OU EST DONC PASSE NOTRE NICOLAS ?
24 février 2008
Chaque jour y va de ses cris et chuchotement sur le dernier avatar présidentiel. L'opposition a la part belle et saisit toutes les occasions. Elle a beau jeu de gloser. Mais cela n'empêche pas, je le vois bien, les gens de "son camp" d'être déconcertés par son attitude ou son comportement. Qu'il y ait des points d'écart entre le Président et son Premier Ministre, en popularité, au profit du second, n'est pas trop étonnant dans la mesure où le Président a choisi d'être en première ligne et de s'exposer. De fait, c'est lui qui prend les coups et François FILLON qui est à l'abri en 2ème ligne.
MAIS 19 POINTS ! Il s'agit bien d'un problème qui porte plus sur la personne que sur la politique menée par le Gouvernement. La question se pose donc : qui est cet homme qui a remplacé Nicolas SARKOZY ? Car nous ne reconnaissons plus dans l'homme actuel le candidat qui a tant fait vibrer les Français ? Il a pourtant les mêmes conseillers ! Alors, qui lui dira qu'il faut qu'il perde sa fâcheuse habitude de croiser les jambes quand il est assis ; qui lui dira qu'il ne convient pas qu'un Président de la République invective un malotrus ; qui lui dira que la France est restée monarchique dans sa perception du chef de l'Etat ; qui lui dira que pour nombre de nos compatriotes, l'hypocrisie est préférable à la transparence parce qu'elle préserve la dignité de la fonction..... Nous savons tous que l'homme sait rebondir et apprend vite. Mais parfois on a l'impression que ses conseillers se sont transformés en courtisans. Qu'ils se souviennent que dire la vérité, c'est rendre service à ceux que l'on aime.
Mais parmi les critiques et les commentaires, il faut faire la part des choses. Sur l'affaire de la loi de rétention, même si des juristes éminents se déclarent scandalisés que le Président charge l'un d'eux de mener une réflexion pour voir comment modifier le texte pour qu'il puisse s'appliquer sans la censure du Conseil Constitutionnel, non seulement c'est tenir compte de l'avis de l'institution, mais c'est aussi faire preuve de courage politique : si le droit se révèle plus favorable aux bourreaux qu'aux victimes, alors il faut revoir le droit. Et le Président a raison de prendre le parti des victimes. Parce qu'un meurtrier qui récidive, ça n'est pas une discussion de salon, ni un cas virtuel. Et une loi qui s'appliquerait dans 15 ans, cela a-t-il un sens ?
je suis tout à fait en phase avec cette analyse de la situation actuelle avec toutefois une réserve:on peut être transparent dans la dignité sans avoir recours systématiquement à l'hypocrisie,laissons cet apanage aux illustres prédécesseurs!!Quand aux donneurs de leçons de gauche,qu'ils commencent par respecter les téléspectateurs!la tenue débraillée du 1er secrétaire dans les interviews n'est pas un exemple de dignité,pauvre argument ne direz vous,mais il est du même niveau que ceux qu'il emploie,et demeure le seul possibble puisqu'on ne peut critiquer un programme qui n'existe pas.
Rédigé par : JPP | 25 février 2008 à 09:26
Je n'ai pas la même opinion. Je pense, hélas, que le Nicolas Sarkozy qui apparaît en plein jour est le vrai, le seul, cela est confirmé par tous les gens qui le côtoient. En revanche, le formidable candidat à la Présidence était un rôle magnifiquement interprété.
Je le crois assez grand animal politique pour renverser la vapeur et pourquoi pas se faire réélire en 2012.
Fin stratège mais petit homme, hélas, qui n'aura plus jamais mon vote, quel que soit son adversaire. Je préfèrerai l'absention au soutien de cet olibrius...
Rédigé par : lucien.martin | 25 février 2008 à 17:08