HISTOIRE

XAVIER BERTRAND : LA DROITE HUMAINE ET CHALEUREUSE !

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Hier, jeudi, Xavier Bertrand était de passage à Tiercé, près d’Angers pour soutenir la candidate de l’Union de la droite et du centre, Caroline Fel. C’est le porte-parole d’une droit humaine et chaleureuse, telle qu’on l’aime, qui est venu à la rencontre des Angevins, pour  les convaincre que la  représentante de notre famille politique, qu’il connait bien, a toutes les qualités requises  pour être André Seguin001une bonne députée, mais aussi parce qu’elle est porteuse des valeurs et du meilleur programme pour l’avenir de la  France. Ancré dans la réalité où son message trouve tous ses supports, Xavier Bertrand,  veut être le représentant d’une droite qui parle à tous.

Il a été accueilli par André Seguin, maire de Tiercé et candidat suppléant, qui a rappelé l’importance de l’échéance des législatives pour les cinq prochaines années : ne pas oublier la dette et les déficits, et tous les maux qui accablent notre pays pour lesquels il faut d’urgence apporter des solutions, tels le chômage  ou  encore le terrorisme.

Caroline Fel  a enchainé pour se présenter et expliquer les raisons de sa candidature. Caroline Fel 1001 D’abord, c’est une angevine qui est née et a grandi dans le centre d’Angers, au coeur de la circonscription. Les  valeurs qu’elle porte, elle les tient de sa famille, de ses parents auxquels elle rend un hommage émouvant, une école du service aux autres pour elle. Elle se reconnait dans le gaullisme de Philippe  Seguin, par sa dimension sociale et son attachement à l’indépendance de notre pays. C’est une femme à l’esprit ouvert, attachée aux valeurs qui fondent notre courant politique : la famille, le travail, la solidarité qui doit se traduire par une attention aux plus fragiles d’entre nous,  l’autorité et le mérite, et évidemment par-dessus tout, la liberté qui ne va pas sans la sécurité. Ses priorités : l’éducation et l’emploi. L’éducation parce qu’elle garantit à chacun le choix de son destin, l’emploi parce que pouvoir vivre de son travail est la première des dignités.

Xavier Bertrand 1001Xavier Bertrand aborde ensuite son propos en se faisant pédagogue : il commence par questionner le public présent pour connaitre les raisons que chacun avance pour justifier son soutien à Caroline Fel. Les réponses fusent et sont multiples : fidélité, valeurs, famille, emploi, … Et c’est à partir de ces réponses concrètes qu’il bâtit son argumentaire. Non sans préciser : « Laissez parler votre coeur, c’est comme cela que vous serez le plus convaincant ! ». C’est alors « l’homme du concret » qui s’exprime à la lumière de ses expériences de terrain, avec une conviction chevillée au corps : c’est le projet de la droite et du centre qui est le meilleur pour notre pays. Il commence  par décliner  les  deux rôles du député.  D’abord l’ancrage local, car le parlementaire est celui qui dispose  d’un pouvoir et de relations dont il doit faire profiter ses concitoyens quand  ils sont confrontés  à des difficultés face à l’administration ou dans des démarches bloquées par les arcanes dont notre pays est le spécialiste. L’ancrage local et l’engagement de disponibilité voilà deux cases que Caroline Fel peut cocher. Le député est ensuite un législateur.  Au parlement il doit être porteur d’idées et de convictions : Xavier Bertrand va en profiter pour passer en revue les principaux points du programme des Républicains. Tout le monde est d’accord  pour augmenter les effectifs des forces de sécurité, à condition de faire respecter l’autorité, mais à quoi cela servirait-il si en même temps on ne règle pas la carence de la  justice dans l’application des peines et si on ne complète pas le dispositif en le renforçant par  les lois nécessaires, ainsi  le rétablissement des peines planchers ou la mise en œuvre plus importante des Travaux d’Intérêt Général. Il aborde ensuite le terrorisme : c’est une guerre, elle  n’est pas terminée. Il existe des solutions concrètes pour que nous soyons mieux protégés, en prenant par exemple des mesures contre les fichés S, ou en interdisant le retour en France de ceux partis faire la guerre. L’autorité, c’est aussi à l’école qu’elle  doit se manifester en rétablissant la répartition des rôles et la responsabilité éducative des parents. Sur la valeur « travail », Xavier Bertrand veut du concret tant pour les employeurs que pour les demandeurs d’emplois,  ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas : l’élu ne crée pas d’emplois mais il peut favoriser les bonnes solutions pour lever tous les obstacles qui se dressent devant les uns et les autres, en se mettant à la place des gens. Il faut mieux répartir le « social » et ne pas oublier non plus d’aider les gens qui travaillent. La défiscalisation des heures supplémentaires ou la simplification de la réglementation de l’apprentissage, autant de mesures portées par les Républicains. Un mot d’ordre : « faire confiance et surtout revenir au bon sens ! » En ce qui concerne les « ordonnances travail », il n’y est pas opposé,  mais souligne au passage que c’est l’union de la droite et du centre qui a les meilleures propositions. Dans tous  ces domaines, il faudra pour notre circonscription un représentant convaincu pour voter  les  bonnes lois : on pourra compter sur Caroline Fel parce qu’elle seule porte nos convictions.

Xavier Bertrand 2001Le Président de la Région Hauts de France met ensuite l’accent sur les projets du parti du Président : « la République en Marche ». Il dénonce  l’augmentation de la  CSG de 1,7% qui représente un fardeau supplémentaire d’augmentation d’impôts. Elle sera compensée pour les salariés par la baisse  de cotisations sociales et salariales.  Pour les fonctionnaires aussi sans qu’on connaisse la recette ;  Il n’y a que pour les retraités qu’elle pèsera  pleinement, même si, conscient de l’impact, le gouvernement semble  évoquer une possible  compensation.  C’est le retrait qu’il faut exiger ! Macron a inventé  les riches à partir de 1200 € par mois, c’est une baisse du pouvoir d’achat ! Autre exemple  de racket fiscal du projet d’En Marche : l’alignement du prix du gazole sur celui de l’essence.  Un impôt supplémentaire pour ceux qui roulent beaucoup,  autrement dit ceux qui « bossent » et ceux qui vivent en marge des villes.  Une vision de  « bobo aisé » métropolitain qui écrase  le  « ras »  des  champs !  Quant au premier Ministre de droite, c’est un piège dans lequel il a refusé de tomber. Lui, il « sait où il habite ». Il ne s’agit pas de construire une majorité pour les 66% qui ont voté Macron au second tour, c’est à tous les Français qu’il faut s’adresser, de toutes conditions. Or, ces nominations de ministres de droite, c’est une manœuvre : ce sont les électeurs
de droite qu’on vient chercher, pas les idées. La preuve, ceux qui ont sauté le pas ne les défendent plus. Enfin sur l’exemplarité, Xavier Bertrand juge qu’avec l’affaire Ferrand, le projet de loi Bayrou a Xavier Bertrand 3001 perdu toute crédibilité. Au niveau du chef de l’Etat, il n’y a pas d’ami qui compte : en refusant de tirer les conclusions de la situation,  le Président de la République en a fait une promesse déjà morte. Certes, il faut remettre les choses au clair, et notamment en clarifiant le statut de l’élu qui doit
permettre à celui qui a quitté son travail ou son métier de le retrouver à la fin de son mandat.

C’est par un appel  vibrant à se  mobiliser et à soutenir Caroline Fel que  Xavier Bertrand termine son discours. Il faut que les 5 ans qui viennent soient utiles.  Ce n’est pas au Président, « C’est à la  France qu’il faut donner sa chance !». A nous de parler à tous les Français !

 

 


INTERVIEW EXCLUSIVE

 

Je continue la série « Nos élus ont du talent ». On dit que les Français n’ont jamais montré autant de défiance à l’égard de nos élus.  Je voudrais leur montrer qu’ils ont tort et que derrière chaque maire, conseiller général ou régional, député ou sénateur, homme ou femme, se cachent des trésors de dévouement en temps passé, en sacrifices personnels, en efforts dépensés … Et en plus, je ne les entends pas se plaindre ! 

Aujourd’hui, c’est le tour de Christophe BECHU, Maire d’Angers et Président de la Communauté urbaine, Sénateur de Maine-et-Loire.

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Christophe BECHU

Améliorer le présent, construire l'avenir 

Il est celui qui a réussi à reprendre la mairie d’Angers après 37 ans de règne socialiste. Une victoire incontestable après l’avoir frôlée en 2008. Mais une victoire méritée car son projet avait été soigneusement préparé. Il m’a suffi de le suivre une journée sur le terrain pour m’apercevoir que rien n’avait été laissé au hasard. Pour schématiser je dirais que chaque pas qu’il faisait était « millimétré ». Mais entre le projet, même s’il a essayé de tout prévoir, et la réalité qu’on découvre, il y a parfois bien des différences. Du talent, on sait qu’il n’en manque pas. Son équipe, elle additionne les compétences comme rarement. Il a  donc mis toutes  les chances de son côté pour réussir son mandat. Certes, il doit faire face à l’aigreur de son opposition qui ne digère toujours pas, plus de deux ans après, d’être reléguée au rang des spectateurs, un rôle auquel ses élus n’étaient pas habitués et qu’ils découvrent. Mais il a suffisamment d’autorité et d’humour pour leur tenir la dragée haute.

Il incarne sa fonction pleinement avec le souci de la vie quotidienne de ses concitoyens, complété par une vision de l'avenir. En même temps qu'il gère, il rêve la ville du futur. Il en fait une "ville en mouvement" (voir la video en fin d'interview).

On approche de la mi-mandat. La gestion d’une ville, d’une communauté urbaine de la taille d’Angers, c’est comme diriger un paquebot. Il faut beaucoup anticiper, et les manœuvres sont lentes à produire leurs effets. Surtout quand il s’agit des projets structurants.

Le moment est donc venu de faire le point.

 

Daniel Houlle : Avant toute chose, et en toute franchise, si c’était à refaire ? Vous ne vous dites jamais : « Qu’est-ce que je suis venu faire dans cette galère » ? 

Christophe Béchu : En toute franchise « non » ! La  charge est lourde, c’est vrai, c’est la plus chronophage de toutes les fonctions avec tous les jours : du courrier, des mel, des invitations, des inaugurations … peu de week-ends, mais c’est passionnant, avec en plus, le sentiment d’être utile.

DH : En deux mots : que faudrait-il retenir de ces deux ans et demi ? Le plus agréable, le  plus désagréable ?

P1160615CB : Ce n’est pas le temps du bilan, on est à peine à mi-mandat. Masi déjà que de bons souvenirs : le passage du Tour de France à Angers, avec des milliers d’Angevins dans les rues, la montée du SCO en ligue 1, l’inauguration de la cité connectée … Le mandat réserve aussi, malheureusement des  moments effroyables auxquels un Maire doit faire face. La chute du balcon de la rue Maillet en est un de particulièrement terrible que j’ai vécu pratiquement en temps réel. J’en garde un souvenir atroce.

DH : Quelles ont été les priorités de ces deux premières années ?

CB : La préparation des dossiers avec les études pour les projets et le rétablissement des finances avec la fin des gaspillages.  J’ai à coeur de garder le contact avec les Angevins et je multiplie les occasions de les rencontrer. J’avance en prenant constamment le pouls de la ville et de ses habitants : réunions de quartier, permanences sans rendez-vous, dîner chez l’habitant une fois par mois … La proximité est un des  piliers de  l’action de la municipalité. Etre maire d’une ville comme Angers, diriger une agglomération comme la nôtre, c’est apporter aux habitants les réponses du quotidien et porter une vision pour l’ensemble du territoire sur le moyen et le long terme.

DH : S’il y a un fil rouge, et je pense qu’il y en a un, comment le définiriez-vous ?

P1160613 bisCB : S’il y en a un, c’est la volonté farouche et déterminée que nous avons de tenir tous les engagements pour lesquels nous avons été élus en 2014. C’est comme ça qu’on redonnera du crédit à l’engagement politique. Il y a une autre volonté qui est indissociable : c’est la cohérence de notre projet  municipal qui vise à un développement harmonieux de la ville, profitable à tous les Angevins.  Il ne suffit pas d’avoir une cohérence dans la conception du projet, ce qui a été jugé par les électeurs en choisissant notre équipe, il faut aussi la cohérence dans la réalisation en ne perdant jamais de vue l’aménagement équilibré du territoire. Tout est  lié, et il est important de tout mener de front. Cette cohérence, on la retrouve à chaque pas : quand nous obtenons de l’Etat la rénovation des quartiers Belle-Beille et Monplaisir, quand nous choisissons de faire se croiser les lignes A et B du tramway place Molière à l’endroit où nous créons une esplanade sur les voies sur berges, quand nous nous attelons à la rénovation du quai Saint-Serge qui sera réaménagé d’ici 2019 avec une nouvelle patinoire et un parc paysager, accompagnant un renforcement du pôle universitaire, quand nous oeuvrons à renforcer notre identité de ville verte…

DH : Dans ces conditions, les engagements de la campagne sont-ils tenus ?

CB : Nous sommes dans le bon tempo pour les tenir tous. Nous avons connu deux ans et demi denses et utiles qui ont permis d’entamer le désendettement, de solder le fiasco de Biopole avec une économie de 2M d’euros par an à la clé, de réaliser les premières tranches de notre programme d’amélioration du cadre  de vie avec le réaménagement du « Bout du monde » au château, celui de la place du Lycée. Nous avons commencé le renouvellement de la végétalisation de l’avenue Jeanne d’Arc … Un grand hebdomadaire national a à nouveau distingué Angers comme la ville de France où l'on vit le mieux et nous avons obtenu la « fleur d’or » qui récompense le fleurissement de notre ville. Les  Angevins qui circulent ont pu constater aussi que nous avons avancé dans notre « plan voirie »  avec la remise en état de nombreuses rues. Je n’oublie pas que ce qui fait d’abord la qualité d’une ville, ce ne sont pas que les projets des architectes ou les grands gestes urbains qui peuvent être posés, c’est d’abord la qualité de vie quotidienne de chacune et chacun d’entre nous, à laquelle nous devons travailler en permanence dans la proximité. Nous voulons une ville plus belle, plus sûre, plus propre, plus dynamique !

DH : Vous annoncez pour 2017, une année très particulière, marquante. Pourquoi ?

P1160614 bisCB : Le temps de l’action au service des angevins est enfin venu. 2017 sera une année très importante pour notre ville, une année d’accélération dans la réalisation de nos projets qui vont sortir de terre. Ainsi, conformément à nos promesses, nous allons lancer à la fois l’apaisement des voies sur berges, avec le passage à 50 km/heure au pied du château, et des travaux qui commenceront dès le début de l’année : la couverture des voies sur berges, qui va se déployer à partir de l’été, les travaux du nouveau pont sur la Maine à partir de la fin de l’été, mais aussi la pose de la première pierre de la nouvelle patinoire et de le démarrage de la rénovation et de l’extension du centre de congrès. Nous poursuivrons le programme de réaménagement des places, Saint-Léonard, André Leroy … et nous allons replanter l’avenue Jeanne d’Arc. Le projet de la gare se complète avec une passerelle et la construction d’un hôtel 4**** de standing international. Le Cours Saint-Laud, ce sera 70 000 m2 de bureaux près de la gare, en en faisant un quartier d’affaires dernière génération.

DH : Qu’y a-t-il de prévu pour les quartiers au nord de la ville ?  La densification est-elle toujours à l’ordre du jour ?

CB : La  ville a gagné 2 000 habitants en trois ans, alors que nous en avons perdu au cours des cinq années précédentes. Nous voulons augmenter son attractivité. C’est le  meilleur moyen de développer sa population. Mais nous ne perdons pas de vue  la qualité de la vie qui est l’ADN d’Angers. La ville ne doit pas  être une « usine à habiter » en empilant les logements ! Aussi, pour les quartiers populaires de Belle-Beille et de Monplaisir, cette année verra la concrétisation du début de renouvellements urbains de grande ampleur pour modifier à la fois le visage, l’aménagement mais surtout la qualité de vie des habitants. Elle se déclinera sur une dizaine d’années et mobilisera près d’un demi-milliard d’euros en partenariat avec l’ANRU et tous les financeurs que sont l’Etat, les  collectivités locales et  les  bailleurs. Nous voulons faire des hauts de Saint-Aubin, le laboratoire d’une ville nouvelle mêlant habitats collectifs et individuels, dans un cadre environnemental privilégiant promenades et jardins partagés. Les plateaux des Capucins et de Mayenne seront urbanisés dans le même esprit.

DH : L’attractivité, c’est aussi la  capacité à faire venir des entreprises. Quels sont les ressorts sur lesquels vous vous appuyez pour y parvenir ?


P1160615 bisCB :
Nous agissons selon trois axes : innovation, développement, dynamique. Nous voulons donner d’Angers l’image d’une ville en mouvement, pleinement dans son époque. C’est une stratégie de long terme qui suppose des étapes. Ainsi, nous aurons la chance, grâce à la « cité de l’objet  connecté », qui nous a placés en pointe sur le secteur, d’accueillir cette année le World Electronic Forum, après Singapour et avant l’Australie, excusez du peu ! Cet événement mondial, nous l’organiserons avec la lucidité que la taille de notre ville nous impose, mais avec l’ambition que notre volonté nous donne. Nous en attendons à terme des implantations d’entreprises et donc forcément des retombées en emplois pour les Angevins. Cependant,  je garde à l’esprit le travail que nous avons à mener pour préserver notre filière horticole qui souffre  énormément et nous allons mettre en place une zone horticole protégée. 2017  verra le lancement d’un appel à projet « Imagine Angers » qui aura pour but de faire émerger des projets emblématiques et audacieux sur 7 sites*, associant le végétal et les objets connectés… Protéger notre patrimoine n’exclut pas d’épouser l’architecture de notre époque. Le développement en tous domaines est notre obsession ! La rénovation du Centre de congrès participe de cette ambition : il s’agit de renforcer le rayonnement d’Angers en en faisant un pôle de rencontres d’affaires, de congrès, de manifestations, de salons, de festivals. Notre campus sera renforcé avec l’implantation d’une 8ème grande école (l’Istom) qui accueillera 500 étudiants pour former des ingénieurs en agro-développement international, un équipement utile et complémentaire à notre pôle végétal.

