent la plupart du temps plus de la moitié du vote exprimé. Probablement en raison de l'anonymat qui résulte du grand nombre d'habitants. Je l'illustre avec cette phrase envoyée par un électeur d'Angers à Nathalie HERSANT lors de son porte-à-porte :" Vos programmes de toute façon je n'en lis aucun, moi je vote à gauche !". Elle aurait pu s'entendre dire la même phrase symétrique par un électeur de droite. On voit bien que la marge de manoeuvre électorale des uns et des autres pour convaincre du bien fondé d'un "projet" est très mince. Ce genre de répartie appelle tout candidat à l'humilité. Alors, faut-il politiser ou pas ? A mon avis, la question ne se pose même pas. Même en brouillant les cartes avec des listes "panachées", les tendances lourdes s'affirment : les votes ne sont jamais que des additions de motivations.... ou des soustractions. Et sur ce sujet, on ne peut pas faire l'abstraction de l'effet que peut avoir le comportement de tel leader national sur les différents électorats. Certes la dimension personnelle de la tête de liste n'est pas sans compter dans l'équation, mais c'est plus vrai à droite qu'à gauche où l'on vote plus volontiers "étiquette" que "binette". Le camp qui gagne alors est celui qui aura su le mieux ménager toutes les composantes qu'il appelle à voter pour lui. Ainsi, Jean-Claude ANTONINI a-t-il pu capter une bonne partie des voix d'extrême gauche quand son adversaire ne pouvait pas attirer celles du Font National réfugiées dans l'abstention.

On peut donc reprocher à la majorité en place de n'avoir pas su donner envie à son électorat de retourner aux urnes. Qu'elle se soit retrouvée piégée par le calendrier est une évidence. Mais ce n'est jamais qu'un contexte global. Il appartient aussi aux politiques locaux de s'évertuer à mobiliser leur camp et lui donner de bonnes raisons d'aller voter. C'est une condition essentielle qu'il faut remplir pour espérer gagner. Mais si tout le monde n'est pas sur le pont, cela se remarque vite. Alors, ne demandons pas au citoyen de base d'être plus royaliste que le roi.

                                                                                                                         


A PROPOS DE PRECARITE....

La gauche qui n'a à la bouche que "la casse sociale" et "l'augmentation de la précarité" ferait bien de s'informer un peu mieux. Mais ce type de dépêche qui fait plus de 10 lignes doit dépasser la capacité d'assimilation de ses exégètes. Voilà, en tout cas, une bonne nouvelle de plus.

"Le nombre d'allocataires du RMI a baissé de 8% en 2007

PARIS, 18 mars 2008 (AFP) - Le nombre d'allocataires du RMI (revenu minimum d'insertion) a baissé de 8% en 2007 en métropole et dans les départements d'outre-mer (DOM), s'établissant à 1,158 millions de personnes, selon des statistiques officielles publiées mardi.
Cette baisse annuelle (décembre à décembre) confirme la tendance amorcée en 2006 après quatre années de hausse continue et elle s'accompagne d'une diminution de 3,2% du montant total versé au titre du RMI en 2007, à 6,01 milliards d'euros, selon la Drees (ministères du Travail, de la Santé et du Budget).
La baisse, qui s'observe sur l'ensemble du territoire, s'explique principalement par deux facteurs: l'amélioration de la conjoncture du marché du travail et la réforme du dispositif d'intéressement à la reprise d'activité.
"L'amélioration continue de la situation sur le marché du travail depuis la mi-2005 se poursuit au cours de l'année 2007", relève la Drees, qui souligne la concomitance de la progression de l'emploi salarié et du recul du chômage entre décembre 2006 et décembre 2007.
Par ailleurs, le nombre de chômeurs non indemnisés, allocataires potentiels du RMI dont le nombre avait augmenté ces dernières années, a baissé de 10,4% sur l'ensemble de l'année.
Quelque 99.000 allocataires du RMI bénéficiaient fin décembre d'une mesure d'intéressement incitative à la reprise d'activité, dont 89.000 dans le cadre du dispositif issu de la loi du 23 mars 2006 (possibilité de cumul du RMI avec un revenu d'activité, versement d'une prime).
Cet effectif a connu une diminution de 41% en 2007, due selon la Drees à l'efficacité du nouveau dispositif d'intéressement, qui "entraîne dans la plupart des cas une sortie plus précoce du paiement au titre du RMI".
Mais le nombre de Rmistes ne bénéficiant d'aucune mesure d'intéressement diminue également (-3,2%).
Enfin, fin décembre, environ 78.000 allocataires ayant un droit ouvert au RMI bénéficiaient d'un contrat d'avenir ou d'un contrat insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA). Cet effectif est en hausse de 20,4% en un an, mais sa progression est stable depuis juin 2007."

