HISTOIRE

COMMENT RECONSTRUIRE UNE EDUCATION NATIONALE EFFICACE .

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Notre système éducatif s’est effondré.

Les efforts pour le restaurer sur des bases nouvelles n’ont donné que des résultats mitigés. Quelques progrès ont été réalisés, notamment dans le primaire, grâce à l’action engagée par Jean-Michel Blanquer, mais celle-ci a été interrompue par son remplacement par Pap Ndiaye. Pour réussir à redresser la barre complètement, il faudrait une action qui s’inscrive dans le temps long et en finir avec tout ce qui sape la finalité du système, la transmission des connaissances et du savoir, qu’il s’agisse de l’idéologie de l’égalitarisme ou des théories pédagogistes, qui ont mené aux résultats que l’on connait.

Il convient de s’interroger sur ce qui faisait la pérennité du système éducatif dont le succès ne s’est pas démenti pendant presque un siècle, assurant l’ascenseur social et contribuant à former des adultes instruits, munis d’un solide esprit critique et formés pour affronter la vie civique, sociale et professionnelle.

De quoi a-t-on besoin ? 

D’objectifs clairs pour les contenus d’enseignement, de méthodes qui prennent en compte les acquis des neurosciences (on sait comment le cerveau apprend), et d’enseignants correctement formés. Jean-Michel Blanquer avait amorcé la tâche : l’accent mis sur les savoirs fondamentaux, la création du Conseil scientifique présidé par Stanislas Dehaene, professeur de neurosciences, et la mise en place du Conseil des Sages de la Laïcité. Nous ne partons pas de rien. Il faudrait aller beaucoup plus loin dans la refondation.

L’écosystème « Education nationale »

On l’ignore souvent, mais notre système éducatif reposait sur tout un écosystème qui en assurait la solidité et la cohésion. Porté par l’universalisme républicain, il avait formé des bataillons d’instituteurs et de professeurs sur un modèle unique, parfaitement en cohérence avec la société qui les entourait. Et le dispositif poussait ses ramifications jusqu’au plus près du terrain. Le principal outil était constitué par les Ecoles normales départementales dans lesquelles on entrait par concours, en seconde et où les « élèves-maîtres » passaient le bac avant de suivre l’année de formation professionnelle. Ils pouvaient alors s’initier aux doctrines pédagogiques et à la psychologie des enfants et des adolescents, découvrir le « code soleil », sorte de bréviaire de l’instit, et s’entraîner dans les classes d’application implantées autour de l’’école. Les élèves-maitres étaient recrutés parmi les élèves des cours complémentaires, plus tard, des collèges, par le biais de classes de troisième spéciales « préparatoires au concours » implantées au moins à raison d’une par canton, de façon à capter le public issu des classes sociales ouvrière et moyennes. Les professeurs des écoles normales étaient eux-mêmes formés à part, par l’Ecole normale supérieur de Saint-Cloud. Des fondations en béton pour l’enseignement primaire, assurant la cohérence du dispositif dans toute la France : des instituteurs avec les mêmes points de repères de Lille à Marseille et de Brest à Strasbourg.

Ce n’est pas par hasard si le système a commencé à dysfonctionner quand on a remplacé les écoles normales par les IUFM confié aux universités. Tragique erreur :  autant de formations différentes que d’universités. En plus des contenus fumeux et plus idéologiques que professionnalisant. Trop de professeurs se retrouvent devant une classe pour la première fois sans avoir jamais fait le moindre stage de formation.

Il ne s’agit pas de revenir au passé.

Mais au moins cherchons à nous en inspirer. J’ai à l’esprit quelques priorités : s’assurer du niveau des connaissances en rapport avec l’enseignement à dispenser au moment du recrutement, sortir la formation des mains des universitaires en recréant des écoles professionnelles où l’on apprend le métier, mettre fin au « prof de la maternelle à l’université » en recrutant à deux niveaux : Bac+ 2 pour maternelle-primaire-collège, Licence pour lycée et classes supérieures. Chacun choisissant son objectif de formation au moment du recrutement.

Une chose est certaine : il faudra du temps, notamment pour former les professeurs de ces écoles professionnelles sur un même modèle, quitte à rétablir l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud.

 


100 000 MILLIARDS ! (de mille sabords)

Dette  mondiale

 

C’est le montant de la dette mondiale.

Le FMI vient de rendre son rapport. La dette devrait atteindre 100% du PIB mondial avant la fin de la décennie. Mais nous sommes déjà largement au-dessus. Et le FMI prévient : c’est trop ! Le rapport met en lumière une accélération inédite de la dette des États sur les 5 dernières années. Il lance un avertissement qui s'adresse surtout aux États-Unis et à la Chine en dérapage incontrôlé. Mais il s'inquiète aussi pour la Grande-Bretagne, l'Italie, le Brésil, l'Afrique du Sud et...la France, évidemment.

La recette est  simple.

Il va falloir dépenser moins, mais dépenser mieux, avec deux objectifs : protéger et investir, et baisser le pourcentage de dette mondiale de 3 à 4.5%, le plus rapidement possible. C'est possible. Mais les États-Unis ne le feront pas, que ce soit Harris ou Trump, et la Chine non plus car sa croissance dépend des packages de relance. Quant à la France, aura-t-elle le courage politique dans le contexte que nous connaissons ? Le FMI prévient :  plus on attendra, plus ce sera douloureux. Un avertissement de bon sens. Et un conseil au passage qui résonne comme une directive pour le gouvernement : Il faut des politiques fiscales qui préservent la croissance et protègent les ménages vulnérables, c’est-à-dire distribuer de l'argent uniquement pour ceux qui en ont, vraiment, besoin et dépenser de l'argent uniquement pour générer de la croissance.  Tout est dit.

L’Europe se tire une balle…

Pendant ce temps-là l’Europe saborde son fleuron industriel qu’est l’industrie automobile. Au moment où s’ouvre le salon de l’auto à Paris, Carlos Tavares, patron de Stellantis, prévient : « il va falloir fermer des usines ».  En cause un calendrier de marche forcée à « l’électrique » que les consommateurs rechignent à acheter, et des pénalités de plus en plus lourdes sur les véhicules « thermiques ». La Commission impose la fin de la production des véhicules thermiques en 2035 et l’objectif de neutralité carbone pour l’Europe en 2050, alors qu’elle n’est responsable que de 1/10ème des émissions mondiales et la France d’à peine 1/100ème !  Pendant ce temps-là les Chinois vont nous vendre leurs voitures électriques en inondant le marché et continuer de fabriquer des voitures thermiques pour l’Afrique. On comprend que « ça grogne » notamment chez les industriels allemands.

On espère que la BCE va baisser ses taux de 0,50 cette semaine, car, non seulement l’inflation a disparu, mais la déflation menace. De plus en plus de voix critiquent la politique de la BCE qui est en train de tuer la croissance, déjà anémique. Et nous avons besoin de croissance pour nous désendetter…

Avec le  budget « Barnier » en plus, on n’a pas fini de serrer les dents, d'autant plus que tous les  tocards s'y mettent pour le dézinguer.

 


PAS UN POUR RELEVER L’AUTRE !

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Politiciens débiles.

Trouver le moyen de faire élire une députée LFI à la présidence de la prestigieuse commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, il fallait le faire ! Eh bien ils y sont arrivés :  Attal a décidé de « jouer au con » et Wauquiez a trouvé le moyen de lui emboiter le pas. Il a manqué les voix de la Droite Républicaine au candidat macroniste. Décidément, à force de ne penser qu’à 2027, leurs neurones deviennent fous. Le problème, c’est que le festival continue avec la présentation du budget 2025. Avant même que Michel que Barnier annonce son budget, toutes les déclarations et tous les articles de presse étaient prêts. C’est l’occasion pour les politiques de tous bords de se faire remarquer en « défendant les Français » en vue d'une prochaine élection. L’heure n’a pas sonné qu’on a déjà droit à toutes les supputations et au concours Lépine de la hausse d’impôts pour les uns, et en ce domaine, la gauche est imbattable, au catalogue des baisses de dépenses pour les autres, surtout pour annoncer celles qui n’en sont pas. Aucun débat de fond et aucun sens du bien commun.

Pourtant la situation financière de la France est grave.

Le trou financier que le Premier Ministre a trouvé à son arrivée est plus qu’alarmant. En 2022, Valérie Pécresse déclarait qu’Emmanuel Macron et son gouvernement avaient « cramé la caisse ». Que ne lui a-t-on pas reproché ? Aujourd’hui, les Français découvrent que la dette a augmenté de plus de 1200 milliards d’euros, au moment où nous empruntons à des taux supérieurs à ceux de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal.  Pour autant, aucune réforme de l’État n’a été engagée.  Ceux qui étaient il y a peu au pouvoir portent une lourde responsabilité et pourraient au moins avoir la pudeur de se faire discrets et devraient déployer leurs efforts pour aider à réparer le résultat de leurs négligences.  

Le bal des hypocrites et des incompétents.

Et nous assistons sous nos yeux effarés à un véritable bal des hypocrites et des incompétents. Nous voyons que ceux qui sont les plus critiques sont ceux qui ont déjà été à la manœuvre et n'ont jamais rien fait pour nos finances publiques, ceux qui ne comprennent rien à l'économie et sont obsédés par leur élection. Michel Barnier a présenté son budget 2025, et, évidemment, tout le monde ou presque est contre, sans l'avoir lu. Il aurait d'ailleurs annoncé n'importe quoi d'autre, les réactions auraient été les mêmes, par principe. Tout le monde est contre mais personne ne propose rien de sérieux. La palme revenant au catalogue des impôts de notre Front populaire, avec en « guest star », l’inénarrable Olivier Faure. Dans ce contexte d’urgence absolue, notre Premier ministre a la lourde tâche de porter un budget de colmatage du bateau France en train de couler. Impôts et rabot sur les dépenses sont des solutions d’urgence, faute de majorité pour voter des réformes structurelles, et ce budget ne peut plaire à personne, mais l’esprit de responsabilité doit l’emporter. Il nous revient d’abord d’éviter la crise financière qui guette notre État en faillite.

Ce budget a le mérite de prendre en compte pour une fois la gravité de la situation.

Il a le mérite de s'attaquer aux dépenses publiques et en particulier à l'obésité des services publics, et c'est une première. Il mise certes beaucoup sur les impôts, et une partie de ce recours systématique à l'impôt est critiquable, mais, le gouvernement n’a pas le choix. Aux donneurs de leçon, qui arpentent les plateaux télés et squattent les colonnes de la presse pour déclarer qu’ils refusent toute hausse d’impôt, ont la critique facile pour chaque proposition, un quart d’heure de décence ne leur ferait pas de mal en se rappelant que ce sont les déficits d’hier qui font les impôts d’aujourd’hui. Aucun frein n’a été mis au "quoi qu’il en coûte" et à "l’argent magique" de Macron, aucune réforme structurelle n’a été menée pour réduire le train de vie de l’État ou supprimer les doublons. Aucune chasse aux dépenses inutiles n’a été faite.

Il faut soutenir ce budget.

Est-il juste ? Non. Mais aucun budget de « crise », et nous sommes en crise, ne peut être juste.
Est-il parfait ? Loin de là. Mais aucun budget de « crise » ne peut être parfait.
Est-il efficace ? En partie oui. Car il va permettre d'arrêter la course folle de nos dépenses publiques qui nous a menés dans le mur.  C’est déjà ça ! Et ce dans un contexte d’instabilité qui peut faire basculer les marchés à la moindre étincelle et nous jeter dans le gouffre.  

Mais allez demander à des irresponsables d’en avoir conscience ?

 


LE DERAISONNEMENT CLIMATIQUE

Déraisonnement climatique

 

Je dois d’abord vous expliquer pourquoi je m’intéresse aux ouvrages qui traitent du climat.

Professeur de géographie, la géographie physique de la Terre a été au cœur de mes études universitaires et comme normalien, j’ai reçu une solide formation à l’esprit critique. Je fais partie de ceux à qui « on ne la fait pas facilement ». J’aime bien creuser quand un sujet me paraît biaisé. Et, aujourd’hui, s’il y a bien un sujet qui prête à interrogation, c’est celui du changement de climat. Je prends deux indices qui m’interpellent :  d’abord, la notion de « dérèglement climatique ». C’est un pléonasme. S’il y a bien quelque chose qui est chaotique par nature, et donc impossible à régler, ce sont les mécanismes météorologiques déclenchés par les pressions, les vents et leur direction, depuis que la Terre existe. Voilà pourquoi, en ce 21ème siècle, malgré tous nos satellites, nos ordinateurs et leurs « modèles », le recours à l’IA…, on n’arrive toujours pas à prévoir le temps qu’il va faire avec précision au-delà de 48 heures. Deuxième indice : sur le service public, on nous présente désormais un bulletin « météo-climat ».  Une ineptie ! C’est associer deux notions totalement différentes et créer une confusion regrettable. En climatologie, on considère qu’une donnée météo devient une donnée climatique si elle est stable pendant au moins 30 ans. Ainsi la température de la Méditerranée cet été est anormalement élevée.  Ce n’est pas pour autant une preuve du réchauffement climatique. Pour l’instant c’est un aléa météorologique. On en reparlera dans 30 ans, si le phénomène reste constant. De même nous avons eu en 2022 un été caniculaire qui devait devenir la règle et nous conduire à 50° en 2050… On a vu qu’il n’en est rien ! Autrement dit, on nous raconte n’importe quoi. Le tout est de savoir pourquoi.

J’ai donc lu le dernier livre de François Gervais qui a été en tête des ventes « Le déraisonnement climatique », dont le titre m’a interpellé et dans lequel le physicien montre à quel point l'inquiétude climatique et la transition vers l'électrique sont profondément irrationnelles. L’auteur n’est pas le premier venu. Professeur à l’université de Tours, médaillé du CNRS et primé par l’Académie des Sciences, il est spécialiste de thermodynamique. Il a été directeur d’un laboratoire du CNRS et expert reviewer des rapports AR5 et AR6 (2022) du GIEC. J’ai aussi lu en son temps « l’Imposture climatique » de Claude Allègre, et « Climat, la marge d’incertitude » de Jeff O’Koonin. Curieux comme les géophysiciens sont en désaccord avec les « climatologues » et technocrates du GIEC. Il serait ridicule de les taxer de complotisme. Rendons plutôt à la science ce qui revient à la science !

Le réchauffement climatique en question.

Dans son ouvrage, François Gervais cherche à démontrer, chiffres à l’appui, comment les écologistes conduisent à influencer des décisions plus idéologiques que scientifiques en se servant du réchauffement climatique, et amène l’auteur à poser les questions : « selon les propres chiffres du GIEC, l'Europe n'est responsable que d'un dixième des émissions mondiales de CO2, la France d'à peine un centième. D'ici 2050, la « culpabilité » de la France relèvera donc de l'ordre du millième de degré. Y a-t-il vraiment là de quoi mettre en place le sabordage des plus importantes filières industrielles (automobile, chimie, agriculture, énergie...) ? Ce millième de degré hexagonal d'ici 2050 justifie-t-il l'instauration d'un « passe carbone », comme la Commission européenne vient de l'annoncer ? ». En deux parties, l’auteur tente d’y répondre.

1ère  partie : Tribulations en Absurdie.

