HISTOIRE

RUE DES CONS (RUDE ET CON... aussi)

 

Archibald en colère

Mur : le « mur des cons » du local du Syndicat de la Magistrature en dit long sur l’état d’esprit de ses membres : des névrosés haineux de tout ce qui pourrait ressembler à « la droite honnie ». On aura du mal à croire que ces gens-là n’aient pas d’aprioris dans leur mode de fonctionnement professionnel. On s’étonnera après que certaines instructions soient uniquement « à charge » ! La démarche est proprement scandaleuse : elle devrait conduire à la dissolution du syndicat et à une punition exemplaire des calomniateurs. Imaginons un seul instant un tel procédé dans une salle des prof’ avec les photos des élèves… Révoltant !

Mariage pour tous : la loi est votée sans aucune modification malgré les heures de débats et les manifestations. Et on ose nous parler de démocratie, de dialogue et d’apaisement alors qu’on se heurte à autisme et mépris. On n’a jamais juridiquement raison contre les consciences. Voilà pourquoi la loi continuera d’être attaquée et dénoncée.

Hétérophobie : l’agressivité avec laquelle les homos attaquent les responsables de la manif’ pour tous avec un procès en homophobie systématique alors qu’elle n’existe nullement, démontre surtout leur mépris pour les hétéros. La vulgarité de leurs slogans en atteste.

Les extrêmes : elles se touchent, c’est bien connu. La porosité électorale ne se fait pas entre le FN et l’UMP comme le dénonce le « laquais » Désir, mais entre le PC et le FN. D’ailleurs La Bleue Marine ne s’en cache pas !

Asexuel : vous saviez que ça existait ? Moi pas ! Et bien si, et les individus concernés viennent de se constituer en association. On se demande bien quel mariage ils (ou elles) vont revendiquer et quelle égalité, surtout !

Allemagne : c’est bien connu, après Sarko (le filon s’épuise), il fallait bien trouver un autre bouc émissaire pour expliquer l’échec économique épouvantable du gouvernement : c’est la faute à Merkel ! Comme ça, on évite de regarder chez nous ce qui cloche ! Un peu trop facile. Mais surtout dangereux. En réveillant le vieil antagonisme Franco-Allemand le PS joue avec le feu et met l’Union européenne en danger. Des irresponsables !

Ayraultport : les forces de police étaient soi-disant plus utiles pour protéger le pouvoir des dangereux manifestants contre le mariage homo. Aussi ont-elles disparues des environs de Notre-Dame des Landes, laissant le champ (c’est le cas de le dire) libre aux gauchistes de tout poil pour s’implanter. Cela s’appelle une débandade en rase campagne. Force devait rester à la loi, ah oui ? Cela ne serait-il pas baisser son pantalon ...

Sinisme : Flanby a tenté de mettre une patte sur la Chine (m'enfin !). Et les soixante patrons qui l’accompagnaient ont mouillé la chemise pour signer des contrats. Mais, pas de procès sur les droits de l’Homme, comme celui fait à Sarkozy. La gauche  est au-dessus de tout soupçon, voyons ! Même si elle est prise en flagrant délit de s’être assise sur ses principes. Bah, au point où elle en est après Cahuzac !

Record :  c'est bien triste, mais jamais la France n’a compté autant de chômeurs. L’explosion continue au rythme de 1000 de plus par jour (minimum). Tout est fait pour minimiser la responsabilité de ceux qui sont aux manettes. Les Français ne sont pas dupes. Et le pingouin veut nous faire croire qu'il va inverser le mouvement avec sa boite à outils de bricolo !

Meurtres : en Corse, la valse continue sans aucune élucidation. Le Ministre de l’Intérieur ne fait même plus le voyage. Il est vrai qu’à ce rythme-là, il lui faudrait un abonnement. Voilà qui devrait lui apprendre l’humilité.

 

                                   Mille sabords !

 


POURQUOI LA FRANCE NE REDEMARRE PAS

 

Jean Marc sylvestre
     Par Jean-Marc Sylvestre

Pourquoi la France ne redémarre pas ?

C’est la question que posent tous les visiteurs étrangers qui ne comprennent pas la déprime française.

C’est la question que ne pose même plus la moitié des étudiants qui partent travailler à Londres ou à New-York parce qu’ils ne trouvent ni boulots, ni perspectives dans l’hexagone.

C’est la question qui hante les chefs d’entreprise en regardant le niveau de leur trésorerie. Pourquoi l’économie française ne redémarre pas alors que nous avons sans doute de meilleures potentialités que tous nos voisins européens ?

La réponse est à la fois très simple et très compliquée. On ne redémarre pas parce que l’on ne veut pas voir la réalité. Si on se ment avec autant d’énergie, c’est que beaucoup ont intérêt à se mentir.

Le premier des mensonges date de la campagne présidentielle.

Cette campagne présidentielle s’est faite sur l’idée que la crise n’existait pas et que si la France était en difficulté c’était à cause des frasques de Nicolas Sarkozy. Il suffisait  donc de battre Nicolas Sarkozy  et de faire payer ceux dont on disait qu’il avait servi les intérêts pour s’en sortir. François Hollande a donc promis l’embauche de fonctionnaires supplémentaires et d’accroître la fiscalité des hauts revenus. Cette médecine-là n’a rien arrangé. La crise n’a pas disparu. Elle s’est aggravée. La gouvernance française n’a plus la possibilité de justifier son échec sauf à reconnaître que la crise existe et que par conséquent elle s‘est trompée de tactique. Dur, dur.

Le deuxième mensonge porte sur la politique économique.

La gauche socialiste est arrivée au pouvoir avec l’idée qu’il suffisait de relancer la machine économique pour qu’elle reparte. L’opinion publique, dans sa majorité, est convaincue que ce type de ressort peut encore fonctionner. Or, c’est faux. La logique keynésienne ne peut pas fonctionner parce que nous sommes en économie mondialisée, très concurrentielle. On ne peut plus, à coup de déficit ou de dépenses publiques, allumer la croissance. C’est impossible et même dangereux. L’extrême gauche, la gauche socialiste et une grande partie de la droite, dont l’extrême, défendent cette équation complètement folle. Et quand la question se pose de savoir qui peut aujourd’hui payer une politique de relance, les réponses les plus absurdes se superposent.

 La gauche de Jean-Luc Mélenchon raconte qu’il faut faire payer les riches. Oui bien sûr, et pourquoi pas les enfermer aussi !

 La gauche socialiste vient de lancer l’idée d’un grand emprunt populaire, ce qui serait complètement absurde. L’argent coûte moins de 2% sur le marché international et il faudrait payer l’épargne interne 4%. A quoi bon ? Et qui paierait la différence ? Le problème de l’État français n’est pas d’accroître son endettement mais de le diminuer, sauf si on a, en arrière-pensée, de ne jamais rembourser. C’est une idée qui fait son chemin. Quant à l’extrême droite, elle rêve d’une sortie de l’euro sans savoir si c’est possible et sans oser en imaginer les effets qui seraient catastrophiques.

Quand on a épuisé tous les arguments, chacun pense que l’idéal serait de faire payer l’Allemagne. « Évidemment, tout ce qui nous arrive c’est de la faute des Allemands » ! Et dire qu’il y une bonne moitié de la classe politique française, enfants et petits enfants de résistants ou de juifs exterminés dans les camps nazis, qui aujourd’hui prétendent que les difficultés européennes sont liées à la rigueur allemande. Mais de qui se moque-t-on ? Nous sommes dans une copropriété et nous refusons de payer la quote-part de nos charges. Plus grave, on en arrive à demander à celui qui en a encore les moyens de payer à notre place et on voudrait qu’en plus, il nous embrasse sur la bouche. « Non mais allô quoi !»

Bien sûr que l’Allemagne paiera parce qu’elle a besoin du marché européen comme le copropriétaire a besoin d’avoir un ascenseur qui fonctionne.

Mais l’Allemagne a aussi besoin que la solidarité soit équitable. Il ne faut jamais avoir été en Allemagne pour ignorer la grogne des contribuables allemands. Il ne faut jamais avoir été à Berlin au milieu des start-up qui poussent comme des champignons pour ne pas savoir que la France est moquée par des jeunes qui tentent l’aventure technologique dont beaucoup sont Français. Les Français ont peur de la mondialisation, de la concurrence, du progrès technologique, des Européens mais les responsables politiques sont coupables d’avoir entretenu un tel climat de frilosité.

Il n’y a malheureusement pas plusieurs politiques possibles pour sortir de la crise. La seule est de respecter les faits et la réalité.

Retrouver de la croissance en permettant à ceux dont le métier est de créer de la richesse, de travailler, d’innover, d’inventer. On ne peut pas se plaindre du chômage si on fait tout pour décourager les seuls qui pourraient créer des emplois. Retrouver des marges budgétaires, non pas en aggravant la pression fiscale puisqu’on sait maintenant que plus on augmente les taux d’impositions plus on assèche l’assiette fiscale, mais en diminuant les dépenses publiques de fonctionnement.

L’austérité sur les dépenses de l’administration fabriquerait de la croissance. Un euro de moins dépensé par l’État ou les collectivités, c’est un euro de plus pour le système de production. Mais cette austérité-là on en parle mais on ne la met pas en œuvre.

Le troisième mensonge est d’ordre politique.

Il consiste à penser que l’on pourra toujours régler les problèmes à coups d’anesthésiants. Quand on  raconte qu’une loi instituant la transparence des patrimoines politiques empêchera à l’avenir d’ouvrir des comptes à Singapour, on raconte des histoires. On gagne du temps en masquant les vrais problèmes et on se ment.

Quand Ségolène Royal, vice-présidente de la BPI, s’en prend au directeur général pour lui rappeler que la banque publique doit aussi soutenir des entreprises en difficultés (Pétroplus et Florange), elle raconte des histoires aux personnels en leur faisant croire que le salut viendra d’une aide publique. Elle, comme le ministre du Redressement Productif, se feront applaudir dans les congrès socialistes, ils font de la politique à leur seul profit personnel. Ils n’apportent aucune solution durable, plus grave, ils rendent difficile l’adoption de mesures plus courageuses et sans doute plus efficaces. Mais demain est un autre jour…

François Hollande a trop de métier et d’expérience pour ne pas savoir que la politique est un marché de dupes. Il sait bien que les qualités et les discours qu’il faut délivrer pour accéder au pouvoir ne sont pas ceux qu’il faut pour exercer le pouvoir.

Les faits sont têtus et la réalité finit toujours par se venger. La gouvernance française n’a jamais été aussi près de cette réalité. François Hollande n’a pas d’autre choix que de trahir ses électeurs auxquels il a raconté tout le contraire pendant la campagne.  Son projet est bien évidemment de choisir le moment où il assumera le retournement. Mais plus il attendra, plus ça coûtera cher.

 


UN PRESIDENT AUX ABONNES ABSENTS

Flanby découragé

Le Parlement a adopté définitivement, avec le droit au mariage pour les couples homosexuels, l’une de ces réformes qui, à l’instar de la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse en 1974 ou de l’abolition de la peine de mort en 1981, changent la nature d’une société.

Ce débat politique majeur qui traverse les consciences, se sera déroulé en l’absence de celui qui l’a voulu. Il a fracturé la collectivité nationale sans qu’à aucun moment, sauf par deux ou trois phrases sibyllines au cours d’une interview fleuve, le chef de l’Etat n’ait cherché à expliquer aux Français les raisons de son engagement en faveur de l’union des personnes de même sexe. On aurait aimé l’entendre détailler les subtilités opaques d’une conviction qui le rend favorable au mariage des homosexuels, mais réservé sur leur droit à la procréation médicale assistée et franchement hostile à leur accorder la gestation pour autrui. On aurait aimé aussi l’entendre parler de ce sujet en conscience, autrement que pour évoquer, avant de se rétracter, la liberté des maires à ne pas célébrer ces mariages.

La France en crise ne comprend pas qu’un président élu sur la promesse de redresser le pays fasse du mariage la première grande affaire de son quinquennat. Pour tous, sauf pour lui-même, est-on tenté d’ajouter. Ses efforts de pédagogie, le chef de l’Etat les a réservés, jusqu’ici, à défendre ses choix économiques et ses mesures fiscales, dans l’espoir que les Français voient, derrière eux, une stratégie. Il a sous-estimé l’impact d’une réforme sociétale qu’il pensait faire passer comme une lettre à la poste et en négligeant autant qu’il le fait son accompagnement, il prend le risque de faire de l’exercice du pouvoir une pure tactique politique. Comme s’il suffisait, pour qu’une réforme soit acceptée par la société, qu’elle soit adoptée par le Parlement… Dans sa démarche, il a oublié le peuple. Comment s’étonner alors que celui-ci réagisse avec excès ?

Lors de la campagne présidentielle, le « mariage pour tous » avait été présenté comme un paisible symbole de la modernité culturelle. Il a, en réalité, rouvert la très ancienne fracture politique qui divise la France au moins depuis la loi sur la laïcité de 1905. Plus grave encore, il a réveillé les pires sentiments homophobes. Le mieux que l’on puisse espérer désormais eserait que l’actualité passe à autre chose, ce qui n’est pas avéré pour une réforme qui était au départ largement approuvée dans les sondages et qui ne l’est plus. La mobilisation qu'elle a suscitée ne retombera pas de sitôt.

Comment ce fin politique et habile manœuvrier a-t-il pu laisser enfler la vague protestataire sans tenter de la faire retomber ? Manque de conviction, peu de goût pour le sujet ? Les deux probablement, mais ce n’est pas suffisant face à la raison politique, et particulièrement au moment où il est au plus bas dans l’opinion publique, son silence contribuant d’ailleurs à accentuer un plongeon qui trouve son explication dans l’échec de la politique économique.

A moins que… Il y ait une autre explication. Le Monde du 5 avril a levé un coin du voile. Le lobby puissant qui œuvrait dans l’ombre pour le mariage des homosexuels avait trouvé, outre Pierre Bergé, un puissant allié pour influencer le président. Il s’agit de Jean-Jacques Augier, de la fameuse promotion Voltaire de l’ENA. Militant du mariage pour tous, pacsé avec son compagnon chinois, Xi Shu, patron de la revue Têtu, achetée à Pierre Bergé, éditeur, homme d’affaire et ancien patron de G7, c’est lui que François Hollande a choisi avec son ami Bernard Cottin, pour s’occuper du financement de sa campagne. Peut-on refuser quelque chose à quelqu’un qui vous trouve en quelques semaines 500 000 € pour votre campagne électorale ?

Ce qui pourrait expliquer à la fois le silence et la détermination à aller jusqu’au bout.

 

 

 

 


ATTENTION DANGER !

 

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 La parole à Paul Jeanneteau :

"Depuis quelques jours, le mouvement anti-Mariage pour Tous s’est radicalisé. De part et d’autre, des propos ont dérapé, des députés fatigués et à bout de nerfs ont failli en venir aux mains, des groupuscules que l’on croyait définitivement disparus se sont réveillés et harcèlent les forces de police. La violence des propos a pris le dessus sur la réflexion, sur l’argumentation.

Beaucoup plus grave, des excités à l’idéologie très limitée s’en sont pris à des homosexuels. Rien ne peut justifier que l’on agresse verbalement et encore moins physiquement des personnes en raison de leur orientation sexuelle. L’homophobie est un délit. Tous ceux qui le commettent doivent être très sévèrement sanctionnés, comme la loi le prévoit.

Si le discours s’est radicalisé, il faut en rechercher les raisons. Et elles sont nombreuses. Le gouvernement a largement sous-estimé à quel point nombre de Français ressentaient ce projet de loi comme une attaque en règle du fondement millénaire de la famille et par là-même de la société. Le point de rupture n’est pas la volonté de créer une égalité de droits patrimoniaux et successoraux  entre couples homosexuels et hétérosexuels mais bien le problème de la filiation. Les sondages montrent que c’est ce point qui cristallise l’opposition, qui heurte une majorité de français.

Sur un tel sujet, le Chef de l’État se devait d’intervenir pour expliquer aux Français son projet de société. A la place d’une explication, nous avons eu droit à la promesse de l’inscription dans le texte de loi d’une clause de conscience pour les maires. Promesse reprise dès le lendemain (!), après qu’il a reçu une délégation de l’Inter-LGBT. Pire, au moment où la structure familiale est remise en cause, le gouvernement annonce une diminution ou une fiscalisation des allocations familiales.

Mais ce qui a sans aucun doute radicalisé encore plus le mouvement, c’est le mépris avec lequel ont été traités les manifestants. Le 13 janvier, preuves à l’appui (photos, images vidéo), le Champ de Mars se remplit plusieurs fois dans l’après-midi. Le lendemain, le Préfet de Police de Paris annonce que l’on a compté  300 000 manifestants. De qui se moque-t-on ?