Voilà de quoi argumenter, non ?

                           


APRES LES MUNICIPALES

La sagesse prévaut dans les décisions que vient de prendre le Président de la République. Le remaniement se limite à des ajustements normaux. Enfin, on refuse de faire vivre le gouvernement au rythme des pulsions électorales et on consent à donner de la durée au travail des ministres, qui en ont bien besoin. Voilà une rupture intéressante. Il renonce aussi à poursuivre l'ouverture à gauche. Là encore, nous ne pouvons qu'être satisfaits. Le tout s'accompagne d'un recadrage très visible dans l'exercice de la fonction. Nicolas SARKOZY comprend vite et apprends vite. Pendant ce temps, la cote du Premier Ministre est au mieux de sa forme, ce qui est un excellent encouragement à poursuivre son action.

Quels enseignements les élections qui viennent de se dérouler nous apportent-elles ? D'abord on a eu au premier tour "des municipales classiques". Au niveau national, l'écart entre la gauche et la droite n'a été que de deux points (47% contre 45%), mais une abstention plus forte qu'en 2001. Il n'est donc pas vrai que ce premier tour ait été une sanction. Et les électeurs de droite avait la faculté de sauver quelques unes des villes qu'elle détenait en se mobilisant au second tour. On croyait aussi que les électeurs du Front National qui avaient voté SARKOZY étaient déçu. Il n'en est rien : le score de l'extrême droite confirme son déclin.

Venons-en au rôle du MODEM. Il a recueilli un pourcentage  de voix en large baisse par rapport à la présidentielle, et s'il était en position de jouer les arbitres dans de nombreuses villes, cela ne s'est pas soldé par la moisson d'élus attendue. Le ballet auquel ce parti s'est livré n'a pas contribué à clarifier son image. Rejeté par le PS, malgré les appels de Mme ROYAL que François BAYROU lui-même a ignoré, il s'est illustré par un grand écart peu crédible au gré des alliances locales, davantage le fait de combinaisons personnelles que d'une stratégie définie. Et les mairies où il a pu s'illustrer n'ont été remportées qu'avec la droite. Un MODEM renvoyé malgré lui, par la force du suffrage universel, vers l'UMP. Et si son leader résiste encore c'est bien parce que ce type d'alliance réduirait à néant ses ambitions pour 2012. La démarche de François BAYROU aboutit à l'échec de façon répétitive. Son parti n'a rassemblé que 4% de l'électorat et il n'y a que lui pour penser que sa démarche impressionne les Français en s'accrochant au mirage de l'illusion arithmétique d'un score de 16% calculé pour ses 350 listes dans les villes de plus de 10 000 habitants. Il serait temps qu'il redescende sur terre.

Le PS n'arrive toujours pas à trancher dans ses choix stratégiques. La meilleure illustration en est le débat ROYAL-HOLLANDE sur le rôle du MODEM. Tout le monde a vu à la télé Manuel VALLS et Jack LANG hilares dans leur médaillon pendant que Mme ROYAL faisait ses déclarations sur l'écran. Ils peuvent toujours railler la politique gouvernementale, s'indigner, donner des leçons....ils n'ont toujours pas de ligne, ni de plate-forme. Et les élections ont donné des dents longues à plus d'impétrants que prévu. Cela promet.

Le caractère local des municipales ressort plus du premier tour que du second. En effet, celui-ci a été beaucoup plus politisé. Pour une raison simple : en position de l'emporter dans de nombreuses villes, la gauche n'a pas hésité à "nationaliser" les enjeux sur des thèmes qui échappent à la politique locale. De ce point de vue, la faible mobilisation du gouvernement, bien que le Premier Ministre ait fait quelques sorties, et une absence de réthorique sur les sujets qui fâchent comme le "pouvoir d'achat" auront coûté cher. Combien de villes prises avec quelques voix d'avance faute d'avoir "boosté" un peu l'électorat. On dira que je suis têtu, mais la campagne qu'avait envisagée Nicolas SARKOZY était la bonne réponse pour mobiliser les électeurs qui avaient voté pour lui. Il suffisait pour cela de refaire le tour de France en allant dire partout qu'il continuait à se battre pour tenir ses promesses malgré le retournement de la situation internationale. Et contrer tous les mensonges que la gauche continue d'asséner sur le "paquet fiscal", les "cadeaux faits aux riches" ... Et au lieu de cela, on a répondu un peu partout : "votez pour mon projet". Même avec un bon bilan, des maires se sont vus remerciés faute d'avoir eu tous leurs électeurs. Occuper le terrain national, c'était aussi important que celui de la campagne locale.