Sans entrer dans le détail évidemment, François Gervais explique d’abord ce qu’est la vraie nature du dioxyde de carbone (CO2), bien plus bénéfique que démoniaque. Sa concentration dans l’atmosphère  n’excède guère 0,04% et son augmentation annuelle reste de l’ordre de  0,0002%.  La fraction de l’échauffement due à l’Homme, même en reprenant les chiffres du GIEC n’excéderait pas 0,2° C d’ici 2050.  Sait-on par ailleurs, que le CO2 est un composé irremplaçable et indispensable pour la vie des plantes : 1/3 de ses émissions ont contribué à verdir la Terre, apportant 24% de biomasse supplémentaire en 33 ans. Le CO2 loin d’être un poison joue un rôle important pour la biodiversité. Il démontre aussi que les augmentations  de CO2 ne peuvent commander la  météo. Les océans ne risquent ni de déborder, ni de bouillir… Les voitures électriques, la saga de l’hydrogène, l’inefficacité des énergies intermittentes, en « Absurdie », tout est possible ! le soi-disant consensus proclamé  par le GIEC est écorné par les déclarations du Prix Nobel de physique 2022  John Clauser qui déclare : « Il n’y a pas de véritable crise climatique » et par la déclaration de 1632  éminents scientifiques, universitaires, ingénieurs qui ont signé  la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique » envoyée au Secrétaire général de l’ONU. Mais le « machin » reste sourd. Et les médias ne s’en sont fait guère l’écho. Voudrait-on nous faire croire à  un consensus qui n'en est pas un qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

2ème partie : Revenir à la raison.

L’auteur revient sur le   mythe de Gaïa, et expose comment la Terre s’est formée et  comment elle est   devenue une incarnation de la « Terre Mère », débouchant sur un mouvement politique totalitaire prônant la décroissance, l’antiscience, l’antitechnologie. Il montre aussi comment la  controverse, inhérente à la méthode scientifique est devenue impossible. Il montre l’apport de la puissance d’investigation de la spectrométrie infrarouge appliquée au CO2 atmosphérique, au méthane et au protoxyde d’azote, dont les mesures ne sont pas prises en compte par les « climatologues »… Il met enfin en évidence comment l’appel de la Banque mondiale à lever 89 000 milliards de dollars pour la  « finance climatique », relevé  à 150 000  milliards par la COP26,  confirmé par la COP 27, conduit à un creusement insondable de la dette publique et à une crise financière mondiale. 

Les décisions prises par les responsables politiques nationaux et européens vont conduire à de gigantesques catastrophes économiques et sociales. Le marxisme promettait l'abondance, l'écologisme incite les plus démunis à se résigner à la misère, rebaptisée « sobriété ».  « Une poignée de philosophes et de savants ont lentement sorti l'humanité de l'obscurantisme, une poignée d'idéologues la feront-ils brutalement replonger ? »

Ouvrir le débat.

François Gervais est souvent victime de dénigrement dans des articles qui l’accusent d’être « climato-sceptique », écrit par des gens qui voudraient même l’empêcher de s’exprimer. Il est interdit d’expression sur les chaînes publiques !  Sauf à considérer que tous les scientifiques qui tirent, comme  lui, la  sonnette d’alarme, sont des imbéciles, il serait peut-être temps qu’au moins soit  ouvert au grand jour  le débat qu’ils réclament.

 


LECON D’ELEGANCE

Barnier assemblée


Les commentateurs découvrent Michel Barnier.

Son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale aura duré près d’une heure trente, insensible au chahut des uns, aux invectives des autres, impossible à perturber. Discours molasson auront conclu les uns, creux parce que n’entrant pas dans le détail selon d’autres… Il faut dire qu’ils ne sont pas habitués à la hauteur de vue, et souvent confondent ton agressif et fermeté. Enfin, rappelons tout de même qu’un discours de politique générale se doit d’être « général » justement et pas un catalogue de la Redoute. Avec Michel Barnier, il va falloir qu’ils s’habituent à l’élégance. 

Elégance de l’attitude.

D’abord, il en impose par sa stature, comme on dit. Il est difficile de le faire se départir de son calme. Il déroule son propos du pas lent et assuré du montagnard qui gravit la pente. Et il s’adresse à tous, se tournant alternativement vers la gauche, vers la droite, ou vers le centre. Le geste est sobre mais précis et ponctue le propos. La voix porte sans hausser jamais le volume, le prononcé est impeccable avec ce qu’il faut d’inflexion pour accompagner la compréhension. Ceux qui sont inattentifs le trouveront ennuyeux. Mais il s’adresse à ceux qui ne sont pas là pour s’amuser. Pour ceux qui suivent, une fois leur attention captée, pris par la clarté de l’exposé, le temps ne paraît pas long.

Elégance du langage.

Avec Michel Barnier, les mots sont choisis. Jamais d’esbroufe ni d’effets de manche. Le vocabulaire est accessible à tous, sans tomber dans la vulgarité.  La structure méthodique du discours parle à l’intelligence. Les choses désagréables ne sont pas esquivées pour autant, mais énoncées sans agressivité, elles portent. On comprend alors que derrière la politesse se cache une volonté ferme et l’absence d’hypocrisie.

Elégance du ton.

Ce qui frappe dès le début, c’est la politesse du personnage. Il énonce ce qu’il a à dire sans éclats de voix.  L’expression policée est parfois agrémentée d’un humour un peu british qui cherche à faire sourire tant la flèche est ajustée :  c’est sa manière d’être désagréable au détriment de son interlocuteur. Le reste du temps, le ton du discours se veut paisible pour accompagner la  progression de  l’exposé. Vocabulaire précis, ton apaisant, attitude respectueuse…  

L’art de remettre chacun à sa place.

Au moment des réponses aux orateurs de chaque groupe et aux critiques émises, on découvre un sniper qui tire avec un silencieux. Pas de méchanceté, mais un humour qui ne refuse pas d’être  piquant. Chacun en aura pour son argent, et le vieux routier sait rendre la monnaie. Les opposants seront bien servis. Michel Barnier sait mettre les rieurs de son côté et c’est forcément au détriment de ses adversaires, sans jamais perdre son calme. Il aime bien mettre au pied du mur.  On l’aura encore vu à l’œuvre dans son interview sur France 2. Ceux qui lui cherchent des noises se méfieront la prochaine fois.

Cet homme respire la bonne foi.

Les Français, manifestement, aiment. C’est le but recherché. Car, sur le fond, Darmanin et Attal se ridiculisent en s’arcboutant contre les hausses, fort limitées d’impôts. Ils oublient le triste bilan qu’ils laissent à leur successeur, oubliant surtout au passage qu’une part de la dette est le résultat de baisses d’impôts non financées, sans parler de la présentation insincère de la situation budgétaire qu’ils ont faite avant de quitter le gouvernement. Ils feraient mieux de faire profil bas, car l’opinion n’est pas dupe de leur jeu malsain.

 

 


CHEZ CES GENS-LA, ON N’APPREND PAS, ON JACTE !

Assemblée nationale

Un peu de politique en France, pour se distraire.

Je fais le même constat que FOG (Franz Olivier Giesbert) : comment se fait-il que la gauche n’apprend jamais ? En effet elle nous ressort toujours les mêmes recettes dont on sait qu’elles ne marchent pas. Dernier exploit, le programme du Nouveau Front Populaire qui ressemble à un fossile déterré des années 60. Tout y est : hausse astronomique du SMIC, suppression de la réforme des retraites, impôts en tous genres sur les « riches »…. De quoi anéantir définitivement l’économie française. Et c’est sur un tel programme que François Hollande s’est fait élire député !

François Hollande, parlons-en.  Le retour du « boulet » qui vient donner des leçons ; Pourtant le bilan de son mandat élyséen devrait l’inciter à se faire discret. On lui doit « l’assommoir fiscal » de juillet 2012 qui a mis en panne la France pendant 3 ans avec l’économie à l’arrêt et une hausse du chômage que la mise en place du CICE, l’usine à gaz pour redonner de l’oxygène aux entreprises ( je rends par une main ce que j’ai pris dans la  poche avec l’autre), n’a pas réussi à résorber cinq ans plus tard pour qu’il puisse se représenter. C’est le même raisonnement avec « C’est pas cher, c’est l’Etat qui paie » : on voit où il nous a conduit, puisque les caisses sont vides depuis bien longtemps : 3 200 milliards de dette. Il a défait la réforme du conseiller territorial, votée, qui ne restait plus qu'à  appliquer et on lui doit un redécoupage des Régions, à la carte (socialiste), complètement inepte.  Mais le beau François ne doute de rien et il rêve même, parait-il de se faire réélire en 2027. Le ridicule ne tue pas.

Son « ex » n’en perd pas une non plus. La dinde du Poitou est toujours en lice, quelle que soit la tâche à accomplir.  Elle arrive en criant : moi, moi, moi ! Les socialistes cherchent-ils une tête de liste pour les européennes, Ségolène se propose.  Le Président réfléchit à la nomination d’un premier Ministre, Madame Royale est prête… Elle aussi devrait plutôt chercher à se faire oublier, les picto-charentais ont encore en mémoire le bilan qu’elle a laissé au Conseil Régional.

Du côté de la direction du PS, on n’est guère mieux loti. Je serais tenté par la facilité :  avec Faure, ça ne va pas fort ! Les mauvaises langues disent que son élection à la tête du parti est le résultat d’une tricherie, et le soumis au Gourou Mélenchon qui tient son élection à la députation comme la corde soutient le pendu, n’a pas d’autre choix que se contorsionner entre les dérapages de LFI et la doctrine moralisatrice propre au PS. Avec sa voix éteinte et son éloquence funèbre, les socialistes ne sont pas près de redevenir un grand parti.

Quant à LFI, n’en parlons pas. Le parti totalitaire est à la démocratie, ce que le Canada dry est à l’alcool. Le gourou qui tient la maison d’une main stalinienne a 73 ans. La Chikirou fait tout ce qu’elle peut pour le faire passer pour jeune.  Le refrain islamo-gauchiste commence à être usé, mais trouve encore un écho.  Pourtant on ne peut pas dire que Manuel Bompard, le porte-parole, inspire la joie et Mathilde Panot déroule la finesse.  Mais dites-vous bien qu’on n’y échappera pas :  Mélenchon sera à nouveau candidat en 2027.

Allez, on va terminer sur une note joyeuse pour aujourd’hui : Bayrou aussi y pense encore. Le sale gosse qu’il est resté, cherche par tous les moyens à nuire à la coalition à laquelle le Modem participe.  Rein à faire, il est dans son meilleur rôle. Il fricote dans le dos de Barnier avec Cazeneuve pour créer une coalition concurrente. On lui doit, en partie, la défaite de Sarkozy, celle de Fillon à coup sûr. Blanquer l’a bien décrit dans son livre.  C’est un aigri, et en vieux politicien à l’ancienne, il ne lui reste que le pouvoir de nuisance.  Bon, ça ne fait pas rire !

Et la droite, me direz-vous ? On ne tire pas sur une ambulance. D’autant plus qu’en ce moment elle est chargée de transportée une grande blessée dont le pronostic vital est engagé : la France !

 


BUDGET 2025:VITE UNE BAGUETTE MAGIQUE!

Des-liasses-de-billets

Tel le joueur de flûte d’Hamelin, Bruno Le Maire nous a emmené dans le gouffre, sur l’air de « tout va très bien madame la Marquise ».  Au final, un dérapage à 6% du déficit et 300 milliards d’euros d’emprunt en 2025 pour assurer le train de vie de l’Etat. Voilà ce que trouve Michel Barnier à son arrivée à Matignon, dans un contexte très contraint puisqu’il ne peut pas compter sur une majorité absolue sur laquelle s’appuyer et doit tenir compte des surenchères irresponsables des oppositions de gauche et de droite.  Au moment où il doit trouver le chemin gros comme le trou d’une aiguille pour faire passer le budget 2025, au moins peut-il s’appuyer sur les Français : à 80% ils estiment urgent de réduire la dette publique. C’est déjà ça ! Mais quand on demande où il faut faire porter l’effort, c’est sur le train de vie de l’Etat qu’il faut agir.  Certes, mais c’est oublier la part élevée des transferts sociaux qui pèse infiniment plus lourd. A cela, les Français répondent à 93% que l’immense majorité d’entre nous contribuons davantage au système que nous ne recevons… Donc, c’est le voisin, pas moi !  Pas vraiment gagné.

Redresser les comptes.

Désormais, avec une dette à plus de 3 200 milliards d’euros (dernier chiffre), un déficit annoncé à 6%   sans qu’on sache pourquoi, Paris est dans le viseur de Bruxelles et des marchés financiers. Comme un malheur n’arrive jamais seul, nos taux d’intérêts augmentent : l’écart avec l’Allemagne s’accroit, nous sommes au même niveau que l’Espagne et le Portugal fait mieux que nous. Il est absolument indispensable que le déficit public revienne sous les 32%, ce qui représente un effort de 110 milliards d’euros. Un assainissement des finances qui exigera que chaque adulte consente à payer 2 115 euros, ce qui donne une bonne indication de l’ampleur du problème. La question est de savoir si les Français sont prêts à consentir à une baisse de 10% de leur niveau de vie, que ce soit par le biais de hausses d’impôts, de baisses des prestations sociales et subventions, de gel des points d’indice pour les fonctionnaires ou leur non-remplacement … L’Italie prévoit de revenir sous les 3%  en 2026, oui, vous  lisez bien !

Un environnement dégradé.

Chacun peut comprendre que les intérêts de la dette payés par le pays sont perdus pour tout le reste :  l’éducation, la sécurité ou la santé. La dette excessive est un asservissement. La signature de la France est de moins en moins crédible comme en témoigne la hausse des taux à près de 3% et la dégradation des notes des Agences. Elle donne lieu à des remboursements d’intérêts considérables et croissants.  De plus, elle est désormais à 53% entre les mains d’investisseurs étrangers. Il est urgent de commencer à y remédier.

Autre sujet de souveraineté économique et industrielle :  la situation tragique de notre commerce extérieur. 164 milliards d’euros de déficit en 2022, 100 milliards l’année dernière, près de 90 cette année. La désindustrialisation du pays est passée par là.  Nous ne fabriquons plus en France l’électro-ménager, les machines-outils et même les médicaments et les véhicules que nous achetons. Même notre consommation alimentaire courante a recours aux importations. On voit toute la folie des politiques de relance par la demande que propose la gauche et même le rassemblement national qui revient à subventionner les produits importés et à affaiblir ce qui nous reste de filières de production. La croissance obtenue (1% = 220 milliards) est illusoire puisqu’elle est plombée par un double déficit de 465 milliards (300 d’emprunts + 165 de déficit du commerce extérieur).

Nous pourrions nous en tirer si notre productivité augmentait. Or, elle s’épuise. Son recul nous prive de 110 milliards d’euros de PIB chaque année. Le Covid est passé par là. Elle bute sur deux écueils : faiblesse de l’investissement liée à l’accès et au coût du capital et qualifications défaillantes. En contre exemple, il faut savoir que la croissance américaine est alimentée par le progrès technique. Pas la nôtre.

Voilà trois chantiers prioritaires en plus pour le gouvernement.

Economiser 20 à 30 milliards d’euros par an.

C’est possible et sans recourir aux hausses d’impôts. J’ai déjà consacré un article sur le sujet avec ce que propose l’ancien gouverneur de la Banque de France, Jacques de la Rosière (9 septembre). Aujourd’hui, je vous propose d’examiner succinctement, les pistes proposées par Agnès Verdier-Molinié de l’IFRAP. Je n’entre pas dans le détail, je vous livre les têtes de chapitre. Désindexer les minimas sociaux rapporterait 2,3 milliards, Maîtriser la masse salariale de la fonction publique, par le gel du point d’indice, de l’avancement et des embauches, rapporterait 8 milliards, décaler la revalorisation de toutes les retraites pour freiner  leur progression rapporterait 6,2 milliards, lutter contre  l’absentéisme  dans le privé et la fonction publique en baissant le plafond de calcul des indemnités journalières, rapporterait 2 milliards, et enfin taxer les subventions aux associations rapporterait 1,6 milliards. On arrive à 20 milliards sans trop de douleur. Evidemment ce serait juste sur 4 ou 5 ans. Mais on entendra la gauche et le RN hurler en chœur. Si en même temps on met un peu d’ordre dans le maquis des aides en tout genre versées aux uns et aux autres, ce qui équivaudrait à des hausses d’impôts plus ou moins visibles, il serait possible d’élargir encore la diminution du déficit.