La veille de la 2ème grande manifestation, le même Préfet de Police prévoit 100 000 manifestants et refuse aux organisateurs plusieurs itinéraires. Résultat : l’Avenue de la Grande Armée ne peut contenir la foule immense qui s’y trouve parquée et celle-ci déborde sur la Place de l’Étoile et les Champs-Élysées. Sans retenue, les forces de l’ordre, mal commandées, aspergent de gaz lacrymogène des familles et des enfants. Que n’auraient dit les belles consciences de gauche à l’indignation sélective si un gouvernement de droite avait donné un tel ordre ?

Face à quelques centaines de manifestants à Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement met en place une commission de dialogue. Face à plusieurs centaines de milliers de manifestants, le 13 janvier au soir, le Président de la République déclare que : « la manifestation est consistante ». Comme s’il s’agissait d’une soupe ou d’une purée.

Mépris des manifestants le plus souvent présentés par les médias comme des catholiques réactionnaires et des jeunes NAP*. Au nom de quoi, catholique serait-il synonyme de réactionnaire ? Au nom de quoi les catholiques ne pourraient-ils pas défendre leurs convictions ? Au nom de quoi serait-ce condamnable ? C’est vrai, de nombreux catholiques ont défilé, mais il y a dans ces manifestations énormément de Français qui n’ont aucun lien avec l’Église. Pourquoi caricaturer les jeunes qui s’opposent à cette loi ? Pour avoir arpenté les rues de la capitale et d’Angers au sein de ces cortèges, j’ai été frappé par la présence de jeunes, en très grand nombre, de tout milieu, bien dans leur temps et représentatifs de leur génération.

Mépris des opposants de la part de Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) qui n’a pas donné suite aux 700 000 pétitions qui lui ont été remises. Alors que les conditions de nombre et de forme étaient réunies pour obtenir la saisine du CESE et qu’il formule un avis sur les conséquences de cette loi sur la famille, comment peut-on rejeter d’un revers de main, près d’un million de signatures ? Qui peut raisonnablement imaginer que cette fin de non recevoir ne laissera pas de traces ?

Devant une telle opposition, pour toute réponse, le gouvernement a accéléré le calendrier législatif. Au Sénat, l’examen de ce texte s’est soldé par un vote à main levée. Est-ce sérieux pour un projet de loi aussi important qui emporte « une réforme de civilisation » selon les propres termes de la Ministre de la Justice ? Le Premier Ministre a alors décidé de faire passer, aussitôt, ce texte en 2ème lecture à l’Assemblée Nationale alors qu’il devait être réétudié fin mai. Une « bonne » façon de museler l’opposition qui n’avait pas le temps de préparer ses amendements et qui s’est vu imposer un temps de débat programmé de seulement 25 heures. Une telle précipitation marque la fébrilité d’un gouvernement qui veut se débarrasser au plus vite de cette patate chaude.

Exaspération des Français, enfin, face à l’attitude de la police. Le 14 avril, près de l’Assemblée Nationale, des jeunes occupent pacifiquement une petite place ; bilan : 67 interpellations. A Notre-Dame-des Landes, des centaines de manifestants blessent trois policiers ; bilan : 2 interpellations. Le lundi de Pâques, une douzaine de personnes sont verbalisées au Jardins du Luxembourg pour avoir porté un pull aux couleurs de la Manif pour Tous. Quelques jours plus tôt, huit femmes du mouvement Femen pénètrent, seins nus, dans la cathédrale Notre Dame de Paris. Elles repartent après un simple contrôle d’identité.

A force de mépris, le gouvernement a généré une forte exaspération dans le pays. A force de mépris, à force de ne pas être entendue, encore moins écoutée, l’opposition s’est déplacée des lieux de débat habituels dans une démocratie à la rue. Il y a un an, François Hollande promettait d’être le Président d’une France réconciliée. Il est aujourd’hui le Président d’une France déchirée. A une crise financière, économique, sociale, il prend la responsabilité d’ajouter une crise sociétale : attention danger !"

 

*NAP : Neuilly Auteuil Passy

 


LE PS : UN PARTI LARGUE

 

Rose brisée

Moins d’un an après, le constat est consternant. Le Président est au fond du trou après une chute vertigineuse (74% de mécontents) et les débats qui agitent le Parti Socialiste sont à l’image de la majorité de gauche : complètement à côté de la plaque.

Certains réclament la fin de l’austérité alors qu’elle n’a pas encore commencé sérieusement, les Mélenchonistes jouent la fracture avec en arrière-pensée de passer devant le PS aux européennes, les Verts réclament eux aussi de la relance… Les prélèvements continuent d’augmenter et la dette avec. Bref, on est en plein déni de réalité et les Français mesurent le décalage en le faisant payer plein pot : le Président perd 40 points dans l’électorat populaire.

Quand j’entends Jacques Julliard, interrogé l’autre soir sur les difficultés de l’exécutif et la virulence de l’opposition de droite, se réfugier dans l’argument du procès en légitimité, il fait fausse route. Dans aucune des manifestations contre le mariage pour tous on n’aura entendu de slogans remettant en cause l’élection présidentielle pas plus que le gouvernement. Faire croire que la droite conteste la légitimité du pouvoir de la gauche parce qu’elle a perdu est une vision de bobo soixante-huitard. Ce qui est vrai, par contre, c’est le procès en incompétence, mais là elle est dans son rôle.

Ce qui est dramatique, ce sont les discours de tous ces dirigeants, et particulièrement  ceux du PS, qui dénotent d’une grille de lecture du monde et des événements complètement erronée.

La grille de lecture du monde vu par la gauche.

L’exécutif gouverne comme si la France était un pays « hors sol ». A cause de son idéologie, cas unique en Europe, la gauche française se comporte comme si le monde était tel qu’elle voudrait qu’il soit. L’affaire Cahuzac l’a rappelée brutalement à la réalité : la planète est un village et les outils modernes de communication en gomment les frontières. Et comme les règles qui régissent les marchés ne sont pas celles de l’idéologie socialiste, le hiatus est inévitable. On en voit les résultats désastreux dans le plongeon de notre économie et le chiffre du chômage. Il nous aurait fallu privilégier l’entreprise et la compétitivité, nous avons eu la folie fiscale et la préservation des fonctionnaires…

La grille de lecture de la société vue par le PS.

L’erreur est flagrante quand on entend les commentaires de Mrs Désir et Assouline. Pour eux les manifestations contre le mariage homosexuel sont motivées par l’homophobie, ce qui n’est  pas vrai. Ils y voient une coalition de toutes les droites : encore faux. Il suffirait qu’ils viennent se mélanger au cortège pour constater qu’on y rencontre des gens de tous horizons et de toutes confessions, croyants et non croyants. Réduire les cortèges au peuple de droite relève d’une erreur fondamentale. Ce qui fédère ces personnes, c’est l’attachement à des repères communs que sont la conception de la famille et tout ce qui touche à la filiation, ayant pris conscience qu’on touchait là à un socle de notre vivre ensemble qu’ils n’ont pas envie d’abandonner. 

Pire, ils utilisent l’argument de la sédition, comme si les défilés pacifiques de la « manif’ pour tous » menaçaient la République et le chef de l’Etat. Stupide ! A aucun moment il n’a été question de « marcher sur l’Elysée ». Les personnalités qui y participent ne sont pas des factieux en mal de coup d’état. Vouloir le faire croire, c’est faire preuve d’une grande fébrilité. Les arguments manquent, alors on accuse de la rage !

Il est difficile de gouverner en temps de crise. Mais le PS est-il un parti de gouvernement ? Traversé par ses multiples courants, il a bien du mal à s’adapter à l’exercice du pouvoir. Surtout quand celui-ci est confronté à la dure réalité de la solidarité européenne. C’est tellement plus facile de s’opposer. Au moins pourrait-il profiter de l’occasion pour faire son aggiornamento idéologique en se mettant au diapason de la rumeur du monde telle qu’elle lui parvient.

Apparemment, ce n’est pas le cas. Je plains le Président de la République et le gouvernement. Avec une telle majorité, ils ne sont pas au bout de leurs peines.

Cela n’est pas rassurant non plus pour la France et le sort des Français.

 


COMPTES ET MECOMPTES

 

Elysée naturiste

Frappée par la récession économique, la France doit à la fois augmenter les impôts et diminuer la dépense publique. Le gouvernement s’en explique dans un document qu’il a remis à la commission de Bruxelles. Il avait promis de ne plus accroître la pression fiscale, mais celle-ci va néanmoins augmenter en 2013 et en 2014 dans l’espoir d’atteindre l’objectif (illusoire) d’un déficit budgétaire de 2,9 % à la fin de l’an prochain.

MOSCO-la-cigale réfute qu’il applique une politique d’austérité. De fait, la dépense publique continue d’augmenter bien que le programme qu’il présente comporte quelques 14 milliards d’économies : 7,5 sur les dépense de l’État, 1,5 sur les collectivités, 5 sur les régimes sociaux (1 allocations familiales, 1 retraites complémentaires et 3 assurance-maladie). Si ce n’est pas de l’austérité, ça y ressemble beaucoup avec des revenus amputés par les deux bouts : pour un foyer, la perte en pouvoir d’achat sera considérable puisqu’il devra payer plus pour sa santé, touchera moins d’allocations familiales et, sur le plan des impôts, il paiera une TVA plus élevée et pourra moins recourir à des niches fiscales.

On n’en est pas encore comme en Grèce où en Espagne à l’amputation des salaires et des retraites, mais cela ne va pas tarder.

Impôts identifiés, économies floues.

Le gouvernement court éperdument après la croissance, qu’il attendait pour cette année, mais qui ne se produira pas à cause de la panne européenne et surtout des mesures récessives du choc fiscal de 2012. Aussi fait-il payer aux contribuables son erreur de prévision et de stratégie en expliquant qu’il n’y a qu’un moyen de réduire le déficit public : une nouvelle hausse de la pression fiscale, l’une des plus élevées en Europe. Le second aspect de cette politique, c’est la clarté avec laquelle les hausses d’impôts sont annoncées et le flou artistique avec lequel le gouvernement nous promet des coupes dans les dépenses publiques. Un exemple : comment le pouvoir entend-il économiser 7,5 milliards sur les dépenses de l’État ? Le document rédigé pour Bruxelles ne serait pas détaillé sur ce point. Est-il sûr de trouver 3 milliards d’économies dans l’assurance-maladie ? C’est de l’enfumage aussi bien des autorités bruxelloises que des Français.

D’autant plus que, bardé d’un optimisme incorrigible, le gouvernement compte sur une croissance de 0,1 % en 2013 alors que les observateurs avertis nous signalent que nous sommes entrés en récession dès le dernier trimestre de l’année dernière et que nous ferons au mieux -0,1% (ce qui n’est pas +0,1) de croissance cette année. Alors que penser des 1,2 % qu’il prévoie pour 2014, là encore inaccessible sauf miracle ? Comme les autres pays européens en crise, nous sommes dans une spirale qui nous entraîne vers le fond : le niveau des impôts et la diminution de la dépense obèrent la croissance. La crise, cette année, s’étendra à toute l’Europe, y compris les économies performantes du nord. L’Allemagne commence à en subir les effets et parvient à peine à réduire sa dette, bien que ses déficits publics disparaissent,  un progrès que nous n’atteindrons même pas à la fin du quinquennat de François Hollande.

Le président à la ramasse.

Un an après son élection, le président semble encalminé. Dans les sondages, une large majorité de Français lui est désormais hostile. Selon le sondage Ifop-Fiducial-Europe 1, François Hollande lui-même semble très abîmé. Les « mécontents » de son action sont désormais 75 %, dont un noyau de « très mécontents » exceptionnellement haut (45 %). Sur tous les traits d’image liés à son aptitude au commandement, le locataire de l’Elysée obtient de très faibles scores. Seuls 20 % des personnes interrogées estiment qu’il « sait où il va », 18 % qu’il peut « rassembler », 14 % qu’il a de l’autorité. Et lorsque l’institut refait le match du premier tour de la présidentielle de 2012, le résultat est impitoyable. Nicolas Sarkozy obtient 30 % des voix (contre 27,18 % le 22 avril 2012), tandis que François Hollande fait jeu égal avec Marine Le Pen, à 22 % (contre 28,63 % pour le premier, 17,9 % pour la seconde). On voit à qui profite le plus la médiocrité du pouvoir actuel.

La faute à la crise économique, diront les indulgents, mais pas seulement. Notre pingouin manque de relais solides sur lesquels s’appuyer. Quand ils ne sont pas inexistants, beaucoup de ministres sont indisciplinés. Les parlementaires n’hésitent pas à contester les choix gouvernementaux, à commencer par Claude Bartolone, le président de l’Assemblée. Et le PS dirigé par l’ectoplasme Désir est incapable de faire son travail de pédagogie.

La France, risée de l’Europe et maillon faible.

Le crédit de la France est ruiné : Bercy transmet ses prévisions de croissance pour 2014, elles sont aussitôt contestées de l’intérieur même par nos instances financières. Lors de sa confession télévisée, l’ancien ministre a glissé une petite phrase ambiguë – « j’ignore quel était le degré de connaissance » de François Hollande –, utilisée par l’UMP pour interpeller aussitôt le Premier ministre à l’Assemblée. L’affaire Cahuzac continue de tout polluer. Et, dans l’opinion, ce sont les opposants au mariage gay qui semblent tirer profit du climat électrique qui  s’est installé avec le gouvernement. Le gouvernement veut « parler des sujets qui préoccupent les Français » mais rien à faire, le courant ne passe plus.

Notre pays donne actuellement l’étrange spectacle du déchirement sur des problèmes secondaires (corruption, voyeurisme patrimonial, mariage homosexuel), alors que l’économie et l’emploi ont atteint la cote d’alerte. La faute à un pouvoir qui n’arrive pas à fixer un cap et à s’y tenir : entre la politique de la demande qui ne peut s’accommoder des lourds prélèvements sur le pouvoir d’achat et celle de l’offre qui ne peut se déployer dans un climat alimenté par les philippiques consternantes contre les entrepreneurs, bien malin qui pourra déterminer où est le choix. Ce n’est ni l’une, ni l’autre. Voilà pourquoi notre pays s’enfonce.

La question est : combien de temps ça peut durer ?

 


LA REVUE D’ARCHIBALD

Archibald en colère

Où est donc passé Montebourg ?

Pétroplus : liquidée !

Florange : les fourneaux sont éteints !

Armor Lux : l’entreprise perd son marché d’habillement de la police !

Le Ministre de l’affaissement productif jugé sur ses résultats : lamentables évidemment !

Confession : pathétique ? Non, médiatique, l’interview du pinocchio du budget. Cahuzac a commis une prestation millimétrée où l’assurance tenait lieu de son arrogance de naguère. De quoi faire pleurer la bergère dans les chaumières ! Mais on n’est guère avancé. Son pardon, on s’en tape, c’est pas nos oignons.

Fronde : le président de l’Assemblée part en guerre contre le projet de loi strip-tease pour les députés. Il semble qu’il soit assez suivi. Bartolone aurait-il d’autres ambitions ou simple barricade pour protéger son siège ?

Réserve : finalement la réserve parlementaire qui permet à chaque député d’attribuer des subventions aux projets de leur circonscription est maintenue. Sa suppression aurait été incompréhensible pour les députés, et ceux du PS en premier. C’était se tirer une balle dans le pied. (Il faut savoir tout de même que son utilisation est très contrôlée et que le député n’est jamais dans le circuit financier quand il fait une attribution).

Charge : comme les mots sont choisis par nos médias ! Quand Monseigneur Vingt-Trois s’exprime en dénonçant le « mariage pour tous » et la précipitation du vote, c’est une « charge » ! Pour moi, ce n’est que du bon sens exprimé clairement et sans agressivité. Il est dans son rôle. Est-ce trop de l’accepter ? Apparemment le bon sens devient une denrée subversive dans notre bon pays de France.

Tout faux : Mosco a présenté un scénario devant les instances européennes pour le retour à l’équilibre de nos finances publiques qui est contesté par les instances les plus éminentes : le FMI et dernièrement le Haut Conseil des Finances Publiques présidé par …Didier Migaud. Notre « grand » argentier n’a décidément pas la cote !

Feydaux : c’est à une scène de théâtre de boulevard à laquelle on a assisté lors du Conseil national du PS. Notre sombre Ayrault a été « exfiltré » in extremis juste avant l’arrivée de la tonitruante délégation des ouvriers de PSA, qui se sont fait applaudir par les délégués de la gauche du parti qui n’en demandaient pas tant. Il avait pourtant là une bonne occasion d’expérimenter son art du « dialogue social », le petit donneur de leçon nantais.

Factieux : les CRS ont dû s’opposer à l’entrée dans l’Assemblée nationale de personnages dangereux et prêts à tout. Pensez-donc, il s’agissait de députés de l’opposition sortis soutenir les manifestants opposés au projet de loi sur le mariage homo ! Valls, un facho qui cache de moins en moins son jeu. Plus facile de s’en prendre à des élus qu’à des dealers ou des voleurs à la tire !