DH : la qualité de la vie c’est aussi le lien qui se tisse entre les habitants, au quotidien. Quels sont les actions et les projets de la municipalité en ce domaine ?

CB:  Notre ville est à taille humaine, elle a le souci de l’environnement, et nous nous préoccupons au quotidien de la manière d’améliorer la vie, mais c’est d’abord le fruit et le résultat du travail de tous les militants associatifs et de l’attitude de chacun de nous vis-à-vis de son voisin, vis-à-vis des gens qui sont à proximité. La solidarité ce n’est pas seulement l’affaire des élus, c’est l’affaire de tous. Il n’y a que comme ça qu’on peut faire en sorte d’améliorer encore la manière dont chacun se sent à Angers et la manière dont il peut au maximum profiter de la ville et pleinement s’épanouir dans sa vie. Notre  projet « d’innovation solidaire » répond à cette préoccupation…

DH : Tout cela a un coût. Vous avez promis de ne pas augmenter les impôts.  Ce sera P1160616possible ?

CB : Je le confirme ici : la ville ne votera pas de hausse des taxes locales et je compte tenir ce cap jusqu’à la fin du mandat. Cela exige de notre part une gestion rigoureuse et une recherche permanente pour limiter les dépenses inutiles. Chaque euro dépensé doit être un euro « utilement » dépensé.

DH : 2017 sera aussi l’année d’échéances électorales importantes. Pour la primaire de la droite et du centre, vous avez soutenu Alain Juppé. Pas trop déçu ?

CB : Je ne regrette pas mon choix. Je pense qu’Alain Juppé portait un projet équilibré et avait le souci du nécessaire rassemblement de notre pays. Mais les élections de la primaire ont tranché.  Au-delà du succès populaire, le résultat est clair, avec un vainqueur : François Fillon !

DH : Un dernier mot : Ce sera aussi l’année du renouvellement au Sénat. Vous avez dit, en 2014 que vous ne vous représenteriez pas.

CB : C’est exact, je tiendrai parole et je ne me représenterai pas. Je vais quitter le Sénat avec regret, bien sûr, mais je pourrai me consacrer pleinement à mon mandat municipal. 2017 va être une année très importante pour notre pays, avec des élections nationales en milieu d’année qui vont permettre de fixer un cap, une direction, des projets pour les cinq années qui viennent. J’appelle chacune et chacun à participer à ces élections. L’abstention, c’est le fléau des démocraties. Il faut que chacun fasse entendre sa voix, participe au grand débat démocratique qui permettra au printemps de déterminer les grandes options et les grandes directions que notre pays va prendre.

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*Imagine Angers, les 7 sites : La cale de la Savatte, à côté du Quai ; la place jean Moulin, près de l’ESEO ; les bords de la Maine, à l’angle du Bd Ayrault ; Le bd Jean Moulin à l’intersection avec la ligne de tramway ; L’avenue Montaigne, côté rue Saint-Exupéry et salle Valentin-Caillaud. 

 


 


LA PLAISANTERIE A ASSEZ DURE !

Détournement Lauzier001

 

Les sujets ne manquent pas en ce moment. 

Il faudrait dire deux mots sur les taux qui remontent rapidement et qui menacent terriblement notre dette, il faudrait évoquer les suites de l’élection de Trump et ses premières reculades, celles du Brexit avec les établissements financiers qui pensent à quitter Londres, il faudrait faire le point sur la primaire de la droite pour laquelle les risques de dérapage en vue du dernier débat augmentent, il faudrait se pencher sur la menace qu’on nous cache d’un « trou noir » électrique au cours de l’hiver si jamais il est rigoureux… Bref, il y a  pléthore de sujets pour alimenter le bloc-notes, sur lesquels je reviendrai, naturellement. 

Notre-Dame des Landes : on sort enfin du brouillard.

La cour administrative d’appel de Nantes n’a pas suivi les réquisitions du commissaire public. On savait que celui-ci était partisan, mais les attendus du tribunal sont suffisamment fouillés et documentés pour justifier la sentence. Les travaux vont donc pouvoir commencer. Bien sûr, il y aura un recours devant le Conseil d’Etat : c’est ce que les opposants savent faire de mieux avec leurs manif’, mais ils ne sont pas suspensifs. Il  faut donc évacuer les récalcitrants dans les plus brefs  délais. 

Que faut-il de plus ?

Voilà un projet qui est en développement depuis près d’un demi-siècle. Il n’en est pas moins nécessaire et adapté aux besoins de la Région, contrairement à ce qu’affirment ses détracteurs. On sait depuis très longtemps que Château-Bougon n’était pas adapté, ni par son emplacement au sud-ouest de l’agglomération nantaise, ni par son environnement qui l’enclave entre la ville et  le lac de Grand lieu, zone naturelle protégée. Voilà un département qui s’y est pris très tôt pour constituer une réserve foncière petit à petit en rachetant les terrains. Toutes les  procédures de concertations ont été utilisées. Tous les acteurs locaux sont d’accord, toutes tendances politiques confondues, excepté une poignée d’écologistes qui ne pèsent pas grand-chose électoralement. Tous les recours ont été épuisés, sauf à en trouver encore et toujours.  Le gouvernement a voulu un referendum : il a eu lieu et le peuple a tranché. Il serait temps que la loi et l’ordre public s’imposent ici comme ailleurs. C’’est une question de principe républicain et aussi de respect de la démocratie.

Ecologistes de comédie.

L’écologie a le dos large. Ceux qui s’opposent au projet sont avant tout des malthusiens, anticapitalistes et libertaires, dont la construction de l’aéroport est avant tout un prétexte pour semer le désordre et affronter l’Etat. Leur combat n’a rien à voir avec l’écologie. On ne va pas nous refaire le coup du « scarabée pique-prunes » qui a bloqué la construction de l’autoroute La Mans Tours pendant de nombreuses années. A Notre-Dame des Landes on nous parle de je ne sais quel triton et de « zones humides » à sauvegarder.  Tu parles ! Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours entendu parler de cette zone comme de terres ingrates, pauvres : des landes comme on dit souvent en Bretagne. C’est d’ailleurs pour cette raison que le département de Loire-Atlantique avait préempté ce coin-là plutôt que des parties du territoire plus prospères. Et sur le plan écologique, ils oublient de prendre en compte les populations de l’agglomération nantaise,  survolées en permanence par les avions qui atterrissent et décollent, toujours plus nombreux, avec les pollutions  inévitables de l’air et en bruit, sans parler de la dangerosité liée à un accident toujours possible…  Quand on arrive par le sud, c’est le lac qui est survolé et ça n’est  pas mieux.

Le projet est sérieux.

Je ne vais pas ici développer tous les arguments économiques, tant ils sont évidents. L’aéroport actuel  est saturé chaque année un peu plus longtemps. Le développement aérien est une donnée essentielle de la croissance économique de la Région. La croissance du trafic en fait l’un des aéroports les plus dynamiques de l’hexagone et l’accueil des passagers y devient  problématique tant les locaux sont inadaptés et indignes d’une métropole telle que Nantes. Les tenants de la « décroissance » vous expliqueront que la  pollution aérienne est de plus en plus nocive. Ils n’ont pas tout-à-fait tort. Mais c’est compter sans le progrès : les moteurs des avions modernes sont déjà beaucoup plus optimisés et qui peut dire ce qu’ils seront dans trente ou quarante ans ? Le projet « Solar Impulse » montre une voie d’avion sans pollution … Et on ne construit pas une telle infrastructure pour quelques années.  Alors bien sûr, on peut très bien ne pas faire de nouvel aéroport, retourner à la calèche et à la lampe à huile et vivre comme des Amish. Et combien de chômeurs ? L’aéroport et les infrastructures qui permettront d’y accéder c’est d’abord du travail et surtout c’est l’avenir !

Maintenant, il faut évacuer la zone  indûment occupée. Manu militari s’il le faut. Le plus tôt sera le mieux. Il faut s’attendre à des affrontements musclés puisque nous avons sur place des gens qui n’attendent que ça. L’Etat ne va quand même reculer devant une poignée d’irréductibles, fusent-ils déterminés à en découdre. Voilà un bon test pour Manolito, s’il veut manifester son autorité, au moment où il s’apprête à être candidat.  Il remonterait dans mon estime !

 


INTERVIEW EXCLUSIVE

Cette interview inaugure une nouvelle manière de faire vivre le bloc-notes. J'espère qu'elle sera suivie de plusieurs autres, chaque fois que l'occasion m'en sera donnée. Je voudrais montrer de façon vivante combien il existe des élus qui  font leur travail et ne ménagent pas leurs efforts pour le service  de nos concitoyens et aussi pour le respect de l'engagement promis. Paul Jeanneteau est de ceux-là. Il y en a beaucoup d'autres.  Je voudrais aussi montrer combien les plus de 50% de Français qui prétendent que leurs élus sont corrompus se trompent. 

Pour réaliser cette interview, j'ai suivi Paul Jeanneteau sur le terrain, à Laval lors d'une table ronde de restitution et à Nantes, au Conseil Régional où il m'a reçu dans son bureau. 

 

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PAUL JEANNETEAU

Vice-Président du Conseil Régional

Président de la Commission Entreprise, Développement international , Innovation, Enseignement supérieur et Recherche.

 

DH : Le temps passe vite.  Voilà presque un an que la nouvelle majorité a été élue au Conseil Régional, avec le slogan : « Parler vrai,  agir vite ». Quelle a été l’action menée en faveur du développement économique ?

PJ : D’abord, je tiens à réaffirmer que nous avons à cœur de tenir tous nos engagements. Cette première année n’est pas la plus facile. Nous avons trouvé près d’un demi-milliard d’euros de dépenses non inscrites au budget et de projets engagés et non financés. Malgré cela nous avons réussi à économiser plus de 30 millions d’euros tout en tenant nos objectifs.  En matière de développement économique, nous avons trouvé un dispositif d’aides confus et peu lisible, pas toujours adapté aux  besoins réels des entreprises, avec une palette d’outils très larges et dispersés entre différents services. 

DH : Tout est à défaire ?

P1160450PJ : Non, évidemment. Nous sommes pragmatiques. Nous avons trouvé des dispositifs intéressants, mais dans un cadre économique instable. Il ne suffit pas de mettre en place des possibilités d’aides si elles ne sont pas financées. De même, des outils ont leur justification mais doivent être rentables. Je prends l’exemple de « Proxinov’ » à la Roche S/ Yon : voilà un centre de robotique qui est équipé de quelques machines mais reste sous utilisé et est donc très coûteux. Notre tâche consiste donc à adapter les outils existants avec un modèle économique stable –qui ne coûte pas d’argent- en étoffant les partenaires et les performances. Nous avons la même problématique avec la « Cage » de réalité virtuelle de Saint-Nazaire qui n’est utilisée que 70% du temps disponible. De même,  d’une manière générale, les prévisions d’investissement étaient établies sans réflexion suffisante sur le portage immobilier, sur l’équilibre financier, sur les partenaires susceptibles d’utiliser l’équipement envisagé.

DH : Un an après, l’action de développement économique est-elle redevenue opérationnelle ?

P1160451PJ : On en voit le bout. Mais remettre tout en ligne pour que chaque dispositif soit réellement efficace avec un rapport coût/utilisation en équilibre, faire en sorte que chaque euro dépensé soit efficient et joue bien son effet de levier, est une tâche de longue haleine. Les entreprises ne réclament pas forcément des subventions. Les aides dont elles ont besoin sont souvent simplement de soutien opérationnel pour des démarches, ou ponctuel avec, par exemple, des avances remboursables. J’ai la chance d’avoir à mes côtés une équipe d’élus formidables et je peux m’appuyer sur des services efficaces.

La priorité des priorités était de définir notre stratégie pour les cinq ans à venir : elle sera la toile de fond de nos objectifs et de nos actions. Le Schéma Régional de développement économique qui sera adopté à la session de décembre servira de socle et se traduira concrètement par un « Contrat de croissance Entreprises ».

DH : La loi impose effectivement que la Région mette en place un SRDEII (Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation). Comment a-t-il été élaboré ?

P1160448PJ : Conformément à nos engagements, Bruno Retailleau a souhaité pour son élaboration qu’il soit procédé à la plus large consultation, et en même temps la plus approfondie. Depuis dix mois j’ai donc  sillonné la Région du Sud de la Vendée au Nord de la Sarthe, de St-Nazaire à Fontevraud, pour aller à l’écoute de tous les partenaires possibles. Cette consultation très large nous a amenés à parcourir deux fois les cinq départements pour recueillir les attentes du terrain et particulièrement des chefs d’entreprises, chercher les synergies possibles avec tous les partenaires concernés, définir les politiques adaptées. Le premier tour de piste pour se mettre à l’écoute, le second pour soumettre nos propositions. 

DH : Concrètement, qui avez-vous rencontré ?

P1160446PJ : Evidemment, en premier lieu tous les « Institutionnels » tels que les départements et les Chambres consulaires, les responsables des EPCI et leur développeur économique, les associations  professionnelles, les responsables des clusters, des pôles de compétitivité et des technopôles. Nous avons rencontré également les  Présidents des neuf Agglo de la Région. Nous avons procédé par tables rondes : sur le développement économique, l’Innovation,  l’International… auxquels ont participé 600 chefs d’entreprise. Avec à l’ordre du jour la simplification !

J’ai aussi répondu à toutes les demandes de rendez-vous de chef d’entreprise, n’hésitant pas à me déplacer sur le lieu de leur entreprise. Parallèlement, deux cents organismes ont été mis à contribution et un site en ligne est ouvert pour recueillir toutes les propositions. Ce travail est complété par le « Schéma Régional de l’Economie Sociale et Solidaire », celui de « la transition énergétique », celui « du Tourisme et des Loisirs », le « Pacte de Ruralité » et les « Assises de l’Alimentation ». J’ajouterai qu’un préambule sur les infrastructures et les pôles de compétitivité/Innovation coiffera l’ensemble.

DH : C’est un travail de « Romain » !

P1160453PJ : C’est en effet très lourd et nécessite un engagement à plein temps. Je pense que nous avons fait du bon travail et j’ai hâte de passer à la phase suivante : l’année prochaine sera pleinement opérationnelle et j’espère que nous pourrons vérifier l’efficacité de notre action en terme d’emplois. Car c’est bien le but recherché qu’il ne faut surtout pas perdre de vue ! Nous avons déjà la satisfaction de voir remonter le nombre des apprentis grâce aux décisions qui ont suivi le Grenelle de l’Apprentissage. J’ai bon espoir qu’il en soit de même pour le développement économique de notre Région ! 

 


LE MUR DU CON (prononcez son)

BANG .... BANG ... !

Il a été franchi par David CORMAND (EELV) commentant le résultat du referendum pour ND des Landes, avec cette formule qui relève de la "démocratie pour le nuls" :

"Si le 'non' l'avait emporté, je pense que ça clôturait le débat mais le fait que le 'oui' l'ait emporté ne résout pas la question" ! 

C'est ce qu'on appelle la démocratie à sens unique. Et ça donne des leçons tous les jours, ces gens-là !

Il n'a rien à craindre, le ridicule ne tue pas.

 


LES ARDOISES DU « SOCIALISME GESTIONNAIRE »

Contribuable détroussé
 

De bons gestionnaires, ah oui !

Dieu sait qu’on nous avait rebattu les oreilles avec les « bons résultats » obtenus par les socialistes au pouvoir dans les mairies, les Conseils départementaux et régionaux. Les politologues tels Roland Cayrol, nous expliquaient doctement que les collectivités locales tenues par le PS étaient bien gérées, et que les Français en étaient globalement satisfaits, ce qui expliquait la difficulté de la droite à les battre au moment des élections. C’est curieux comme la réalité découverte est bien différente. Mais pour la connaitre, il faut pouvoir reprendre les manettes. Bruno Retailleau avait souligné dans sa campagne régionale des Pays de la Loire, les excès de l’équipe socialiste au pouvoir : une dette multipliée par trois en dix ans, l’augmentation du budget de fonctionnement par l’embauche de personnels et des dépenses de com’ démesurées, et les taxes au maximum de ce qui pouvait être perçu. Il était bien loin de la réalité qu’il va découvrir en prenant ses fonctions. Ainsi, même une région que l’IFRAP  d’Agnès Verdier Molinier citait pourtant en exemple, n’a pas échappé aux tares du « socialisme gestionnaire ». Alors, qu’il s’agisse de mairies, de départements ou de régions, on trouve « curieusement » les mêmes constantes : un terrain miné que les nouvelles équipes doivent assainir avant même de penser à mettre en œuvre leur propre projet. Et la réalité découverte, dépasse souvent la fiction ! Faire l’inventaire de toutes les dérives constatées dans les régions passées à droite exigerait d’écrire un livre. On se contentera ici de quelques exemples suffisamment emblématiques pour illustrer des pratiques souvent improbables.

La dissimulation.

