CEKOICECOUAC ?
23 avril 2008
On en a vu de toutes les couleurs la semaine dernière. Entre la carte famille nombreuse, les allocations familiales et les lunettes, les affirmations, contre-affirmations et correctifs nous donnent le tourni. Cette confusion est préjudiciable à la réforme, non pas que les sujets dont il est question soient si importants, encore qu'ils ne soient pas négligeables, mais elle en altère l'image. On s'interroge sur le climat qui la génère : manque de communication, précipitation, guerre de cabinets, divergences d'appréciation ? Pourtant face au dénigrement, à l'opposition systématique, à la pression syndicale, aux manifestations lycéennes, on préfèrerait un gouvernement et des ministres plus solidaires, moins brouillons. L'harmonie plutôt que la zizanie.
Le chef ayant dit sa façon de penser lors du Conseil des Ministres, il semble que tout soit rentré dans l'ordre. François FILLON peut continuer de s'atteler à sa tâche de réformer la France. Il offre un contrepoint rassurant par son calme et sa détermination face au bouillonnement élyséen. Il connaît les difficultés des réformes qu'il doit mener et il a le courage de les affronter. Que le Président et le Premier Ministre s'aiment ou ne s'aiment pas, on ne veut pas savoir. On veut de l'action. D'ailleurs, c'est ce qui se passe. Devant l'avalanche de décisions qui touchent l'école, l'université, l'hôpital, l'armée, la justice, la dépense publique, tous les corporatismes sont atteints et crient très forts . Cela ne doit pas empêcher de continuer. Le Président n'a utilisé qu'un cinquième du temps qui lui était imparti pour tenir toutes ses promesses et déjà on a pas mal progressé sur le chemin laborieux du redressement. François FILLON est le mieux placé pour continuer ce qui a été entrepris. Tout changement dans les mois qui viennent serait prématuré. La permanence dans la tâche est d'autant plus indispensable qu'un remaniement accroîtrait le doute de l'opinion.
Que Nicolas SARKOZY tolère les comportements discordants, les paroles excessives, les déclarations décalées sans sanctionner les auteurs peut nous surprendre parce que ce n'était pas la coutume à ce niveau de l'Etat. Ce n'est pas nécessairement mauvais signe. C'est la marque d'une tolérance et d'une liberté de ton. Et s'il y a des admonestations, il n'y a pas de sanctions ni de limogeages, excepté peut-être le cas de son porte-parole, un temps candidat à la Mairie de Neuilly. Personne ne démissionne non plus. C'est donc que le mal est superficiel. Alors, d'autant plus facile à soigner. L'essentiel c'est que l'objectif ne soit pas perdu de vue. C'est le cas !
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