HISTOIRE

LA TENTATION NKM

 

  KOSCIUSKO MORIZET

L’UMP revient à son fonctionnement démocratique normal : il lui faut élire une équipe dirigeante avec à sa tête un président.  Sortons du débat tel que les médias veulent nous le présenter. A gauche la concurrence démocratique est normale, à droite, c’est forcément une guerre des chefs. Qu’il y ait plusieurs candidats, rien de plus normal.

Pourtant le parti de la droite et du centre doit se reconstruire après 10 ans de fonctionnement non conforme à l’inspiration du départ qui était contenue dans les statuts : l’expression de trois courants, gaulliste, libérale et centriste.  Cette expression n’a jamais pu être mise en place. Les 7 ans de « sarkozysme » pouvait justifier une mise  entre parenthèse, encore que… mais maintenant il est grand temps de revenir aux sources. Surtout si l’on veut reconquérir une place qui assure plus de 35% de suffrages.

C’est pourquoi la désignation de la future équipe par l’ensemble des militants à jour prend toute son importance. Les thèses de fonctionnement que chacun défendra auront toutes leur importance.

Le spectacle auquel nous assistons depuis le début de l’été m’attriste. Je comprends bien qu’il faille faire campagne, je comprends aussi qu’il y ait des ambitions qui se manifestent, mais il ne faudrait pas que l’on confonde prise de pouvoir au parti et primaire pour 2017, il ne faudrait pas non plus que la campagne laisse des traces insurmontables pour les uns ou les autres. Il faudra bien rassembler la famille au final, et cet objectif ne doit pas être perdu de vue par aucun des prétendants.

Le parti est aujourd’hui submergé de candidatures, avouées ou en devenir, toutes légitimes, mais d’inégal intérêt. Deux thèses s’affrontent : la jacobine, tendance chiraquienne, au nom de l’unité toujours revendiquée comme indispensable, incarnée par Xavier Bertrand, la semi-jacobine de François Fillon, et la girondine, favorable au pluralisme du mouvement et portée par Jean-François Copé. Et il y a les autres dont on ne sait trop ce qu’ils pensent de ce sujet fondamental pour l’avenir de notre parti.

Il est aussi traversé par une floraison de clubs et de courants qui naissent bientôt tous les jours. Les jeunes viennent de lancer « la France de demain ». On compte le courant humaniste, la droite sociale, la droite libre, la droite populaire, et maintenant la France droite de Nathalie Koscisko-Morizet. Et il y a ceux qui ont leur club : Fillon, Coppé, Raffarin … J’en oublie certainement. L’ouverture risque de tourner à la farce et la balkanisation à l’impuissance. Si chacun veut se compter dans sa chapelle, la déception risque d’être au rendez-vous : nos adhérents, et nos électeurs encore plus, n’aiment pas la division quand elle s’étale et devient illisible.

J’ai de l’affection pour François Fillon. Il a été un président de région remarquable, un premier ministre exceptionnel. Il a certainement encore un rôle politique au plus haut niveau à jouer. Mais je crains le mode de gouvernance dirigiste qu’il mettrait en place à l’intérieur du parti. J’ai apprécié Jean-François Copé comme animateur du parti qu’il a littéralement boosté pendant la campagne présidentielle. Mais j’attends de voir ce qu’il propose comme organisation interne pour canaliser tous les courants qui se manifestent. Je ne me sens pas en phase avec Xavier Bertrand dont le passage au poste de secrétaire général ne m’a pas convaincu. La candidature de NKM m’intéresse : sa fidélité à la ligne des réformes du quinquennat, son implication dans l’écologie, sa pertinence dans les postes ministériels qu’elle a occupée, lui donnent un profil moderne et laissent pressentir le goût de l’efficacité. Elle pourrait apporter au parti fraîcheur et renouvellement. J’attends  qu’elle précise comment elle envisage la gouvernance du parti et avec qui elle compte faire équipe.

Sinon, il nous reste Alain Juppé, notre sage, à qui je voue une affection particulière et dont j’apprécie les idées qu’il exprime toujours avec sagacité et finesse sur son blog. Lui au moins, on sait ce qu’il ferait, lui qui a porté l’UMP sur les fonds baptismaux. Retour aux sources garanti.

 


ANTISARKOZYSME, DELIRE FISCAL ET COMPAGNIE…

 

Contribuable détroussé

D’un délire à l’autre, la gauche gouverne.

Les médias bien complaisants parlent de « présidence normale », d’ « habileté politique » là où je ne vois que cynisme et irresponsabilité. Vous allez trouver que je suis sévère et de mauvaise foi. Pour la seconde attitude, c’est possible, mais pour la première, je ne pense pas. Il suffit de voir le contenu de la session extraordinaire du parlement qui se termine ce soir. C'est une session parlementaire qui a été quasi exclusivement consacrée à défaire ce qui a été fait, annuler, abroger, casser sans rien construire. On a démoli des dispositifs qui permettaient d'améliorer la compétitivité des entreprises, avec la TVA antidélocalisation, ou qui permettaient d'améliorer le pouvoir d'achat des salariés avec la défiscalisation des heures supplémentaires, mais on n'a rien mis à la place car systématiquement, la réponse a été remise à plus tard.

C’est d’abord le délire idéologique du président et des ministres contre le capitalisme et les grands capitaines d’industrie. « Nous devons apporter notre confiance et notre soutien aux entreprises et saluer tous ceux qui contribuent au travail en France et pour la France » a déclaré le" playmobile aux manches trop courtes", comme s’il découvrait subitement les vertus des entreprises, alors qu’il tient de longue date les chefs d’entreprises en faible estime et forte suspicion. On sait depuis longtemps qu’il n’aime pas les riches et la « finance ». Sa sortie contre le plan social du Peugeot, le 14 juillet en témoigne encore. Cynisme et mauvaise foi se heurtent aujourd’hui au « principe de réalité » : devant l’aggravation de la situation économique, il fallait bien changer de ton. Il ne suffit pas de découvrir la nécessité de la compétitivité en paroles, il faut des actes, et pour l’instant, on vote des charges supplémentaires qui alourdissent un peu plus le boulet que traînent nos entreprises.

C’est le délire fiscal qui se traduit dans le collectif budgétaire qui vient d’être voté. Faire payer les riches, voilà bien une promesse tenue. Les socialistes viennent de porter l’ISF à un niveau jamais atteint. 250 000 foyers fiscaux vont acquitter 2,3 milliards d’euros supplémentaires. Pour les 10% les plus fortunés (30 000 foyers) l’impôt va bondir de 143% par rapport à ce qu’ils pouvaient prévoir en début d’année. A ce niveau de taxation, ce n’est plus de l’effort, c’est de la confiscation. Le pouvoir confond redressement du pays et spoliation. Dommage que tous les classements montrent que ces riches sont aussi ceux qui entreprennent ! Mais le délire fiscal touche aussi les revenus du capital qui sont davantage taxés, de même que les stock-options et les revenus des actions. Les familles sont mises à contribution à travers la réduction de l’abattement sur les droits de succession et l’allongement de la période pendant laquelle des parents peuvent transmettre une partie de leur patrimoine. Au nom de l’égalité des chances et du nivellement par la base, la nouvelle majorité préfère une France sclérosée où l’argent ne circule plus d’une génération à l’autre et où les biens familiaux ne peuvent plus être partagés. De quoi craindre pour les impôts de l’année 2013. D’autant plus que le rendement de ces mesures se révélera largement surestimé quand il s’agira d’entrer dans les faits.

Délire réactionnaire dont la principale manifestation est de démolir toutes les réformes votées sous le précédent quinquennat. A commencer par la défiscalisation des heures supplémentaires que le parlement vient de supprimer et qui porte atteinte au pouvoir d’achat de près de 10 millions de Français qui ne sont certainement pas les plus fortunés. Les socialistes n’ont toujours pas compris que le travail çà ne se partage pas, que c’est le travail qui crée la richesse qui permet de créer du travail supplémentaire. Le travail de démolition touche tous les domaines. D’abord, la réforme des retraites pour laquelle le nouveau pouvoir a voulu symboliquement ramener à 60 ans l’âge de départ pour 110 000 personnes, à contre-courant de ce qui se passe partout ailleurs, qui entraine un relèvement des cotisations sociales, et donc du coût du travail. On ouvre les vannes de la création de milliers de postes de fonctionnaires avec pour résultats des conditions bien plus dures que le 1 sur 2 de Sarkozy dans les secteurs non prioritaires et le gel des salaires. A la justice on revient sur les peines planchers, on gèle la construction des places de prisons, on abroge les mesures sur les mineurs multirécidivistes. La réforme des collectivités territoriales sera abrogée et les élections cantonales et régionales reculées…

Délire concertatoire qui multiplie les « commissions ». On veut nous faire croire que sous le précédent quinquennat, il n’y avait pas de dialogue social alors qu’il n’a jamais été aussi riche. Il s’est exercé dans tous les lieux mis en place tels que les "conseils d’orientation " et a concerné le droit du travail, les retraites, l’emploi, la santé. La pseudo-négociation proposée par le nouveau pouvoir, sans objectif défini, n’aboutira à pas grand-chose, et c’est une méthode dépassée. Pour une bonne raison : connait-on une seule réforme courageuse qui soit advenue par la palabre sociale ? Dans un pays où les syndicats cultivent la gréviculture comme un vigneron soigne son grand cru, ce n’est pas demain que les « partenaires sociaux » vont approuver le gel des salaires dans l’administration, l’alignement des retraites du public sur celles du privé ou réduire la durée d’indemnisation du chômage, ou encore alléger les contraintes qui pèsent sur le droit de licenciement… Le gouvernement multiplie les grand-messes et les tables rondes, confie des missions, mais à la fin des fins, il faudra bien qu’il assume sa responsabilité politique qui est de trancher.

Hypocrisie, cynisme, irresponsabilité. On perd du temps alors que le temps presse. A la rentrée, les masques finiront bien par tomber. Sinon, les marchés s’en chargeront.

 


A FEU ET A SANG

A feu et à sang001

La franchise en politique dérange. Tant pis pour les pisse-froid. Et c’est suffisamment rare pour qu’on salue l’artiste. Roselyne BACHELOT nous livre ses notes de campagne, brutes de décoffrage, les événements tels qu’elle les a vécus au fil des jours, avec les commentaires qu’ils lui inspiraient. Il y a ceux qu’elle aime et ceux qu’elle n’aime pas. C’est dit parfois carrément, mais jamais sans méchanceté. Je n’y ai jamais vu de « bashing » comme quelques médias l’ont prétendu. D’ailleurs, elle ne s’abaisserait pas à ce genre d’exercice qu’elle dénonce avec vigueur, surtout quand il s’agit de la constance des  « commentateurs » à l’égard de Nicolas Sarkozy.

A vrai dire, je n’y ai rien appris que je ne sache déjà. Beaucoup des travers de la dernière campagne présidentielle nous étaient connus, que nous les ayons soit ressentis, soit pressentis. Un éclairage utile donc, quand il nous apporte des certitudes là où nous en étions aux hypothèses, quand il décrit les relations entre le président et ses ministres et l’envers du décor de ses déplacements.

Je ne partage pas toutes ses appréciations.

Je pense que Roselyne Bachelot sous-estime l’exaspération d’une grande partie de notre électorat sur les questions de l’identité et de l’immigration. Dans mon entourage où l’on votait beaucoup « droite modérée », la tentation « Le Pen » était très perceptible. L’un de mes proches, qui habite en région parisienne,  me disait : «  il avait promis de passer le karcher, et il ne l’a pas fait. Il nous a mentis ! ». La campagne devait donc se faire sur ces attentes-là. Je n’y ai pas trouvé de concessions à l’extrême droite, mais il était fatal que les médias entretiendraient la confusion et là, on n’a pas été bons. De même, la stratégie du "ni-ni" : il n'y en avait guère d'autre possible au risque de déstabiliser un peu plus nos électeurs. Tous ceux que je connais, qui auraient voté facilement " Jospin" en 2002, disaient leur dégoût d'avoir à voter pour un socialiste en 2012, après cinq ans d'insultes et de dénigrement contre le chef de l'Etat. 

Elle sous-estime aussi les ravages de « l’assistanat » dans notre électorat des classes moyennes. Et Laurent Wauquiez a tapé juste quand il en a dénoncé les méfaits. Il aurait fallu en contrepoint montrer l’intérêt du RSA que les crises successives ont contrebattu dans ses objectifs, mais cela n’a pas été fait.

Oui, il fallait mener la bataille du bilan. Il aurait fallu le faire de façon multiple (beaucoup de porte-voix) et concentrée (marteler la liste des réformes et justifier les plus incomprises), cela pendant toute l’année 2011, sur tous les plateaux, sans s’occuper des questions inopportunes (vous avez vos questions, j’ai « mes » réponses). Et aussi en lieu et place de tous ces inutiles déplacements en province, sous haute protection, dont les thèmes n’ont jamais été correctement relayés par les médias qui se sont complus à souligner le « tri » de l’assistance.