C’est fou ce qu’on peut trouver comme factures oubliées, non payées, dans les tiroirs, surtout quand il s’agit du budget d’une année électorale. En Poirou-Charentes, l’ardoise des impayés atteint 132 millions d’euros ! Mais aussi des « sous-budgétisations » multiples,  procédé qui consiste à ne pas inscrire toutes les dépenses  prévues dans le budget. Sans la fusion avec l’Aquitaine et le Limousin, la Région de Ségolène Royal aurait été en faillite. Ceci explique certainement le pourquoi de ce regroupement que rien ne justifiait : une manière de diluer une réalité devenue trop dangereuse. En Ile-de-France, la technique des « gels budgétaires », permet de voter des budgets fictifs puisque les dépenses affichées lors du vote sont gelées dès le lendemain, permettant à l’exécutif  de débloquer seulement une partie des crédits, c’est l’artifice inverse de la sous-budgétisation. Il peut justifier des hausses de taxes ou le recours à l’emprunt. Ainsi en 2015, 777 millions d’euros ont subi cette procédure. L’affichage budgétaire cache la réalité d’une région qui s’endettait et ne pouvait plus investir. En Pays de la Loire c’est une dette cachée de 479 millions d’euros qui permet d’enjoliver la réalité budgétaire : ainsi 392 millions d’euros d’autorisations de programmes pour les lycées (construction, restauration) non budgétés. A cette somme il convient d’ajouter 1,7 milliard de « reste à payer ». Ces caractéristiques rejoignent les constats faits par Christophe Béchu à son arrivée dans le fauteuil de maire d’Angers et de bien d’autres.

La gabegie et le clientélisme.

La folie dépensière fait partie aussi des dérives presque constantes : train de vie avec des voitures de fonction par centaines (142 en PACA, 154 en Rhône-Alpes…), voyages aux frais de la princesse, frais de représentation généreux. Par exemple, une délégation de six élus et de 17 agents d’Ile de France s’est rendue au festival de Cannes pour une dépense de 258 000 euros, transport et hébergement compris. Chez Wauquiez, c’est une facture de 1 million d’euros pour des notes de … taxis (Agnès Saal a des émules). Mais là où le bât blesse le plus, c’est l’envolée des dépenses de fonctionnement dans toutes les régions auditées par Ersnt et Young. En premier lieu à cause des dépenses de personnel qui explosent partout depuis 2010 : + 7,8% d’agents en plus en Ile de France pour 16% de masse salariale supplémentaire, 215 millions d’euros en plus sur 5 ans en Rhône-Alpes, ... L’autre versant de la gabegie, c’est le subventionnement des associations. La palme revient à la région Ile de France : 461 millions d’euros versés la plupart du temps sans vérification ni suivi et 80% des bénéficiaires de ces largesses perçoivent moins de 100 000 euros. Du saupoudrage électoraliste dont l’efficacité est nulle pour le denier public. Poitou-Charentes n’est pas en reste puisque la région intervenait sur tout, même en dehors de son champ de compétence. On a encore en mémoire les dizaines de millions engloutis dans le véhicule électrique, en pure perte puisque l’entreprise a fait faillite. Dans les lignes du budget de Rhône-Alpes Auvergne, on trouve une subvention de 1 million d’euros à des collectivités sénégalaises (!!) et 3,5 millions d’euros pour financer des projets artistiques à l’étranger dont une exposition à New-York à 2 millions d’euros pour 2 000 visiteurs. Et puis il y a les dépenses de « prestige » : PACA a sa « Villa Méditerranée » à 70 millions d’euros et qui émarge à 5 millions d’euros  de fonctionnement par an ; Pays de la Loire avait ses « antennes départementales », y compris à Nantes,  au coût exorbitant pour un passage de 5 à 6 personnes/ jour ; Rhône-Alpes se distingue encore avec l’affaire du « pavillon de Shangaï », vitrine de luxe pour l’expo de 2009 qui a coûté 19 millions d’euros et qui appartient à la municipalité de Shangaï à laquelle il a fallu ensuite payer un loyer ( !!) : 40 millions d’euros depuis 2010 pour le contribuable rhônalpin, et n’oublions pas le « palais Queyranne », nouvel hôtel de Région à 180 millions… En Ile de France, Valérie Pécresse se bat pour obliger l’état à participer au financement du « Pass navigo unique » dont la perte de recette estimée à 275 millions d’euros par an n’a pas été compensée et n’est pas soutenable par le budget régional.

Le recours à la fiscalité et à l’endettement.

Excepté Poitou-Charentes, les régions ont toutes eut recours à la fiscalité en mettant au taquet maximum les recettes qu’elles pouvaient prélever, sur les cartes grises et les carburants. Comme cela ne suffisait pas, il a fallu trouver d’autres recettes : toute se sont donc endettées au-delà du raisonnable. Les marges de manoeuvre budgétaires pour l’investissement étant réduites par des dépenses de fonctionnement en croissance exponentielle, il fallait bien trouver des moyens de financement, au lieu de tailler dans les dépenses. En Ile de France, entre 2010 et 2015, l’épargne de gestion a diminué de 20% tandis que les dépenses d’investissement progressaient de 3,22% seulement, tandis que la dette progressait de 53% ce qui fait d’elle l’une des régions les plus endettées, juste après nord Pas de Calais et PACA. Pour Pays de la Loire le stock de la dette a crû de 55% (355 euros/hab), dont une grande partie dans les deux dernières années. En Rhône-Alpes, le taux d’endettement a été multiplié par quatre depuis 2003. Ces constantes, on les retrouve malheureusement dans la politique nationale : matraquage fiscale et endettement. La conjoncture libère des marges inattendues, en raison notamment des taux d’intérêts très bas liés à l’abondance de liquidités générée par la BCE, et aussitôt elles sont dépensées au lieu d’être affectées à la réduction de la dette ou des déficits ce qui revient  au même. Il y a bien une addiction socialiste à la dépense, même quand elle n’est pas couverte par des recettes équivalentes.

Les économies sont pourtant possibles.

Les nouveaux exécutifs régionaux se sont aussitôt attelés à la tâche pour réaliser les coupes budgétaires partout où elles sont possibles : 40 millions d’économies en deux ans ont été trouvées par Bruno Retailleau, Christian Estrosi  a supprimé 30% des véhicules de fonction tout comme Laurent Wauquiez qui en a revendu 50, et qui a réussi à baisser de 75 millions  les dépenses de fonctionnement… Quant à Valérie Pécresse elle a mis en chantier tout un faisceau de nouvelles pratiques : outils de contrôles, respect des procédures, pour aboutir à une gestion maitrisée. Mais on n’infléchit pas comme on veut une situation. La continuité républicaine impose de tenir les engagements pris par les anciennes majorités. Il faudra bien un mandat pour redresser les finances des régions les plus sinistrées.

Je souhaite bien du plaisir au prochain exécutif en espérant qu’il soit de droite : il y a tout lieu de penser que la situation qu’il trouvera se sera encore plus dégradée et que tout n’est pas au jour. Merci la Gauche !

 


C’EST UNE CHOSE ETRANGE A LA FIN QUE CETTE EPOQUE !

Haddock se marre bis

 

Oui, je sais, c’est facile de parodier Jean d’Ormesson. Mais enfin … on marche sur la tête :

Placer en perdant de l’argent !

Nouveaux records à la baisse des taux d'intérêt. Mais jusqu'où peuvent-ils baisser ? On croyait que zéro était le plancher,  puis on a découvert les taux d'intérêt négatifs. L'Allemagne vient de battre encore des nouveaux records. Elle peut emprunter à 5 ans en recevant 0.32% : des investisseurs paient 0.32% par an pour que l'État allemand daigne leur prendre leur argent. Incroyable non ? Mieux, aujourd'hui un quart des emprunts d'état traités dans le monde ont des taux négatifs et malgré ces taux défavorables, la demande est toujours aussi forte. Il y a trop d'argent dans le circuit, les banques centrales continuent d’inonder le monde de liquidités pour relancer l'économie, mais les investisseurs qui en bénéficient ne les investissent pas dans l'économie réelle. Ils préfèrent les stocker à taux négatifs. C'est une aberration économique et financière totale. Manifestement ce traitement n'est pas le bon. Ça finira mal !

Cohn Bendit votera Juppé !

C’est tellement le « bordel » à gauche et chez les écolos que le moins pire est encore de participer à la primaire de la droite en votant Juppé ! On aura tout vu. Que 1968 est loin !

Une réforme constitutionnelle vidée de son sens.

Finalement on va inscrire dans la constitution un principe qui ne servira à rien puisque la « déchéance de nationalité » devra être prononcée par … un juge.

Hulot à la présidentielle.

Il ne manquait plus que lui dans le paysage. Un peu comme une marionnette que l’on ressort pour faire trois tours… Il faut dire que c’est tellement le cirque chez les Verts. Tiens, Hollande pourrait bien lui proposer un maroquin histoire de neutraliser des velléités concurrentielles encombrantes. On parie ?

La France et le cannabis

Ce n’est pas souvent que la France est au premier rang. Elle l’est souvent pour la production de vin. Son palmarès s’enrichit : elle est le premier pays consommateur de cannabis en Europe. 17 millions de Français l’ont déjà essayé et 1.4 million fument régulièrement. Plus inquiétant, 63% des jeunes de 15 à 24 ans disent qu'ils peuvent s'en procurer facilement. Vous croyez qu’il faut que je m'y mette ?

Gaulois incorrigible.

Gilles Bourdouleix, l’excellent maire de Cholet menace de quitter son parti (le CNI, je crois), dont il n’est plus président. Il ne s’entend pas avec le nouveau. Il envisage de créer son propre parti. Un petit chez soi… Quand on le connait, on sait qu’il est capable de mettre sa menace à exécution. C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’aime bien !

Allocations dégressives 

Révolution : la gauche va mettre en place des allocations chômage plus dégressives pour favoriser l’emploi. Incroyable, non ? Allez, pas de panique : Macron va nous faire deux ou trois sorties, Manolito deux coups de menton bien sentis et … il ne se passera rien.

NDDL (Notre Dame des Landes)

Les électeurs ont pourtant tranché et bien ! En votant Retailleau, ils ont validé démocratiquement le projet aux 250 recours (au moins)… Manolito, martial, annonce l’évacuation. Mais Royal derrière est à la manœuvre. Elle a, parait-il pris la main. Le pire est donc à craindre pour le projet. En attendant, les opposants peuvent mettre le feu aux engins de chantier et racketter les citoyens. C’est « l’Etat de droit » version Royal. Car tel est mon bon plaisir !

 


BRUNO LANCE SA CAMPAGNE

Bruno retailleau 4 juillet

Message de Bruno Retailleau :

« Chers Amis,

Après les succès de la droite et du centre aux municipales, aux sénatoriales et aux départementales, une nouvelle bataille nous attend. Les 6 et 13 décembre prochains, les Français éliront leurs conseillers régionaux.

J’ai l’honneur d’avoir été désigné pour conduire les listes de la droite et du centre pour cette dernière échéance avant l’élection présidentielle. Notre Région Pays de La Loire sort affaiblie de 11 années de socialisme. Le temps de l’alternance est venu !

La campagne qui commence doit nous permettre d’aller à la rencontre des habitants de nos 5 départements pour les convaincre que le socialisme, qu’il soit à Paris ou à Nantes produit les mêmes effets et les mêmes désillusions.

Le défi qui attend la droite et le centre sera exigeant et cette campagne sera difficile. C’est pourquoi nous avons besoin de vous tous.

Avec Yannick Favennec et les autres têtes de liste départementales, je vous propose de nous retrouver avant l’été pour une journée conviviale et militante :

  SAMEDI 4 JUILLET    

Esplanade de la Mairie de Sainte Luce sur Loire

A partir de 12h00

pour un déjeuner champêtre

Je compte sur votre présence, n’hésitez pas à relayer cette invitation autour de vous et à venir en famille ! »

                                                                      BRUNO RETAILLEAU

Le temps fort : la présentation des têtes de liste départementales. 

 


ALAIN JUPPE EN ANJOU

 

Vous trouverez ci-dessous l'invitation pour assister à la réunion avec Alain JUPPE.

Personnellement, j'y assisterai et j'invite tous mes amis Républicains à faire de même. Au delà de l'intérêt que présente sa venue en Anjou, en tant que personnalité de premier plan de notre parti, je me rendrai à cette réunion parce que :

- "Les Républicains" sont aussi des démocrates qui doivent montrer l'exemple en donnant l'image de citoyens qui débattent sereinement de leur avenir. Alain Juppé est d'abord un ami qui vient à notre rencontre, 

- Nous avons voté massivement le principe de la "primaire" et la moindre des choses est d'accepter le pluralisme des candidatures,

- afin de choisir en connaissance de cause, il est nécessaire de s'informer et de dialoguer avec les candidats. J'irai donc écouter chacun de ceux qui viendront jusqu'à nous, dans notre département.

-  être présent est aussi une question de courtoisie à l'égard d'une personnalité éminente aux compétences reconnues et qui méritent d'être saluées. Pour autant, cela ne vaut pas soutien systématique.

j'espère que nous serons nombreux pour l'accueillir, même si nous ne perdons pas de vue que la prochaine échéance,ce sont les élections régionales.

 

Alain Juppé à Angers


LES LECONS DES DEPARTEMENTALES (1)

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Evitons pour commencer de tomber dans le piège des décomptes d’apothicaire. « L’alternance est en marche, rien ne l’arrêtera ! » a proclamé Nicolas Sarkozy. Acceptons-en l’augure. Mais sans naïveté. La victoire électorale de la droite et du centre est indéniable et même éclatante dans sa transformation en nombre de départements conquis. Elle l’aurait été encore plus sans la malhonnêteté d’un découpage électoral indécent.  Mais le compte y est-il vraiment ?

Un tripartisme en trompe l’œil.

La satisfaction de voir la gauche mordre la poussière ne doit pas exclure la lucidité, et il convient de tirer de vraies leçons d’un scrutin dont beaucoup de perspectives sont en trompe l’oeil. Commençons d’abord par faire un décompte réel des voix pour chacun : le total des gauches à 36,4% en y agrégeant l’extrême gauche qui n’a aucune cohérence avec la ligne Macron, n’a guère plus de signification que celui de la droite et du centre avec 37,1% en y incluant, entre autres, les voix eurosceptiques de « Debout La France ». Le FN a récolté 26% des suffrages, en légère augmentation par rapport aux élections européennes tout en restant dans la même fourchette, et ça constitue un record. Enfin, l’honnêteté exige qu’on prenne en compte l’abstention massive, autour de 50%. Autrement dit, le paysage électoral émietté qui s’offre à nous ne présage rien de bon pour la prochaine échéance des élections régionales si on ne sait pas lire le message envoyé –ou pas- par le peuple français.

La première leçon : la décomposition de la gauche.

En quatre ans, l’ensemble des forces de gauche est passé de 49,6% des suffrages exprimés à 36%. Alors que rien ne lie plus un ensemble devenu disparate, dans lequel le PS surnage difficilement, tiraillé à hue et à dia entre ses différents courants contradictoires, le socialisme paie le prix de ses incohérences, de ses échecs, de ses excès, de son autisme. La sanction était annoncée, elle a été au rendez-vous notamment par l’abstention de ses nombreux déçus. Le réveil tardif d’un Valls, d’ailleurs fortement contesté dans son camp, n’est pas suffisant pour redonner confiance à une foule qui se sent trahie. Même avec un coup de pouce de la providence qui va faire courir un air printanier sur notre économie congelée par une politique erronée, le dégel électoral n’est pas pour demain. Une grande partie de l’électorat à gauche de la gauche ne veut plus entendre parler de cette gauche qu’il sent en rupture avec la nation, et rejette la politique du gouvernement qu’il estime être à l’opposé des promesses de 2012. Au mieux, c’est l’abstention, au pire c’est le refuge au Front National qui tient maintenant un discours néo-marxiste. L’extrême gauche de Besancenot à Mélanchon est exsangue et les écologistes sont plongés dans une crise intestine comme seuls ils en ont le secret. La préparation du congrès du PS va nous faire vivre une séquence de meurtres entre camarades avec petits marchandages et grands arrangements. Pas de quoi mobiliser le quidam pour lui donner envie d’aller voter.

La deuxième leçon : le bloc de la droite et du centre s’en sort sans vraiment convaincre.

Il est banal d’affirmer que la droite n’a pas gagné, mais que c’est la gauche qui a perdu. Il y a du vrai dans cette manière de présenter les choses. J’ai été surpris d’observer la minceur des écarts dans beaucoup de cantons, un grand nombre d’élus et de battus ne le sont que de quelques voix, qui se comptent parfois sur les doigts d’une main.  Ce n’est pas ce que l’on appelle un raz-de-marée.  Souvent, la coalition ne fait pas le plein de son électorat. L’alliance entre la droite, incarnée par l’UMP, et les centres, demande à être confortée car les tentations qui agitent les différents clans transforment en champ de mines le terrain de la négociation. Attention aux marchandages politiciens qui décourageraient par de trop grosses ficelles, un électorat tenté de s’agréger mais qui reste méfiant ! Si un accord de fond permet en gros de rassembler les deux familles quand il s’agit de l’euro, de l’Europe et de l’économie, il convient de tirer au clair les positions sur le communautarisme ou sur les oubliés du monde rural et des zones périurbaines, qui sont la clé de bien des suffrages en souffrance.

La troisième leçon : le FN est à un niveau élevé mais isolé.

