HISTOIRE
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MONTEBOURG, DEMISSION !

LA REGRESSION, C’EST MAINTENANT ET POUR LONGTEMPS

 

Pour ma génération de l’après-guerre, le progrès était une certitude palpable et il n’était pas concevable que le mouvement qui touchait le monde entier, avec des degrés divers selon les Etats et les sociétés, connaisse une inversion. Il touchait dans notre pays l’accès à un savoir en perpétuelle extension, la science médicale, l’évolution des techniques, les conditions du travail, la répartition des richesses, la modification progressive des mœurs. Force est de constater que le monde dans lequel nous vivons connaît aujourd’hui des régressions inquiétantes, dont la crise mondiale se révèle un accélérateur. Les forces de l’obscurantisme qui ont toujours existé reprennent du poil de la bête et la lutte contre le progrès prend de multiples formes. Internet leur donne un accès à tous inespéré et les thèses les plus farfelues ont une audience anxiogène. Elles concernent tous les domaines : agriculture, santé, industrie, vie en société, … Et les exemples abondent avec la mode des produits bio (souvent plus faux que vrais), le débat sur la vaccination à qui on doit la sauvegarde de millions de vies, la mise en cause du progrès industriel  (des emplois plutôt que des robots), et même la condition des personnes dans notre société (respect des coutumes les plus barbares).

La régression la plus voyante est celle de la condition féminine dans certains pays musulmans. En particulier dans ceux qui ont connu le printemps arabe. Le retour de la charia ne peut pas être considéré comme une chance en ce qui les concerne. Le déclin de l’occident et avec lui, celui des valeurs universelles des Droits de l’Homme n’ouvre pas sur un monde meilleur.

La régression nationale.

En France aussi, nous sommes entrés dans une ère de régression qui n’a pas commencé hier. Le symptôme le plus évident dans notre pays en est l’énormité de la dette publique. Le quinquennat qui vient de s’achever a tenté d’enrayer ce mouvement en remédiant à nombre de travers de l’Etat et de la société : simplification de notre administration dans tous les fonctions régaliennes, effort de réduction des dépenses, lutte contre les communautarismes, revalorisation de la valeur travail, laïcité exigeante, … La présidentielle a stoppé net cette ligne politique au milieu du gué.

En élisant François Hollande, le pays a fait le choix de la « régression nationale » au terme d’une campagne de coalition généralisée et hystérisée contre celui qui, avec courage, nous proposait de continuer les efforts. Il s’avère, en effet, que le nouveau président est un homme normal. Sauf que la fonction n’est pas faite pour un homme normal.  Il faut donc s’attendre au pire : avoir un « sous-président » qui s’en remet aux autres à travers les multiples commissions qu’il met en place. Sa prestation du 14 juillet n’est pas rassurante : n’ayant rien à dire, il a pratiqué l’esquive à son habitude. Dans le commentaire plutôt que dans la décision, il a montré qu’il n’était pas encore entré dans la fonction : il faisait penser à un cycliste qui serait descendu de son vélo pour se regarder pédaler.

La régression est patente et déjà en action : vis-à-vis de PSA et des difficultés que le groupe industriel rencontre, Hollande veut lui mettre la tête sous l’eau et Montarebourg la lui maintenir. Heureusement, nous ne sommes pas dans une économie administrée et si l’Etat a quelques moyens, il ferait bien de les mettre là où le bât blesse : diminuer les charges qui pèsent sur le travail pour redonner de la compétitivité à notre économie et à nos entreprises. C’est le chemin inverse qui est pris : nous sommes entrés dans une économie de régression dans laquelle la liberté d’entreprendre va être entravée par le désir de contrôle de l’Etat socialiste.

La nouvelle équipe nous annonce d’autres régressions :

- sur le plan international, une diplomatie de régression et de moindre influence pour la France. Les attendus des derniers sommets auquel le « playmobile » a participé en font foi.

- sur le plan intérieur, une administration de régression puisqu’on remet en cause la réforme territoriale et la RGPP, étapes laborieuses d’une simplification de notre fonctionnement et de notre mille-feuilles de collectivités. La régression se fait ici au nom d’une « proximité » des services publics que l’on refuse d’adapter au XXIème siècle et dont on n’a plus les moyens du financement. Le progrès consisterait à diminuer les dépenses publiques. Or, on augmente les prélèvements pour faire le contraire.

-sur le plan social, l’obsession de la « justice ». Derrière le mot "juste" dont la gauche a plein la bouche, se cache la régression de « l’égalitarisme ». Elle se traduit par une politique fiscale confiscatoire : il est interdit en France de réussir  et de faire fortune. Le capital est surtaxé à toute les étapes de sa constitution. Moralité : nous avons peu de PME de grosse taille ou de taille intermédiaire qui sont les plus performantes pour enrichir un pays, et les plus fortunés fuient la France. Je n'évoque pas les groupes à taille internationale qui pratique "l'optimisation" fiscale depuis longtemps. Mais pour tous, c’est la régression du pouvoir d’achat et du niveau de vie.

- sur le plan sociétal, la première régression s’appelle « communautarisme ». C’est le cheval de bataille de SOS racisme et des « ligues » diverses. Le respect identitaire des communautés qui viennent s’installer en France est en contradiction avec notre conception qui ne reconnaît que des individus libres et égaux. Cette régression est un obstacle à toute politique d’intégration. La seconde s’appelle « assistanat ». C’est une régression dans la mesure où la richesse produite ne suffit pas à financer l’assistance. Cette forme de redistribution excessive qui se fait à crédit contribue à l’appauvrissement général. On pourrait aborder aussi la "régression éducative" qui ne se limite pas à l'Education nationale et la "régression judiciaire" avec le retour au laxisme et à l'angélisme du "bon sauvage"...

- sur le plan intellectuel, le « progressisme » incarné par les intellectuels de gauche et les écologistes, est une véritable régression. C’est même le cœur du sujet. Entre ceux qui n’en ont pas fini avec Marx et ceux qui prônent le retour à la calèche, c’est à qui rivalisera pour mettre des bâtons dans les roues au progrès : du nucléaire aux nouvelles lignes TGV, en passant par les OGM ou les gaz de schistes, ils sont sur tous les fronts. Imposant même des tabous : interdiction d’expérimenter ou de regarder…

Demain ne sera pas rose. Les talibans de tout poil ont de beaux jours devant eux.

 

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