Il faudra beaucoup de savoir-faire à Michel Barnier pour y parvenir, car je crains qu’il n’ait pas de baguette magique !

Bonnes  nouvelles en marge : les  cours du pétrole n'en finissent  pas de baisser et l'inflation est au plus bas. 

 

 


BLANQUER, COMBATTANT INFATIGABLE DE L’EDUCATION.

La-Citadelle

Dans « La Citadelle », Jean-Michel Blanquer, ancien Ministre de l’Education nationale, fait le récit des cinq années qu’il a passées dans le Ministère de la rue de Grenelle et explique comment il a mis en œuvre ses priorités : rebond de l’école primaire, « plan français » et « plan mathématique » de formation continue, évaluations nationales, conseil scientifique, conseil des sages de la laïcité, réforme du bac… Il parle aussi beaucoup des qualités du Président de la République, un homme intelligent, doté d’une grande force de travail et entièrement dédié à sa fonction, mais pas exempt de défauts. Il en profite aussi pour dresser un tableau sans concession des gens qu’il a côtoyés, avec une franchise redoutable. Il a laissé un héritage colossal qui a touché à tous les étages du système éducatif, en partie détricoté par son successeur Pap N’Diaye, puis redressé par Gabriel Attal. Ainsi va la Macronie. Ce qui transparaît tout au long de l’ouvrage, c’est sa connaissance complète de la machine éducative, jusque dans les moindres recoins. Jean-Michel Blanquer, c’est une redoutable machine intellectuelle, une intelligence lumineuse qui lui permet de taper juste. En lisant « la Citadelle », on devient le compagnon de route au quotidien d’un infatigable combattant du savoir et de sa transmission, de la laïcité, de l’école de la République, et grâce à sa franchise, un peu son confident.

Le flingueur.

Commençons par évacuer ce que les médias ont d’abord retenu :  ce qu’il pense de ceux avec qui il a dû composer. A commencer par François Bayrou, « un Tartarin qui s’écoute  parler, …politicien à l’ancienne aux compromissions successives, ayant pour fidélité fondamentale le drapeau de son  moi et pour moteur constant, sa psychologie de petit garçon » ; Bruno Le Maire, « un écrivain jouant la comédie du pouvoir » ; Alexis Kholer, le triste sire du Président « qui n’a toujours vu les enseignants que comme des gauchistes paresseux » et contre qui il ne fait pas bon aller, même quand Macron a donné son accord. Quand à ce dernier, il le voit en « ange déchu de la politique » après la décision inexplicable de dissoudre l’Assemblée nationale. Le Président est un homme qui aime les défis et d’une certaine manière les provoque, ce qui le conduit à une forme de remise en cause permanente.  Et quand il réussit quelque chose de difficile, il ne peut pas s’empêcher de faire un geste ou une déclaration qui va tout gâcher. Ainsi, « il zigzague entre deux coups tordus », et la dissolution apparaît alors comme « l’acmé d’une vision bien trop personnelle de l’usage de ses pouvoirs présidentiels ».

Pourtant, tout a commencé par une sorte de lune de miel au point que certain appelait Blanquer « le vice-président ». Le Ministre avait besoin du soutien inconditionnel du Président qu’il admirait alors pour remettre la « maison Education » sur les rails, tâche colossale. Trois ans de complicité qui permettront d’affronter tous les obstacles. Sa disgrâce intervient en 2021 à la suite de son refus d’aller défier Valérie Pécresse en Ile-de-France aux régionales, combat perdu d’avance.  Le Président ne lui pardonne pas et il passe deux années en enfer avec comme punition, la nomination de Pap NDiaye pour le remplacer au début du second quinquennat. Jusqu’au bout, Jean Michel Blanquer tiendra le cap contre vents et marées.

Cinq ans au service de l’Education.

Ce qu’il faut surtout retenir du récit qu’il nous livre, c’est son investissement total pour « restaurer », le mot n’est pas trop fort, le système éducatif. Que retenir ? D’abord, le rebond du niveau à l’école primaire qui était sa priorité. Cette réussite est le résultat d’une batterie de décisions. La plus connue est le dédoublement des classes qui touche aujourd’hui plus de 400 000 enfants par an et qui a réussi à faire monter le niveau de ceux qui avaient les résultats les plus faibles. Il a également mis sur pied des évaluations nationales de début d’année, qui concernent les classes de CP, CE1, CM1, sixième, quatrième et seconde. Ces dernières permettent d’obtenir le portrait du niveau de chaque enfant en début d’année. Cela permet d’abord le suivi personnalisé de l’enfant par le professeur, mais aide aussi au pilotage pédagogique général.

Il faut également rappeler que la très grande majorité des professeurs des écoles de France ont bénéficié d’une formation continue en français et en maths au cours des cinq dernières années grâce au « plan français » et au « plan mathématiques ».

La priorité budgétaire mise sur l’école primaire a permis une amélioration du taux d’encadrement dans toute la France, et en particulier dans le monde rural. Cela aurait dû se poursuivre après 2022. Pour mettre l’accent sur la transmission des savoirs fondamentaux il s’est appuyé sur la connaissance scientifique et la comparaison internationale.  Ainsi a été créé le « Conseil scientifique de l’Éducation nationale » pour produire un effet de légitimation et de précision tout en conciliant classicisme et modernisme. Il y a des choses qui tombent sous le sens comme la supériorité de la méthode syllabique démontrée par diverses études et qui est désormais très claire dans les discours et contenus pédagogiques de l’Éducation nationale. Il fallait bien réintroduire la « science » pour faire face aux aspects parfois obscurantistes des théories pédagogistes.

La réforme du bac a offert aux élèves un choix beaucoup plus grand pour leurs spécialités, qu’ils approfondissent davantage. Les programmes sont en effet devenus beaucoup plus exigeants. Mais pour s’en rendre compte, il faut se donner la peine de comparer. L’idée était d’inciter les élèves à un effort continu tout au long de leurs études au lycée tout en continuant à objectiver leur niveau de fin d’étude par l’examen terminal, lequel compte encore pour 60 %, et ils sont mieux préparés à la réussite dans l’enseignement supérieur. 

Enfin, il a fallu prendre en compte les phénomènes actuels comme les changements de genre.  La circulaire voulue par le Ministre insiste sur la protection des élèves pour qu’ils ne soient ni en situation de harcèlement ni en situation d’effectuer des choix irréversibles ou mal maîtrisés. Elle impose l’accord des parents pour le changement de nom. Avant cette circulaire, les choses se passaient de manière sauvage. Elle a donc permis de fixer un cadre où l’on retrouve tous les principes républicains, en particulier l’égalité entre les élèves et non la différenciation identitaire. Il faudrait encore évoquer l’action du ministère ouvert sur le handicap, la culture et le sport, par les multiples initiatives engagées pour mettre l’éducation au service de tous.

Le défenseur de la laïcité.

Face au communautarisme et à l’islamisme, le président de la République a été au rendez-vous des enjeux régaliens de sa fonction et des circonstances. Le discours des Mureaux a été le fruit d’un travail de longue haleine sur la façon de renforcer les principes républicains face aux atteintes à la laïcité. Mais Jean Michel Blanquer regrette que la ligne de ce discours n’ait pas été tenue avec la netteté requise pendant les années qui ont suivi. Le Ministre est devenu au sein de la majorité une cible facile vis-à-vis de ceux qui considèrent que combattre le radicalisme islamiste, c’est courir le risque de ce qu’ils appellent « l’islamophobie » et il aurait aimé avoir un soutien plus net du Président sur ces questions. Gabriel Attal, lui-même, n’avait-il pas affirmé son désaccord quand le locataire de la rue de Grenelle avait déclaré que « le voile n’était pas souhaitable ». Il explique que l’abaya était évidemment interdite quand il était ministre, comme tous les signes ostentatoires. Mais peu de personnes testaient ce système à l’époque car la ligne laïque était claire. À partir du moment où Pap Ndiaye a été nommé, du fait du signal envoyé, il y a eu de nombreuses affaires : les milieux proches du frèrisme ont fait pression et rapidement le phénomène de l’abaya a pris de l’ampleur en 2022. Paradoxe : c’est le même Gabriel Attal qui a interdit l’abaya, manière de se définir un nouveau profil politique. Evidemment les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard sont évoqués ainsi que l’action du Conseil des sages de la laïcité qui a permis l’édiction de règles claires et communes à tous.

L’homme Blanquer.

Blanquer 2L’ouvrage qu’il nous livre est construit sur la métaphore de la voile : Vent de dos, vent de face, Cap Horn, à travers les tempêtes. Les têtes de chapitre illustrent bien les périodes que l’homme doit traverser. Chaque chapitre commence d’ailleurs par le récit d’une tranche de vie qui, rassemblées, permettent de se faire une idée du personnage, de son tempérament, de sa culture, de ses passions et aussi pourquoi il est aussi tenace. Ce professeur agrégé de droit public est aussi un enseignant passionné par son métier. Il aura eu à la tête du Ministère de l’Education nationale la plus grande longévité de l’histoire de la République. De quoi marquer durablement. Et pourtant, il s’y serait bien vu cinq années de plus.  Dommage pour l’Education !

 


ENFIN !

Barnier 2

 

Il est né le divin enfant, jouez hautbois, résonnez musettes … Tout vient à point à qui sait attendre. Si vous ne le saviez pas, vous l’aurez constaté : Michel Barnier a beaucoup de patience et parvient à ses fins ! La France a désormais un gouvernement.  On en aura entendu des mauvais augures ces jours derniers, tous ces experts capables de bavarder des heures pour ne rien dire puisqu’ils ne savent rien, sinon aligner des banalités, affirmer des sentences sorties du contexte, peigner la girafe et échafauder des hypothèses qui ne seront jamais réalisées. Et puis il y a la classe politique. A  l’énoncé des  noms lâchés aux médias en attendant que la  messe soit dite, on  aura eu droit aux hurlements de la gauche, la colère ridicule de Manon Aubry, les commentaires inutiles du boulet, François Hollande, …. De ce côté-là, rien de nouveau : ils vont appeler à la manif’ pour protester contre le déni de démocratie, comme s’ils étaient bien placés pour jouer ce rôle.

Procès en légitimité.

La gauche et une partie de l’ancienne majorité, mauvaises perdantes, ressortent le vieux slogan socialiste «au secours, la droite revient !». Ceux-là pointent, comme si c’était une catastrophe démocratique, « le gouvernement le plus à droite depuis celui de François Fillon ». Ils ne se réfèrent qu’à la représentation à l’Assemblée  nationale, ce qui est un raccourci  malhonnête. D’abord, la preuve est faite qu’il y existe une coalition largement plus nombreuse que celle du Front populaire et que  le groupe RN, ce qui contredit l’argument LFI de  la  « victoire volée »,  ensuite parce que l’assise démocratique du nouveau gouvernement  va bien au-delà du nombre des députés  si on veut bien considérer la majorité sénatoriale et le nombre des villes de plus de 9 000 habitants détenues  par  la Droite Républicaine (LR) et ses alliés (60%), sans parler des Départements et des Régions. Ce qui explique l’accueil favorable  de l’opinion publique à la nomination de Michel Barnier, homme du « terroir ». Sans compter que le nouveau Premier Ministre avait  donc à sa disposition un vivier inépuisable d'hommes et de femmes  et  ce n'est pas un hasard si on trouve des "LR" quel que soit le côté  où l'on se tourne.

Le retour des compétences.

Faut-il rappeler que Les Républicains étaient dans l’opposition depuis 2012 ? Dès lors qu’ils reviennent dans l’exécutif, par définition celui-ci est plus à droite. Mais au vu du bilan laissé par François Hollande et le « en même temps »  macroniste, il n’y a pas  besoin d’être  devin  pour imaginer que  la droite « filloniste » n’aurait pas eu de  mal à faire mieux  et  probablement la France ne serait pas dans l’état où Michel Barnier la trouve. François Hollande est vraiment mal placé pour commenter et venir faire la leçon. La première place dans l’ordre protocolaire revient à une figure venue de la gauche, Didier Migaud, à la Justice, doit  être perçue comme un signal d’équilibre tandis que l’arrivée de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur est un signal important sur des thèmes, la sécurité et l’immigration, sur lesquels une très grande majorité de Français exprime une forte demande d’autorité. Nous ne tarderons pas à voir s’exprimer les talents de ministres aux noms peu connus. Michel Barnier s’est rattaché directement le Budget - priorité la plus urgente et la plus périlleuse pour le nouvel exécutif, l’Outre-mer - sujet le plus explosif -, et l’Europe - domaine que le plus européen des chefs de gouvernement n’entend pas laisser à Emmanuel Macron.  Dès l’ouverture de la session parlementaire, dans une semaine, la nouvelle équipe sera sous la menace d’une motion de censure qui pourrait être votée à tout moment. Michel Barnier n’est pas assuré ni de tenir, ni de réussir. Le Premier Ministre doit maintenant fixer des priorités et passer à l’action en se souciant des exigences de ceux qui votent plus que des injonctions de ceux qui commentent. Là est sa force comme en témoignent les sondages.  Ceux qui par jeu politicien seraient tentés de se mettre en travers pourraient en payer le prix à leurs dépens.

Michel Barnier.

Certains voudraient voir dans son arrivée au pouvoir l’incarnation du « vieux monde » que l’ère Macron avait cru enterrer.  Un faux débat, évidemment. On retiendra surtout sa trajectoire de « gaulliste social ». Sa réputation s’est surtout faite sur son efficacité, avec en exergue les jeux olympiques d’Albertville, et sa réussite dans les missions délicates avec en référence la négociation sur le Brexit. Son talent tient dans sa propension à savoir s’entourer. C’est d’ailleurs à la composition de son cabinet qu’il s’est d’abord consacré. Voilà un homme qui ne craint pas de nommer un conseiller plus brillant que lui s’il permet de faire avancer les dossiers. Il est tenace, hyperorganisé, exigeant avec ses collaborateurs, mais toujours accessible et jamais retors tout en étant d’une grande fidélité. Et, cerise sur le gâteau, vertu rare à notre époque des « bulles d’entre soi », il n’est pas sectaire ! On dit qu’il va se trouver sur une ligne de crête périlleuse et c’est vrai, entre une gauche intolérante et irresponsable et un RN en embuscade toujours prêt à tirer les marrons du feu. Mais pour le Savoyard, habitué aux parcours montagneux, cela n’a rien d’exceptionnel. Son expérience des arcanes bruxelloises est un autre atout indéniable pour rassurer nos partenaires européens et la Commission.

La droite pour sortir de la crise.

Contraint et forcé, Macron pourrait avoir fait le bon choix. D’ailleurs, le gouvernement qui vient d’être nommé n’est pas un gouvernement provisoire, le nombre des ministres en atteste. Michel Barnier a donc dans la tête de durer et il va s’y employer, d’abord en ne donnant pas au RN le prétexte à voter une censure. Le fait qu’à partir du 30 septembre, Marine Le Pen va se retrouver avec nombre de ses amis, devant la justice, laisse augurer un temps où son parti aura d’autres chats à fouetter que batailler dans l’hémicycle. Et d’ailleurs il exclut de voter une motion de censure dans l’immédiat. Budget, déficit, dette : Michel Barnier se retrouve désormais sous la surveillance de Bruxelles. Les Européens attendent des gages de la France sur le respect des règles budgétaires communes alors que la trajectoire dérape.  Le premier défi à relever va donc être celui du budget 2025. Mais il faut aussi trouver le moyen de mettre fin aux désordres dans les territoires d’Outre Mer, Martinique et Nouvelle Calédonie, et envoyer des signaux fermes sur les dossiers de l’immigration et de la sécurité. Rigueur de la gestion, pragmatisme des décisions, volonté de redresser le pays face aux difficultés : la droite est dans son champ de compétences. On sera fixé le 1er octobre avec son discours de politique générale devant l’Assemblée. La crise politique trouve sa racine profonde dans la divergence entre ce qu’il faut réellement et les fausses promesses démagogiques que la classe politique croit devoir faire. Un écueil que Michel Barnier devrait pouvoir éviter, autant par tempérament que par conviction.

