HISTOIRE
OBSERVE DE MON BALCON
A FEU ET A SANG

LA FRANCE DANS L’ŒIL DU CYCLONE

 

Les nuages noirs s’accumulent à l’horizon de la France et ce n’est pas le collectif budgétaire qui vient d’être voté qui va arranger les choses. Au contraire, il est un facteur d’aggravation. Si notre pays connaît un relatif répit sur le front de la dette, la dégradation de sa situation intérieure et les difficultés de l’euro annoncent une violente tempête.

La crise de l’Euro n’est pas terminée. D’abord parce que les marchés s’impatientent dans une situation internationale où les milliards de fonds qui doivent se placer quotidiennement ne savent plus vraiment où aller. Ensuite la lenteur de la mise en application des décisions des sommets européens transforment le continent en terrain de jeu pour la spéculation, notamment sur les dettes souveraines. Les anglo-saxons ne sont pas les derniers, eux qui rêvent de faire exploser la monnaie unique. C’est ainsi que malgré des progrès certains, notamment la reprise des exportations du Portugal et de l’Espagne, cette dernière est victime de l’hystérie des marchés. Mais l’Europe n’et pas démunie, il faudrait seulement que les gouvernements s’activent un peu plus à faire avancer les choses. A commencer par la France qui aurait dû mettre la ratification du traité de stabilité dans ses priorités, au lieu de chipoter sur la règle d’or et d’attendre la rentrée. L’incendie est à notre porte et le « playmobile » vaticine.

Dans une conjoncture mondiale plus que morose, avec une croissance en berne partout, notre pays entre petit-à-petit en récession. Le délire fiscal qui vient de se concrétiser avec un prélèvement de 7 milliards d’euros, dont 4,2 produits par l’ISF, aura pour effet d’accentuer l’atonie qui a gagné notre économie. A ce niveau de prélèvement sur le patrimoine et le moteur du profit (2,3milliards supplémentaires sur la fortune, fin des heures supplémentaires, prélèvements sociaux sur l’épargne, majoration d’impôts sur les sociétés, surtaxe des banques, prélèvement sur l’épargne salariale), ce n’est plus de l’effort, mais de la confiscation, voire de la spoliation. En conséquence, l’exil fiscal s’accentue, et ne touche pas que les grandes fortunes. Il concerne aussi tout ce que notre pays compte de jeunes talents. Impossible que ces mesures qui s’appliquent dès maintenant n’aient aucune conséquences sur le pouvoir d’achat et la consommation. Le deuxième effet négatif qu’elles induisent, c’est une accélération de la perte de compétitivité de nos entreprises : au lieu d’alléger les charges qui pèsent sur le travail, elles les alourdissent. Elles accentuent l’effet de cercle vicieux de la perte de compétitivité dans lequel notre pays s’enfonce. Alors que le coût de l’heure de travail était inférieur de 15% au coût allemand il y a 12 ans, il le dépasse aujourd’hui. Si on n’y remédie pas rapidement, le cercle mortifère pour notre appareil productif continuera de produire ses effets néfastes sur l’emploi. Mais les socialistes n’ont pas encore compris que le partage du travail était une mauvaise solution et qu’un salarié en « heure sup’ » n’a jamais pris la place d’un chômeur.

Et dans le même temps, le gouvernement socialiste envoie des signaux négatifs aux marchés. Les déclarations contradictoires du Président sur la règle d’or, le choix d’engager 4 milliards de dépenses nouvelles (20 milliards sur le mandat) sans aucune réduction de dépenses pour l’instant, vaguement annoncées mais remises à plus tard, la multiplication des « commissions » « Michu » sur les sujets les plus variés, mais qui retardent d’autant des décisions pourtant urgentes, sont autant d’éléments que les marchés engrangent jusqu’au dérapage qui déclenchera leur furie. Car il faudra bien choisir entre  la compétitivité et le social : l’hésitation sera rapidement intenable. Mieux vaudrait faire les choix dans ce qui ressemble encore à un peu de sérénité que sous la pression d’une attaque sur notre dette. Pour cela, il faudra que le gouvernement mange son chapeau, premier ministre en tête, en se souvenant « qu’en politique, il est souvent plus rentable de se contredire que de se répéter ! »

La tempête s’annonce, raison de plus pour ne rien faire du nécessaire !

 

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