On retiendra que les élections peuvent être dépolitisées dans les campagnes et les toutes petites villes où elles sont affaires de personnes plus que de partis, de gestionnaires efficaces ou pas. Ailleurs la mécanique des grands partis impose le poids de leur organisation et de leur communication. On découvre aussi que la place de maire peut être tantôt d'une longévité qui étonne, tantôt d'une précarité implacable. Ainsi va le suffrage universel.

                                                                                           
 


LA POLITIQUE AUTREMENT

Je vous livre cette réflexion de Jean-Noël AMADEI qui mérite qu'on s'y arrête.

Jean-Noël AMADEI

"Les élections municipales sont souvent l’occasion d’alliances étranges, la défense des intérêts locaux permettant à des candidats de bonne volonté de partir ensemble solliciter les suffrages des électeurs, mais offrant aussi parfois un alibi bien pratique pour ceux qui sont prêts à tout ralliement pourvu qu’il assure un siège !

C’est ainsi, les scrutins de liste ont toujours permis cela, on ne voit pas pourquoi cela changerait !

L’autre caractéristique des élections municipales est le foisonnement de listes n’ayant entre elles que des différences de détails, chou vert et vert chou comme disent nos amis belges, la caractéristique essentielle et non négociable étant avant tout l’ego surdimensionné d’une tête de liste se jugeant providentielle, souvent jusqu’au moment où les électeurs en décident autrement !

Le législateur ayant, dans un élan pervers, prévu la possibilité de fusion de listes entre les deux tours, tous les ingrédients sont là pour que la cuisine post premier tour soit un exemple de gastronomie indigne du patrimoine de l’humanité, dommage pour l’UNESCO. Une fois de plus, les amateurs d’épices étranges n’ont pas été déçus.

On a vu des partis accorder au second tour leur soutien à la liste contre laquelle ils appelaient à voter au premier, laissant en plan leur candidat initial, quand ils ne l’ont pas fait dès avant le premier tour.

On a vu des listes vraiment opposées, fondamentalement différentes, se fondre en une seule autour d’un plus grand commun dénominateur proche du zéro.

On a vu un parti prétendant incarner la politique autrement faire le grand écart pour subsister à défaut d’exister, se vendant ici ou là au plus offrant, gauche, droite, gauche, droite, brouillant encore plus l’image que les électeurs peuvent avoir de lui, comme si sa seule stratégie était d’avoir des élus, faisant sien le célèbre distique de Musset :
« Aimer est le grand point, qu'importe la maîtresse ?
Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ? ».

Comment expliquer si ce n’est ainsi la propension de ce parti à recruter à tout va, à servir de refuge aux recalés de l’investiture, à mêler allégrement ex-verts, ex-ps, ex-ump, à présenter des listes partout où il le pouvait pour se mettre en position de négocier au second tour ? la présence à tout prix ! Présence sans aucune chance au premier tour, au risque de compliquer le choix des électeurs, négociations sans gloire pour assurer des sièges entre les deux tours, pseudo rejet offusqué des alliances quand les négociations n’amènent pas de sièges certains … si c’est ainsi qu’on fait de la politique autrement, qu’il nous soit permis de préférer la vieille façon, le débat d’idées, le débat de projets.

C’est vrai au niveau national, ça l’est aussi au niveau local, même si les enjeux sont différents, même si les querelles purement partisanes n’y sont pas nécessairement de mise.

On a beaucoup, cette fois encore, mis en évidence le nombre élevé d’électeurs ne s’étant pas déplacés. Qu’on ne s’y trompe pas, dans les abstentionnistes il y avait des vacanciers ayant omis de faire des procurations, des adeptes du « machin va gagner, inutile de se déplacer », mais il y avait aussi des électeurs perdus entre les listes interchangeables, des électeurs refusant les alliances de circonstance, des gens conscients de l’importance de leur vote qu’on éloigne ainsi peu à peu de leur devoir civique.