Simplification : le choc pour l’instant c’est l’adoption à l’Assemblée Nationale par le seul PS d’une loi de réforme du scrutin des conseils généraux instituant un binôme homme-femme par canton, rejetée trois fois au Sénat. Le Conseil constitutionnel jugera !

Communarde : c’est en chantonnant le temps des cerises, chanson des communards de Paris que la Taubira-dégout à entamer la seconde lecture de la loi sur le mariage homo. Une provocation qu’elle poursuit en traitant de « factieux » et de « cracheurs de haine » les manifestants qui crient leur opposition. Elle insulte le peuple de France. En d’autre temps, elle aurait fini la tête tranchée et on aurait brûlé sa maison et jeté ensuite du sel sur le sol (C’est ce que Danton, partant à l’échafaud avait promis à Robespierre). Elle ne se rend même pas compte que c’est elle qui sue la haine par tous ses pores.

Insultes : le sombre Ayrault a perdu ses nerfs et a insulté l’opposition. Faute d’arguments, il n’a pu que vociférer contre les députés UMP, remâchant toutes les affaires qu’ils ont instrumentalisées contre Nicolas Sarkozy : Karachi, Bettencourt, sondages… Qui salit ? Qui insinue ? Qui dénigre ? A le voir s’agiter, on a envie de chanter « si j’avais un marteau… »

Triste gouvernement !

                               Mille sabords !

 

 

 

 


RIEN NE VA PLUS !

Roulette

Au moins si on était au casino, on aurait une chance de gagner : « rose, impair, passe et manque ! » Mais on n’est pas au casino. Néanmoins, les Français ont découvert qu’on pouvait être ministre de gauche et multimillionnaire. Pour des gens qui n’aiment pas l’argent et qui matraquent d’impôts, ça fait désordre. Mais cet effeuillage nous montre aussi de drôles de patrimoines : aucun n’a investi dans l’économie réelle. Idéologie ou prudence en ayant conscience des dégâts qu’ils occasionnent avec leur politique ? L’immobilier a leur préférence et pour certains, l’investissement est même concomitant avec leur entrée au gouvernement. De quoi les obliger à rester même s’ils ne sont plus d’accord… Mais laissons là ce chapitre.

Que voulait-on prouver ? On cherche encore, alors que les journaux rivalisent d’imagination pour ironiser sur le strip-tease gouvernemental. Si nos gouvernants avaient voulu « désespérer Billancourt » comme on disait autrefois, ils ne s’y seraient pas pris autrement. Même si la fortune étalée n’est pas exagérée, elle est quand même notablement au-dessus de la moyenne du bon peuple. Ce n’est pas anormal sauf pour ceux qui croient dur comme fer à l’égalitarisme. Le plus étonnant, c’est la situation de notre grand argentier : serait-ce une cigale ? Si c’est le cas, ce n’est pas rassurant pour nos finances, s’il les gère comme les siennes. Enfin, il y a de quoi susciter l’envie  ou l’amertume. D’autant plus que le strip-tease ne supprime pas le soupçon. Comment vont-ils prêcher la rigueur maintenant ? Mais que je suis bête ! Il n’y a pas de rigueur !

Pendant ce temps, nous découvrons que nos prisons sont des passoires grâce au laxisme imposé par Mme Taubira, que nos musées sont le terrain d’action favori des petits malfrats de la pègre roumaine qui y imposent leur loi et pillent les visiteurs avec une préférence pour les touristes. La rue et le métro ne leur suffit plus. Il faut dire que les forces de l’ordre sont fort occupées à surveiller et empêcher de nuire ces dangereux individus qui manifestent contre le mariage pour tous. Jugez-vous-mêmes : près de 70 jeunes ont été placés en garde à vue pour avoir tenté de camper pacifiquement devant l’Assemblée nationale, dimanche dernier.  Cela rejoint ce père de famille emmené au poste pour s’être promené dans le jardin du Luxembourg habillé d’un t-shirt au logo de la manif’. Mais quand ce sont des salafistes qui manifestent devant l’ambassade des Etats-Unis, il n’y a pas de garde à vue … Deux poids, deux mesures. Il ne fait pas bon être blanc et chrétien de surcroît, avec la police de Mr Valls !

Et pour les impôts, ça ne va pas s’arranger non plus. Le journal « les Echos » d’hier nous dévoile ce que Bercy nous concocte pour 2014. Déjà que ce ne sera pas triste à l’automne de cette année, quand les feuilles vont tomber, nous apprenons que nous ne serons pas à l’abri non plus en 2014. Les impôts, toujours, encore et encore. Après 20 milliards de plus en 2012, 24 en 2013, ce sera 10 milliards minimum en 2014. Le pacte de compétitivité est totalement annihilé par les nouveaux prélèvements. La dépense publique diminue dans le sens où elle augmente moins vite (!!!)  et les ménages supporteront 2,2 milliards de cotisations familiales, la hausse des cotisations retraite, 3,6 milliards de taxes écologiques, sans compter la taxe à 75% avec une assiette très large. Tout cela sur la base d’une croissance de 1,2% qui n’a aucune chance d’être atteinte. Ce qui évidemment conduira à rechercher de nouvelles recettes pour compenser le manque à gagner. Tout comme le 0,1 % de cette année qui est en train de se transformer en récession… Jamais le prélèvement des dépenses publiques sur le PIB n’aura été aussi élevé : 44,9% en 2012, 46,3% en 2013 et 46,5% en 2014 ! Nous ne sommes pas sortis de l’auberge !

Machiavel est à la manœuvre. Nous n’avons pas fini d’entendre des discours du « prince » sur les grands principes, les certitudes inoxydables de Mme Belkacem et les rodomontades du sombre Ayrault.

Pauvre France ! Oui, pauvre France ! De plus en plus pauvre !

 


UNE POLITIQUE BATIE SUR LE MENSONGE

  Pinocchio

« On ne nous dit pas tout ! » aurait dit « Radio Bistro ». Non seulement, mais en plus on nous ment. Le mensonge de Cahuzac confine à l’affaire d’état par l’amplitude de ses effets sur la classe politique à commencer par sa partie gauche. Une secousse qui touche d’autant plus qu’elle bouscule les « vertueux » dans leurs certitudes affirmées devant l’opinion publique et dans leur « sainte horreur » de l’argent qui corrompt. Pour laver l’affront et le diluer, autant jeter toute la planète politique dans l’opération de propreté que requiert un tel affront. Il faut rétablir la confiance. Je ne suis pas certain que le fait de publier le patrimoine de chacun des ministres soit le meilleur moyen pour y parvenir. Car au-delà de la curiosité plus ou moins saine que les uns ou les autres auront assouvie à aller « voir », rien ne nous dit que ce qu’on nous donne en pâture est sincère. Rien ne le prouve surtout ! les mauvais esprits y verront une diversion.

Pourtant, si le mensonge sur le compte caché est une imposture de la part d’un ministre qui avait en charge le budget, ce n’est pas le seul qu’il ait commis. Car il a sciemment menti à l’opinion publique quant à la possibilité de ramener à 3% du PIB le déficit en 2013. Un journal satirique affirme même que ç’aurait été sur ordre de l’Elysée. Le camouflage des comptes publics est un « mensonge d’Etat », hardiment pratiqué depuis que la gauche est au pouvoir. On pourrait encore prendre l’exemple  des réalités économiques savamment enjolivées comme affirmer que les emplois d’avenir sont un succès alors qu’ils ne décollent pas, ou celui de la prévision d’un taux de croissance hypertrophié (0,8%) comme base du calcul pour le budget de l’année suivante. On est à 0,1% et encore, ce n’est pas gagné. Et que dire du mensonge sur les économies dont on ne voit jamais la réalité venir ? En attendant on a fait prendre aux Français des vessies pour des lanternes.

Le maitre mot du jour c’est : transparence !

Effectivement, la transparence est le prix à payer s’il s’agit d’éviter les mensonges qui sapent la démocratie. Mais alors, il faut qu’elle s’applique à tous les sujets.

Quand le ministre de l’Economie s’exprime, il ment comme il respire. Il ment sur les perspectives, il ment sur les réalités. Enjoliver, gonfler, peindre en rose pour mieux faire passer la pilule ou faire oublier aujourd’hui en faisant rêver à demain qui sera meilleur : bien sûr c’est faire de la politique. Sauf que la situation de la France est bien trop dégradée pour rester dans le déni perpétuel des effets néfastes d’une politique qui nous emporte vers le gouffre. Le ministre de l’économie qui a bataillé de longs mois sur de fausses certitudes est-il encore crédible ?

Ainsi on oublie de nous dire que le coup de pouce de 0,6% accordé au sacro-saint SMIC, décidé l’été dernier, a conduit à supprimer entre 1900 et 2800 postes de travail (estimation OFCE).   

Ainsi, ceux qui veulent faire croire que la France vit une cure d’austérité dont il faudrait sortir ne disent pas la vérité. L’écart entre les dépenses et les recettes publiques s’élèvera cette année à environ 80 milliards d’euros et nous battons des records tant dans les prélèvements obligatoires que dans les dépenses collectives.

Ainsi, la situation financière des entreprises françaises est nettement moins bonne que ne le laisse croire le discours opposant leurs profits soi-disant mirifiques à la dégradation du pouvoir d’achat des ménages. Selon l’étude très détaillée qui vient d’être divulguée par Bruxelles, leurs marges sont les plus faibles de la zone euro.

On sait qu’une croissance zéro ne permet pas d’envisager des créations d’emplois sur le marché du travail. Alors à quoi bon nous bercer d’illusions sur une inversion de la courbe avant la fin de l’année. Tout faire pour y parvenir, ce ne peut donc être que d’en subventionner à coups de financements publics : le coût s’entend en milliards d’euros supplémentaires.

Ainsi, l’idée selon laquelle la crise ressemble aux précédentes et donc qu’il suffit de se contenter des remèdes classiques ne résiste pas à l’examen. Fin 2013, le niveau d’activité économique (PIB) sera encore moins élevé que celui atteint début 2008, six ans plus tôt. Un tel phénomène, ce n’était jamais arrivé.

« Le plus grand dérèglement de l’esprit, c’est de croire les choses parce qu’on veut qu’elles soient, et non parce qu’on a vu qu’elles sont en effet » disait Bossuet. On y est ! Seulement, les faits sont têtus,  mais le déni de réalité continue de sévir dans la tête de nos gouvernants. Il n’a donc pas fini de faire des ravages. Mensonge idéologique, mensonge par omission, mensonge par illusion… ainsi du véritable handicap de notre compétitivité, ainsi du climat si défavorable à l’entreprenariat, ainsi de la folie fiscale, autant de tabous contre-productifs qui ne sont pas près d’être levés. Sauf à leur faire suivre une psychanalyse, seul moyen de lever leurs inhibitions !

Le mensonge d’Etat n’est pas nouveau.

Jamais il n’avait pris une telle ampleur. La transparence qu’on nous propose, à grand renfort d’appels à la vertu et à la morale, n’est qu’un paravent d’autant plus inutile qu’il entend se servir d’une classe politique réputée comme une des plus honnête du monde.

Alors, rétablir la confiance ?  Sortir du mensonge et prendre la réalité à bras-le-corps.

 


LE BOUFFON NE FAIT PLUS RIRE

Hollande fiasco

On a envie de dire : « ça suffit ! ». La France tombe dans l’hystérie collective à force de nier la réalité et pour les dirigeants et l’opinion d’être incapable de l’affronter. Un gouvernant était corrompu et menteur : cela arrive partout et dans tous les camps. Il est poursuivi et sera condamné. Nul n’est besoin de nous sortir tout un arsenal législatif pour accentuer encore un peu plus la chappe qui pèse sur la liberté des Français. Notre pays n’est-il pas suffisamment un univers de contraintes qu’il faille en rajouter ? Et que nous propose-t-on ? Le pire des voyeurismes : tout le monde à poil et gare à celui qui aura la verge trop longue ou à celle qui aura les seins trop arrogants… La gauche nous gratifie d’un exercice dans lequel elle excelle : « montre-moi ce que tu as dans ta gamelle, et gare à toi si tu as plus que moi ! » Dommage que certains à droite se soient vautrés immédiatement dans cette exposition indécente. Il paraît que c’est le prix à payer pour réconcilier les Français avec la classe politique et faire litière du « tous pourris ! ». La ficelle est un peu grosse.

Pas besoin de moralisation !

D’abord parce que notre classe politique est constituée à 99% de gens honnêtes. C’est une certitude que les affaires en cours ne doivent pas occulter, même si les médias se précipitent dessus pour en faire leurs choux gras. Parce que depuis vingt ans, les lois successives ont considérablement limité les moyens de frauder et de s’enrichir, et particulièrement au niveau national. Reste qu’un voyou sera toujours un voyou.

Alors pourquoi tout ce chambard ? L’évidence, c’est que le pouvoir a de bonnes raisons de faire de l’affaire Cahuzac un cas exemplaire en entonnant les trompettes de Jéricho. C’est d’abord un moyen de faire oublier sa propre responsabilité d’avoir mis à un poste aussi emblématique un personnage qui se révélera est le dernier des dissimulateurs. C’est ensuite le souci de reprendre la main en se parant de toutes les vertus alors que la crise de confiance bat son plein. C’est enfin une nécessité intellectuelle pour effacer l’affront fait au « socialisme », car celui-ci se veut être une morale avant d’être une politique.

Assez de leçons de vertu !

Le socialisme est irréalisable en tant que politique. C’est la deuxième fois en un demi-siècle que les Français en font l’amère expérience. C’est bien pourquoi il envoie partout des clercs pour nous faire la morale. Le Parti socialiste est un parti de prêtres : il suffit pour cela de se référer aux discours de Ségolène Royal (grande prêtresse inspirée et habitée), de François Hollande (morceau choisi sur la Finance) ou d’Harlem Désir. Ils excellent à prendre des airs indignés et inspirés et ils ont un art consommé de la condamnation, de l’indignation, de la censure, du bannissement, de l’anathème, de la mise à l’index voire même de la malédiction. Rappelez-vous les séances de l’Assemblée nationale au moment de l’affaire Woerth. Et comme la plupart des journalistes sont socialistes, nous entendons toute la sainte journée des leçons de vertu.

L’intensité du scandale vient donc du fait que le corrompu sort des rangs des professeurs de vertu, dont le discours sur la vertu représente la seule spécificité. On comprend que ça fasse désordre. Il faut donc conjurer ce mauvais coup par un arsenal répressif. Pourtant  si la faillite de Jérôme Cahuzac n’est que « la défaillance d’un homme » comme l’affirme le Président, qu’est-ce qui, alors, justifie un dispositif s’appliquant à tous, élus et gouvernants ? Tant pis si du coup, tout le monde est mis dans le même sac. Cependant, on ne le dira jamais assez, la morale est faite d’abord pour s’appliquer à soi-même. C’est bien pour cette raison qu’il y a des bo-bo : ces gens qui prêchent en permanence aux autres ce dont ils s’exemptent eux-mêmes. Cahuzac n’en est qu’un exemple exacerbé. Sauf qu’il n’y a pas de bo-bo de … droite.

Les paradis n’existent que par l’enfer !

L’opération transparence de la vie politique n’est donc qu’une diversion justifiée par la « morale » mise en cause par un seul. Il est permis de voir dans cette exigence de transparence ultime une régression démocratique, un oubli de cette vertu originelle du gouvernement par le peuple qui consiste à juger les élus non pas pour ce qu’ils sont ou ce qu’ils ont, mais pour ce qu’ils font. On va donc amplifier l’enfer pour lutter contre le paradis. En ne se posant jamais la bonne question : « les paradis fiscaux n’existent-ils pas à cause des enfers ? » à tel point que même dans l’entourage du chef de l’état on trouve des personnes qui pratiquent des opérations financières complexes (légales ?) dans les paradis fiscaux et des boites postales installées aux iles Caïmans. Curieuse façon d’un ancien inspecteur des finances… Ces cas ne sont pas isolés, il ne faut pas être naïf. On ne tardera pas à découvrir qu’il y en bien d’autres. Pour la simple raison que notre pays est devenu un enfer fiscal pour ceux qui créent la richesse, qui travaillent et gagnent de l’argent, pour ceux qui épargnent et veulent transmettre un patrimoine à leurs enfants.

Un pays qui marche sur la tête qui lance une vaste offensive contre les paradis fiscaux et se comporte en paradis fiscal pour des investisseurs qataris aimablement exonérés de toute plus-value immobilière, où l’on ne comprend plus qu’un patron puisse avoir 130 millions d’euros mais où l’on n’est pas choqué que quelqu’un puisse gagner la même somme à un jeu de hasard ou en jouant au foot…

Mais pendant ce temps-là, on ne s’occupe pas du chômage qui continue à faire ses ravages et quelles solutions nous sort-on en urgence ?

Mais pendant ce temps-là, on ne fait pas les réductions de dépenses publiques sans lesquelles le pays ne se relèvera pas.

Mais pendant ce temps-là l’économie continue de s’effondrer rendant chaque jour plus illusoire la reprise de la croissance.