Quant à l’électorat centriste, je pense qu’il ne structure plus rien du tout, même en Maine-et-Loire. Les églises se sont vidées et l’électorat démocrate-chrétien avec. Il s’y est substitué un vote de gauche modérée sous l’influence d’un clergé qui ne fait pas mystère de ce choix, et chez les plus jeunes, un vote écologiste. La querelle entre les centristes et la « balkanisation » politique de cet espace a fini de dissuader les derniers « mohicans ». Ainsi avons-nous perdu toutes les élections intermédiaires et l’UMP stagne à 35% : mortel dans un scrutin majoritaire à deux tours. Dommage qu’on n’ait pas saisi les avancées du Grenelle de l’environnement pour attirer une partie de l’électorat écologiste. La question de la reconquête des 15% manquants est toujours posée. Ce sera l’un des enjeux de la « nouvelle UMP ».

J’ai aimé les confidences  et les analyses toujours très pointues et argumentées, quand il s’agit de décrypter les tourments de la « porte-parole » du candidat, NKM en l’occurrence, ou de prendre parti dans le combat pour un meilleur traitement de l’autisme en France. Elle évoque avec sensibilité ses souvenirs, que j’ai partagés pour certains, et surtout on sent en permanence une grande affection pour Nicolas Sarkozy, y compris dans la frustration d’être à ses côtés sans pouvoir parler.

Et puis il y a les « perles » qui claquent comme des coups de fusil qui atteignent le cœur de la cible. Je me suis régalé au moins trois ou quatre fois.

A quoi aura servi François Bayrou ? « Rares sont les politiques dont on peut dire que, en vingt ans de carrière au premier plan, ils n’auront servi à rien. C’est le cas du Béarnais. » La suite p.233. Précis et définitif.

Mais que vient-il faire là ? Il s’agit d’Henri Guaino montant à la tribune pour faire un discours lors du meeting de Villepinte. Comme elle, j’ai trouvé le procédé ridicule. « se déroule alors une séquence ubuesque qui nous met si mal à l’aise, que malgré sa relative brièveté, elle nous paraît durer une éternité…Il ne doit pas figurer sur la photo et encore moins produire deux discours et en interpréter un. »  La suite p.152. Précis et définitif.

Comment expliquer l’atonie du militantisme classique au profit de la réaction aux dépens de l’action. La réponse se trouve entre autre dans le livret de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! », exemple parfait de la pulsion stérile.  Une exécution que je partage et qui me conforte dans mon jugement sur ce « petit ouvrage frugal, où je ne trouve que du vent et des propositions avariées… ». La suite p. 51. Précis et définitif.

Et si vous voulez vous faire un jugement étayé et argumenté sur le programme de Hollande, le livre fourmille de passages croustillants à souhait. « En face, chez les socialistes, c’est un trou noir, une progression par le vide, qui n’est pas moins brutale… ».

Je vous laisse le soin  de découvrir la conclusion.

Et pourtant, il s’en est fallu de peu. L’énergie du bonhomme  a failli faire mentir tous les pronostics. Au Trocadéro, il a soulevé  nos cœurs. Nous n’oublions pas. (Cela, c’est moi qui le dit).

 

 


LA FRANCE DANS L’ŒIL DU CYCLONE

 

Les nuages noirs s’accumulent à l’horizon de la France et ce n’est pas le collectif budgétaire qui vient d’être voté qui va arranger les choses. Au contraire, il est un facteur d’aggravation. Si notre pays connaît un relatif répit sur le front de la dette, la dégradation de sa situation intérieure et les difficultés de l’euro annoncent une violente tempête.

La crise de l’Euro n’est pas terminée. D’abord parce que les marchés s’impatientent dans une situation internationale où les milliards de fonds qui doivent se placer quotidiennement ne savent plus vraiment où aller. Ensuite la lenteur de la mise en application des décisions des sommets européens transforment le continent en terrain de jeu pour la spéculation, notamment sur les dettes souveraines. Les anglo-saxons ne sont pas les derniers, eux qui rêvent de faire exploser la monnaie unique. C’est ainsi que malgré des progrès certains, notamment la reprise des exportations du Portugal et de l’Espagne, cette dernière est victime de l’hystérie des marchés. Mais l’Europe n’et pas démunie, il faudrait seulement que les gouvernements s’activent un peu plus à faire avancer les choses. A commencer par la France qui aurait dû mettre la ratification du traité de stabilité dans ses priorités, au lieu de chipoter sur la règle d’or et d’attendre la rentrée. L’incendie est à notre porte et le « playmobile » vaticine.

Dans une conjoncture mondiale plus que morose, avec une croissance en berne partout, notre pays entre petit-à-petit en récession. Le délire fiscal qui vient de se concrétiser avec un prélèvement de 7 milliards d’euros, dont 4,2 produits par l’ISF, aura pour effet d’accentuer l’atonie qui a gagné notre économie. A ce niveau de prélèvement sur le patrimoine et le moteur du profit (2,3milliards supplémentaires sur la fortune, fin des heures supplémentaires, prélèvements sociaux sur l’épargne, majoration d’impôts sur les sociétés, surtaxe des banques, prélèvement sur l’épargne salariale), ce n’est plus de l’effort, mais de la confiscation, voire de la spoliation. En conséquence, l’exil fiscal s’accentue, et ne touche pas que les grandes fortunes. Il concerne aussi tout ce que notre pays compte de jeunes talents. Impossible que ces mesures qui s’appliquent dès maintenant n’aient aucune conséquences sur le pouvoir d’achat et la consommation. Le deuxième effet négatif qu’elles induisent, c’est une accélération de la perte de compétitivité de nos entreprises : au lieu d’alléger les charges qui pèsent sur le travail, elles les alourdissent. Elles accentuent l’effet de cercle vicieux de la perte de compétitivité dans lequel notre pays s’enfonce. Alors que le coût de l’heure de travail était inférieur de 15% au coût allemand il y a 12 ans, il le dépasse aujourd’hui. Si on n’y remédie pas rapidement, le cercle mortifère pour notre appareil productif continuera de produire ses effets néfastes sur l’emploi. Mais les socialistes n’ont pas encore compris que le partage du travail était une mauvaise solution et qu’un salarié en « heure sup’ » n’a jamais pris la place d’un chômeur.

Et dans le même temps, le gouvernement socialiste envoie des signaux négatifs aux marchés. Les déclarations contradictoires du Président sur la règle d’or, le choix d’engager 4 milliards de dépenses nouvelles (20 milliards sur le mandat) sans aucune réduction de dépenses pour l’instant, vaguement annoncées mais remises à plus tard, la multiplication des « commissions » « Michu » sur les sujets les plus variés, mais qui retardent d’autant des décisions pourtant urgentes, sont autant d’éléments que les marchés engrangent jusqu’au dérapage qui déclenchera leur furie. Car il faudra bien choisir entre  la compétitivité et le social : l’hésitation sera rapidement intenable. Mieux vaudrait faire les choix dans ce qui ressemble encore à un peu de sérénité que sous la pression d’une attaque sur notre dette. Pour cela, il faudra que le gouvernement mange son chapeau, premier ministre en tête, en se souvenant « qu’en politique, il est souvent plus rentable de se contredire que de se répéter ! »

La tempête s’annonce, raison de plus pour ne rien faire du nécessaire !

 


LA REGRESSION, C’EST MAINTENANT ET POUR LONGTEMPS

 

Pour ma génération de l’après-guerre, le progrès était une certitude palpable et il n’était pas concevable que le mouvement qui touchait le monde entier, avec des degrés divers selon les Etats et les sociétés, connaisse une inversion. Il touchait dans notre pays l’accès à un savoir en perpétuelle extension, la science médicale, l’évolution des techniques, les conditions du travail, la répartition des richesses, la modification progressive des mœurs. Force est de constater que le monde dans lequel nous vivons connaît aujourd’hui des régressions inquiétantes, dont la crise mondiale se révèle un accélérateur. Les forces de l’obscurantisme qui ont toujours existé reprennent du poil de la bête et la lutte contre le progrès prend de multiples formes. Internet leur donne un accès à tous inespéré et les thèses les plus farfelues ont une audience anxiogène. Elles concernent tous les domaines : agriculture, santé, industrie, vie en société, … Et les exemples abondent avec la mode des produits bio (souvent plus faux que vrais), le débat sur la vaccination à qui on doit la sauvegarde de millions de vies, la mise en cause du progrès industriel  (des emplois plutôt que des robots), et même la condition des personnes dans notre société (respect des coutumes les plus barbares).

La régression la plus voyante est celle de la condition féminine dans certains pays musulmans. En particulier dans ceux qui ont connu le printemps arabe. Le retour de la charia ne peut pas être considéré comme une chance en ce qui les concerne. Le déclin de l’occident et avec lui, celui des valeurs universelles des Droits de l’Homme n’ouvre pas sur un monde meilleur.

La régression nationale.

En France aussi, nous sommes entrés dans une ère de régression qui n’a pas commencé hier. Le symptôme le plus évident dans notre pays en est l’énormité de la dette publique. Le quinquennat qui vient de s’achever a tenté d’enrayer ce mouvement en remédiant à nombre de travers de l’Etat et de la société : simplification de notre administration dans tous les fonctions régaliennes, effort de réduction des dépenses, lutte contre les communautarismes, revalorisation de la valeur travail, laïcité exigeante, … La présidentielle a stoppé net cette ligne politique au milieu du gué.

En élisant François Hollande, le pays a fait le choix de la « régression nationale » au terme d’une campagne de coalition généralisée et hystérisée contre celui qui, avec courage, nous proposait de continuer les efforts. Il s’avère, en effet, que le nouveau président est un homme normal. Sauf que la fonction n’est pas faite pour un homme normal.  Il faut donc s’attendre au pire : avoir un « sous-président » qui s’en remet aux autres à travers les multiples commissions qu’il met en place. Sa prestation du 14 juillet n’est pas rassurante : n’ayant rien à dire, il a pratiqué l’esquive à son habitude. Dans le commentaire plutôt que dans la décision, il a montré qu’il n’était pas encore entré dans la fonction : il faisait penser à un cycliste qui serait descendu de son vélo pour se regarder pédaler.

La régression est patente et déjà en action : vis-à-vis de PSA et des difficultés que le groupe industriel rencontre, Hollande veut lui mettre la tête sous l’eau et Montarebourg la lui maintenir. Heureusement, nous ne sommes pas dans une économie administrée et si l’Etat a quelques moyens, il ferait bien de les mettre là où le bât blesse : diminuer les charges qui pèsent sur le travail pour redonner de la compétitivité à notre économie et à nos entreprises. C’est le chemin inverse qui est pris : nous sommes entrés dans une économie de régression dans laquelle la liberté d’entreprendre va être entravée par le désir de contrôle de l’Etat socialiste.

La nouvelle équipe nous annonce d’autres régressions :

- sur le plan international, une diplomatie de régression et de moindre influence pour la France. Les attendus des derniers sommets auquel le « playmobile » a participé en font foi.

- sur le plan intérieur, une administration de régression puisqu’on remet en cause la réforme territoriale et la RGPP, étapes laborieuses d’une simplification de notre fonctionnement et de notre mille-feuilles de collectivités. La régression se fait ici au nom d’une « proximité » des services publics que l’on refuse d’adapter au XXIème siècle et dont on n’a plus les moyens du financement. Le progrès consisterait à diminuer les dépenses publiques. Or, on augmente les prélèvements pour faire le contraire.

-sur le plan social, l’obsession de la « justice ». Derrière le mot "juste" dont la gauche a plein la bouche, se cache la régression de « l’égalitarisme ». Elle se traduit par une politique fiscale confiscatoire : il est interdit en France de réussir  et de faire fortune. Le capital est surtaxé à toute les étapes de sa constitution. Moralité : nous avons peu de PME de grosse taille ou de taille intermédiaire qui sont les plus performantes pour enrichir un pays, et les plus fortunés fuient la France. Je n'évoque pas les groupes à taille internationale qui pratique "l'optimisation" fiscale depuis longtemps. Mais pour tous, c’est la régression du pouvoir d’achat et du niveau de vie.

- sur le plan sociétal, la première régression s’appelle « communautarisme ». C’est le cheval de bataille de SOS racisme et des « ligues » diverses. Le respect identitaire des communautés qui viennent s’installer en France est en contradiction avec notre conception qui ne reconnaît que des individus libres et égaux. Cette régression est un obstacle à toute politique d’intégration. La seconde s’appelle « assistanat ». C’est une régression dans la mesure où la richesse produite ne suffit pas à financer l’assistance. Cette forme de redistribution excessive qui se fait à crédit contribue à l’appauvrissement général. On pourrait aborder aussi la "régression éducative" qui ne se limite pas à l'Education nationale et la "régression judiciaire" avec le retour au laxisme et à l'angélisme du "bon sauvage"...

- sur le plan intellectuel, le « progressisme » incarné par les intellectuels de gauche et les écologistes, est une véritable régression. C’est même le cœur du sujet. Entre ceux qui n’en ont pas fini avec Marx et ceux qui prônent le retour à la calèche, c’est à qui rivalisera pour mettre des bâtons dans les roues au progrès : du nucléaire aux nouvelles lignes TGV, en passant par les OGM ou les gaz de schistes, ils sont sur tous les fronts. Imposant même des tabous : interdiction d’expérimenter ou de regarder…

Demain ne sera pas rose. Les talibans de tout poil ont de beaux jours devant eux.

 


UMP : RECONQUERIR LA CONFIANCE

 

Après la courte défaite de Nicolas Sarkozy, l’UMP a été battue aux législatives. C’est la logique du scrutin qui suit celui de la présidentielle. Dans des délais aussi courts, malheur au camp vaincu. Mais conserver plus de 200 députés après dix années de pouvoir et quatre ans de crises successives ravageuses est loin d’être déshonorant.