La clarté du débat, les enjeux précis, les candidats bien identifiables, sont les clefs d’un scrutin sincère qui intéresse les électeurs. A refuser cette règle du jeu, ceux qui confondent politique et cuisine prennent la responsabilité d’augmenter le nombre des abstentionnistes, au lieu de rénover la politique, ils en minent les bases.

C’est plus qu’une erreur de stratégie politique, c’est une faute contre la démocratie"

                                                                              


RETOUR SUR TERRE

Sarko_lyseNotre Président est revenu sur Terre. Peu importent les raisons. Le calme est revenu. les foyers qu'il avait maladroitement allumés sont éteints, voire oubliés. La récente conférence de presse qu'il a donnée au Figaro contribue au "recadrage" de l'image qu'il veut donner de lui-même. Une fois l'agacement passé, il n'en reste pas moins que sa politique économique et sociale n'est pas vraiment contestée par les Français. En tous cas ils ne la désapprouvent pas. Bien sûr, la déconvenue sur le pouvoir d'achat est là, mais le sentiment que le gouvernement fait ce qu'il peut pour tenir ses promesses prévaut toujours. La preuve en est la popularité du Premier Ministre. Ce que Nicolas SARKOZY a bien compris. Non seulement cela ne lui fait pas de l'ombre, mais c'est le point d'appui dont il va se servir pour reconquérir le coeur des Français, une fois pénitence faite.

La seule erreur que le Président pourrait faire dans le remaniement du gouvernement qu'il prévoit après les élection municipales, c'est de l'ouvrir à de nouvelles personnalités de gauche, en l'occurence au moins une : Claude ALLEGRE. Je n'ai rien personnellement contre cet homme qui étonne par son franc parler et ses convictions détonantes, mais le souvenir de son expérience gouvernementale passée a montré une certaine inadaptation à la fonction. Trop carré, trop rugueux, trop plein de certitudes....

L'essentiel, c'est qu'on ne s'écarte pas du chemin de la réforme. L'opposition, qui rencontre un succès mitigé dans les élections municipales -elle sera loin de regagner les 30 villes perdues en 2001- ne dit toujours pas aux Français ce qu'elle ferait si elle était aux affaires avec un Euro à 1,53$ et le baril de pétrole à 110 $. Le séjour dans l'opposition peut paraître infiniment plus confortable. Il n'y a que Ségolène ROYAL pour appeler au "vote sanction" pour le deuxième tour. Elle verra une sanction nationale dans les quelques sanctions locales justifiées par des contextes précisément locaux.. Laissons-là à ses exégèses politiciennes.

                                                                                  


SANCTION ?

La polémique sur la petite phrase du salon de l'agriculture est bien violente pour un sujet aussi mineur.  Je n'excuse nullement Nicolas SARKOZY qui n'a pas su ignorer une provocation largement préméditée.Il aurait dû la laisser se perdre dans le brouhaha de la bousculade. Mais notre époque devient impossible. Depuis l'expression triviale de Patrick DEVEDJIAN volée à son insu, qui était plus la manifestation d'une désapprobation qu'une insulte destinée à la personne désignée (qui n'a jamais dit "le salaud" pour dénoncer un comportement ?), chacun doit faire attention à ce qu'il dit ou ce qu'il fait car un portable est toujours là qui enregistre ou prend des photos.... Les propos échangés entre le crétin de service et le Président étaient tellement inaudibles qu'il a fallu sous-titrer la vidéo reproduite sur le site d'un journal bien connu. Voyeurisme que tout cela.... lucratif de surcroît. Révoltant donc ! Mais que conclure du nombre de téléchargements ? Que beaucoup de Français s'amusent ? qu'ils désapprouvent ? qu'ils se reconnaissent en lui ? Un peu de tout ça sûrement !

Cela n'a pas contribué à faire remonter sa cote de popularité. Pourtant le 1er Ministre, lui, reste populaire. Que faut-il penser de tout cela ?  Que les municipales ne doivent en rien entamer le programme de réformes qui n'est pas contesté par l'opinion. Ce qui est rejeté aujourd'hui et pour l'instant c'est un comportement que les Français jugent sévèrement : ils n'ont pas élu le Président pour le voir mener la grande vie. Ils veulent de la constance et de la cohérence : à cet égard, on ne peut pas déclarer un jour que les municipales sont un enjeu national et lancer la campagne en grandes pompes pour s'en désintéresser le lendemain. Ils veulent que la fonction présidentielle soit exercée dignement et dans le respect des institutions : à ce sujet, la volonté du Président de saisir le Président de la cour de cassation a pu passer pour une volonté de contrecarrer la décision du Conseil constitutionnel sur la loi de rétention. Enfin, la situation à Neuilly n'a pas contribué à rehausser le prestige de son ancien maire. tout cela aurait pu être évité. De sorte que pour la disgrâce, partielle, on l'espère, dans laquelle il est plongé, le Président ne peut s'en prendre qu'à lui-même. 

