HISTOIRE

UN FAUTEUIL POUR DEUX

  Fauteuil

Quel mauvais sorcier s'est donc penché sur l'UMP au soir du 18 novembre et a jeté un sort sur ses dirigeants au point que quinze jours après, rien n'y a fait, pas même les médiations les plus éminentes ? Le moins qu'on puisse dire est que la lucidité a disparu de part et d'autre. Cet invraisemblable imbroglio déroule sous nos yeux effarés les rebondissements d'un film catastrophe et on voit mal comment vont se réparer les dégâts.

La rupture n'est pas le scénario le plus probable.

Une nuée de faux prophètes s'est abattue pour prédire la rupture du mouvement entre ses modérés, affaiblis par la déception de François Fillon et les "droitistes supposés" représentés par Jean-François Copé. Elle n'aura pas lieu.

C'est d'abord ignorer le mur qui sépare la droite républicaine de la droite extrême. Il peut y avoir des recoupements sur les thèmes sociétaux mais on est loin de l'amalgame dont la gauche se sert comme argument depuis le milieu des années 80, pour tenter de diviser la droite institutionnelle. Dans les propos de Jean-François Copé, il n'y a rien d'attentatoire aux droits de l'Homme et il est à des années lumières du saut dans l'inconnu qui consisterait à voter des lois d'exclusion et à vouloir s'isoler par rapport à l'Union européenne du point de vue économique et social comme le préconise Marine Le Pen.

Ensuite, faisons litière du pseudo clivage qui existerait entre les deux protagonistes. Ce qui sépare Copé de Fillon, c'est le style. Ce n'est pas négligeable mais ce n'est pas fondamental. Ils s'accordent en fait sur des programmes très voisins, sans qu'on puisse dire en vérité lequel est le plus à droite, ce qui est souligné par les observateurs avertis. La sensibilité de Copé est plus populaire (et non populiste) ; celle de Fillon se veut plus responsable avec une expression volontiers modérée. Ces deux sensibilités ne traduisent pas un affrontement que la base des militants refuse : elles appellent au contraire à une union qui jouerait des complémentarités.  Car l'autre amalgamme entre la droite modérée et le centrisme, l'évolution de la société et le mirage Bayrou aidant, n'est aujourd'hui pas mieux fondé. Il y a bien quelques velléités d'aller se réfugier chez M. Borloo, cependant la confusion qu'il entretient avec la droite n'en fera jamais un pôle d'attraction suffisant. D'ailleurs le départ de l'aile modérée vers l'UDI largement construite dans cette perspective, signifierait un retour au jeu à trois avec le FN comme dans les années 80-90. Dangereux et irresponsable.

Et surtout, l'UMP, même endettée, détient le trésor de guerre, support nécessaire à toute action politique ; la quitter c'est s'en priver. 

Il manque un rassembleur. Ce sera donc une "régence".

Le problème, c'est que le vote du 18 novembre n'a pas permis à l'un ou l'autre de jouer le rôle de rassembleur. Les événements intervenus depuis les disqualifie quelle que soit la suite et quel qu'en soit le responsable. On  se contentera de dire que les torts sont partagés. c'est évidemment une erreur de chercher à aggraver les clivages à droite l'un en dénonçant la droite molle, l'autre en instruisant le procès en diabolisation. 

Le plus grave dans cette affaire, c'est que l'UMP a grillé à cette occasion un de ses prétendants sérieux et reconnu pour la présidentielle de 2017. Le discours de rassemblement de François Fillon a essuyé une double défaite ; non seulement il n'a pas convaincu les adhérents du parti puisqu'il n'a guère dépassé les 50%, et sur ce même thème, il n'a été suivi que par 70 députés sur près de 200. En ayant recours à l'arbitrage de Nicolas Sarkozy, à qui le peuple UMP est resté viscéralement attaché, celui qui survivra de l'épreuve ne pourra donc exercer qu'une "régence". .. en attendant le retour de l'aigle. Le problème du leadership reste entier et la figure tutélaire de l'ancien président, serments d'allégeance compris, n'a pas fini de hanter les esprits.

A droite, oui, mais le "rassemblement" jusqu'au centre.

Néanmoins l'élection a confirmé un ancrage un peu plus à droite de la base militante, correspondant à la droitisation progressive de la société. Cela n'a rien de surprenant. On peut nier le fait. Il continuera d'être une réalité qui va jusqu'à inquiéter M. Rebsamen. Le parti doit concilier le discours national-sécuritaire qui est attendu par une partie importante de son électorat et son projet européen et libéral  sans lequel il ne peut prétendre jouer un rôle sérieux à la fois national et international. Le "Régent" aura donc à refaire de l'UMP le creuset de toute la droite française. Celle-ci ayant en partie échoué, depuis 10 ans, à enrayer la poussée du Front National et à empêcher sur son autre aile la reconstitution d'un parti centriste, la réconciliation entre copéistes et fillonnistes n'est pas seulement un moyen de préserver le parti, elle est la condition de la reconquête. Chacun devrait donc penser qu'il ne sert à rien de vouloir humilier l'autre. Le "Régent" devra être à la fois "rassembleur" et "décomplexé". Il aura la mission de fédérer toutes les sensibilités du parti, ce qui va au-delà de la simple reconnaissance des "mouvements" sur lesquels les adhérents se sont prononcés. Si se garder au centre est pour l'UMP une urgence stratégique, regagner à droite est un impératif électoral. D'ailleurs, il n'y a pas besoin d'être bien malin pour comprendre qu'une victoire contre la gauche aux municipales de 2014 et aux élections  suivantes, ne se fera pas sans le renfort au 2ème tour d'électeurs ayant un jour glissé un bulletin Le Pen dans l'urne, à moins de s'accommoder de voir le parti d'extrême droite à 25 ou 30% !

La "synthèse" est donc nécessaire. Cette synthèse est d'autant plus vitale que sans elle, l'UMP restera Une Machine à Perdre.  Il semble que le bon sens soit revenu aujour'dhui. Espérons qu'il permettra la réconciliation que tout le monde attend ! On ne leur demande pas de s'embrasser sur la bouche.

 


ARCHIBALD SE MARRE

 

Haddock se marre bis

Incroyables écolos : Un pied au gouvernement et les deux pieds dans la gadoue de ND des Landes. Les manifestants piétinent allégrement le droit, sont organisés comme des commandos, et affrontent les forces de l’ordre avec une rare violence, mais si celles-ci répliquent, elles font forcément de la provocation. Traditionnelle inversion des rôles relayée par les gauchos de service Mamère et Bové. Comique : les matraques de gauche font aussi des bosses. Sont-elles plus justes ?

Solution évidente : pour régler le problème de l’Ayraultport, la meilleure solution c’est encore de créer… une commission. On n’y aurait pas pensé. Ayrault est un orfèvre en la matière.

Délinquance : Selon l’ONDRP (observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), la dernière enquête conduite auprès des victimes, la proportion de personnes déclarant avoir subi des violences physiques entre 2007 et 2011 n’a cessé de diminuer et ce, de manière « significative », disent les criminologues. Une tendance soulignée par les bilans officiels du Ministère de l’Intérieur qui se trouve ainsi corroborée. On aimerait être certain que  cette tendance ne se soit pas inversée depuis six mois.

Délinquance (suite) : notre pays est confronté à une vague de violences criminelles inédite. La Corse est en tête du palmarès des assassinats et des meurtres, suivie par Marseille, mais pas seulement. On a l’impression que le relâchement voulu par la nouvelle garde des sceaux a été interprété comme de l’impunité par les malfrats. On tue désormais pour quelques euros. A tel point que notre Manuel Valls est devenu « le ministre des Condoléances » et passe son temps dans les transports à courir d’un crime au suivant.

Nuance : Il y a Bettencourt et Bétancourt. On est stupéfait de voir que le compte-rendu d’audition de Nicolas Sarkozy à peine rédigé fasse dès le lendemain les choux gras de la presse. Comment un juge d’instruction réputé « strict » a pu se faire subtiliser les précieux feuillets. Et comment a-t-il pu confondre la riche famille de Neuilly et celle d’Ingrid alors prise en otage en Colombie. Aveuglement d’une instruction à charge ?

Beaune : La célèbre vente était présidée par Carla Bruni Sarkozy. La pièce du « président » a été adjugée à 270 000 €. Pour faire monter les enchères, l’ancienne première dame a payé de sa personne : « à 250 000, je viens livrer, à 270 000, je viens avec mon mari ». Comme quoi Nicolas vaut encore quelque chose.

Divisé : Il n’y a pas que l’UMP qui est divisée. Le PS s’est mis en ordre de marche, mais l’aile gauche a été éliminée du secrétariat national, au grand dam de Maurel qui avait présenté une motion alternative à Toulouse (28% des voix tout de même). Au moment où le gouvernement doit affronter les Verts à ND des Landes, et les communistes au Sénat, ce choix d’écarter les « trublions » de Hamon est vécu comme l’amorce d’une trahison et d’un recentrage.

Pauvreté : Si le mariage homo commence à poser problème, au point que l’Intérieur a considérablement minoré les nombre des participants aux manif' dans des proportions inhabituelles, la vérité que fait apparaître la publication des statistiques sur la pauvreté, c’est que le divorce pose un problème encore plus grave. La paupérisation touche en premier lieu les femmes des familles « monoparentales ».

Travailler plus : voilà qui devrait faire réfléchir notre Sapin de ministre à l’occasion de Noel. La moitié des Français* sont disposés à travailler plus et consentiraient même une baisse de salaire pendant un an si leur emploi était menacé. On est loin des positions de la CGT. Un constat utile pour les négociations en cours sur la flexibilité du marché du travail et pour la réflexion sur la durée du travail et les 35H. (* 53% seraient prêts à travailler 39H/semaine pendant un an sans augmentation de salaire)

JR : le héros de Dallas est mort. On pourrait peut-être proposer le rôle à Fillon ? Pour les coups tordus il a l’air de s’y connaître…

Con-ciliation : Alain Juppé a eu raison de se retirer rapidement du guêpier. La rencontre qu’il avait souhaitée avec les deux protagonistes de l’élection était en train de tourner  rapidement à ce qu’on pourrait appeler un « dîner de cons ». Et si on faisait une commission, à la mode hollandaise ?

Validation : les organes statuaires légitimes ont abouti à la désignation de Jean-François Copé comme vainqueur de l’élection. Procès-verbal des délibérations à l’appui, validé par la signature de membres ayant soutenu Fillon. Dont acte. L’UMP n’est pas une auberge espagnole.

Stupide… et illisible. Le dernier rebondissement provoqué par Fillon de créer « un groupe dans le groupe », qui consiste à rester dedans tout en étant dehors et qu’il a le culot d’appeler « rassemblement » pour couvrir une scission. Un chantage bien médiocre à la réalisation de nouvelles élections, en instrumentalisant la parole de Nicolas Sarkozy. Il prend les accents du Général De Gaulle, mais ce n’est peut-être qu’un général Boulanger.

Excédé : on dit que Sarkozy serait excédé par ce qui se passe. Nous aussi !

 

                                   Mille sabords !

 


JE NE VEUX PAS SAVOIR

 

« Suicide en direct », « l’UMP chancelante », « la mort de l’UMP »…. La presse n’y va pas de main morte. Tous les médias jouent l’implosion du parti. Ce n’est pas fait, mais le mélodrame qui sévit depuis dimanche dernier l’a conduit au bord du gouffre et l’échec de la tentative de médiation d’Alain Juppé, marquée par le bon sens et l’esprit de responsabilité, n’est pas bon signe.

Comme beaucoup d’adhérents de la « base », je ne veux pas savoir qui a tort ou raison.  Qui sont les méchants et qui sont les bons. Je ne vois que des apprentis sorciers, aveuglés par leur ambition, en train de régler des comptes dont on ignore les tenants et les aboutissants. Ce n’est pas supportable. Ce n’est pas digne.

J’ai envie de crier ma colère contre ces irresponsables qui sont allés de micros en plateaux pour dire « leur vérité » oubliant toutes les belles promesses de rassemblement et de retrouvailles, jetant en pâture au pays tout entier une image de l’UMP que je ne reconnais pas, oubliant le fond, c’est-à-dire les idées, qui se ressemblent tellement de part et d’autre que jusqu’au dernier moment j’ai hésité dans mon vote.

Je refuse d’être pris en otage. Les messages de compassion de l’un et de l’autre, qui atterrissent dans ma boite mel, disant comprendre la souffrance des braves gens qui ont mouillé leur chemise sur le terrain des campagnes électorales, m’apparaissent comme des larmes de crocodiles versées pour la parade. Je ne leur demande rien. Je ne veux pas de cette fausse compassion. Elle sent le faisandé. Ce que je veux, c’est l’union et la réconciliation. S’ils n’en sont pas capables, alors qu’on ne compte plus sur moi.

Car ils ont réussi à transformer une belle performance électorale en sinistre mascarade. La suite nous montrera probablement que les « irrégularités » sont des peccadilles au regard de la forte mobilisation des adhérents et du nombre de voix.  

Car ils sont en train de briser le meilleur outil de reconquête électorale qui est le parti rassemblant toutes les sensibilités de la droite moderne comme en témoigne le vote sur les motions.

Car ils ont brisé net un élan qui trouve sa source dans l’intense mobilisation du printemps, dans les errements du pouvoir socialiste et dans l’exaspération qui en résulte.

Car Ils ont tué net l’espoir que représentait pour eux l’UMP comme grand parti d’opposition.

Ils ne mesurent pas la honte que j'ai ressentie mais ils le paieront un jour.

Il sont disqualifiés.

 

 


ARCHIBALD SE DECHAINE

 

Archibald en colère

Triple A : il faut l’attribuer à Mosco comme Amnésie, Affabulation et Aveuglement. Les attendus de l’agence Moody’s démentent les accusations du Ministre. Elle sanctionne l’insuffisance de l’effort du « pacte de compétitivité », la rigidité du marché du travail et les perspectives jugées trop optimistes du gouvernement quant à la croissance et à la réduction du déficit. Autrement : réformes insuffisantes ! Il est quand même gonflé de parler des « errements » de la gestion précédente.

Flanby-la-polka : un pas en avant, deux pas en arrière. L’hypo-président nous fait un remake de ses hésitations sur le mariage homo, sur l’application de la réforme des rythmes scolaires, … De moins en moins crédible.

Harcèlement : antisarkozysme pas mort. L’ancien président est victime d’un acharnement judiciaire. Affaire Bettencourt, sondages,… Dès fois qu’il reviendrait !

Qui l’UDI ? Le parti boorlesque attire les jeunes et vient de faire une recrue de choix : Pierre Méhaignerie. Voilà du lourd et du renouvelé !

Faux rebond : le petit plus calculé par l’Insee pour le 3ème trimestre (+ 0,2%) pourrait bien n’être qu’une « fleur » statistique concédée au gouvernement, puisqu’elle reste dans les limites du calcul dont le chiffre annoncé serait la fourchette haute. La réalité c’est que l’économie française est toujours à l’arrêt comme en font foi les prévisions sérieuses de la banque de France.

Rassemblement : curieusement le mot a disparu du vocabulaire de François Fillon depuis que les résultats ne lui sont pas favorables. On dirait qu’il fait tout pour briser le parti, en utilisant les procédés les plus contestables, comme le recours systématique aux médias pour mener sa contestation. S’il envoie Copé en enfer, il y descendra avec lui.

Diabolisation : sondages à l’appui, on a l’impression que tout a été fait par le parti du « politiquement correct » pour tenter de décrédibiliser Jean-François Copé. Seulement voilà, on a sous-estimé son aura auprès des militants qui ont apprécié son action pendant les deux campagnes électorales du printemps. La moitié des suffrages, pour Copé, c’est une belle victoire. Pour « Fillon-le-présidentiable » c’est un camouflet et une défaite, même s’il l’emporte avec 20 voix de plus.

Diabolisation (bis) : ceux qui prétendent à reprendre une grande ville à la gauche au printemps 2014 seraient bien inspirés d’aller voir à Meaux comment Copé a fait, et comment il s’y est pris pour contenir le FN à moins de 10% …

Fraudes : dans l’organisation du scrutin, il y a eu des « irrégularités ». C’est inévitable quand on organise ce genre de consultation et qu’on refuse le vote électronique. Mais comment y a-t-il pu y avoir des fraudes alors que tous les bureaux de vote étaient obligatoirement tenus à égalité par les représentants des deux candidats et que les procurations devaient être accompagnées de la photocopie de la carte d’identité du mandant ? Impossible donc ! D’ailleurs il ressort qu’elles ont été limitées et marginales par rapport aux 180 000 votants. Mais personne n’aurait imaginé que chaque voix compterait à une près.

