SAINT-BARTHELEMY : LE DEBAT
20 mars 2014
Un débat organisé par « Angers Télé » rassemblait mardi soir les quatre têtes de liste qui se présentent à Saint-Barthélemy. C’était pour chacune une première. C’est toujours redoutable une première audio-visuelle sous les feux de la rampe. Enfin, visiblement pas pour tous.
Je ne m’attarderais pas à commenter le contenu. Les programmes sont limités par la crise des finances publiques et se ressemblent en contenu pour différer en priorités. Mais on retrouve peu ou prou les mêmes projets à réaliser. Tout le monde est conscient de la crise aussi du « politique » et met à toutes les sauces la « proximité ».
L’intérêt d’un tel débat ce sont les personnalités qui s’expriment avec la capacité à surmonter le trac ou le stress créé par la situation. Nous ne sommes pas tous égaux. Car la capacité à développer ses idées en restant concis et clair, sans trop utiliser les béquilles verbales telles que « c’est vrai que » ou « en tout cas », etc… est primordiale pour se distinguer. Le défaut qu’il faut absolument éviter c’est de lire son document : rédhibitoire à l’image. Les personnes entrainées s’expriment naturellement et disent ce qu’elles pensent avec l’apparence la plus naturelle.
A ce petit jeu, c’est Laurent Lelièvre qui remporte la palme. Il sait rester sympathique et cultiver son empathie naturelle. L’école du parti est toujours aussi efficace. Il n’a pas son pareil pour raccrocher sa rhétorique de parti à l’élection locale, rebondissant sur l’exemple concret bien bartholoméen pour vendre le thème national. Exemple : c’est à l’Etat de financer intégralement les rythmes scolaires, au nom des grands principes ! Son collègue Dominique Provost s’est pas mal débrouillé non plus dans le genre « dominateur et sûr de lui ». Il n’a pas toutes les billes mais présente habilement ses différences. Géraldine Guyon est celle qui se sera le plus affranchi de ses papiers. Elle manque un peu d’aisance d’élocution, mais au moins elle est naturelle. Par contre, elle est trop courtoise, elle a un côté un peu « fleur bleue », défaut qui apporte une note de fraîcheur. On attendrait de sa part une attitude plus dynamique parce que pour les aspects techniques, elle est la plus au point. On n'est pas première adjointe pour rien ! Enfin, Dominique Bréjeon est passé complètement à côté de l’épreuve : raide comme un passe lacet, trop assujetti à ses fiches, trop stressé au point de perdre le fil de sa pensée, un vocabulaire souvent ampoulé, notamment dans sa conclusion dont on ne retiendra rien à vouloir trop dire. Ce qui ne fut pas le cas pour chacun des autres candidats dont on aura retenu au moins une idée.
Est-ce que ça peut changer leur destin : je ne le pense pas. Ce genre de prestation est trop convenue pour faire changer d’avis qui que ce soit. Intéressant quand même. Pour le reste, on verra dimanche soir.
Sur la forme j'ai trouvé Madame Guyon la plus détendue. La conclusion lue sur un papier rédigé à l'avance par les trois autres candidats montre mieux leur fragilité ou leur stress devant une situation nouvelle.
Nous ne nous appesantirons pas sur la piètre prestation de Mr Brégeon. Elle nous fait douter sur sa compétence et sa pugnacité pour défendre les intérêts de notre cité.
On ne tire pas sur une ambulance... Pardon ! sur un camping-car !
Rédigé par : jb124 | 20 mars 2014 à 19:12