La conséquence, c'est une possible démobilisation de son électorat qui favorisera une victoire de la gauche aux municipales. Même si des circonstances locales peuvent jouer, des grandes villes vont changer de couleur, et il est à craindre que ce soit plus souvent du bleu vers le rose, que l'inverse. Heureusement, il y aura deux tours, et le vote sanction peut être corrigé au second. Si Jean-Claude GAUDIN est inquiété à Marseille, c'est probablement dû autant à l'usure qu'à son "incinérateur" et à la relève qui n'arrive pas à s'affirmer. Mais Fabienne KELLER à Strasbourg, Pierre ALBERTINI à Rouen, en difficultés, c'est surprenant. Même François BAYROU, qui campe sur son attitude hautainement morale, suit une stratégie qui va le conduire une fois de plus à un échec probable. Il a un besoin irrépressible d'attaquer les moulins, que voulez-vous !

Il semblera injuste à un observateur extérieur de voir qu'un maire et son équipe qui présentent un bilan de bonne qualité puissent être battus à cause de la mauvaise humeur d'un électorat. Sanctionnés pour une faute qu'ils n'ont pas commise. Ainsi en est-il de la démocratie. A l'heure du TGV, les promesses doivent être tenues sur le champ ! Et comme sur le pouvoir d'achat, le compte n'y est pas, le désenchantement suit. Dommage, car le chômage, cette plaie qu'on traînait depuis vingt ans, pour une fois, passe au second plan. Si on arrive à faire quelque chose pour le pouvoir d'achat, ce sera quoi, la préoccupation suivante ?

Ainsi va la vie.... La démocratie, c'est tout, sauf un long fleuve tranquille !

                                                                              


OU EST DONC PASSE NOTRE NICOLAS ?

Chaque jour y va de ses cris et chuchotement sur le dernier avatar présidentiel. L'opposition a la part belle et saisit toutes les occasions. Elle a beau jeu de gloser. Mais cela n'empêche pas, je le vois bien, les gens de "son camp" d'être déconcertés par son attitude ou son comportement. Qu'il y ait des points d'écart entre le Président et son Premier Ministre, en popularité, au profit du second, n'est pas trop étonnant dans la mesure où le Président a choisi d'être en première ligne et de s'exposer. De fait, c'est lui qui prend les coups et François FILLON qui est à l'abri en 2ème ligne.

MAIS 19 POINTS ! Il s'agit bien d'un problème qui porte plus sur la personne que sur la politique menée par le Gouvernement. La question se pose donc : qui est cet homme qui a remplacé Nicolas SARKOZY ? Car nous ne reconnaissons plus dans l'homme actuel le candidat qui a tant fait vibrer les Français ? Il a pourtant les mêmes conseillers ! Alors, qui lui dira qu'il faut qu'il perde sa fâcheuse habitude de croiser les jambes quand il est assis ; qui lui dira qu'il ne convient pas qu'un Président de la République invective un malotrus ; qui lui dira que la France est restée monarchique dans sa perception du chef de l'Etat ; qui lui dira que pour nombre de nos compatriotes, l'hypocrisie est préférable à la transparence parce qu'elle préserve la dignité de la fonction..... Nous savons tous que l'homme sait rebondir et apprend vite. Mais parfois on a l'impression que ses conseillers se sont transformés en courtisans. Qu'ils se souviennent que dire la vérité, c'est rendre service à ceux que l'on aime.

Mais parmi les critiques et les commentaires, il faut faire la part des choses. Sur l'affaire de la loi de rétention, même si des juristes éminents se déclarent scandalisés que le Président charge l'un d'eux de mener une réflexion pour voir comment modifier le texte pour qu'il puisse s'appliquer sans la censure du Conseil Constitutionnel, non seulement c'est tenir compte de l'avis de l'institution, mais c'est aussi faire preuve de courage politique : si le droit se révèle plus favorable aux bourreaux qu'aux victimes, alors il faut revoir le droit. Et le Président a raison de prendre le parti des victimes. Parce qu'un meurtrier qui récidive, ça n'est pas une discussion de salon, ni un cas virtuel.  Et une loi qui s'appliquerait dans 15 ans, cela a-t-il un sens ?