Elle dispose normalement de cinq ans pour se refaire une santé. Cependant, il vaudrait mieux que le parti soit en ordre de marche avant les élections municipales de 2014. Il faut donc tirer rapidement les leçons apprises pendant le précédent quinquennat : les élections locales ont toutes été perdues parce que l’effet majoritaire de la présidentielle estompé, le parti plafonne à 35% des voix sans réserves de second tour et, absorbé par son soutien au Président et au gouvernement, il n’a pas suffisamment exprimé un projet politique. Le trouble a pu s’installer dans l’électorat, alimenté à la fois par le discours de Nicolas Sarkozy sur l’identité nationale et la résurgence des frontières et par la stratégie du « ni FN-ni Front républicain », compréhensible mais source de discordances. De même, l’UMP a pu s’engager dans des réformes moins parce qu’elles correspondaient à sa vision de la société ou à sa conception de la personne humaine, que pour satisfaire à « l’esprit du temps ». Enfin, le glissement à droite de l’électorat et la disparition du centre démocrate-chrétien au profit du PS, très explicite dans toute la partie ouest du pays, doivent être pris en compte pour les échéances futures.

Ce sont donc les fondations du parti qu’il faut revoir, avant qu’il se trouve un « leader », et pas l’inverse. Car une formation politique de premier plan ne peut pas espérer reconquérir le pouvoir sans être au clair sur son patrimoine intellectuel et sa stratégie politique. Il faut se reconstruire d’abord par les idées. C’est ce travail en profondeur sur ses valeurs et sur ses idées, en les mettant en accord avec notre  temps et les difficultés de notre pays, qui permettront à l’UMP d’assumer la droitisation de l’électorat tout en restant fidèle au socle républicain et de résister ainsi à la pression de ceux qui réclament l’alliance avec le FN. C’est cette mise à jour programmatique qui permettra de redonner confiance aux électeurs modérés laissés en jachère, et soumis aux convoitises des centristes qui se « balkanisent » un peu plus chaque jour.

Si l’UMP se revendique de la droite et du centre, elle doit dire plus clairement qui elle est, quelles sont ses valeurs, quelle est sa morale, quelle vision elle a de la France, de son identité, de son avenir. C’est le seul moyen de montrer où sont les vrais clivages avec l’extrême droite mais aussi avec la gauche. Etre « le parti des droits et des devoirs » est un message trop réducteur. Cette tâche de refondation est urgente. Cette clarification sérieuse des fondements culturels et intellectuels d’un projet susceptible de rassembler des frontières de l’extrême-droite jusqu’au centre gauche, vocation initiale quelque peu perdue de vue, passe par un travail de fond qui doit faire appel à toutes les compétences intellectuelles et pas seulement aux militants.

Les chantiers sont connus. En voici quelques-uns : reconnaissance de la dignité de la personne humaine qui touche, entre autre, à l’éthique du début et de la fin de la vie ; revalorisation des valeurs de liberté et de responsabilité pour permettre à la société de s’épanouir et non l’état à travers l’assistanat généralisé ; redéfinition complète de la politique sociale et de ses principes pour mettre fin aux effets pervers d’un « modèle social » à bout de souffle, coûteux et créateur de chômage ; restauration de la culture de l’excellence, sans laquelle il n’y a pas d’ambition ni de dynamique pour la société, les entreprises et surtout l’épanouissement de chacun.  Il faudra enfin proposer aux Français une vision de la France demain. L’appartenance, l’identité, les racines n’interdisent pas l’ouverture à l’autre ni l’accès à l’universel. Mais il faudra bousculer la tradition jacobine : proposer un rééquilibrage des institutions entre un président omniprésent et un premier ministre aux attributions mal définies, réorganiser les collectivités territoriales en en diminuant le nombre et en clarifiant leur compétences, définir quelle place pour les Régions, en jouant la subsidiarité contre le centralisme, quelle place dans l’Europe en primant les transferts de souveraineté sur le repli nationaliste.

C’est une fois cette mise à jour faite que l’UMP pourra se choisir un leader en correspondance avec son projet. Il pourra alors en faire partager à nos concitoyens les valeurs, les convictions et les repères. On a un an, jusqu’à l’automne 2013, pour faire cet « aggiornamento ». C’est largement suffisant.

La pire des choses serait de succomber au « tic » gaulliste du culte du chef, considérant que les valeurs vont de soi. On réduirait alors la reconquête à celle du seul parti, avec bataille d’égo assurée et électorat dégoûté. On sait ce que ça donne : au mieux 35% des voix ! Et la gauche au pouvoir pour dix ans.

 


L’ENFUMAGE, C’EST PERMANENT

Playmobile 1 mod

La « conférence sociale » vient de se terminer. Sur un bide. Faute de pouvoir trouver un accord avec les syndicats, notamment FO et CGT, qui, comme d’habitude, campent sur leurs positions et n’ont pas du tout l’intention de valider une politique de rigueur, le « héros » du jour essaie de nous vendre la « concertation permanente » et un agenda des réformes pour… le quinquennat. Avec les louanges des médias pour faire bonne mesure. La réalité est bien plus rude : il y a le feu à la maison, mais on parlotte.

S’il fallait un exemple de l’embobinage permanent auquel on est soumis depuis l’élection du « playmobile », en voilà un.

On a eu droit à la « séquence internationale réussie » avec le G8, où il s’est contenté de faire connaissance avec ses interlocuteurs, le G20 où il n’ a rien obtenu de concret, sinon que tout le monde a parlé croissance sans définir ce qu’il entendait par là et que la mention si difficilement obtenue par Sarkozy d’une taxe sur les transactions financières a disparu des conclusions. On en est réduit à porter à 0,2% (au lieu de 0,1%) la taxe prévue par notre pays, une manière de se tirer une balle dans le pied. De même, la « victoire » remportée par notre champion au Conseil européen, sur la renégociation du traité de stabilité, s’avère être une entourloupe à tout le moins. Les mesures obtenues sur la croissance étaient déjà dans les tuyaux de la commission européenne depuis longtemps et Merkel n’a rien lâché. Finalement il faudra bien adopter la règle d’or d’une manière ou d’une autre, et le traité sera bien soumis à ratification. De l’habillage pour dissimuler qu’on fait du « Sarkozy », qu’on a tant vilipendé. Quand il revenait d’un entretien avec la chancelière, il était traité de « toutou ». Que dire alors des simagrées hypocrites de Reims ?

En politique intérieure, on n’est pas mieux loti. Quand Moscovici évoque l’« ardoise cachée » du gouvernement précédent, la Cour des Comptes le « claquemufle » d’un satisfecit de l’effort de sérieux et de rigueur qui avait été entrepris et à poursuivre. Le rapport a d’ailleurs été aussitôt enterré. Tout cela pour éviter d’évoquer la « facture cachée » qui se prépare et qui ne laissera pas d’être douloureuse pour les classes moyennes. On ne nous dit pas tout des tergiversations de Bercy. L’équation est compliquée. La France est entrée en récession et il faut trouver 33 milliards d’euros d’urgence pour tenir le cap. La hausse du SMIC, cette mauvaise solution qui augmente les charges des entreprises, crée du chômage et coûte à l’Etat, ne sera que de 2%. On retire la décision d’augmenter le TVA, pourtant indolore pour le pouvoir d’achat, mais on prépare une hausse massive (2 à 4 points) de la CSG, bien que cela soit infiniment plus compliqué à mettre en œuvre. La taxation des revenus à 75% semble poser un sérieux problème d’assiette et pourrait finalement rapporter moins que des queues de cerise…  En même temps on va imposer à 25% l’épargne salariale pendant qu’on retire les 30€ de franchise pour l’accès aux soins des sans-papiers dont ils devaient s’acquitter : proprement scandaleux. Et on voudrait encourager le travail ! La caisse de retraite des salariés de la fonction publique territoriale cherche des fonds, les caisses Arco et Agirc seront taries en 2016 au lieu de 2025, mais on maintient le retour partiel à la retraite à 60 ans. Même les fonctionnaires devront faire des sacrifices. C’est que la « contrepartie cachée » de l’embauche  c’est le gel des salaires et le durcissement du non remplacement des départs à la retraite dans les fonctions non prioritaires. Aïe ! A quand la baisse des pensions ?

Une seule bonne nouvelle : la France vient d’emprunter à court terme à des taux d’intérêt négatifs. Une chance due à la conjoncture et un hommage posthume à la politique poursuivie par François Fillon. Cela ne durera pas. Au premier dérapage sur les objectifs, cette opportunité pourrait bien se retourner très vite.

Mais tout va très bien, madame la marquise. Il ne peut pas en être autrement puisque les socialistes sont au pouvoir. Le président et son gouvernement maintiennent l’ambiguité en permanence. Une seule certitude : les lendemains déchanteront. C’est juste une affaire de temps. Car Hollande a tous les pouvoirs sauf un : celui de changer la réalité. Quoi qu’il en soit, la rentrée sera « chaude » pour les contribuables.

 


TWIT-SLIP-PARTY ET AUTRES MALHEURS…

 

Moi, président, je …

La république exemplaire a fait long feu et par le mauvais bout, si j’ose dire ! On avait déjà eu la scène du baiser exigé, on avait eu le marivaudage familial de l’investiture, on a appris l’injonction donnée à un quotidien de retirer des photos qui ne lui plaisaient pas, la favorite en titre nous impose maintenant la jalousie exposée au grand jour, à croire que l’hôte de l’Elysée continue d’entretenir une relation secrète avec son ex-concubine.

Son twit vengeur dépasse allégrement les limites de la bienséance. On tombe dans la scène de ménage par portable interposé. Après le « ravi de la crèche » qui découvrait les réunions internationales, voilà à nouveau la fonction présidentielle ridiculisée, avec l’amant désavoué. Présidence normale ? On aimerait en effet. On croyait avoir M. Prudhomme, mais c’est un mélange de M. Jourdain et de Chrysale (des femmes savantes) qui règne sur les destinées de notre pays. Madame Michu dirait trivialement que la Valérie le tient par les c….. Plus grotesque encore : c’est le Premier Ministre qui remet en place celle que d’aucuns appellent la première dame, ce qui est un bien grand mot pour un esprit aussi petit ! … Mais où est donc passé François ?

Ah, si c’était arrivé sous Nicolas, les médias nous en auraient rajouté bien plus. Mais pensez donc, il ne faut pas gêner la gauche. Sauf que Carla a fait preuve d’une finesse, d’une classe, d’une discrétion qui sont tout à son honneur, qualités dont l’actuelle occupante du palais présidentiel devrait bien s’inspirer et dont elle semble totalement dénuée. Malheureusement, on n’est probablement pas au bout de nos peines, parce qu’on pressent du « Raspoutine » dans cette femme.

Après tout, cela ne serait pas si grave si la France se portait bien et si elle était bien gouvernée. Cela ne fait que quelques semaines que la gauche détient le pouvoir et l’on voit bien, à tous les signaux qui sont envoyés, que notre pays est en train de rejoindre le camp des médiocres de l’Europe, dans l’espoir de pouvoir s’affranchir des efforts que notre situation exige. Et en quelques semaines vont être ruinés des années d’effort.

Le laxisme nous voilà ! Sourds, pour ne pas dire autistes, aux messages que leur envoie les états sérieux de l’Union, mais aussi nos propres organes financiers, le gouvernement engage les nouvelles dépenses, détricote les réformes, annonce des jours de vacances supplémentaires par-ci, la fin de l’évaluation des prof par-là, la suppression des tribunaux correctionnels pour les mineurs, et empile les décisions démagogiques  comme le plafonnement des salaires des patrons des entreprises publiques.

Il en ressort, que la France est en train de se fâcher durablement avec l’Allemagne qui s’apprête à ratifier (CDU et SPD réunis) le traité d’équilibre budgétaire que Hollande veut renégocier, et l’on voit Chancelière et ministres d’outre-Rhin monter au créneau pour dénoncer le chemin pris par la France qui tourne le dos à la réduction des dépenses publiques, le logiciel des socialistes datant du milieu des années 90. On peut comprendre cette incompréhension et cette colère, parce que tout le monde sait qu’après l’Espagne, et maintenant l’Italie, les marchés s’en prendront à la France un peu trop cigale. Et surtout : où va aller l’Europe sans le temdem franco-allemand qui en est le moteur indispensable.

A moins que… le discours ne change à partir de lundi prochain. Avant le vote, c’est le paradis que l’on montre. Une fois le vote acquis, c’est l’enfer qu’on découvre.

Mais au fait, était-il normal que le président se mêle des élections législatives en mettant un mot de soutien sur la profession de foi de son ancienne compagne ?

Vous avez dit normal ?

 

 


DIVERSION

 

L’UMP a bien fait de refuser de céder à la pression des socialistes et leur procès en diabolisation des voix du Front National. C’est évidemment une diversion politique qui vise au moins deux objectifs : faire condamner l’UMP aux yeux de l’opinion publique sur l’autel des « valeurs », et récolter ainsi des votes « républicains » sur ses candidats opposés à un « frontiste », obliger la même UMP à se justifier et repousser ainsi les reports de voix qui seraient susceptibles de faire gagner ses candidats opposés à un socialiste. Le Piège est un peu gros et date de Mitterrand.