Fracture morale : quand Fillon évoque la « fracture morale » de l’UMP, de quoi parle-t-il ? S’il s’agit du vote Copé et de sa ligne jugée trop « droitière », il agresse la moitié des adhérents du parti qui se sont prononcés pour le maire de Meaux. Caricatural et pas très habile.

Partition : si une centaine de députés font « partition », l’UMP sera en grande difficulté financière rapidement. Personne ne peut imaginer que ce soit le but visé de Fillon. Mais peut-on faire confiance à quelqu’un qui annonce une chose un jour (« je ne ferai pas de recours ») et fait le contraire le lendemain ? Et que penser du trio qui a avalisé les résultats et piétine ses signatures deux jours après !!! Bien médiocre tout ça.

Feuilleton (suite) : après les menaces de Fillon d’hier, Copé saisit lui-même la commission des recours. Il accepte la médiation d’Alain Juppé … et de publier les résultats qui apparaitront. Cette bonne volonté suffira-t-elle ? A suivre… encore faudrait-il qu’on arrête la guéguerre des seconds couteaux !

La base en colère : la base commence à se fâcher ! La bonne idée des jeunes c’est d’organiser une manif’ des adhérents devant le siège pour exiger qu’on se parle en haut. Et la base, elle en a plus que ras-le-bol de ces pantalonades à répétition !    

Imprécateur : « La crise à l’UMP, symptôme de la décomposition de la vie politique ». Les commentaires de Bayrou(th) me font penser à Philippulus, le prophète de « l’Etoile Mystérieuse » annonçant la fin du monde… c’est vrai qu’avec le Modem, il a un bon exemple de décomposition. Il parle en connaisseur.

 

                                                                                                    Tonnerre de Brest !

 


MARIAGE HOMOSEXUEL : LE PROBLEME, C’EST LA FILIATION.

   Mariage homo

N’y a-t-il rien de plus pressé, vraiment, que le mariage homosexuel et l’adoption qui va avec, au moment où le chômage explose, l’économie s’effondre, la violence se déchaîne… ? D’autant plus qu’il n’est pas sûr que les Français soient prêts à cette révolution juridique autant que le laissent penser les sondages. Encore que ces derniers évoluassent rapidement, marquant l’évolution rapide de l’opinion publique au fur et à mesure que les conséquences d’une telle loi se découvrent à elle.

On touche à une institution millénaire.

Avec ce projet, nous nous apprêtons à toucher à une institution millénaire. Le mariage a toujours été l’union d’un homme et d’une femme pour fonder un foyer et avoir des enfants. Il touche au cœur de la civilisation construite anthropologiquement sur l’union de personnes de sexe différent. La différence sexuelle comme moteur de la vie, recèle encore bien des mystères, apparaît bien avant l’homme, dès les premiers organismes complexes, il y a plus d’un milliard d’années. Et dès l’origine, les sociétés humaines ont éprouvé le besoin de régler la sexualité et la procréation sur la base d’une différence reconnue entre l’homme et la femme, donnée universelle s’il en est. On objectera que l’homosexualité existe, elle aussi, depuis longtemps, mais l’idée d’un mariage entre personnes de même sexe est a contrario, absente de l’histoire, sauf pour en faire la parodie. Alors, il faut bien considérer que le mariage entre personne du même sexe constitue un bouleversement de première grandeur.

Le mariage homosexuel introduit le « droit à l’enfant ».

Le mariage unisexe remet en cause cet ordre ancestral. Si ce n’est pas un argument en soi -tout peut avoir une fin- il ouvre néanmoins la porte à d’autres remises en cause qui devraient inciter le législateur à la plus grande prudence. La principale touche au « droit à l’enfant » que la filiation par l’adoption et l’éventuel recours à la procréation médicalement assistée instituerait, ce qui veut dire qu’on modifie la base de l’état civil, et évidemment la généalogie. Le socle anthropologique de la société est beaucoup plus bouleversé qu’il n’y parait au profit de la fumeuse « théorie du genre » selon laquelle il n’y aurait pas de différence entre les sexes.

Seul, le mariage civil est concerné.

Aucune église n’est prête à reconnaitre le mariage homosexuel, ce qui est logique. Le débat ne concerne donc que le mariage civil. La foi est respectable et continuera de s’exprimer dans le mariage religieux, mais elle ne saurait prétendre être source de la loi dans une société laïque.

Laissons de côté aussi l’homophobie qui ne doit motiver aucunement l’argumentation. Cela fait des décennies que l’homosexualité est considérée par la société comme le choix souverain de sa sexualité par une personne normale. Les homos ont droit au même respect que les hétéros.

Pourquoi s’opposer au mariage homosexuel ?

Il existe plusieurs raisons de s’opposer au mariage homosexuel.

On fera observer que les homosexuels peuvent déjà bénéficier d’une reconnaissance officielle par l’Etat de leur situation matrimoniale. Ils ne se battent donc plus pour la protection sociale du conjoint en cas de décès ou d’héritage. Ce qu’ils veulent, c’est qu’il n’y ait plus aucune différence d’ordre fiscal, civil ou symbolique entre eux et les hétérosexuels. Cette demande est recevable. Elle pouvait être satisfaite par un aménagement du PACS pour le transformer en « union civile » célébrée, pourquoi pas devant le maire.

On fera observer aussi que la revendication du mariage intervient bizarrement dans un contexte où celui-ci est très dévalorisé. L’institution a en effet perdu son caractère sacré depuis près d’un demi-siècle. Il y a belle lurette que le mariage civil n’est plus un engagement pour la vie pour nombre de nos concitoyens. Dans les grandes villes, un mariage sur deux aboutit à un divorce. C’est même la première chose qu’on sacrifie dès qu’un problème sentimental, professionnel ou autre arrive. Quitte à assumer –pas toujours- les conséquences de la séparation, pension alimentaire et famille recomposée…

On fera encore observer que l’on s’apprête à bouleverser gravement un ordre établi pour le bénéfice d’une minorité infime dont l’influence est inversement proportionnelle à sa réalité. Si l’on se fonde sur le nombre de couples de même sexe pacsés et sur les statistiques de nos voisins belges et espagnols, environ 2% de la population formalise une union homosexuelle. Des mouvements gays se prononcent eux-mêmes contre ce « mariage pour tous » qui rendrait l’institution vidée de sa substance, accessible à d’autres unions fantasques.

Adoption et procréation médicale : on ouvre la boite de Pandore.

Le problème, c’est la revendication du droit à l’enfant. C’est là que le bât blesse. Mariage et filiation sont liés. La question des enfants va se poser inéluctablement. D’abord il parait difficile de dire aux couples homosexuels qu’ils peuvent être parents ensemble dans le cadre de l’adoption mais que l’on ne revient pas sur les règles qui encadrent la procréation médicalement assistée. Qu’on le veuille ou non, il faut toujours un homme et une femme pour faire un enfant : on ouvre donc la boite de pandore en sortant de la filiation biologique. Ce qui fait dire à Gérard Collomb, le maire de Lyon : « qu’on évite en France ce qu’on connait en Californie : une véritable industrie du portage d’enfant pour autrui. Ce serait une vraie difficulté pour notre société ». Rappelons que la gestation pour autrui est illégale en France. Les notaires soulignent les multiples procédures qui pourraient se développer liées au statut de beau-parent, le nom que l’enfant devra porter, ce qu’il deviendra en cas de séparation du couple,… un enfant pourra-t-il avoir trois mamans ? Sans parler des problèmes soulevés par les pédopsychiatres freudiens pour qui une enfant a besoin de l’altérité pour se structurer. Tout enfant sait qu’il est né de l’union d’un homme et d’une femme, qu’elle soit fugace ou pérenne, naturelle ou médicalement assistée. Quand on sait ce qu’il en est des recherches en parenté d’enfants adoptés par des couples « normaux »…

Où est le débat national ?

Il faudrait un vrai débat. La majorité a refusé la « commission spéciale » à l’assemblée. Le lobby homoparental s’appuie sur des études qui, dans leur quasi-totalité ne sont que pseudo-scientifiques, pour prouver que les enfants élevés par des parents homosexuels vont bien. Il utilise le bluff, en sachant que personne n’ira lire les études citées. Sans parler des procédés d’intimidation par le biais du « politiquement correct » et de l’ « homophobie » pour empêcher tout débat serein. Et pourtant, le gouvernement serait bien inspiré de diligenter un groupe de travail composé de spécialistes du psychisme dûment patentés pour énoncer les conclusion solides que l’on peut tirer sur le sujet. Il ne faut pas avoir peur de vérifier ce que ce projet de loi implique en donnant sa place au « savoir » face à l’intimidation et aux études biaisées.

Il faudrait alors pour le moins un referendum. Et pourquoi pas un referendum d’initiative populaire tel que la réforme de 2008 l’a institué (50 parlementaires et 10% du corps électoral) pour trancher la question et avoir le débat national que ce sujet mérite. D’ailleurs certains juristes, faisant référence au texte de la constitution, vont même jusqu’à penser que le projet de loi touche à ses fondements et nécessiterait de la modifier. Ce qui est encore une autre affaire. Et puis on ne parle jamais du coût que va induire le mariage homosexuel par les droits qu’il ouvre.

Comme on le voit, … la messe n’est pas dite !

Alors, tous à Paris le 13 janvier !


 


ET MAINTENANT L’UNION !

 

Le verdict est tombé. Jean-François Copé l’emporte d’une courte tête. Que cela plaise ou non, le devoir de chacun, maintenant, c’est de faire l’union.

Le partage des voix impose des devoirs au nouveau président : celui d’ouvrir largement son équipe à celle de Fillon, celui de tenir compte du message envoyé par les adhérents qui n’ont pas voté pour lui. Les mêmes devoirs s’imposent à François Fillon : celui d’œuvrer au succès de l’UMP, selon les moyens qui lui paraitront les plus appropriés et une fois l’amertume de la défaite digérée, celui d’apporter son expérience et son expertise à la nouvelle équipe dirigeante.

Contrairement à ce que l’on essaie de faire croire, il n’y a pas de fracture au sein du parti. Ce serait méconnaître gravement les intentions des militants pour qui la victoire de l’un ou de l’autre ne posait aucun problème. Ils se sont déterminés principalement sur le tempérament des candidats. La preuve : j’ai voté Copé et j’avais un pouvoir « Fillon ». Comme à beaucoup de mes amis, cela n’a posé aucun problème.  D’ailleurs le résultat n’impose-t-il pas un discours « central », ce que ne manquera pas de faire le président élu, qui n’est pas dénué de jugeotte.

L’important, désormais, ce n’est pas l’UMP. C’est l’état de la France et nous devons tous travailler à son redressement en luttant contre les errements socialistes et en proposant un nouveau projet au Français. Cela dépasse les petites querelles, les déconvenues, les ambitions personnelles. 

Gare à ceux qui ne comprendraient pas cet impérieux devoir d’union. Je suis persuadé que de nombreux militants ont déjà déchiré leur carte à la suite du spectacle navrant et pathétique de puérilité auquel ils ont assisté dimanche soir, que les médias toujours bien intentionnés étaient ravis de relayer.

Il est encore temps de rattraper ce qui était un bel exercice de démocratie interne. Mais il y a urgence !

 


AU SECOURS SARKO, ILS SONT DEVENUS FOUS !

 

Comment transformer un beau succès en vrai gâchis ? Le spectacle qui nous a été donné hier soir, et qui se continue aujourd’hui, par les hauts responsables de notre parti engagés dans l’élection, est consternant. On savait qu’une consultation démocratique comportait des risques quant à l’organisation.  C’est vrai que presque partout, les dispositifs d’accueil prévus se sont révélés insuffisants face au nombre des votants qui se sont déplacés. C’est vrai que le triple vote « équipe dirigeante-charte-motions » a ralenti la procédure de vote. Au centre d’Angers, la permanence n’a pas désempli de la journée. Une foule patiente et bon enfant faisait la queue. On peut concevoir alors que dans certains endroits l’attente ait été insupportable. 180 000 militants qui votent, c’est un succès inattendu après la double défaite du printemps et qui exprime une détermination des Français de l’opposition face aux errements du pouvoir socialiste.

Mais la fête était trop belle. Les inévitables difficultés inhérentes à ce genre de consultation : émargements, décomptes, procurations sont devenues phénomène dramatique dès lors que les deux candidats se tenaient, à la surprise générale, dans un mouchoir de poche. Si l’écart avait été indiscutable, on n’aurait même pas parlé de ces accrocs de scrutin, tellement ils sont mineurs. Les déclarations des uns et des autres, faites de rumeurs, de chiffres déformés, mal transmis, prenant les médias à témoin ont alimenté un vaudeville qui aura écoeuré plus d’un adhérent  qui a fait l’effort de se déplacer. Se chamailler comme des gamins publiquement est à la fois puéril et inadmissible de la part de gens qui prétendent à nous gouverner.

On peut comprendre la déception d’un François Fillon qui se voyait déjà élu dans un fauteuil et que tous les sondages portaient aux nues. Probablement l’amertume est à la hauteur de la déconvenue. Même s’il l’emporte, ce sera d’un cheveu. Il est aussi facile d’expliquer le bon score de Jean-François Copé. Autant que la ligne politique qu’il a défendue, la « droite décomplexée », qui n’est pas comme on se plait à le répandre une ligne droitière, c’est le « capitaine courage » de la campagne des présidentielles que les militants ont voulu récompenser. A voir la queue devant la permanence, j’aurais pu dire qui votait Fillon et qui votait Copé. Ceux que l’on a vus dans tous les déplacements, à Villepinte, à La Concorde, au Trocadéro, et les autres. Faites vous-même la répartition.  

Je ne pense pas que ce vote sanctionne une partition de l’UMP. Pour la simple raison que sur le fond, l’un comme l’autre défend les mêmes valeurs et les mêmes idées : on l’a bien vu lors du débat sur la Deux. L’affaire porte plus sur le caractère des personnes que sur ce qui est fondamental. C’est pourquoi, la division ou l’éclatement ne me paraît pas à l’ordre du jour. Par contre, l’étroitesse du résultat oblige le gagnant, quel qu’il soit, à faire les gestes de rassemblement encore plus que si sa victoire avait été largement acquise. En un sens, c’est peut-être un mal pour un bien. On peut toujours l’espérer.

Enfin, ce débat occulte un autre vote important : celui des motions. On constate que la « droite forte » de guillaume Peltier qui s’inspire de la « France Forte » de Sarkozy arrive en tête, talonnée par la « droite sociale » de Laurent Wauquiez et la « France moderne et humaniste » de Jean-Pierre Raffarin en 3ème position. Manière de dire que le courant sarkozyste reste puissant à l’intérieur du parti, ce qui n’a rien de surprenant et qu’il est équilibré par la sensibilité gaulliste sociale et celle des centristes et libéraux. L’UMP offre une image conforme à ce qu’elle souhaite représenter : la droite et le centre.

Néanmoins, la déception reste là. Il faut vite mettre fin à cette mauvaise pièce et repartir du bon pied. J’ai envie de dire à Jean-François et à François qu’on se fiche pas mal de leur problème d’égo. Gare aux défections.

 


ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre bis 


Poker menteur : Placé joue et perd en misant sur le divorce avec la majorité PS. En disant tout haut ce que les Verts gauchos pensent tout bas, il ne fait pas que des heureux. La Duflot si bavarde est toute coite : c’est qu’elle est bonne la place ! Le sénateur s’est donc fait remettre en « place » pour son propos « déplacé ». Jusqu’à la prochaine mise…

Juste, la TVA Hollande ? Expliquez-moi, parce que j’ai du mal à comprendre. A moins que le fait qu’elle ne soit pas sarkozyenne suffise à lui conférer le label chéri des socialos. Mais c’est juste une augmentation. Le changement du changement, c’est maintenant !

Modulation : on a appris que la hausse des taux de TVA pour la compétitivité n’était pas une augmentation, mais une modulation. Nuance. Espérons que ce ne soit pas une modulation de fréquence.

