HISTOIRE
PETITS ECHOS DE CAMPAGNE
MERLIN, VITE, SORS TA BAGUETTE MAGIQUE !

CROISSANCE, CROISSANCE, CROISSANCE…

 

 

Le mot fait florès. Comme si, dans le mode péremptoire de François Hollande, il suffisait de dire pour que ce soit. Et bien non, ça ne marche pas comme ça ! Il ne suffit pas de clamer « croissance, croissance, croissance » en sautant comme un cabri, selon l’expression du général de Gaulle, pour qu’Angela Merkel obtempère. Parce qu’elle sait que, au final, selon la conception française, c’est l’Allemagne qui paiera. Ce n’est pas possible. La France qui ne sait pas ce que sait que l’austérité voudrait l’éviter en mutualisant les dettes sans mutualiser les ressources, c’est-à-dire sans s’imposer les efforts de restrictions budgétaires qui s’imposent.

En fait on est en train d’enfumer les Français pour leur faire croire que c’est possible, à cause des élections législatives. La vérité peut bien attendre le 18 juin. Car derrière le mot croissance, il y a des réalités bien différentes. Ce qui est sûr, c’est que la relance par la dépense publique, ça ne marche pas, mais ça creuse les déficits. Une politique de relance passe nécessairement par les investissements et l’amélioration de la compétitivité de nos entreprises. Ce n’est pas en augmentant leurs charges qu’on y parviendra. Les pays qui réclament de la croissance ne parlent pas forcément le même langage que François Hollande. Mais, entourage et médias s’évertuent à nous le faire croire. Le réveil sera brutal !

Au sein de l’Europe, le Président de la République, peut trouver des alliés : ce sont ceux qui sont dans la même situation que la France, ou pire. S’il s’agit de constituer un front anti-Merkel, il envoie l’Europe droit dans le mur. « L’Allemagne paiera ! » rappelle de funestes souvenirs et il n’est pas bon de réveiller un antagonisme qu’on avait réussi à enterrer.

Ce qui est grave, c’est que visiblement, on a abandonné l’idée d’une convergence avec l’Allemagne, sur le plan fiscal, ce qui était l’ébauche d’un plan européen pour rapprocher les fiscalités, au moins au sein de l’Euroland.

Alors, on peut habiller les projets qui étaient dans les tuyaux comme les « projets bonds », faire croire que le traité aura été renégocié, en ajoutant un codicille aussi flou que possible sur la croissance, faire croire qu’on a obtenu de nouvelles avancées du rôle de la BCI alors qu’elles ont été négociées avant… Tout est fait pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes. De toute façon ce qui sera décidé au sommet européen  était programmé depuis le dernier sommet de février, y compris le renforcement du fonds d’intervention.

Il faudra faire des efforts, c’est certain, il vaudrait mieux ne pas engager de nouvelles dépenses, ce serait mieux ! Sauf que le gouvernement ne peut pas résister à la pression syndicale.  La désillusion n’en sera que plus rapide.

Les renoncements ce sera pendant les vacances… Si la gauche gagne les législatives, ce qui est probable mais pas certain.

 

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