Si à l’époque, on avait pu tomber dedans au nom du respect de la morale républicaine, les temps ont changé. Si la morale était sauve, la droite, par contre, en faisait les frais électoralement. Mais le « front républicain » n’a rien empêché : le Front National est resté une force politique dans le paysage français. Si Nicolas Sarkozy a pu réduire son impact électoral en 2007, la crise lui a permis de se refaire une santé. Moins extrême et avec un discours recadré sur l’identité et les valeurs patrimoniales, le Front National, comme un hydre qui se nourrit de la souffrance et de la misère, a su prospérer dans les couches de la population les plus touchées par les secousses économiques mais aussi dans d’autres publics déstabilisés par l’évolution du monde, des moeurs et de la société. C’est un phénomène que l’on observe partout en Europe, et la France n’en est pas exempte. Il est alimenté par le trouble de populations vieillissantes attachées à leur mode de vie et à la recherche de protections contre les agressions du monde.

Il faut donc accepter que le Front National s’installe durablement dans le paysage politique. Mais personne ne peut empêcher quiconque de s’adresser aux Français qui ont voté pour lui et qui sont disponibles pour le deuxième tour, sans reniement ni compromission. C’est le choix de l’UMP.

Il n’y a pas d’accord possible avec les dirigeants du Front National, qui d’ailleurs ne demandent pas d’alliance. Nous avons des désaccords profonds sur l’Europe, sur la monnaie, sur le protectionnisme, sur la politique économique et même sur l’immigration. Une alliance n’aurait pas de sens. Par contre, ces électeurs disponibles peuvent se retrouver davantage dans les valeurs que défend l’UMP : contre l’euthanasie, contre le vote des étrangers non ressortissants européens, contre l’extension du mariage à d’autres unions que celle d’un homme et d’une femme, contre la suppression des tribunaux correctionnels pour les mineurs délinquants… et probablement beaucoup moins dans le multiculturalisme et les communautarismes que le PS courtise, la politique laxiste en matière de répression, la dépénalisation du cannabis…

Les désaccords profonds qui nous opposent au projet du PS empêchent toute initiative de « Front » commun avec la gauche. Comment l’UMP pourrait-elle appeler un électeur de droite à voter pour un candidat PS alors qu’on lui explique depuis des mois que le programme socialiste est mortifère ? Dire tout et son contraire à ses électeurs c’est le plus sûr moyen de rester dans l’opposition. J’ajouterai que l’incompréhension serait d’autant plus grande que nous venons de vivre une période de cinq ans pendant laquelle la gauche, et le PS en premier, n’a cessé d’insulter Nicolas Sarkozy avec la violence que l’on sait. On ne peut pas non plus être amnésique.

Le procès en « déshonneur » mené par le PS n’est donc qu’une stratégie électorale, à laquelle participent les annonces propres à faire monter le FN.  Il n’y a aucun risque que l’UMP perde son identité de parti humaniste, social et européen. La modification de son projet politique n’est pas à l’ordre du jour. La « droitisation » est un mot inventé par la gauche et n’existe que dans son esprit. Ce qui est vrai, c’est que les thèmes choisis par le parti lepéniste correspondent à des réalités qui appellent des réponses politiques parfois voisines. De là à y voir un reniement ou une compromission, il faut beaucoup d’imagination ou de … mauvaise foi.

 


NOUS AVONS ENCORE LES MOYENS D’EVITER LA CATASTROPHE.

 

20 milliards de dépenses déjà engagées alors que les caisses sont vides. Le gouvernement augmente de 25% l’allocation de rentrée scolaire alors que les caisses d’allocations n’ont aucun financement. Comme François Fillon l’affirme, la France est au bord du gouffre. Et au moment où la crise de la dette est en train d’enflammer l’Espagne, à notre porte, Le Premier Ministre pratique l’autisme. Pire, nous tournons le dos à tous nos partenaires en pratiquant l’inverse de ce qu’il faut faire. Pourtant les exhortations ne manquent pas venant de l’Union européenne, de l’OCDE, de la Cour des comptes, de la Direction des Finances. Rien n’y fait. Le gouvernement envoie la France dans le mur, Ayrault accélère et nous attendons que Hollande klaxonne. Mais le mur est bien là !

Qui peut croire que c’est en prélevant près de 16 milliards d’euros sur les classes moyennes par la hausse des cotisations salariales, la suppression des, défiscalisations des heures supplémentaires, la hausse des droits de succession, de l’épargne des ménages… qu’on va relancer la croissance dans notre pays. Au contraire, la hausse du SMIC va accélérer la hausse du chômage et accroître les difficultés des PME. La Banque de France vient de réviser à la baisse les perspectives de croissance de la France. Autrement dit, la récession s’invite dans le cortège des difficultés que notre pays va devoir affronter.

L’Allemagne, par la voix de sa chancelière, que le Président croyait avoir isolé au sein du Conseil européen, vient de signifier le chemin à suivre, forte d’un pacte signé avec son opposition, le SPD. Un démenti cinglant à la posture française qui va rendre singulièrement compliqué le prochain sommet surtout pour notre diplomatie.

Il faut sortir de ce mauvais vaudeville. Nous avons encore les moyens d’arrêter ce scénario-catastrophe dont le résultat pourrait être l’explosion de l’Union européenne.

Refusons le projet dangereux de la gauche : nous préférons la fermeté, le travail, la compétitivité, la laïcité, la diminution de l’immigration et la discipline budgétaire. C’est la seule façon pour la France de maîtriser son destin.

N’ayons pas peur ! Le mot « cohabitation » n’est pas un gros mot. Nous pourrions nous dire : « laissons sa chance à la gauche ». Sauf que la situation est bien trop grave pour raisonner de la sorte. Les élections législatives sont la dernière possibilité de refuser le projet irresponsable de la gauche. Nous pouvons éviter de prendre le risque de précipiter la France dans une situation économique proche de celle de la Grèce ou de l’Espagne. Nous sommes déjà engagés sur cette pente fatale.

La gauche, c’est la dette, le matraquage fiscal des riches et des moins riches (il suffit d’entendre Aubry), l’assistanat et le chômage, le communautarisme, le laxisme et finalement la perte de toute souveraineté de la France.

La droite est majoritaire. Si l’électorat de la droite et du centre se mobilise, il peut envoyer à l’Assemblée nationale suffisamment de députés pour constituer une majorité et empêcher ainsi l’irréparable. Il suffit d’aller voter, et de voter « utile ». Pas si difficile : il y a dans toutes les circonscriptions un candidat UMP ou de la droite et du centre.

L’intérêt général de la France est entre vos mains.

 


LE RIDICULE, C’EST MAINTENANT !

 

Hollande officiel

On a l’habitude dire que le ridicule ne tue pas. Je crains que si. Explications.

M. Prudhomme nous a fait le coup du Thalys pour se rendre à Bruxelles, en homme ordinaire, mais avec tout le déploiement invisible mais coûteux que je vous ai dit. Cette fois-ci, il nous fait le coup du voyage en voiture pour se rendre sur les plages du débarquement, en homme ordinaire, enfin presque. Parce qu’il a bien fallu une voiture ouvreuse et deux voitures de sécurité à suivre la sienne. Pas de gyrophares, pas de motards. Rien d’ostentatoire donc. Mais voilà, aujourd’hui tout est observé à tout instant. Et on apprend que le convoi de M. Prudhomme a brûlé un feu rouge, roulé à 160 km/h sur l’autoroute, dépassé allègrement les 90 km/h autorisés… Dans ces conditions c’est tout simplement de l’inconscience. Un piéton distrait aurait traversé alors que le convoi présidentiel franchissait le feu, et le destin de M. Prudhomme basculait dans l’horreur.

Bref, la connerie a ses limites. Surtout quand le Premier Ministre prend le RER, ce qui mobilise vingt fonctionnaires de police pour sa sécurité ou quand le Ministre des Affaires étrangères est obligé d’écourter son point presse pour attraper son vol low-cost. On voit tout de suite la scène si une réunion se prolonge : « excusez-moi, je suis obligé de partir, j’ai un avion à prendre ». La France est déjà la risée des gouvernements voisins.

Et maintenant, passons au chapitre du portrait officiel. Vous ne pouvez pas ne pas l’avoir vu, tant l’événement a fait le buzz médiatique. On y voit le Président, les bras ballants dans le parc de l’Elysée. Raymond Depardon a déclaré : « j’ai traité son visage comme un paysage ». Ce serait plutôt une nature morte. Pas de drapeau français, ni de drapeau européen : choquant. Ces symboles sont inhérents à la fonction. Il est bon de les associer parce qu’ils seront vus dans toutes les communes de France.  Nous avons élu un Président de la République (enfin, moi, je n’y suis pour rien), pas un quidam qui va casser la graine au Mac Do ou qui va faire ses courses avec bobonne à la supérette du coin. A force de vouloir faire normal, on va finir par croire qu’il est un peu simplet, ce qui correspond à l’impression que donne son portrait officiel.

Et peut-être bien que ses copains disaient vrai quand ils affirmaient qu’il n’avait jamais rien fait : à voyager comme ça, prendre son temps dans les bouchons, éviter tout ce qui va trop vite, c’est peut-être parce qu’il n’a pas l’intention d’en faire trop.

Vivement 2017.

 

 

 

 


LES DEUX BEQUILLES ET LE CAILLOU.

 

Ce n’est pas une fable dont il est question, mais de la campagne du candidat PS de la 1ère circonscription de Maine-et-Loire, Luc Belot.

A voir ses affiches et ses documents on comprend tout de suite qu’il ne peut pas avancer tout seul. Il a besoin d’apparaître soit en compagnie du président de la République, soit de son suppléant, de telle façon qu’on ne sait plus très bien qui est le candidat. Cela lui a déjà valu le surnom de « bébé Hollande » qui court dans toute la ville, probablement à cause de l’affiche qu’il a placardé partout à profusion, y compris sur des emplacements pas très autorisés. Tant pis si cela donne de lui une image déplorable. On a compris qu’il avait besoin de « béquilles » pour exister.

Il se targue aussi d’avoir réalisé 45% des suffrages il y a cinq ans, capital qu’il compte bien faire fructifier cette fois-ci, dans la foulée de l’élection présidentielle et fort du travail de terrain réalisé depuis sa première candidature. Ce n’est pas tout-à-fait ce que disent les élus, mais peu importe. La réalité se présente sous un jour plus difficile qu’il ne pense, et le « putschiste-adjoint » de la Mairie d’Angers pourrait bien avoir un réveil amer : les 25% qu’il avait réalisés au premier tour en 2007 sont loin d’être acquis cette fois-ci.

D’abord parce qu’il a un caillou dans sa chaussure qui risque de rendre difficile et douloureuse sa progression. Il se nomme « Sophie Briand-Boucher/Gérard Pilet ». Le Conseiller Général de gauche du canton d’Angers-Est n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer les pratiques de la Mairie d’Angers et de la fédération PS où la démocratie semble se limiter aux copains. Atmosphère … Bien des voix « monniéristes » risquent donc de manquer à l’appel.

Mais en plus, le « bébé Hollande » dont on sait maintenant qu’il ne sera pas porté par une « vague rose », doit affronter deux candidats écologistes et un du Front de Gauche, ce qui fait beaucoup de monde pour une même « mangeoire ».

Autrement dit, pour lui, le premier tour va être chaud !

Et s’il en sort quand même en tête de son camp, il faudra encore que les reports de voix soient assurés… Il n’est donc pas au bout de ses peines. On comprend mieux le pourquoi des béquilles…  

 

 


C’EST MAINTENANT !

 

L’AFFAIBLISSEMENT, C’EST MAINTENANT. Qu’on ne se raconte pas d’histoires. Les médias ont beau prendre beaucoup de précautions avec les rendez-vous internationaux de Hollande, c’est le fiasco sur toute la ligne : Merkel lui a opposé un « nein » sur les eurobonds, la fausse bonne idée qui renchérirait à coup sûr notre dette, et Poutine l’a renvoyé sèchement dans ses cordes. La France croit tenir un succès d’estime avec la « croissance » mais ses partenaires ne parlent pas de la même chose. Bref, la France a perdu son leadership en Europe comme dans le G20.

LA DEMAGOGIE, C’EST MAINTENANT. Le chéquier est ouvert : l’argent coule à flots pour financer le coup de pouce au SMIC (1% = 1 milliard d’euros pour les comptes de l’Etat), l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire revalorisée de 25% (1,5 milliard d’euros), la retraite à 60 ans pour ceux qui ont travaillé à dix-huit ans dont le coût n’en finit plus d’augmenter avec les demandes syndicales (2 milliards d’euros pour l’assurance sociale et autant pour les caisses privées). Tout cela pour ne pas décevoir les électeurs avant les législatives.

LA CHASSE AUX RICHES, C’EST MAINTENANT. C’est Martine Aubry qui a ouvert la chasse en déclarant : « il y a d’énormes marges de manoeuvre en faisant rentrer des impôts complémentaires de ceux qui ont tant de privilèges aux dépens des autres ». De fait le quotient familial nouvellement plafonné va pénaliser 1 million de ménages. De fait, la CSG va augmenter de deux points dès juillet. De fait, on bloque les loyers par décret… Le matraquage fiscal des classes moyennes a commencé. Mais de diminution des dépenses de l’Etat, on ne voit point. Pourtant, elles seraient salutaires.