Rapport Jospin : plus populiste, tu meurs. 150 000  électeurs plutôt que 500 signatures d’élus pour pouvoir se présenter à la Présidentielle, c’est peut-être « démocratique » mais débile. La fin du cumul des mandats avec l’hypocrisie du mandat-local-bénévole signe la mort du Sénat et met le bicamérisme en danger. La dose de scrutin proportionnel (10% des sièges) conduira à un redécoupage « socialiste » des circonscriptions et à un risque d’instabilité gouvernementale : 50 sièges c’est l’écart moyen entre la majorité et l’opposition. On imagine ce qui se passera quand ils seront occupés par des FN, des Fronts de Gauche et des Verts…  

Dérapage : il n’y a pourtant pas de verglas dans le « chaudron ». Pourtant Manuel Valls a fait une glissade à l’Assemblée qui l’a emmenée dans le décor. En pétant les plombs, il a montré son vrai visage : un petit facho de gauche colérique et autoritaire !

Touche pas à Sarko !  Roselyne ne voterait pas Sarko s’il revenait avec la même ligne politique. Notre coqueluche du grand 8 n’aurait-elle plus les yeux en face des trous. Est-ce le milieu bobo-média qu’elle fréquente qui déteint sur elle ? J’ai du mal à comprendre. Lui faut-il un petit bain à Monplaisir au milieu des « salafistes » qui s’y promènent pour qu’elle revienne sur Terre ?

Conférence de presse : long bavardage, très long. Trop calculé, trop apprêté, de la com’, du vent, …des paroles quoi ! Une phrase, une seule : « oui, le chômage continuera d’augmenter, la croissance de se faire attendre, et les gens de souffrir », comme prononcée par effraction dans ses propos. Mais circulez, y a rien à voir. Obligé de monter en première ligne, y a pas à dire : ça le fait pas ! Les sondages sont explicites. On a toujours un président « Canada-dry » !

Haut niveau : pas difficile le sombre Ayrault. Pour lui c’était un rendez-vous de haut niveau. Forcément. Tout est question de hiérarchie. En l’occurrence, elle est effectivement respectée, vu son niveau à lui.

Manif’ : pendant ce temps-là, les médecins en colère manifestaient dans la rue. Le début de la Jacquerie ? On a envie de crier avec eux : « touche pas à la médecine libérale ! ». Ce sera bientôt le tour des retraités que le fisc s’apprête à racketter.

Les 400 jours : La campagne vue par Valérie T. Bide en librairie, le bouquin de la courtisane élyséenne a fait les choux gras de la foire … de Brive. La gaillarde n’a peur de rien. Mais, gare au gorille !

Justice ? Péages, véhicules âgés bannis, Paris déclare la guerre aux conducteurs les plus défavorisés. Lamentable !

Ayraultport : Europe Ecologie ne vise pas le Gouvernement. Ah bon ? Mais qui est donc Premier Ministre ? Alors à quoi sert-il de faire venir du monde de partout, y compris hors de France, si c’est pour dire que le promoteur principal du projet n’est pas visé. La politique vue par les Verts, c’est « com-plexe » et laisse « per-plexe ».A Notre-Dame des Landes, où « Effa » a fait 4% des voix, on voudrait bien qu’on leur débarrasse le plancher.

 


Le point de vue...

... de Frédéric Potelle

Voici un article très instructif et frappé au coin du bon sens paru dans "Les Echos" que je souhaite partager avec vous :

A la saint Gallois… un peu de bonne foi

Choc (puis pacte) de compétitivité, « pigeons », manifeste de l’Afep, rapport Gallois : la France bouillonne sur l’analyse de ses fondamentaux. Les indicateurs sont au rouge. Tous. Déficit public chronique, dette publique, chômage, balance commerciale.

En une seule phrase mardi, le président Hollande a résumé le paradoxe français : la dépense publique représente 57 % du PIB. Cinq points de plus en cinq ans. s’interroge-t-il. Non.

D’où vient le dérapage, quand s’est-il installé ? Que représente-t-il en flux annuel et en dette publique accumulée « indûment » ? La Suisse reste le pays de l’horlogerie : à question structurelle, nous proposons une réponse temporelle. Entre 1980 et 2007 (la tendance s’est stabilisée depuis), les effectifs de la fonction publique ont augmenté de 36 %, passant de 3,86 millions à 5,27 millions de personnes, lorsque la population augmentait, elle, de 18 %. Un rythme deux fois supérieur. Les grandes forces à l’œuvre : la décentralisation d’abord, la loi sur les 35 heures ensuite. Alors même que des pans entiers de l’action publique étaient transférés aux collectivités territoriales – effectifs + 71 % sur la période –, la fonction publique d’Etat continuait sur sa lancée : + 14 % !

Que coûte, en flux annuel, cette « glissade » ? Si les effectifs publics n’avaient augmenté que proportionnellement à la population, ceux-ci seraient aujourd’hui de 4,69 millions de personnes (tout de même). Le Conseil d’analyse stratégique nous apprend que, dépenses directes et indirectes comprises, le coût des emplois publics représente 23,5 % du PIB 2008, soit 22,9 % du PIB 2011. Première réponse : la glissade des effectifs publics s’est traduite par des dépenses supérieures de 68 milliards d’euros en 2011 à ce qu’elles auraient été à taux d’effectif public constant. C’est 3.4 % du PIB ou encore – en gros – le déficit structurel de la France.

Plus spectaculaire : qu’a coûté cette glissade sur les trente années cumulées ? Sous l’hypothèse qu’un emploi public a présenté un coût stable rapporté à la richesse du pays et en appliquant le calcul précédent aux années 1980 à 2011, on montre que l’excès de dépenses cumulées s’établit à plus de 1.000 milliards d’euros. Autrement dit, la dette de la France serait d’environ 800 milliards d’euros, 40 % du PIB, contre les 1.800 milliards ou 90 % du PIB constatés aujourd’hui.

Avec ces fondamentaux, comparables à ceux de la Norvège ou de la Suisse, la France ferait durablement partie des signatures les plus sûres du monde. Ni les agences ni l’Allemagne n’auraient de raison de s’interroger sur sa situation financière. Ni les marchés, c’est-à-dire les prêteurs de la France, qui lui accordent encore des taux de financement historiquement bas. Mieux, à ce niveau d’endettement, la France disposerait, par rapport aux critères de Maastricht, d’une force de frappe de 20 points de PIB, soit 400 milliards d’euros, 13 grands emprunts Sarkozy ou vingt ans de crédits d’impôts Hollande pour répondre à la crise, relancer l’économie ou redonner aux entreprises les marges nécessaires à la reconquête de leurs parts de marché mondial.

Au pays de La Fontaine, de la Cigale et de la Fourmi, le sujet mérite probablement réflexion.


Frédéric Potelle est directeur de la Recherche chez Bordier & Cie à Genève

 


POURQUOI JE CHOISIS COPE

 

Copé chateaurenard

Les adhérents de l’UMP sont confrontés à un choix difficile dimanche prochain. Les deux candidats ont démontré qu’ils avaient du talent et du caractère. Chacun mérite la place convoitée, leurs compétences respectives ne peuvent être mises en doute. C’est une élection, et le match a bien lieu. C’est une compétition interne, et les sondages sur les sympathisants sont indicatifs mais pas déterminants. C’est une course, et il n’est pas étonnant que le sprint final apporte son lot de tensions, tant l’incertitude sur le résultat peut créer de stress. Toutefois, il ne faudrait pas que quelques petites phrases un peu trop acérées viennent gâcher la fête et compromettre la suite qui ne peut se faire que dans le rassemblement et l’unité du parti. Ce serait impardonnable.

Après mure réflexion, j’ai choisi de voter Copé et j’appelle tous mes amis à en faire autant.

Pour quelques raisons simples.

D’abord je trouve le discours de François Fillon sur le nécessaire rassemblement des Français intéressant mais trop daté. Cette antienne gaulliste a marqué à plusieurs reprises ses limites. Elle n’a pas permis, par exemple, de garder la Région en 2004. Appeler les Français à s’unir sur un programme courageux que j’approuve par ailleurs, n’est pas suffisant. Il faut d’abord démolir l’idéologie aveugle qui nous gouverne aujourd’hui et dont on voit les applications néfastes non seulement pour notre économie mais aussi pour la gouvernance et pour notre vie en société.  

Ensuite, j’ai trouvé les propositions de Jean-François Copé beaucoup plus précises sur le fonctionnement du parti. Avec les « mouvements », on va enfin donner de l’UMP une image moins « monolithique ». Moins « Monod tout court », disait Alain Madelin, du temps où Jérôme Monod occupait le salon argent de l’Elysée. C’est la condition de l’élargissement de notre électorat. Hors, on sait que François Fillon, par sa culture politique personnelle, est réticent à cet exercice. Il faudra en effet composer avec les différents « courants » qui se seront exprimés. Cela est peu compatible avec le culte du chef qu’avaient imposé Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy. ET, qui plus est, nous avons à mener les batailles des élections locales pour lesquelles le dispositif Copé me parait le plus à même de convaincre nos concitoyens de voter pour des listes soutenues par un parti au visage pluriel.

Enfin, il faut arrêter de courir après le mythe du centre. Le centre n’existe plus. Les centristes, ce sont des gens comme moi, qui ont fait vivre l’UDF et qui se retrouvent à l’aise dans l’UMP, comme Jean-Pierre Raffarin, Dominique Bussereau ou Pierre Méhaignerie. Nous n’avons pas changé d’idées, sur l’Europe, sur le libéralisme tempéré, sur le progrès social… mais le centre de gravité de la société française s’est déplacé vers la droite. Si bien que les centristes que nous sommes se retrouvent aujourd’hui à droite. La faute en revient à l’évolution de la pyramide des âges et du monde moderne. La pression migratoire fait peser sur notre pays un climat d’inquiétude qui se traduit par une progression du besoin de défendre notre identité. De ce point de vue, il ne faut pas avoir peur de « cliver ». Parce que la France, sans le centre d’autrefois, est majoritairement à droite. Tout simplement.

En tant que militant, j’ai envie d’un chef de guerre pour monter au front et mener toutes les contre-attaques contre tous les projets socialistes insupportables. Plus que jamais, il faut préserver François Fillon, pour qu’il soit en réserve de la République, comme on dit. Le protéger contre lui-même, car, bien qu’il soit soutenu par nombre d’élus –ce qui fait un peu « élite contre militants »- il ne ferait peut-être pas un bon chef de parti. Nous aurons besoin de lui, le moment venu. Après cinq ans de gouvernement, ce n’est pas une injure que de souhaiter pour lui un peu de « mise au vert » qui lui permettrait de retrouver la fraîcheur nécessaire pour aborder le combat suprême.

En marge de l’élection de l’équipe dirigeante, n’oublions pas de voter pour la motion des « Humanistes » afin que la sensibilité centriste, libérale et européenne soit confortablement représentée.

Lundi 19, l’UMP devra se mettre en marche en rassemblant toutes ses forces et tous ses talents. Quel que soit le vainqueur, je serai satisfait à condition qu’il préserve l’unité du parti par les gestes d’ouverture indispensables et… très attendus.

 


COMPETITIVITE : UNE VISION DE FONCTIONNAIRES

 

Compétitivité      Compétitivité 2

« On est allé plus loin que le rapport Gallois » s’ébaubissait le sombre Ayrault à propos du plan gouvernemental pour restaurer la compétitivité des entreprises françaises. « Avec la création de 300 000 emplois à la clé » a surenchéri l’inestimable Mosco. Pour les emplois, on ne sait pas de quel chapeau ils ont sorti le nombre et pour le plan, il va peut-être « plus loin », mais dans la mauvaise direction. Sur les 35 décisions, toutes ne sont pas néfastes, heureusement.

Décidément, ce gouvernement n’aime pas l’entreprise.

Ce qui frappe surtout, c’est l’esprit : voilà une nouvelle démonstration que ces gens n’aiment pas les entreprises et ne comprennent rien à l’économie réelle.

Le crédit d’impôt : 20 milliards sur 3 ans. Facile de comparer avec les 15 milliards que l’Etat vient de ponctionner sur les entreprises pour boucler 2012 et financer 2013. Outre qu’il diffère l’effet « allégement » à partir de 2014, même si les entreprises peuvent anticiper, c’est une compensation et non un abaissement des charges qui pèsent sur le travail. Les plus fragilisées auront donc encore le temps de mourir. Il faut craindre les « effets d’aubaine » que peut entraîner un tel dispositif. Le patronat l’a d’ailleurs bien compris comme ça. Le principal impact du crédit d’impôt, ce sera la restauration des marges des entreprises qui sont tombées au plus bas. Le faible niveau d’activité ne garantit en rien la création d’emplois, d’autant plus qu’il faut compter avec les pertes de productivité de ces dernières années. Autrement dit, une bouffée d’oxygène qui vient se greffer sur un contexte de « surimposition ». On voit bien que par ce biais, le gouvernement a voulu éviter la « bronca » syndicale qu’une réforme plus radicale de transfert des charges aurait déclenchée.

Les manipulations de TVA : de la TVA sociale à la TVA socialiste. Le seul intérêt c’est qu’elles simplifient la lecture des taux : 5, 10 et 20%. C’est bien le seul. On augmente les recettes sans aucun transfert. Le passage du taux de 7 à 10 qui frappe principalement les secteurs de l’artisanat, de la restauration et du logement, aura  un impact direct sur l’activité des entreprises et sur le pouvoir d’achat, qui ne sera que faiblement compensé par la baisse du taux de 5,5 à 5 sur les produits de première nécessité. On peut s’attendre à une diminution des embauches de ces entreprises, sans parler du retour du travail « au noir ». D’ailleurs il est prévu de « soutenir » la construction des logements : je donne d’une main et je reprends de l’autre. Le passage de 19,6 à 20 n’est pas suffisant pour faire participer à la bonne hauteur les importations au financement de notre dispositif social. Ces manipulations impactent directement la consommation, principal moteur de la croissance.

La loi votée sous Sarkozy avait l’avantage de transférer la part de financement du secteur familial sur la TVA et un peu de CSG, allégeant le poids qui pèse sur le travail. La hausse de 1,6 de TVA était compensée par la baisse des charges et son impact sur le pouvoir d’achat aurait été faible voire nul, comme je l’ai déjà expliqué. Le mécanisme était simple, clair et avait le mérite de créer un choc de compétitivité immédiat. Il n’y aurait pas eu comme le prétendent les socialistes 12 milliards de prélevés sur les ménages. Autant de milliards qui faisaient participer les produits d’importation des pays tiers au financement de notre système de protection sociale, ce qui ne sera pas le cas avec le choix des socialistes. Rappelons que sur les 25 produits de grande consommation les plus vendus à la rentrée 2012, aucun n’était fabriqué en Europe !

Et les 35 heures, alors ?

J’en profite pour rejeter les allégations des socialistes qui accusent l’opposition de n’avoir rien fait pour la compétitivité des entreprises depuis 2002. Au moins pourraient-ils se souvenir de la décision intervenue en 2001, qui a largement plombé l’économie française et nos exportations, et favorisé les délocalisations : l’instauration des 35 heures. Le décrochage est confirmé par toutes les courbes. Facile de jouer les pompiers après avoir été les pyromanes.

Le gouvernement de François Fillon qui a dû faire face aux multiples crises que l’on sait, a pourtant agi : allégements de charges sur les bas salaires, défiscalisation des heures supplémentaires, réforme de la taxe professionnelle largement profitable aux entreprises industrielles, sans parler des efforts pour favoriser la recherche avec le crédit d’impôt, une des nombreuses mesures du grand emprunt …

Le dispositif imaginé par le gouvernement actuel n’engage pas la nécessaire réforme du financement de la protection sociale qui continue de peser à plein sur le travail. Il faudra en passer par là si l’on veut que la France retrouve la position concurrentielle qu’elle avait au début des années 2000. Et surtout si l’on veut sauvegarder notre modèle social d’assurance-maladie, de retraites et de politique familiale. Comment justifier que le financement de la branche famille repose exclusivement sur les cotisations des employeurs alors que les prestations sont universelles ?

Néanmoins quelques mesures vont dans le bon sens : un fond de 500 millions pour les PME, diverses démarches administratives simplifiées, dispositifs fiscaux stabilisés sur cinq ans qui donnent de la lisibilité aux entreprises. De même le doublement du nombre des apprentis. Mais que va dire la FSU et qu’en sera-t-il dans les faits ?

Trop peu, trop tard.