L’offensive violente menée par Valls avant le premier tour n’a pas été un succès. Elle n’a pas empêché le Front National de mordre sur l’électorat de gauche, et la preuve se lit dans la répartition des suffrages du 22 mars. En réalité, le Front National n’a jamais été aussi puissant : il dépasse les 5 millions de voix et arrive en tête dans 43 départements. S’il n’atteint pas les 30% annoncés par les sondages, c’est parce que l’UMP s’est montrée très ferme sur le refus de toute alliance et a fait campagne en n’hésitant pas à prendre des positions sur les thèmes de prédilection du parti   extrémiste, sur le communautarisme et les oubliés des zones rurales. La  tâche a aussi été facilitée par le positionnement du FN sur ses propositions économiques qu’il s’entête à promouvoir : une économie étatiste qui a échoué partout, la sortie de l’euro, l’Europe vouée aux gémonies. Personne ne peut croire non plus au mirage de la retraite à 60 ans, à l’augmentation faramineuse du smic, et le maintien des 35 heures reste perçu par les électeurs éclairés comme un boulet. Le caractère inepte de cette politique offre un angle d’attaque crédible pour empêcher les électeurs de droite tentés de franchir le pas vers le vote frontiste. Malgré un premier tour prometteur, la concrétisation en sièges est loin de correspondre aux objectifs que souhaitait atteindre Marine Le Pen. Le scrutin majoritaire  est un mur souvent infranchissable sans allié. L’isolement du FN se paie cash : peu d’élus, pas de département à gérer. Elle aura beau accuser l’UMPS, c’est sa stratégie qui trouve là sa limite. A force de vouloir attraper tout, on n’attrape rien. Cela n’empêche pas qu’il faut combattre un parti qui n’a de républicain que la façade. Si la gauche continue sur ses erreurs et la droite ne fait pas ce qu’il faut, le Front national pourrait bien créer encore des surprises à la faveur d’un vote protestataire massif.

 

A suivre,  Les leçons des Départementales (2) :  "La France sans âme" et "une réalité en attente d'une offre politique".

 


UN REDECOUPAGE INIQUE DES CANTONS

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On s’est étonné de la forme bizarre des cantons. Certains ont essayé de trouver des explications logiques qui justifient des assemblages surprenants en faisant référence à la réforme des collectivités territoriales qui pousse au regroupement des communes… mais tout cela n’est pas très satisfaisant. Depuis les résultats de dimanche dernier, on a une réponse bien plus convaincante, chiffres à l’appui.

Le redécoupage a eu pour fonction de disperser les voix de la droite et de regrouper les voix de la gauche, ce qui explique les coups de ciseaux qui ajoutent une commune ici, en rejette une autre là. Ainsi on s’aperçoit que malgré la moins bonne mobilisation de son électorat, la gauche a pu maintenir sa position, par exemple, dans la couronne angevine, ou éviter le basculement du département comme par exemple en Loire-Atlantique. Ce qui a permis au Manolito d’affirmer après le 1er tour que la gauche avait « résisté ». Un trompe l’œil évidemment.

Ainsi en Loire-Atlantique, avec 1245 voix de plus que le PS, les électeurs ont placé l’union de la droite et du centre en tête du scrutin ce qui n'a pas suffi à lui faire gagner le département. Elle échoue d’un canton ! Le tripatouillage socialiste des cantons comme celui de Nantes 4, traditionnellement à droite ou celui d'Orvault privé de Sautron, a permis à la Gauche ce hold-up démocratique ! Dans le canton de Guémené-Penfao, le maire, candidat sortant, est élu d’un cheveu avec 50,05% des voix (11 voix), mais on a ajouté à son ancien périmètre la commune de Nozay, entre autre, qui vote à gauche, ce qui n’a rien d’innocent…

En Maine-et-Loire, on a pu s’étonner qu’après une belle élection il y a un an, quatre des adjoints de Christophe Béchu soient battus, contrairement à la logique et au « vent national ». De peu, évidemment, quelques dizaines de voix.

S’agit-il de « limites » à ce que certains appellent le « système Béchu » ? Il n’est pas anormal de demander à des adjoints d’aller conquérir des mandats départementaux quand ceux-ci concernent le territoire de la ville et de l’agglo. C’est même banal et c’est le contraire qui serait surprenant, voire inquiétant.

Ont-ils démérité ? Chacun reconnait qu’ils ont fait des campagnes actives avec une présence assidue sur le terrain. Les binômes constitués remplissaient toutes les conditions requises pour mobiliser l’ensemble des électeurs de la droite et du centre comme un an plus tôt.

Leur défaite est-elle due au nombre des abstentionnistes ou aux scores du Front National ? Pour les premiers, il a plutôt joué en défaveur des candidats de gauche, pour les seconds, l’examen des résultats du second tour ne montre pas d’anomalies flagrantes dans les reports de voix.

Alors il faut bien convenir que la seule explication valable, c’est le découpage du canton. 

A Angers, les ciseaux du législateur ont renforcé le canton Angers centre en voix de droite, alors qu’il n’en avait pas besoin, sinon comment expliquer que l’avenue Jeanne d’Arc et le quartier Louis Gain qui appartenaient  à Angers-Est /St-Barthélemy aient été transféré sur Angers-centre, arrêtant les contours du nouveau canton Angers 6 aux quartiers populaires du boulevard des Deux Croix. De ce fait, sans le secours d’un score impérial dans sa commune et ses 700 voix d’avance, le Maire de Saint-Sylvain, François Gernigon, aurait connu un destin plus périlleux que sa victoire à 51,73%, dans un canton où Hollande avait fait en 2012… près de 57% des voix.

Pour les autres cantons, quelques chiffres éclaireront d’un jour particulier les résultats. Pour le canton Angers 3, le total des voix de gauche à la présidentielle flirtait aussi avec les 57%, soit un handicap quasi insurmontable de 7 points pour les candidats de la droite et du centre. Pour le canton Angers 4, il est de près de 4 points, pour le canton Angers 5, de 6 points et le canton Angers 7 de 4,5 points. Même avec une participation électorale de 50% et une moindre mobilisation des électeurs de gauche, cela a constitué sur la ligne de départ un « gap » difficile à rattraper. Ce qui explique les faibles écarts à l’arrivée, évidemment en défaveur le plus souvent, des candidats de la droite et du centre. Autrement dit, les cantons où ils ont perdu dimanche dernier n’étaient pas gagnables même dans un contexte favorable.

Dans le canton des Ponts-de-Cé, là encore, le tandem Colin-Arriberouge pouvait-il remonter le handicap du découpage du nouveau canton où la gauche a rassemblé 53,41% des suffrages à la présidentielle de 2012 ?  La réponse est contenue dans leur score : 49,50% des voix !

Comment Christophe Béchu a-t-il pu tomber dans ce piège sans le voir venir ? Car évidemment la défaite de ses adjoints, parmi lesquels la première d’entre eux, fait désordre et l’affaiblit. D’un autre côté, la gauche peut se glorifier d’une victoire passablement pipée, ce qui n’est pas si reluisant. Alors relativisons la défaite et voyons le côté positif : l’union avec le centre était stratégiquement indispensable et les binômes se sont bien entendus. C’est une leçon utile pour la préparation de l’élection au Conseil Régional à la fin de l’année. Ces résultats doivent nous encourager à rassembler le plus largement pour la reconquête de la Région.

Une autre conclusion s’impose : les mêmes ciseaux socialistes ont sévi dans tous les départements, renvoyant Charles Pasqua au statut d’enfant de choeur. Il faudra revenir sur ce découpage ou mieux annuler ce mode d’élection ubuesque et illisible et remettre en place la loi sur le « conseiller territorial » bien plus logique et plus économe, quitte à reprendre l’ancien maillage cantonal.




UNE BELLE VICTOIRE !

  Départementales 2ème tour 

Ne boudons pas notre plaisir : le tandem UMP et UDI a remporté une belle victoire qui se traduit dans le nombre des cantons conquis sur la gauche. Le second tour des élections départementales a donc confirmé la victoire au premier tour de la droite, qui s’adjuge deux départements sur trois et inverse ainsi le rapport de forces avec la gauche, tandis que le Front national n’en obtient aucun. La déroute de la gauche pose à la tête de l’état un problème insoluble : le Président de la République et le Premier Ministre ont affirmé qu’ils ne changeraient pas de politique économique et sociale, mais l’ampleur de la défaite va nécessairement les obliger à modifier leur programme et à remanier le gouvernement, même si c’est de bonne guerre d’en retarder le moment.  Alors que la droite a recueilli 45,03 % des suffrages, la gauche, elle, n’en a obtenu que 32,12 %, soit un écart de 13 points. Quant au FN, il  a rassemblé 22,23 % des voix. Chiffres à relativiser dans un second tour.

Ce matin je me suis réveillé sur un canton à droite. Voilà près de 40 ans que j’attendais ça. Même soigneusement redécoupé avec un net avantage donné aux voix de gauche (Sarkozy , 43% en 2012), notre binôme a réussi l’exploit de l’emporter avec 400 voix d’avance et, cerise sur le gâteau, 4 voix de plus que le candidat socialiste à Saint-Barthélemy. Champagne !

Victoire par 3 à 0

Comme le dit si bien Nicolas Beytout dans l’Opinion, la droite a gagné ces départementales par 3 à 0. En un, le département de la Corrèze, le fief de François Hollande, celui sur lequel il avait construit une partie de sa carrière politique, lieu emblématique de sa déclaration de candidature, bascule à droite ; un camouflet personnel qu’il se prend en pleine face. En deux, le département du Nord de la fédération socialiste qui se veut la plus puissante et la plus nombreuse de France, cette terre considérée comme une place forte du socialisme, passe à droite. Une gifle pour l’amère de Lille, Martine Aubry qui rejoint dans cette défaite plusieurs figures du socialisme, comme Laurent Fabius, Ségolène Royal et évidemment Manuel Valls, dont les bastions sont devenus bleus. En trois, les Bouches-du-Rhône, ce territoire qui a été si longtemps à gauche est enfin pris par la droite. C’est un moment historique qui symbolise le recul général de la gauche et son enlisement ici et là dans un clientélisme-affairiste aux relents putrides. Le zéro, comme zéro département, c’est celui du Front National, qui ne parvient pas à concrétiser au deuxième tour ses gains du premier. C’est un enseignement pour Marine Le Pen qui ne franchit pas l’obstacle que lui oppose le mode de scrutin.

Le paysage politique est modifié en profondeur.

«Battu mais content» titre sur sa Une « Libération ». On peut toujours se consoler d’un « pire » qu’on aurait évité. L’Histoire en est pleine d’exemples. La gauche a échappé à une bérézina du même type que celle de 1992, grâce notamment à un redécoupage-charcutage des cantons qui aurait fait pâlir Charles Pasqua. Elle n’a pourtant pas échappé au vote sanction. Il n’en reste pas moins que des trois grands blocs politiques français, seule l’alliance de la droite et du centre peut légitimement revendiquer la victoire. Le chef de l’Etat, le Premier ministre, les leaders, les zones d’influence du PS : toute l’architecture du pouvoir a été frappée par cette défaite électorale. Le Front National, lui, a calé au milieu du gué, obligé de constater que la stratégie sarkozienne d’affrontement lui a été néfaste. Nul doute que le délitement à gauche sera difficile à enrayer et il faut s’attendre à une multiplication des manœuvres d’enfumage de l’Elysée pour tenter de concilier l’inconciliable. Ce ne sont pas les annonces de Manuel Valls hier soir qui vont calmer le jeu avec les contestataires de la gauche. Nul doute que la dénonciation de la dangerosité du FN va s’accentuer et est susceptible de déstabiliser un parti qui traverse une crise interne savamment  camouflée. Nul doute que ce succès dont l’UMP peut profiter va se traduire par la continuité d’une ligne gagnante : union, union, union.

Une large victoire de la droite

67 départements vont être dirigés par la droite et le centre et 34 par la gauche, à l’issue des élections qui ont vu 28 départements basculer de gauche à droite et un seul, la Lozère, dans l’autre sens, enfin, peut-être. Jusqu’à présent, la gauche était à la tête de 61 départements et la droite 40. Nicolas Sarkozy s’en est pris au chef de l’Etat, sa cible favorite et à son niveau. Il a jugé que le désaveu était sans appel pour François Hollande et le gouvernement. « Ce soir la droite républicaine et le centre ont nettement remporté les élections départementales. Jamais sous la Vème République, notre famille politique n'avait remporté autant de départements (...) Ce résultat dépasse de très loin les considérations locales. Les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et son gouvernement. Jamais une majorité n'avait perdu autant de départements. L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera », s’est-il réjoui, (et nous donc) alors que de son côté, Alain Juppé a salué la victoire de l'alliance « UMP-UDI-Modem » bien qu’elle n’ait pas obtenu les résultats escomptés en Aquitaine.

Un vote sanction pour la gauche.

La gauche n’échappe pas à la malédiction des scrutins intermédiaires : elle perd près de la moitié de ses départements et n’en gèrera que 34. Le seul département à basculer à gauche serait la Lozère, un des plus pauvres et le moins peuplé de France, avec sept cantons sur treize, un événement presqu’anecdotique dont on ne sera vraiment certain qu’avec la désignation du président. Le PS qui sauve le Pas-de-Calais, la Meurthe-et-Moselle ou encore la Seine-Saint-Denis, se concentre désormais dans ses terres historiques du Sud-Ouest. Manolito, un peu pâlot, a reconnu la défaite de son camp. Il en a profité pour imprimer sa marque en annonçant : « dans les prochains jours, seront décidées de nouvelles mesures en faveur de l'investissement privé et public. Nous proposerons des dispositifs qui favoriseront la création d'emplois, notamment dans les PME », comme pour s’assurer que son sillon social-réformateur sera poursuivi. C’est l’amère de Lille, Martine Aubry qui lui a indirectement répondu en pointant « un vote de protestation envers la politique nationale », comme quoi elle n’est pas vraiment sur la même longueur d’onde. L’ère des règlements de compte et des marchandages ne fait que commencer. Après les municipales, les européennes et les sénatoriales, ce scrutin marque la quatrième défaite consécutive de la gauche au pouvoir, avant le dernier test pré-présidentielle de 2017, celui des régionales en décembre.

Le FN rate le second tour.

Le FN, qui avait réalisé un score national de 25,2 % au premier tour, ne remporte finalement aucun département. L'Aisne a basculé à droite et le pari sur le  Vaucluse a raté en raison des bons reports de voix sur les adversaires du Front.  De même les binômes PS, divers gauche et EELV l'ont emporté avec un score serré sur les trois cantons d'Avignon. Pourtant le FN a atteint un niveau électoral « exceptionnel », « socle des victoires de demain », selon Marine Le Pen. Elle peut gloser en affirmant gratuitement : « Je suis à la tête du seul mouvement d'opposition véritable au pouvoir en place » et s’adjuger « une multitude de relais locaux » qui ne sont qu’une soixantaine sur les milliers de conseillers départementaux, le masque de l’amertume pointe sous le sourire de façade et le rictus souligne la hargne rentrée des  propos. Elle peut clamer : « Les départementales sont une étape vers l'arrivée du Front National au pouvoir », personne n’y croit, pas plus qu’au refrain usé et un tantinet ridicule de Philipot sur « l’UMPS ». Le FN a peut-être connu son apogée dimanche 22 mars.

Il reste qu’un électeur sur deux a boudé les urnes. Mais vous savez ce qu’on dit : les absents ont toujours tort. En voilà qui ne pourront pas venir se plaindre de ce qui va se passer maintenant.

 


COLERE OU MANIPULATION ?

      Gillet  

 

Un peu de local, pour changer.

L’union est un combat, ça n’est pas nouveau.

On vient d’en vivre un exemple avec la diatribe du Président du Conseil général UDI, Christian Gillet, contre l’UMP. En gros, il l’accuse ni plus ni moins de fomenter un complot pour lui piquer la place après les élections. Son indice : Marc Laffineur a prévu de réunir les candidats de son parti entre les deux tours… pour donner des consignes. Banal, vous me direz, « Tout-à-fait Thierry », est-on tenté de répondre. D’autant plus que les dits candidats, une douzaine,  seront loin d’avoir un poids majoritaire dans la future assemblée, s’ils sont élus.

Le tango des « sans-étiquettes »

Car, dans sa grande sagesse, le président départemental de l’UMP, qui aurait pu investir des militants à tour de bras –certains se sont vu refuser l’investiture-, a préféré aller chercher des candidats expérimentés parmi les élus du département proches de nos idées et prêts à prendre le label « union de la droite et du centre ». Sans compter l’accord passé avec l’UDI pour constituer les « binômes » imposés par la nouvelle loi, Christian Gillet lui-même en bénéficiant dans le canton Angers centre. Alors la mariée est-elle trop belle ? Ce dernier a peut-être des raisons de trembler mais cela ne tient qu’à lui. Il ne suffit pas d’affirmer qu’on est le « patron », il faut l’être réellement sur le terrain. Et en effet, il peut avoir une incertitude sur son maintien à la tête de l’assemblée départementale, qui tient au profond renouvellement des élus dont on ne sait pas ce qu’ils feront, ni à l’UMP, ni à l’UDI. C’est une assemblée capricieuse que le département, qui obéit rarement, comme le Sénat, aux consignes partisanes. Justement, le Sénat…dont le passeport passe par la présidence !

Tempête dans un dé à coudre..

Outre le fait qu’on ne comprend pas que le président départemental de l’UDI vienne s’occuper de la cuisine interne de l’UMP, qui ne le regarde pas, on peut se demander si la crainte qu’il exprime, en vérité peu fondée sur le fond, ne viendrait pas d’un autre calcul. Non, le problème est certainement ailleurs. Regardons du côté de l’élection suivante. Ne s’agit-il pas de faire monter la pression pour la constitution de la liste du Maine-et-Loire dans le cadre de l’élection au Conseil Régional, et assurer une part à l’UDI plus importante que son poids réel ? Sous-entendu, si je ne suis pas reconduit… Un chantage en quelque sorte, qui pourrait aller jusqu’à revendiquer pour son parti la tête de liste du Maine-et-Loire… Il y aurait des gardiens du temple centriste là-dessous, que ça ne m’étonnerait pas. Déjà en 2004, le refus d’une liste commune au 1er tour avait conduit à la défaite de François Fillon.

L’union fait la force.

L’UDI est-elle prête à jouer à nouveau avec le feu. On sait très bien que le mode de scrutin favorise la liste arrivée en tête. Dès lors la stratégie d’union devrait être privilégiée. Le procès d’intention fait par Gillet n’est qu’un chantage dérisoire au regard de l’enjeu. La Région mérite mieux que cette petite bataille de chef dont les Français sont terriblement las. La nomination par Bruno Retailleau de Paul Jeanneteau, homme de dialogue respecté, comme référent pour la constitution de la liste en Maine-et-Loire, devrait constituer un gage encourageant d’apaisement.