 


ECONOMISER 200 MILLIARDS SUR DIX ANS, C’EST POSSIBLE !

Barnier

Voilà une affirmation qui intéressera Michel Barnier, notre nouveau Premier Ministre.  Et ça n’est pas une plaisanterie. L’interview de l’ancien gouverneur de la Banque de France énonce des pistes qui pourraient servir de chemin possible au nouveau gouvernement. Jacques de la Rosière a 94 ans et n’a pas perdu sa lucidité puisqu’il publie un nouvel ouvrage : « Le déclin français est-il réversible ? ».  Selon notre sage de la finance, ex-directeur général du FMI et membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, il est possible de réduire la dette sans toucher aux dépenses sociales.  Mais il appelle d’abord à un sursaut pour en finir avec les politiques du déni et de la facilité monétaire et budgétaire.  Et ça tombe bien, ce sont justement les principales préoccupations de Michel Barnier. Pour relever le défi, il faut d’abord identifier les causes du déclin de la France.

Les signes du déclin.

Sans entrer dans de trop longs développements techniques, on peut en citer quatre :  d’abord, la perte de compétitivité économique caractérisée par une perte de près de 30%  de capacité industrielle, la France ayant choisi une politique de stimulation continue de la demande intérieure très coûteuse au détriment de l’investissement productif, et entraînant des délocalisations massives à l’étranger ; ensuite, la permanence depuis près de vingt ans du déficit important de la balance commerciale, lié à la hausse des produits importés générés par ce qui précède ; à cela vient s’ajouter le déclin dangereux de notre système éducatif, qu’illustrent les statistiques de  l’OCDE, et que des politiques discontinuent n’arrivent pas à redresser ; enfin, le dernier signe en est l’état déplorable de nos finances publiques avec une dette qui a plus que doublé depuis vingt ans, passant de 50%  du PIB à 112%. Le budget n’est que le reflet des choix stratégiques qui ont été opérés.

Il faut mettre fin à la doxa bien pensante.

Nous nous sommes endettés à la faveur de très bas taux d’intérêts, en pensant favoriser la croissance. Mais on ne peut emprunter indéfiniment et aujourd’hui nous sommes confrontés à une double peine : l’abondance d’argent facile a conduit aux mauvaises dépenses et le retour de la hausse des taux d’intérêts commence à faire peser une charge qui pourrait devenir rapidement insupportable. Le niveau de l’endettement public qui va approcher les 120% du PIB fait que la charge de son coût est déjà supérieur au budget de la défense nationale. Les placements spéculatifs ayant remplacés les investissements productifs dont le retour est plus lent, la France souffre d’une économie qui s’affaisse et de comptes publics non maîtrisés. Il est temps que les dépenses de consommation, en fait subventionnées, laissent la place à l’augmentation des crédits pour la recherche et l’Education nationale. L’euro nous a protégés des dévaluations qui accompagnent toujours les politiques expansives.  Le seul reproche que l’on peut faire à l’Union européenne, c’est de n'avoir pas fait respecter le plafond de la dette fixé à 60% du PIB.

Il est possible de réduire les dépenses publiques.

Pour Jacques de la Rosière, il est réaliste de trouver 200 milliards d’économies sur dix ans, sans toucher aux dépenses sociales et sans provoquer une déflagration politique. Elles passent par le maintien de l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, une révision de notre « millefeuille » territorial, une réduction du coût exorbitant de l’apprentissage (12 milliards d’euros) via une participation des entreprises. Il faut s’attaquer au sureffectif de la fonction publique (85 fonctionnaires pour 1000 habitants contre 56 en Allemagne) : le non-remplacement des départs à la retraite permettrait de réduire le surcoût estimé à 75 milliards d’euros. Il importe de faire comprendre que la France doit restaurer sa capacité à produire et retrouver sa « compétitivité budgétaire européenne ». Rien ne se règlera par de l’endettement supplémentaire. L’Etat a à sa disposition les rapports de la Cour des comptes. Pourquoi ne pas leur donner l‘autorité qui leur manque en rendant leurs préconisations incontournables, un peu comme une règle d’or qui interdirait à l’Etat de présenter un budget en déficit.

Evidemment, on découvre le chemin à parcourir. 

Avec le discours de la gauche, dans le déni constant avec son insatiable désir de relance de la demande, mécanisme qui a conduit là où on en est, il faut souhaiter bien du courage aux nouveaux ministres qui devront faire face à ce déluge de démagogie. Non seulement Michel Barnier ne bénéficie d’aucun état de grâce, mais il va être confronté à une épreuve très dure s’il assume de tenir un discours de vérité pour mettre devant leurs responsabilités la classe politique, les partenaires sociaux aussi bien que les citoyens. Vérité, notamment sur les retraites qui mobilisent déjà 14,4% du PIB et dont le déficit se creuse. Le redressement des comptes publics conditionne et nécessite en même temps un nouveau pacte politique, économique et social. Il est bon de rappeler au passage à ceux qui ont voté pour eux, que la gauche révolutionnaire (NFP) et droite nationaliste (RN), ont en commun un programme économique délirant dans lequel les dépenses sont certaines mais les recettes hypothétiques. Il revient donc au nouveau gouvernement de les convaincre que la priorité est désormais de soigner les trois plaies de l’économie française que sont la dette, la situation tragique de notre commerce extérieur et la productivité en baisse si l’on veut que notre pays retrouve des marges de manœuvre. Il faudra gouverner selon des objectifs de long terme, en réalisant des économies plutôt qu’en multipliant les dépenses stériles et donner la priorité au travail, à la production et à l’innovation.

On verra si rétablir le dialogue avec le peuple français ça marche.  En tout cas, c’est le seul chemin qui vaille.

 


LE NFP A MATIGNON, vu par Samuel Fitoussi.

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Amusons-nous un peu.

Emmanuel Macron aurait dû nommer Lucie Castets Première Ministre. Voilà ce que cela aurait donné, selon Samuel Fitoussi, chroniqueur au Figaro. Le bloc-notes se devait de partager ce point de vue humoristique avec ses lecteurs.

« Chaque semaine, pour Le Figaro, notre chroniqueur pose son regard ironique sur l’actualité. Aujourd’hui, il imagine l’avenir radieux que promettrait la formation d’un gouvernement issu du Nouveau Front populaire.

1) On peut chipoter sur les détails du programme du NFP, mais on ne peut nier que son diagnostic général est le bon : la France manque de dépenses publiques, d’impôts et d’immigration.

2) Les JO furent un magnifique succès, et prouvèrent que la France, quand elle y met du cœur, peut retrouver sa grandeur d’antan, illuminer le monde de son génie. Le NFP a retenu les leçons de ce triomphe, et pourra en prolonger le souffle : tous les mercredis dans la cour de Matignon aura lieu un défilé de drag-queens obèses à barbe. Les dimanches, à l’heure de la messe, un discours de Daphné Burki, diffusé depuis la tour Eiffel, retentira dans le ciel de Paris.

3) Contrairement au gouvernement actuel qui, trop longtemps, a laissé prospérer les discours dangereux, le NFP sera intransigeant avec les ennemis de la République : CNews sera interdit. Quant à la justice laxiste d’Éric Dupond-Moretti, c’en sera fini : les fauteurs de troubles seront enfin mis hors d’état de nuire. Élisabeth Badinter sera emprisonnée et partagera une cellule avec Sophia Aram, Abnousse Shalmani, Caroline Fourest et Maïwenn. Quant à la lutte contre l’antisémitisme, elle sera enfin menée avec sérieux : Hitler et Jean-Marie Le Pen seront régulièrement critiqués.

4) Le patriarcat sera démantelé : avec le NFP, fini le règne des mâles blancs incompétents ! Place à la compétence féminine. Sandrine Rousseau à l’Intérieur, Mathilde Panot à l’Éducation, Marine Tondelier à l’Écologie, Ersilia Soudais à la Justice, Danièle Obono aux Affaires étrangères.

5) Nommé à Bercy, Louis Boyard saura dialoguer avec le FMI et les banques centrales du monde entier, calculer l’élasticité-prix de nos exportations pour évaluer l’impact d’une dévaluation de l’euro, concevoir des politiques de quantitative easing asymétriques pour éviter les trappes à liquidité, déployer une stratégie de couverture contre les risques de change dans un cadre d’arbitrage de portefeuilles d’actifs souverains, surveiller les écarts de rendement entre les obligations françaises et allemandes pour anticiper les tensions sur les taux. Le tout en animant « Fort Boyard».

6) Contrairement aux électeurs de droite, qui, Lucie Castets l’a brillamment analysé la semaine dernière, « ont voté pour le RN parce qu’ils adhèrent à des thèses racistes, qui sont non pas le fruit de leur expérience du quotidien mais du fait qu’ils regardent CNews, chaîne qui explique que les Arabes et les Noirs sont méchants(1)  », les électeurs du NFP, eux, tirent leurs opinions de leur expérience, de leur connaissance profonde et intime du territoire, et non du fait qu’ils écoutent France Inter, qui explique que l’immigration ne pose absolument aucun problème en France.

7) Les méthodes du NFP ont fait leurs preuves localement. Les députés de Seine-Saint-Denis comme Éric Coquerel et Thomas Portes, ou ceux des quartiers nord de Marseille comme Sébastien Delogu, pourront appliquer à l’échelle nationale les recettes qui fonctionnent si bien pour leurs administrés. À terme, la France entière ressemblera à leurs circonscriptions.

8) Avec le NFP, les squatteurs pourront reprendre une vie normale. Aujourd’hui, il arrive parfois qu’après deux ou trois ans de procédure, une décision de justice les déclare en situation irrégulière dans leur lieu de vie, pour qu’au bout de cinq ou six ans, ils en soient cruellement expulsés. Comment concevoir des projets à long terme dans ces conditions ? Le NFP mettra fin à cette situation inique.

9) L’inaction diplomatique de la France prendra fin. Les femmes afghanes seront soutenues avec des livraisons de burqas en polyester synthétique. Les femmes iraniennes, elles, pourront assister par internet à une formation contre l’islamophobie dispensée par un maître de conférences en théories queers postcoloniales à l’université de Rennes II.

10) Le NFP s’engage à une cohabitation pacifique et apaisante. Le président et ses collègues devront simplement accepter de déménager dans un entrepôt désaffecté en Seine-Saint-Denis, pour que l’ambassade de Palestine puisse s’installer à l’Élysée. »

Bon, finalement, je préfère  Michel Barnier !

 


MELUCHE, TU NOUS FATIGUES !

Mélenchon Bastille 2013

Enfin, Macron a trouvé un Premier Ministre.

Ce sera Michel Barnier, homme d’expérience s’il en est. Evidemment, il n’est pas parfait et pour la gauche, il a l’insigne défaut de venir de la droite modérée.  Un péché majeur. Une occasion de plus de hurler au déni de démocratie, au prétexte que c’est au Front populaire que devait revenir le poste, avec en justificatif un mensonge proclamé dès la première minute des résultats du second tour des législatives, au prétexte que le Nouveau Front Populaire était arrivé en tête. Comme aucune formation n’a obtenu la majorité absolue, ça n’en fait donc pas un gagnant pour autant.

Le  mensonge.

Mais ce qui est usant c’est l’obstination avec laquelle Mélenchon et ses acolytes le répètent, comme si à force, ça allait devenir une vérité. Et le coup énorme de Mélenchon à 20H01, de crier victoire avant même de connaître les résultats définitifs, a marché puisque pour 3 Français sur 4, en nommant Michel Barnier à Matignon, Emmanuel Macron n’a pas tenu compte du résultat des élections. Le mensonge, voilà le principal ressort de cette gauche marxiste dont les pseudos intellectuels n’apprennent jamais rien de l’Histoire. Car le remède qu’ils nous proposent, est le pire.  Jamais nulle part il n’a fonctionné. Toujours, où il a été et est appliqué, il a été semeur de mort et de pauvreté et fossoyeur de la liberté. Rappelons-nous Staline et ses goulags et ses 50 millions de morts, Mao et sa révolution culturelle et ses 100 millions de Chinois supprimés, encore aujourd’hui Xi Jinping et ses disparitions inexpliquées, ses camps d’internement pour les Ouïgours, Kim Jung Il et son peuple martyrisé et affamé… Vous en voulez encore : Maduro qui refuse d’admettre sa défaite électorale, qui fait tirer sur les manifestants qui protestent et se retranche dans son palais. Le peuple vénézuelien n’en peut plus de la pauvreté qui s’est abattue sur lui à cause du gaspillage des richesses, de l’incurie et de la corruption des gouvernants communistes. De tout temps et à toutes les époques, la même idéologie produit toujours les mêmes effets.

Le « gaucho » se reproduit.

Le problème, c’est que des illuminés continuent d’endoctriner nos jeunes dans nos universités et nos grandes écoles au mépris des réalités. Et le plus grave, c’est qu’une partie de la jeunesse continue de croire au « grand soir ». J’aurais donc vécu la moitié du 20ème siècle et bientôt le quart du 21ème avec le même débat. Les propagandistes changent, chantres enthousiastes d’abord puis obligés de se rétracter ensuite devant les évidences, une fois les miasmes de la propagande évaporés. C’est André Glucksmann, le père de Raphaël qui fait amende honorable, c’est Simon Leys qui démonte chez Bernard Pivot la pasionaria italienne de Mao … Mais en attendant, combien de temps aura-t-on vécu avec Georges Marchais et le « bilan globalement positif » de l’URSS, avant que celle-ci s’écroule sur elle-même minée par l’incurie de son régime.

Cette idéologie née au 19ème siècle a la vie dure.

Elle renaît sans cesse, parfois en changeant de couleur comme on peut le constater avec nos « verts » plus marxistes qu’écologistes, pratiquant le mensonge et les affirmations erronées avec véhémence. Marine Tondelier n’a rien à envier à Jean-Luc Mélenchon. Mais comment expliquer que la théorie de Karl Marx, qui pouvait trouver quelques fondements il y a 150 ans, continue de prospérer malgré les ravages qu’elle a causés ? Probablement y a-t-il dans le communisme, une forme de croyance obscurantiste dans les « lendemains qui chantent » et que la dictature transforme en galère dès qu’elle s’applique.

Alors de grâce, Méluche, épargne-nous tes incantations et tes appels à l’émeute. Tes flots de mensonges et tes vérités déguisées, tes accusations biaisées et tes faux-semblants. Avec toi, les Français vivraient en enfer, eux qui sont tant attachés à la liberté. Tout ce que tu sais faire, c’est appeler à l’émeute, à la manif’, car en vrai marxiste, tu rêves toujours du « grand soir », du chaos, de la révolution, du cauchemar romantique de la prise du pouvoir par la rue. Evidemment, il y aura toujours des gogos pour te suivre. Mais enfin, tu nous fatigues. A 73 ans, prends donc ta retraite !

En attendant, Michel Barnier s’est mis au travail.

Le mensonge du NFP arrivé en tête est démenti. Avec ses 180 députés, il est largement dépassé par les 225 du bloc central qui constitue désormais le 1er groupe à l’Assemblée nationale. 40% des Français pensent que la nomination de Barnier est une bonne chose contre 26% une mauvaise, et 52% pensent qu’il réussira à construire un gouvernement de rassemblement. Retour sur terre !

 


CIOTTI A TOUT FAUX !

Ciotti

Une UDR bien factice.

En créant une nouvelle version de l’UDR, Eric Ciotti persiste et signe. Je ne suis pas certain que la référence au sigle de l’ancien parti gaulliste soit pertinente et relèverait plutôt de la malhonnêteté intellectuelle en s’en servant pour concrétiser une alliance avec le Rassemblement national. Il y a bien des gaullistes qui doivent se retourner dans leur tombe. Je m’interroge même sur sa signification : que peut bien vouloir dire, en effet, Union « des Droites » pour la République ? De quelles droites parle-t-il outre la sienne ? Mais surtout, l’erreur est monumentale s’il s’agit de ranger le parti de Marine Le Pen dans cette catégorie.