Avec son pacte de compétitivité, le gouvernement est parvenu à apaiser momentanément la colère des entrepreneurs. Ces mesures risquent fort  de passer rapidement dans les « souvenirs » et la « révolution copernicienne » selon Mosco « tourner » court. Car tous les indicateurs sont au rouge : chômage, investissements, croissance. Selon la Banque de France on entre en récession. Les agences de notation se réveillent…

Un examen attentif montre que tout cela ne revient qu’à déverser un flot de subventions sur des pratiques inchangées, dans la pure tradition classique de l’usine à gaz bureaucratique soutenue par la générosité budgétaire. Sous un mimétisme flatteur référencé « Gallois », Bercy a accouché d’une subvention aux entreprises au prorata de leur masse salariale, soit une forme d’emplois aidés dont l’application sera validée par une armada de fonctionnaires… tout comme les (faux) emplois d’avenir !

Notre « Nimbus normal » a trop tardé à réagir. Le « pacte » arrive trop tard ; c’est trop compliqué et c’est finalement trop peu ! Une conférence de presse n’y changera pas grand-chose.

 


ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre bis

Question-réponse : La une de l’Express interrogeait récemment : « Y a-t-il vraiment un Président en France ? » et on pouvait lire en-dessous : « spécial tourisme : évasion d’hiver ». Tout cela au moment où notre Grand Normal faisait sa virée au Proche Orient et en Asie. Clair, non ?

L’amiante diabolique : L’amère Aubry mise en examen. J’ai d’abord cru que c’était dans le cadre des tourments socialistes qui sévissent au nord de Cambrai où l’on ne fait pas que des bêtises sucrées. Mais non, c’est à cause des poumons amiantés ! On remonte maintenant au temps où l’édile de Lille occupait une direction au Ministère de l’Industrie… il y a 25 ans. Pour le coup on se demande si le juge d’instruction est bien sérieux.

Crocodile donne, dit ! Pour cause d’incompatibilités entre père et fille, la marque célèbre au croco est finalement partie en Suisse entre les mains de Maus. On le savait, deux crocodiles dans le même marigot, ça finit toujours mal. C’est la France qui y perd.

Mariage, ça tousse : le projet de loi du « mariage pour tous », (une appellation pour cacher qu’il s’agit des homos) voit monter les contestations de tous horizons. Si ça s’agite dans Landernau, on oublie tout bonnement de se demander combien de couples seront concernés chaque année : une estimation généreuse avance le chiffre de 5000 ! Tout ça pour si peu ! Si ce n’est pas du lobbying, je ne m’y connais pas ! Mais ça coûtera environ 4 milliards d’euros par an, à cause des droits auxquels il ouvre. Où prendra-t-on l’argent ?

Le blé mérite son nom : il vaut même de l’or. Aux derniers cours, il s’est vendu 276 € la tonne. Du jamais vu depuis 2007. Les socialistes qui cherchent du blé partout ne sont pas vraiment ravis, à ce prix-là.

Calculette : C’est notre Sapin (du ministère, pas de Noël) qui en a bien besoin. Concernant les emplois d’avenir, il manque 300 millions d’euros pour boucler les 100 000 contrats prévus en 2013. Et  l’opération coûtera 2,6 milliards par an, soit 25% de plus que les prévisions de notre comptable national. Minorer les dépenses prévues, c’est typiquement socialiste.

Pauvreté : on nous serine que la pauvreté progresse en France. C’est bien triste. Mais les écarts se creusent aussi … en Chine où l’on apprend que les dirigeants accumulent des fortunes considérables, alors que des centaines de milliers de Chinois crèvent de faim. Si même au pays communiste, l’égalitarisme est mis à mal, y’ a plus de justice !

Dégraissage de mammouth : on vient de trouver un squelette de l’éléphant préhistorique près de Paris et à côté de lui des éclats de silex. Conclusion : l’Homme de Néenderthal avait déjà commencé le boulot d’Alègre. Vu le résultat, on n'est pas rendu au bout avant longtemps !

UMP : On vient d’apprendre que Fillon avait fait un mauvais calcul, mais non, pas en se présentant, rénal ! (Celle-là, elle était incontournable). On lui souhaite prompt rétablissement.

Drogue douce : en voilà une qu’il faudrait bien éradiquer. C’est la redevance télé qui permet au service public de rester sous perfusion en ne s’astreignant pas aux efforts que les autres médias doivent faire pour s’adapter aux évolutions du PAF.

Qui l’UDI ? Derrière Borloo on trouve des radicaux (pas tous), les centristes de Morin et d'Arthuis et on a vu, qui l'eût cru, une élue se pointer : Jouanno. Pas Léonetti : le radical vient de faire savoir qu’il resterait à l’UMP, où il se sent bien … A bon entendeur ! Pas, non plus, le Modem de Bayrouth, on s'en serait douté. Choix cornéliens ?

Obama biche : Barak a la baraka. Il a vaincu le signe indien. Il est le premier chef d’Etat sortant dans la crise qui réussit à se faire élire, petitement, mais le résultat est là. Sans grand changement puisque la Chambre des Représentants reste républicaine.

Enfumage : contrairement à ce qu’essaient de nous faire croire les ténors de la gauche, la montée du chômage n’est pas le résultat de plans sociaux de licenciements retardés (sous-entendu : reliquat sarkozyste). Ceux-ci ne comptent que pour 8 000 sur les 40 000 nouveaux inscrits à Pôle-emploi (dixit les Echos). Cherchez l’erreur !

Compétitivité : alors si j’ai bien compris, les socialistes ont piqué 10 milliards aux entreprises pour le budget 2013 mais vont leur en rendre 20 en crédit d’impôts en 2014 à valoir sur 2013. Ma mère aurait appelé ça des « comptes d’apothicaire ».

 


QUOI, VOUS AVEZ DIT « DROITISATION » ?

Virage-droite

Voilà un nouveau gros mot.

« Droitisation » : quelle horreur ! Ce concept a été inventé par la gauche évidemment, pour faire oublier que la gauche c’est la « senestre » en vieux français, qui a donné l’adjectif « sinistre ». Laissant croire, en un savant tour de passe-passe, que la droite serait porteuse de tous les malheurs, nos bobos de service ne sont pas en reste pour clamer leur indignation. Et il arrive que celle-ci gangrène même des gens de chez nous, on l’a vu avec « l’affaire » du pain au chocolat. Et pourtant !

Lutter contre la « droitisation » de la société revient à vouloir bloquer un tsunami avec une digue de roseaux. Effet  du vieillissement, mais pas seulement ! Jamais le besoin de règles, d’autorité, de repères ne s’est fait autant sentir, notamment dans les couches les plus populaires de la France silencieuse. Et toutes les études d’opinions concordent : la France se « droitise » !

Ce phénomène était déjà perceptible en 2007, et avait participé largement à la victoire de Nicolas Sarkozy qui avait su en capter l’expression électorale. Il a continué à croître sous l’effet conjugué des crises successives, de la montée du chômage, et de l’impuissance à régler définitivement les phénomènes communautaires, l’immigration et l’insécurité. Cette montée n’est pas que française, elle est européenne comme l’a fort bien analysée Dominique Reynié dans son ouvrage sur la montée des « populismes » : la « pente fatale » est bien là. La récente victoire des populistes flamands à Anvers n’en est qu’un épiphénomène de plus.

Les élections de 2012 ont été un révélateur en France. D’abord avec le résultat de Marine Le Pen, bien que Nicolas Sarkozy ait fait un score important, et plus précisément le vote « conservateur-populiste » dans de nombreuses communes rurales qui ne peut pas s’expliquer par une pression « communautaire ».

Oui, il y a dans notre pays une montée rapide du « populisme patrimonial » et la gouvernance de gauche ne fait que l’amplifier, à la fois en volume et en vitesse de propagation.

Les causes sont multiples, mais reposent essentiellement sur la peur.

Les Français n’ont pas confiance dans le gouvernement. Les signaux multiples de laxisme qu’il a envoyés, la recrudescence de la violence dans certains quartiers, associés à des projets sociétaux qui divisent plus qu’ils ne rassemblent, qu’il s’agisse du vote des étrangers ou du mariage des homosexuels, les détachent de plus en plus d’un gouvernement dont ils ne saisissent ni le cap, ni le projet. En témoignent la chute vertigineuse de la cote de popularité du couple exécutif.

Les Français ont peur de l’avenir. Ils sont tétanisés par l’explosion fiscale dont ils ont bien vu tout de suite que le « 9 sur 10 qui ne seraient pas touchés», proclamé par le premier ministre, était un mensonge. Ils ont peur de devenir des Espagnols ou des Grecs : ils voient bien la dégradation de notre économie, l’avalanche des plans sociaux et la montée du chômage. Ils sentent confusément que les 30 milliards de prélèvements supplémentaires, la stigmatisation des chefs d’entreprises, la fuite des riches, vont finir d’asphyxier la croissance. Tout les dissuade de consommer et d’investir, ce qui aggrave encore la situation.

Les Français ont peur de l’Islam. Ils sont aujourd’hui près de 60% à trouver que l’influence et la visibilité de l’Islam sont aujourd’hui « trop importantes ». C’est l’Ifop qui le dit. Ce n’est pas du racisme que de faire ce constat. Le sentiment de « dépossession » progresse en même temps que l’opinion se radicalise. Pire, 43% des sondés considèrent l’Islam comme une menace et les questions sociétales sont au cœur du sujet : voile, nourriture, pratique cultuelle, … sans parler des violences, du racisme anti-blanc, monnaie courante dans certains quartiers et établissements scolaires. Rien ne sert de nier ces réalités. Et quand on analyse les causes de rejet, on trouve en premier lieu, le « refus de s’intégrer à la société française », lié au « rejet des valeurs occidentales ».

Dans leurs discours, François Fillon et Jean-François Copé montrent qu’ils ont pris la mesure de ces difficultés. Mais seul Jean-François Copé semblent en tirer les leçons concrètes. Il faut en effet accompagner ce mouvement de fond venu des profondeurs du peuple de France. Il ébranle le personnel politique traditionnel attaché à ses visions conventionnelles. Avec sa « droite décomplexée », celui-ci apporte une réponse juste à la France « éruptive » des « sans voix ». Avec son appel à la résistance et à la mobilisation, il entre en résonance avec la vague conservatrice des citoyens qui n’ont de richesse que leur culture, et a une chance de la détourner de la tentation de l’extrémisme. La popularité actuelle de Marine Le Pen montre assez bien ce mouvement. Pour cela il faut, comme il le fait, refuser la mise en concurrence des identités.

Quitte à avoir une « insurrection civique » comme la réclame Jean-Luc Mélenchon, autant qu’elle soit canalisée. Et comme les socialistes et la gauche restent prisonniers de leurs dogmes, la place est vacante. Et après tout, la gauche au 1er tour de la présidentielle n’était pas majoritaire, avec seulement 44% des voix. La France est donc majoritairement à droite. Un constat appelé à se consolider. Ne pas monter dans le train, c’est aller à la défaite assurée.

 


ARCHIBALD SE MARRE !

Haddock se marre bis

36% : le nombre de satisfait du Président diminue comme peau de chagrin. C’est rigolo de le voir avec son sombre Ayrault dans les trente-sixièmes dessous.

Montebourg-marinière : franchement je préfère les moules. Le plus drôle c’est que l’apôtre de la démondialisation a choisi de porter un produit Armor Lux vendu dans le monde entier qui permet de maintenir des emplois en France !

Cap : « il faut fixer le cap ». Beaucoup de pontes du PS, inquiets, ont laissé échapper la petite phrase. Donc le pédalo va à vau-l’eau. On s’en était douté. Ce qui amuse, c’est que c’est Ségolène, jamais en retard, qui a décoché la première flèche. Si on offre une boussole au capitaine, pas certain qu’il ait envie de s’en servir : ça indique le nord !

Honnête homme : justement quand on parle du nord, voilà une formule ciselée par l’amère Martine au congrès de Toulouse, à destination de l’incapable-de-Matignon. Compliment ou mépris soigneusement distillé ? L’expression ne sous-entend-elle pas : « il fait ce qu’il peut » ou « sérieux mais limité ». En langage familier, on dit « brave type ». Il est des soutiens dont on peut se passer, pas vrai, surtout quand il vient de quelqu’un qui vise la place.

Ah non, pas Aubry ! Manquerait plus qu’elle comme premier Ministre. On connaît sa tolérance et son absence d’esprit de caste…

Chasse à l’homme : C’est l’expression qui a été utilisée pour caractériser le combat que mène l’opposition quand elle s’en prend au sombre Ayrault qui n’arrête pas de se tôler lui-même. C’est pourtant rien à côté de ce que ces plaignants ont fait subir à Eric Woerth. Ils ont la mémoire courte.

Oppression : d’ailleurs la brutalité avec laquelle la majorité actuelle pratique une sorte de « spoil système » est éclairante sur sa capacité à respecter les équilibres démocratiques. Ils ont tous les pouvoirs, mais ils font le ménage partout. De quoi rester pantois devant ces donneurs de leçons et de cours de morale « républicaine ».

Carcan : A tel point que Ayrault ne peut pas être lui-même, et c’est un ministre, Sapin en l’occurrence, qui se permet de le recadrer sur les 35 heures. Du jamais vu. Le carcan idéologique, c’est pas du nan-nan ! Et Hollande-le-sectaire le laisse s’enfermer. Il n’a pas encore vu qu’il est dans la même cage.

Bras d’honneur : Geste de mauvaise humeur de Gérard Longuet à propos des demandes d’excuses de l’Algérie sur la période coloniale. Il n’est pas tout seul : on est beaucoup à avoir envie de faire le même geste ! Geste populaire, mais pas aussi vulgaire que « le doigt » d’Henri Emmanuelli. 

Droit de manif’ : attention, chasse gardée de la gauche et des syndicats en poil de chameau. C’est donc un tollé quand Copé envisage un appel à manifester contre le vote des étrangers ou le mariage pour tous. Procès en incongruité garanti. Mais de quoi ont-ils peurs ? Qu’il y ait du monde ?

Coût du travail : c’est assuré, Fillon et Copé sont d’accord pour supprimer la loi sur les 35 heures. Plus facile à dire qu’à faire. Reviendra-t-on aux 39 heures payées… 39 comme le supposait l’hôte de Matignon, ou payées 35 comme la réciprocité du 35 payé 39 devrait l’imposer. Aïe, Aïe, Aïe ! Mais tiendront-ils parole cette fois-ci ?

35 heures : leur maintien est une négation du principe de réalité. Leur application coûte 20 milliards d’euros à l’Etat chaque année et fait que les Français sont ceux qui travaillent le moins (en durée) en Europe. Occulter le débat c’est tourner le dos aux vrais problèmes, mais les syndicats exercent un chantage compulsif dès que ce sujet est abordé. L’irréversible en la matière peut conduire à l’irréparable.

Syndicalistes du dimanche : belle victoire de FO qui a obtenu la condamnation d’un Bricorama qui ouvrait « illégalement » le dimanche. L’amende est tellement forte que le magasin va déposer le bilan. Les employés leur disent « merci ». Cela s’appelle une victoire à la « Pyrrhus » ! Comme disait Einstein : « il y a deux choses qui n’ont pas de limites : la bêtise et l’univers. Mais pour l’univers j’ai un doute. »

Ailleurs : "il est préférable d'être ailleurs lorsqu'autre part n'est plus ici", disait Pierre Dac. C'est ce que fait notre Flanby en allant perndre l'air au Liban. Etouffant l'air de l'hexagone !

                                                Mille sabords

 


AU PIED DU MUR

 

Pied du mur

Le concours d’élégances verbales auquel on a assisté ce week-end à Toulouse à l’égard de l’opposition marque la rage du PS et de nos gouvernants devant la gravité de la crise et sonne comme un aveu d’impuissance qu’ils cherchent à cacher en désignant un bouc émissaire. Avec eux, il est tout trouvé : le bilan de Sarkozy, sauf que le procédé est usé jusqu’à la corde et que les Français, en dehors des militants présents dans la salle, ne s’y trompent plus.

Comment en est-on arrivé là ?