 


L’UDI N’A PAS LE MONOPOLE DU CENTRE

 

UMP UDI
 

L’union fait la force. Elle est aussi un combat. Depuis toujours en politique. Aussi dès qu’une échéance électorale arrive, chacun veut montrer ses muscles et assène ses exigences. Tous les arguments sont bons pour se faire valoir.  Le problème, c’est le décompte des voix et l’appréciation de l’influence électorale des uns et des autres pour avoir les meilleurs arguments de négociation.

A gauche c’est pas mal compliqué.

Mais au moins les catégories sont nettement définies entre l’ultra gauche, les verts, les socialistes et les radicaux. Cela n’empêche pas les surenchères, mais chacun finit par s’y retrouver, vu qu’au premier tour, on a pris l’habitude de se compter pour faire jouer la discipline de gauche au second en faveur du mieux placé. C’est clair. Enfin presque. Le jeu s’est compliqué singulièrement depuis qu’une partie de l’électorat s’est mis à voter Front National et que Marine Le Pen puise ses cadres au NPA.

A droite, ce n’est pas compliqué, c’est complexe.

Enfin, si on veut bien considérer que le centre fait partie de la droite, comme l’y incline ses valeurs et la plupart de ses propositions économiques. La complexité provient de l’interpénétration des courants de pensée qui transgressent les frontières des partis. Ainsi je n’hésite pas à affirmer qu’on trouve plus de centristes à l’UMP, depuis que le parti a décidé de rassembler la droite et le centre en 2002, que dans toutes les officines qui prétendent regrouper le Centre, avec un C majuscule : UDI, Modem, alliance centriste, radicaux valoisiens… Avec l’UDI, au moins, les choses ont été clarifiées depuis que ses dirigeants ont pris position en faveur de l’alliance avec l’UMP. Ce dont on peut se féliciter.

Pour être allié, il faut être deux à le vouloir.

Cependant, c’est là aussi que la difficulté commence. Pour être allié il faut être deux. Ce qui rend le jeu délicat, ce sont les exigences toujours disproportionnées en provenance du « petit » à l’égard du « gros » toujours considéré comme l’ogre de service qui veut tout. Mais la stratégie du « ce qui est à moi, est à moi - ce qui est à toi est négociable » qu’il pratique peut se révéler rapidement insupportable. Je le sais pour avoir exercé ce type de chantage quand, à la tête d’une petite formation, je réclamais le double des places que mon poids électoral autorisait. C’est de bonne guerre à condition de ne pas se victimiser à outrance. C’est le talon d’Achille des petits de se sentir constamment persécutés. C’est à ce jeu que viennent de se livrer les responsables de l’UDI de Maine-et-Loire.

3 000 adhérents, faudra faire avec !

On n’y peut rien si l’UMP compte dans le Maine-et-Loire près de 3 000 adhérents, ce qui peut paraître écrasant pour des formations où on se compte seulement par dizaines (je ne veux pas être désagréable), et encore en comptabilisant les « sympathisants ». Je n’y peux rien si pour constituer les listes, le poids électoral doit être pris en considération. S’il est vrai que les élections au Conseil Départemental ont jusqu’à maintenant été particulières par l’exigence de notoriété locale nécessaire pour être candidat, ce qui conduisait souvent à afficher des étiquettes plus ou moins « apolitiques », les nouvelles conditions de l’élection, cette fois-ci, avec redécoupage des cantons et un nombre impressionnant de sortants qui jettent l’éponge, changent la donne. Il me semble en effet que les électeurs risquent d’être paumés et sans repères, tant les frontières des nouveaux cantons sont différentes. L’appellation politique  me semble indispensable pour guider leur vote. Croire que rien n’a changé par rapport aux élections précédentes serait faire une grossière erreur.

Alors oui, l’UMP a souhaité la plus large union.

Et bien sûr, son Conseil Départemental s’est prononcé sur le soutien à une liste de candidats couvrant l’ensemble du département, qu’ils soient adhérents (il y en a) ou non. Ce sont les statuts du parti, et c’est bien le moindre des respects que l’on doit à nos adhérents et militants qui ne regarderont pas si les candidats ont la carte quand on viendra sonner à leur porte pour aider à la campagne. Mais je ne vois pas comment, dans les binômes qu’impose la nouvelle loi, on aurait pu disséquer le soutien en fonction de l’appartenance ou pas. Si nos militants exigeaient patte blanche avant de se mettre en campagne, ça remettrait quelques pendules à l’heure. On ne m’empêchera pas de trouver qu’il est gonflé de voir dans cette présentation des choses une volonté d’hégémonie alors qu’on a été bien servi, comme pour le canton Angers-Centre, et qu’on ne se gêne pas pour présenter des candidats concurrents dans les cantons où ça arrange. Faut bien contenter les recalés. Tant pis pour les dégâts, s’il y en a. Il n’empêche, la campagne se fera sous les couleurs du « Rassemblement de la Droite et du Centre », qui correspond à la vocation de l’UMP et permet aux centristes de s’y retrouver, que chacun déclinera à sa façon, plutôt que sous le label « majorité départementale » qui ne veut rien dire.

Et vous m’excuserez d’être trivial en conclusion, mais tout le reste me parait de l’enc…age de mouches !

 

 


IL ARRIVE QU’IZNOGOUD GAGNE !

Mairie st bart

La loyauté et la compétence n’ont pas été récompensées. Géraldine Guyon n’a pas été élue Maire, mais siégera au conseil Municipal et à l’Agglo. Elle a dû faire face à un concurrent qui n’a pas hésité à utiliser le mensonge et la manipulation pour parvenir à ses fins. A quoi il faut ajouter l’hypocrisie du maire sortant.

Mensonge et manipulation : depuis qu’une lettre anonyme envoyée à Gilbert Henri attribuait le soutien de l’UMP à Géraldine Guyon, avec la « famille Houlle » à la manœuvre, il a été constamment sous-entendu et réitéré dans les propos et les documents de « St-Barth avec vous ». Il s’avère que nous avons effectivement appelé à voter pour SBRE mais que ni de près, ni de loin nous n’avons été associés à la décision de la tête de liste, encore moins à sa campagne électorale. Quant à la présence  de quelques candidats proches de l’UMP, ce sont des sortants : il était temps de s’en apercevoir !

Cette campagne aura aussi montré combien l’expression politique peut être dénaturée par le glissement du discours vers la communication : pour certain candidat le slogan remplace le contenu ; le sous-entendu, l’argument ; la formule, la pensée ; l’image, la démonstration. A cela il faut ajouter le pompage des arguments chez le concurrent qui a consisté à envoyer systématiquement un « observateur » aux réunions de la liste SBRE pour y trouver des billes qui ont alimenté une équipe qui semblait en manquer, tellement ses premiers documents se cantonnaient dans le « verbal ».  Le plus bel exemple : le financement et la programmation des projets. Il est vrai qu’avec son équipe, Géraldine Guyon avait toutes les clés pour assumer la gestion des six prochaines années.

L’hypocrisie du maire sortant vient entacher sa sortie. On sait maintenant qu’il a soutenu depuis le début celui qui apparait aujourd’hui comme son dauphin et que le groupe SBRE avait rejeté. Sans ce soutien, il n’y aurait pas eu deux listes.  Il a entretenu ensuite la « fiction » d’une neutralité alors qu’en sous-main il faisait campagne. Sa demande de retrait de la liste Guyon pour le 2ème tour a montré au grand jour ce qu’il était. Ce faisant il n’a pas respecté les 32% d’électeurs du 1er tour qui avaient été aussi les siens. Il devra raser les murs pendant quelques temps parce que je connais des mécontents qui ont bien l’intention de lui dire leur façon de penser. Dommage de rater ainsi la sortie après huit années de gestion sereine. Le seul reproche qu’on pourrait lui faire c’est d’avoir laissé construire un urbanisme peu en rapport avec l’image bartholoméenne. Mais il n’est pas le seul maire dans ce cas-là. Heureusement, l’agglo va changer de doctrine et abandonner le concept de « densification ».

Reste à trouver une explication rationnelle à l’effondrement de l’électorat du candidat socialiste qui a fait le bonheur de « St-Barth avec vous ». Le contexte national, le profil du candidat ont probablement pesé, mais le transfert des voix est trop important pour que ce soit les seuls paramètres à prendre en compte. Car sans ce renfort inattendu… Mais c’est une autre histoire.

Espérons que les Bartholoméens n’auront pas trop à souffrir de ce choix. On sait déjà qu’on peut compter sur l’esprit constructif et le sens des responsabilités de Géraldine Guyon !




LA BELLE VICTOIRE DE CHRISTOPHE BECHU

 

Bechu victoire

A la tienne, Christophe !

A Angers, on attendait ça depuis 37 ans. Depuis que Jean Turc avait renoncé à faire une liste contre son 1er adjoint, et du coup la mairie était passée à gauche. Nous avions perdu « faute de Turc » : plus de 2000 bulletins rayés avec le nom de l’ancien maire écrit en lieu et place de celui du candidat avaient fait pencher la balance en faveur de Jean Monnier. Depuis toutes les tentatives pour reprendre la mairie étaient restées vaines. Cette fois-ci, clin d’œil de l’histoire, un « Turc » figurait sur la liste : le petit-fils de l’ancien maire. Heureux présage puisque la victoire a enfin été au rendez-vous. Il y a parfois de ces coïncidences… je vous jure !

Nette et sans bavure.

Cette belle victoire par 54,36% contre 45,64% est sans appel : 4 500 voix séparent les deux protagonistes. Christophe Béchu est allée la chercher autant avec ses tripes qu’avec son talent. Elle lui avait échappé de peu il y a six ans. Depuis, il avait soigneusement préparé sa revanche : une campagne au millimètre, tirée au cordeau, soutenue par une nuée de bénévoles disponibles et corvéables à merci, dans laquelle il s’est investi corps et âmes (sans jeu de mot). Une direction de campagne remarquable, calme, sereine, efficace. Une cohésion de l’équipe savamment recherchée, orchestrée et obtenue. C’est donc une victoire collective.

Il faut dire que le moment était propice. Quand on frôle le succès en remontant le vent, on peut s’attendre à le rencontrer quand on navigue sous spi avec vent arrière. Ce serait trop facile d’expliquer le résultat de dimanche soir par le contexte national uniquement. Car je veux en témoigner, au-delà du travail de tous, c’est d’abord la victoire d’un homme, pétri d’intelligence, redoutable stratège, à l’empathie naturelle, mais aussi capable de s’imposer un train d’enfer,  de donner de lui-même parfois au-delà du raisonnable.

« On ne fait rien de bien sans passion ! ».

Comment ne pas appliquer cette maxime au nouveau maire d’Angers. Il a de l’ambition, évidemment. Mais qui a suivi ses pas dans les rues de la ville, examiné son projet, observé les femmes et les hommes qu’il a choisis, s’aperçoit que tout entre en résonnance. Il y a un ressort commun : la passion de la ville qui l’anime et qu’il insuffle. Qui fait qu’il peut parler sans papier pendant une heure pour évoquer ce qu’il veut faire, les objectifs qu’il veut atteindre, nous émouvoir de ses rencontres ou de ses coups de cœur. Quel angevin ne connait pas le « bout du monde », le parc de Balzac, la place de l’Europe et son marché mythique…  cette ville  qu’il s’est appropriée et qu’il sait si bien partager.

La ville va connaitre un nouveau souffle, une nouvelle vision, un nouveau rythme de gestion avec en ligne de mire le développement économique, un urbanisme raisonnable, un humanisme qui renoue avec l’Anjou et Jean Bodin : il n’est de richesse que d’hommes, tout le contraire de l’assistanat qui maintient dans les trappes à pauvreté.

La ville avait bien besoin de ce renouveau !

Bonne chance Christophe, bonne chance à ton équipe !  Merci pour cette victoire, tu la mérites et nous avons confiance en toi !


HUMEUR

Mairie st bart

A Saint-Barthélemy, la fin de campagne n’est pas réjouissante. L’heure n’est pas à la polémique. Mais en plantant un poignard dans le dos de sa 1ère adjointe, Jean-François Jeanneteau rate magistralement sa sortie. Lui qui avait su rassembler les Bartholoméens les divise aujourd’hui. Il suffit d’entendre les commentaires ici ou là. Comme un enfant gâté qui casse son jouet quand il n’en a plus besoin !

Espérons que les électeurs ne seront pas dupes et qu’ils récompenseront la loyauté, la dignité et qu’ils choisiront la compétence et le pluralisme qu’incarne Géraldine Guyon.

Je salue au passage le courage de Dominique Provost. On peut ne pas aimer le personnage, on peut combattre ses idées, mais repartir affronter le suffrage universel après un tel désaveu mérite un hommage. Il fait preuve d’une grande humilité et c’est tout à son honneur. Combien auraient déserté en étant à sa place !

 


ANGERS : LA VICTOIRE SE PROFILE

Béchu municipales

« J’attendais mieux ! » confiait un vieux militant en prenant connaissance des 36% réalisés par Christophe Béchu au 1er tour. Il faisait référence certainement au score  qui dépassait les 40% au 1er tour de 2008. Mais il n’y avait pas de liste centriste concurrente et quelques monniéristes l’accompagnaient alors.

Si on procède à une addition des voix, sans tenir compte de l’alchimie humaine, le 2nd tour serait serré. Et il vaut mieux partir sur cette hypothèse-là. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Nombreux pourtant sont les éléments qui plaident pour une belle victoire de notre sénateur.

D’abord le résultat du maire sortant qui avec 26% des suffrages connait manifestement un rejet du corps électoral. La raison peut tout simplement se trouver dans la manière dont il a pris le pouvoir et refusé une primaire à Jean-Luc Rotureau. Ce dernier qui a fait une liste dissidente et est arrivé derrière son concurrent de la mairie s’est retiré sans donner de consignes de vote, ce qui laisse une liberté relative à ceux qui ont voté pour lui. Distancé de 10 points, il aura du mal à refaire son retard, d'autant plus que sa liste est déjà une liste d'union PS-EELV-PC.

A droite, le Front National avec moins de 7% n’est pas vraiment en mesure de peser sur le second tour, mais une bonne partie de ses voix devraient aller à droite plutôt qu’à gauche. Il en est de même pour celles de Laurent Gérault qui, quoi qu’il n’ait pas voulu appeler à voter Béchu, ne lui appartiennent pas. Il serait étonnant que des centristes votent Béatse.

Au total, les transferts convergent davantage vers le candidat de la droite et du centre plutôt que vers celui du PS. Une belle victoire, si elle n’est pas certaine, est néanmoins envisageable. Car il faudrait un sursaut énorme du corps électoral de la gauche d’ici dimanche et il est très improbable. Ce ne sont pas les quelques promesses que va lancer Hollande avant le 2ème tour pour amadouer les gogos qui vont changer grand-chose.

Les encouragements de Juppé : ils me font grand plaisir. J’ai pour le maire de Bordeaux, dont j’ai été le secrétaire départemental quand il présidait l’UMP, une grande admiration et un profond respect. Ils ne peuvent que porter bonheur à notre candidat.

Bon, on croise les doigts et on ne lâche rien jusqu’à la dernière minute. N’avoir rien à se reprocher. Avoir tout fait. La récompense n’en sera que plus belle !

 


SAINT-BARTHELEMY : LE PS ATOMISE

 

Mairie st bart

C’est l’enseignement majeur de ce 1er tour de scrutin : la liste du PS réduite à un score de 20%, alors que son poids électoral habituel tourne autour de 55%. Ma première réaction a été : « Quand on a vu ça à St-Barth, on peut mourir en paix ! ». Je plaisante. Le bon score de la liste communiste à 8,5% est loin d’expliquer, à lui seul, cette Bérézina. Il faut y ajouter la part du vote sanction qui était prévisible, d’électeurs qui ne sont pas satisfaits de la politique nationale. Un mécontentement qui a pu se traduire aussi par une abstention. Il faut peut-être y voir encore la contestation du choix de la tête de liste, aggravé par une entrée tardive en campagne. Ce qui est bizarre, c’est que cet effondrement se soit accompagné du transfert d’au moins 20% des voix sur la liste de Dominique Brégeon. Bizarre mais pas surprenant : ça confirme son ancrage à gauche qui ne m’avait pas échappé. Est-ce la grande prêtresse de  cette liste, Agnès Tinchon, bien en cour chez les socialistes Bartholoméens et groupie du député socialiste Belot, qui a réussi son pari, car, en effet, sans cet appoint, la liste aurait été cantonnée à la troisième place avec environ 15% des suffrages. On peut dire que Dominique Brégeon a sauvé son premier tour grâce aux voix socialistes : décidément on ne peut plus compter sur eux pour faire le job !  Quant à D. Brégeon, il a fermé la porte à toute négociation dès la connaissance des résultats, fidèle à sa conception de l'union.

Dans ce contexte, la liste de Géraldine Guyon est loin d’avoir démérité. Elle a dû faire face à la coalition du petit microcosme politique local qui avait l’habitude de faire et de défaire les élections en accordant « soutiens » et « bénédictions ». Elle a décidé de se maintenir et à juste titre. Elle mène la seule liste qui respecte l’esprit de départ de SBRE : rassembler toutes les sensibilités d’opinions présentes sur la commune, de droite, du centre et de gauche. C’est ce qui a permis de gagner en 2006 dans un contexte passionnel, et en 2008. Chaque fois, Jean-François Jeanneteau, qui n’avait pas hésité à faire appel à mes services (« Un seul parti : Saint-Barthélemy » c’est moi), a pleinement bénéficié de l’apport des voix de la droite et du centre sans lesquelles le succès n’aurait pas été au rendez-vous. Si elle poursuit jusqu’au bout, elle le doit aussi pour honorer la désignation démocratique dont elle a fait l’objet et dont certains tentent de faire croire que le vote n’était pas valable pour imposer un candidat que le groupe avait rejeté. A ce sujet, il y a une grossière manipulation sur le site de « St-Barth avec vous ». Mais, on le sait, Géraldine Guyon a décidé de ne pas polémiquer là-dessus. Si besoin était, « d’autres » pourraient s’en charger. Et le Maire serait bien inspiré de garder sa neutralité.

