LA BELLE VICTOIRE DE CHRISTOPHE BECHU
01 avril 2014
A la tienne, Christophe !
A Angers, on attendait ça depuis 37 ans. Depuis que Jean Turc avait renoncé à faire une liste contre son 1er adjoint, et du coup la mairie était passée à gauche. Nous avions perdu « faute de Turc » : plus de 2000 bulletins rayés avec le nom de l’ancien maire écrit en lieu et place de celui du candidat avaient fait pencher la balance en faveur de Jean Monnier. Depuis toutes les tentatives pour reprendre la mairie étaient restées vaines. Cette fois-ci, clin d’œil de l’histoire, un « Turc » figurait sur la liste : le petit-fils de l’ancien maire. Heureux présage puisque la victoire a enfin été au rendez-vous. Il y a parfois de ces coïncidences… je vous jure !
Nette et sans bavure.
Cette belle victoire par 54,36% contre 45,64% est sans appel : 4 500 voix séparent les deux protagonistes. Christophe Béchu est allée la chercher autant avec ses tripes qu’avec son talent. Elle lui avait échappé de peu il y a six ans. Depuis, il avait soigneusement préparé sa revanche : une campagne au millimètre, tirée au cordeau, soutenue par une nuée de bénévoles disponibles et corvéables à merci, dans laquelle il s’est investi corps et âmes (sans jeu de mot). Une direction de campagne remarquable, calme, sereine, efficace. Une cohésion de l’équipe savamment recherchée, orchestrée et obtenue. C’est donc une victoire collective.
Il faut dire que le moment était propice. Quand on frôle le succès en remontant le vent, on peut s’attendre à le rencontrer quand on navigue sous spi avec vent arrière. Ce serait trop facile d’expliquer le résultat de dimanche soir par le contexte national uniquement. Car je veux en témoigner, au-delà du travail de tous, c’est d’abord la victoire d’un homme, pétri d’intelligence, redoutable stratège, à l’empathie naturelle, mais aussi capable de s’imposer un train d’enfer, de donner de lui-même parfois au-delà du raisonnable.
« On ne fait rien de bien sans passion ! ».
Comment ne pas appliquer cette maxime au nouveau maire d’Angers. Il a de l’ambition, évidemment. Mais qui a suivi ses pas dans les rues de la ville, examiné son projet, observé les femmes et les hommes qu’il a choisis, s’aperçoit que tout entre en résonnance. Il y a un ressort commun : la passion de la ville qui l’anime et qu’il insuffle. Qui fait qu’il peut parler sans papier pendant une heure pour évoquer ce qu’il veut faire, les objectifs qu’il veut atteindre, nous émouvoir de ses rencontres ou de ses coups de cœur. Quel angevin ne connait pas le « bout du monde », le parc de Balzac, la place de l’Europe et son marché mythique… cette ville qu’il s’est appropriée et qu’il sait si bien partager.
La ville va connaitre un nouveau souffle, une nouvelle vision, un nouveau rythme de gestion avec en ligne de mire le développement économique, un urbanisme raisonnable, un humanisme qui renoue avec l’Anjou et Jean Bodin : il n’est de richesse que d’hommes, tout le contraire de l’assistanat qui maintient dans les trappes à pauvreté.
La ville avait bien besoin de ce renouveau !
Bonne chance Christophe, bonne chance à ton équipe ! Merci pour cette victoire, tu la mérites et nous avons confiance en toi !