Sans sombrer dans la diabolisation ni la caricature, le Rassemblement national n’est pas vraiment un parti de droite.  C’est un parti populiste au programme composite. De droite il n’a que ses postures radicales et véhémentes contre l’immigration et l’insécurité dont l’application concrète ne serait pas sans poser problème au regard de notre droit et de la cohérence avec les directives européennes. 

Qu’avons-nous de commun avec ce parti ?

En dehors de l’immigration et de la sécurité, pas grand-chose.

Sur le plan du programme économique, nous ne pouvons pas nous reconnaître dans les propositions démagogiques sur le renoncement à la réforme du financement des retraites, la hausse du SMIC, l’abandon de la loi Dutreil qui facilite la transmission des PME, la conception de « l’Etat stratège », version policée du dirigisme économique national-étatiste. A bien des égards, c’est un programme de gauche, ce que revendique Marine Le Pen quand elle affirme qu’elle n’est pas de droite.

Nous ne sommes pas du tout d’accord sur l’Europe. Le Rassemblement national préconise nombre de dispositions qui nous amèneraient à sortir de l’UE, bien qu’il se garde de le dire clairement. L’abandon des souverainetés que nous partageons avec nos partenaires, comme le rétablissement des frontières, en est l’expression la plus visible. Il y a peu encore, il voulait sortir de l’Euro.  Et que penser du rôle de Jordan Bardella qui a pris la présidence du groupe des nationalistes fondé par Victor Orban, principal allié de Poutine contre l’Ukraine et cheval de Troie de l’économie chinoise dans l’Union.

Ces divergences sont fondamentales et constituent, à mes yeux, des lignes rouges infranchissables, empêchant toute alliance. Et encore, je me garde de tout procès d’intention sur ce que serait une éventuelle prise de contrôle des médias, mise au pas de la justice ou prise en main de la police, au cas où il parviendrait au pouvoir. Si Orban est le modèle, ça craint. 

Je ne comprends pas la démarche d’Eric Ciotti.

Il a choisi un chemin de servitude. Désormais son sort est entre les mains de la famille Le Pen. Les messages qu’il nous envoie pour inciter à le rejoindre sont pitoyables et l’argumentation fallacieuse. La manière dont il a méprisé les instances des Républicains est honteuse. S’il y a une réalité qu’il faut bien prendre en compte, c’est l’échec du RN aux élections législatives. En votant à près de 75%, le corps électoral a clairement signifié qu’il ne souhaitait pas le voir gouverner. Je n’approuve pas pour autant le Front populaire mais personne n’a obligé les Français à voter et n’a tenu leur main dans l’isoloir.  Que le pays en ressorte ingouvernable, est une autre affaire.  Les comportements à la Ciotti n’y sont pas pour rien !

En refusant de confier au RN le gouvernement du pays, les Français ont montré qu’ils n’ont pas renoncé à rester fidèles à leur histoire et aux valeurs de la République. Surtout, les Jeux de Paris ont montré qu’ils étaient capables de se rassembler autour d’un objectif commun, d’étonner le monde par leur créativité, leur efficacité et leur sens de la fête, de rivaliser avec les meilleures nations au plan de l’organisation comme des performances sportives. La réussite des JO fournit des clés utiles pour sortir de l’impasse politique et engager le redressement de la France. On aura l’occasion d’y revenir.

 


AEROPORT DE NANTES : DU DENI AU SCANDALE

Aéroport de Nantes

 

Plus de six ans après l’abandon du projet de Notre-Dame des landes, dans les conditions que l’on sait entre démocratie bafouée et terrorisme activiste, l’aéroport de Nantes-Atlantique attend toujours sa modernisation tout en poursuivant sa croissance.

Un trafic en hausse continue.

Le gestionnaire Aéroport du Grand Ouest, filiale de Vinci annonce encore une croissance de son trafic depuis le début de l’année : plus 13%. L’aéroport devrait atteindre les 7 millions de passagers cette année, renouant avec le trafic de 2019, avant le Covid. Au cours des sept derniers mois, Nantes Atlantique a encore étoffé son offre avec 17 nouvelles lignes et propose aujourd’hui 92 destinations directes dont 75 à l’international. Elles couvent le bassin méditerranéen et depuis quelques temps, elles s’orientent vers l’Europe de l’Est et du Nord. Ce trafic est conforme à celui d’une métropole comme Nantes et irrigue une grande partie des voyageurs du grand ouest. On peut même imaginer que ce développement est freiné par les conditions d’accueil et de fonctionnement actuelles, plus proches de celles d’un aéroport de pays du Tiers monde que d’un Etat développé. Que les écologistes le veuillent ou non, cette croissance n’est pas près de s’arrêter.

De lourds travaux sont nécessaires.

Depuis l’arrêt du projet de construction du nouvel aéroport, la promesse de modernisation de l’actuel équipement n’a pas été tenue par l’Etat. Les bâtiments sont aujourd’hui obsolètes et ne permettent pas d’accueillir les voyageurs dans des conditions convenables. La vingtaine de compagnies qu’il héberge s’entassent dans des locaux exigus, les stationnements tant pour les voitures que pour les avions sont largement insuffisants, la piste d’atterrissage a besoin d’être entièrement rénovée … Le gestionnaire vient d’engager un ultime lifting de 26 millions d’euros sur 2024 et 2025 pour des travaux d’urgence et de filtrage. Un appel d’offre a été lancé pour renouveler en 2025 les commerces et les restaurants de l’aérogare, points faibles de la plate-forme. Il s’agit d’accompagner la croissance dans un aéroport qui a peu évolué.  Le processus de nomination d’un nouveau concessionnaire devant mener les lourds travaux de mise à niveau s’est enlisé. La publication du cahier des charges pour un nouveau contrat de concession n’est toujours pas faite et selon certains, elle pourrait être encre retardée jusqu’à après les élections municipales.

Les nuisances restent un problème majeur.

Une des raisons qui plaidaient pour Notre-Dame des Landes, c’est l’enclavement de Nantes-Atlantique dans l’agglomération nantaise et la limite imposée par le lace de Grandlieu. L’augmentation du nombre des vols, le survol de la ville à basse altitude est un scandale écologique permanent, à la fois par la pollution sonore et les particules fines produites par les réacteurs. Le plan de gêne sonore a dû être étendu et couvre 4 700 logements éligibles à des aménagements antibruit ce qui a entraîné une augmentation de la taxe sur les nuisances aériennes.  De plus, un couvre-feu est imposé aux compagnies entre minuit et 6 heures du matin et les élus plaident pour extension du créneau sans avions. Pour l’instant, les compagnies de transport ont trouvé la parade : si le trafic passagers augmente, le nombre des mouvements d’avions est tombé à 50 000 par an contre 63 000 en 2019. Les appareils sont plus gros et mieux remplis. Mais c’est un paramètre qui a ses limites face à une croissance continue. Il entrera en compte dans la question du plafonnement de l’aéroport qui reste à trancher. Une épine dans le pied, à coup sûr, pour la croissance de la métropole nantaise.

Un beau gâchis.

On ne remercie pas Edouard Philippe d’avoir cédé à Nicolas Hulot et aux activistes zadistes. La démocratie n’y a pas gagné, et la Région y perd beaucoup tous les jours.  Mais les écolos ne sont pas à ça près.

 

 


POUR UN GOUVERNEMENT DE SALUT PUBLIC

Comédie grecque

 

Au moment où l’économie française retrouve un peu de tonus, le rejet par le président de la République d’un gouvernement de gauche dirigé par Lucie Castets est une décision de bon sens, d’autant plus que la consultation avec les partis politiques a fait apparaître une unanimité contre un gouvernement du Nouveau Front populaire avec ou sans LFI. La censure aurait donc été automatique. On n'aura donc pas les mesures catastrophiques prévues dans leur programme qui auraient de toute façon été censurées. Mais ne nous réjouissons pas trop vite, la hausse des impôts et des taxes est quasi inévitable car il y a gros à parier qu’un gouvernement sans vraie majorité ne fera aucun effort pour réduire les dépenses publiques. Mais la donne déprendra largement de la personnalité qui aura la lourde charge de prendre les rênes.

Répéter un mensonge n’en fait pas une vérité.

Les partis du Nouveau Front populaire proclament que le gouvernement doit leur revenir sous prétexte qu’ils sont arrivés en tête aux dernières législatives. Ils hurlent au déni démocratique et menacent, sans en avoir les moyens, de destituer le Président. Arrêtons le théâtre et refusons leurs diatribes accusatoires.  Ils n’ont qu’une majorité relative et combien de députés ont-ils, élus avec les voix de ceux qui ont voté pour battre le RN sans adhérer à leur programme ?  Refusons la mystification et la tentative de main mise sur le pouvoir. Retraites, impôts, dette…  leur programme propose ce qui a échoué partout et finirait de plonger la France dans un gouffre sans fond. Le refus de Macron les fait enrager et il faut craindre qu’il cherche à répandre le chaos dans la rue. Je suis persuadé que les Français ne sont pas prêts à suivre le Maduro français. 

Une personnalité expérimentée.

Un premier ministre de centre-droit apparaît comme la solution la plus raisonnable à la fois sur le plan économique et parlementaire. Il est important de nommer un personnage bénéficiant d’un vrai capital politique et qui maîtrise parfaitement les rouages du parlementarisme. Car désormais, c’est à l’Assemblée nationale que tout se joue. Dès lors que le RN a annoncé qu’il ne voterait pas systématiquement une motion de censure contre un gouvernement issu du « bloc central », le rôle du premier ministre doit être la recherche permanente de consensus les plus larges, donc utiliser la négociation et le dialogue et surtout le respect de toutes les convictions. La clé c’est donc un premier ministre de centre-droit moins susceptible que d’autres profils d’attirer sur lui une motion de censure qui impliquerait une alliance entre le RN et le NFP, ce que Marine Le Pen a dénoncé, d’entrée de jeu comme impossible.

Un profil qui n’attire pas les foudres du RN.

Je vois deux personnalités qui pourraient faire l’affaire. D’abord, Xavier Bertrand, dont le nom circule depuis le début de l’été. Il a de nombreux atouts : une expérience politique sérieuse résultante d’un parcours qui l’a mené à faire face à de multiples mandats et responsabilités, tant électives que ministérielles ; il entretient de bons rapports avec la gauche avec laquelle il a su établir des rapports de confiance dans un combat commun contre l’extrême-droite ; sa gestion de la Région des Hauts de France démontre, s’il en était besoin, ses compétences pour gérer les affaires de l’Etat. C’est à la fois un bon connaisseur des rouages parlementaires et ministériels. Un inconvénient néanmoins : son discours radical contre l’extrême-droite et son alliance avec le PS qui a accepté de se retirer en sa faveur pour lui   permettre de l’emporter à l’élection régionale, en a fait la bête noire du RN. Alors, j’ai un joker :  Jean-François Copé.  Le maire de Meaux a, à peu près, les mêmes caractéristiques que Xavier Bertrand mais serait peut-être moins rejetable par le RN. Les deux sont suffisamment en marge des LR pour ne pas gêner les ambitions d’un Wauquiez et donc s’attirer ses foudres. Il faudra pourtant que le parti accepte   de soutenir sans participer en tant que tel. Il est  déjà suffisamment discrédité par l’initiative d’Eric Ciotti, sans en rajouter en étant celui qui bloque tout initiative d’union à partir du bloc central.

Un gouvernement de salut public.

IL faut associer la gauche et le centre gauche qui souhaite s’affranchir de la tutelle de la France insoumise : Bernard Cazeneuve et Manuel Valls ont déjà fait savoir leur disponibilité, Karim Baouamrane, le maire de Saint-Ouen, plaide pour l’ouverture, Carole Delga souhaite une majorité élargie à gauche. Seul Olivier Faure campe sur son alliance avec Mélenchon. Dans un article retentissant Raphaël Glucksmann s’est positionné nettement pour le rejet de Mélenchon. Ces personnes de bonne volonté pourraient tout-à-fait participer à un gouvernement d’union nationale sur la  base d’un programme restreint et équilibré pour gérer le pays pendant l’année qui vient. J’imagine un Didier Migaud aux finances, un Manuel Valls à l’Intérieur côtoyant un Georges Fenech à la Justice et un Michel Barnier aux Affaires étrangères, tandis que Raphaël Glusckmann prendrait en charge les Affaires européennes, et Valérie Létard l’Education ou encore Bernard Cazeneuve la Défense… Je rêve évidemment. Mais pourquoi pas ? (J’ai distribué ces noms au hasard. Il existe plein d’autres  possibilités).

Un climat économique moins dégradé.

Ce genre de gouvernement pourrait faire passer quelques réformes en restant raisonnable pour tenir compte de notre situation financière dégradée. Il serait bien inspiré de profiter d’un climat des affaires plus favorable, qui voit l’industrie rebondir. Les services, le commerce de détail et même le bâtiment ne sont pas en reste. L’emploi reste par ailleurs bien orienté.  La baisse du prix du pétrole, une inflation plus modérée et un possible « effet JO » peuvent expliquer ce rebond.  Mais si l’incertitude politique se prolonge trop, il sera de courte durée.  Dans ce contexte, on aurait tort de faire la fine bouche, d’autant plus que la poursuite de l’assouplissement des politiques monétaires des banques centrales devrait se poursuivre et bénéficier notamment au secteur du bâtiment. Alors qu’est-ce qu’on attend pour jouer enfin en « équipe France » ! On va me dire : c’est faire le jeu de Macron. C’est oublier que le Premier  Ministre est responsable  devant l’Assemblée nationale ce qui en fait le maître du jeu.




ENFIN UNE ECLAIRCIE !

Assemblée nationale

 

Onze jours après les législatives, la présidente sortante de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a été réélue à son poste hier, grâce à une entente entre la macronie et la droite qui pose peut-être les bases d’une coalition gouvernementale... Le Parlement européen a validé la candidature d’Ursula von der Leyen qui a également retrouvé son poste à la tête de la Commission européenne. Certains y verront que rien ne change, moi je veux y voir une forme de stabilité bienvenue.

L'Assemblée nationale.

La présidente sortante du Palais-Bourbon a été reconduite pour un nouveau mandat, au troisième tour, avec 220 voix, contre 207 pour le candidat NFP André Chassaigne, grâce au soutien des députés Les Républicains. Il a beau dénoncer les « magouilles », la démonstration est faite que le Nouveau Front Populaire n’a rien gagné et qu’un groupe plus nombreux peut prétendre à gouverner. C’est la loi de la démocratie et il est illusoire de crier victoire quand on n’a qu’une majorité relative brinquebalante. Après la bataille du perchoir s’ouvre aujourd’hui celle des postes-clés de l’Assemblée, avec la question des places à laisser au RN. Alors que l’extrême droite avait obtenu plusieurs des postes-clefs de l’Assemblée nationale en 2022, dont deux vice-présidences, La France insoumise et une partie de la majorité sortante emmenée par Gabriel Attal s’y opposent désormais. Le Rassemblement national, premier parti en nombre de députés et en voix, serait donc ostracisé, exclu des principaux rouages de l’Assemblée. Question : peut-on ignorer le vote de plus de 10 millions de Français en excluant leurs élus des rouages de l’Assemblée, au mépris de son règlement ? Il était déjà choquant de voir hier des députés refuser de serrer la main du jeune élu RN chargé de surveiller le scrutin !

A Strasbourg, les masques sont tombés.