L’INSECURITE, C’EST MAINTENANT. Mais que fait donc le Ministre de l’Intérieur ? Recrudescence d’attentats en Corse, multiplication des assassinats crapuleux, attaques violentes de fourgons blindés, tabassage de jeunes juifs, on n’en finit pas de voir s’allonger la liste des méfaits depuis son arrivée au Ministère ; Il faut croire que les signaux envoyés par le nouveau pouvoir donnent des ailes aux malfrats !

LE SCANDALE, C’EST MAINTENANT. Ainsi, la concubine notoire du chef de l’Etat continuera d’exercer sa fonction de journaliste dans un grand hebdomadaire. Déjà que son statut est choquant, il est scandaleux qu’elle puisse continuer sa collaboration dans un média. Ce n’est pas le rôle qu’on attend d’elle. A moins qu’elle ne mette plus les pieds à l’Elysée.

 

 

 


LES ECHOS DE LA CAMPAGNE (très polémiques) SELON ARCHIBALD

 

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Vous avez certainement pensé que j’avais été finalement atteint par le « blues d’après défaite », au point de n’avoir plus envie d’écrire. C’est mal me connaître.

D’abord il y a la campagne de Paul Jeanneteau dans laquelle on se donne à fond les manettes, parce que vraiment, voir le "bébé Hollande" devenir député, ça nous donnerait mal aux varices ! Ce qui fait que beaucoup de soirs sont occupés à assurer l’intendance des réunions publiques, il faut le dire, plutôt fréquentées.

Et cette semaine, Paulette et moi avons fait un « break », histoire d’aller prendre l’air du temps –qui passe- en Normandie, sur les plages du débarquement. Deux jours pleins, un temps magnifique et des souvenirs qui remuent les tripes.

Comme la semaine qui vient s’annonce plutôt « speed », je profite du petit temps mort de ce dimanche soir pour revenir à nos moutons. La campagne !

BAYROU : deux « sorties » qui font date. Voilà que celui qui a choisi Hollande se croit obligé de nous infliger son avis : pour l’UMP, il choisit Fillon. Il est bien gentil, mais on n’a pas besoin de lui pour savoir ce qu’on a à faire. L’UMP ne manque pas de personnes de talents. Et naïf en plus, le Béarnais : voilà qu’il s’aperçoit que le PS a fait le choix du sectarisme ! Il devrait pourtant savoir, depuis le temps que ce défaut est congénital à la gauche et le PS n’y échappe pas. Pauvre François.

Les perles du DESIR : le Haarlem déclare sans honte  que « l’UMP est 100% polémique » et qu’elle n’a aucun argument. Il va falloir t’habituer, « mon pote ». Qu’a fait le PS pendant cinq ans : mauvaise foi, dénigrement systématique, polémique à tout propos. L’UMP a encore de la marge. Et il ajoute, sans rire, « Copé n’a pas installé la digue républicaine face au FN ». Cela ne sert à rien de répéter la même chose quand on est sourd et qu’on ressort les mêmes arguments en boucle. Au fait, l’annonce de Taubira sur les tribunaux pour mineurs, ce serait pas pour faire monter les voix du FN, par hasard ?

MELENCHON : il ressort le linge sale interne du PS. La cible : Martine Aubry et les pratiques internes dans les fédérations du Nord et du Pas-de-Calais. Comme c’est intéressant. Je trouve les médias bien  peu motivés pour relayer ses propos.

AYRAULT : le petit prof devenu premier ministre jouit d’une magnifique cote de popularité. Il faut dire qu’il soigne sa gauche. N’ayant jamais connu l’économie réelle, il prend des mesures bien démagogiques et bien coûteuses qui se solderont par un désastre économique et une pile d’impôts. Un autre a connu la même aventure, avec le même début. Il avait le même profil. Il se nommait Bérégovoy. On sait comment il a fini. La roche tarpéienne est proche du capitole.

PEILLON : Celui-là, il fallait bien que je me le paye. Au congrès de la FCPE, il a déclaré qu’il remettrait l’élève au centre du système éducatif. Retour en arrière : on sait ce que cela a donné. Mieux que le ministre des élèves à la botte des parents bobos, on attend de lui qu’il soit le ministre du « savoir » et des « apprentissages ».

41% : Les Français sont sceptiques. C’est le pourcentage de ceux qui pensent que le nouvel exécutif fera mieux que l’ancien. Il y en a qui ont donc voté sans y croire.

ROYAL : égale à elle-même, le « nombril » du Poitou-Charentes se dit certaine d’aller au perchoir, considérant sans doute que son élection à la Rochelle où elle a été parachutée, était une formalité. Ce n’est pourtant pas ce qui remonte du terrain où le candidat dissident Falorni est très implanté. Comme pour sa candidature à la présidentielle pour laquelle elle se croyait la meilleure, elle pourrait bien avoir droit à la cellule de dégrisement dès le 11 juin au matin.

TRAIN : M. Prudhomme est allé à Bruxelles par le train. Suivi à grand renfort de caméras, notre Bourgeois, heureusement n’allait pas à Calais. Publicité extravagante pour un président dit « normal ». On ne nous a pas tout dit et l’envers du décor est croquignolet : pour revenir en voiture, il a fallu qu’un cortège présidentiel monte à vide. Sans parler du déminage du train, des ponts gardés tout le long du trajet, de la rame qui ouvrait la voie en avant de celle du président, et de l’avion forcément positionné à proximité, pour raisons de sécurité en cas de retour précipité. Depuis son investiture, on s’aperçoit que le ridicule ne tue pas, mais il a un coût. Ah si Sarko avait fait ça … !

VAGUE ROSE : Tous les sondages le disent, il n’y a pas de vague rose en vue. Et Raffarin se risque même à pronostiquer une victoire de la droite et du centre… Drôle de pays qui ne sait pas ce qu’il veut.

Il y aurait encore plein de choses à dire, mais ce sera pour la prochaine.

 


MARCHE DE DUPES

 

Le Président de la République est face à une équation insoluble : son programme est incompatible avec l'aggravation de la crise provoquée par la Grèce. Comment dès lors qu'il est rattrapé par les réalités peut-il continuer de faire croire au peuple de gauche qu'il tiendra ses promesses ? Tout simplement en maintenant leur affichage jusqu'aux élections législatives. Les renoncements viendront ensuite. Il pourrait profiter de la publication du rapport de la Cour des Comptes le 24 juin, qui officialisera l'aggravation de la situation financière en raison de la stagnation de l'économie. Le sommet européen pourrait fournir une autre occasion au nom du pragmatisme et des concessions nécessaires pour parvenir à un accord.

C'est que le redressement de notre économie, le retour de la croissance, le sauvetage de l'euro exigent une nouvelle donne qui passe par la lucidité politique,la rigueur économique et le refus du protectionnisme. Les promesses illusoires ne tiendront pas devant la nécessité de trouver 29 milliards supplémentaires qui s'ajouteront aux 32 milliards déjà prélevés au cours des deux dernières années et ciblés sur les entreprises. L'augmentation du SMIC et des charges sociales pour financer la retraite à 60 ans créera du chômage en particulier pour les moins qualifiés. La sortie de la Grèce de la zone euro, si elle se produit, comme on peut s'y attendre, va entraîner un choc avec une baisse de 2% du PIB de la zone euro, une déstabilisation des banques et la menace d'une contagion à l'Espagne, au Portugal et à l'Italie, voire à la France. Et des milliards à trouver que nous n'avons pas.

Dans ce gros temps, on verra si le capitaine tient la barre. Les "postures" face à Angela Merkel feront long feu. Car la seule réponse résidera dans l'aménagement de protections pour les banques et les Etats, l'émission massive de liquidités par la BCE et la cohésion renforcée à l'intérieur de l'Euroland. Le pire réflexe serait de setourner vers le protectionnisme franco-français. Il n'y a pas de place pour la tergiversation. La configuration favorable dont François Hollande a bénéficié pour parler de la croissance, sans préciser jamais que derrière le mot chacun avait ses arrières-pensées, va faire place à la réalité qui est purement et simplement l'impossibilité de poursuivre le modèle de développement à crédit. Des choix clairs devront être faits : avec des dépenses publiques qui atteignent 56,6% du PIB, toute relance par leur accroissement est impossible au risque de se trouver sous le feu des marchés à qui nous emprunterons. La seule porte de sortie reste la maîtrise des comptes publics. Dure réalité et illusoires promesses qui s'évaporeront dès le 18 juin.

La baisse de l'Euro et l'inflation donneront de faibles marges de manoeuvre au gouvernement. La priorité des priorités serait de les utiliser pour reconstituer l'appareil productif à travers l'investissement, la recherche et l'innovation. Ce qui ne laisse guère de place aux mesures dites de "justice sociale" mais justifiera, hélas, le "matraquage" fiscal des riches -illusion toujours- et surtout des classes moyennes. Et en première ligne les retraités dont il est tentant de rogner sur les rentes.

Autrement dit, de la sueur et des larmes que les lunettes roses empêchent de voir aujourd'hui.


MERLIN, VITE, SORS TA BAGUETTE MAGIQUE !

 

C'est au pied du mur qu'on voit le maçon. Les médias ont beau enjoliver les sorties du père François sur la scène internationale, les réalités commencent à rattraper le nouveau président. La ligne de crête est si fine, qu'on se demande comment elle ne l'a pas encore coupé en deux. Pour l'instant le mot « magique » est « croissance », décliné sur tous les tons et tous les modes, repris en choeur par Fafa et Mosco, dans le rôle des « hérauts » (ne pas confondre avec le premier ministre suffisamment occupé à délimiter les responsabilités de ses ministres dans des ministères aux appellations aussi grotesques que ridicules – tout comme Duflot au Grand Paris, alors qu'elle est contre le projet).

« Une croissance à crédit nous ramènerait au début de la crise. Nous ne le voulons pas, nous ne le ferons pas ! » : la sentence est de Angela Merkel. Le ton est donné. Tout le monde est d'accord, il faut une relance en Europe où la croissance est atone. Mais que peut-on faire ?

Ceux qui ont utilisé le modèle keynésien en 2008-2009 ont été ramené au point de départ par la progression de la dette. Un peu Sisyphe et son rocher. Le Japon qui n'a cessé de relancer à coups de ponts et de routes depuis vingt ans croule sous une dette trois fois supérieure à son PIB. De même les grands travaux préconisés par Hollande n'auraient qu'une utilité poncutelle.

De l'autre côté, il y a ceux qui militent pour l'assouplissement du marché du travail, l'allègement de l'Etat, la libéralisation des secteurs réglementés de l'économie, la baisse du coût du travail. C'est ce que l'Allemagne a fait il y a plus de dix ans avec un gouvernement social-démocrate. La Suède s'est relevée en pratiquant de la sorte. Mais voilà : en France nous n'avons ni le consensus social, ni les syndicats appropriés pour nous lancer dans une telle politique. Et pour qu'elle réussisse, il faudrait en plus que nos voisins connaissent une croissance, ce qui n'est pas le cas. De plus, pour parfaire le programme, il faudrait qu'une telle politique s'accompagne d'une dévaluation.

Alors, oui, que faire ?

Commencer par faire preuve de pragmatisme et surtout, se débarrasser de l'idéologie. Cette idéologie qui confine à l'obscurantisme quand j'entends Aurore Filipetti, notre nouvelle ministre de la Culture dire « avoir mal », de voir le label Wendel inscrit au fronton du Centre Pompidou de Metz dans lequel le groupe a englouti 1,5 million d'euros.

Ce qui est certain, c'est que nous n'atteindrons pas les objectifs de croissance en commençant par charger la barque de dépenses peut-être sympathiques, mais inopportunes, même si elles sont l'application de promesses. Exit le coup de pouce au SMIC qui plombe les entreprises, exit le décret sur la retraite à 60 ans, exit les 1000 postes de prof. et l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire. D'autant plus que le gouvernement va faire face à une croissance plus molle que prévue et à des dépenses imprévues mais qu'il connait déjà depuis plusieurs semaines. Il ne pourra pas invoquer « l'héritage » sauf à avouer qu'il n'a pas lu le rapport de la cour des comptes ou à faire peur aux marchés pour l'instant sages avec la France, tout préoccupés qu'ils sont par la Grèce.

La réalité est là, avec son cortège de plans sociaux, les caisses vides, et les élections législatives qu'il faudrait gagner. Peut-on cacher la vérité encore quelques deux ou trois semaines pour ne pas « désenchanter » les électeurs de gauche ? Et avec elle, le problème est bien là aussi : les sondages le montrent, le score du 6 mai le laissait entrevoir : il n'y a pas de vrai désir de gauche et Sarkozy parti, il n'y plus de pianiste pour tirer dessus, ce qui était un paravent bien commode. Prisonniers de ses promesses, de ses dogmes, et de ses encombrants alliés électoraux, le Président va devoir sortir sa baguette magique … s'il en a une !

L'opposition a une réelle chance d'imposer une cohabitation, mais dans ce contexte, je me demande si c'est vraiment une chance !!!


CROISSANCE, CROISSANCE, CROISSANCE…

 

 

Le mot fait florès. Comme si, dans le mode péremptoire de François Hollande, il suffisait de dire pour que ce soit. Et bien non, ça ne marche pas comme ça ! Il ne suffit pas de clamer « croissance, croissance, croissance » en sautant comme un cabri, selon l’expression du général de Gaulle, pour qu’Angela Merkel obtempère. Parce qu’elle sait que, au final, selon la conception française, c’est l’Allemagne qui paiera. Ce n’est pas possible. La France qui ne sait pas ce que sait que l’austérité voudrait l’éviter en mutualisant les dettes sans mutualiser les ressources, c’est-à-dire sans s’imposer les efforts de restrictions budgétaires qui s’imposent.