Le pingouin, dans l’étrange lucarne, avait beau avoir les lèvres pincées du gourou offensé pour nous annoncer son attirail de décisions qui ne changeront pas grand-chose, sauf à dépenser des euros qui seraient bien utiles ailleurs, il ne convainc plus. Il serait temps qu’il dégage. La fête a assez duré ! Il nous fatigue !

 


L’ONDE DE CHOC DU CAS CAHUZAC

 

Cahuzac

Evidemment, il y a le mensonge. Un vrai mensonge, un gros mensonge, droit dans les yeux, dont les images tournent en boucle pour que nous puissions bien nous en imprégner. Comme si nous n’étions pas suffisamment sidérés qu’un tel aplomb puisse exister. En plus commis par le ministre du Budget au moment où le budget est affaire d’Etat plus que tout. Alors le mensonge d’un homme devient mensonge d’Etat. C’est la suite qui ne va pas ! Révèle-t-il comme on voudrait nous le faire admettre à la fois l’insalubrité politique de la France et la constitution d’une nouvelle nomenklatura qui se croit tout permis et notamment de faire ce qu’elle prétend anéantir. Jérôme Cahuzac ne serait pas un cas isolé ? On apprend aussi que l’ex-trésorier de la campagne de François Hollande en 2012 a créé deux sociétés aux îles Caïmans pour des marchés avec un partenaire chinois : il faudrait d’urgence trouver quelqu’un qui aille expliquer à Arnaud Montebourg l’on peut être de gauche et adorer la mondialisation ? L'ironie est tentante. Mais cela entache-t-il la classe politique toute entière ? C’est ce que voudraient nous faire croire les deux clowns qui nous gouvernent et leurs comparses pour s’exonérer de la responsabilité de fréquentations qui ne correspondent vraiment pas aux discours qu’ils tiennent. Le strip-tease fiscal qu'ils proposent ne constituera jamais un brevet d'intégrité et d'honnêteté. Le pingouin veut de la "transparence" : avec le sombre Ayrault, il est servi.

La réalité, c’est que des milliers de Français fuient le délire fiscal.

Il y a peut-être encore au gouvernement ou parmi les élus des Français qui, comme beaucoup d’autres, ont ou ont eu, un compte occulte à l’étranger. La réalité c’est que de très nombreuses familles, des milliers probablement, détiennent encore des sommes plus ou moins importantes accumulées à l’étranger depuis longtemps, pour des motifs divers et pas seulement fiscaux. Il ne sert à rien de le nier. Et à vouloir spolier les titulaires de ces comptes pour prix de leur faute, ceux-ci quitteront la France ou enfouiront leurs fonds encore un peu plus profond. D’ailleurs, il y aurait moins d’argent dissimulé si ceux qui le possèdent étaient moins taxés en France, s’ils y étaient moins vilipendés aussi pour leur fortune. Il vaudrait bien mieux profiter de l’occasion pour permettre à tous ceux qui ont encore des comptes à l’étranger de les rapatrier dans des conditions raisonnables, alors que désormais ils n’osent plus s’aventurer dans ces démarches, après que Bercy a supprimé l’anonymat et fermé l’accès à sa cellule dédiée à cet effet. S’il était proposé, par exemple, que toute régularisation engagée dans l’année soit traitée dans un délai court et à un coût égal à 50 % des revenus (intérêts, dividendes, plus-values) réalisés sur ces comptes depuis 2006, une telle mesure pourrait rapporter des milliards d’euros. Le budget français profiterait mieux de telles mesures concrètes que d’imprécations tonitruantes contre des pratiques surannées et irrégulières, mais courantes jusqu’à ces dernières années. N’est-ce pas le bon moment pour récupérer des sommes importantes tout de suite et élargir l’assiette fiscale pour l’avenir ? La politique et la morale ne trouveraient-elles pas leur compte à parler et à régler ouvertement ces questions qui fâchent ?

C’est aussi le symbole de l’échec d’une politique.

Car l’affaire Cahuzac intervient au pire moment. Celui où la France a besoin de rassembler ses forces pour rester dans la course de la mondialisation et trouver un minimum de consensus pour lancer les réformes nécessaires. La hausse massive des impôts décidée depuis l’été dernier s’est révélée contre-productive avant même que certaines mesures n’entrent en vigueur – le relèvement de la TVA en 2014. Chacun a-t-il conscience que la machine économique fait du surplace et même qu’elle a légèrement reculé ? Cela n’était pourtant jamais arrivé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette politique désastreuse avait néanmoins un semblant de justification si, pour redresser les comptes, une remise en ordre des dépenses publiques était en même temps engagée. Mais cela n’a pas été le cas jusqu’à présent. Alors nul besoin d’être grand clerc pour comprendre que l’opinion sera peu conciliante pour accepter des nouvelles augmentations d’impôt, diminuer les allocations familiales ou autres aides, quand Le ministre du Budget cachait de l’argent à Singapour… Un raccourci qui n’a aucun sens économique mais alimente les mouvements d’humeur de nos concitoyens. La question qui se pose est moins celle du petit jeu du « qui savait quoi et quand » que celle du climat délétère actuel, qui est une catastrophe pour la confiance, sans laquelle il n’y aura tout simplement pas de rebond. Il ne faudrait pas non plus que cette situation  donne des ailes à ceux qui pensent que le moment est venu de renoncer aux efforts, notamment en faveur de la compétitivité, déjà trop limités à l’heure actuelle. C’est sans doute le pire qui pourrait arriver : croire que l’on pourrait s’en sortir sans effort.

Les populistes sont en embuscade.

Il y a un autre danger. A vouloir jeter l’opprobre sur tous les élus, comme le fait Mélenchon, et comme s’y emploie dans un autre registre l’exécutif, on apporte de l’eau au moulin du populisme. Tout populisme, quelle que soit sa couleur, repose sur trois piliers : un programme démagogique, un ton tonitruant, un rejet hargneux et méprisant du « système » politique. L’occasion est trop belle. Pendant la campagne présidentielle, le candidat Jean-Luc Mélenchon avait annoncé une « opération nettoyage » contre le Front national et traité Marine Le Pen de « semi-démente ».Aujourd’hui il prêche pour un « grand coup de balai ». Mais à qui ce discours profite-t-il ? Même si ce constat fait hurler d’indignation ses partisans, on peut affirmer que le leader du Parti de gauche apporte de l’eau au moulin du FN. La récente élection législative partielle dans l’Oise n’en est qu’un signe parmi d’autres. Il existe des différences entre le programme du FN et celui de Mélenchon mais le citoyen lambda retient surtout leur condamnation commune des politiques nationale et européenne, la violence du discours et la diatribe contre la classe politique – le « tous pourris » (ou « tous salopards »). Sur ces deux points, tout se passe comme si Marine Le Pen avait sous-traité le travail à Jean-Luc Mélenchon : elle-même a adopté très adroitement un ton beaucoup plus modéré, pour accélérer la banalisation de son parti. Elle évite même les excès du discours « antisystème ». Pour résumer, on pourrait dire que Mélenchon amplifie les mécontentements et « chauffe la salle », mais c’est Marine Le Pen qui recueille les applaudissements…

Avec tout ce spectacle, on entre dans la catégorie « tragédie ». Car on meurt tous à la fin.

 


ARCHIBALD SE LACHE

Archibald en colère

SUR L’INTERVIEW :

Socialiste/pas socialiste : Hollande non/ Ayrault oui ! Donc nous avons un président de tous les Français et un ministre que pour les socialistes. Intéressant, non ? Comme ça, il pourra (peut-être) ouvrir au centre pour protéger sa place…

Oubliettes : même pas une allusion au sombre Ayrault. Faut-il qu’il soit nul pour ne pas être mentionné au moins une fois par son patron. L’intéressé feint l’indifférence.

285 : c’est le nombre de « je » prononcés. Comme retour au pouvoir personnel, c’est réussi. La présidence est de plus en plus normale. Mais c’est l’autorité du faible. Le roi au moins disait « nous voulons ».

Retraites : il faudra allonger la durée de cotisation à cause de l’allongement de la vie. Quelle découverte ! Le sombre Ayrault précise aussitôt, pour éteindre l’incendie à gauche : « on ne touchera pas à l’âge », c’est tabou. Sauf que l’allongement de la durée de cotisation ne suffit pas. Il faut les deux.

Chômage : il a une boite à outils. On savait bien qu’il bricolait. Dans sa boite, il manque apparemment un détecteur de mensonges.

Cumul : la loi sur le non cumul attendra 2017. Ben tiens, s’il fallait choisir entre leur mandat de maire et celui de députés, beaucoup choisiraient le premier ce qui ferait beaucoup de partielles perdues d’avance et le risque d’un changement de majorité…

Réactions : la plus niaise, celle de Désir qui voit dans son pingouin « un point d’appui des peuples » ; la plus drôle, celle de Méluche : «  l’Elysée est enlisé » ! ; la plus ambiguë, celle de Bayrou qui prêche pour avoir la place de PM.

Total : 66% des Français pas convaincus.

ACTU DE LA SEMAINE :

Recalé : Peillon et sa réforme ne font pas recette. Seulement 22,5% des élèves seront concernés à la prochaine rentrée. Les élus locaux préfèrent attendre après les municipales.

François : notre nouveau pape se veut être celui des pauvres. Le nôtre se veut à son service comme principal fournisseur.

Douche : elle est plutôt froide pour l’exécutif. La pluie de statistiques est même glaciale : recul de la consommation des ménages, dérapage du déficit 2012 plus fort que prévu, dette qui explose et dépasse 90% du PIB, baisse du pouvoir d’achat pour la première fois depuis 30 ans. C’est ça le changement !

Playmobile : le vrai, ne s’est jamais aussi bien porté. Lui, il échappe à la morosité avec 591 millions de Chiffre d’affaire et 61 millions de boites vendues.

Non lieu : c’est ce que s’apprête à requérir le procureur du tribunal de Bordeaux dans l’affaire Bettencourt en faveur de Nicolas Sarkozy. On saura vite si les juges poursuivent autre chose que des faits …

CAHUZAC :

Savait pas : si c’est vrai, c’est pas croyable. Si ce n’est pas vrai, c’est un scandale. Dans les deux cas, l’exécutif n’est pas crédible.

Corde raide : compliquées les explications de Mosco. A-t-il voulu aider à blanchir son ministre du budget ? Le doute subsiste. Au bout : la démission.

Magister : les socialistes toujours donneurs de leçons viennent de tomber du socle sur lequel ils campaient : celui de la morale. Cela n’étonnera que les naïfs. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Il y a des véreux et des cons dans tous les partis. Il y a aussi beaucoup d’élus honnêtes. Simplement l’humilité et la modestie manquent trop souvent dans le débat politicien.

Nouveau jeu : c’est le « fais moi peur ! » du dictateur coréen qui menace d’un tir nucléaire les Etats-Unis. Le pire, c’est qu’il est capable de le faire. Les images qui viennent de ce pays font frémir tant elles rappellent l’époque de la guerre froide et celles des parades sur la place rouge. Pauvre peuple martyrisé sont le régime sert encore de référence à quelques illuminés chez nous.

 

                                                                       Tonnerre de Brest.

 

 


DETENDONS-NOUS !

Pour les cinquante ans du film, je ne résiste pas au plaisir de vous faire revivre la scène culte de la cuisine. Au moins, ça nous changera un peu de l'actualité.


Tononts flingueurs

LES TONTONS FLINGUEURS :

LA SCENE DE LA CUISINE

 

Paul Volfoni : L'alcool à c't'âge-là !
Monsieur Fernand : Non mais c'est un scandale hein ?
Raoul Volfoni : Nous par contre, on est des adultes, on pourrait peut-être s'en faire un petit ? Hein?
Monsieur Fernand : Ça... le fait est... Maître Folace ?
Maître Folace : Seulement, le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est-ce qu'on fait ? On se risque sur le bizarre ?... Ça va rajeunir personne. (Il sort la bouteille)
Raoul Volfoni : Ben nous voilà sauvés.
Maître Folace : Sauvés... Faut voir !
Jean : Tiens, vous avez sorti le vitriol ?
Paul Volfoni : Pourquoi vous dites ça ?
Maître Folace : Eh !
Paul Volfoni : Il a pourtant un air honnête.
Monsieur Fernand : Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça, il… a l'air assez curieux.
Maître Folace : Il date du Mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû arrêter la fabrication, y'a des clients qui devenaient aveugles. Alors, ça faisait des histoires !
(ils trinquent puis boivent prudemment)
Raoul Volfoni : Faut r'connaître... c'est du brutal !
Paul Volfoni : (les larmes aux yeux) Vous avez raison, il est curieux, hein ?
Monsieur Fernand : J'ai connu une Polonaise qu'en prenait au p'tit déjeuner. Faut quand même admettre : c'est plutôt une boisson d'homme… (il tousse)
Raoul Volfoni : Tu sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce de drôlerie qu'on buvait dans une petite taule de Bien Hoa, pas tellement loin de Saïgon. "Les volets rouges"... et la taulière, une blonde comac... Comment qu'elle s'appelait, nom de Dieu ?
Monsieur Fernand : Lulu la Nantaise.
Raoul Volfoni : T'as connu ?
(Monsieur Fernand lève les yeux au ciel)
Paul Volfoni : J'lui trouve un goût de pomme.
Maître Folace : Y'en a.
Raoul Volfoni : Eh bien c'est devant chez elle que Lucien "le cheval" s'est fait dessouder.
Monsieur Fernand : Et par qui ? Hein?
Raoul Volfoni : Ben v'la que j'ai plus ma tête.
Monsieur Fernand : Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu'à la dynamite.
Raoul Volfoni : Toute une époque !

...

 


LA GAUCHE, LA MAIN DANS LE (CAHU)ZAC

  Cahuzac

Le cas Cahuzac met la « république exemplaire » dans le caca (tout court). Décidément, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le pingouin de l’Elysée. Rendez-vous compte, si même les Ministres de gauche se mettent à avoir des comptes en Suisse comme les riches tant honnis, c’est que tout est foutu ! Les moralisateurs toujours prêts à donner des leçons de morale républicaine viennent d’en prendre un bon coup dans la calebasse.

C’est qu’ils sont confrontés à la situation inédite d’un Ministre parjure qui a protesté devant les plus hauts instances du pays et devant la représentation nationale d’une innocence aujourd’hui démentie par des aveux tardifs. C’est évidemment très grave. Car le scandale tient au fait que le Ministre en question n’est pas n’importe lequel : celui du budget, en charge de la lutte contre la fraude fiscale. Et il rejaillit inévitablement sur l’exécutif mais aussi sur l’ensemble des élus que le citoyen lambda aura vite fait de mettre dans le même panier des « tous pourris ».

Et, comme de bien entendu, la gauche va nous surjouer la pucelle outragée en poussant des cris d’accusation et de protestation bien véhéments, ne serait-ce que pour couper l’herbe sous le pied à ceux bien légitimes de l’opposition. On l’a bien vu cet après-midi avec le sombre Ayrault qui n’a pas hésité à prendre le costume du chevalier Ajax et à faire un cours de morale républicaine. C’est osé, mais que pouvait-il faire d’autre pour qu’on oublie ses turpitudes ? Car bien des questions se posent sur les limites du mensonge, malgré le déluge de communication dans des médias peu curieux et souvent complaisants, pour circonscrire le péché.

Cet épisode affaiblit encore un peu plus le pouvoir socialiste. Les Français ne croient pas un mot des explications données, il suffit de voir les sondages instantanés. L’opposition républicaine ne doit absolument pas laisser le champ libre de la protestation, sinon c’est le Front National à qui le crime va profiter. Nous attendons qu’elle soit féroce et impitoyable avec ces faux redresseurs de torts qui n’ont pas hésité, naguère, à harceler Eric Woerth , dans des conditions proches de l’ignominie.

Ce qui m’étonne le plus, c’est que personne ne pense à souligner l’essentiel, qui est le fond du problème : pourquoi, même quelqu’un comme Cahuzac a-t-il eu recours à un compte en Suisse ? Il est temps de remettre en cause une fiscalité  délirante et confiscatoire qui fait que les fortunes qui restent en France se comptent sur les doigts d’une main, qui fait que les beaux immeubles de l’avenue Foch appartiennent à des étrangers, émirs ou autres, que nos crus prestigieux du bordelais sont achetés par des Chinois… sans parler de nos grands hôtels de prestige. Comment se fait-il qu’il n’y ait plus en France de gens assez riches pour  investir dans le patrimoine de luxe ? Notre pays attire les investisseurs, nous dit-on. La belle affaire, ceux-ci ne s’investissent pas majoritairement dans les entreprises pour créer des richesses et des emplois, mais dans notre patrimoine pour en tirer le meilleur et l’emporter chez eux.

Voilà qui devrait ouvrir les yeux. Sauf que la gauche a des œillères et préfère continuer la chasse aux riches, puisque être riche c’est forcément immoral !  Ce n’est pas avec la taxe à 75% qu’on va progresser.