Marine Le Pen peut dénoncer les « alliances contre-nature » qui l’ont mise en défaut dans les urnes et à l’Assemblée nationale, de fait le « plafond de verre » auquel elle se heurte existe toujours et risque de se perpétuer tant que le RN sera incapable de nouer des alliances. Mais comment en serait-il autrement tant que son parti ne sera pas totalement clair ? Au Parlement européen les masques sont tombés. Jordan Bardella élu président du groupe fondé par Viktor Orban a pris une posture très anti européenne et pro-Poutine en votant contre les crédits accordés à l’Ukraine, positions qu’il avait soigneusement minimisées lors de la campagne électorale. Rédhibitoire pour moi !  Autant dire que les députés RN élus avec lui sont mis à l’écart et ne serviront à rien pendant cinq ans. De quoi rester méfiant encore plus dans l’avenir.

LFI continue sa stratégie du tout ou rien.

Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête, mais sans majorité claire, et il s'est montré incapable jusqu'ici de proposer un candidat commun pour Matignon, sur fond de désaccord entre « insoumis » et socialistes. Mélenchon et ses acolytes continuent la surenchère verbale en qualifiant de « magouilles » ce qui n’est que l’expression du jeu démocratique. Aucune élection n’a été volée alors que le leader de la France insoumise a tenté dès le soir du 2nd tour, à 20H01, une escroquerie monumentale en faisant croire à une victoire qui n’existait pas. Le cartel baptisé NFP n’a été qu’un simulacre pour gagner des circonscriptions. En refusant de voir que le programme bricolé à la hâte ne pouvait plus tenir dès lors que le « front républicain » agglomérait d’autres formations, LFI bloque le jeu par le « tout ou rien ». Un jeu nauséabond qui prélude à une dictature si par malheur, un jour, il parvenait à s’emparer du pouvoir.

Bientôt un gouvernement de coalition.

IL n’est plus question de parler de la « Majorité ». Avec Attal, Ensemble a pris son autonomie et permet le regroupement de ses voix avec celles des LR, comme on l’a vu avec l’élection de Braun-Pivet. Dès lors, on peut considérer que la page Macron est sinon tournée, au moins en cours d’être tournée, d’autant plus que le Président ne peut plus être candidat. En conséquence, la porte est ouverte à un gouvernement d’union de « Salut public » et j’appelle de mes vœux la nomination d’un Xavier Bertrand comme premier ministre, à la tête d’un gouvernement ouvert à des personnalités de la droite, du centre et de la gauche modérée tels Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve qui ont dit leur disponibilité. Il est urgent que la France soit gouvernée. Il n’est pas impossible que les écologistes et le PS s’affranchissent de la dictature de LFI et qu’on assiste à « la rebellion des punaises de lit », ouvrant ainsi le champ des possibles. Il ne s’agit pas de continuer le « en même temps », mais de sortir par le haut de la situation inextricable dans laquelle le pays a été plongé par une décision de dissolution détestable, dictée par l’hubris d’un homme immature et pour le coup, irresponsable. Il s’agit de s’atteler à quelques sujets prioritaires : sécurité, immigration, dette, pouvoir d’achat, loi de finances, que les Français ne démentiront pas s’ils sont pris à bras le corps par des gens compétents.

Ce serait la plus belle des réponses à apporter aux populistes de tout poil, à l’imbécillité des réseaux sociaux, aux dictateurs qui se réjouissaient d’avance de nos déboires démocratiques. En France la démocratie n’a jamais dit son dernier mot !

En attendant, bons jeux olympiques !

 


ENFIN UNE ECLAIRCIE !

 

 

Onze jours après les législatives, la présidente sortante de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a été réélue à son poste hier, grâce à une entente entre la macronie et la droite qui pose peut-être les bases d’une coalition gouvernementale... Le Parlement européen a validé la candidature d’Ursula von der Leyen qui a également retrouvé son poste à la tête de la Commission européenne. Certains y verront que rien ne change, moi je veux y voir une forme de stabilité bienvenue.

L'Assemblée nationale.

La présidente sortante du Palais-Bourbon a été reconduite pour un nouveau mandat, au troisième tour, avec 220 voix, contre 207 pour le candidat NFP André Chassaigne, grâce au soutien des députés Les Républicains. Il a beau dénoncer les « magouilles », la démonstration est faite que le Nouveau Front Populaire n’a rien gagné et qu’un groupe plus nombreux peut prétendre à gouverner. C’est la loi de la démocratie et il est illusoire de crier victoire quand on n’a qu’une majorité relative brinquebalante. Après la bataille du perchoir s’ouvre aujourd’hui celle des postes-clés de l’Assemblée, avec la question des places à laisser au RN. Alors que l’extrême droite avait obtenu plusieurs des postes-clefs de l’Assemblée nationale en 2022, dont deux vice-présidences, La France insoumise et une partie de la majorité sortante emmenée par Gabriel Attal s’y opposent désormais. Le Rassemblement national, premier parti en nombre de députés et en voix, serait donc ostracisé, exclu des principaux rouages de l’Assemblée. Question : peut-on ignorer le vote de plus de 10 millions de Français en excluant leurs élus des rouages de l’Assemblée, au mépris de son règlement ? Il était déjà choquant de voir hier des députés refuser de serrer la main du jeune élu RN chargé de surveiller le scrutin !

A Strasbourg, les masques sont tombés.

Marine Le Pen peut dénoncer les « alliances contre-nature » qui l’ont mise en défaut dans les urnes et à l’Assemblée nationale, de fait le « plafond de verre » auquel elle se heurte existe toujours et risque de se perpétuer tant que le RN sera incapable de nouer des alliances. Mais comment en serait-il autrement tant que son parti ne sera pas totalement clair ? Au Parlement européen les masques sont tombés. Jordan Bardella élu président du groupe fondé par Viktor Orban a pris une posture très anti européenne et pro-Poutine en votant contre les crédits accordés à l’Ukraine, positions qu’il avait soigneusement minimisées lors de la campagne électorale. Rédhibitoire pour moi !  Autant dire que les députés RN élus avec lui sont mis à l’écart et ne serviront à rien pendant cinq ans. De quoi rester méfiant encore plus dans l’avenir.

LFI continue sa stratégie du tout ou rien.

Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête, mais sans majorité claire, et il s'est montré incapable jusqu'ici de proposer un candidat commun pour Matignon, sur fond de désaccord entre « insoumis » et socialistes. Mélenchon et ses acolytes continuent la surenchère verbale en qualifiant de « magouilles » ce qui n’est que l’expression du jeu démocratique. Aucune élection n’a été volée alors que le leader de la France insoumise a tenté dès le soir du 2nd tour, à 20H01, une escroquerie monumentale en faisant croire à une victoire qui n’existait pas. Le cartel baptisé NFP n’a été qu’un simulacre pour gagner des circonscriptions. En refusant de voir que le programme bricolé à la hâte ne pouvait plus tenir dès lors que le « front républicain » agglomérait d’autres formations, LFI bloque le jeu par le « tout ou rien ». Un jeu nauséabond qui prélude à une dictature si par malheur, un jour, il parvenait à s’emparer du pouvoir.

Bientôt un gouvernement de coalition.

IL n’est plus question de parler de la « Majorité ». Avec Attal, Ensemble a pris son autonomie et permet le regroupement de ses voix avec celles des LR, comme on l’a vu avec l’élection de Braun-Pivet. Dès lors, on peut considérer que la page Macron est sinon tournée, au moins en cours d’être tournée, d’autant plus que le Président ne peut plus être candidat. En conséquence, la porte est ouverte à un gouvernement d’union de « Salut public » et j’appelle de mes vœux la nomination d’un Xavier Bertrand comme premier ministre, à la tête d’un gouvernement ouvert à des personnalités de la droite, du centre et de la gauche modérée tels Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve qui ont dit leur disponibilité. Il est urgent que la France soit gouvernée. Il n’est pas impossible que les écologistes et le PS s’affranchissent de la dictature de LFI et qu’on assiste à « la rebellion des punaises de lit », ouvrant ainsi le champ des possibles. Il ne s’agit pas de continuer le « en même temps », mais de sortir par le haut de la situation inextricable dans laquelle le pays a été plongé par une décision de dissolution détestable, dictée par l’hubris d’un homme immature et pour le coup, irresponsable. Il s’agit de s’atteler à quelques sujets prioritaires : sécurité, immigration, dette, pouvoir d’achat, loi de finances, que les Français ne démentiront pas s’ils sont pris à bras le corps par des gens compétents.

Ce serait la plus belle des réponses à apporter aux populistes de tout poil, à l’imbécillité des réseaux sociaux, aux dictateurs qui se réjouissaient d’avance de nos déboires démocratiques. En France la démocratie n’a jamais dit son dernier mot !

En attendant, bons jeux olympiques !

 


LES FRANÇAIS N’ONT PLUS LES YEUX EN FACE DES TROUS !

Comment on demande

 

Le résultat des élections législatives en est la démonstration criante :  le divorce est total entre ce que veulent les Français et ce dont la France a besoin. Le pire exemple est le décalage entre le programme très dépensier du Nouveau Front Populaire qui réclame le pouvoir et la situation réelle du pays, économie à l’arrêt et au bord du surendettement. La croyance persistante de nos gauchos dans la présence d’un « trésor caché » dans lequel on pourrait puiser sans limites (les riches) fait partie des fadaises idéologiques auxquelles ils s’accrochent depuis un siècle.  Blocage des prix, retraite à soixante ans, augmentation du smic, sont les constantes d’une économie dirigée par l’Etat socialo-communiste omnipotent, dont les plus démunis font régulièrement les frais et qui conduisent invariablement à la ruine.

Tout, tout de suite !

Et malgré tout, 2 Français sur 3, soit 20 millions de votants sur 33 millions, ont choisi des programmes qui privilégient les dépenses avec des relances ridicules de la consommation, financées à crédit en creusant la dette et le déficit commercial, au détriment de la compétitivité des entreprises et de l’emploi et du financement des enjeux majeurs qu’impose la conjoncture : transition écologique, défense. Jamais la préférence pour le court terme sur le long terme n’a été aussi forte qu’aujourd’hui. Les réseaux sociaux contribuent largement à cet état d’esprit qui conduit la politique au « clientélisme » et à un illusoire égoïsme national, délaissant les sujets géostratégiques et la lutte climatique, privilégiant le pouvoir d’achat (vrai faux problème mis en exergue) au détriment de l’investissement. Force est de constater que nos démocratie libérales sont mal outillées pour affronter le déluge des fake news et niaiseries qui inondent internet, aveuglent les peuples et conduisent à la défiance de ceux qui les gouvernent, leur laissant croire qu’ils sont laissés pour compte et, désemparés ceux-ci s’en remettent aux « magiciens populistes » qu’« on n’a jamais essayés ».  On peut observer le phénomène dans toute l’Europe.

Le cercle de la raison existe.

Malgré les obstacles, nos démocraties sont dirigées par des gouvernants qui tiennent la barre et répondent aux besoins réels des peuples. En Italie, Giorgia Meloni s’est appliquée à corriger ses propositions sous la férule de Mario Draghi, en Pologne, Donald Tusk le centriste démocrate a repris le pouvoir aux populistes du PIS, en Allemagne, les Chrétiens démocrates ont fait reculer l’AFD… Le pire n’est donc pas inéluctable. Chez nous, la France a besoin de consolider sa compétitivité, ses emplois, d’investir des sommes conséquentes dans la transition climatique et dans les technologies. Elle est le pays dont l’influence est déterminante en Europe pour la souveraineté de l’Union et peser pour assurer la défaite du dictateur russe. Les Français ne voient pas que la politique centriste de Macron a donné des résultats plutôt satisfaisants pour les entreprises par l’intervention de l’Etat face aux marchés. Cette politique du « en même temps », le marché et l’Etat, a été très mal expliquée au point qu’elle reste totalement incomprise, d’autant plus qu’elle est surplombée par la détestation du chef de l’Etat. C’est pourtant une politique qui ressemble à celle que mène Joe Biden aux Etats-Unis. C’est la politique vers laquelle tend Ursula Von der Leyen malgré les freins allemands. Il y aurait évidemment bien des défauts à gommer, notamment l’excès d’administration dont souffre notre pays et la « fonctionnarite » aigüe. Mais dans la classe politique, la droite classique et ses alliés restent disponibles pour revenir aux fondamentaux vertueux qui restaureraient le chemin vers la croissance et le redressement du pays.

Foin des idéologies.

Pour regagner la confiance, d’aucuns voudraient pouvoir s’appuyer sur les « experts » pour justifier les efforts à fournir et s’ancrer dans le long terme, arguments concrets et scientifiques à l’appui. Là encore, nos temps modernes ne rendent pas les choses simples. Les économistes sont très décrédibilisés, et les « plateaux en continu » où ils défilent et s’affrontent permettent rarement de se forger une opinion sereine. A l’instar de toutes les sciences sociales, l’économie est revenue à une politisation comme dans les années 60, mais renforcée par les outils modernes de l’informatique.  Certains économistes n’hésitent pas à se servir des ordinateurs pour aller chercher des « données » qui démontrent leurs thèses préconçues, privilégiant leur idéologie à la vérité, ne retenant que ce qui va dans leur sens comme au GIEC, sorte d’obscurantisme paré d’une couleur scientifique. Le programme économique du Nouveau Front Populaire n’a-t-il pas été validé par des économistes de renom, au summum du déchainement idéologique. Heureusement, il existe parmi eux encore des gens intègres, pour qui l’économie est d’abord une science du réel fondée sur des « données » objectives qui permettent d’avoir une connaissance fine de la réalité. 

Le tout est de trouver maintenant les politiques qui auront le courage de remettre les yeux des Français en face des trous. La tâche est compliquée mais pas impossible. Je suis persuadé que le personnel pour la réaliser existe. Il suffit d’ouvrir les yeux sur le cercle de la raison. En attendant, et pour commencer, ce serait bien que la droite et le centre s’entendent pour former la majorité relative la plus nombreuse (220) à l’Assemblée nationale afin d’éviter les délires du programme du Nouveau Front Populaire. 


RN : UNE VICTOIRE EN FORME DE DEFAITE.

Legislatives-2024

 

Le second tour de ces élections législatives énonce un verdict sans appel : le Rassemblement National remporte une nouvelle victoire en nombre de sièges à l’Assemblée nationale, doublant presque ses effectifs, mais c’est une victoire au goût amer car elle dote le parti de Marine Le Pen d’un nombre de députés très loin de l’objectif qu’il espérait atteindre avec la majorité absolue. Pire, avec seulement 143 sièges, il arrive en 3ème position derrière le Front populaire (182) et la Majorité présidentielle (168). Et ce pourrait bien être la défaite de trop pour Marine Le Pen.

L’analyse des résultats de ce second tour, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne confirme pas le premier, permet de faire trois constats : le scrutin uninominal à deux tours présente des exigences qu’il faut absolument remplir pour l’emporter au second ; la diabolisation anti extrême-droite dite stratégie du « front républicain » fonctionne toujours ; le programme proposé doit être complètement abouti et clair pour les électeurs.

Les exigences pour gagner au second tour.

Même avec 35% au premier tour, le scrutin majoritaire, comme son nom l’indique, exige de franchir la barre des 50% pour l’emporter, en cas de duel, ou d’arriver en tête en cas de triangulaire. La règle des 12,5% des inscrits pour être qualifié rend celles-ci peu nombreuses, et les quadrangulaires très rares, sauf si la participation est très élevée. La règle la plus simple consiste donc à nouer des alliances pour trouver les voix manquantes.  Force est de constater que le Rassemblement national reste politiquement très isolé, et les voix de Reconquête ont été trop peu nombreuses pour faire l’appoint. Tant que cette situation perdurera, le RN aura peu de chances de l’emporter dans le cadre d’un scrutin majoritaire, ce qui est le cas de l’élection présidentielle.

La faiblesse de l’implantation.