En fait on est en train d’enfumer les Français pour leur faire croire que c’est possible, à cause des élections législatives. La vérité peut bien attendre le 18 juin. Car derrière le mot croissance, il y a des réalités bien différentes. Ce qui est sûr, c’est que la relance par la dépense publique, ça ne marche pas, mais ça creuse les déficits. Une politique de relance passe nécessairement par les investissements et l’amélioration de la compétitivité de nos entreprises. Ce n’est pas en augmentant leurs charges qu’on y parviendra. Les pays qui réclament de la croissance ne parlent pas forcément le même langage que François Hollande. Mais, entourage et médias s’évertuent à nous le faire croire. Le réveil sera brutal !

Au sein de l’Europe, le Président de la République, peut trouver des alliés : ce sont ceux qui sont dans la même situation que la France, ou pire. S’il s’agit de constituer un front anti-Merkel, il envoie l’Europe droit dans le mur. « L’Allemagne paiera ! » rappelle de funestes souvenirs et il n’est pas bon de réveiller un antagonisme qu’on avait réussi à enterrer.

Ce qui est grave, c’est que visiblement, on a abandonné l’idée d’une convergence avec l’Allemagne, sur le plan fiscal, ce qui était l’ébauche d’un plan européen pour rapprocher les fiscalités, au moins au sein de l’Euroland.

Alors, on peut habiller les projets qui étaient dans les tuyaux comme les « projets bonds », faire croire que le traité aura été renégocié, en ajoutant un codicille aussi flou que possible sur la croissance, faire croire qu’on a obtenu de nouvelles avancées du rôle de la BCI alors qu’elles ont été négociées avant… Tout est fait pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes. De toute façon ce qui sera décidé au sommet européen  était programmé depuis le dernier sommet de février, y compris le renforcement du fonds d’intervention.

Il faudra faire des efforts, c’est certain, il vaudrait mieux ne pas engager de nouvelles dépenses, ce serait mieux ! Sauf que le gouvernement ne peut pas résister à la pression syndicale.  La désillusion n’en sera que plus rapide.

Les renoncements ce sera pendant les vacances… Si la gauche gagne les législatives, ce qui est probable mais pas certain.

 


PETITS ECHOS DE CAMPAGNE

 

 

Mais non, je ne suis ni malade, ni en manque d’inspiration. La panne de calepin est due tout simplement à un manque de temps. C’est que nous menons cette campagne législative à un rythme infernal. A la différence de la présidentielle, elle se fait sur le terrain et tous les jours. Et le contact avec les gens, avec le papier des tracts, avec la colle des affiches devient vite une drogue…

Et puis au cours des réunions publiques, on engrange aussi de la matière. Alors voilà quelques réflexions qu’elles ont alimentées.

LE CENTRE EN MIETTES : Tout le monde se réclame du centre. C’est à qui aura le plus beau nombril. Le « Nouveau Centre » présente ses candidats, le Modem qui devient le « Centre pour la France », aussi, sans parler de « l’Alliance centriste » ; certains en sont mêmes à exhumer le vieux sigle UDF pour attirer les gogos qui s’y laisseraient prendre. Dans une circonscription du Maine-et-Loire on compte jusqu’à quatre candidats centristes ! Un vrai Méli-mélo : un candidat Nouveau Centre investi par l’UMP avec un suppléant « alliance centriste », un candidat UMP non investi qui se réclame aussi du centre, un candidat Nouveau Centre dissident, et pour faire bonne mesure un dernier qui se réclame du Centre pour la France…  On se dit que la France a le dos large.

LE LAXISME EST DE RETOUR : La nouvelle garde des Sceaux ne veut plus des tribunaux correctionnels pour les mineurs. On va donc retrouver les sauvageons dans la nature. Merci la gauche naïve et bien pensante qui habite les beaux quartiers. Ne dormez plus en paix, braves gens, le gouvernement ne s'occupe plus de vous.

TAUBIRA BIS : La nouvelle Ministre inaugure sa nouvelle politique. Elle préfère manifester sa compassion aux délinquants plutôt qu’aux victimes en allant assister à un match  dans une prison, ce qu’un détenu a mis à profit pour s’évader : tout un symbole.

GUIGNOL : la chaise est restée vide suffisamment longtemps pour qu’on s’en aperçoive. Lundi matin à Chicago, Hollande était en retard et Barak Obama a prononcé son discours d’ouverture de la réunion hors de sa présence. L’entourage a eu beau minimiser l’épisode, notre pays a encore été tourné en ridicule. Il faut dire que lorsqu’on porte sa montre à l’envers sur le poignet …

ETIQUETTE OU PAS : les candidats de gauche hurlent contre ceux de l’UMP qui disent-ils n’affichent pas la couleur et ont honte de leur parti. Stupide. Le fait est que la tradition à droite et au Centre est de se présenter d’abord en tant que personne et au nom de valeurs, et rarement en référence à une attache partisane. C’est une différence culturelle qui ne date pas d’hier. A gauche on est sectaire et on met en avant le parti. Pas à droite. Même si dans les professions de foi, l’appartenance à un groupe parlementaire est évoquée sans détour. Ouverture d’esprit contre esprit de clan.

LE « GRAND PURIFICATEUR » : le « Robespierre » d’opérette n’en est pas à une déclaration enflammée près. Ayant planté sa guillotine à Hénin Beaumont, le « Méluche » a décidé d’éradiquer politiquement le FN, avec des thèses pour se faire élire qui sont très proches de celles de sa rivale. Oui mais lui, il a l’excuse d’être de gauche ce qui autorise tout.  Néanmoins, rappelons  que les Français ont placé cette dernière loin devant lui il y a peu de temps. Que ne ferait-on pour faire oublier une tôle !

 


LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

C’EST GUIGNOL-LAND !

Le nouveau pouvoir est en place et l’on ne s’ennuie pas. Les novices sont à la manœuvre et ça se voit. Le festival a commencé avec la passation de pouvoir et le sectarisme affiché du nouvel hôte de l’Elysée. N’y revenons pas. Il s’est pris une bonne douche sur les Champs-Elysées, mais cela n’a pas été suffisant pour lui ouvrir l’esprit. Le spectacle a continué avec le voyage à Berlin : un avion touché par la foudre, présage que la Pythie aurait interprété comme la « colère de Zeus », des faux-pas  sur le tapis rouge et un repas express, avec peut-être au menu des saucisses de « France forte » indigestes, suivi d’une conférence de presse avec une chancelière à la mâchoire crispée type « double fermeture ». A part cela tout s’est très bien passé. Evidemment, puisque chacun est resté sur ses positions.

Le lendemain, on a eu droit à la nomination du gouvernement. Il a fallu toute la journée pour ménager les égos et trouver une place qui soit acceptable pour chacun : au bout, 34 ministres de plein exercice. Même en baissant leur salaire de 30% -laissez-moi rire-*, la facture globale est en augmentation. Bah tiens, il faut montrer l’exemple. Voilà comment Hollande crée de l’emploi !

Là encore, c’est « Avignon en mai » (point de vue de festivalier). On a droit :

-       à un ministre du « redressement productif », confié à Arnaud Montebourg, le chantre de la « démondialisation ». Je vous parie qu’il va nous concocter une économie-planifiée-de-l’emploi-non-délocalisable. Avec ça, on va aller loin dans les exportations, si on ne baisse pas le coût du travail.

-       une autre à la « réussite éducative » : alors là, je tire mon chapeau, aller chercher une descendante du ministre communiste Paul Langevin, père du « plan Langevin-Wallon » qui nous a valu le collège unique et le corps unique d’enseignants de la maternelle à l’université, il fallait le faire. Quand on voit où cela nous a menés, on est « rassuré ».

-       une autre encore à « l’éducation populaire » : lier « jeunesse et sports » à « l’éducation populaire » est une vieille marotte de la gauche. C’est la volonté de transformation de la société par la prise en main de la jeunesse qui transparaît en permanence. Les Clubs « Léo Lagrange » vont avoir des crédits et de beaux jours devant eux. La politisation de nos enseignants n’était pas suffisante.

-       Et aussi « l’égalité des territoires et le logement » entre les mains de Duflot-la-bécasse-en-jean. Au moins, elle ne sévira pas à l’écologie. C’est curieux, parce qu’au logement j’aurais vu plutôt Nicole Bricq.

-       Puis voilà la ministre du « droit des femmes », entre les mains de Najat Vallaud-Belkacem, ce qui a fait dire à Roselyne Bachelot que c’était le « meilleur moyen d’enterrer le problème ». Mais la titulaire en a peut-être besoin pour faire valoir les siens.

On nous a présenté le nouveau Premier Ministre comme un sage modéré, alors que pendant cinq ans, en tant que président du groupe parlementaire socialiste, il n’a pas permis une seule fois à ses députés de voter une seule loi. A l’exception de Jack Lang qui s’est démarqué pour voter la réforme de la constitution qui renforçait les pouvoirs du parlement. Comme esprit ouvert, on fait mieux que ce maire qui méprise son opposition au point de lire ostensiblement le journal pendant qu’elle s’exprime dans les séances du conseil municipal.

Et la semaine se termine par « le voyage de Monsieur Prudhomme aux Nouvelles Indes Occidentales ». Déjà, « on » nous raconte avec gourmandise et par le menu (ça nous change) les premiers pas de notre « globe-trotter » en herbe : « vous vous rendez compte, Barak l’a appelé François ! », sous–entendant, « le courant passe mieux que du temps de Sarkozy » et au moins « le président reste ferme » … ce qui évidemment n’était pas le cas de ce vendu-aux-américains-de-Nicolas. Les journaleux de gauche nous prennent vraiment pour des imbéciles : aux US l’emploi du prénom est de rigueur et quand on affirme qu’on a été ferme, c’est qu’on n’a pas trouvé d’accord (bis repetita) ! Passons sur l’épisode de la cravate et de la veste… dérisoire, mais la France est quand même un brin ridiculisée par ce faux monarque. Il manquait une dix-septième proposition à sa litanie : « Moi, président, je ferai en sorte d’être à la hauteur dans les réunions internationales ! ». On l’aura compris, depuis une semaine, il a surtout enfoncé des portes ouvertes.

Le numéro de Guignol est renouvelé pour un moment. On n’a pas fini de se marrer. Eh oui, « le dénigrement c’est maintenant », et « le déclin national pour cinq ans ». Mais on peut arrêter la plaisanterie le 17 juin. Ce serait pas mal !

                                                                             Archibald.

*Il y a tant de moyens de compenser dans les cabinets et avec les notes de frais. Est-ce que Migaud veillera ? 

 


L’AVENIR, LES LEGISLATIVES, L’EUROPE

 

Avec la constitution du gouvernement, la première étape de la mise en place de l’exécutif de gauche est accomplie. L’une des premières décisions est de baisser de 30% l’indemnité du président et des ministres. Bien, mais encore aurait-il fallu en limiter le nombre. Avec 34 ministres et ministres délégués, on approche des records, et on peut imaginer qu’il y ait ensuite, comme c’est la coutume, des secrétaires d’état qui viennent grossir les rangs. Au total, il n’y aura guère d’économies. Des mots, des symboles, aux effets, il y a toujours un fossé !

Mais c’est ce que les Français ont décidé d’une courte majorité. Le gouvernement Ayrault 1 est un savant dosage pour respecter les équilibres de la famille socialiste. On peinera à y trouver une vision de rassemblement qui aille au-delà. On est tellement mieux entre copains. Ce qui a fait dire à Chevènement : « il y a un décalage entre le discours de rassemblement et la composition du gouvernement », et le constat est faible.

Voilà donc l’équipe qui a en charge de gérer la crise. Comme aucun miracle politique ne peut nous dispenser de réduire nos dettes ni nous de trouver un accord avec nos partenaires européens et en premier lieu l’Allemagne, les Français peuvent encore se demander quelle politique suivre pour trouver le meilleur équilibre entre austérité et croissance.

Le résultat des élections législatives peut apporter une réponse, au moins un correctif.

Pour réduire la dette qui a prospéré depuis trente ans et qui atteindra les 1800 milliards d’euros cette année, le gouvernement actuel nous propose de solliciter davantage l’impôt plutôt que la réduction des dépenses, sauf à renoncer à des promesses coûteuses. Mais il y a une limite à ce transfert d’austérité, c’est le seuil au-delà duquel la hausse des impôts compromet elle-même la croissance. Le double risque qui est pris c’est de ponctionner le pouvoir d’achat des consommateurs et d’alourdir les charges des entreprises.

Il faudra bien, pourtant, réduire les dépenses publiques et sociales. C’est ce que la gauche veut cacher encore le temps de la campagne électorale. Réduire les dépenses de fonctionnement de l’Etat, des collectivités locales et de la Sécurité Sociale et spécialement les dépenses maladies gravement déficitaires, est un impératif incontournable qui s’imposera. C’est cette politique que la droite et le centre proposent prioritairement pour garder quelques marges de manœuvre d’augmentation des dépenses d’équipement dans les transports, les énergies ou la recherche, grâce au grand emprunt mais aussi en contribuant à un financement européen. Un accord est déjà dans les tuyaux du pacte budgétaire défini par le traité de stabilité, pour calculer les déficits en faisant abstraction des dépenses d’équipement. La gauche s’en fera une gloire, elle n’y aura été pour rien. Cette politique responsable qui propose de continuer la RGPP et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, les investissements dans les secteurs d’avenir, c’est la droite qui la propose.

