HISTOIRE
VACANCES CORSES
C'EST L'ETE ! (enfin, presque...)

L’ENFUMAGE, C’EST PERMANENT

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La « conférence sociale » vient de se terminer. Sur un bide. Faute de pouvoir trouver un accord avec les syndicats, notamment FO et CGT, qui, comme d’habitude, campent sur leurs positions et n’ont pas du tout l’intention de valider une politique de rigueur, le « héros » du jour essaie de nous vendre la « concertation permanente » et un agenda des réformes pour… le quinquennat. Avec les louanges des médias pour faire bonne mesure. La réalité est bien plus rude : il y a le feu à la maison, mais on parlotte.

S’il fallait un exemple de l’embobinage permanent auquel on est soumis depuis l’élection du « playmobile », en voilà un.

On a eu droit à la « séquence internationale réussie » avec le G8, où il s’est contenté de faire connaissance avec ses interlocuteurs, le G20 où il n’ a rien obtenu de concret, sinon que tout le monde a parlé croissance sans définir ce qu’il entendait par là et que la mention si difficilement obtenue par Sarkozy d’une taxe sur les transactions financières a disparu des conclusions. On en est réduit à porter à 0,2% (au lieu de 0,1%) la taxe prévue par notre pays, une manière de se tirer une balle dans le pied. De même, la « victoire » remportée par notre champion au Conseil européen, sur la renégociation du traité de stabilité, s’avère être une entourloupe à tout le moins. Les mesures obtenues sur la croissance étaient déjà dans les tuyaux de la commission européenne depuis longtemps et Merkel n’a rien lâché. Finalement il faudra bien adopter la règle d’or d’une manière ou d’une autre, et le traité sera bien soumis à ratification. De l’habillage pour dissimuler qu’on fait du « Sarkozy », qu’on a tant vilipendé. Quand il revenait d’un entretien avec la chancelière, il était traité de « toutou ». Que dire alors des simagrées hypocrites de Reims ?

En politique intérieure, on n’est pas mieux loti. Quand Moscovici évoque l’« ardoise cachée » du gouvernement précédent, la Cour des Comptes le « claquemufle » d’un satisfecit de l’effort de sérieux et de rigueur qui avait été entrepris et à poursuivre. Le rapport a d’ailleurs été aussitôt enterré. Tout cela pour éviter d’évoquer la « facture cachée » qui se prépare et qui ne laissera pas d’être douloureuse pour les classes moyennes. On ne nous dit pas tout des tergiversations de Bercy. L’équation est compliquée. La France est entrée en récession et il faut trouver 33 milliards d’euros d’urgence pour tenir le cap. La hausse du SMIC, cette mauvaise solution qui augmente les charges des entreprises, crée du chômage et coûte à l’Etat, ne sera que de 2%. On retire la décision d’augmenter le TVA, pourtant indolore pour le pouvoir d’achat, mais on prépare une hausse massive (2 à 4 points) de la CSG, bien que cela soit infiniment plus compliqué à mettre en œuvre. La taxation des revenus à 75% semble poser un sérieux problème d’assiette et pourrait finalement rapporter moins que des queues de cerise…  En même temps on va imposer à 25% l’épargne salariale pendant qu’on retire les 30€ de franchise pour l’accès aux soins des sans-papiers dont ils devaient s’acquitter : proprement scandaleux. Et on voudrait encourager le travail ! La caisse de retraite des salariés de la fonction publique territoriale cherche des fonds, les caisses Arco et Agirc seront taries en 2016 au lieu de 2025, mais on maintient le retour partiel à la retraite à 60 ans. Même les fonctionnaires devront faire des sacrifices. C’est que la « contrepartie cachée » de l’embauche  c’est le gel des salaires et le durcissement du non remplacement des départs à la retraite dans les fonctions non prioritaires. Aïe ! A quand la baisse des pensions ?

Une seule bonne nouvelle : la France vient d’emprunter à court terme à des taux d’intérêt négatifs. Une chance due à la conjoncture et un hommage posthume à la politique poursuivie par François Fillon. Cela ne durera pas. Au premier dérapage sur les objectifs, cette opportunité pourrait bien se retourner très vite.

Mais tout va très bien, madame la marquise. Il ne peut pas en être autrement puisque les socialistes sont au pouvoir. Le président et son gouvernement maintiennent l’ambiguité en permanence. Une seule certitude : les lendemains déchanteront. C’est juste une affaire de temps. Car Hollande a tous les pouvoirs sauf un : celui de changer la réalité. Quoi qu’il en soit, la rentrée sera « chaude » pour les contribuables.

 

Commentaires

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Je suis tout à fait d'accord avec vous.

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