HISTOIRE
DEUX APPRENTIS AUX MANETTES
L’AVENIR, LES LEGISLATIVES, L’EUROPE

MESQUIN ET SECTAIRE

 

Puisqu’il est convenu de décrypter les signaux envoyés par le nouveau président au moment de la passation de pouvoir, je me sens obligé de faire part ce que j’ai ressenti en tant que Français appartenant à la droite républicaine et aux couches moyennes de la société.

Cinq ans de martèlement antisarkozyste par une gauche sans concession incapable de dépasser son horizon idéologique ne serait-ce que pour voter une loi laïque comme l’interdiction de la burqa, ou sociale comme le RSA, ont fait de moi qui était de tempérament plutôt consensuel un citoyen « clivé ». Je ne me sens pas pour autant réactionnaire ou conservateur et continue de penser être de mentalité de centre-droit. Cela n’empêche pas d’avoir la dent dure et d’être impitoyable, d’autant plus que les médias font preuve  d’une uniformité idéologique insupportable, y compris dans des journaux pourtant considérés comme « d’information » et non « d’opinions ».

Cette passation de pouvoir est marquée du sceau de la mesquinerie. Les faits observés sont là. Les mots aussi. Si tout a été fait à contrepied de la prise de fonction de Nicolas Sarkozy il y a cinq ans, on mesurera le manque d’élégance intellectuelle de François Hollande qui a voulu rabaisser son prédécesseur dans son propos et la froideur de la poignée de main. L’amertume d’une victoire trop courte à son goût ?

Les signaux envoyés :

L’absence de la famille, puisque forcément elle n’est pas recomposée. La société française doit comprendre que la famille n’est pas la priorité du nouveau président. Qui plus est, la concubine n’est pas encore divorcée et prétend jouer un rôle. Au moins Nicolas Sarkozy avait-il pris soin de se remarier avec Carla Bruni.

Le repas avec les anciens premiers ministres : déjeuner clanique. Pourquoi ne pas avoir invité des premiers ministres de droite, puisqu’il veut rassembler tous les Français ? Ils auraient probablement décliné l’invitation, mais au moins la démarche aurait donné du sens. Non, le rassemblement se limite au 47% de votants de gauche.

La présence des syndicats : importance donnée à la démocratie sociale. Tu parles. Soit il s’agit d’une marque d’inféodation, soit d’une volonté de contrôler, profitant de la proximité idéologique. La neutralité eût été plus convenable.

Les hommages rendus à Jules Ferry, pour le moins discutable, surtout pour des gens de gauche pétris d’anticolonialisme, et à Marie Curie devant une statue ignorée de tous, message envoyé aux chercheurs  que l’on voudrait être des « trouveurs », quant au fait qu’elle était polonaise d’origine, je pense que tout le monde s’en tape. Il n’en restera rien.

Le rendez-vous de l’Hôtel de ville : une singerie minable de Charles De Gaulle qui y avait prononcé un discours historique à la libération. On cherche toujours le souffle.

Par contre la foule des « militants » était là. On n’est jamais si bien qu’entre soi. Plus sectaire, tu meurs.

Le voyage à Berlin : c’est l’importance de l’Allemagne. Sarkozy avait fait la même chose. Le fait que son avion ait pris la foudre (ce n’était pas un Falcon ?) semble annoncer des relations orageuses avec la Chancelière. Les médias qui présentaient toujours les rencontres Sarkozy-Merkel comme s’étant mal passées, cette fois-ci essaient de nous faire croire que tout baigne avec Angela. Comme de bien entendu, c’est le contraire qu’il faut comprendre. « Tout a été mis sur la table », nous fait-on savoir pour montrer la fermeté de François hollande, mais du côté allemand certainement aussi. Et à voir la tête de son homologue germanique pendant la conférence de presse, l’expression « faire la gueule » prend tout son sens. Hormis les sourires de façade et protocolaires, bien entendu.

La nomination de Jean-Marc Ayrault : le choix du plus sectaire, ça c’est certain. La presse a beau nous le présenter comme un homme réservé et discret, il n’en reste pas moins qu’il a appartenu au courant « popereniste », c’est-à-dire gauche-gauche, et qu’il en a gardé les réflexes. On a pu s’en apercevoir à chacune de ses interventions en tant que président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

Sectaire, suffisant voire méprisant, plein de vanité et donneur de leçons en permanence. (Il est couvert pour l’hiver).

Inutile d’attendre la moindre ouverture dans la composition du gouvernement.

 

Commentaires

Laurent Houlle

Le manque d'élégance envers son prédécesseur, associé au sectarisme du nouveau Président ne présage rien de bon pour la suite...
Ce n'est pas République "abimée" dénoncée dans un discours inapproprié mais la fonction du président "de tous les français" qui est sacrifié sur l'autel de l'idéologie partisane.
Il est vrai qu'il ne fallait pas attendre davantage du personnage dont la gravité affichée m'a parue être plus l'expression de l'accablement du poids de la tâche qui attend cet "homme d'Etat" amateur que l'image de la solennité et de la responsabilité assumée...
Et 34 ministres, pour celui qui avait promis une réduction drastique des portefeuilles, c est une autre promesse de plus qui s'envole...
Heureusement - quoique - seul Manuel Valls semble être un des rares (avec Moscovici et Peillon?) a hériter du bon poste.
En espérant que le sympathique Catalan, un homme d'ouverture respectueux de ses adversaires, pourra faire passer ses idées sur la sécurité sans être bridé par les tenants de la culture de l'excuse, tatouage indélébile des socialistes idéologues...
La "cohabitation" Police-Justice avec une Taubira, hystérique égocentrique patentée, promet de belles montées de température...
Qu'en penses-tu Daniel?

Chris

Des histoires de salaires :
c'est curieux la maniére dont les journalistes traîtent les informations
Les journalistes se gargarisent de dire que Nicolas Sarkozy a augmenté de 172% son salaire net en 2007, son salaire initial était passé de 7084 Euros à 19.331 Euros .

Hollande , 5 ans aprés touche environ 14000 Euros soit le double du salaire initial de Président en 2007 ; donc Hollande bénéficie d' une augmentation de salaire de 100 % par rapport au salaire de 2007 .

Hollande peut dire merci à Sarkozy .

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