 


L’IMPASSE HOLLANDE

 

Hollande fiasco

Depuis presqu’un an maintenant, la France s’est engagée dans une impasse. L’intervention du président l’a mis involontairement en lumière sans son intervention jeudi dernier.

Quand un gouvernement manque d’axe clair, les événements décident pour lui. Il est impuissant à court terme pour inverser la tendance, et d’ici la fin de son mandat, s’il garde la même ligne politique, le pays continuera de s’enfoncer. Parce que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. La période que nous traversons, que l’on appelle « crise », mais qui est en fait une mutation mondiale profonde avec de nouveaux équilibres entre les continents, devrait nous obliger à adapter notre modèle économique et social.

Les recettes du siècle passé.

Ce n’est pas en appliquant les recettes du siècle passé de la gestion administrative de l’économie par l’Etat qui nous permettra de faire face. On constate que la recette keynésienne de relance de l’économie par la consommation en injectant de l’argent public ne fonctionne pas. Pour deux raisons : d’abord, nous sommes obligés d’augmenter les prélèvements et d’emprunter pour le faire et donc nous aggravons notre endettement en diminuant notre compétitivité, et ensuite nous ne produisons plus en grande partie ce que nous consommons ce qui conduit à aggraver notre balance commerciale, autre source d’appauvrissement. Quoi qu’on en dise, même avec un ministre du Budget encensé pour son réalisme économique, Jérôme Cahuzac, le « démissionnaire » n’a pas réussi à éviter une nouvelle dérive du déficit et à engager de réelles économies structurelles.

J’avais annoncé, comme d’autres, qu’avec les décisions prises en juillet 2012, complétées par le vote du budget 2013, en faisant peser l’effort d’ajustement du déficit essentiellement sur l’impôt alors qu’il aurait fallu privilégier les économies sur les dépenses, on planterait l’économie. C’est ce que constate aujourd’hui l’OCDE : nous sommes entrés en récession au 4ème trimestre 2012 avec – 1,2% de recul du PIB, et un – 0,6% au 1er trimestre 2013.  Les impôts ont fait chuter le pouvoir d’achat et la chasse aux riches a découragé l’investissement et provoqué un choc de thésaurisation. Quand on fait tout à l’envers, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Surtout quand on s’accroche aux mêmes vessies pour en faire des lanternes : ainsi de la taxe à 75% qui est destinée maintenant aux entreprises qui n’en demandaient pas tant. On affirme vouloir les soutenir en paroles, mais les actes font le contraire.

La boite à outils, c’est du bricolage.

Vouloir susciter l’espoir avec la « boite à outils » pour enrayer le chômage, relève de la même imposture. Celle-ci ne contient en effet que des recettes éculées qui créeront de l’emploi artificiel soutenu par la dépense publique, et en quantité forcément limitée face à un océan de suppressions d’emplois. Comment les Français pourraient-ils croire de telles fariboles ? Car c’est bien du bricolage qu’on leur propose.

Mais l’hôte de l’Elysée peut-il changer de logique économique ? Prisonnier de sa majorité, Le « grand méchant flou » n’a guère de marge de manœuvre. Sur sa gauche les communistes et Mélenchon parient sur son échec, faisant le boulot pour Marine Le Pen. Le PS est en plein désarroi, que les atermoiements sur l’application de la taxe à 75% (au foot, pas au foot) ne rassure pas, d’autant plus que le désaveu des Français se creuse sondage après sondage. La grande peur de perdre ses places fortes au moment des municipales commence à faire des ravages dans les rangs des hiérarques du parti. Il ne comprend pas non plus la montée de l’exaspération qui se cristallise dans la foule des manifestants contre le mariage pour tous. Le PS est d’autant plus déboussolé qu’il doit faire face à un choc de réalités pour lequel il n’est pas préparé comme en témoigne le débat sur l’âge de la retraite et la durée des cotisations, un tabou qu’il a du mal à faire tomber. C’est une double décennie de déni qui s’écroule. Dur, dur d’être aux affaires !

Il faudrait renoncer pour de bon au socialisme.

Et pourtant il faudrait d’urgence changer de politique économique. Pour sortir du chômage et relancer l’économie, on n’a pas essayé depuis plus de 30 ans la seule chose qui le permettrait : sortir du socialisme, affirmé quand la gauche est au pouvoir, larvé quand c’est la droite. La preuve : les prélèvements obligatoires et les réglementations n’ont jamais cessé de croître. Le vrai choc serait d’alléger les cotisations sociales de plusieurs dizaines de milliards en finançant cela par la baisse des dépenses publiques. Il faudrait faire le choix de favoriser l’emploi hautement qualifié pour relancer notre industrie. Et dans un premier temps débloquer les embauches là où les besoins existent, sans mobiliser d’argent public. Le plan d’aide au logement va dans cette direction mais il est marqué par l’idéologie et est trop restreint pour avoir un effet salutaire. De nombreux secteurs pourraient être sollicités pour peu qu’on modifie l’environnement réglementaire qui agit comme un frein.

Mais c’est à une nouvelle vague de prélèvements qu’il faut s’attendre, la cible étant les « allocations familiales ». C’est tout ce que le gouvernement a trouvé pour baisser la dépense publique. En fait il s’agit de financer les mesures sociales en faveur des plus démunis…

Le cercle vicieux mis en place va donc continuer d’aggraver la situation. Et notre population active qui va continuer d’augmenter de 0,52%/an jusqu’à 2030 !!!

Nous sommes dans une impasse et les gens qui pilotent n’ont pas de marche arrière.

 


EN ATTENDANT LES CLOCHES…

Paques

Hier soir, je n’ai pas regardé. Et j’ai eu raison car à voir les commentaires, j’aurais perdu mon temps.  Nous avons un gros nul à la tête de l’état, et il a étalé une fois de plus sa nullité, d’abord en transformant les 45 mn initialement prévues en 1H15 d’un entretien dont on peut conclure pour le moins qu’il n’a pas l’esprit de synthèse. Tous les sondages effectués ce matin donnent partout 85% de « pas à la hauteur ». C’est le roi du « flou » et comme dit Martine Aubry, « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! ».

Le Pingouin aurait pu nous faire un mea culpa. Moi, président, je vous avais promis plus de pouvoir d’achat, moi qui ai tant dénoncé sa baisse quand il augmentait, mais pour la première fois depuis 30 ans, il baisse vraiment. Moi président, je vous avais promis plus d’emplois, mais depuis que j’ai mis en place ma politique, le chômage explose comme jamais. Moi, président, je vous avais promis de redresser le pays en faisant payer les riches pour faire reculer le déficit du budget et la dette, mais le déficit augmente, l’objectif pour fin 2013 ne sera pas tenu et la dette continue de croître pour atteindre 90% du PIB. Moi, président, je vous avais promis d’apaiser la société mise en tension par les provocations inqualifiables de Sarkozy, mais j’ai jeté dans la rue 1,5 million de Français à cause d’une loi stupide sur le mariage voulue par une infime minorité capricieuse. Moi, président, je vous avais promis de renégocier le traité de stabilité pour y ajouter un volet « croissance », mais c’est le texte initial que le parlement a dû entériner faute d’avoir obtenu la moindre concession de nos partenaires. Moi, président, je vous avais promis de réenchanter le rêve français, mais c’est un cauchemar que je fais vivre à des dizaines de milliers de nos compatriotes privés d’emplois, jetés sur les chemins de l’exil parce que spoliés par le fisc, expatriés volontaires pour cause de désespoir dans un avenir national…

La caste médiatique bien pensante essaie maintenant de nous « vendre » sa ligne sociale-démocrate. Voilà un bien grand mot pour décrire un brouillon de politique économique que François Langlais a bien résumé en « politique du sapeur Camembert », et c’est une insulte à celle qu’ont pu mener des Helmut Schmidt ou Gerhard Schröder. Quand j’entendais Peillon, ce matin, je continuais de penser qu’il est vraiment « impayable ». Ces gens-là prennent les Français pour des billes. Car au-delà du verbe et des intentions, où sont les faits ? On annonce comme une ritournelle la baisse des dépenses, mais si on cherche une mesure qui y corresponde, on n’en trouve aucune ! On annonce une politique en faveur de la compétitivité des entreprises, mais c’est une usine à gaz bureaucratique qu’on met en place en forme de crédit d’impôt, et on continue de charger la barque de leurs impôts, le dernier épisode étant la taxe à 75% qui va finalement leur revenir. C’est Tartuffe doublé de Diafoirus !

Les études d’opinion sont toutes convergentes. La cote du locataire de l’Elysée plonge à n’en plus finir. La question est : combien de temps va-t-il pouvoir tenir ? Que fera-t-il quand arrivé à fin 2013, la courbe du chômage ne se sera pas inversé ?

Il serait temps que le pingouin prenne conscience de la colère qui gronde dans le peuple. Son interview d’hier soir est surréaliste, il masque son impuissance sous une apparence de fausse certitude, qui, comme dans la pièce de Jean Anouilh, attend la croissance comme on attend Godot … qui ne viendra jamais. On a un président qui passe son temps à chercher à passer entre les gouttes, genre où il excelle, alors que nous en voudrions un qui se mouille vraiment !

Mais c’est la trêve pascale. Dimanche les cloches reviennent de Rome avec leur message d’espérance. Nous sommes nombreux à savoir ce qu’on mettra dedans.

 

 

 


ARCHIBALD SE LÂCHE

 

Archibald en colère

Pendant que le pingouin pérore sur la 2 …

Mépris : la marée humaine de dimanche dernier c’est … « une poignée d’individus ». La demande du collectif pour être reçu : fin de non-recevoir. C’est la raideur du faible. L’Intérieur confirme 300 000 personnes, c’est tout simplement risible. Le résultat : le mouvement va se radicaliser. Comme pour Louis XVI, demain il sera peut-être trop tard pour se raviser.

Exploit : le pouvoir socialiste a réussi ce qu’aucun autre gouvernement n’avait réussi à faire depuis 30 ans, mettre le pouvoir d’achat en berne avec un recul (excusez du peu) de 0,8% au 4ème  trimestre 2012 et - 0,4 sur l’année ! Voilà un effet tangible de la folie fiscale.

Paix : le candidat Hollande voulait apaiser les Français. Gagné : 150 crimes et délits par jour sur le réseau ferré Ile-de-France. En janvier 2013 : + 43% de vols à la tire. Et on va nous dire encore que c’est la faute à Sarko. Mais que fait Manuel Valls ?

Juste ! : pour la retraite, le public part toujours plus tôt (57,1, ans) que le privé (61,9 ans). C’est même 55 ans à la RATP et 54,4 ans à la SNCF. Plus tôt et mieux payés ! C’est ça la justice ? Mais à quoi sert Lebranchu ?

Cri du cœur : la France est gouvernée par un Conseiller général, il serait temps qu’il devienne président. C’est un député PS qui s’est lâché en demandant qu’il « change de braquet ». Faudrait d’abord qu’il se mette à pédaler.

Examen : Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour abus de faiblesse sur Mme Bettencourt… en 2007, alors qu’André Bettencourt était encore vivant. D’après son avocat qui réclame la publication des comptes rendus d’auditions, celles-ci lui ont toutes été favorables. Alors pourquoi la mise en examen ? Le juge a ses raisons que la raison ne connait pas… Gentil, ce n’est que le nom.

Simple : l’ancien président ne serait qu’un simple citoyen. En droit, bien sûr. Mais en fait, tout le monde sait bien que ce n’est pas le cas. Sinon comment expliquer les prébendes auxquelles qui lui sont accordées : gardes du corps, bureaux… Alors, assez d’hypocrisie ! Un ancien président de la République n’est pas un homme comme les autres.

Insignifiant : on le dit de ce qui est excessif. Les propos du merluchon de gauche entrent dans la catégorie. Dérapage volontaire pour attirer la lumière sur lui, à la manière d’un … Le Pen. Même procédé, même faconde. En insultant Mosco avec des propos limites racistes, il veut provoquer la rupture avec le PS. Stratégie du pire avant les municipales. Dans l’Oise, on a vue qu’elle profitait essentiellement au … FN. Tiens donc ! Mais où est Désir ?

Moutarde : elle monte au nez de Parisot (ouaf !) qui dénonce ceux qui veulent faire du Medef un outil de combat. Perdu. Sa colère n’a pas suffi et elle n’a pas obtenu la modification des statuts indispensable pour une 3ème candidature. Mais pourquoi s’accroche-t-elle ? Je croyais que c’était réservé aux politiques ce genre de comportement.

Souriez … vous êtes filmés. Les Français plébiscitent les caméras et ils aiment ça pour la sécurité. Il est vrai que par les temps qui courent. Manuel a montré ses muscles en organisant descentes et arrestations… à la veille de l’interview du pingouin. Mais c’est le hasard.

Joli coup : sur proposition de deux sénateurs UMP, Christophe Béchu et Catherine Deroche, le Sénat a voté à la quasi unanimité la décision de retirer les allocations familiales aux parents à qui on soustrait leurs enfants judiciairement. Ce n’est que moralisation. Un camouflet pour le gouvernement. Que va faire l’Assemblée ?

74 000 : ce sont les destructions d’emplois prévues par l’Insee dans le secteur privé au 1er semestre 2013. Mais que fait le sombre Ayrault ?

Sœur Anne … pour la croissance, l’Insee ne voit toujours pas de reprise à l’horizon. Croissance nulle au 1er trimestre, puis 0,1 % au deuxième. Il faudrait 0,2% au troisième trimestre puis 0,3 au quatrième pour obtenir une moyenne de 0,1 sur l’année. Peu probable, surtout quand on sait que l’Insee fait en général des prévisions optimistes revues ensuite à la baisse avec la réalité.  

 


LE CHÔMAGE : CE CANCER…

Chômeur pro

Le chômage atteint des niveaux dramatiques. Ce n’est pas rien de le dire. Car les 3,2 millions d’inscrits en catégorie A sont l’arbre qui cache la forêt. Le chiffre est pourtant déjà énorme, mais pour être honnête, en comptabilisant toutes les formes de camouflage des demandeurs d’emplois, c’est près de 5 millions de personnes qui sont concernées. Et encore, il faudrait y ajouter les chômeurs en formation, en reclassement, en stage, en maladie… soit 750 000 encore en plus. 5, 75 millions de chômeurs en France, c’est du jamais vu.

On a le droit d’accabler le gouvernement actuel dont les choix économiques, le choc fiscal, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, le discours anti-chefs d’entreprises ne sont pas pour rien dans la flambée des derniers mois. L’excuse de la persistance de la crise économique ne vaudrait que si on s’était donné de vrais moyens pour la conjurer au lieu de l’aggraver. Le sombre Ayrault peut bien appeler à « la mobilisation générale pour l’emploi », ce qu’il propose n’est qu’une temporisation de la situation en renforçant le traitement social du chômage avec de faux emplois à coups de millions d’euros que nous n’avons pas. Le recours à ces emplois financés sur fonds publics qui n’ont que peu à voir avec l’économie réelle et la création de vraie richesse, ce sont 150 000 emplois d’avenir sur deux ans, 500 000 contrats de génération sur cinq ans, 500 000 contrats aidés par an dans le secteur non marchand… on attend que la providence fasse revenir la croissance comme un don du ciel, parce que ce ne sont pas les décisions politiques qui ont été prises qui peuvent la relancer. Il est possible même qu’on aille encore plus loin, et qu’on nous ponde une loi pour interdire les licenciements. Summum d’une conception archaïque du marché du travail, nié en tant que tel. Et c’est bien là qu’est le problème.

Notre pays qui croule sous les normes paralysantes, une fiscalité infernale, des collectivités superposées qui taxent à tour de bras comme autant de barrières d’octroi de l’ancien régime, voit venir avec effroi le pire qui est encore devant nous. Les sombres prévisions de croissance pour 2013 voire 2014 ne vont pas arranger les choses. Et ce n’est pas le pacte de compétitivité, unique rustine sur une chambre à air percée de multiples trous, pas plus que la loi de sécurisation de l’emploi qui mettra beaucoup de temps à produire ses effets  et dont le bénéfice ira en priorité à ceux qui ont un emploi, qui vont y changer grand-chose.

La vérité oblige à dire que si le phénomène connait une crise aiguë, il n’est pas nouveau. La courbe du chômage a recommencé à progresser dès 2011. En France, le chômage de masse est un boulet que l’on traîne depuis près de 40 ans sans jamais descendre en-dessous des 7% dans les périodes de croissance. Cela, quelle que soit la couleur politique des gouvernements. Jamais on n’a réussi à enrayer durablement cette spirale infernale. Parce qu’on n’a jamais voulu remettre en cause le « modèle » qui la produit.