Le Président a annoncé que la jeunesse était l’une de ses priorités. La réduction de la dépense est une bonne opportunité pour mettre en œuvre cette orientation. Car alléger l’endettement c’est réduire le transfert sur les jeunes, demain, du coût du bien-être des aînés d’aujourd’hui. La dette cela n’est rien d’autre que l’impôt que les adultes mettent sur le compte de la jeunesse.

Réduire la dette, réserver les dépenses publiques à l’investissement, cela ne suffira pas pour assurer la croissance. Une coordination européenne  qui déclinerait à chacun selon sa singularité une répartition des tâches, est nécessaire. Ainsi l’Allemagne pourrait relever ses salaires, ce que le Ministre des finances songe à faire ; la France, quant à elle, qui se distingue par une médiocre compétitivité de ses entreprises, pourrait alléger le coût du travail en transférant une partie des charges sociales sur une fiscalité bénéficiant d’une large assiette. C’est la solution de la TVA anti-délocalisation. Le plus tôt serait le mieux. Mais qui la refuse et qui la propose ?

Faire converger le tandem franco-allemand reste une nécessité. Cette démarche entamée sous Sarkozy devra continuer. C’est un impératif. Une condition est nécessaire : une volonté commune affirmée de part et d’autre. Vue comme cela, l’Europe n’est pas une menace, elle est le tremplin de notre avenir. Je ne suis pas persuadé que ce soit une réalité après le voyage foudroyant à Berlin.

Ces enjeux ont un mérite : ils donnent du sens au vote que chaque Français devra effectuer le 10 juin.

 


MESQUIN ET SECTAIRE

 

Puisqu’il est convenu de décrypter les signaux envoyés par le nouveau président au moment de la passation de pouvoir, je me sens obligé de faire part ce que j’ai ressenti en tant que Français appartenant à la droite républicaine et aux couches moyennes de la société.

Cinq ans de martèlement antisarkozyste par une gauche sans concession incapable de dépasser son horizon idéologique ne serait-ce que pour voter une loi laïque comme l’interdiction de la burqa, ou sociale comme le RSA, ont fait de moi qui était de tempérament plutôt consensuel un citoyen « clivé ». Je ne me sens pas pour autant réactionnaire ou conservateur et continue de penser être de mentalité de centre-droit. Cela n’empêche pas d’avoir la dent dure et d’être impitoyable, d’autant plus que les médias font preuve  d’une uniformité idéologique insupportable, y compris dans des journaux pourtant considérés comme « d’information » et non « d’opinions ».

Cette passation de pouvoir est marquée du sceau de la mesquinerie. Les faits observés sont là. Les mots aussi. Si tout a été fait à contrepied de la prise de fonction de Nicolas Sarkozy il y a cinq ans, on mesurera le manque d’élégance intellectuelle de François Hollande qui a voulu rabaisser son prédécesseur dans son propos et la froideur de la poignée de main. L’amertume d’une victoire trop courte à son goût ?

Les signaux envoyés :

L’absence de la famille, puisque forcément elle n’est pas recomposée. La société française doit comprendre que la famille n’est pas la priorité du nouveau président. Qui plus est, la concubine n’est pas encore divorcée et prétend jouer un rôle. Au moins Nicolas Sarkozy avait-il pris soin de se remarier avec Carla Bruni.

Le repas avec les anciens premiers ministres : déjeuner clanique. Pourquoi ne pas avoir invité des premiers ministres de droite, puisqu’il veut rassembler tous les Français ? Ils auraient probablement décliné l’invitation, mais au moins la démarche aurait donné du sens. Non, le rassemblement se limite au 47% de votants de gauche.

La présence des syndicats : importance donnée à la démocratie sociale. Tu parles. Soit il s’agit d’une marque d’inféodation, soit d’une volonté de contrôler, profitant de la proximité idéologique. La neutralité eût été plus convenable.

Les hommages rendus à Jules Ferry, pour le moins discutable, surtout pour des gens de gauche pétris d’anticolonialisme, et à Marie Curie devant une statue ignorée de tous, message envoyé aux chercheurs  que l’on voudrait être des « trouveurs », quant au fait qu’elle était polonaise d’origine, je pense que tout le monde s’en tape. Il n’en restera rien.

Le rendez-vous de l’Hôtel de ville : une singerie minable de Charles De Gaulle qui y avait prononcé un discours historique à la libération. On cherche toujours le souffle.

Par contre la foule des « militants » était là. On n’est jamais si bien qu’entre soi. Plus sectaire, tu meurs.

Le voyage à Berlin : c’est l’importance de l’Allemagne. Sarkozy avait fait la même chose. Le fait que son avion ait pris la foudre (ce n’était pas un Falcon ?) semble annoncer des relations orageuses avec la Chancelière. Les médias qui présentaient toujours les rencontres Sarkozy-Merkel comme s’étant mal passées, cette fois-ci essaient de nous faire croire que tout baigne avec Angela. Comme de bien entendu, c’est le contraire qu’il faut comprendre. « Tout a été mis sur la table », nous fait-on savoir pour montrer la fermeté de François hollande, mais du côté allemand certainement aussi. Et à voir la tête de son homologue germanique pendant la conférence de presse, l’expression « faire la gueule » prend tout son sens. Hormis les sourires de façade et protocolaires, bien entendu.

La nomination de Jean-Marc Ayrault : le choix du plus sectaire, ça c’est certain. La presse a beau nous le présenter comme un homme réservé et discret, il n’en reste pas moins qu’il a appartenu au courant « popereniste », c’est-à-dire gauche-gauche, et qu’il en a gardé les réflexes. On a pu s’en apercevoir à chacune de ses interventions en tant que président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

Sectaire, suffisant voire méprisant, plein de vanité et donneur de leçons en permanence. (Il est couvert pour l’hiver).

Inutile d’attendre la moindre ouverture dans la composition du gouvernement.

 


DEUX APPRENTIS AUX MANETTES

 

 

Voilà donc François Hollande intronisé Président de la République. Il va découvrir le fonctionnement de l’exécutif de l’intérieur pour la première fois puisqu’il n’a jamais participé à un gouvernement. Cela ne veut pas dire qu’il n’en a aucune idée. Mais il n’en a aucune expérience pratique. C’est ce qui explique que depuis son élection il ait dû passer beaucoup de temps à son QG, non seulement pour préparer la passation de pouvoir, mais aussi pour ingurgiter tout le protocole, tous les éléments basiques de connaissances des dossiers que dans l’ombre ses conseillers en contact avec ceux de la présidence sortante ont commencé à transformer en « notes » « très signalées ». Il n’a pas fini de découvrir. Il lui faudra plusieurs mois pour faire le tour de tous les dossiers, les maîtriser, les dominer, les transformer en ligne politique ou en décisions.

En attendant, ce sera le pilotage des « technos » avec son cortège de « ce n’est pas possible M. Le Président », les hauts fonctionnaires ayant toujours une idée précise de la décision qu’il faut prendre. Sans trop le savoir vraiment, la France va entrer dans une période de gouvernance très « administrée », même si les décisions politiques emblématiques et symboliques annoncées seront là pour camoufler le fait. Ne comptons pas sur les médias non plus pour en faire état. Ils naviguent entre servilité et complaisance tout ébaubis d’avoir un président socialiste et tout accaparés à leur « lèche » : ça commence toujours comme ça.

Nicolas Sarkozy, qui était un vieux routier des gouvernements connaissaient déjà tous les rouages de la machine, encore qu’il ne soit pas entré d’emblée dans la fonction présidentielle comme il l’a fait observer récemment. Mais il n’avait pas le handicap du « noviciat ».

En nommant Jean-Marc Ayrault Premier Ministre, il ajoute à la difficulté. Le Président du groupe parlementaire socialiste connait bien le palais Bourbon, mais il n’a lui non plus, jamais participé à un gouvernement. Etre premier ministre sans jamais avoir été ministre présente plusieurs handicaps : celui de découvrir la machine exécutive qui est l’interface du parlement, une machine infernale où les mauvaises nouvelles tombent en rafales, celui d’avoir à piloter des personnes, hommes ou femmes qui ont déjà une expérience ministérielle, même si elle commence à dater, et celui d’avoir à prendre trois décisions à la minute dès le moment où il met le pied à l’Hôtel Matignon. On peut lui souhaiter bon courage. Mais qui gouvernera réellement, le temps qu’il prenne ses marques ?

C’est que chez nous le pouvoir exécutif a deux têtes. Il paraitrait que le Président aurait déjà concocté le gouvernement qui sera annoncé demain, alors que c’est au premier Ministre de le constituer si l’on respecte la lettre. Il va falloir non seulement se plonger dans le quotidien de la politique nationale, un instant figée par l’élection, mais aussi d’entrée de jeu s’investir dans le calendrier international très fourni qui les attend. Et là, il n’y a pas de marge d’erreur.

Deux apprentis aux manettes, ce n’est pas rassurant. Surtout que les certitudes dont ils sont pleins vont se heurter bien vite au mur des réalités.

Après l’épisode du Falcon, et le Président rassembleur qui ne s’adresse qu’à la gauche en oubliant les 48,4% de Français qui n’ont pas voté pour lui, on attend maintenant les prochains manquements au catalogue du « Moi, Président, je… » !

Pas d’état de grâce !  

Saluons la sortie impeccable de dignité républicaine de Nicolas Sarkozy.

 

 


PETITE ECHOS DE CAMPAGNE

 

FALCON : c’et le surnom du président depuis son vol inaugural Tulles-Paris le soir du 6 mai. 30 000€ le déplacement pour un président « normal » qui préconisait de prendre le train encore le jeudi précédent. Pire que le Fouquet’s !

LE PEN-MELENCHON : ces deux-là sont faits pour s’entendre quand il s’agit d’assurer le spectacle. La candidature du Méluche à Hénin-Beaumont est orchestrée pour faire oublier sa déconvenue de la présidentielle. Au passage, elle donne lieu à une passe d’arme à distance entre Royal et Aubry. La première approuve, la seconde se fâche tout rouge (c’est le cas de le dire) contre l’intrus qui pourrait tailler des croupières à un candidat PS falot.

GUEANT : « la cohabitation est contraire à l’esprit de nos institutions », mais en même temps, il « souhaite une victoire aux législatives ». J’ai dû sauter un épisode, mais j’ai pas tout compris.

HAMON : « Merkel ne peut pas décider seule le sort de l’Europe ». Si, c’est elle qui paye ! (enfin, je veux dire l’Allemagne).

LE CENTRE : Beaucoup s’en réclament. Mais il est où ?

CRISE : un mot qu’on n’avait jamais entendu dans la bouche d’un socialiste mais qui a fait son apparition depuis la semaine dernière. Bizarre, non ?

COUAC : un accord entre PC-PS-EELV pour l’attribution de circonscriptions là où le FN est dangereux n’aurait pas eu l’aval du Méluche qui l’aurait en travers de la glotte !

MONARQUE : Qui a dit « le sujet qui est posé pour la prochaine élection: battre la droite, mais c'est surtout pour quoi faire ? Parce que c'est à l'Assemblée que ça va se passer. C'est pas le monarque qui va décider tout seul dans son palais ». *

PERCHOIR : la présidence de l’Assemblée nationale suscite des convoitises. L’ex concubine Royal brigue le poste, mais aussi Lebranchu, dont le nom paraît plus prédestiné.

CONCUBINES : entre l’ex et l’actuelle, le torchon brûle comme en témoigne la chasse gardée que cette dernière mène autour de son président favori. Entre la dinde (peut-être) au perchoir et le pitbull à l’Elysée, on est bien loti.

FERRY : Le nouveau président rendra hommage à Jule Ferry. Lequel ? Le tonkinois colonialiste ou le père de l’école gratuite et obligatoire. C’est le même !  Espérons que ce n’est pas pour nous mener en bateau. Et Curie, c’est fait pour qu’on oublie la fermeture de Fessenheim ?

GONFLES : Les écolos revendiquent le ministère de l’écologie pour, disent-ils, « que ne soit pas détricoté tout ce que Sarko a fait ! » Jusque-là j’avais cru comprendre que c’était du pipi de chat …

MODEM : grillé ! A pris un coup d'orage le 22 avril et définitivement hors d'usage depuis le 4 mai.

 * Mélenchon, bien sûr !


LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

A 75 BERGES …

C’est un remix du « twist du canotier » avec Hervé de Charette dans le rôle de Maurice Chevalier et Laurent Gérault dans celui de « Schmol » qu’on nous joue dans la sixième circonscription de Maine-et-Loire, à moins que ce ne soit une nouvelle version de « A soixante quinze berges… ».

Il n’empêche cet attelage Charette-Gérault pour les élections législatives, sera peut-être interprété par certains comme un « bon coup », sans qu’on sache vraiment pour qui.

Il est vrai que ces temps derniers, le député sortant de la 6ème nous avait habitués à des contorsions acrobatiques, quittant l’UMP qu’il jugeait trop à droite –un prétexte- pour adhérer au nouveau Centre et participer ensuite à l’éphémère rassemblement de je ne sais plus quelle « alliance centriste, radicale et tutti quanti » autour de Borloo. Un fiasco qui l’a fait bien vite revenir au soutien à Nicolas Sarkozy, négocié en échange d’une investiture UMP, concoctée dans les bureaux parisiens sans aucune consultation des instances locales et en dépit de l’avis de la fédération départementale.