Que va-t-il se passer au second tour ?

Il peut y avoir une tentative de rapprochement entre les deux listes de gauche, mais avec un total de 28,5% des voix, la course paraît définitivement perdue. On peut s’attendre toutefois à une campagne rageuse dénonçant l’amateurisme de la tête de liste arrivée en tête. Quant à « St-Barth avec vous », on peut estimer qu’elle a fait le plein de ses voix. Reste à Géraldine Guyon de remporter son pari en comblant le déficit de voix qui lui manquent pour coiffer son rival. Ses atouts ne manquent pas. A elle de faire découvrir aux Bartholoméens qu’elle serait, avec sa liste, le meilleur choix pour une gestion efficace, humaine et sereine. Les choses peuvent bouger. 2500 électeurs ne se sont pas exprimés au 1er tour. Et elle n’a pas fait le plein, c’est certain.

 


SAINT-BARTHELEMY : LE DEBAT

 

Débat s B

Un débat organisé par « Angers Télé » rassemblait mardi soir les quatre têtes de liste qui se présentent à Saint-Barthélemy. C’était pour chacune une première. C’est toujours redoutable une première audio-visuelle sous les feux de la rampe. Enfin, visiblement pas pour tous.

Je ne m’attarderais pas à commenter le contenu. Les programmes sont limités par la crise des finances publiques et se ressemblent en contenu pour différer en priorités. Mais on retrouve peu ou prou les mêmes projets à réaliser. Tout le monde est conscient de la crise aussi du « politique » et met à toutes les sauces la « proximité ».

L’intérêt d’un tel débat ce sont les personnalités qui s’expriment avec la capacité à surmonter le trac ou le stress créé par la situation. Nous ne sommes pas tous égaux. Car la capacité à développer ses idées en restant concis et clair, sans trop utiliser les béquilles verbales telles que « c’est vrai que » ou « en tout cas », etc… est primordiale pour se distinguer. Le défaut qu’il faut absolument éviter c’est de lire son document : rédhibitoire à l’image. Les personnes entrainées s’expriment naturellement et disent ce qu’elles pensent avec l’apparence la plus naturelle.

A ce petit jeu, c’est Laurent Lelièvre qui remporte la palme. Il sait rester sympathique et cultiver son empathie naturelle. L’école du parti est toujours aussi efficace. Il n’a pas son pareil pour raccrocher sa rhétorique de parti à l’élection locale, rebondissant sur l’exemple concret bien bartholoméen pour vendre le thème national. Exemple : c’est à l’Etat de financer intégralement les rythmes scolaires, au nom des grands principes ! Son collègue Dominique Provost s’est pas mal débrouillé non plus dans le genre « dominateur et sûr de lui ». Il n’a pas toutes les billes mais présente habilement ses différences. Géraldine Guyon est celle qui se sera le plus affranchi de ses papiers. Elle manque un peu d’aisance d’élocution, mais au moins elle est naturelle. Par contre, elle est trop courtoise, elle a un côté un peu « fleur bleue », défaut qui apporte une note de fraîcheur. On attendrait de sa part une attitude plus dynamique parce que pour les aspects techniques, elle est la plus au point. On n'est pas première adjointe pour rien ! Enfin, Dominique Bréjeon est passé complètement à côté de l’épreuve : raide comme un passe lacet, trop assujetti à ses fiches, trop stressé au point de perdre le fil de sa pensée, un vocabulaire souvent ampoulé, notamment dans sa conclusion dont on ne retiendra rien à vouloir trop dire. Ce qui ne fut pas le cas pour chacun des autres candidats dont on aura retenu au moins une idée.

Est-ce que ça peut changer leur destin : je ne le pense pas.  Ce genre de prestation est trop convenue pour faire changer d’avis qui que ce soit. Intéressant quand même. Pour le reste, on verra dimanche soir.

 


SAINT-BARTHELEMY : LES LISTES ISSUES DE LA MAJORITE SORTANTE

Mairie st bart

Il y a beaucoup à dire sur les raisons qui ont abouti à la constitution de deux listes issues d’un groupe qui avait l’air de bien fonctionner sous la houlette de Jean-François Jeanneteau. D’ailleurs celui-ci aurait dû taper du poing sur la table. Ce n’est pas dans sa nature. J’aurai peut-être l’occasion d’y revenir. Il y a donc deux listes.

La liste de Géraldine Guyon, première adjointe et celle de Dominique Bréjeon, adjoint à la communication. L’enjeu : arriver en tête en captant le plus de voix à droite, au centre et si possible à gauche. Cela suppose une martingale qui présente la meilleure combinaison d’ingrédients variés tels que composition de la liste, éléments de programme, participation des électeurs, aptitude à la sérénité… Une alchimie qui avait bien réussi au maire sortant.

Les têtes de liste et le positionnement :

Géraldine Guyon : « légitime », elle l’est doublement par le poste qu’elle occupe au Conseil Municipal et démocratiquement par sa désignation. Choisie par 17 voix contre 10 au sein du groupe SBRE, à 51 ans, elle est la benjamine des candidats, mais la plus compétente par son cursus et ses diplômes. 1èreadjointe chargée de l’urbanisme, elle a pu acquérir une bonne expérience des dossiers importants de la commune et professionnellement  elle a été amenée à mettre en œuvre des politiques publiques dans les domaines variés de l’emploi, de la sécurité, de l’éducation et s’occupe actuellement au Conseil Général de politiques de l’habitat. Des atouts non négligeables. Son mari est agriculteur : voilà des gens ancrés dans la réalité.

La liste revendique une représentation de toutes les sensibilités politiques de la commune, dans la tradition de Saint-Barthélemy Réussir Ensemble (SBRE) depuis 2006. On y trouve donc des candidats de droite, mais ce sont les mêmes qui étaient sur la liste Jeanneteau. Il y a bien aussi des gens de sensibilité de gauche et chacun les reconnaitra.

Dominique Bréjeon : le « Dissident ». Il n’a pas admis sa défaite au sein du groupe SBRE et il a claqué la porte.  Alors que sa concurrente s’était engagée à se retirer si elle n’était pas désignée, lui, il a décidé de faire sa liste quand même. Si l’entente n’a pas pu se faire, il en est  responsable. A 62 ans, il rêve d’être maire pour occuper sa retraite d’enseignant.

La liste annonce le « rassemblement et la diversité » et se veut apolitique. Une fiction. L’annonce ne correspond pas à la réalité. Elle est largement dominée par des personnes de gauche, à commencer par la tête de liste. Elle n’hésite d’ailleurs pas à afficher sur le site une photo du député socialiste de la circonscription : un aveu. C’est une liste de gauche qui avance à peine camouflée pour tenter de capter des voix à droite, les places à gauche étant occupées.

Composition des listes :

SBRE 2014 : une liste solide, qui s’appuie sur les poids lourds du Conseil Municipal, tels l’adjoint aux finances, l’adjoint aux sports ou l’adjoint à la démocratie participative, et des conseillers ayant siégé depuis 8 ans, mais qui s’est largement renouvelée avec des recrues de bon niveau. Bouclée la première, elle couvre l’ensemble des quartiers de la commune. Moyenne d’âge : 51 ans, comme la « patronne ». Les compétences qu’elle rassemble sont aussi impressionnantes que variées.

St-Barth avec vous : Moyenne d’âge 51 ans. Une liste qui a peiné à se boucler avec un petit air de remplissage artificiel. Elle réussit néanmoins à couvrir tous les quartiers de la ville sauf les Banchais.

Slogans de campagne :

SBRE 2014 : La reprise de l’appellation SBRE pose la liste dans la continuité d’une action menée avec succès depuis 8 ans. L’accroche « Projet de ville, Projets de vies… » annonce des projets concrets tournés vers la qualité de vie et le service aux habitants. En bref la ville pour faciliter la vie de chacun. Original et parlant.

St-Barth avec vous :  une appellation somme toute banale très utilisée un peu partout. Le slogan « fier de ma ville » exprime une sorte de vanité du candidat. On pense aussitôt « fier de moi ». Une fierté identitaire que partageraient tous les habitants et qu’on lui devrait ? « Fiers de notre ville » eût été plus judicieux.

Documents de campagne :

SBRE 2014 : en toute logique, les documents reprennent les couleurs vertes et bleues du groupe depuis 2006. Ils mettent en scène l’équipe à égalité avec la tête de liste pour valoriser le « collectif ». L’affiche correspond à cette double préoccupation. La communication est homogène et progressive sur la base de recto-versos 23/29,7 bien utilisés : présentation de la liste et des grandes lignes, accent mis sur la candidate et au verso sur les futurs adjoints et enfin le « 4 pages » sur le programme.

St-Barth avec vous en cultive le mimétisme. Mêmes couleurs que la liste adverse, même disposition de l’affiche officielle, alors que le premier document ne mettait en scène que la tête de liste. La communication n’est pas homogène : un document recto, un demi-format avec les têtes des candidats en format timbre-poste, un troisième en 23/29,7 à la présentation confuse avec des bandes colorées d’un côté et des pastilles de l’autre, ce qui n’aide pas à rendre claire l’organisation proposée pour la répartition des rôles : de la démocratie participative à la Ségolène Royal. La liste pratique aussi l’art du pompage des idées. On a vu un de ses soutiens enregistrer Géraldine Guyon avec son smartphone, à l’une des premières réunions. C’est à la mode ! Elle n’hésite pas à utiliser aussi la perfidie en sous-entendant que sa concurrente était soutenue par un appareil politique de droite. Devinez lequel ! Un mensonge pour jeter le soupçon.

Stratégie de campagne :

SBRE 2014 : l’imagination est au pouvoir. Deux opérations originales ont été menées : les premières réunions dites « d’écoute » en forme de cafés citoyens qui ont permis aux habitants de s’exprimer et ainsi recueillir des préoccupations, la journée de la femme que la liste a marquée par la distribution de « pensées » offertes à la sortie du supermarché et bien appréciée. Joli clin d’oeil aux femmes ! Les réunions publiques sont plus traditionnelles mais bien cadencées, jusqu’à celle du 2ème tour, déjà annoncée… Aucun soutien ni renfort de qui que ce soit n’est sollicité. C’est le côté « affranchie » de Géraldine Guyon qui tient à sa ligne d’indépendance. Refus du porte-à-porte et dosage de la présence pour éviter d’importuner. Un site régulièrement mis à jour qui propose de répondre à des enquêtes hebdomadaires et qui décline bien le programme et la personnalité des candidats.

St-Barth avec vous : Une campagne classique à base de réunions publiques. La liste a repris l’idée du bureau mobile sous la forme d’un camping-car « habillé » du candidat, qui se promène dans les rues de la ville ou se positionne sur le parking du super U les jours de marché. La foule ne s’y presse pas. Pour compenser son absence de vraie légitimité, la liste recherche les soutiens comme celui de Jean Monnier, voisin immédiat de Dominique Bréjeon, ou de Guy Burgevin, le battu de 2001, et se prévaut de la « bienveillance » de feu Jean Gilles qui m’avait dit, à moi, qu’il ne soutiendrait personne, ulcéré qu’il était de la situation. On appuie fortement aussi sur la filiation avec Jean-François Jeanneteau… C’est de bonne guerre, mais montre une peine à exister tout seul. Certains laissent même entendre que la liste aurait reçu l’aval de … Christophe Béchu !!!   Enfin, un site permet de suivre la campagne, alimenté comme il se doit, de beaucoup de photos.

Conclusion : Il n’y a pas photo, justement. La liste de Géraldine Guyon est dans le droit fil de la majorité sortante, elle est la plus aboutie, elle rassemble le plus de compétences sans parler de celles de la tête de liste. Si vous n’êtes pas convaincu, il y a encore la réunion du 20 mars. Allez assister à la démonstration de l’adjoint aux finances !

Pour un électeur de droite, comme moi, c’est la seule possible même si elle est « arc-en-ciel », toutes les autres étant de gauche.

 


SAINT-BARTHELEMY : LES LISTES DE GAUCHE

 

Mairie st bart

Une commune de moins de 9 000 habitants et quatre listes en concurrence, soit près de 120 candidats. C’est remarquable quand on sait que des communes vont se retrouver sans aucun candidat. Une est dans ce cas en Maine-et-Loire. On serait presque tenté de lui en envoyer une de celles qui se présentent chez nous.

Comment le citoyen lambda va-t-il faire pour s’y retrouver et faire son choix ? Le bloc-notes propose de les passer chacune à la radioscopie. Libre ensuite aux lecteurs d’en tirer les conséquences qui leur conviendront. D’autant plus que je ne garantis aucune objectivité.

D’abord, la bataille à gauche : deux listes en présence : « Saint-Barth Dynamique » et « LA gauche Bartholoméenne »

Les têtes de liste et le positionnement:

Dominique Provost, ingénieur retraité, 64 ans, chef de chœur à la chorale Ocarina. A été conseiller municipal d’opposition de gauche pendant 12 ans.

La liste affiche clairement son soutien du PS et des Verts, et les candidats encartés sont signalés sur le document de présentation : 9 PS et 1 EELV sur 29.

Laurent Lelièvre, sapeur-pompier professionnel. Revendique sa qualité de syndicaliste et de militant communiste. Un nom bien connu sur la commune.

La liste se situe clairement à gauche en insistant sur le « LA ». Pour le cas où il y aurait confusion avec la liste PS. Les candidats ne sont pas « étiquetés », mais la liste est composée de femmes et d’hommes venant d’horizons divers, dont on imagine bien qu’ils ne dépassent pas les frontières « des véritables valeurs de la gauche » défendues par le PC.

Composition de la liste : le point commun est imposé par la loi, c’est-à-dire, la parité hommes-femmes.

Saint-Barth-Dynamique : de 27 à 75 ans. Moyenne d’âge de la liste : 57 ans. 7 candidats issus de la fonction publique, 6 retraités, 1 viticulteur et une bonne diversité socio-professionnelle avec prédominance de cadres moyens et techniciens. 2 candidats issus de la « diversité ». Tous les quartiers sont représentés sauf la Venaiserie.

LA gauche bartholoméenne : de 18 à 84 ans. Moyenne d’âge de la liste : 51 ans. 4 candidats ont 70 ans et plus, 3 candidats ont moins de 25 ans. Une majorité de quinquagénaires. A noter la présence sur la liste d’une famille : mère, fils, concubin et d’un autre tandem mère-fille ; avec la présence de deux octogénaires, on peut deviner une difficulté à trouver le nombre de candidats. L’origine par quartier n’est pas communiquée.

 Slogans de campagne :

« Saint-Barth-Dynamique » et « réinventons notre ville ». En accroche : Réalistes, Innovants, Fédérateurs : l’accent est clairement mis sur la volonté de donner une dynamique à la ville. Mais quand on lit les propositions, on a l’impression d’enfoncer des portes ouvertes tant elles sont d’une grande banalité.

« LA gauche bartholoméenne » et « l’humain au cœur de notre ville » : avec en exergue « Laurent Lelièvre et son équipe vous propose pour les prochaines années une réelle politique de gauche ». Ce sont surtout la déclinaison locale des thèmes nationaux du PC.

 Documents de campagne :

Saint-Barth-Dynamique : campagne très axée sur la tête de liste. Un premier document recto seulement a fait dire à un de mes voisins : « j’ai cherché son programme au dos, je n’ai rien trouvé ». Plus prosaïquement, ce n’est pas le signe d’un souci de l’économie des moyens. Le « 4 pages » de présentation de la liste est classique avec en 4ème de couverture les éternels soutiens : député, sénatrice, conseiller général, un président de Comité de soutien en la personne d’un conseiller sortant et la liste des soutiens sur la commune, sans surprise. La couleur rouge correspond à la signalétique habituelle du PS. Les logos PS et EELV apparaissent discrètement. Le QR code fait moderne et renvoie au site de la liste. On suppose qu’un second 4 pages avec le programme détaillé sera distribué. Bonne qualité d’ensemble et présentation claire à défaut d’être originale. Papier recyclé.

« La gauche bartholoméenne » : partie tardivement, la liste communique avec des petits tracts photocopiés, sans photos, qui dénotent de petits moyens. Le « nous sommes là pour gagner » est évidemment démenti par l’investissement financier que les candidats peuvent consentir, sachant par avance qu’ils ont peu de chances de faire un score. Et ce n’est pas faire injure à leur courage civique.

 Stratégie de campagne :

Saint-Barth-Dynamique : la liste est présente sur le terrain, à son habitude. Elle a mis en place un site internet peu actif, encore moins interactif. Côté dynamisme, ce n’est pas ça. Elle mise sur une grande réunion publique avec les élus nationaux du cru annoncée avec des tracts format A5, et des cartons plus petits, en couleur et affichant la tête de liste au recto. Elle organise classiquement une réunion de fin de campagne. Une campagne électorale sans aucune innovation, sinon un logo liant le S et le B assez réussi. Avec deux réunions de quartier seulement, cela fait peu d’occasions de rencontrer les candidats et d’échanger sur le programme.

« LA gauche bartholoméenne » : la liste ne prévoit qu’un meeting de campagne à 3 jours du 1er tour. Elle ne donne qu’un contact par téléphone et mel à la section du PC.  Elle annonce un porte-à-porte, mais les délais sont bien courts pour toucher du monde et un rendez-vous d’échange tous les mercredis à 20H à la maison de quartier de la Paperie. Elle n’a pas de site internet. Il est vrai que les frais de campagne ne sont pas remboursés en dehors des documents officiels.