Avec un taux de prélèvement de près de 56% de la richesse nationale, l’Etat finance une redistribution hors-norme qui est une trappe à chômeurs. C’est un modèle social fondé sur l’égalitarisme exacerbé, qui trouve son apogée dans les discours enflammés de Mélenchon.  Sauf que le monde réel est différent. Le travail est un marché. Le monde est un marché ouvert. Le prix du travail y est variable. Chez nous il est grevé par la masse des prélèvements qui reposent en priorité sur lui. Et l’on est entré dans un cercle vicieux : plus on prélève, plus on protège, moins on permet de produire. C’est ainsi que la France se retrouve avec une fonction publique pléthorique et une masse de pauvres « subventionnés » par la redistribution qui pèsent sur les riches et les classes moyennes. Double sanction au détriment de l’économie vivante. Si c’est un modèle, bien peu nombreux sont les pays qui nous l’envient.

Il y a un moyen d’en sortir. Il ne s’agit pas de changer brutalement de système. Il est important de ménager les souffrances et les frustrations induites par le modèle actuel. Néanmoins, il va bien falloir transférer une partie des charges qui pèsent sur le travail sur la fiscalité de la consommation. D’abord parce qu’on est au bout du bout, ensuite parce que taxer la consommation de produits importés pour financer nos dépenses sociales n’est pas incongru. Et à ceux qui crieront à l’injustice fiscale, on rétorquera que le bénéfice de la redistribution dont ils profitent vaut bien leur participation à l’effort, à hauteur de leur consommation. Encore faudra-t-il que le transfert sur la TVA ait provoqué une hausse des prix, ce qui n’est pas avéré.

A ce prix, et en l’accompagnant d’une décélération progressive des aides et allocations diverses, ne serait-ce qu’en les plafonnant de façon à ce qu’elles ne dépassent jamais un salaire obtenu en travaillant, on pourra reconstruire une économie créatrice de richesse. Ce n’est pas la voie choisie par le gouvernement actuel. On n’a donc pas fini de parler du cancer du chômage en France…

Mais le ministère de la parole va continuer de déverser ses certitudes dans la « lucarne magique », à commencer par demain soir. Comme disait l’un de mes amis, ce ne sont que des « paroles verbales »….

 


LA MAREE HUMAINE DE LA « GRANDE ARMEE »

 

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Nous étions des milliers, nous étions vingt et cent, venus de toute la France par trains entiers et milliers de bus, venus de tout autour de Paris, à pied, à vélo, en métro, jeunes et moins jeunes, familles et enfants, drapeaux au vent, en rangs compacts, le pas assuré autant que les convictions.

A 14H, l’avenue de la grande armée était bondée jusqu’à la porte Maillot. Partis du Pont de Neuilly, nous progressons jusqu’à la station Sablons : déjà c’est très dense. La remontée se fait plus lente, jalonnée par les écrans géants installés à intervalles réguliers et qui déverse sur la foule les images du podium où se succèdent les personnalités présentes.

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15H30, nous sommes parvenus à la Porte Maillot. Nous n’irons pas plus loin. Trop de monde. Pas de passage. Tout est rempli d’une armée chamarrée et bonne enfant qui reprend en chœur les slogans : « Hollande ta loi, on n’en veut pas ! », « Taubira t’es foutue »… Un hélicoptère passe au-dessus en altitude et les drapeaux s’agitent à son intention, dès fois qu’il ne nous verrait pas suffisamment là-haut avec sa caméra. Les voix se succèdent : Raffarin tonne, Retailleau déclame, Guaino « guainode » en mimant Malraux, et les gens sont ravis.

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Les images données par les écrans sont explicites : une marée humaine a fait le déplacement en ce dimanche frisquet de printemps pour venir dire qu’on ne veut pas pour nos enfants de cette société qu’on nous propose. Pour certains c’est une promenade un peu spéciale, rien qu’une promenade. Pour tous ceux qui sont venus de loin, c’est une journée entière consacrée à leurs convictions, avec lever aux aurores et retour à pas d’heure.

Et les premiers chiffres tombent : 1,4 million. Plausible : l’avenue de la Grande Armée est pleine comme un œuf, 1 km de voie. L’avenue Charles De Gaulle, de la porte Maillot au pont de Neuilly est aussi pleine, je peux en témoigner. Plus l’avenue Foch, entièrement remplie, elle aussi. Multiplions les m2 par 3, 4 ou 5, vu la densité de la foule. Des chiffres officieux de la DCRI donneraient 1, 7 million !!! Loin du comptage risible de 300 000 ou 400 000 manifestants donné jusqu’à maintenant.

Il faudrait que le Pingouin du Faubourg Saint-Honoré qui n’a pas voulu être dérangé dans sa sieste par la clameur des opposants au mariage pour tous, en interdisant les Champs Elysées, comprenne que ceux qui se sont dérangés représentent bien plus de Français, et qu’il a tort de ne pas vouloir les entendre. La tension est devenue palpable. Les slogans deviennent maintenant politiques. La raison : il n’a pas convenablement traité les représentants du collectif « la Manif pour tous ».

En ce dimanche, parmi les témoignages, il y avait toute une communauté nationale rassemblée avec un même objectif : des personnes de droite, évidemment, mais aussi de gauche, des électeurs de Hollande aussi, des catholiques, mais aussi des musulmans, des juifs, des réformés, … des agnostiques, des athées. Bien sûr, des homosexuels. Des juristes dont on ferait bien d’écouter les arguments tant la loi paraît bâclée. Une journée de mobilisation très réussie, alors que les médias annonçaient le contraire. Un service d’ordre impeccable. Au demeurant, une manifestation sereine. Les appels à la discipline, fréquents étaient là aussi pour tempérer les inévitables trublions.

Et nous avons été forts surpris de voir les titres de BMTV et autres, qui tournaient en boucle sur « la manifestation qui échappait à ses organisateurs » alors que des forces de l’ordre ont gazé des familles qui tentaient de s’approcher du podium en contournant par des rues adjacentes. Méprise. Brutalité aveugle. Rien à voir avec les imbéciles d’extrême droite glissés dans la manif’ et toujours prêts à cogner. Des incidents marginaux et minimes au regard de l’immensité de la foule, dont le Ministre de l’Intérieur devrait prendre la mesure sans faire d’amalgame, au risque d’écorner son image dans l’opinion publique.

Grande armée       Grande armée 2

Au retour, nous avions encore en tête la rumeur de cette marée humaine, les mouvements des drapeaux qui organisaient un ballet alternativement bleu, puis blanc, puis rose, les olas joyeuses, les sourires de connivence, … Hier dimanche 24 mars, c’est tout un peuple qui s’est exprimé. C’est la « Grande armée » de la France des valeurs humanistes. Elle n’a pas fini sa campagne. Elle attend d’autres batailles.

 

 


COMPLOT ? NON. MAIS CONNIVENCE…

 

Sarko barbu 2

« Sarkozy, tu le verras plus ! ». La petite phrase prononcée par le pingouin au salon de l’agriculture prend un singulier relief à la lumière de la mise en examen plus que surprenante de Nicolas Sarkozy par le juge de Bordeaux. On serait tenté d’y voir une suite… Mais de là à imaginer une consigne donnée par l’hôte de l’Elysée, pour tenter d’enrayer le retour en grâce de l’’ancien président, c’est une hypothèse hautement improbable. Tout simplement parce que cette démarche, dangereuse sur le plan institutionnel, n’a pas besoin d’être formalisée.

Le complot politique, par contre, s’il est plausible, n’est pas de la nature à laquelle on pense de prime abord. Il est en effet facile d’imaginer que le juge ait pu être indisposé par les propos de Nicolas Sarkozy rapportés par Valeurs Actuelles, selon lesquels il s’était senti maltraité lors de sa première audition. La seconde, assortie d’une mise en examen, pourrait être en quelque sorte une petite vengeance. Mais c’est plutôt du côté d’une corporation qui a appelé à voter contre lui, et qui a de bonnes raisons de tenter de l’empêcher de revenir au pouvoir qu’il faut se tourner.

L’acharnement que mettent certains juges à trouver le moyen de le faire condamner dans différentes affaires où malgré leurs efforts, ils n’arrivent pas à l’impliquer, peut fort bien trouver ses racines dans les réformes de la justice qu’il a portées avec Rachida Dati, jusqu’à celle qui visait à supprimer le juge d’instruction, réminiscence moyen-âgeuse de notre conception de l’instruction que la plupart de nos voisins ont abandonnée. On se souvient aussi de ses relations tumultueuses avec les juges et leur mise en cause chaque fois que des criminels récidivistes étaient passés à l’acte après avoir été remis en liberté. Toutes choses que la corporation a très mal vécu/

Quant aux rapports entre la magistrature et le pouvoir actuel, on voit bien les yeux doux qu’ils se font, dans la mesure où la garde des sceaux abolit toutes les lois sécuritaires et s’apprête à faire voter une réforme qui donne en quelque sorte le pouvoir au syndicat de la magistrature. De là à créer certaines connivences… Car, comme le pouvoir actuel, les juges de gauche voudraient bien éviter un « come back » de l’ex-président.

Non dit, mais intérêt commun ! Et d’aucuns parlent de justice indépendante. Et la complicité intellectuelle ?

Cela dit, cette mise en examen heurte profondément l’opinion publique à droite et pourrait entraîner une « révolte » qui ne demande qu’à s’exprimer. Le peuple de droite dans la rue, ce n’est plus une gageure. Je parie qu’elle ne va pas tarder à se manifester.

Sans compter que cette mise en examen pourrait bien déboucher sur l’effet inverse de celui escompté : elle pourrait bien doper « l’envie » de Nicolas Sarkozy, qui n’est pas homme à se laisser abattre comme ça. Ou alors ils le connaissent mal !

 


ARCHIBALD SE MARRE !

 

Haddock se marre

« Bonne élève ! » : la France, bonne élève de l’Europe. C’est le pingouin qui l’affirme. On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Il vaudrait mieux que le satisfecit vienne … de Merkel, par exemple. Ce serait plus crédible.

Madame a de la chance ! : il s’agit de celle de Manuel. Vous savez ce qu’on dit : « donne du rom à ton homme, et tu verras comme il t’aimera ! ». En la matière, il a tout ce qu’il faut sous la main.

Jeu dangereux : en projetant de livrer des armes à la rébellion syrienne, le pingouin prend des risques. Il paraîtrait qu’il aurait rayé les boomerangs de la liste. On ne sait pas si ce sera suffisant.

Ordonnances : si même les « démocrates-donneurs-de-leçons » s’y mettent …

Taubira-dégoût : la garde des sots persiste et signe dans sa ligne laxiste avec la suppression des peines planchers pour les récidivistes. Tellement la France est pacifiée et sécure !

Laïcité : elle vient d’en prendre un bon coup dans le concept avec l’arrêt de la cour de cassation qui casse le jugement qui interdisait le port du  foulard dans une entreprise (une crèche en l’occurrence) privée. On reste atterré devant un tel jugement. Il va falloir encore légiféré ?

Cahuzac : bien obligé de démissionner après les nouveaux rebondissements de son affaire. On remarquera l’élégance de l’opposition à cette occasion, qui s’en tient à la présomption d’innocence. Rappelons-nous ce que faisaient les socialistes à Eric Woerth ! Comme quoi, on peut donner nous aussi des leçons !

Censure : les médias nous présentent comme une victoire le fait qu’elle ait été repoussée alors qu’il ne pouvait pas en être autrement. La victoire, c’est qu’elle ait fait le plein des voix de l’opposition, mais ça, on le dit moins fort ! Carton plein pour Copé !

Habile : le discours de JFC a fait une bonne synthèse de l’état des lieux de la France après 10 mois de gestion de gauche. En se positionnant sur le « front des entrepreneurs » il a fait preuve d’habileté.  Le colloque que l’UMP a tenu au même moment montre que le parti s’est remis au travail et ses propositions pour le choc de compétitivité de 40 milliards décoiffent. A croire qu’on y lit le calepin.

« Je sais où je vais » : a clamé le sombre Ayrault, dans un discours aussi verbeux que creux, à l’éloquence pathétique et  laborieuse. Il est bien le seul. Sa majorité n’est pas plus avancée, qui réclame toujours un « cap » qui reste encore illisible. Les Français non plus, qui cherchent vainement une mesure d’économie.

Femmes, femmes, femmes : la campagne de Paris va se faire sur fond de chanson de Serge Lama. Une de plus ! Après Hidalgo, NKM, Dati, c’est De Sarnez qui s’y colle… Crépages de chignons attendus.

66,66% : « Diable », suis-je tenté de m’exclamer ! Ce chiffre maléfique serait le maximum autorisé par le Conseil d’Etat pour l’imposition en remplacement de feue la taxe à 75% ! Il n’a pas fini de porter malheur à ce que je vois…

Shadocks : nous avons un gouvernement  de shadocks, absolument. Ils pompent du fric dans la poche des Français et ne cesse de le redistribuer sous formes de primes et d’allocations. Avec l’inertie de l’Etat au passage qui en fait s’évaporer une bonne partie. Les dernières mesures de soutien au logement « sociââl » entrent dans ce processus. On pourrait faire plus simple, mais ce ne serait probablement pas … juste.

 

                                                Tonnerre de Brest !

 


POINT DE VUE

Pécresse

 

Déficit : François Hollande doit respecter la parole donnée

Par Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget et présidente du Labo des idées.

 

« Durant la campagne présidentielle, le président François Hollande a affirmé qu’il ramènerait à 3 % le déficit public en 2013. En renonçant à cet engagement, il rend très improbable son autre engagement de retour à l’équilibre budgétaire en 2017 et met un frein à la stratégie de réduction des déficits engagée depuis 2010. Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la crédibilité de la France et la solidité de la zone euro, acquises grâce aux réformes de Nicolas Sarkozy, qui a su briser l’image d’une France incapable de se transformer.

François Hollande est responsable de cette situation qu’il a créée et ne peut invoquer le ralentissement de l’économie comme prétexte : une avalanche de dépenses nouvelles dès son arrivée et un matraquage fiscal ont étouffé la croissance. Pire encore, il a méticuleusement supprimé tous les verrous mis en place par le gouvernement Fillon pour réduire les dépenses : non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, désindexation des prestations sociales… et, dernièrement, la suppression du jour de carence dans la fonction publique. Des décisions irresponsables prises pour des raisons idéologiques ou clientélistes.

Les faits sont là : ce gouvernement n’a pas de stratégie de lutte contre la dette. A un pays en overdose fiscale, il veut imposer encore 6 milliards d’euros d’impôts supplémentaires ! Il devrait pourtant n’avoir qu’une priorité : réduire les dépenses publiques, comme le lui demande la Cour des comptes. C’est la seule voie possible, celle empruntée par nos voisins comme la Finlande et l’Allemagne lorsqu’elles ont été confrontées à la même situation.

A l’heure où le gouvernement cherche péniblement à trouver des économies, avec les membres du Labo des idées, think thank qui a vocation à être à l’initiative des réformes pour le redressement de notre pays, nous avons proposé des mesures permettant de faire 20 milliards d’euros d’économies par an et de tenir ainsi notre objectif de réduction du déficit.

Il suffirait de tirer un trait sur la clause de compétence générale qui permet à toutes les collectivités d’intervenir dans tous les domaines, créant des doublons qui coûtent plus de 6 milliards d’euros par an ; de renouer avec le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique et de l’étendre aux collectivités locales, dont les effectifs ont augmenté de 150.000 agents depuis 2005 hors décentralisation. Il y a près de 2 milliards d’euros d’économies à la clef.

Et parce qu’il faut d’abord créer la richesse avant de la dépenser, nous devons graver dans le marbre une règle d’or sociale : les prestations sociales ne doivent pas progresser plus vite que la croissance, à l’exception des retraites et des minima sociaux. Dès 2013, ce serait au moins 1 milliard d’euros d’économies.

Il faut aussi rationaliser ces prestations. Un exemple : le revenu de solidarité active (RSA) a été créé sans remise à plat des aides au retour à l’emploi. Résultat : des Français pourraient en bénéficier et ne le savent pas, en même temps d’autres touchent à la fois la prime pour l’emploi et le RSA. Il faut fusionner les dispositifs : 2 milliards d’euros d’économies.

De même, la question de la dégressivité dans le temps des allocations chômage, instaurée chez nos voisins, ne peut être un tabou. Elle doit s’accompagner d’une forte mobilisation des formations professionnelles en direction des chômeurs, qui doivent être plus adaptées aux besoins du marché du travail : c’est 3 milliards d’euros à mobiliser.

Enfin, le rétablissement des mesures d’économies que nous avions prises et qui ont été supprimées, la création d’un parcours de soins obligatoire, la suppression des doublons dans les aides au logement et des normes administratives trop contraignantes pour les PME et les collectivités permettent d’économiser plus de 6 milliards d’euros par an. La passivité n’est plus de mise : M. Hollande, décidez enfin ! »

Tribune publiée dans « Les Echos ».


