LES DEUX BEQUILLES ET LE CAILLOU.
05 juin 2012
Ce n’est pas une fable dont il est question, mais de la campagne du candidat PS de la 1ère circonscription de Maine-et-Loire, Luc Belot.
A voir ses affiches et ses documents on comprend tout de suite qu’il ne peut pas avancer tout seul. Il a besoin d’apparaître soit en compagnie du président de la République, soit de son suppléant, de telle façon qu’on ne sait plus très bien qui est le candidat. Cela lui a déjà valu le surnom de « bébé Hollande » qui court dans toute la ville, probablement à cause de l’affiche qu’il a placardé partout à profusion, y compris sur des emplacements pas très autorisés. Tant pis si cela donne de lui une image déplorable. On a compris qu’il avait besoin de « béquilles » pour exister.
Il se targue aussi d’avoir réalisé 45% des suffrages il y a cinq ans, capital qu’il compte bien faire fructifier cette fois-ci, dans la foulée de l’élection présidentielle et fort du travail de terrain réalisé depuis sa première candidature. Ce n’est pas tout-à-fait ce que disent les élus, mais peu importe. La réalité se présente sous un jour plus difficile qu’il ne pense, et le « putschiste-adjoint » de la Mairie d’Angers pourrait bien avoir un réveil amer : les 25% qu’il avait réalisés au premier tour en 2007 sont loin d’être acquis cette fois-ci.
D’abord parce qu’il a un caillou dans sa chaussure qui risque de rendre difficile et douloureuse sa progression. Il se nomme « Sophie Briand-Boucher/Gérard Pilet ». Le Conseiller Général de gauche du canton d’Angers-Est n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer les pratiques de la Mairie d’Angers et de la fédération PS où la démocratie semble se limiter aux copains. Atmosphère … Bien des voix « monniéristes » risquent donc de manquer à l’appel.
Mais en plus, le « bébé Hollande » dont on sait maintenant qu’il ne sera pas porté par une « vague rose », doit affronter deux candidats écologistes et un du Front de Gauche, ce qui fait beaucoup de monde pour une même « mangeoire ».
Autrement dit, pour lui, le premier tour va être chaud !
Et s’il en sort quand même en tête de son camp, il faudra encore que les reports de voix soient assurés… Il n’est donc pas au bout de ses peines. On comprend mieux le pourquoi des béquilles…
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