Notre hypoPrésident-Normal  s’est enfermé lui-même dans une nasse dont il aura bien du mal à sortir, ayant soigneusement fermé les bonnes portes. Depuis son arrivée au pouvoir, sa tâche principale a été de défaire tout ce que le précédent gouvernement avait construit. Avec son équipe il a multiplié les cadeaux en formes de dépenses plus ou moins grosses : allocation de rentrée scolaire, abrogation de l’AME, diminution du coût des visas d’entrée en France, recrutements d’enseignants, retraite à 60 ans pour 110 000 personnes, etc… et pour financer, il a privilégié le recours à l’impôt et à la multiplication des taxes. L’élaboration du budget 2013 a recouru au même procédé, privilégiant la hausse des recettes fiscales pour 20 milliards d’euros, contre seulement 10 milliards d’économies virtuelles sous forme de dépenses non engagées. De même l’équilibre du budget de la sécurité sociale est recherché par une multiplication des taxes et l’augmentation de celles existantes, sans contreparties suffisantes en termes de recherche d’économies. Ainsi il faut augmenter la redevance TV de 6€ pour financer des chaines publiques animées par des journalistes qui bénéficient (par exemple) d’une niche fiscale exorbitante à laquelle on ne touche pas.

Evidemment, la taxation des riches a montré rapidement ses limites, d’autant plus que les délocalisations de fortunes sont probablement plus nombreuses qu’on ne veut bien l’avouer. C’est donc le portefeuille des classes moyennes qui est durement touché. Résultat : tout le monde craint l’avenir et privilégie le bas de laine à la consommation : le seul moteur de notre économie qui fonctionnait encore un peu est au point mort. La récession n’est plus une hypothèse, elle est certaine. Les entreprises n’en peuvent plus de l’accumulation de leurs charges et protestent.  Bref, tout va mal. Il ne manquerait plus que les marchés se réveillent pour que la glissade qui a commencé devienne vertigineuse.

Le keynésianisme n’est plus la solution.

Les solutions envisagées par la gauche ne peuvent pas nous sortir d’affaire. Nos gouvernants en sont encore à la relance keynesienne classique à laquelle nous avons eu recours constamment depuis plus de 30 ans et qui nous a conduits au point où nous en sommes avec, au final, la dette que l’on sait : faute de compétitivité, nous avons financé sur fonds publics un niveau de vie que les gains de notre économie n’alimentait plus. Aujourd’hui, L’Etat ne peut plus financer la consommation par la relance des dépenses publiques.  Augmenter encore les impôts n’est plus possible pas plus que recourir à l’emprunt sauf à approfondir le gouffre de la dette et accroître notre déficit commercial car nous ne produisons plus ce que nous achetons. Le gain marginal par le biais des recettes de la TVA est un trompe l’œil qui ne résout rien. C’est l’arbre qui cache la forêt. Si l’augmentation des dépenses publiques permet d’améliorer le PIB, la croissance qui en résulte n’est en partie qu’une illusion comptable que le poids de l’impôt et des dépenses devenues insupportables ne compensent pas. Avec comme résultat, l’inconvénient d’étouffer les forces vives du pays. Cette option utilisée pendant quarante ans, on en connaît les conséquences.

Redevenir compétitif pour produire de la richesse.

L’autre solution, c’est retrouver de la compétitivité. Autrefois on aurait recouru à la dévaluation de la monnaie. Cela donnerait des résultats immédiats, mais elle enclencherait, comme aux beaux jours des années soixante-dix, une course prix-salaires qui conduit rapidement à une inflation à deux chiffres. L’euro nous interdit heureusement cette possibilité.

Le seul moyen pour sortir de l’impasse, il est connu. C’est celui que des pays comme le Canada et la Norvège ont emprunté avec succès, quand ils étaient dans la même situation d’endettement. Le seul chemin pour  retrouver la compétitivité qui permet le développement de l’activité des entreprises, c’est la baisse des charges qui pèsent sur l’économie et sur le budget des ménages. Ce sont donc les dépenses publiques qu’il faut réduire drastiquement en premier. Un moyen complémentaire consiste à faire payer le différentiel de protection sociale dont la charge plombe nos produits nationaux et ceux qui viennent de l’extérieur de l’Europe par la hausse de la TVA liée à une baisse des cotisations sociales entrepreneuriales. C’est la TVA anti-localisation. Contrairement à ce que la gauche pense par idéologie, le prélèvement effectué serait probablement indolore, c’est-à-dire sans répercussion sur les prix. Pour deux raisons : la baisse des charges se traduirait par une baisse des prix à la production dans notre pays, et la concurrence associée aux marges confortables pratiquées sur les produits provenant des marchés émergents annihileraient toute tentation de répercuter sur le prix de vente en France. Sans parler d’un autre avantage, les produits exportés ne sont pas concernés par la TVA. Mais ce n’est pas tout. La réduction des dépenses doit être combinée avec une baisse des taux d’imposition marginaux, un élargissement de l’assiette fiscale : aujourd’hui un ménage sur deux ne paie pas l’impôt sur le revenu, et avec une augmentation de la liberté économique (d’ailleurs préconisée dans le rapport Attali). C’est la combinaison de ces quatre facteurs qui permet de retrouver une croissance réelle positive.

L’impasse socialiste sur la compétitivité.

On voit bien que le blocage idéologique de la gauche sur le transfert d’une partie du financement de la protection sociale sur la TVA, est stupide. Comme en plus, c’est Sarkozy qui l’avait mise en place, et que l’une des premières mesures du gouvernement socialiste a été de l’abroger, il lui est impossible de revenir dessus sans manger son chapeau. Reste la hausse de la CSG pour réaliser le transfert mais elle a le lourd inconvénient de peser directement sur le pouvoir d’achat qu’une éventuelle hausse de salaire ne compenserait pas. Et comme on a sucré la défiscalisation des heures sup. et que la durée du travail se heurte au tabou des 35 heures, on ne voit pas en quoi pourrait consister une « trajectoire de compétitivité ». La lettre ouverte des grands patrons a, paraît-il agacé en haut lieu. Bah oui, comment baisser les charges alors qu’on vient de les augmenter !!!

Par contre on voit très bien, avec la montée du chômage qui s’accentue, la « trajectoire d’impopularité ». Elle mène au pied du mur. Pas sûr que ça lui ouvre les yeux !

 


PETIT TOUR D’ACTU

 

FOG dans le brouillard. Un peu court, l’autre soir, Frantz Olivier Giesberg sur les commentaires du débat Fillon-Copé. Il n’attribue que deux réformes au quinquennat de Sarkozy : les retraites et les Universités. Mauvaise foi ou Alzheimer précoce ? Moi, j’en ai compté dix-huit !  (Détail sur demande)

« CONS »-GRES : A Toulouse, capitale rose de la saucisse, le PS a fait fort pour ne pas tourner en eau de boudin. Pour vaincre la morosité des troupes, les ténors se sont vautrés dans l’antisarkozysme le plus nul et l’idéologie la plus ringarde. La palme revient à « FrankenHamon » qui semble découvrir les joies du pouvoir sous le feu de l’opposition (forcément abjecte), et à Désir-laquais-d’Hollande, qui a dû revenir jusqu’au Fouquet’s pour remonter le moral des troupes. S’ils n’ont que ça à envoyer comme messages … Ah, au fait, Sarko n’est plus là, il faut peut-être leur dire.

La perle : Désir veut « ouvrir le PS aux Français », au moment où ceux-ci lui tournent le dos. Rigolo, non ?

Illégitimité : Le mot revient souvent dans la bouche des leaders de gauche. Dans les critiques de l’opposition, ils voient un procès en « illégitimité ». Une manière de faire croire au complot contre la République. Illégitimes, non. Mais incompétents, ça oui ! Ils font semblant de ne pas comprendre ou de confondre…

Manif’ : quand la gauche est dans la rue, c’est la démocratie vraie de vraie. Quand la droite appelle à manifester pour protester contre un projet gouvernemental, elle est irresponsable ! Cherchez l’erreur.

Tabou : le sombre Ayrault n’en finit plus de multiplier les gaffes. Voilà qu’il se prend les pieds dans le tapis avec le retour aux 39H, ce qui ne serait pas un sujet tabou. Ben, si ! Il suffit de voir les réactions de ses copains. Et de rétropédaler ! Voilà que le pédalo va en marche arrière. A quand le naufrage. L’amère Martine a dû faire deux tours dans ses pompes.

Compétitivité : les patrons s’en mêlent et mettent les pieds dans le plat. Il paraît que ça agace Normal 1er. La « trajectoire » ayant remplacé « le choc », on risque maintenant d’avoir « le choc de la trajectoire ». J’attends Cahuzac-l’oxydé (il marche à l’oxygène pur) pour nous expliquer ça. En attendant, l’économie française est bien plantée !

Comptes à régler : y’en a marre d’entendre les gauchos nous gaver avec les 600 milliards que Sarkozy aurait ajouté à la dette de la France. Il ne les a tout de même pas refilés aux riches. Par contre, on a bien continué à financer tous les amortisseurs sociaux au moment où les recettes de l’Etat fondaient de moitié en 2008 et 2009, au point que le pouvoir d’achat a continué d’augmenter jusqu’en 2011. D’ailleurs tout le monde s’accordait pour convenir que le gouvernement avait plutôt bien géré les crises successives, la France n’ayant connu que deux trimestres de récession.  Comme quoi ce ne sont pas les « cadeaux aux riches » qui ont creusé le trou, mais les soutiens aux pauvres. Tout bêtement. Mais ça coûte bien plus cher !!!

Seringue : Hollande est dans une seringue et pris au piège de son attentisme. Tout accaparé à tenter d’effacer le quinquennat de son prédécesseur, il se prive des bonnes décisions qui avaient été prises. Sur la compétitivité, il n’a plus de marge de manœuvre financière pour baisser les charges des entreprises, ce qui est primordial.  Et il ne peut recourir à la TVA anti-délocalisations sans se déjuger, ni à l’augmentation de la CSG, après le coup d’assommoir du budget, ce qui aurait pour effet de plomber définitivement le pouvoir d’achat. Le voilà comme un flan !

TVA : il faut le répéter à tout le monde. L’augmentation de la TVA n’entrainera pas automatiquement une hausse des prix, si elle est accompagnée d’un allégement des charges des entreprises et si elle ne porte que sur le taux de 19,6. Par contre, elle fera bien participer les importations au financement de notre protection sociale. Faire croire que le projet Sarkozy-Fillon produisait un prélèvement de 11 milliards sur les ménages est un pur mensonge !

 


DEBATS ET… CONVERGENCES

 

Copé fillon

Depuis hier soir, je suis un militant heu-reux. Le débat public entre François Fillon et Jean-François Copé a été exemplaire. C’est l’union qui en est sortie gagnante ! Le risque était qu’il sombre soit dans la provocation, ce qui aurait été catastrophique, soit dans la fausse complaisance mutuelle, ce qui l’aurait rendu sans intérêt. Ces deux écueils ont été évités, me semble-t-il.

L’important c’est que les deux prétendants soient d’accord sur l’essentiel : immigration, attitude vis-à-vis du FN, sécurité, 35h, compétitivité… bien malin qui ira trouver des différences dans des propositions à peine séparées par une feuille de papier à cigarette. Voilà qui rassure !

Après, c’est vrai, nous avons les personnes : elles sont différentes, c’est une évidence. L’un et l’autre n’ont pas le même caractère, le même vocabulaire, la même approche de l’action, bien que l’un et l’autre privilégient le volontarisme.

Et l’UMP, dans tout ça ? Le fond n’étant pas en cause, c’est sur le projet de gouvernance que l’élection se jouera. Les élites du parti sont majoritairement pour Fillon. Mais les militants sont peut-être plus sensibles au profil de Copé qui apparait plus proche d’eux et semble avoir plus de « gnac ». Le mot « résistance » qu’il a utilisé leur plaira certainement. L’important, c’est qu’on donne la primeur au rassemblement, mais l’expression de « mouvements » pourrait apporter un petit plus d’élargissement du spectre électoral.

Je sais désormais pour qui je vais voter. Enfin, probablement. Je vous le dirais après  le 31 octobre. Après Copé, ce jour-là, c’est Fillon qui vient nous rendre visite dans le Maine-et-Loire. Et puis il y aura aussi Raffarin le 12 novembre. Ce qui est sûr, c’est que je voterai pour la motion des « Humanistes ». Voilà déjà un point d’acquis.

Le débat a donné lieu à des réactions côté PS.

>> Verbatim, donc :

Désir (fidèle à sa médiocrité) : « Une droite qui a perdu sa boussole républicaine ». Elle n’est pas la seule, Ayrault aussi  qui piétine le parlement et le Conseil Constitutionnel. Si la boussole républicaine consiste à préférer un PS allié de l’extrême gauche au Front national, alors je confirme : nous n’avons pas la même conception de la République.

Vallaud-Belkacem (toujours aussi arrogante) : « C’est Marine Le Pen la gagnante du débat ». Erreur tragique de raisonnement. En fait elle aimerait bien. Mais la « droite sans complexe » est l’antidote. C’est en tenant le discours de la réalité que l’UMP fera venir ceux qui seraient tentés par l’extrême droite. On veut bien lui donner un pain au chocolat !

>> dans l’actu :

Royal : elle dit avoir un accord tacite de Flanby pour « entrer dans le dispositif ». L’indécence ne la gêne pas. Elle veut surtout sa part de « gâteau ». Et ça donne des leçons de morale publique !!!

Sénat : Un couac de plus avec la fronde des communistes contre le projet de loi sur le prix de l’énergie. Le rapporteur socialiste a jeté l’éponge.

64% : c’est le pourcentage de mécontents de Hollande, qui ressemble de plus en plus à un polder inondé. On va lui procurer un masque et un tuba. Un tel pourcentage, c’est pas de la petite bière, surtout au prix qu’elle va bientôt coûter. Il s’accompagne d’un niveau de défiance des Français jamais atteint. Le choc du pessimisme, c’est maintenant !

 

 

 


CE AYRAULT AU SOURIRE SI DOUX…

 

Ayrault

Mais contrairement au texte de Victor Hugo, ce n’est pas mon père ! Et j’en suis bien aise.

On le croyait flegmatique. Il nous a montré aujourd’hui qu’il était colérique. De la colère des faibles. On le savait teigneux, et Dieu sait qu’il n’avait jamais de mots assez durs pour vilipender la politique de Nicolas Sarkozy et du gouvernement Fillon. Le voilà pris au piège de ses mensonges, de son incompétence et de ses aveuglements idéologiques. On le découvre perdu, dépassé, inquiet, hésitant, timoré même devant les incartades de ses ministres, cette joyeuse bande de branques. Il croyait qu’avoir tous les pouvoirs permettait tout.

C’était compter sans l’opposition, l’inconstance des syndicats et la méchanceté des médias, ces charognards qui n’aiment que les cadavres et qui s’impatientent déjà.

Le sombre Ayrault a voulu dégoupiller une grenade : elle lui a sauté à la figure. En tentant de banaliser une erreur de procédure parlementaire, regrettable mais bénigne, il a commis une faute institutionnelle aux conséquences politiques lourdes. Mais en a-t-il seulement conscience. Président de groupe durant quinze ans, il était censé maîtriser mieux que quiconque les rouages parlementaires. Il aurait dû savoir que la forme compte autant que le fond. La précipitation sur le texte « logement » n’avait pas échappé aux sénateurs UMP qui avaient saisi le Conseil Constitutionnel. Celui-ci ne pouvait pas manquer de la mettre en lumière et le voilà pris en défaut sur ce terrain.

Vouloir banaliser par avance cette censure annoncée c’était peut-être de bonne tactique mais c’est surtout faire de la politique politicienne. Encore fallait-il contrôler son expression pour ne pas empiéter sur la séparation des pouvoirs. La phrase malheureuse lâchée sur France Inter, non seulement bafoue les principes de la République, mais alimente le procès en amateurisme dont lui-même et son équipe ne parviennent pas à sortir. Une énième maladresse qui fait désordre de la part du  quatrième personnage de l’Etat. Elle affaiblit par ricochet son autorité sur ses ministres.

La multiplication des rappels à l’ordre soulignait déjà le manque de préparation ou de discipline des membres de son équipe. La sèche remise au pas de Vincent Peillon après ses propos sur le cannabis, avait permis de restaurer un peu d’autorité. Mais, en commettant lui-même une faute, le chef du gouvernement gâche le peu de crédit qu’il lui restait. Même si L’Elysée dément officiellement tout recadrage du Premier ministre, le rappel à l’ordre de Hollande rapporté par le « JDD » fragilise un peu plus Ayrault qui devient pour lui une source d’ennuis.

