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DROLE DE SOUTIEN !

APRES LES MUNICIPALES

La sagesse prévaut dans les décisions que vient de prendre le Président de la République. Le remaniement se limite à des ajustements normaux. Enfin, on refuse de faire vivre le gouvernement au rythme des pulsions électorales et on consent à donner de la durée au travail des ministres, qui en ont bien besoin. Voilà une rupture intéressante. Il renonce aussi à poursuivre l'ouverture à gauche. Là encore, nous ne pouvons qu'être satisfaits. Le tout s'accompagne d'un recadrage très visible dans l'exercice de la fonction. Nicolas SARKOZY comprend vite et apprends vite. Pendant ce temps, la cote du Premier Ministre est au mieux de sa forme, ce qui est un excellent encouragement à poursuivre son action.

Quels enseignements les élections qui viennent de se dérouler nous apportent-elles ? D'abord on a eu au premier tour "des municipales classiques". Au niveau national, l'écart entre la gauche et la droite n'a été que de deux points (47% contre 45%), mais une abstention plus forte qu'en 2001. Il n'est donc pas vrai que ce premier tour ait été une sanction. Et les électeurs de droite avait la faculté de sauver quelques unes des villes qu'elle détenait en se mobilisant au second tour. On croyait aussi que les électeurs du Front National qui avaient voté SARKOZY étaient déçu. Il n'en est rien : le score de l'extrême droite confirme son déclin.

Venons-en au rôle du MODEM. Il a recueilli un pourcentage  de voix en large baisse par rapport à la présidentielle, et s'il était en position de jouer les arbitres dans de nombreuses villes, cela ne s'est pas soldé par la moisson d'élus attendue. Le ballet auquel ce parti s'est livré n'a pas contribué à clarifier son image. Rejeté par le PS, malgré les appels de Mme ROYAL que François BAYROU lui-même a ignoré, il s'est illustré par un grand écart peu crédible au gré des alliances locales, davantage le fait de combinaisons personnelles que d'une stratégie définie. Et les mairies où il a pu s'illustrer n'ont été remportées qu'avec la droite. Un MODEM renvoyé malgré lui, par la force du suffrage universel, vers l'UMP. Et si son leader résiste encore c'est bien parce que ce type d'alliance réduirait à néant ses ambitions pour 2012. La démarche de François BAYROU aboutit à l'échec de façon répétitive. Son parti n'a rassemblé que 4% de l'électorat et il n'y a que lui pour penser que sa démarche impressionne les Français en s'accrochant au mirage de l'illusion arithmétique d'un score de 16% calculé pour ses 350 listes dans les villes de plus de 10 000 habitants. Il serait temps qu'il redescende sur terre.

Le PS n'arrive toujours pas à trancher dans ses choix stratégiques. La meilleure illustration en est le débat ROYAL-HOLLANDE sur le rôle du MODEM. Tout le monde a vu à la télé Manuel VALLS et Jack LANG hilares dans leur médaillon pendant que Mme ROYAL faisait ses déclarations sur l'écran. Ils peuvent toujours railler la politique gouvernementale, s'indigner, donner des leçons....ils n'ont toujours pas de ligne, ni de plate-forme. Et les élections ont donné des dents longues à plus d'impétrants que prévu. Cela promet.

Le caractère local des municipales ressort plus du premier tour que du second. En effet, celui-ci a été beaucoup plus politisé. Pour une raison simple : en position de l'emporter dans de nombreuses villes, la gauche n'a pas hésité à "nationaliser" les enjeux sur des thèmes qui échappent à la politique locale. De ce point de vue, la faible mobilisation du gouvernement, bien que le Premier Ministre ait fait quelques sorties, et une absence de réthorique sur les sujets qui fâchent comme le "pouvoir d'achat" auront coûté cher. Combien de villes prises avec quelques voix d'avance faute d'avoir "boosté" un peu l'électorat. On dira que je suis têtu, mais la campagne qu'avait envisagée Nicolas SARKOZY était la bonne réponse pour mobiliser les électeurs qui avaient voté pour lui. Il suffisait pour cela de refaire le tour de France en allant dire partout qu'il continuait à se battre pour tenir ses promesses malgré le retournement de la situation internationale. Et contrer tous les mensonges que la gauche continue d'asséner sur le "paquet fiscal", les "cadeaux faits aux riches" ... Et au lieu de cela, on a répondu un peu partout : "votez pour mon projet". Même avec un bon bilan, des maires se sont vus remerciés faute d'avoir eu tous leurs électeurs. Occuper le terrain national, c'était aussi important que celui de la campagne locale.

On retiendra que les élections peuvent être dépolitisées dans les campagnes et les toutes petites villes où elles sont affaires de personnes plus que de partis, de gestionnaires efficaces ou pas. Ailleurs la mécanique des grands partis impose le poids de leur organisation et de leur communication. On découvre aussi que la place de maire peut être tantôt d'une longévité qui étonne, tantôt d'une précarité implacable. Ainsi va le suffrage universel.

                                                                                           
 

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