ANGERS : LA VICTOIRE SE PROFILE
26 mars 2014
« J’attendais mieux ! » confiait un vieux militant en prenant connaissance des 36% réalisés par Christophe Béchu au 1er tour. Il faisait référence certainement au score qui dépassait les 40% au 1er tour de 2008. Mais il n’y avait pas de liste centriste concurrente et quelques monniéristes l’accompagnaient alors.
Si on procède à une addition des voix, sans tenir compte de l’alchimie humaine, le 2nd tour serait serré. Et il vaut mieux partir sur cette hypothèse-là. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Nombreux pourtant sont les éléments qui plaident pour une belle victoire de notre sénateur.
D’abord le résultat du maire sortant qui avec 26% des suffrages connait manifestement un rejet du corps électoral. La raison peut tout simplement se trouver dans la manière dont il a pris le pouvoir et refusé une primaire à Jean-Luc Rotureau. Ce dernier qui a fait une liste dissidente et est arrivé derrière son concurrent de la mairie s’est retiré sans donner de consignes de vote, ce qui laisse une liberté relative à ceux qui ont voté pour lui. Distancé de 10 points, il aura du mal à refaire son retard, d'autant plus que sa liste est déjà une liste d'union PS-EELV-PC.
A droite, le Front National avec moins de 7% n’est pas vraiment en mesure de peser sur le second tour, mais une bonne partie de ses voix devraient aller à droite plutôt qu’à gauche. Il en est de même pour celles de Laurent Gérault qui, quoi qu’il n’ait pas voulu appeler à voter Béchu, ne lui appartiennent pas. Il serait étonnant que des centristes votent Béatse.
Au total, les transferts convergent davantage vers le candidat de la droite et du centre plutôt que vers celui du PS. Une belle victoire, si elle n’est pas certaine, est néanmoins envisageable. Car il faudrait un sursaut énorme du corps électoral de la gauche d’ici dimanche et il est très improbable. Ce ne sont pas les quelques promesses que va lancer Hollande avant le 2ème tour pour amadouer les gogos qui vont changer grand-chose.
Les encouragements de Juppé : ils me font grand plaisir. J’ai pour le maire de Bordeaux, dont j’ai été le secrétaire départemental quand il présidait l’UMP, une grande admiration et un profond respect. Ils ne peuvent que porter bonheur à notre candidat.
Bon, on croise les doigts et on ne lâche rien jusqu’à la dernière minute. N’avoir rien à se reprocher. Avoir tout fait. La récompense n’en sera que plus belle !
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