Le scrutin uninominal est un scrutin « incarné ». C’est bien pourquoi on parle très souvent de la « prime au sortant », parce que le personnage est connu s’il a bien « labouré » sa circonscription. C’est une donnée non négligeable. Or, force a été de constater que les candidats du Rassemblement national étaient la plupart du temps des inconnus parachutés, candidats "fantômes" absents du terrain, et dont la photo ne figurait même pas dans la propagande officielle du parti. En face, le ou les adversaires proposaient une propagande personnalisée, organisaient des réunions publiques et écumaient les marchés, tracs à la main, entouré de partisans. La médiatisation de Marine Le Pen serrant des mains sur le marché de Hénin Beaumont est un placebo insuffisant. Le profil des candidats et leur absence physique a certainement amplifié le manque d’attirance au 2nd tour. Le RN reste un parti peu implanté territorialement, ce qui reste une faiblesse quasi insurmontable. D’autant plus que la sélection a laissé à désirer : trop de jeunes inexpérimentés, notamment.

Le « front républicain » et la diabolisation.

Jordan Bardella avait presque réussi à convaincre que le RN était désormais un parti de droite classique. Depuis les Européennes, et sur la lancée d’une victoire en trompe l’œil, grossie par la proportionnelle, il avait fait un parcours quasiment sans fautes, faisant preuve même de pragmatisme.  Pourtant à la lumière des débats, il a montré quelques faiblesses sur le programme de son parti dont la diffusion a été plusieurs fois retardée, preuve qu’il n’était pas abouti. Le dérapage de Marine Le Pen sur le "rôle honorifique" du chef de l'Etat en matière de défense a quelque peu montré le bout de son nez sur les véritables intentions. Et la désignation de Jordan Bardella comme président du groupe d'Orban au parlement européen  fait tomber le masque sur la véritable position pro-poutine sur le conflit urkrainien. Ce qui n’était pas  prévu, par contre, c’est la rapidité avec laquelle la gauche qui avait passé son temps  à s’étriper jusque-là, s’est réuni pour former un bloc « Nouveau Front Populaire » avec un programme démagogique mais parlant*, et surtout avec une stratégie de désistement systématique en cas  de triangulaire. C’était signer la mort de la majorité absolue pour le RN si ça marchait, et ça a marché. Participation inattendue à la clé, en plus. Nous avons assisté alors à un déferlement contre l’extrême-droite, médias en tête, corps constitués à l’appui, faisant oublier les outrances de LFI tant à l’Assemblée nationale que pendant la campagne pro-palestinienne des européennes avec ses dérapages antisémites… Le parti de Marine Le Pen s’est retrouvé paré de tous les défauts fascisants.

La lassitude des électeurs.

La situation actuelle aura au moins le mérite de montrer que le Rassemblement national, n’est toujours pas en état de gouverner le pays malgré ses affirmations, son projet n’est toujours pas clair sur la Russie, sur l’économie, sur le respect des institutions. Il manque de l’implantation et des relais dont se nourrit une campagne électorale majeure :  trop peu d’élus locaux, trop peu de candidats formés. En 2027, il faudra aussi compter avec l’usure personnelle de Marine Le Pen, à nouveau candidate et vieillissante. La lassitude des électeurs tentés par le RN, constatant l’impossibilité de gagner, pourrait profiter à la droite classique si celle-ci présente un candidat suffisamment attractif et un programme axé sur la maîtrise de l’immigration, la sécurité, la gestion de la dette et campé sur les fondamentaux que sont la laïcité et l’universalisme qui sont les vrais sujets sur lesquels les Français souhaitent être entendus.  

Et l’on se retrouve aujourd’hui avec une gauche qui crie victoire malgré sa majorité « très » relative, parce qu’elle devance la Majorité présidentielle de 18 sièges.  Et voilà la France dont on dit qu’elle est majoritairement à droite à la veille d’être gouvernée par la gauche. On n’est plus à un paradoxe près !

*Pure démagogie : le pouvoir d’achat est un faux problème puisque l’inflation est à son plus bas niveau, Le retrait de la réforme des retraites est un faux nez puisqu’on sait qu’avec le départ à 64 ans on ne boucle déjà pas la facture, et la répartition de la richesse une tarte  à la crème dans le pays le plus imposé de la  Terre et qui redistribue le plus de toute l’Europe…

 


RADIOSCOPIE DE LA 1ère de MAINE-ET-LOIRE

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Il est toujours intéressant d’observer l’évolution des votes, non pas à partir des pourcentages qui sont toujours trompeurs, mais à partir du nombre des voix récoltées d’un scrutin à l’autre par les différents candidats.  Cela permet de mesurer les apports en voix supplémentaires que la participation plus importante produit pour chaque candidat. Ainsi, on peut apprécier dans sa réalité la progression des votes RN et Front populaire.

Entre les législatives 2022 et 2024, avec 18% de participation en plus, 16 500 électeurs supplémentaires se sont présentés devant les urnes. Evidemment, il faut comparer les scores de 1er tour.

Le principal bénéficiaire en aura été le candidat du RN avec 8515 voix supplémentaires ; déjà au scrutin des européennes la liste Bardella avait rassemblé 9636 suffrages en progression de plus de 4 000. Ainsi entre 2022 et 2024, sur la circonscription, le RN est passé de 5 480 voix à 13 995 voix. Presque triplé ! 

A gauche, le candidat de la NUPES avait obtenu 13 163 votes et un candidat divers gauche 2 748, sans que l’on sache si ces voix étaient susceptibles de se reporter intégralement. On va faire comme si.  Le total des voix de gauche était donc de 15 911 voix. Cette fois-ci, la candidate Front Populaire était seule, hormis les deux candidatures d’extrême-gauche aux scores insignifiants. Elle a réuni 20 475 suffrages, soit 7 312 voix supplémentaires, ou 4 564 si on prend en compte les voix du divers gauche de 2022.  On peut donc considérer qu’elle a fait le plein de ses voix en bénéficiant d’une dynamique moins forte que celle du RN, mais encore intéressante.

Le candidat Horizon, de la majorité macroniste, député sortant, avait réalisé un bon score avec 15 380 votes, solidement soutenu par Christophe Béchu. Malgré le surcroît de participation, il maintient quasiment le même pourcentage à 35% des exprimés avec 21 087 voix. Soit un gain de 5707 suffrages. On peut penser qu’il a bénéficié de la mobilisation des électeurs à peu près dans les mêmes proportions que la candidate du Front populaire. Avec cependant un correctif : il semble qu’il ait bénéficié pour ce 1er tour du vote « utile » d’une partie des électeurs LR qui se sont détournés du candidat qui leur était proposé puisque celui-ci perd plus de 700 voix par rapport aux deux scrutins précédents, sans qu’il bénéficie de la meilleure participation électorale.

Pronostics pour le second tour :

Le candidat RN n’a aucune réserve de voix. Il ne peut compter que sur une mobilisation supplémentaire du corps électoral. Arrivé en 3ème position, il a peu de chances de l’emporter, même avec les quelques voix supplémentaires de Reconquête. Ayant bénéficié du plus gros apport au 1er tour, on peut penser qu’il a fait le plein de ses voix.

La candidate Front Populaire a fait un bon score. Elle ne peut compter que sur les maigres apports des candidats d’extrême-gauche, largement insuffisants pour lui permettre de combler son retard. Aura-t-elle des abstentionnistes qui se mobilisent pour elle au second tour ? C’est bien improbable, la menace RN n’étant pas à l’ordre du jour sur la circonscription.

Le favori reste donc le député sortant, d’autant plus que lui peut compter sur le report des 3 700 voix de la candidate LR, la possibilité d’une victoire de l’extrême gauche servant de repoussoir. Il peut compter sur un potentiel de près de 25 000 suffrages qui lui permettra de conserver son mandat. Personnellement, j’appelle à voter pour lui.   

Evidemment, rien n’est jamais certain. Un événement peut toujours survenir qui viendrait défaire   mes calculs et mes beaux raisonnements. En la matière, il faut toujours rester modeste.

Bon vote dimanche prochain !

Le RN n’est pas pour nous, reste à évacuer le Front popu !

 


POUR QUI VOTE-T-ON ?

Assemblée nationale

 

A cette question, posée verbalement, on pourrait croire qu’on s’adresse à une candidate. Et dans le Maine-et-Loire, on est plutôt gâté. Plus sérieusement, y a comme un malaise. Nos amis sympathisants des Républicains sont perdus : je m’en aperçois au questionnement auquel j’ai droit ou à l’engueulade, c’est selon, quand j’en rencontre.

Il y a ceux qui d’entrée reprochent de faire partie de la « droite la plus bête du monde » en refusant de faire l’union avec le RN. Ceux-là ont acquis une certitude :  ils savent pour qui ils vont voter. Et ils n’en démordront pas, l’exemple de Ciotti à la clé. Merci Président !

Et puis il y a les autres : ceux-là hésitent entre voter en restant fidèle à leurs idées puisqu’il y a des candidats LR dans chaque circonscription et voter pour le député sortant Renaissance ou Horizon pour lui permettre d’être au second tour si c’est possible, afin d’avoir une échappatoire à l’affrontement Front populaire/RN.

Et je peux comprendre ces derniers : quel score nos candidat(e)s sont-ils en mesure de réaliser ? Si l’on en croit les sondages et si l’on tient compte des démêlés de nos instances avec la justice sur le cas Ciotti, l’optimisme n’est pas de rigueur. Voilà une équation cornélienne !

J’avoue qu’il m’est bien difficile de les conseiller. Pas plus qu’eux je n’ai la réponse. En temps normal, il suffisait de se pencher sur les résultats électoraux des consultations précédentes et de les actualiser en fonction de l’offre proposée. Les pronostics étaient faciles.  Mais cette fois-ci, même avec des candidats parachutés et inconnus, bien malin celui qui peut dire quel score fera le RN au premier tour dans chacune de nos circonscriptions, d’autant plus que les députés sortants n’ont eu que deux ans pour s’implanter, ce qui est peu, et qu’aucun candidat n’a eu sérieusement le temps de faire campagne. Les scores des européennes donnent une tendance, mais qui reste peu fiable.  Le mode de scrutin des législatives et le taux de participation peuvent changer la donne considérablement.  

A noter, aucun ne fait le reproche aux LR de ne pas avoir rejoint la majorité présidentielle pour lui donner une majorité absolue à l’Assemblée.  

Chacun votera donc en son âme et conscience. Première réponse dimanche soir.

Alea jacta est !

 


DESOLANT !

Cedric demande à ton père

Lecteurs fidèles du calepin, vous pensez certainement que je manque d’assiduité. Pourtant les sujets ne manquent pas, mais que dire face à une situation désolante quel que soit le côté vers lequel on se tourne. Et je ne sais pas pourquoi je suis de mauvaise humeur, en tout cas pas d’humeur à écrire ce que je pense vraiment parce que ce serait probablement excessif. Il suffit de reprendre quelques titres à travers la presse.

Tiens, la première priorité des Français est le pouvoir d’achat. C’est ce que disent les instituts de sondage. Pourtant les prix ont augmenté de 0% en mai indique l’Insee et sur un an la hausse est de  2,3% et 1,3%  pour  l’alimentation. Pendant ce temps le Ministère du Travail nous annonce que les salaires ont grimpé de 3,3% dont 3,9% pour les ouvriers. Les Français seraient-ils victimes d’une « impression » de hause ? Je crois plus au conditionnement par les médias. Désolant, non ?

Ciotti a fini de tuer les LR. Je passe sur la tragi-comédie du siège transformé en fort Chabrol et les BP désavoués par la justice. Le procédé de Ciotti est innommable :  cracher à la figure des copains, dont le Président du Sénat, ça ne se fait pas quand on est un homme honnête. Mais le cadavre bouge encore puisque Pradier, l’indiscipliné, à jugé de son intérêt de claquer la porte.  Un de plus, vous me direz… oubliant que c’est encore le plus gros parti de France par le nombre de ses élus locaux, et majoritaire au Sénat. Désolant, non ?

Au Royaume-Uni, Nigel Farage remet ça. Le responsable du Brexit dont on sait maintenant quel succès il a été pour les Anglais qui rêvent de revenir dans l’Union, a lancé sa « révolte politique » avec les mêmes procédés et les mêmes mensonges. Tenez-vous bien, il devancerait les Tories que les sondages annoncent écrasés par les travaillistes. Vous me direz, voilà un pays qui a besoin d’alternance. Mais le parti de Farage à près de 15%, ça laisse pantois surtout quand on lit son programme. Désolant, non ?

Poutine et le Coréen Kim scellent une « alliance » militaire face à l’Occident. Le néo stalinien en est rendu à quémander des obus au Nord Coréen qui affame son peuple pour pouvoir jouer avec ses missiles et envoyer des ballons d’immondices sur son voisin du sud. En voilà bien deux qu’il faudrait bien dézinguer. Le monde ne s’en porterait pas plus mal. Désolant, non ?

Aux Etats-Unis, la condamnation de Trump compte peu pour les électeurs. Pourtant l’affaire a démontré la solidité du système judiciaire. Rien n’y fait. L’ancien président continue sa campagne avec les mêmes outrances, les mêmes mensonges.  L’Amérique s’apprête à réélire un voyou assoiffé de vengeance.  Il devancerait de 4 points Biden. Désolant, non ?

Il faudrait aussi parler du nouveau Front populaire, véritable escroquerie électorale, de Glucksmann qui s’est fait rouler dans la farine, de l’éparpillement du centre avec les rats qui quittent le Titanic macronien, des faux-semblants rassurants du RN qui ne trompent que ceux qui le veulent bien ou qui ont la mémoire courte.  J’arrête là la litanie. 

Désolant, non ?

 

 


LES PROMESSES NE COUTENT RIEN PUISQUE C’EST DE L’ARGENT PUBLIC….

Bagarre_village_gaulois

 

La campagne est officiellement lancée.

Chaque camp y va de ses promesses les plus séduisantes.  La palme revient probablement au nouveau « Front Populaire » avec près de 300 milliards dé dépenses à la clé, tandis que le camp macroniste avec Attal est reparti battre le terrain, carnet de « chèques en bois » à la main. Les uns et les autres oublient tout simplement que les caisses sont vides et que les capacités d’emprunts de la France ont atteint leurs limites. La catastrophe n’arrivera pas tant que l’Europe, et surtout l’Allemagne, tiendront face au déferlement démagogique. Les résultats du 7 juillet décideront de la suite. Le Rassemblement national l’a très bien compris et surjoue la modération. Le voilà bientôt devenu le pôle rassurant, un comble, de ces élections législatives.  

Entre le Front populaire et le RN, c’est l’espace de la confusion où l’on peine à s’organiser. Il est bien difficile pour les électeurs modérés de s’y retrouver, qu’il soit de gauche, du centre ou de la droite.  L’un aura beaucoup de mal à voter pour la nouvelle coalition dans laquelle Mélenchon reste dominant et exerce ses talents staliniens, l’autre devra choisir entre deux ou trois candidats très voisins issus de l’UDI ou d’un parti macroniste, le dernier dérouté par l’explosion des Républicains aura parfois à trancher entre le candidat « institutionnel » et le dissident. Bien malin qui peut prédire ce qui sortira des urnes le soir du 30 juin.

Le  socle le plus homogène.

Il y a gros à parier que le « bloc » qui tirera son épingle du jeu est celui qui s’appuiera sur le socle le plus homogène.

Du côté du Front populaire, l’union n’est que de façade. C’est une stratégie défensive qui permet d’assurer l’unité de candidature, ce qui peut provoquer un avantage dans le cadre du scrutin majoritaire, mais « l’effet bloc » peut aussi avoir un effet dissuasif pour les électeurs qui ne votent pas LFI qui se taille la part du lion dans le partage des circonscriptions. Quel crédit apporter à un label qui réunit sous sa bannière François Hollande et Philippe Poutou !  L’électeur peut se poser la question, à juste titre, de ce qui se passerait en cas de victoire, tellement l’incapacité à gouverner ensemble est voyante.

Le Premier Ministre en campagne semble appeler de ses vœux la constitution d’un « bloc central » grâce à un sursaut des électeurs et que voudraient favoriser des accords de non agression passés ici et là.  Cette perspective repose sur des ralliements d’opposants résolus hier, de droite et de gauche et l’élargissement exigerait une cohérence programmatique qui n’existe pas, si tant est que la volonté politique de la réaliser soit là. Elle est d’autant plus difficile à imaginer que c’est la partie de l’échiquier électoral où l’équation personnelle des candidats est la plus présente, ceux-ci se moquant bien des « imprimatur » nationales.