Ce cafouillage sur le Conseil constitutionnel ne serait rien s’il ne s’ajoutait à la longue liste de couacs qui contribuent chaque jour à brouiller l’action du gouvernement. Veut-il ou non enterrer le rapport Gallois sur la compétitivité ? Veut-il vraiment aboutir sur le droit de vote des étrangers ? Acceptera-t-il ou non la Procréation Médicalement Assistée pour les couples homosexuels ? Bien malin qui peut le dire. Sans parler des Verts ou des communistes, qui ne prennent plus de gants pour critiquer le gouvernement, voire voter contre lui comme lundi au Sénat.

C’est cette impression de revers en chaîne et sans fin qui dessine ce qui ressemble à une descente aux enfers.

La France est dans la tempête et les Français savent maintenant qu’ils ont confié le gouvernail à deux apprentis. Qu’ils ne viennent pas dire aujourd’hui qu’ils ne savaient rien de la crise et de nos finances. Qu’ils arrêtent de brandir l’excuse de la situation qu’ils ont trouvée et qu’ils cessent d’accuser leurs prédécesseurs, qui faisaient de leur mieux.

Ils voulaient le pouvoir, ils avaient des solutions !  Aujourd’hui, on voit ce qu’il en est. L’économie est plantée et c’est largement de leur fait. Le matraquage fiscal aura tôt fait de produire ses effets néfastes en aggravation de la récession et en milliers de chômeurs supplémentaires. La stigmatisation permanente des riches et des entrepreneurs finit de vider notre pays du peu d’énergies créatrices qui y restaient.

Qu’ils ne se demandent pas pourquoi ils sont aujourd’hui rejetés par les Français. L’opposition, qui ne fait que jouer son rôle, n’y est pour rien. Ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes ! Trop de mensonges tue.

 


LA CHASSE AU CONTRIBUABLE EST OUVERTE

 

Contribuable détroussé

 

« si ma tante en avait, ce serait mon oncle, et si mon oncle en était, ce serait ma tante ».

                                                                                              Pierre Dac

Le gouvernement se comporte avec les contribuables comme un chasseur qui sous-estime son gibier. Or, tout bon chasseur sait qu’il ne faut pas faire ce genre d’erreur, et sait comment chaque espèce trouve dans ses gènes spécifiques les réponses aux dangers. Comme le gibier, le contribuable n’est pas bête, surtout quand il est fortuné.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que dans sa chasse à la matière fiscale, le gouvernement semble avoir mal anticipé toutes les réactions de son nouveau gibier. La première erreur a été de croire que ses prévisions de recettes liées à ses nouvelles mesures pouvaient être fondées sur une sorte de règle de trois supposant l’application des nouveaux taux à une assiette inchangée. Mais si le gouvernement est le maître des taux, le gibier n’est pas sans action sur l’assiette.

Ainsi par exemple du projet de taxation des plus-values à 60 % : il en attendait 1 milliard d’euros.  Après son aménagement dans l’urgence, il ne devrait plus rapporter que quelques centaines de millions. Et encore, il ne doit pas se plaindre car, si le dispositif avait été maintenu, les évasions diverses aurait réduit la recette à un montant symbolique.

On peut en dire autant des réponses prévisibles à la nouvelle imposition à l’Impôt sur le Revenu des intérêts et dividendes, ou du nouveau régime des intérêts d’emprunts dans les entreprises. De ces trois mesures les fins chasseurs de Bercy attendaient 7 milliards : il est déjà certain qu’ils n’en auront pas autant dans leur caisse, et de beaucoup s’en faut.

On pourrait aussi évoquer les « adaptations hors déclarations » prévisibles des employeurs à domicile, celles concernant les heures supplémentaires nouvellement imposées, sans parler de l’ISF dont les futurs assujettis se « délocalisent » à la vitesse grand V, quoi qu’en disent nos ministres frappés de cécité…

Il faudra compter aussi avec les soutiens que le gibier peut recevoir. Les comptables, conseillers fiscaux et journalistes des rubriques « votre argent » phosphorent sur le sujet et vont trouver de multiples chemins hors de la vue des gardes fiscaux.

Moralité : la chasse aux recettes fiscales exige d’autres compétences que la chasse aux voix. Et c’est un domaine où « l’assiette » peut se rétrécir à vue d’œil ! 

Il arrive aussi que le gibier excédé par la "surchasse" se révolte et charge sur le chasseur !

 


LA SEMAINE AVEC LES BRANQUIGNOLS

 

Cacophonie : La nouvelle majorité a gardé ses habitudes. Les socialistes quand ils étaient dans l’opposition savaient cultiver le « débat » et afficher leurs querelles. Au Pouvoir, ça fait désordre. Même le gouvernement n’est pas à l’abri. Chacun y va de sa petite position personnelle pour « exister » au grand dam du sombre Ayrault dont l’autorité pâlit un peu plus chaque jour.

Avance et recule : ça n’arrête pas. Ce ne sont pourtant pas les douze travaux du géant de l’antiquité ! Ce budget 2013 donne beaucoup de peine : un jour on taxe les œuvres d’art, le lendemain pas, un jour on remet la redevance télé sur les résidences secondaires, le lendemain plus, et je ne parle pas de la fronde des « pigeons » et le pas de deux sur la taxation de la plus-value sur les entreprises.

Godillots roses : le « patron » s’est fâché. Les députés PS font l’apprentissage de la discipline majoritaire et sont priés de ranger leurs amendements et de voter les textes du gouvernement. Ah, mais ! Dur-dur d’être un godillot quand on a l’âme frondeuse.

Bouclier : il a fait son retour, mais excepté dans les journaux spécialisés, vous n’en entendrez guère parler. La loi de finance prévoit bien une sorte de bouclier fiscal pour les assujettis à l’ISF et au 75% pour écrêter quelque peu l’effet de ces taxes. Plus subtil que celui de Sarkozy, il en coûtera environ 650 millions d’euros au trésor public. Rigolo, non ? C’est le même chiffre que l’ancien.

Quotient plombé : le quotient familial a vu son plafond rabaissé de 2336€ à 2000€. Cela fait 500 à 600€ à payer en plus pour les couples avec deux enfants concernés des classes moyennes (plus de 77193€ de revenu imposable).

Laquais : on a aujourd’hui la définition de la « démocratie réduite au laquais ». Les adhérents du PS n’ont pas manifesté un désir immense de Désir puisque moins d’un sur deux a voté. 70% de moins de 50% ça fait pas derche.

Lambliner : néologisme pour dire qu’un vert « blanchit » ! Comme il y a du « H » dans le paysage, Duflot a fait du « pétard ». Doublement logique la concernant !

Chouchou : Sarko est-il redevenu le « chouchou » des médias, ou bien ceux-ci nous ont-ils tout dit du pouvoir actuel ? Une chose est certaine, ce sont les Tripolitains qui le bichonnent. Le Maire de Tripoli est venu en personne l’inviter pour la fiesta du 2ème anniversaire du « printemps lybien ». Moins ingrats que les Français eux !

Minable : c’est l’opposition vue par le sombre Ayrault. Il a la mémoire courte le zèbre !

Nobel de la paix : c’est l’Europe qui décroche la récompense pour 60 ans de construction  du rassemblement des pays qui naguère se déchiraient. 60 ans de paix : on l’oublie souvent, mais c’est l’acquis essentiel de l’union.

Mannequin in France : le guignol du gouvernement voué au redressement nous la joue « chauvin » : accoutré d’un maillot, d’une montre et d’un robot tous identifiés « pure  France », il s’affiche dans les tabloïds. Dommage que tout cet attirail ne soit à la portée que des bourses de ceux que le gouvernement taxe. Pour les autres, ce sera encore « China » !

 


ETHNOS ET DEMOS : UNE VIEILLE HISTOIRE !

Urne

« Il faut changer le monde vite fait, sinon c’est lui qui va nous changer. »

                                                                       Mafalda.

 

Faut-il donner le droit de vote aux élections locales aux « étrangers-non-communautaires-résidents-depuis-plus-de-cinq-ans-en-France » ? Cet engagement du candidat socialiste ne risque pas pour l’instant d’être adopté, faute de majorité des 3/5èmes nécessaire au congrès. Mais le débat mérite d’être posé.

C’est que la question, au-delà des banalités et des sentiments de bien-pensance généreuse qui agite de préférence les milieux bobos du Marais, soulève bien des problèmes qui ne peuvent pas être évacués d’un revers de main.

Ce débat n’est pas vain ni nouveau. Déjà la démocratie athénienne, et plus tard les Romains, s’étaient trouvé confrontés à cette question. Et celle-ci revient dans le débat politique hexagonal de manière récurrente depuis au moins vingt ans.

Instituer une République censitaire ?

Quelle est l’argumentation qu’on nous propose en faveur de ce droit-de-vote-réduit-au-local ? C’est le bon sens apparent : puisque les étrangers paient l’impôt, ils doivent voter, en évoquant l’égalité devant l’impôt. Soit, mais encore faut-il préciser de quel impôt il s’agit. S’il s’agit des impôts en général, autant dire que tout étranger aura le droit de voter, puisqu’en achetant ne serait-ce qu’un kilo de pois chiches, il paie la TVA, donc l’impôt. S’il s’agit des seuls impôts locaux, le résultat sera pratiquement le même, puisqu’il suffira d’avoir un permis de conduire ou de posséder un véhicule, soumis l’un comme l’autre à taxe locale. On peut aussi décider que seuls les étrangers acquittant un impôt local spécifique comme la taxe d’habitation pourront voter : un engrenage redoutable qui certes limitera le droit de suffrage mais créera des iniquités horizontales considérables, car certains nationaux et de nombreux résidents étrangers communautaires ne paient pas cet impôt.

Mais surtout, ce droit de vote fondé sur le paiement de l’impôt rétablirait en fait un « cens » électoral. Voilà qui est nouveau et nous replonge dans un passé lointain, sous Louis-Philippe, quand le corps électoral était partagé en deux par le suffrage censitaire : le grand cens pour les élections nationales et le petit cens pour les locales. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir des parlementaires socialistes se démener pour instituer un tel système dans la France d’aujourd’hui, au moins pour le niveau local. Ou bien le « cens » sera tellement faible, et il sera dans les faits un suffrage universel pour les étrangers, ou bien il reposera sur un impôt spécifique avec toutes les complications d’application inhérentes. On risque de déboucher sur des situations très instables, car la dualité des corps électoraux et la porosité qui existe entre les échelons locaux et celui national par le biais du Sénat, ne se résout finalement que par l’universalité des suffrages. C’est ce que l’Histoire nous enseigne. Evitons donc la tartufferie d’une république censitaire.

La nation française c’est aussi une société politique !

Limiter l’argumentation à la seul dimension d’une réalité concrète de participation à la vie économique et sociale, c’est oublier l’essentiel. Notre société doit-elle être réduite à une simple organisation de production et de redistribution des richesses ? Ce n’est pas ma conception. Je refuse qu’on évacue l’autre conception, celle d’une « société politique », d’une communauté historique, avec sa culture héritée, son projet et ses valeurs. Il y a une distinction entre la vie économique et sociale à laquelle participent les étrangers et la société politique comme projet commun qui implique un minimum de partage pour en être partenaire : comprendre et parler le Français, partager l’idéal démocratique, souscrire aux principes d’égalité en droit, assumer notre histoire, s’approprier la notion de « peuple souverain ». C’est la distinction depuis l’Antiquité entre « l’ethnos », société concrète et le « demos », société politique consciente d’elle-même.

Autrement dit, il me parait difficile et surtout dangereux de scinder la citoyenneté en sous catégories et pis de la séparer du principe de nationalité. Bref, pour voter il faut être Français ! Le plus simple pour acquérir ce droit légitime, c’est de le devenir. La citoyenneté ne peut se couper en rondelles.

Evidemment, les esprits chagrins aussitôt protesteront en brandissant le droit de vote des étrangers communautaires qui peuvent voter aux élections locales. Ceux-là n’ont rien compris. Nous sommes là dans le cadre de la citoyenneté européenne, encore embryonnaire mais appelée à devenir un jour pleine et entière. Depuis l’institution d’un parlement européen, nous avons une communauté de destin avec 26 autres pays. Ce n’est pas le cas avec les étrangers non communautaires.

L’intégration passe par l’assimilation.

Selon la tradition républicaine, il faut accueillir pleinement ceux qui manifestent la volonté de devenir français, avec une application du droit de la nationalité qui soit à la fois rigoureuse et généreuse. Ceci est un autre débat.

Mais on aura compris dans cette affaire, que la principale préoccupation des socialistes est tirée des travaux de Terra Nova : le vote de la classe ouvrière est en voie d’extinction et perdu de toute façon. L'association préconise de le remplacer par le vote des populations immigrées qui constitue un potentiel énorme pour les édiles de gauche en vue du renouvellement des instances locales en 2014 et 2015. Une manipulation d’autant plus impérieuse que le retour de balancier pourrait être violent.

 


ECOLE : LE GRAND BOND EN ARRIERE

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« Ce n’est pas en tournant le dos aux choses qu’on leur fait face ! »

                                                                                  Pierre Dac.

La montagne a donc accouché d’une souris. C’était prévisible. Il était déjà bien difficile d’y voir clair dans le discours nébuleux de François Hollande pendant la campagne électorale, dès lors qu’on sortait de la phraséologie verbale des grands principes, mais on nous promettait que tout cela allait se décanter avec la mise en place de la grande concertation. C’était sans compter sans le conservatisme des puissants syndicats de l’éducation nationale. La refondation se résume donc à l’approfondissement des pratiques qui ont mis notre système éducatif en échec.

Trois mois de concertation, des débats dans toute la France, des centaines de personnes réunies à la Sorbonne… pour aboutir à la suppression des devoirs à la maison, des redoublements, des notes, pour recréer les IUFM – ces « usines à endoctrinement des maitres-, l’Institut National de la Recherche Pédagogique –à qui on devait tant de stratégies doctes et irréalistes-, et l’Institut National des programmes – repère des idéologues constructivistes-. Retour à la situation de 1990. On va dans le mur : accélérons !

Quelle avancée !

Quand dépassera-t-on la querelle entre les pédagos soixant-huitards et les « républicains » accrochés à l’école de la IIIème république ? Il ne suffit pas de brandir les mots « république », « morale » (laquelle d’ailleurs ?), « mérite » et « autorité ». La réalité reste implacable : 20% d’une classe d’âge (150 000 élèves) ne maîtrise pas les savoirs fondamentaux à la sortie du cursus scolaire, 40% d’élèves ayant des difficultés en français et en maths à l’entrée du collège, accroissement des inégalités… Triste réalité : la France accentue l’enfermement social et un enfant de pauvre y risque l’échec scolaire davantage que dans n’importe quel autre pays de l’OCDE. Le nombre d’élèves en difficultés augmente  à chaque enquête statistique. Les enseignants sont mal payés et épuisés. Pire : voilà que la violence qui devrait nous sembler intolérable, qu’elle concerne les élèves entre eux ou touche les enseignants, s’installe et devient quotidienne au risque de nous sembler banale.

Et l’on choisit la fuite en avant en évitant toute annonce susceptible de braquer les syndicats. On croit toujours que pour répondre à la démocratisation massive du système scolaire depuis les années 70, il faut toujours plus d’enseignants – quitte à ce qu’ils restent mal payés-, même si le nombre des élèves diminue. Cette solution a pourtant conduit là où on en est. La massification aurait dû s’accompagner d’un changement de méthode. Le monde de l’éducation reste peu ouvert au travail de groupe, les disciplines demeurent étanches, l’évaluation à mi-chemin entre le conservatisme des notes sur 20 et le délire techno-pédagogique de dizaines d’items aussi pompeux que plats du type « utilise ses connaissances pour réfléchir sur un texte »… 

Il serait temps que l’on en revienne à la réalité qui tient en quelques principes simples, en répondant à la question : que faut-il faire pour assurer sa réussite scolaire ?  Pour réussir son parcours scolaire et éventuellement atteindre ces temples de l’élitisme que sont les grandes écoles, il faut lire, développer sa culture générale, sa connaissance de l’histoire et de la langue, sa logique et son esprit de déduction. En un mot, il faut tra-va-iller ! Tout ce qui contribue à dispenser de cet effort conduit nécessairement à l’échec. Quel que soit le système…

Et les enseignants ne sont pas seuls en cause, même si le fonctionnement de l’éducation nationale peut prêter le flanc à de graves critiques, ce sont les parents d’abord qui ont un rôle à jouer. Bien des parents réclament toujours plus de réformes conduisant à moins de culture classique, bien des parents refusent d’imposer à leurs enfants le moindre effort, bien des parents n’exigent de leur progéniture aucune rigueur, ne cherchent plus à faire découvrir le plaisir d’apprendre, n’enseignent pas le respect du professeur ni l’amour du savoir. Le fils d’ouvrier, travailleur et méritant, dans une classe où quelques paumés mettent le bazar, est victime du système. Dans ce naufrage, ce n’est pas un hasard si ce sont les enfants des enseignants qui tirent le mieux leur épingle du jeu comme en témoigne des statistiques éloquentes : 92% de chances d’avoir le bacho, 43% le convoité bac scientifique (contre 6% un fils d’ouvrier), ils sont surreprésentés à Normal sup et Polytechnique. Eux connaissent les codes et surtout, ils vivent, le plus souvent, dans un univers où le savoir est une valeur.