Le match à gauche est inégal. Les communistes ont préféré partir de leur côté, sans alliance comme à Angers, avec le PS et EELV. Le rapport de force paraît du coup disproportionné. Ils ne peuvent donc que compter sur l’érosion des voix PS déçues par la politique nationale et dont ils bénéficieraient. Un calcul dont on connaîtra le résultat le 23 mars. Mais le PC annonce par avance que « toutes les forces de gauche animées de choix différents, sans exclusion, devront se réunir pour réussir ».

 


LA LONGUE MARCHE VERS LE SOMMET

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Une journée dans les pas de Christophe Béchu en campagne.

 

Conquérir une grande ville, ce n’est pas une sinécure.

Cela, je le savais. Avec Christophe Béchu, l’exercice prend une dimension très particulière : c’est une tâche où chaque instant compte et donc chaque journée est programmée au millimètre. Départ dès 9 heures du matin pour une douzaine d’heures, voire plus, d’arpentage de la ville, dans un quartier où chaque visite a été soigneusement préparée. Rien n’est laissé au hasard. Tout ce qui doit donner lieu à contact est systématiquement exploité : entreprises, commerces, clubs, associations, structures sociales…

Il est 9H10.

P1110929Au café de la rue Saint-Léonard, les colistiers rattachés au quartier et les militants de service sirotent un café. Leur candidat a un peu de retard : il faut dire que le soir il termine la journée par un tour dans les bars, histoire de prendre la température. Enfin, il arrive. Il a les traits un peu tirés, mais l’énergie est là et se lit dans ses yeux. Un rapide point sur le programme et en route.

La matinée va être consacrée, pour commencer, à l’animation culturelle avec une rencontre de l’incontournable compagnie Jo Bithume installée à deux pas, et ses P1110932« satellites » : école du cirque et « La Paperie ». Christophe Béchu écoute, donne son point de vue, prend en compte, esquisse des solutions mais ne promet jamais rien sinon qu’il sera attentif et maintiendra le dialogue. On enchaîne avec le monde de l’entreprise et le village des entrepreneurs. Il n’hésite pas à pousser chaque porte. Echange rapide qui permet à chaque fois d’exprimer sa préoccupation double : le P1110938développement économique et le rayonnement de la ville. Le temps a passé vite. Entretemps, un rendez-vous imprévu est venu s’intercaler : il décide de filer vers le centre commercial Espace Anjou où il rencontrera ses interlocuteurs. En cause une inquiétude sur le passage de la seconde ligne de tramway du côté de la place La Rochefoucauld.

12H 45. Déjeuner avec l’équipe à la brasserie, sur place.

On échange sur l’actualité du jour, locale et nationale, en avalant le tournedos Rossini. P1110946L’ambiance est sereine. L’échéance approche, mais elle ne suscite aucune crispation. Evidemment, on aurait plutôt hâte d’y être. Et puis ce soir, le sondage d’Ipsos doit tomber. Sans y attacher trop d’importance, il donnera tout de même une indication.

 

14H. Le marathon reprend.

La première étape n’est pas trop fatigante. Le rendez-vous suivant se trouve au café à P1110951l’autre bout de la galerie marchande pour rencontrer les représentants des commerçants qui y sont installés. La discussion se fait autour d’un café. C’est fou ce que l’on boit comme café ! Christophe Béchu s’enquiert de l’activité et des travaux d’agrandissement en cours. La santé de ce pôle commercial qui voit passer 10 000 personnes par jour n’est pas sans intérêt. Puis c’est le retour vers Saint-Léonard, en commençant par le centre d’insertion de la rue des Noyers où chaque structure fait l’objet d’une visite, puis le P1110953foyer Adoma, les équipements sportifs, pour finir par les commerces de la place Saint-Léonard. Entre-temps, un autre rendez-vous a été calé dans un bar, tout près de là. Cela évite de faire des aller-retour  à la permanence et fait gagner du temps. Un passage à la boule de fort servira de clôture à la partie « tournée du quartier ».

Pendant ce temps-là, une équipe de militants, blousons aux couleurs « d’Angers- P1110943 P1110944Béchu », a distribué les tracts annonçant la réunion publique du soir à la salle Gabriel Lecombre. Les commerces ont été « assiégés » pacifiquement au moment de l’heure de pointe, notamment à midi. Un bon support aussi : les voitures en stationnement.

 

19H30. La réunion publique.

Après une courte pause, le candidat se présente pour animer la réunion publique, point P1110955d'orgue de la journée de quartier. La salle est comble. Il y a, bien sûr, des membres de la liste et des amis en soutien, mais le quartier est très présent. Du rarement vu dans cette salle, de mémoire de vieux militant. Une salle attentive écoute le court propos d’introduction, qui ne se perd pas dans les détails : quelques lignes fortes et claires sur les enjeux et les intentions. Les futurs élus référents sont présentés, puis Christophe Béchu passe rapidement aux questions. C’est le terrain qui l’intéresse, le vécu de la ville, la P1110958vibration de sa vie quotidienne au travers des préoccupations vraies des gens. Et il en profite, à chaque occasion, pour décliner un bout de son programme, dont on sent qu’il a été minutieusement mûri. Réponse à tout ? Il arrive qu’il n’ait pas de solution à proposer et il le dit franchement. Moment rare tant il connaît son sujet. Tout y passe, la propreté de la ville, l’état de la voirie, le tramway, la sécurité, l’emploi, la vie culturelle, les comités consultatifs, les impôts... Les habitants se préoccupent de leur quartier, mais pas seulement. La ville, l’agglo, les intéressent.

Il saute aux yeux, que le personnage habite déjà la fonction qu’il revendique. Le costume est taillé pour lui, il est même presque dedans. La passion de la ville irradie du P1110956personnage, elle est palpable dans le moindre de ses propos. Le public est conquis. De l’art ? Oui, du grand art, mais comme toujours, qui s’appuie sur un travail en profondeur, acharné, soucieux du moindre détail. Si on y associe les qualités d’écoute, de respect, et la rapidité de la réflexion, on aura presque tout dit. Quoi encore ? Le sourire et l’humour !

Le citoyen ordinaire n’a qu’une petite idée de ce qu’une campagne électorale impose comme efforts à un candidat, pour être à la hauteur. Une véritable ascèse ! Car hier, c’était une journée au même rythme et demain, dès potron-minet, ça recommence… C’est comme ça depuis le début de la campagne et ça continuera jusqu’au terme. Le service des autres n’a pas de limite ! Cela mérite le respect. Chapeau bas !

54% Béchu, 46% Béatse.

Justement, le sondage Ipsos est tombé : 54%. De quoi mettre du baume au cœur et donner envie de redoubler d’énergie !

La victoire se mérite. Mais elle est encore plus belle quand on a tout fait pour y parvenir.

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SAINT-BARTHELEMY : ENFIN LE DECOR EST PLANTE !

Mairie st bart

Il a fallu attendre le week-end dernier pour connaître à presqu’un mois de l’échéance (J-36) l’ensemble des listes qui se présenteront. Enfin pas tout-à-fait. L’une d’elles n’est pas totalement bouclée. Nous attendrons d’en savoir plus pour les passer une par une à la radioscopie du « bloc-notes ».

Nous devrions donc avoir quatre listes : deux issues de la majorité actuelle, la « légitime » de Géraldine Guyon et la « dissidente » autoproclamée de Dominique Bréjeon, la liste PS de Dominique Provost et la liste PC de Laurent Lelièvre qui reprend le flambeau tenu naguère par son ex-conjointe, si toutefois il trouve les colistiers qui lui manquent encore.

Pour les deux premières la campagne est déjà bien engagée. Géraldine Guyon et ses colistiers ont organisé deux « cafés-thés » citoyens pour la phase d’écoute tandis que son concurrent a opté pour le quadrillage de la commune en camping-car avec pour lieux de villégiature les quartiers de Saint-Barthélemy. Bonnes vacances !

Les deux listes se sont déjà fendues de deux documents chacune, distribués dans les boites aux lettres. Le leader PS en a un seul pour l’instant à son actif, tout à sa gloire, pour annoncer son entrée en lice. Sa haute silhouette a été aperçue près des lignes de caisse du super U du centre-ville pour une séance de « serre-paluches » diversement appréciée. La publication tardive de sa liste, après celle du PC est probablement liée à une négociation de liste d’union qui a échoué.

Modernité oblige, pour l’instant, chaque liste a son site internet de campagne, à l’exception de celle du PC, ce qui ne saurait tarder. A moins que ses colistiers ne fassent le choix de coller des affiches partout, à leur habitude. Mais il est vrai que les campagnes coûtent cher, et que pour les villes de moins de 9 000 habitants, il n’y a pas de remboursement des frais, autres que les documents « officiels ». Cela oblige à compter !

Les dates des réunions électorales sont arrêtées. Le deuxième acte va bientôt se jouer.

 


A ANGERS, CHRISTOPHE BECHU A TOUTES SES CHANCES !

Béchu municipales

Christophe Béchu a failli l’emporter il y a six ans. Il s’en est fallu de quelques 600 voix. « Il n’a pas perdu, on l’a empêché de gagner » avouait un hiérarque socialiste local. Comprenez-le comme vous voulez. A gauche depuis 1977, la ville devrait enfin connaître l’alternance nécessaire à sa respiration démocratique.

Il a pour lui son profil et son talent.

Plus jeune Président de Conseil Général de France en son temps, il est aujourd’hui un sénateur brillant. Il pourrait se contenter de cette situation, somme toute très confortable. Et ceux qui lui reprochent d’avoir été candidat à toutes les élections n’ont rien compris : c’est une fatalité qui s’abat toujours sur les meilleurs. Mais Christophe Béchu veut être maire d’Angers. Il promet d’ailleurs de s’y consacrer exclusivement s’il est élu. Et il a le profil : il a l’empathie naturelle, un double cerveau qui fait de lui un stratège redoutable, et une énergie à déplacer les montagnes. Sur le terrain il fait merveille et cette fois-ci, les bénévoles se bousculent pour l’aider dans sa campagne, signe que son électorat est fortement mobilisé.

Il a réussi l’union de la droite et du centre et sa liste déborde sur le centre gauche.

La candidature de Laurent Gérault, ultime vengeance de Charette que Béchu a viré de la Région, lui rend plutôt service en le débarrassant d’un boulet sans entamer vraiment l’adhésion des centristes UDI et Modem à sa liste. Même si on se leurre souvent sur la « puissance » du courant centriste en Anjou : il y a belle lurette qu’il a connu ses heures de gloire et la droitisation de la société est passée par là. La tentation « bobo » aussi.

En face, une succession compliquée lui facilite la tâche.

La division et les rancoeurs ne sont jamais très productives de victoires. Le pustch qui a permis à l’actuel maire de prendre le pouvoir, en écartant brutalement Jean-Claude Antonini, a laissé des traces. Dans l’électorat monniériste d’abord, puisqu’il était fait pour écarter celui qui l’incarnait, Jean-Luc Rotureau, qui du coup  a monté sa propre liste. Cet adjoint, bien implanté,  peut jouer les trouble-fête.  La section du PS a elle-aussi été touchée par le séisme et se retrouve divisée. Enfin, le procédé a profondément choqué l’électorat angevin, plus qu’on ne le croie généralement. Mais Frédéric Béatse, le maire sortant sans légitimité réelle, va vendre chèrement sa peau. Engagé dans une solide campagne de terrain, il bénéficie du clientélisme forcené pratiqué depuis des années dans les quartiers où la mairie a le contrôle de multiples relais pour faire passer les messages les plus caricaturaux et la désinformation.

Le vent hexagonal souffle cette fois-ci dans la bonne direction.

Le climat national impactera inévitablement le scrutin, à Angers comme ailleurs. La montée du « vote-sanction », la déception de l’électorat de gauche déboussolé par les revirements de l’exécutif, vont provoquer des dégâts dans les urnes. « Quand on pisse contre le vent, on se mouille forcément les chaussures » se plaisait à dire Jean Narquin, longtemps député d’Angers. Alors qu’à droite, les électeurs sont dans les starting-blocs, motivés comme jamais par le ras-le-bol fiscal, l’insécurité et la montée du chômage. Localement, les projets pharaoniques des sortants, dénoncés par leur propre adjoint aux finances, sont aussi une puissante motivation pour tenter de changer le cours des choses.

Une victoire assurée pour le ténor de la droite et du centre ?

Une élection n’est jamais faite d’avance et il faut se garder de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Si toutes les conditions semblent réunies, il faut y apporter deux bémols : le score de la liste FN et la défaillance de l’électorat socialiste qui mettrait le dissident Rotureau devant le candidat officiel. Si l’extrême droite dépasse les 10%, elle se maintiendra au second tour, ce qui est de nature à réduire la marge de manoeuvre de la droite républicaine. Tout dépendra de la provenance de ses voix, depuis qu’on sait que Marine Le Pen fait des ravages dans les voix de la gauche gauchiste. Il n’est pas impossible, dans ce contexte, que le dissident passe devant le candidat PS, d’autant plus qu’il a fait une recrue de choix, en la personne d’André Despagnet, « calculette » de Jean Monnier et adjoint inamovible aux finances depuis 1977. Ce serait une complication supplémentaire pour Christophe Béchu qui gagnera à affronter au deuxième tour un socialiste pur et dur, qui n’hésite pas à faire venir les ténors nationaux pour le soutenir, ce qui relève pour le moins d’une tendance masochiste. Le scénario d’une quadrangulaire n’est pas à écarter non plus. Le suspense promet d’être intense jusqu’au bout.

Au moins aura-t-on cette fois-ci des certitudes sur la qualité du résultat, car l’opposition s’est mise en capacité de tenir sérieusement tous les bureaux de vote avec des personnes formées pour la circonstance. Un luxe de précautions qui ne sera pas inutile, tant ceux qui sortent ont gros à perdre. 


PETITE CHRONIQUE D’UNE DEROUTE ANNONCEE

 Quelques jours à la neige ont espacé quelque peu les articles du bloc-notes. Pour me faire pardonner, voici un texte un peu long qui analyse les conditions du scrutin municipal. Bonne lecture.

 

D’abord un état des lieux : les sondages !

Une forte participation aux municipales pourrait-elle être une mauvaise nouvelle pour la majorité? D'après un sondage Ifop/Journal du dimanche, le nombre de Français déterminés à aller voter est en légère hausse - 67% des personnes interrogées contre 65% en janvier - mais les électeurs de droite sont davantage mobilisés que ceux de gauche.

Par ailleurs le PS ne recueille que 21% des souhaits de victoire, le Front de gauche 11% et les Verts 8%. Les listes soutenues par l'UMP ou l'UDI recueillent 29% de souhaits de victoire, et celles du FN 17%.

« C'est la première fois depuis 2007 que le souhait de victoire est favorable à la droite », précise Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, au JDD.

Plus précisément, selon le baromètre CSA du 23 janvier, les listes de la droite et du centre seraient devant celles de la gauche dans les communes de plus de 3500 habitants. Une première depuis mars 2013. Et l’écart se creuse : 46% des personnes apporteraient leur voix à des listes UMP,  UDI, Modem ou divers droite contre 41% en faveur de listes conduites par le PS, Europe Ecologie, PCF, parti de Gauche et alliés. Le Front National réaliserait 9% contre seulement 1% à l’extrême gauche.

Le mouvement de clarification électorale qui se fait toujours au fur et à mesure que l’on approche de l’échéance profite à la droite qui gagne 7 points quand la gauche n’en gagne qu’un. La dynamique électorale est en train de se mettre du côté de l’opposition nationale, maintenant que l’électorat connait la plupart des candidats déclarés. Le score de la gauche est déjà en retrait de 6,5 points par rapport au premier tour de 2008, signe que le climat de défiance qui frappe la majorité actuel n’est pas sans impact sur le vote. Les évènements intervenus depuis la date de publication de ce baromètre ne peuvent qu’avoir dégradé encore un peu plus cette tendance. Les trois principales préoccupations mises en avant par les électeurs mettent dans l’ordre le montant des impôts locaux (47%), la lutte contre la délinquance (34%), le développement économique (27%), bien avant les thèmes plus locaux comme la transparence de la gestion ou le stationnement et la circulation… Trois thèmes porteurs pour l’opposition.

François Hollande s’enfonce dans l’impopularité.

La cote du président de la République repart à la baisse, plongeant à 19% de satisfaits : un nouveau record d’impopularité. Son retour en première ligne et son pacte de responsabilité ne lui ont pas profité. Les Français, sceptiques sur l’efficacité de la baisse des charges en termes d’emplois, n’ont vu que les couacs en série : retrait de la loi sur la famille, recul confirmé sur la PMA, révélations sur sa vie privée, échec sur l’inversion de la courbe du chômage.

Le pacte de confiance avec ses électeurs est rompu.

Le chef de l’état chute dans les catégories qui constituent le cœur de la France active. Sa cote dégringole de 10 points chez les moins de 25 ans,  de 11 points parmi les 25-34 ans, de 6 points chez les 35-49 ans, à chaque fois sous la barre des 20%. Il dévisse de 13% chez les cadres et professions libérales et de 14 points dans les professions intermédiaires. Il s’est mis à dos une bonne partie de la gauche qui ne le suit pas dans son virage « social-démocrate », vécu comme un renoncement.Il perd 11 points chez les sympathisants du Front de Gauche, 6 chez les écologistes, et même 3 au PS

Il a rendu sa présidence révoltante.

Ses paris perdus tels l’inversion de la courbe du chômage, qu’il a maintenu en sachant pertinemment que la promesse était intenable, ou s     a volonté de ramener le déficit public de 4,5% à 3% fin 2013 présenté comme un « impératif non négociable » sont passés pour de la désinvolture, de l’incompétence et de l’amateurisme. De même que la manière dont il a congédié sa compagne a fini de convaincre une bonne partie des Français de sa goujaterie et de son inconséquence. De sorte que plus aucune promesse, plus aucun démenti n’est crédible. Rien n’est plus considéré comme sincère dans son comportement. La colère et l’exaspération continuent de croître contre un pouvoir qui se comporte en despote et en pyromane, considérant que tout ce qui lui est hostile est nauséabond et imbécile.