 


BILAN D’ETAPE

 

Flanby découragé     Ayrault sombre

 

Après dix mois de gauche au pouvoir, l’heure du bilan n’a pas sonné. Mais le moment est venu de faire le point de la situation, devant la rapidité de la dégradation économique : hausse vertigineuse du chômage, fiscalité diabolique, efforts dérisoires sur les dépenses… Un cocktail explosif pour la France. Les Français ne s’y trompent  pas. Les électeurs de Hollande dans l’Oise sont restés hier à la maison et ont planté en rase campagne la candidate socialiste, éliminée dès le 1er tour. L’ultra gauche a fait des scores ridicules et ne peut que se taire. Seuls les candidats de l’UMP et du FN ont réussi à motiver des citoyens sur le tiers qui ont choisi de s’exprimer. Dans les deux sur trois qui se sont abstenus, le plus grand nombre se situe évidemment à gauche. Un scrutin qui ressemble aux partielles de décembre.  Un coup de semonce que n’a pas compris Marisol Touraine qui y est allé d’un commentaire pitoyable  sur la crise et la situation de la France laissée par Sarkozy. Irrecevable, évidemment, quand on s’est comporté depuis dix mois comme des Diafoirus de l’économie, pratiquant par leurs décisions des saignées mortelles pour notre économie vacillante.

Quelques constats suffisent à établir la responsabilité de l’aggravation de l’état de la France au gouvernement du sombre Ayrault et à son mentor de l’Elysée.

La hausse du SMIC décidée en juillet 2012 a détruit 30 000 emplois et a coûté 400 millions, la potion fiscale votée dès le début du quinquennat et aggravée ensuite pour le budget 2013, avec un prélèvement total de 33 milliards d’euros appliqué à une économie en décélération depuis le début 2012, les cadeaux électoraux non financés tels que l’augmentation de rentrée scolaire et autres, ont transformé la stagnation en récession et bientôt en dépression. Nous étions sur une pente dangereuse, le gouvernement de gauche nous a précipités dans le ravin.

La montée du chômage ne s’est pas fait attendre : l’économie a détruit 50 000 postes au troisième trimestre, pour les 2/3 par un recul de l’intérim, qui est toujours le premier touché. Cette hausse s’est ensuite accélérée à partir de septembre et la barre des 3 millions de chômeurs est atteinte. Le chômage de longue durée a explosé en 2012 et le solde annuel s’établit à 285 000 chômeurs supplémentaires pour un total qui atteint au 31 décembre 3 132 900 demandeurs d’emplois. Plusieurs causes permettent d’expliquer ce résultat bien triste : l’arrêt de la consommation des ménages qui se réfugient dans la thésaurisation dès qu’ils peuvent, le prélèvement fiscal qui étrangle le pouvoir d’achat et assomme les entreprises, les faillites des petites entreprises qui constituent le tissu économique du pays, avec le triste record de 1000 chômeurs de plus chaque jour.

Les parades mises en place en regard de cette situation dramatique sont totalement inadaptées et coûteuses de surcroît : les 100 000 emplois d’avenir –si on y arrive-, les 120 000 contrats aidés, les 50 000 contrats de génération, et autres succédanés de l’économie réelle, longs à mettre en place et dont le nombre est une goutte d’eau dans l’océan du chômage, ne sont pas à la hauteur du défi.

Les prévisions pour 2013 ne sont guère plus optimistes. Pas moins de 75 000 emplois devraient être détruits au premier semestre et le taux de chômage monter à 11% dès juin. Le scénario de la croissance sur lequel s’appuyait le gouvernement est largement compromis et le volontarisme politique fait d’un mélange de douche glacée sur les entrepreneurs suivi de paroles réconfortantes ne permet pas vraiment de créer le climat de confiance dont on aurait besoin. De même le choix du crédit d’impôt de 20 milliards pour tenter d’améliorer la compétitivité des entreprises est une usine à gaz coûteuse, différée dans le temps et inadaptée à ceux qui en ont le plus besoin, à savoir les PME. Une baisse des charges sur le travail aurait été plus franche et plus efficace, mais elle n’était pas politiquement acceptable à gauche.

Au lieu de trancher dans le vif, le gouvernement continue d’entretenir des « mythologies » déconnectées de la réalité, comme « faire payer les riches », ce qui contribue à engluer la politique économique dans des symboles illusoires aux effets désastreux. Lorsque la rémunération d’un produit financier est inférieure à l’inflation, et c’est le cas, les prélèvements fiscaux amputent directement le capital de son détenteur. Deux conséquences : on prive l’économie de son carburant en raréfiant l’investissement, on accélère l’exil de ceux qui ont envie d’entreprendre ou qui ne souhaitent pas se voir confisqué le fruit de leur travail. C’est perdant-perdant à tous les coups !

Il y aurait aussi beaucoup de choses à dire sur l’isolement européen dans lequel Hollande s’est enfermé. Il n’est pas sans conséquences sur l’économie de notre pays, et surtout, la perte d’influence de la France en Europe conduit à des décisions qui ne lui sont guère favorables, comme on l’a vu avec le compromis sur le budget.

Hollande est impuissant pour inverser la tendance. Son logiciel est inadapté au monde auquel il doit faire face. Il en a vaguement conscience et du coup il ne sait pas où il va. Et ses mensonges permanents sur des objectifs jamais tenus ont brisé le choc de confiance qu’il voulait créer !

« Il n’est plus cru, il est donc cuit ! » pour conclure en paraphrasant Pierre Dac. Cela vaut bien une motion de censure.

 


ETAT DE CHOC APRES ACCIDENT…

 

« On ne va pas dans le mur, nous sommes dans le mur ! Mais les Français ne l’ont pas encore bien réalisé … » Ce propos tenu par Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire décrit assez bien la situation que notre pays traverse actuellement. Il n’est pas exagéré, et les études d’opinion, si on veut les interpréter correctement, montrent assez bien des Français conscients mais qui ne veulent pas y croire, comme l’état dans lequel on se trouve après un accident, ce moment d’hébétude avant que la douleur n’arrive.

Notre pingouin normal a beau se démener aux « quatre coins » de l’hexagone pour renouer le contact, faire son autopromotion à Bruxelles en se propulsant de lui-même au rang des bons élèves, commémorer toutes les occasions… la com’ ne suffit plus. La campagne est terminée. La réalité est là, prosaïque, avec son lot de problèmes qu’un rideau de fumée médiatique ne peut plus cacher.

L’ermite Bayrou peut nous répéter à l’envi : « je vous l’avais bien dit », qui espère le virage centriste, c’est-à-dire vers lui, de l’actuelle majorité comme on attend « Godot » : il ne viendra pas. La vérité c’est que la barque est chargée, le moteur en panne, les rameurs fatigués d’écoper pendant que les pilotes continuent de forer des trous dans la coque.

La vérité n’est pas celle à laquelle on veut nous faire croire : nous ne courons pas après un déficit à 3%, voire même 3,7%. Le calculer en pourcentage du PIB est une présentation habile. En réalité, les 62 milliards qui le constituent représentent 16% des dépenses, et même bien plus si on écarte les prélèvements directs pour l’Europe et les collectivités locales. Cela donne une autre idée de l’effort à réaliser pour lequel une, deux, voire trois années ne suffiront pas. Et les 5 milliards d’euros d’économies chassées par le Sombre Ayrault n’en sont pas vraiment puisqu’il s’agit de dégager des moyens pour les dépenses nouvelles. Un peu comme les trous qu’on creuse et les tas de terre qu’on déplace. Petite musique des mots que nous avons déjà entendue en 2012 sans que l’on puisse mettre en face la moindre traduction concrète. Pour s’en convaincre, un exemple suffit : notre pays ne peut pas financer 100 km de lignes de métro en Ile-de-France sans mettre 20 ans pour les réaliser. En 1898, il a suffi de 20 mois pour faire la ligne 1, dite Nord-Sud (Porte de la Villette-Mairie d’Issy). Etouffé par la dette et les salaires de la fonction publique, l’état ne peut plus investir.

La vérité, c’est que la lutte contre le chômage passe essentiellement par l’emploi dans les PME-PMI qui représentent près de 70% des emplois salariés. Or entre l’exécutif et les petits patrons, la défiance s’aggrave. Près de 90% d’entre eux pensent que le gouvernement n’encourage pas les patrons et ne donne pas envie d’investir et d’embaucher. C’est le résultat de la politique anti-entreprise mise en œuvre depuis bientôt un an. Les 20 milliards d’euros de  hausses d’impôts y sont pour quelque chose. Plus grave, 7 sur 10 pensent même que la fiscalité va inciter les Français à travailler au noir  et l’exemple des emplois à domicile le confirme avec plus de 10 000 emplois menacés par la nouvelle fiscalité qui s’appliquera au 1er juillet. Le gouvernement a beau mettre en œuvre un  dispositif de préfinancement du crédit d’impôt compétitivité en faveur des PME, celui-ci s’avère trop compliqué pour le public auquel il s’adresse. Moralité confie un patron : «  comme je n’arrive pas à évaluer le montant de mon crédit d’impôt, je ne sais pas si le préfinancement vaut le coup ! ». Là encore, les emplois ne seront pas au rendez-vous des espoirs.

Puisque le vocabulaire à la mode c’est le patriotisme économique, la constance et l’endurance, au moment où les partenaires sociaux viennent de conclure un accord qui baisse les pensions du privé, le discours qui associe « la lutte contre le chômage, la compétitivité de nos entreprises et le financement de nos retraites » ne colle pas avec la réalité des subventions accordées, l’augmentation des effectifs de la fonction publique territoriale ou l’annonce d’aides financières exorbitantes aux implantations de jeunes médecins… Nous aimerions avoir un Churchill, nous n’avons qu’un Guy Mollet (référence historique et jeu de mot, si vous voulez).

Ceux qui ont le goût d’entreprendre, et ils sont plus nombreux qu’on ne le croie, partent à l’étranger. La gauche stigmatisera l’esprit de lucre, alors qu’il ne s’agit que de déception, d’impatience, et surtout d’incompréhension grandissante de voir que ce qui est possible à notre porte ne l’est pas chez nous.

C’est, en quelque sorte, l’hémorragie post accident. Elle peut être mortelle.

 

 


L’ECOLE DES CANCRES

Bonnet_d_ane

L’impayable Peillon veut « refonder l’école » qui dit. Cette ambitieuse volonté se traduit par une loi qui vient d’être votée par l’Assemblée nationale. Elle touche à tout sauf à l’essentiel. Elle veut réformer les rythmes scolaires, mais ce n’est pas fondamental. Elle décide d’embaucher 60 000 enseignants, mais on pouvait s’en passer. Elle démolit la loi Cherpion qui permettait de faire commencer l’apprentissage à 14 ans pour les élèves en panne dans le collège unique. Voilà une loi qui est faite par des gens qui n’ont rien appris et ne retiennent rien  de ce qui est pourtant flagrant : l’école va mal, le bateau coule et nos enfants sont dessus.

S’il s’agit de défaire une fois de plus ce qui a été mis en place sous le quinquennat précédent, on pourrait au moins faire preuve de discernement. La suppression de l’année de stage pour les jeunes prof’ était une bêtise, mais celle des IUFM calamiteux n’en était pas une. La semaine de quatre jours était inappropriée, mais la question ne se résume pas à : "quel jour préférez-vous ? " ou à « qui faut-il faire plaisir : aux parents, aux enseignants, aux professionnels du tourisme ? ».  On voit bien que dans tous les cas, on est loin de l’intérêt de l’enfant. Mais ce serait trop demander que d’aborder le fond !

De quoi est-il question, dites-moi ? De tous ces jeunes qui année après année sortent du système éducatif sans aucun diplôme, de ces milliers d’illettrés qui n’auront jamais une lecture fluide, de tous ces gamins qui font les choux gras des orthophonistes,  de tous ceux qui n’ont aucune idée des grandeurs et des nombres, qui prendront leur calculette pour faire 100 - 80, atteints de « dyscalculite »… Ce ne sont pas quelques demi-heures d’activités « ludoéducatives », fussent-elles judicieusement placées dans la journée par les « chronobiologistes », qui leur permettront de combler leurs graves lacunes.

De quoi est-il encore question, dites-moi ? De ces enfants qui ne peuvent pas suivre sereinement un cours et atteindre le bon niveau, parce que leur établissement est gangréné par quelques petites frappes qui y font la loi, et peuvent empêcher toute une classe d’étudier dans de bonnes conditions. Ce n’est pas en revenant sur la carte scolaire telle qu’elle fonctionnait avant son assouplissement qu’on y remédiera. Et les discours généreux et moralisateurs ne suffiront pas à redonner envie à des parents d’y inscrire leur enfant. Dans ces établissements, tous les élèves paient, et au premier rang, les plus modestes.

Ce n’est pas tout. Quoi encore, dites-moi ? Cette refondation n’en est pas une. Il ne suffit pas de prévoir quelques cours de morale républicaine (laquelle, d’ailleurs) qui existe déjà plus ou moins dans l’éducation civique obligatoire instaurée depuis plus de dix ans, et renforcée sous Sarkozy. La vraie refondation c’est celle qui ouvrirait le débat sur les méthodes et les contenus, qui sont le cœur de l’école. Faut-il laisser les pédagogues « constructivistes » perpétuer leur emprise sur le système éducatif avec les résultats calamiteux que l’on sait, ou bien faut-il revenir à des progressions plus structurées ? Voilà qui mérite qu’on en discute, non ? Et concernant l’école maternelle, il ne suffit pas de l’ouvrir aux enfants de deux ans, mesure essentiellement motivée pour maintenir des postes et offrir à « bon compte » des solutions de garderie aux parents. Ce serait bien plus judicieux si on se préoccupait du développement sensoriel de l’enfant en s’appuyant sur les travaux d’Elisabeth Nuyts ou les préconisations d’un Jacques Puisais, ce qui rendrait à l’école maternelle un sens qu’elle a perdu au profit d’une préscolarisation du primaire.

Et enfin, peut-il y avoir une refondation sans aborder le métier d’enseignant, dans son fonctionnement et sa rétribution. Les enseignants travaillent beaucoup sur leur temps libre, mais personne ne se préoccupe de leurs conditions de travail au sein même de l’établissement. Le temps qu’ils y passent, entre heures de cours, réunions de conseils divers et activités périscolaires ne peut-il pas être réétudié pour l’adapter aux stratégies pédagogiques de notre temps qui supposeraient bureau sur place, environnement de travail adapté à un suivi personnalisé des élèves … De même, le salaire des enseignants n’est pas en relation avec les diplômes requis pour enseigner, ni avec la charge de travail, ni avec la considération qu’on devrait attacher à la fonction. Trop souvent, ce métier est devenu une souffrance mal récompensée à tel point que les vocations se font rares, d’autant plus qu’avec les RTT, l’attrait des vacances n’a plus autant d’intérêt qu’autrefois.

Alors, vous conviendrez que de savoir quand il faut faire classe, et s’il faut travailler en juillet en une ou deux zones, c’est un peu superfétatoire.

L’agrégé Peillon, nous a pondu une réforme de cancre, bien idéologique, et qui, en évitant les sujets qui fâchent, ne résoudra rien. « La fabrique du crétin » a encore de beaux jours devant elle !

 


ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre

Lurel est hardi (imparable !) avec son commentaire sur Chavez. « Le monde gagnerait à avoir plus de dictateur comme Chavez » s’est-il exclamé emporté par le lyrisme révolutionnaire du polichinel bolivien. Il faut qu’il arrête de fumer la moquette de son ministère.

Pétroplus… à nouveau sans repreneur. L’Egyptien a jeté l’éponge. Reste le Lybien. Espérons qu’il ne va pas s’enliser dans les sables du Sahara.

Pas audible : c’est l’opposition d’après Laurent Wauquiez. Rien ne l’empêche de crier plus fort. Mais avec un seul discours, ce serait plus compréhensible.

Philippot… de chagrin : en Moselle le FN ne souffre pas la tutelle nationale, les démissions s’enchainent et la fronde fait rage. Le Florian va finir par se retrouver tout seul à ramer. Bof !

Inégalités : voilà un mot qui met en rage notre très égalitariste ministre de la condition féminine, la vipérine Vallaud-Belkicem. Elle promet des sanctions sévères aux entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale. Je propose la fessée !

Budget : en 2014, le gouvernement promet que l’effort sera "juste et équilibré". Il faut donc craindre le pire ! Surtout les classes moyennes et les retraités. Pour ces derniers, c'est déjà parti !

Intouchable : NKM a lancé un sacré tweet dans le marigot par son texto sur Royal : «  elle en est à attendre que son ex la nomme quelque part ! ». Fureur des socialistes : on ne touche pas à une idole ! Elle n’a pourtant fait que dire tout haut ce que tout le monde pense. Et en plus, c’est vrai !

Diesel : Il faut dire maintenant « DE Montebourg ». En prenant, à juste raison, la défense du moteur préféré des Français, il est devenu maintenant un ministre à particules de plein exercice ! Au fait, il y a un moyen d’aligner le prix des carburants : il suffit de baisser les taxes sur l’essence ! C’est bizarre, personne ne le propose.