La réconciliation avec l’adversaire de toujours au sein de la famille, Laurent Gérault, qui, ne l’oublions pas, s’était présenté contre lui il y a cinq ans, apparaît comme un épisode vaudevillesque plus que comme un gage de sérieux pour l’avenir. C’est le fait d’un homme qui s’est progressivement isolé, qui a fait fuir tous ses amis et qui se trouve finalement prêt à toutes les concessions pour livrer ce qui sera probablement son dernier combat. Beaucoup parient qu’il le perdra.

D’abord, il y a l’âge. Presque 75 ans. Ce devrait être celui de la rédaction des mémoires, s’il était raisonnable. Et puis il y a l’usure d’un système où la gloire passée ne suffit plus à assurer les soutiens, sans oublier quelques compromissions avec le pouvoir PS régional qui en a indisposé plus d’un. C’est un couple trop discordant sur le plan des personnalités, peu moderne en ce qu’il ne respecte pas la parité homme-femme qui eût été de meilleur aloi.

Et il y a les arrières pensées. Comment ne pas voir dans ce rabibochage un règlement de compte avec le président du Conseil Général Christophe Béchu qui avait eu l’audace d’évacuer l’ancien ministre de la liste des régionales de 2010. Quelle promesse a-t-il faite à Laurent Gérault : de le soutenir s’il fait une liste centriste aux municipales d’Angers en 2014, contre le même Christophe Béchu ? Alors  ce suppléant de dernière minute ferait bien d’être méfiant et de se souvenir que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Qu’il se rappelle comment ont été traités, une fois qu’ils avaient fini de servir, les « amis » de celui qui est toute aise de le trouver aujourd’hui.

Je trouve cet épisode désolant. J’avais de l’admiration pour l’un et j’ai toujours eu de l’estime pour le second. Mais vraiment, je ne peux pas leur souhaiter de réussir.

Il y a en face un candidat UMP en congé de parti mais qui fait de la résistance. Il est bien implanté, apprécié de tous les maires des Mauges, avec une suppléante de la couronne angevine, bien située sur la circonscription. André Martin fait figure dans ce contexte de candidat du renouvellement, de la modernité et donc de l’avenir. Il n’y a dans sa candidature aucune arrière-pensée. Il n’a qu’une ambition : celle d’être au service de ses concitoyens avec ses convictions qui sont celles de la droite et du centre. Beaucoup se reconnaîtront dans sa candidature, à commencer par moi.

Sans hésitation et avec certitude.

 

 


UNE AUTRE VOIE EST ENCORE POSSIBLE…

 

Ump legislatives

 

Le ton est donné. « Ensemble, choisissons la France » : c’est le nouveau slogan que l’UMP a choisi pour la campagne des législatives. Il s’agit de garder l’électorat de la présidentielle mobilisé suffisamment haut pour envoyer à l’Assemblée nationale une majorité de droite et du centre.

Le pari n’est pas impossible.

Le niveau du vote à gauche au premier tour, le 22 avril, n’était pas si élevé, avec moins de 44% des suffrages tout confondu. Le Président élu l’est avec 47% des voix des votants. Le score du Front national, globalement devrait baisser : l’équation personnelle des candidats dans les circonscriptions va en restreindre l’impact et le taux de participation habituel des législatives autour de 70% oblige  à atteindre souvent 20% des votants pour avoir 12,5% des inscrits, seuil qu’il faut franchir pour se maintenir au 2ème tour. Ce qui diminue considérablement le nombre probable des « triangulaires ». Dans un pays  aussi partagé, la « cohabitation » serait logique. Nos institutions s’en accommodent très bien. D’autant plus qu’elle s’inscrirait dans un paysage où la quasi-totalité des régions sont à gauche, où le Sénat est à gauche, où la majorité des médias est à gauche. Il n'est pas acceptable que la gauche qui a remporté la présidentielle ait tous les pouvoirs : médiatique, syndical, politique... Cela n'est ni sain, ni équilibré pour la République. 

La démagogie d’abord.

Les premiers actes du nouveau président seront décisifs. Il va évidemment jouer la carte de la démagogie en décrétant immédiatement l’augmentation du SMIC, celle de l’allocation de rentrée scolaire, et en annonçant pour le mois de juillet les mesures fiscales qu’il a programmées. Ce sont 28 milliards de hausses d’impôts sur les entreprises et 14 milliards de prélèvements sur les ménages. Bien que le décret sur la TVA anti-délocalisations soit paru au journal officiel, la mesure ne verra jamais le jour et c’est bien dommage.

Mais la conjoncture internationale, avec la crise grecque met un sérieux point d’interrogation sur la campagne. Elle ne peut que compliquer la tâche du Président socialiste et le moindre faux pas sera exploité. On sait déjà qu’Angela Merkel ne veut pas d‘une renégociation du traité de stabilité et qu’elle n’entrevoit la croissance qu’à travers des réformes structurelles et en aucun cas par des dépenses publiques.

Une autre voie est possible.

Dans ce contexte, l’UMP va pouvoir faire campagne sur ses thèmes de prédilection :. Il faut voter la règle d’or budgétaire, refuser le droit de vote aux étrangers non communautaires, dénoncer la remise en cause de la réforme des retraites, maintenir et développer notre industrie nucléaire, empêcher le matraquage fiscal. C’est d’abord par la réduction des dépenses que nous trouverons une partie des 100 milliards nécessaires au rétablissement des comptes, plus que par l’augmentation des prélèvements déjà bien lourds en France. C’est par la restauration de la compétitivité des entreprises en abaissant le coût du travail et le transfert d’une partie des charges sur la TVA, que nous rendrons la France à nouveau attractive, et c’est par le renouveau d’une Europe plus protectrice que nous pourrons lutter à armes égales avec les autres continents.

Cette voie de bon sens est encore possible. Il suffit de voter avec la même conviction que le 22 avril et le 6 mai. Le scrutin majoritaire fera le reste.

Restons mobilisés !

 


MOMENTS DE VERITE..

 

Pour Nicolas Sarkozy.

Alors Nicolas Sarkozy ne serait pas ce vilain canard que les médias nous ont décrit abondamment. « On » semble le découvrir depuis son discours de la Mutualité dimanche soir dernier, et surtout depuis le geste de « continuité républicaine » qu’il est le seul président à avoir fait en invitant celui qui n’est pas encore officiellement son successeur à participer à ses côtés à la commémoration du 8 mai. Les Français découvrent aussi l’hommage appuyé de Barak Obama et surtout celui d’Angela Merkel qui « tient à remercier Nicolas Sarkozy, jugeant que les réponses que l’Europe à trouvées face aux épreuves portent sa signature ». Si on ajoute pour terminer le tableau la confidence d’Alain Juppé qui avoue avoir été bluffé par « la force de conviction et d’entraînement dont il est capable dans les négociations ». Autrement dit, la France vient de se séparer d’un « grand bonhomme ». C’est le genre de peine qu’elle est capable de s’infliger. L’histoire peut en témoigner. Bien qu’il ne soit pas mort, je ne serais pas surpris de voir que dans quelques mois, sa cote de popularité soit au zénith. C’est l’un des paradoxes français. Il n’est pas certain que celui qui va le remplacer soit de la même trempe.

Pour la gauche.

Naturellement, le retour de la gauche sur la plus haute marche du pouvoir en France, dix-sept ans après la fin lugubre du second septennat de François Mitterrand, constitue un événement, non seulement pour notre pays, mais pour l’Europe entière. C’est l’annonce d’un changement de stratégie économique, avec l’impératif du rétablissement de la compétitivité par les coûts qui est en partie abandonné au profit d’une politique d’inspiration sociale-démocrate qui privilégie une action volontariste de l’Etat associée à de plus forts prélèvements : 14 milliards sur les ménages et 28 milliards sur les entreprises dès le mois de juillet si une majorité le permet. La semaine dernière, le Trésor français a pu financer facilement un emprunt à 10 ans de 7 milliards d’euros sur les marchés. Preuve que le nouveau président, dont la victoire était déjà largement pronostiquée par les sondages, bénéficie de la part de l’ensemble des investisseurs de la planète du bénéfice du doute. Ce qui ne devrait pas durer longtemps comme en témoigne la nervosité observée sur les marchés boursiers. Le contexte international est éminemment inflammable et ne permet pas le moindre faux pas. Tout concourt à ce que ce répit soit de courte durée. A commencer par la crise grecque qui connait un rebondissement inquiétant avec une crise politique quasi insoluble.

Pour François Hollande .

La constitution du gouvernement français sera un autre moment de vérité : dans un pays pratiquement coupé en deux, le nouveau président va-t-il faire la même erreur que Chirac en 2002, en choisissant des ministres « monocolores ». Et ses premières décisions seront disséquées au microscope par les observateurs de tout poil. Trop de dépenses, et c’en serait fini de l’attentisme. Le choix du Premier Ministre influera tout autant que les annonces. Si la logique institutionnelle est respectée, et lui donne une majorité législative, la gauche détiendra pratiquement tous les leviers du pouvoir, dans une France qui a pourtant voté plutôt globalement à droite lors du premier tour de cette présidentielle. A François Hollande de ne pas oublier ce que ce moment a, sur tous les plans, d’exceptionnel et au nouveau chef de l’Etat de savoir agir en conséquence, sans rester prisonnier de l’habile candidat qu’il a été. Parallèle au vote des Français, celui des Grecs confirme la difficulté à laquelle se heurte la mise en place du pacte fiscal approuvé en janvier par 25 sur 27 pays membres de l’Union européenne. C’est la digue qui protège la zone euro de ce qui pourrait vite devenir un tsunami spéculatif, dont les premières victimes seraient sans doute l’Espagne, l’Italie et… la France. Mais François Hollande, parmi d’autres en Europe, l’accuse en même temps d’assécher la croissance et se fait fort d’obtenir un feu vert allemand à un assouplissement. L’espace pour un compromis autre que de façade, est d’autant plus étroit que la Chancelière a déjà annoncé la couleur : c’est « nein », et donc l’impact d’un constat persistant de désaccord s’avérerait énorme. Une fois éteints les lampions de la Bastille, va se jouer dans les semaines qui viennent, la marque que le deuxième président socialiste de la Ve République pourrait laisser dans l’Histoire. C’est dire si l’exercice est périlleux pour un homme qui n’a jamais mis les pieds dans un ministère et qui ne connait rien des arcanes des instances internationales. Le manque d’expérience pourrait s’avérer dramatique, en dépit de l’habileté et de l’intelligence du bonhomme.

 

 

 

 

 


LE PARCOURS N’EST PAS TERMINE…

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LE MESSAGE DE FRANÇOIS FILLON 


« Mes chers concitoyens,

La Nation s’est exprimée et le choix du peuple doit être accepté avec respect.

François HOLLANDE sera notre président de la République. Je lui adresse mes vœux de réussite dans l’exercice de son mandat au service de la France toute entière.

Je remercie avec émotion toutes celles et tous ceux qui ont voté pour Nicolas SARKOZY. Avec eux, j’ai défendu l’action et le projet que portait le Président.

Je ne regrette rien de cet engagement. Je suis fier d’avoir été son Premier ministre pendant cinq ans. Je suis reconnaissant à la majorité parlementaire et aux Français qui nous ont accordé leur confiance dans des circonstances difficiles.

Je rends hommage au Président Nicolas SARKOZY. L’Histoire lui rendra justice pour les réformes accomplies et la manière dont il a affronté la crise.

Jamais il n’a baissé les bras ! Jamais il ne renonça à moderniser notre pays ! Il a été le Président du courage.

Avec les élections législatives, un nouveau combat commence.

A tous les Français qui ont le cœur en peine, je dis : pas d’amertume, pas de ressentiment, pas d’abattement ! Je m’engage avec eux et avec ma famille politique !

La France vit des temps difficiles, et nous devons lui être utiles, par nos valeurs, par notre courage, par notre lucidité. Aucune illusion ne peut dissimuler l’ampleur des transformations du monde. Aucune illusion n’amortira le choc qui atteint notre modèle économique et social.

La France doit affronter la vérité !

La force de la nation dépend de notre force de caractère. 
L’idéal républicain doit nous élever au-dessus des peurs et des extrêmes. C’est ce qui a toujours guidé mon engagement. Je crois en l’honneur de la Droite et du Centre qui doivent unir leurs efforts.

Je sais que notre peuple continuera de se forger un destin à la hauteur de son histoire. Je m’engage à le servir ! »

 

 


VOUS, LES FEMMES ...

Bandeau Jeanneteau campagne

Elections législatives des 10 et 17 Juin 2012

 

Débat spécial "Femmes"

Paul JEANNETEAU et Roselyne BIENVENU

Ont le plaisir de vous inviter à échanger sur les thèmes d’actualité

(Travail, égalité, parité, famille, culture, parentalité, relations intrafamiliales,….)

 

Le Samedi 28 Avril de 15 heures à 17 heures

Au Café-Restaurant « Le Mail »

situé au jardin du Mail à Angers

(Parking Place Leclerc)

 

N’hésitez pas à venir accompagnées de vos amies, voisines et connaissances !

Pour une meilleure organisation, merci de nous indiquer par retour de mail votre présence.

Dans l’attente du plaisir de vous accueillir.

 

[email protected]