On peut toujours descendre plus bas.

Comment avec 19% d’opinions favorables peut-il s’attaquer aux grands dossiers douloureux du quinquennat que sont la baisse des dépenses de 50 milliards et la baisse des charges des entreprises pour lesquelles il promet 30 milliards ? C’est désormais à quatre Français sur 5 à qui il inspire de la défiance. C’est donc qu’il n’y a pas que les impôts. Le mariage pour tous, la théorie du genre, l’affaire Léonarda, ses zigzags et ses à peu-près dans l’exercice du pouvoir ont ruiné tout son crédit. C’est dire si la chute peu encore continuer avec les dossiers qui s’annoncent : loi sur l’intégration qui tourne le dos à la nation, retour par petits bouts des projets contestés sur la famille et surtout la mise en œuvre du pacte de responsabilité dont tous les éléments ne peuvent que déplaire à ses électeurs. C’est comme si Nicolas Sarkozy avait proposé l’appropriation collective des moyens de production !

Le PS va subir un revers bien plus fort que la droite en 2008.

La montée du vote sanction.

Les sondages l’attestent, il y a une montée du « vote sanction », supérieur à celui qui existait en 2008 contre Nicolas Sarkozy, comme si l’opinion publique souhaitait abréger le calvaire d’un mandat dans lequel ils ne se reconnaissent pas. et c’est le différentiel de mobilisation qui va aller grandissant entre gauche et droite qui fait trembler les candidats. Pour y pallier, ceux-ci tentent la proximité en faisant du porte-à-porte, mais comme disait un ancien député du Maine-et-loire, « on ne pisse pas contre le vent sans se mouiller les chaussures ». Chacun gère le risque national en tentant de privilégier les enjeux locaux, en effaçant la rose sur les affiches, en évitant les « visites d’en haut ». Le risque pour le PS, c’est d’arriver dans bien des cas en troisième position derrière le FN… au soir du 1er tour. On risque de bien rire (enfin, pas tout le monde).

Désormais, l’UMP croit en la victoire.

L’UMP retrouve peu à peu des couleurs. La cohésion recherchée, la réconciliation affichée commencent à produire les effets mobilisateurs sur son électorat déjà bien prédisposé avec le « ras-le-bol fiscal ». Une condition nécessaire pour contrebalancer la prime aux sortants, traditionnelle dans les élections locales. La mise au point d’une plate-forme pour les municipales, la remontée de Jean-François Copé qui multiplient maintenant les sorties, sa prochaine visite à Angela Merkel, le meeting commun qu’il va faire à Strasbourg avec François Fillon et Jean-Pierre Raffarin sont autant de signes concrets d’une machine qui a trouvé son rythme de campagne, à la grande satisfaction des militants et des sympathisants. On y croit d’autant plus qu’en même temps, le FN marque le pas et les apparitions de marine Le Pen sur les plateaux télévisés semblent lui nuire plus qu’elles ne lui profitent.

L’accent est mis sur la reconquête des villes moyennes

Officiellement, c’est un objectif raisonnable et accessible qui est visé : inverser le rapport des villes de plus de 9000 habitants qui est actuellement en faveur de la gauche à 55% contre 45%. Mais rue de Vaugirard on ne désespère pas de réussir la « vague bleue » qui se transformerait en tsunami si on arrivait à reprendre Paris. De nombreuses villes sont ciblées avec un bon potentiel de réussite : Angers, Reims, Metz, Tourcoing, Saint-Etienne, Roanne, Bourg-en-Bresse, Montbéliard, Belfort, Valence, Thionville, Amiens, Laval… sans parler des communes de la région parisienne. Là ou de jeunes espoirs vont pouvoirs s‘implanter durablement dans un environnement traditionnellement rose quand il n’est pas rouge. Car on a enfin compris qu’n parti politique doit aussi entretenir un vivier des responsables locaux.

La reconquête des grandes villes est rendue difficile par le mode de scrutin.

Restent les cas des grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, sectorisées, ou l’élection municipale est le résultat de l’addition de scrutins de quartiers et où l’alchimie des représentations peut fausser le résultat. Ainsi il faudra au moins 53% ou 54% des voix à NKM pour gagner Paris et si Gaudin peut espérer l’emporter à Marseille, ce sera peut-être grâce à la liste de Pape Diouf et aux électeurs socialistes qui auront voté avec leurs pieds.

Conclusion.

D’un côté, des électeurs écoeurés, déboussolés par les atermoiements de leurs leaders, ses reculades, sa désinvolture. Des ouvriers qui tournent le dos, suvis maintenant des bobos.

De l’autre, une dynamique de l’union retrouvée, un électorat radicalisé que les projets gouvernementaux continuent d’exaspérer, l’envie de plus en plus visible d’un vote pour une opposition « responsable »…

Les jeux sont faits. Seule l’ampleur de la victoire n’est pas connue. On n’a jamais vu un pouvoir impopulaire gagner une élection. Et si la cote du président est le bon indicateur –ce que je crois-, alors je parie pour une victoire historique. C’est une déroute pour la gauche qui s’annonce qu’il sera difficile d’enrayer à J-40 !

Vote UMP
 


LE CAFE CITOYEN

Mairie st bart

La campagne pour les élections municipales commence timidement à Saint-Barthélemy. Il faut dire qu’il n’y a, à ma connaissance, qu’une liste de bouclée celle de Géraldine Guyon. Avec une douzaine de sortants ralliés à son panache, la tâche en était facilitée. Les autres en sont au recrutement et comme finalement ce sont quatre listes qui s’affronteront, il devient difficile de trouver des personnes disponibles. En effet, contrairement à ce qui avait été annoncé, les communistes feront bande à part à gauche. Est-ce la tête qui a été choisie pour la liste de gauche qui les a fait fuir ou sont-ce les consignes nationales ? Attendons leurs explications.

En attendant, la première adjointe est partie en campagne avec une première réunion plutôt originale : elle proposait un « café citoyen ». L’annonce m’avait laissé perplexe et je dois dire que je m’y suis rendu avec la curiosité d’un singe. L’accueil des visiteurs par les membres de la liste au grand complet permet déjà de faire connaissance. Le public disposait de chaises pour écouter le mot d’introduction de Géraldine Guyon, quelques explications et une présentation rapide de la liste. Six tables étaient disposées de façon à organiser des échanges thématiques du type « speed dating » : finances, vie scolaire, culture et sports, urbanisme et environnement, solidarités, … autant d’occasions de dialogue avec les interlocuteurs qui seront en charge de chaque secteur. Des boissons étaient proposées, en toute simplicité. Manifestement, les personnes présentes, d’abord un brin désarçonnées, ont rapidement joué le jeu. Et elles avaient des choses à dire, que les candidats notaient soigneusement sur des fiches prévues à cet effet.

Une réunion vivante, rondement menée et un public qui est reparti avec le sentiment d’avoir été écouté, pour une fois ! Voilà un nouveau style de réunion qui mérite le détour et qui gagnera à être pratiqué plus souvent. Pour ceux qui n’ont pu se déplacer le 22, une nouvelle réunion a lieu jeudi prochain, 30 janvier à la Cressonnière. A ne pas rater !

 


LE DEFI DE NKM

NKM Paris

Un pari(s) impossible ?

Gagner Paris, pour NKM paraît relever du pari impossible. En se lançant dans la bataille, elle savait que la barre était haute dans une ville où la gauche n’a cessé de progresser depuis 1995. François Hollande y a obtenu 55,6% des voix et la gauche détient 12 arrondissement sur vingt. Elle a en plus contre elle le système électoral qui accorde la victoire, non pas au candidat qui a recueilli le plus de voix, mais à celui qui a réussi à faire élire le plus de conseillers dans chacun des 20 arrondissements. Il n’y a pas une mais vingt élections municipales.

Et comme si cette difficulté n’était pas suffisante, la répartition des sièges avantage la gauche, car elle détient les arrondissements gros pourvoyeurs de sièges. Sans entrer dans le détail de cette alchimie électorale aggravée, comme par hasard, par la suppression de quatre sièges dans les arrondissements de droite par la loi Ayrault sur les nouveaux conseillers départementaux, le point de bascule se situe entre 53 et 54% des voix en faveur de la droite sur l’ensemble du territoire parisien.

Au chapitre des handicaps, il faut ajouter les listes FN qui restent une inconnue du scrutin. Avec un score moyen de 10%, elles pourraient se maintenir dans huit arrondissements, ce qui garantirait la victoire de la candidate socialiste.

Pourtant, les chances de victoire de NKM sont réelles.

On a pu penser à la fin de l’année que c’était foutu. Sa campagne a connu un passage à vide, notamment en raison des graves ennuis de santé de son père, Pierre Kosciusko, maire de Sèvres. A cela s’est ajouté la mauvaise humeur de certains vieux briscards, qui se croient propriétaires de leur territoire, ou de personnalités à l’égo boursouflé, qui ont la prétention de croire que la victoire est impossible sans eux à la place qu’ils revendiquent… Des listes dissidentes se constituent. Comme on dit, « garde-moi de mes amis… ».

Mais un sondage est venu à point nommé montrer qu’il n’en était rien. Le profil de la candidate, sa jeunesse, sa pugnacité, sa connaissance des dossiers, ses positions intelligentes commencent à produire leur effet. La voilà en tête au premier tour. Les dissidents déjà trop vus sont balayés. Le fait est : NKM plait aux parisiens. Ils apprécient la prise de risque de cette polytechnicienne qui s’humanise dans une campagne de proximité entamée tambour battant dès l’été dernier.

Elle a pour elle d’avoir réussi à faire l’union parfaite avec le centre, UDI et Modem, même si cela ne s’est pas fait sans grincements de dents : c’est que les listes ne sont pas extensibles et n’ont qu’une première place ! Mais on la remercie de vouloir faire couler du sang neuf. Cela ne se fait pas avec du vieux, ce que ne comprennent pas les éternels perdants des dix dernières années.

Elle a encore deux atouts : sa rivale et le climat électoral.

Anne Hidalgo est tellement identifiée à son mentor, Bertrand Delanoë, qu’elle doit d’abord combattre l’effet d’usure  que ressentent une partie des parisiens face au « boboïsme » forcené dont l’équipe sortante avait fait sa marque de fabrique. Une tâche difficile pour une candidate qui n’est pas la dernière à pratiquer la « novlangue » des technocrates en sandalettes et doudounes recyclables. Avec elle, le « vivre ensemble » prend des allures épiques, avec potirons poussant sur les toits de l’architecture sociétale, et velib’ accroché en bandoulière. L’étiquette socialiste est remise au placard. Elle n’est plus un avantage et c’est tout juste si elle se souvient qu’elle doit sa place à un certain François Hollande. C’est qu’il faut prendre ses distances avec une politique fiscale qui, particulièrement à Paris, a été gratinée avec une augmentation des impôts de près de 30% en dix ans. Là comme ailleurs, la fiscalité vient en tête des priorités des électeurs et il est bien plus difficile de vendre du rêve sans toucher au porte-monnaie du contribuable. Bref, Anne Hidalgo sait bien que le risque pour elle c’est d’être assimilée à un pouvoir discrédité.

C’est pourquoi le climat électoral sera décisif. Avec seulement 25%, les souhaits de victoire pour une liste PS ou de ses alliés sont particulièrement faibles. L’ampleur du vote sanction pour des municipales relève du « jamais vu ». 26% des électeurs veulent sanctionner le président. Par comparaison ils étaient 2% à vouloir sanctionner Sarkozy en 2008, avec à la clé une déroute électorale pour la droite. Ils sont 4% à vouloir soutenir le Président à cette occasion, contre 16% qui voulaient soutenir Sarkozy à l’époque. Il faut donc s’attendre à une abstention phénoménale des électeurs de gauche, que les subterfuges de « dépolitisation » n’empêcheront pas. C’est pourquoi, par exemple, Martine Aubry se garde bien d’apparaître sur la scène médiatique. Il vaut mieux se faire oublier.  Les thèmes préférés des électeurs : impôts, sécurité, arrivent en tête et sont justement ceux sur lesquels la droite est jugée plus efficace que la gauche. A Paris NKM fait miroiter 1 milliard d’euros d’économies sur le budget de fonctionnement en six ans…

Un enjeu national !

Une femme porte dans la capitale tous les espoirs de l’opposition. L’enjeu n’est pas que local. Sa victoire aura un grand retentissement au niveau national. Son courage, son engagement, son désir de rassemblement font qu’elle est la seule  de toute l’opposition à pouvoir espérer remporter la victoire. Sa chance est de regrouper tous ceux qui veulent exprimer leur refus d’une politique rejetée aujourd’hui par une majorité écrasante de Français. Voter NKM, c’est marquer son hostilité à la politique actuelle. On n’évitera pas le referendum pour ou contre le pouvoir. C’est là que devient lourde la responsabilité de ceux qui sont entrés en dissidence et c’est ce qui explique que leur comportement, au lieu d’affaiblir NKM, l’a renforcée.

Souvenez-vous aussi que rôde la menace du Front National qui n’est plus un parti de droite et qui ne cesse d’être encouragé par les manoeuvres du pouvoir socialiste, dont il est l’allié objectif. Il n’y a rien à gagner de ce côté-là.

Nathalie Kosciusko-Morizet est capable de marquer un point décisif contre Hollande. Il faut voter pour elle. Elle seule peut l’emporter.

Elle peut gagner, elle va gagner !

 


L’AFFRANCHIE ZEN, LE DISSIDENT AMBITIEUX ET LE MAITRE CHANTEUR

Mairie st bart

Ce pourrait être le titre d’une fable de La Fontaine. Ce n’est que l’amorce du petit mélodrame électoral qui va se jouer à Saint-Barthélemy pendant presque trois mois, à moins que ce ne soit une comédie.

Mes lecteurs du cru auront reconnu-là les trois têtes de listes connues à ce jour qui vont s’affronter pour conquérir la mairie.

Le canard sans tête s’en est trouvé une : un « maitre chanteur ». Coin ! Coin !

L’intéressé me pardonnera ce jeu de mot facile qui fait référence à sa qualité de principal chef de chœur de la chorale et non à sa probité qu’on ne saurait mettre en doute. Dernier de la liste Pilet le voilà promu chef de file d’une liste de rassemblement des gauches verte, rose et rouge, preuve vivante du message biblique comme quoi « les derniers seront les premiers ». Nous ne doutons pas qu’il va nous promettre des « lendemains qui chantent ». Savoir si le chœur sera en harmonie est une autre affaire. Si c’est comme au gouvernement… Et s’il dirige la campagne comme il mène sa chorale, c’est-à-dire « à la baguette », ses électeurs (et électrices) n’ont qu’à bien se tenir. Des électeurs qui, les sondages le confirment encore, sont plus tentés de déserter ou de voter FN. Il a pris comme slogan « Saint-Barthélemy dynamique ». La gauche locale en a bien besoin, car elle n’en a fait guère preuve pendant six ans d’opposition.

Nous avons la confirmation de la liste du « dissident ambitieux ».

C’est bien comme cela qu’il faut le dénommer puisqu’il s’est refusé à tenir compte de la démocratie interne qui lui a signifié un net désaveu. Comment peut-on prétendre rassembler les électeurs quand on n’est pas capable de commencer par rassembler son camp ? Accueillant le quidam sur le pas de la porte de chaque cérémonie bartholoméenne, il ne perd pas une occasion de se mettre en avant et il fait tout pour laisser croire qu’il est parrainé en sous-main par le maire sortant qui « officiellement » ne soutient personne. Cela ne suffit pas pour occuper un espace électoral. Il fait dire sous le manteau, comme une sorte de condamnation, que la liste de sa concurrente est une liste UMP, alors qu’elle ne l’est pas plus que celle du  maire sortant à laquelle il appartenait, puisqu’il s’agit en l’occurrence de ses anciens colistiers de 2008. Un discours qui trahit son sectarisme. Ce n’est pas ainsi qu’il fera oublier que la sienne penche sérieusement à gauche, sous couvert de rassemblement sans étiquette. Il suffit pour s’en convaincre d’aller voir comment on l’assaisonne sur le blog de l’opposition. A gauche non plus, on n’aime pas la concurrence déloyale. « Sans étiquette » : en politique c’est comme pour une bouteille de vin, il vaut mieux se méfier du contenu.

Et puis il y a celle que je dénommerai « l’affranchie zen ».

Forte du soutien largement majoritaire du groupe SBRE (Saint-Barthélemy Réussir Ensemble), elle ne recherche pas de tutelle et compte mener sa campagne en toute liberté tout en restant dans le droit fil d’un héritage qu’elle assume totalement. Elle a bouclé sa liste en un tour de main, récupérant les poids lourds du conseil municipal tel l’adjoint aux finances et l’adjoint aux sports, pour ne citer qu’eux, et la majeure partie des conseillers sortants qui souhaitaient repartir. Elle s’est mise rapidement au travail, veillant à souder son équipe tout aussi diverse en sensibilités que les précédentes. De la concurrence elle n’a cure pas plus que des chausse-trappes qu’on lui tend. N’attendez pas d’elle la querelle ou la zizanie. Elle a décidé d’avancer, forte de l’expérience acquise comme première adjointe, s’appuyant sur ses compétences, aussi droite dans ses bottes que loyale. Et loyale, elle l’a été pendant huit ans, dont six au premier rang à côté du maire. Atout supplémentaire : c’est une femme active à l’esprit ouvert. C’est bien dans l’air du temps. De quoi faire entrer Saint-Barthélemy dans le 21ème siècle. Voilà une candidature rafraîchissante qui renouvelle le genre enseignant auquel la ville était abonnée.