                                                                  


L'ESSENTIEL

OUI, ne pas perdre de vue l'essentiel.

La chute de la cote de popularité du Président de la République est plus liée à son jeu dangereux avec les médias et à l'exposition de sa vie privée qu'à un réel rejet de la politique de réformes menée jusqu'à maintenant. Un vote sanction se prépare pour les élections municipales. Comme il y a quatre ans, il tiendra dans la soif de revanche de la gauche qui n'a rien d'autre à nous proposer que son extrême (voir la montée de Besancenot), encore que la mobilisation soit plutôt molle à cause de la désorganisation du parti socialiste, et surtout dans la démobilisation des électeurs de droite indisposés par les frasques présidentielles.

Autrement dit, ce n'est pas la gauche qui va gagner les élections, c'est la droite qui risque de les perdre. Ces électeurs de droite ne devraient pourtant pas perdre de vue l'essentiel : pour la première fois depuis longtemps, sous l'impulsion du Président de la République, un train de réformes salutaires a été mis en route. Pour la première fois depuis longtemps, on prend en considération les classes moyennes et ceux qui travaillent (principaux bénéficiaires de la loi TEPA). Certes, la bataille du pouvoir d'achat n'est pas gagnée et les fruits seront peut-être plus longs à venir, mais les mesures prises sont tout de même de nature à remettre notre économie sur pieds... et avec comme effet à terme une augmentation réelle des salaires.

Laisser la gauche gagner par dépit ou par humeur c'est risquer de perdre le bénéfice de tout ce qui est engagé : les villes conquises seront autant de lieu de contre pouvoir et de contre mesures de la politique gouvernementale. Comme les régions l'ont fait sous l'impulsion de leurs majorités de gauche, demain des villes et des départements relaieront des politiques contraires : embauches massives de fonctionnaires, augmentations d'impôts, .... Sans compter qu'une défaite amputera forcément la marge de manoeuvre pour continuer les réformes.

Laisser la gauche gagner, c'est mettre un frein là où, au contraire, il faudrait accélérer. La publication du rapport ATTALI a cristallisé les oppositions de castes ou de clans. Et il y en a qui crient très forts avant même d'avoir mal. On aurait tort pourtant de le jeter aux orties parce qu'il nous montre bien les points de résistance qui empêchent la croissance dans notre pays.

N'écoutons pas les Cassandre qui parient depuis le début sur l'échec de Nicolas SARKOZY et qui hurlent aujourd'hui avec les loups. Quand BAYROU et VILLEPIN sont ensemble pour signer une "cochinerie" avec ROYAL, on ne risque pas de réconcilier les Français avec la politique. On fait le jeu du retour des extrêmes. Après tout cela ferait bien les affaires du PS.....

                                                                                    


NOUS AVONS JUGE...

La semaine dernière, bien qu'en vacances, nous avons suivi l'émission "A vous de juger" d'Arlette CHABOT consacrée à Nicolas SARKOZY et sa chute dans les sondages, sa manière d'exercer la fonction présidentielle, etc... D'un côté, Rachida DATI et Xavier BERTRAND, de l'autre, Pierre MOSCOVICI, Manuel VALLS et François BAYROU. Avec nos amis, nous avons décidé de noter les prestations des intervenants. C'est Xavier BERTRAND qui a remporté la palme, haut la main, avec un 18, suivi de Rachida à qui nous avons attribué un 14. De l'autre côté, Pierre MOSCOVICI  est sanctionné pour avoir basé son discours sur le sempiternel refrain du "paquet-fiscal-cadeau-aux-riches", et être resté trop frileux sur l'autocritique de son parti : nous avons estimé qu'il ne méritait pas plus de 6. Manuel VALLS a été meilleur, brillant même dans son argumentation. Il aurait pu nous séduire mais lui aussi a repris le même refrain sur le paquet fiscal, refusant du même coup de prendre en considération les classes moyennes et ceux qui travaillent. Nous lui avons collé un 10. Enfin François BAYROU avec son discours moralisateur et rigide sur les principes nous a paru trop infatué : pas plus de 4, et encore. D'autant plus que dans la suite du débat il n'a pas paru avoir beaucoup de choses à dire, comme coincé le "c.l" entre deux chaises.