Fisc : fichtre ! C’est maintenant le Directeur Général de Dassault Systèmes qui envisage de quitter la France pour des cieux fiscaux plus cléments. D’après lui, il y a déjà beaucoup de cadres sup’ qui se sont déjà expatriés. Pas bon pour nous tout ça ! Merci Hollande. 

Tombe la neige : la nature vient encore nous rappeler que nous sommes de minuscules fourmis face à elle. Et voilà tout le nord de la France paralysé : plus de trains, plus de routes, plus d’électricité, plus de téléphones… Et certains qui auront passé 40 heures enfermés dans leur tas de tôle à roulette. Bon, on peut prévoir. La météo avait dit de prendre des précautions… mais allez empêcher un Français assisté professionnel de râler. Le gouvernement en a pris plein son grade…

Parole : … Du coup nos ministres qui n’y pouvaient rien ont surjoué la présence pour, tel le moucheron s’acharnant sur le coche, faire croire qu’il s’activait à résoudre les problèmes. Mais la « parole magique », ça ne marche pas !

Pape : nous avons un nouveau pape. Que Dieu le guide dans sa pastorale. Il a choisi le nom de François ! Pourvu que notre incapable du Faubourg Saint-Honoré ne se prenne pas pour un pape, lui qui veut nous administrer des « ordonnances ». Sûr, on va mourir guéris, c’est le coup de grâce… si j’ose dire !

 

 


CHOMAGE : L’IMPUISSANCE ?

  Logo_Pôle_Emploi 

La crise aggrave la situation du chômage. C’est clair. Les décisions prises par le gouvernement de la gauche ont accéléré le processus. C’est certain. Mais enfin, ce phénomène de chômage de masse, on le traîne depuis plus de trente ans, sans trouver le chemin du retour au plein emploi, même quand la croissance revient. C’est bien que notre modèle social y est pour quelque chose !

La spirale infernale « prélèvements-allocations-perte de compétitivité-pertes d’emplois » nous conduit à toujours moins de richesse produite, toujours plus d’emprunt pour financer, et au bout du compte à un appauvrissement général. Les Français s’en rendent bien compte, et tout en rechignant à perdre leurs avantages sociaux, manifestent leur lucidité dans un pessimisme plus profond qu’ailleurs.

Hors l’emploi, point de salut.

Mitterrand avait dit : « contre le chômage, on a tout essayé ». Eh bien non, on n’a pas tout essayé. Mais il faut sortir de la « parole magique » de ceux qui croient qu’il suffit de « dire » pour que le problème soit résolu. Il faut aussi s’affranchir des schémas traditionnels dans lesquels s’engluent le gouvernement, comme beaucoup de ses prédécesseurs. Et donc, le séminaire sur l’emploi qui s’est tenu à l'Elysée ne s’est évidemment pas conclu par des « annonces » de dispositions nouvelles et l’exécutif semble s’en tenir aux décisions déjà prises depuis huit mois : les emplois d’avenir, les contrats de génération, le crédit d’impôt compétitivité et l’accord national sur l’emploi, dont la transposition est arrivée en Conseil des ministres avant de passer à l’Assemblée.

Depuis trente ans, la France est le seul pays européen où l’emploi se dégrade en période de basses eaux conjoncturelles – ce qui est normal – mais s’améliore insuffisamment quand la reprise est là. Pour inverser la situation, les leçons sont à prendre chez notre voisin allemand et au nord de l’Europe, certainement pas au sud. Partout là où cela réussit, « un emploi quel qu’il soit » est préféré à « pas d’emploi du tout ». Partout, les remises à plat d’un certain nombre de professions bénéficiant de rentes sur le marché des services ont été faites. Partout, les accords d’entreprise sont considérés comme aussi, voire plus, pertinents que la loi. Partout ou presque enfin, les taux de prélèvements obligatoires et de dépenses publiques sont inférieurs à ce qu’ils sont en France. Qui aura l’humilité de reconnaître ces leçons à tirer de nos échecs ?

Si les formules étatiques relèvent du traitement social et ne sont pas aptes à faire reculer suffisamment le chômage, les mesures relevant de la politique de l’offre pour le crédit d’impôt-compétitivité, et de l’assouplissement du marché du travail pour l’accord sur la flexibilité, mettront du temps avant de produire un effet. Les initiatives à venir, l’exécutif les voit désormais sur le terrain européen. Il attend que la BCE agisse sur les taux ou le niveau de l’euro et espère secrètement que l’Allemagne sera rattrapée par la crise et sera du même coup forcée d’assouplir ses positions sur la relance et les déficits. Ce n’est pas certain que cela arrive et ce n’est guère glorieux comme scénario. Ce serait aussi continuer d’alimenter la spirale infernale.

Pourtant, malgré l’opposition qui se manifeste sans grand succès sur sa gauche, le gouvernement actuel est le mieux placé pour faire avaler au bon peuple de droite comme de gauche la potion qui consiste à en venir à la seule politique susceptible d’être couronnée de succès en matière d’emplois : celle dite « de l’offre ». Autrement dit, arrêter de financer des emplois fictifs sur fonds publics pour relancer les emplois réels en en donnant les moyens aux entreprises.

Il y aura bien des  protestations du camp de l’immobilisme qui n’a pas compris le changement de monde économique qui impose de revoir un certain nombre de logiciels. La faible mobilisation de ceux qui ont défilé aux côtés de la CGT et de FO contre l’accord emploi conclu entre le patronat et trois syndicats et approuvé par le gouvernement, montre assez bien la marge de manœuvre qui existe.

Quelles pistes suivre ? En voici quelques-unes.

Le rôle de l’Etat est d’accompagner les transitions économiques, pas de se substituer aux entrepreneurs. Il doit aussi garantir la capacité du travailleur à retrouver un emploi en cas de difficulté, et les moyens existent déjà, qu’il suffit de mobiliser, comme la gigantesque manne des fonds de la formation professionnelle, mal utilisée et souvent détournée de son objet. C’est cette garantie qu’il faut mettre en balance avec la nécessité de plus de souplesse et de flexibilité. Cela n’a rien à voir avec le droit à l’emploi, mais il faut sécuriser le parcours professionnel pour qu’il soit acceptable. Avec le « statut » du salarié, préconisé par Jérôme Chartier, on entre dans une logique nouvelle qui dépasse le débat sur la rigidité du contrat de travail.

Une fois cette hypothèque levée, celle d’une carrière envisagée sur le long terme, il reste évidemment à mieux maîtriser le coût du travail et à financer la recherche privée. Les deux corollaires qui accompagnent un tel mouvement sont la baisse des dépenses publiques et l’allégement de la fiscalité bien trop lourde et de surcroît improductive.

Un gouvernement social-démocrate peut faire  tout cela sans se renier. Il suffit qu’il en ait le courage. Il prendra, certes, le risque d’être battu comme l’a été Schröeder, mais sauver la France vaut bien une défaite, non ?

 


DEFICIT, ECONOMIES, TRAJECTOIRES ET Cie…

Baisse des charges

Le sombre Ayrault qui mérite de plus en plus cette appellation, a envoyé ses lettres de cadrage à ses ministres pour économiser 5 milliards de plus, pour compenser le manque à gagner des rentrées fiscales liées à l’atonie de la croissance. Et il paraît que chacun y va de son complet pour tenter de préserver son pré carré intact. Ce serait risible si ce n’était pas tragique.

D’abord les 5 milliards en question sont de fausses économies dans la mesure où elles ne sont pas le produit de réformes structurelles, mais de simples « gels » de dépenses qui ne demanderont qu’à repartir au moindre prétexte. C’est ensuite une goutte d’eau dans la mer des 400 milliards du budget de l’Etat. C’est surtout un petit effort par rapport au besoin qui se situera, si les perspectives de croissance se vérifient pour 2014, aux alentours de 15 à 20 milliards d’euros, peut-être bien plus. Les projections européennes nous situent donc à 3,7% de déficit fin 2013, et sur la même trajectoire à 3,9% fin 2014 au lieu des 2,2% prévus. 1,7% d’écart qui se chiffre à environ 32 milliards d’euros.

Mais cela n’empêche pas l’Elysée de maintenir mordicus que l’objectif de l’équilibre sera atteint en 2017. Un vœu de son locataire de plus en plus pieu, paradoxal pour quelqu’un qui ne croit pas. Il ferait bien de prévoir un voyage à Lourde d’ici là. On ne sait jamais.

Pourtant, revenir à 3 % de déficit dès fin 2013, ce serait possible, si on le voulait, au lieu d’atermoyer en attendant des rapports qui existent déjà ou en comptant sur un retournant de situation quasi miraculeux. Il faudrait prendre le taureau par les cornes.

Comme on ne peut pas espérer une croissance de l’économie française alors que celle-ci subit les prélèvements les plus élevés de tous les grands pays développés et que ces prélèvements ont encore été accrus massivement depuis deux ans, c’est bien dans les dépenses qu’il faut tailler, la folie fiscale ayant épuisé le filon des hausses d’impôts qui font même débat au sein du PS.

Sans tomber dans la grande toilette budgétaire qui permettrait d’économiser 60 milliards d’euros, comme le préconise Agnès Verdier-Molinier, de l’IFRAP, trouver les 20 milliards réclame juste un peu de courage politique.

Sait-on, par exemple, que nos fonctionnaires sont les seuls au monde dont l’horaire légal de travail est de 35 heures par semaine. Le coût de cette application par décrets aux trois fonctions publiques (Etat, collectivités locales, hôpitaux) de la loi est de 25 milliards d’euros par an. Pourquoi ne pas supprimer ou aménager ces décrets ?

Autre exemple : les horaires obligatoires de présence à l’école de nos enseignants du secondaire sont les plus légers au monde : 15 à 18 heures par semaine. Dans de nombreux pays, les enseignants remplissent à l’école un emploi à temps complet. Sans aller jusque-là, on pourrait augmenter de deux heures par semaine leurs obligations de présence et il ne serait alors plus nécessaire d’augmenter leur nombre comme le gouvernement l’a prévu. On pourrait ainsi trouver au moins une dizaine de milliards d’euros d’économies.

Dans tous les pays du sud de l’Europe et en Irlande, les salaires des fonctionnaires ont baissé, de 30 % en Grèce, de 14 % en Irlande. Ceux de nos fonctionnaires ont fortement augmenté par rapport à ceux du secteur privé. Depuis vingt ans, leur hausse dépasse celle du privé de plus de 25 %. Une baisse de 5 % des salaires des fonctionnaires procurerait 13,5 milliards d’euros d’économies par an.

Les dépenses sociales pourraient être maîtrisées si, comme la Suède, nous établissions un guichet unique de distribution des allocations avec un plafond par ménage du total de ses allocations. L’Allemagne et le Royaume-Uni sont en train de suivre cet exemple. On pourrait ainsi économiser plus de 20 milliards d’euros par an.

Le gouvernement pourrait trouver dans le dernier rapport de la Cour des comptes d’autres sources d’économies, comme l’aide aux buralistes (300 millions d’économies possibles), les aides à la presse (dont le total atteint 1,6 milliard d’euros par an). Et il existe des dizaines de micro-niches identiques qui pourraient très bien être supprimées.

Et puis il reste toujours la possibilité d’ajuster le taux de TVA. Et au lieu d’augmenter le taux intermédiaire de 7 à 10%, qui frappe nos activités franco-françaises, il vaudrait mieux cibler le taux de 19,6% qui concerne notre consommation de produits importés pour plus de la moitié, avec l’amélioration de notre compétitivité par l’allègement des charges salariales que cette augmentation permettrait. Compétitivité veut dire emplois, et donc rentrées en plus et dépenses en moins pour l’Etat.

C’est en réduisant leurs dépenses publiques que de nombreux pays développés ont retrouvé le plein-emploi (Australie, Pays-Bas, Suisse) ou s’en approchent (Allemagne, Suède, Finlande, Canada).

Et ce n’est pas en ménageant la fonction publique qu’il réduira la voilure ! Dur-dur de taper sur son propre électorat, mais il n’y a pas d’autre solution. S’il continue à se dérober devant l’obstacle des réformes structurelles générant de véritables économies, le gouvernement est condamné à l’échec.

Et nous d’en subir les conséquences !



A QUOI SERT L’UMP ?

Log ump

 

Pour l’instant, à pas grand-chose. C'est le constat que fait l'ancien secrétaire départemental que je suis. Ce n’est pourtant pas le nombre de cadres qui manquent. Mais tout se passe comme si notre grand parti souffrait d’une « grippe… intestinale ». D’un grippage serait le mot plus juste. Laurent Wauquiez se plaint à juste raison que l’opposition n’est pas audible. Ce ne sont pourtant pas les prises de paroles qui manquent : de lui-même à Nathalie Pécresse, sur la sécurité, en passant par Xavier Bertrand et la retraite à 62 ans, ou François Fillon avec son réquisitoire sur la récession, NKM et ses tweets percutants, Bruno Le Maire et son désir d’aggiornamento, Nadine Morano en défenseure intransigeante de Nicolas Sarkozy et évidemment Jean-François Copé et son big-bang (dont on ne connait guère le contenu)… Cela fait à la fois beaucoup et peu, parce que le message que l’on attend n’est pas là. Avec une direction collégiale, on pourrait au moins espérer un discours commun.

A défaut de parler d’une seule voix, l’UMP, pour se faire entendre, devrait marteler un même message en toutes circonstances, s’appuyant sur un argumentaire commun. Cela jusqu’au printemps 2016. Tout le monde y gagnera. Chacun aura ensuite le temps de se différencier s’il le souhaite.

Est-ce trop demander ?

Puis-je me permettre de proposer quelques idées simples, faisant la synthèse des propos des uns et des autres ?

Attaquer la gauche sur ses résultats.

Il n’est pas trop tôt. Il faut le faire en permanence. Argumentaire en trois points :

Balayer l’argument du bilan laissé par Sarkozy. C’est le « paravent des incapables ». Il n’est pas recevable de la part de ceux qui ont nié toutes les crises depuis 2008 et qui ont freiné les politiques de réformes visant à assainir le budget ou à soutenir l’activité. Rappelons-nous celle des retraites…

Toutes les décisions prises depuis mai 2012 ont contribué à aggraver la situation de la France et la condition des Français dans tous les domaines : baisse du pouvoir d’achat par le matraquage fiscal des classes moyennes et la suppression des heures supplémentaires, chômage (plus de 1000 inscriptions/jour) avec l’augmentation des charges des entreprises et la taxation abusive du capital, insécurité avec explosion des délits et des crimes, incapacité à tenir les objectifs fixés avec nos partenaires européens, crise morale en imposant des lois sociétales qui divisent profondément les Français….

Ce n’est pas en tournant le dos à l’Europe et au monde qu’on s’en sortira. L’échec de la gauche alimente le désespoir et le populisme, quand ce n’est pas la violence.

La question n’est pas de savoir dans quel état les socialistes et leurs alliés ont trouvé la France mais plutôt l’état dans lequel ils vont la laisser !!

Proposer les principaux remèdes qu’il faudrait administrer.

En attendant un projet qui permettra d’entrer dans le détail et dont le moment n’est pas encore venu de parler. Argumentaire en six points :

Créer immédiatement un choc de compétitivité de 50 milliards d’euros en augmentant la TVA de 3 points (à 23%) et la CSG de 2 points, afin de baisser les charges des entreprises et de favoriser les investissements créateurs de richesses et d’emplois. Il y a peu d’impact à en attendre sur la hausse des prix.

Défiscaliser immédiatement l’épargne d’investissement à caractère entrepreneuriale et actionnariale.

Renforcer la flexibilité et rendre facultatives les 35H pour les ETI et PME, en permettant la négociation par entreprise, afin de fluidifier le marché du travail. En compensation augmenter les garanties sur le parcours professionnel par la mobilisation des fonds de la formation professionnelle.

Relancer la convergence fiscale franco-allemande pour les entreprises et relancer les deux économies en finissant de grands projets communs (exemple TGV Paris-Bonn) à dimension paneuropéenne.

Remettre en ordre nos finances publiques en les remettant dans l’axe des exigences communautaires : instaurer la retraite à 62 ans dès 2015 en attendant des mesures plus approfondies, réformer les indemnités chômages (plafonnement, durée plus courte), diminuer les dépenses publiques en reprenant la politique du 1 sur 2 pour les fonctionnaires, la RGPP et la réforme administrative du pays (simplification, moins d’échelons).

Rétablir une politique de sécurité sur tout le territoire, qui puisse s’appuyer sur une justice ferme. Tout en tenant un discours clair sur les valeurs de la République, sur l’intégration et sur l’immigration clandestine.

 

Voilà de quoi contenter tous nos ténors. Je suis certain que notre électorat y serait sensible. Cela n’empêchera pas chacun de travailler en coulisse avec son « club » pour continuer à nourrir son ambition personnelle dont l’exposition sur le devant de la scène n’est pas à l’ordre du jour.

A ce prix-là, l’opposition marquera des points. Sinon, craignons que nos électeurs se détournent des urnes ou pire, craignons qu’ils votent « populiste »…