Alors que penser de ce cataplasme sur une jambe de bois que constituent les annonces du président :

-     Hausse des effectifs : un leurre qui ne résoudra pas les difficultés et qui accentue la paupérisation des enseignants.

-     Ecole de quatre jours et demi avec le mercredi matin : du simple bon sens.

-     Création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation : pourquoi pas, à condition qu’elles se consacrent avant tout à la pratique pédagogique.

-     Devoirs faits à l’école : la suppression des devoirs est une bêtise. Qu’ils soient faits à l’école, pourquoi pas, à condition que ce soit sous le contrôle de l’enseignant qui les donnent. Mais on déresponsabilise les parents, alors qu’il faudrait faire le contraire.

-     Suppression des notes : on reste dans l’idéologie égalitaire. Tout système d’évaluation (peu importe lequel) débouche sur la reconnaissance d’acquis et de travail réalisé ou non. Les élèves se compareront toujours, de toute façon. Assez d’hypocrisie !

-     Rythme scolaires : sur l’année, à part rajouter deux jours de vacances à la Toussaint, on ne touche à rien. Les vacances d’été se révèlent, par leur longueur, de plus en plus inadaptées aux élèves contemporains, mais on n’y touche pas. Inutile de demander pourquoi.

-     Bivalence des professeurs en 6ème-5ème : une bonne idée qui a fait ses preuves dans le passé avec les PEGC. On y renonce sous la pression du « lobby » des certifiés. Dommage.

-     Aucun enfant ne sera laissé en dehors de l’école avant 16H30 : c’était l’idée de Sarkozy. Les syndicats ont tout fait pour s’y opposer.

En attendant, la machine à trier par l’échec et à refouler les connaissances va continuer ses méfaits. J’oubliais : les « évacués » pourront toujours se réfugier dans les « emplois d’avenir ». Ainsi va le monde socialiste avec sa machine à niveler.

Il y aurait tant d’autres choses à faire. Ce sera pour une autre fois !


LES OUTRANCES DU « HOLLANDE-BASHING »

  Marianne une   Le point une 26 sept    L'Express une 10 oct  ...

J’ai suffisamment dénoncé ici, parfois avec colère, les excès des médias contre Nicolas Sarkozy. Des attaques le plus souvent injustifiées, jetant à la tête du public des faits dérisoires pour en faire l’essentiel. Bien instrumentalisés, ces excès ont fini par faire croire aux Français à un autre personnage que celui de la réalité, que quelques-uns dont je fais partie, connaissent bien. Il a suffi de quelques erreurs de comportements, certes bien imprudentes, pour que tout son mandat en soit infecté et affecté. Et pourtant, le diable d’homme a bien failli l’emporter à la présidentielle. Pourtant, la tension que ces médias avaient entretenue à son sujet était telle que j’en étais arrivé à craindre sa réélection, imaginant les difficultés qu’on aurait sans doute multipliées s’il l’avait emporté d’une courte tête. Et le 7 mai, j’ai accueilli la défaite avec un double sentiment étrangement mêlé d’accablement et de soulagement. Après tout, elle était plus qu’honorable et Nicolas Sarkozy nous a gratifiés d’une sortie d’une rare élégance, propre aux grands hommes.

Après Sarko, Hollande.

Aujourd’hui, on assiste au même spectacle. Mais cette fois-ci c’est Hollande qui est dans le collimateur.  Et depuis début septembre, les hebdos n’y vont pas de main morte : Marianne titre cette semaine : « l’incapable de la république », mais on a eu l’Express « impôts, comment il va nous assommer », Le Point « Qu’est-ce qui cloche ? », le Nouvel Obs « Sont-ils si nuls ? » … J’en passe et des meilleurs.  Derrière ces titres caricaturaux il y a bien sûr des articles argumentés et construits, mais combien les lisent.

La principale motivation de ces jugements expéditifs, c’est le souci de se démarquer d’un pouvoir qu’il n’y a pas encore si longtemps, on encensait. La presse de droite nous la joue logiquement sur le ton « on vous l’avait bien dit », et c’est de bonne guerre. Celle de gauche, elle, cherche à s’affranchir  des nouveaux gouvernants pour garder ses lecteurs, en maintenant une distance critique. On ne sait jamais, avec la crise …

Le pouvoir perd sur les deux tableaux.

Car, évidemment, confronté aux difficultés immenses de la gestion, le gouvernement ne peut que prêter le flan(by) à deux sortes de critiques diamétralement opposées. Il mécontente forcément sa gauche et les écolos en n’allant pas aussi loin dans ses décisions que ceux-ci le souhaiteraient, pour cause de limites imposées par les équilibres économiques et financiers et surtout celles du cadre européen, comme on vient de le vivre avec le traité qu’il faut bien ratifier. Il ne convaincra pas davantage à droite pour laquelle toutes les décisions prises vont dans le mauvais sens. Il perd donc sur les deux tableaux et cela explique la chute dans les sondages.

En fait, il y a une réalité toute simple, qui n’a rien à voir avec l’idéologie ou les doctrines : la crise condamne les gouvernements en place. En France, elle n’a fait qu’une bouchée de la « normalité » du président.

Un "bashing" aux conséquences imprévisibles.

Ces attaques, si elles me procurent d’abord un certain plaisir avec un goût de revanche, ne me satisfont pourtant pas vraiment. Pour deux raisons.

La première c’est que je trouve déplorable, aujourd’hui comme hier, qu’on s’en prenne ainsi au Président de la République. Que sur mon blog, je m’amuse à la caricature et au dénigrement, qui, comme on sait n’est jamais de bonne foi, cela ne prête pas à conséquence. Nous sommes au pays de Voltaire. La satire fait partie du jeu. Pour les médias officiels, je persiste à penser qu’une certaine retenue, qui n’empêche pas la critique, devrait être respectée. Le Hollande-bashing, après le Sarko-bashing, c’est suspect. On sent la volonté de vendre du papier et tant pis si la République en prend un coup au passage.

Et c’est la deuxième raison. Ces attaques dévalorisantes sont propres à démoraliser les Français qui ne lisent guère mais qui voient les titres dans les kiosques. Il en ressort un climat navrant : tous nos gouvernants sont des incapables. Au bout du compte, c’est le vote extrême qui ramassera la mise. Je ne suis pas certain que c’est ce que recherchent les plumitifs qui noircissent les colonnes de ces médias.

La crise peut déboucher sur la révolte.

La Constitution met le Président à l’abri, normalement pendant cinq ans. Mais s’il était malin, et on sait qu’il l’est, il devrait admettre que, à force de se retrancher derrière les erreurs monumentales qu’il attribue sans réserves à son prédécesseur, il applique une politique qui s’éloigne du fond et se rapproche du superficiel. Il ferait mieux de reconnaître, ne serait-ce qu’au nom de l’équité, que son adversaire n’a pas toujours eu tort. On voit bien que les gages qu’il tente de donner ne satisfont pas les gens de gauche, encore moins ceux de droite et les patrons. Prenons garde qu’au détour d’une aggravation de la situation, la solidité de nos institutions ne soit pas suffisante pour endiguer la révolte. Avec le "bashing" premanent, les médias en préparent le terrain.

Puissance d’une crise exceptionnelle qui fabrique des idoles, puis les consume !

 


BLOG A PART …

 

  Christine-boutin-home_1159347951   Montebourg   Copé 2 dec  Hollandreou   Martine Reims

« Le pire, c’est quand le pire commence à empirer. »

                                                                             Mafalda

Le p’tit pain de Copé : la planète médiatique a enfin trouvé un sujet d’importance pour s’enflammer ! En évoquant un épisode banal de la pression islamiste dans les quartiers sensibles, comme si les non musulmans devaient respecter le ramadan, pour dénoncer les difficultés de cohabition et la volonté de provocation, Jean-François Copé  a « jeté de l’huile sur le feu », « court après les électeurs du FN », « stigmatise une communauté »…. Vous allez dire que ça fait beaucoup pour un seul homme. D’abord, si dénoncer ces comportements permet à des électeurs de préférer l’UMP que le parti extrémiste, c’est peut-être pas plus mal. Ensuite que M. Ayrault n’accepte pas sa méthode, on s’en tamponne le coquillard. Nous nous n’acceptons pas la sienne quand il stigmatise à longueur de temps les chefs d’entreprises et ceux qui ont un peu de fortune.

Il fallait y penser avant : plusieurs sondages mesurent la disgrâce de l’exécutif et bien pire pour lui qui se voit renvoyer dans la poire son antisarkozysme outrancier comme un boomerang : 55% de nos concitoyens regrettent l’ancien président ! Et v’lan, passe-moi l’éponge …

Fantastic ! … la parade. Grandiose, même ! Et grandiose est bien le mot : le terme est généralement employé chez les socialistes pour désigner le caractère d’une sauterie inutile, financée sur les deniers publics. Y’a pas de boulot, mais qu’est-ce qu’on s’amuse chez les ch’ti ! Et la plaisanterie va durer trois mois. L’amère de Lille ne fait jamais les choses à moitié. Pour les impôts non plus, d’ailleurs (600 de TH pour un logement étudiant). On se croirait revenu sous le bas-empire. Quand va-t-on distribuer du pain à la foule ?

« #Geonpi » en colère : le mouvement est inattendu, mais la vague de fond est profonde. L’exaspération fiscale conduit à la révolte. Et l’image choisie –le pigeon- est judicieuse. Les chefs d’entreprises tirent les premiers, à juste titre, las d’être rackettés dans les projets fiscaux et jetés en pâture à la vindicte dans les discours gouvernementaux. Le pouvoir a commencé à reculer… mais ça n’a pas fini de « fienter » ! (de quoi amener Mosco à se faire des cheveux). J’en profite pour dénoncer cette contre-vérité ambiante qui consiste à faire croire qu’il est juste de taxer à égalité les revenus du travail et ceux du capital. Sauf que le capital, avec ce raisonnement l’est deux fois : il a déjà payé l’impôt pour se constituer.

Etats généraux : … pas si généraux puisque les élus de l’opposition se sont retirés devant les projets et les manipulations des socialistes. Il s’agissait de la grand’messe organisée pour « Normal 1er » sur les « territoires » afin d’y exposer ses idées sur la décentralisation : quelques idées poussives, datées et rétrogrades trouvées au fond des tiroirs poussiéreux de la République. Surtout, c’est l’aveu que la conjoncture ne risque pas de s’améliorer d’ici 2014, et donc il faut prendre les devants en reculant les élections régionales à 2015…

« Chère » amie : c’est la mère Christine et son parti « chrétien ». L’UMP doit lui verser 180 000€, reliquat des quelques 800 000€ sur lesquels Sarkozy s’était engagé pour prix de son désistement à la présidentielle. Compte tenu du nombre de ses adhérents, ça fait cher le client. C’est que les m2 coûtent cher à Paris pour entretenir un siège. Il y en a qui disent qu’une cabine téléphonique suffirait pour son congrès, mais elles sont en voie de disparition. Pour l’UMP, la note tombe mal, au moment des vaches maigres.

Points : Montarebourg ne marque pas de points malgré son agitation permanente. Il en perd même, en tout cas, il aurait dû en perdre au moins quatre sur son permis pour s’être permis un excès de vitesse dans Paris avec sa « Zoé » qui ne le quitte plus. C’est sa nouvelle maitresse survoltée.

Débordés : les agents immobiliers parisiens ne savent plus où donner de la tête en cette fin d’année 2012. Ils doivent faire face à un afflux de 400 à 500 habitations de plus de 1 million d’euros à vendre d’ici fin décembre. Des Français qui vendent avant de partir (et avant d’être rackettés par le fisc). Apparemment le gouvernement n’est pas au courant. Mais qui va acheter ? des émirs ?  A moins que Duflot ne les réquisitionne pour les pôôôvres.

Facture salée : le déplacement de « Normal 1er » à l’ONU avec sa suite de soixante personnes aura coûté 900 000€, nous apprend le Canard. Cher, le hamburger à New-York ! Sa présidence est de plus en plus normale. Côté économies, ne comptons pas sur lui.

 


UNE FRANCE MODERNE ET HUMANISTE

 

 Pour un Humanisme social, libéral et européen

 

La France a besoin de l’UMP

La France a besoin de l’UMP, d’une force populaire, conquérante, qui travaille à une alternance républicaine, responsable et courageuse. Nous voulons donner à notre pays toutes ses chances de réussite en le libérant des illusions socialistes que nos voisins ont depuis longtemps abandonnées.

L’UMP est unie par une charte de valeurs partagées : la liberté, la responsabilité, la solidarité. Nous avons fondé cette unité. Elle demeure indispensable car elle seule interdit un 21 avril 2002 en sens inverse.

L’UMP est diverse parce qu’elle rassemble des cultures historiques complémentaires. C’est sa richesse ; avec tous les militants elle doit en faire une force.

Notre famille politique a besoin de toutes ses cultures pour gagner. Quel que soit son Président, si l’UMP veut convaincre au-delà de son électorat et remporter les prochaines élections locales et nationales, les différentes traditions politiques qui la composent doivent pouvoir faire entendre leur voix.

Nous avons deux grandes ambitions pour notre mouvement à l’horizon 2014/2015 : construire une opposition forte et ouverte, reconquérir les territoires. Après, nous engagerons la bataille pour la Présidence de la République avec la mise en place de nos primaires.

L’UMP a besoin de l’Humanisme social, libéral et européen

Tel est le sens de notre engagement : faire de l’Homme l’ « essentiel » de toute action politique, faire de la France un pays prospère, où la liberté, la responsabilité, la subsidiarité sont les leviers d’une République forte, ouverte et moderne.

Notre pensée s’inscrit en stricte opposition à la pensée socialiste. Pour les socialistes, c’est la société qui décide du destin de la personne, elle est l’excuse permanente. Pour nous, c’est tout le contraire : la personne est libre et responsable. Cette conception de l’Homme, qui rejette toute idéologie de classes sociales et refuse l’assistanat, est commune aux cultures de l’UMP. C’est notre force d’opposition à tous.

Nous incarnons aussi une force de convictions et de propositions. Conscients des enjeux du moment, nous voulons un mouvement moderne, offensif, qui n’a pas peur de marquer son désaccord ni d’affirmer ce qu’il est : plus girondin que jacobin, plus ouvert que protectionniste, plus simplificateur que contraignant, plus éthique que hiérarchique.

Disons-le concrètement : nous avons porté  la loi Léonetti sur la fin de vie,  les lois de cohésion sociale pour l’emploi, le logement et l’égalité des chances, la loi sur la participation des salariés comme celles sur l’entreprise individuelle et sur la défiscalisation des heures supplémentaires. En revanche, nous ne nous reconnaissons pas dans le détournement du principe de précaution, ni dans la circulaire sur les étudiants étrangers.

Situés au centre de la vie politique française,  nous sommes engagés dans le projet de reconquête porté par l’UMP dans un esprit de dialogue, avec le sens de la mesure et le rejet des extrêmes.

1. Une économie d’Entreprise compétitive et créatrice d’emplois est la clé de notre Prospérité

La mondialisation est une chance pour la France qui a tous les atouts pour en tirer parti à condition qu’elle fasse de son désendettement — par la réduction des dépenses publiques — et de la compétitivité une priorité. Ce sont les entreprises qui sont les premières créatrices de richesses, qui portent la prospérité de la France. Le rôle de l’Etat n’est pas de sur-administrer l’économie mais de la réguler et d’instaurer un environnement clair et stable, notamment grâce au dialogue social. La fiscalité, quant à elle, doit être le juste moyen d’inciter et de soutenir la création afin de favoriser la croissance et l’emploi. Nous devons assumer de baisser les impôts et les charges sociales qui freinent l’embauche. Nous défendons l’allègement du code du travail, la TVA emploi, la suppression des 35 heures, le soutien aux PME, aux entreprises de tailles intermédiaires et aux artisans. Enfin, en dénonçant les dérives de la spéculation financière, nous prônons également la responsabilité de l’entrepreneur et le respect des salariés.

2. Une Solidarité d’intérêt général exige un équilibre des droits et devoirs

L’aide sociale est légitime, mais elle doit être conçue comme un rempart contre les accidents de la vie, comme un soutien pour rebondir par le travail et le mérite, et non comme une fin en soi. Nous refusons que la solidarité se confonde avec l’assistanat. Notre vraie finalité est que chacun puisse prendre sa part dans le projet français et que les plus fragiles ne soient pas abandonnés. C’est pourquoi la solidarité ne saurait dissuader de travailler, d’entreprendre et de créer.

3. La République des territoires impose une décentralisation renforcée et une Ruralité vivante

Nous sommes attachés aux territoires et au respect de leur diversité. Nous défendons « La République décentralisée » pour que la démocratie s’exerce au plus près de nos concitoyens. C’est pourquoi une réforme structurelle des collectivités territoriales demeure notre objectif : nous devons gagner en efficacité tout en dépensant moins. La ruralité doit retrouver la place qui lui revient dans notre société. Il nous faut alléger les normes et adapter les politiques d’aménagement du territoire pour rendre leur dynamisme à nos campagnes et leur harmonie à nos villes.

4. Le Respect des valeurs républicaines est la condition de notre Cohésion nationale

Entre la candeur laxiste du socialisme et la raideur idéologique du populisme de droite, nous proposons une politique d’immigration garante de la dignité de la personne humaine. C’est à ce titre que l’immigration doit être maîtrisée et adaptée à nos capacités d’intégration. Laïque, la République respecte toutes les opinions, toutes les religions, et rejette toute forme de communautarisme. Ses valeurs doivent être enseignées à l’Ecole en dehors de tout esprit partisan. Elles engagent également la responsabilité des parents, la famille étant la cellule de base de la société.

5. Nous voulons une Europe forte, qui a l’Union politique pour horizon

L’Union européenne doit peser davantage sur la scène internationale et être capable de protéger ses frontières ainsi que son activité économique en imposant le principe de réciprocité. Nous sommes partisans d’une Europe fédérée, qui n’a pas peur d’élargir les domaines de souveraineté partagée, ni d’ériger une Union budgétaire, fiscale et sociale. Cela suppose une impulsion démocratique forte avec la création d’un gouvernement de l’Union et le renforcement du rôle des parlements nationaux et européen. Nous sommes des militants de l’intégration franco-allemande, condition indispensable du bon fonctionnement de l’Europe. La France, avec l’Europe, doit défendre dans le monde la préservation de la planète, la liberté des peuples et les droits de l’Homme.

Notre engagement est de servir la France, une France Moderne et Humaniste.

 


PETITS MOTS, GRANDS MAUX

"Les ennuis, c'est comme le papier toilette, on en tire un, il en vient dix".

                                                                                    Woody Allen.

« Pingouin manchot » : C’est en ces termes que Jean-Luc Mélenchon évoque la « présidence normale » et ceux qui l’accompagnent. Une terminologie qui frappe par son réalisme mais qui confond en fait deux volatiles pourtant bien distincts puisqu’ils vivent aux antipodes l’un de l’autre. Il aurait pu dire « une bande d’incapables », mais ç’aurait été moins poétique.

« Néron » : « vous connaissez Néron ? » venant de Bernadette, le trait est acéré. Il vise Villepin. Je conseille aux ignorants d’aller se plonger dans la vie de l’empereur romain, ils verront que la comparaison n’est pas reluisante.

« Haute trahison » : jadis réservé aux faits très graves et avérés d’agissements contre sa patrie. Pour la « Jeanmarine » la définition s’applique au vote du traité européen. Excessif, donc… insignifiant. 64% des Français qui approuvent sont donc de fieffés traitres. Oups !

« Dans les temps » : c’est l’avis de Duflot pour le Grand Paris dont les crédits sont aux oubliettes pour 2013. Dans « l’étang », plutôt, si le projet tombe à l’eau.

« Zoé » : il ne s’agit pas de la petite fille malicieuse qui fait équipe avec Arthur. Non c’est la petite-auto-électrique-avec-laquelle-notre-ineffable-ministre-du-redressement-improductif est arrivé au conseil. C’est mieux que la Hyundai qui ouvrait son cortège officiel en arrivant à Florange !

« Comme un père » : Selon Valls, pour caractériser la visite à Grenoble de « Normal 1er »  auprès des parents des victimes. Rien à voir avec ce que faisait Sarkozy. Effectivement, la dernière fois qu’un chef d’état a été qualifié de père du peuple, c’était Staline. De quoi être inquiet pour l’avenir, non ?

« Aucun indice » : Moscovici n’a constaté aucun indice d’exil fiscal massif actuellement. On se rassure comme on peut. C’est peut-être « qu’ils » sont déjà tous partis. Les riches n’ont pas attendu d’être rackettés.

« Six mouvements » : finalement il y aura six motions au congrès de l’UMP. Voilà le rassemblement coupé en tranches. On attend le vote pour connaître la grosseur des parts. Une composition qui rappelle un peu celle d’un orchestre symphonique. Espérons qu’il jouera à l’unisson et surtout que le maestro désigné sera un bon chef d’orchestre.

« Sarkostalgie » : La tentation de Venise aura tourné court. Devant l’impéritie gouvernementale actuelle, l’ancien président ronge son frein de plus en plus nerveusement et filtrent des rumeurs que les fidèles sont enclins à amplifier : un peu comme « l’Aigle » avant les 100 jours. Comme le résume finement Brice-le-confident : « La politique, c'est assez simple, c'est une alchimie entre le devoir, l'envie et les circonstances. »

« Racisme anti-entreprises » : c’est ainsi que la présidente du Medef qualifie le matraquage fiscal et la stigmatisation permanente du nouveau pouvoir. Rien de plus juste. Si on considère que le racisme se définit comme « toute généralisation disqualifiante d'un éventuel défaut individuel à une catégorie entière de personnes », alors les exemples abondent de déclarations racistes envers les chefs d’entreprises qualifiés de voyous, de profiteurs, de malhonnêtes… et même des ministres sont concernés. La France n’aime pas ses entreprises, ça s’apprend même à l’école !

 


PANORAMA HEBDO

 

« Il vaut mieux prendre ses désirs pour des réalités que de prendre son slip pour une tasse à café ».  

                                                                       Pierre Dac.

  Fillon  Copé 2 dec  Giscard   Montebourg   Royal 2  ....



UMP, le match : entre course aux ralliements, propos sibyllins à peine polémiques et concours du meilleur opposant, le duel Copé-Fillon semble s’éterniser et n’arrive pas à passionner. S’il faut au parti un Président de combat, alors c’est Copé. S’il faut un président de consensus au-delà des frontières du parti, alors c’est Fillon. Bien malin qui pourra nous dire lequel est le meilleur pour nous faire gagner en 2014. Peut-être les deux. Une chose est certaine : il nous faut un projet pour la gouvernance du parti avant un projet pour la France.

Giscard a encore la cote : mais elle se mesure dans les enchères de la vente du mobilier de son château de Chanonat qui a fait le plein. 600 acheteurs pour 400 lots et 652 000 €  pour un total escompté de 400 000 ! Si c’est pas de l’amour, ça ! Avoir deux vases « Giscard » sur sa cheminée, quel nirvana ! Les Français sont décidément incorrigibles : ils n’aiment leurs présidents que lorsqu’ils sont partis.

Epad à ti, Epad à ta : on se souvient du scandale soulevé par la gauche et les médias lorsque Jean Sarkozy a prétendu prendre la présidence de l’organisme gestionnaire de la Défense, créant à son père un préjudice fatal. Aujourd’hui, les mêmes sont bien silencieux quand il s’agit du fils de la vice-présidente socialiste du Sénat. Il parait que « c’est pas pareil » ! Eh, « Marianne », Libé, le Canard réveillez-vous ! Eh Fabius, Moscovici, Désir, Montebourg, on ne vous entend plus ! …

Budgets hollandais : la discussion de la loi de finances 2013 est engagée. Avec les annonces successives qui s’égrènent depuis une semaine, on a l’impression de regarder en boucle un mauvais film d’horreur. La différence c’est que pour le film d’horreur on n’y croit pas. Mais ça fait peur dans les deux cas ! La fiction des neuf français sur dix qui ne seront pas touchés est tombée d’elle-même, tant les taxes additionnelles à l’impôt sur le revenu sont tombées comme les obus à Gravelotte : gel du barème, bière, tabac, pensions, auto-entrepreneurs… la liste est longue comme un inventaire à la Prévert.

Tête à claques : Le Ministre improductif au redressement accumule les rodomontades et les invectives, comme si des braillements accompagnés de coups de menton prétentieux pouvaient tenir lieu de politique industrielle. Le décalage avec le contexte est tel que cela en devient comique. C’est fou comme le discours de l’économie administrée a pris un coup de vieux. Peu importe que les résultats lui reviennent dans la figure comme un boomerang, il continue de plus belle, faisant les yeux doux aux vaillants syndicalistes et réservant son ire pour les méchants patrons, qui du coup, vont voir ailleurs. On se demande même si Hollande ne rigole pas par derrière du bon tour qu’il lui a joué en le mettant là. Une fois bien dévalué, il pourra toujours le changer.

Peau de chagrin : vous ne trouvez pas qu’il fait pitié notre grand devin du centre, à le voir prêcher devant le parterre dégarni des restes de son modem complètement grillé. Bayrou est têtu. On le sait. Mais borné à ce point … Devant l’hémorragie provoquée par la création de l’UDI de Borloo, il tente tant bien que mal de conserver le peu qu’il lui reste en une improbable synthèse entre ceux qui penchent à droite, comme Vanlerenberghe,  la poignée de ceux qui le suivent aveuglement, les Mariellistes, et ceux qui inclinent à gauche comme Benhamias. Pourtant, s’accrocher à la notion de « centre indépendant » ne lui a valu que des défaites, y compris la sienne. Que lui faut-il de plus ?

Exaspérations : Il y a celle de « l’ex », l’habitée du Poitou, qui n’a pas apprécié d’être snobée par « Nimbus », mercredi dernier à New York. Il l’a soigneusement évitée à l’ONU et elle s’en est montrée fort marri. Une gêne qui selon elle, brouille l’écoute. Il faut dire que le rottweiler veillait au grain. Et puis il y a celle, plus sérieuse de Carlos qui a « agoni » la politique gouvernementale. Le patron de Renault-Nissan appelle à des mesures urgentes pour régler les problèmes de flexibilité et de coût du travail, vitales pour les emplois dans ses usines, devant la dégradation du marché de l’automobile. Mesures que le gouvernement a remises entre les mains des partenaires sociaux qui doivent négocier. Mais le temps presse.

Violence : mais que fait Valls. La violence est partout : à l’école, dans les villes, sur les stades… Est-ce la résultante des messages laxistes envoyée par Taubira ? Comme quoi, la sécurité ne se règle pas avec quelques coups de menton, là aussi. C’est alors qu’on voit le Président sortir de son palais pour aller consoler le bon peuple. Lui qui raillait son prédécesseur quand il se précipitait sur le terrain ! Voilà que le « président normal » fait du Sarkozy.

 


CHRONIQUE D’UN NAUFRAGE ANNONCE…

Contribuable détroussé

« Si la fortune vient en dormant, ça n’empêche pas les emmerdeurs de venir au réveil ! »

                                                                                        Pierre Dac.

 

J’ai regardé notre premier « sinistre » l’autre soir sur la 2. Une prestation suivie par seulement trois millions de téléspectateurs. A sa cuisine amère, les Français ont préféré « masterchief ». On les comprend. Avec beaucoup d’énergie il a tenté de convaincre son auditoire du bienfondé de sa politique. Convaincu de ses dogmes, ça, il l’est. Jusqu’à l’aveuglement : les méchants riches et les braves pauvres ont été servis au nom du « juste » effort. Voilà un discours préfabriqué par des années de schémas mentaux sans cesse répétés, débité avec un lyrisme qui prend parfois des accents religieux. Pathétique !!  Parce que côté réalité, on est loin du compte : quand il s’agit de répondre aux questions précises, la langue de bois revient au galop. Au point que Hélène Jouan de France Inter le jugera « obscur ». Bref, le « sombre » Ayrault prêche dans le désert.

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un budget biaisé, pour lequel on veut nous faire croire que seuls les riches paieront, alors que déjà, avec le gel du barême de l’impôt, la plupart des revenus seront touchés. Et je n’entre pas dans le détail.

Il s’agit d’un prélèvement intenable, construit sur une hypothèse de croissance surévaluée, qui nécessitera de trouver de nouvelles recettes avant l’été 2013. Hypothèse d’autant plus irréaliste que la récession est engagée et que le prélèvement de 20 milliards d’euros, après les 7 milliards du début de l’été et les 19 milliards votés par le gouvernement Fillon, provoquera un choc fiscal fatal à la croissance. A tout cela viennent s’ajouter les taxes supplémentaires pour financer le déficit des comptes sociaux, et ce n’est pas de la « petite bière » : 4 milliards qui vont toucher, pêle-mêle, les retraités, la taxe sur la bière, la taxe audiovisuelle, les auto-entrepreneurs, etc… qui comme chacun sait, sont des « riches » !

Il s’agit d’un objectif, dans ces conditions, qui se révélera rapidement inaccessible. Il est illusoire avec de tels moyens d’imaginer faire redescendre le déficit dans les 3% qui est pourtant un engagement devant nos partenaires européens. Pour la simple raison que le budget refuse de faire diminuer réellement les dépenses : la preuve, il y aura 6000 fonctionnaires de plus, et un solde en augmentation de 6 milliards d’euros. Les 10 milliards d’économie portent sur des investissements reportés et sur des dépenses auxquelles on renonce. Dramatique. Il aurait fallu faire 20 milliards d’économies.

On est loin de l’effort de rigueur exemplaire sur lequel s’est achevé le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui était parvenu à diminuer le volume structurel de la dépense publique.

La croissance en berne.

Ce gouvernement peut proclamer que les hausses d’impôts sont concentrées sur les riches. C’est une argutie politique sans valeur économique, faite pour faire avaler la pilule au bons croyants de gauche appelés à mettre la main au portefeuille : le paravent de la justice qui cache la misère, car on n’a jamais vu qu’appauvrir les riches enrichissait les pauvres.

En France le choc de défiance est tel que tous les moteurs de l’activité sont au point mort. La consommation est durablement bridée par l’impératif du désendettement et les hausses d’impôts. L’investissement stagne au rythme de la baisse des profits des entreprises qui vont supporter 10 milliards de taxes supplémentaires, et croire qu’en frappant les « grosses » on ne touche pas les petites c’est méconnaitre le fonctionnement de l’économie. Les exportations se sont écroulées en même temps que notre compétitivité s’étiolait, ce qui se traduit par un déficit commercial record. Voilà donc notre croissance sans aucun moteur : elle est en berne.

Une impasse économique et budgétaire.

Avec ce gouvernement, le capital est en ligne de mire en permanence au point qu’on se demande qui pourrait bien avoir envie de venir investir chez nous. La France cède peu à peu son patrimoine, qu’il s’agisse du capital de ses grandes entreprises, de ses marques, de ses actifs immobiliers ou de son épargne. Et on ne peut plus compter sur l’endettement extérieur qui finance notre double déficit public et commercial, puisqu’il faut songer d’urgence à l’endiguer.

Le croisement des courbes de l’envolée de la dette et de la stagnation de l’activité par l’effondrement de l’appareil productif rend inéluctable, à brève échéance, une hausse brutale des taux d’intérêt, comme en Italie et en Espagne. Le phénomène sera aggravé dès 2013 par le fait que notre pays sera le plus gros emprunteur de la zone euro. Le budget que l’on s’apprête à voter pourrait bien être le coup de grâce décisif. La trêve dont le pays bénéficie sur le front de ces taux aura été de courte durée.

Certains prédisent déjà que le chômage va s’aggraver dans des proportions inquiétantes. Forcément.

Non, l’avenir n’est pas rose.