Finalement, c’est Marine Le Pen qui bénéficie de la situation la plus confortable. L’apport de Ciotti peut lui être utile, mais n’impose pas de réorienter son projet. Elle avance dans la clarté et sa formation est la seule qui peut afficher l’identité de son premier ministre. Et plus l’extrême-gauche agite le spectre du fascisme et multiplie les manifestations et les désordres, plus elle engrange le soutien des citoyens qui aspirent au calme et à la paix. Comme le souligne Sarkozy dans son interview, il faut tenir compte du travail que le RN a fait sur lui-même pour devenir respectable, sinon on se trompe de cible. Et de fait, le diable, aujourd’hui, c’est Mélenchon ! Le RN peut même se payer le luxe d’opérer chaque jour des infléchissements pour rendre compatible son coûteux programme avec la réalité financière du pays. Il peut même se revendiquer en « pôle de stabilité » face à l’inquiétant Front Populaire et à ses dépenses « plus de beurre que de pain », et à la majorité sortante déboussolée par la dissolution dont les soubresauts font penser à l’alpiniste qui a dévissé et cherche désespérément ses points d’appui.

En ce 18 juin, je me demande bien quel appel pourrait être lancé, susceptible de sauver la France, et par qui… S’il nous regarde de là-haut, j’imagine le Général bien triste devant le spectacle que notre classe politique lui offre, ceux qui se réclament de lui en tête !

 


LES PROMESSES NE COUTENT RIEN PUISQUE C’EST DE L’ARGENT PUBLIC….

Bagarre_village_gaulois

 

La campagne est officiellement lancée.

Chaque camp y va de ses promesses les plus séduisantes.  La palme revient probablement au nouveau « Front Populaire » avec près de 300 milliards dé dépenses à la clé, tandis que le camp macroniste avec Attal est reparti battre le terrain, carnet de « chèques en bois » à la main. Les uns et les autres oublient tout simplement que les caisses sont vides et que les capacités d’emprunts de la France ont atteint leurs limites. La catastrophe n’arrivera pas tant que l’Europe, et surtout l’Allemagne, tiendront face au déferlement démagogique. Les résultats du 7 juillet décideront de la suite. Le Rassemblement national l’a très bien compris et surjoue la modération. Le voilà bientôt devenu le pôle rassurant, un comble, de ces élections législatives.  

Entre le Front populaire et le RN, c’est l’espace de la confusion où l’on peine à s’organiser. Il est bien difficile pour les électeurs modérés de s’y retrouver, qu’il soit de gauche, du centre ou de la droite.  L’un aura beaucoup de mal à voter pour la nouvelle coalition dans laquelle Mélenchon reste dominant et exerce ses talents staliniens, l’autre devra choisir entre deux ou trois candidats très voisins issus de l’UDI ou d’un parti macroniste, le dernier dérouté par l’explosion des Républicains aura parfois à trancher entre le candidat « institutionnel » et le dissident. Bien malin qui peut prédire ce qui sortira des urnes le soir du 30 juin.

Le  socle le plus homogène.

Il y a gros à parier que le « bloc » qui tirera son épingle du jeu est celui qui s’appuiera sur le socle le plus homogène.

Du côté du Front populaire, l’union n’est que de façade. C’est une stratégie défensive qui permet d’assurer l’unité de candidature, ce qui peut provoque un avantage dans le cadre du scrutin majoritaire, mais « l’effet bloc » peut aussi avoir un effet dissuasif pour les électeurs qui ne votent pas LFI qui se taille la part du lion dans le partage des circonscriptions. Quel crédit apporter à un label qui réunit sous sa bannière François Hollande et Philippe Poutou !  L’électeur peut se poser la question, à juste titre, de ce qui se passerait en cas de victoire, tellement l’incapacité à gouverner ensemble est voyante.

Le Premier Ministre en campagne semble appeler de ses vœux la constitution d’un « bloc central » grâce à un sursaut des électeurs et que voudraient favoriser des accords de non agression passés ici et là.  Cette perspective repose sur des ralliements d’opposants résolus hier, de droite et de gauche et l’élargissement exigerait une cohérence programmatique qui n’existe pas, si tant est que la volonté politique de la réaliser existe. Elle est d’autant plus difficile à imaginer que c’est la partie de l’échiquier électoral où l’équation personnelle des candidats est la plus présente, ceux-ci se moquant bien des « imprimatur » nationales.

Finalement, c’est Marine Le Pen qui bénéficie de la situation la plus confortable. L’apport de Ciotti peut lui être utile, mais n’impose pas de réorienter son projet. Elle avance dans la clarté et sa formation est la seule qui peut afficher l’identité de son premier ministre. Et plus l’extrême-gauche agite le spectre du fascisme et multiplie les manifestations et les désordres, plus elle engrange le soutien des citoyens qui aspirent au calme et à la paix. Comme le souligne Sarkozy dans son interview, il faut tenir compte du travail que le RN a fait sur lui-même pour devenir respectable, sinon on se trompe de cible. Et de fait, le diable, aujourd’hui, c’est Mélenchon ! Le RN peut même se payer le luxe d’opérer chaque jour des infléchissements pour rendre compatible son coûteux programme avec la réalité financière du pays. Il peut même se revendiquer en « pôle de stabilité » face à l’inquiétant Front Populaire et à ses dépenses « plus de beurre que de pain », et à la majorité sortante déboussolée par la dissolution dont les soubresauts font penser à l’alpiniste qui a dévissé et cherche désespérément ses points d’appui.

En ce 18 juin, je me demande bien quel appel pourrait être lancé, susceptible de sauver la France, et par qui… S’il nous regarde de là-haut, j’imagine le Général bien triste devant le spectacle que notre classe politique lui offre, ceux qui se réclament de lui en tête !

 


RIEN N’EST JOUE !?

Assemblée nationale

Il ne sert à tien d’épiloguer sur la décision inepte du Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, sous le coup de ce qu’il faut bien appeler une gifle électorale, pourtant annoncée avec constance depuis des semaines par les sondages. S’il avait un peu de culture électorale historique, il aurait dû savoir que chercher à désavouer le suffrage universel par une autre consultation dans des délais aussi rapprochés a toujours conduit à une confirmation, voire une amplification, du premier verdict. C’est donc s’exposer à la probabilité d’une catastrophe pour son camp et à une nouvelle victoire du Rassemblement national.

Pourtant rien n’est joué.

Quelques politologues s’aventurent à l’affirmer. De fait la démonstration repose sur de nombreux arguments largement gommés par le tam-tam médiatique.  D’abord, rappelons-nous qu’il faut toujours comparer ce qui est comparable. Ainsi, les projections réalisées   par Le Figaro à partir du scrutin des européennes, s’appuient sur un scrutin particulier : national avec des listes à la proportionnelle quasi intégrale. Le vote se fait largement sur l’étiquette partisane. Or, le scrutin des législatives est un scrutin uninominal à deux tours, qui se joue dans 577 circonscriptions qui sont autant de particularismes où l’implantation des candidats peut jouer autant sinon plus que l’étiquette, surtout s’ils sont sortants.

Un autre paramètre sera le taux de la participation. Les élections législatives drainent généralement plus d’électeurs que les Européennes. Compte tenu de l’enjeu, on peut même envisager un sursaut civique. La confrontation entre un Front populaire, véritable « front de la honte » avec la présence dominante de LFI, et le Rassemblement national qui reste une droite plus ou moins extrême, n’est pas banale et peut sortir de sa somnolence un électorat désabusé mais pas prêt à l’aventure. C’est alors que 60 à 65% de votants peuvent changer la physionomie du scrutin.

Le  mode de scrutin peut changer les choses. La proportionnelle pour laquelle il suffit d’arriver en tête pour gagner provoque toujours un « effet loupe » qui fausse la perception. Avec le scrutin majoritaire, on ne gagne pas avec 30%, il faut passer la barre des 50% et c’est une autre affaire. Au soir du 30 juin, il ne serait pas surprenant d’avoir des triangulaires, voire des quadrangulaires pour départager les candidats au 2nd tour. Voilà pourquoi chaque camp s’attache à constituer des coalitions les plus larges possibles, l’éparpillement étant rédhibitoire avec la règle de la barre des 12,5% des inscrits pour être qualifié.  Une barrière bien infranchissable pour nos LR isolés s’ils ne sont pas implantés.

Il faudra donc être indulgent avec ceux qui connaissent la musique et qui passent des accords locaux pour se partager un territoire avec des concurrents qui défendent des idées voisines.

Néanmoins, il faut compter avec l’effet spectaculaire du score du Rassemblement national qui cherche à infuser l’idée d’une « convergence des droites » face à une gauche qui rêve de prendre le pouvoir en jouant sur le réflexe éculé de la menace fasciste. La partie n’est pas facile pour les tenants du « bloc central », tant le rejet de Macron est fort dans le pays.

Il ne reste plus qu’à bien voter, autant que possible, pour conjurer le mauvais sort. Il y aura bien des dilemmes…. 40% des électeurs sont restés chez eux le 9 juin. Ils détiennent, probablement sans le savoir, les clés du destin de la France.

 

 


UNE BELLE CAMPAGNE QUI MERITE RECOMPENSE !

Bellamy Canet

 

Cet homme est vraiment étonnant et dénote par les temps qui courent.  Dans les débats, François-Xavier Bellamy est poli, bien élevé et respecte la parole des autres, il a des convictions, et cerise sur le gâteau, du tempérament. Non seulement il a réussi à accroître sa notoriété, mais il a démontré en plus qu’il avait de l’endurance.  Bref, il a réussi sa campagne électorale.  Reste plus qu’à transformer l’essai dans les urnes dimanche prochain.

Les électrices et électeurs de droite et des Républicains ne sont plus orphelins.  Ils auraient tort de faire la fine bouche. Pour une fois qu’on a un candidat qui a du coffre, qui est honnête et qui a démontré sa fidélité à nos convictions, ce serait dommage de ne pas lui donner la chance d’offrir  à la France une autre perspective que Le Pen ou Zemmour.

Quelques arguments qui plaident pour un vote Bellamy :

Les élections européennes doivent permettre de bâtir un « vrai contre-pouvoir ». Il y a une relève à droite qui a la détermination nécessaire pour redresser le pays. Pour le défendre en Europe, d’abord : dans quelques jours, le parti de la droite européenne (PPE) auquel les LR appartiennent deviendra la première force politique en Europe. Ce sont les élus Républicains qui auront les leviers pour agir, pour que l’Europe retrouve un cap clair. 

L’autre enjeu de cette élection, c’est bien sûr de sortir la France de la crise. L’élection du 9 juin est l’occasion de tourner une page. Avec Bellamy, on peut repartir pour écrire l’avenir d’une droite renouvelée, sérieuse, cohérente. Votre vote peut donner l’élan dont la droite a besoin pour reconstruire.

Le moment est venu pour électeurs de droite de reconstruire leur maison. Ils n’ont aucune raison de taire leurs convictions, de renoncer à défendre leurs idées. C’est le moment de refonder cette famille politique qui peut seule répondre aux aspirations du pays.

Au Parlement européen, le clivage oppose les deux forces politiques majeures que sont les socialistes et la droite, le PPE, auquel LR appartient. Le vrai sujet est de savoir si nous parviendrons à sortir enfin de la majorité de gauche, à laquelle les élus macronistes et les écologistes ont participé pendant cinq ans. La France ne peut pas être condamnée à vivre ce perpétuel deuxième tour de l’élection présidentielle.

Oui, il faut un nouveau départ. Il y a une relève à droite, qui a refusé le cynisme des débauchages et des reniements, qui veut la clarté dont la France a besoin, et qui sait gagner des batailles. Nous ne pouvons plus vivre à l’ombre d’un bilan qui n’est pas le nôtre. 

La mission essentielle de l’Europe, c’est de montrer que la liberté est le seul choix qui soit à la fois fidèle à la dignité humaine et efficace sur le long terme. Nous sommes face à des modèles autoritaires, voire totalitaires, comme la Chine, ou l’islamisme international. Comme dans les années 1930, certains sont tentés de croire que l’efficacité est du côté de la centralisation autoritaire, de la suppression des droits de la personne et de la conscience. Notre défi est de montrer, une nouvelle fois dans notre histoire, que seule la liberté peut faire vivre une société.

Le 9  juin, confiance à la liste de FX Bellamy !

 


BELLAMI, WHAT ELSE ?

Bellamy europe

 

Avec les deux dernières semaines de campagne, dite officielle à partir de lundi, nous entrons dans le vif du sujet. La grande confrontation a eu lieu et le verdict est tombé des « experts » de LCI qui ont commenté le débat : c’est Bellami qui a été le meilleur, avec en outsider le communiste Leon Deffontaines. Que faut-il de plus aux électeurs de la droite ? Ils ont une tête de liste pugnace, qui connait ses dossiers, qui peut se targuer d’une influence hors-norme au sein du groupe européen du PPE, qui ne s’est pas contenté de paroles.  Enfin, un leader de droite qui agit, qui fait ce qu’il a dit et qui présente un vrai programme de droite ancré sur des convictions. Il a à ses côtés une agricultrice du cru et un général talentueux…

Alors quand les sondages disent que rien n’y fait, même creux comme un radis trop arrosé, Bardella garde la préférence des anciens électeurs de Sarkozy et de Fillon, les bras m’en tombent. Pour eux c’est la droite. Ils n’en démordent pas. Pourtant au-delà des apparences du gendre idéal et de la dédiabolisation, Bardella charrie avec lui bien des éléments qui n’ont rien à voir avec la droite modérée et libérale.  Il suffit de gratter un peu pour voir ce que cache le discours rassurant qui voudrait qu’on l’assimile à une sorte de RPR rénové.  C’est une escroquerie intellectuelle. Bardella c’est l’extrême-droite. Le programme du RN, dont la publication a été opportunément reportée à après le 9 juin, est un savant amalgame de discours identitaire et de propositions qui rappellent celles du PC des années 80 : nationaliste d’un côté, socialiste de l’autre.  Cela ne vous rappelle rien, le national-socialisme ? Evidemment les jeunes qui suivent Bardella sur Tik-tok ne peuvent pas savoir, on ne leur a rien appris, mais les anciens, eux n’ont pas d’excuses.  Et je passe sur tous les nazillons qu’il a dans ses bagages, bien planqués et attendant leur heure.

Le RN à plus de 30%, voilà où nous a conduits la stratégie de Macron du « en même temps ». La ficelle a fonctionné jusqu’à maintenant, sauf que cette fois-ci la mise en scène ne fonctionne plus : ni l’entrée en campagne du Président, ni le débat Attal-Bardella, scandaleux dans son principe, n’ont permis à la liste macroniste de gagner des points, elle en aurait même perdu. Un débat Macron-Le Pen ne ferait qu’aggraver les choses. Au moins dans ce théâtre qui paraissait figé, une partie des citoyens semble avoir retrouver un peu de lucidité :  à gauche la liste « Place Publique » de Raphaël Glucksmann est partie pour bousculer un peu le scénario pré-établi. Pourquoi n’en est-il pas de même à droite.  Ses électeurs voudraient-ils illustrer l’adage selon lequel elle serait la plus bête du monde ? Par chance, nous avons Bellamy ! Il est encore possible de garder l’espoir qu’ils se réveillent.

Surtout, ne perdons pas de vue que l’enjeu est européen et pas franco-français. Bellamy, c’est le vote utile par l’influence que nos élus auront au sein du PPE, principal groupe en nombre au Parlement de Strasbourg.  Il importe que la France ait une voix de droite qui porte au sein de l’assemblée de l’Union. Ce ne sera pas le cas de Bardella qui siègera dans un groupuscule minoritaire inaudible, en scission avec l’AFD et qui a peu de chance de rejoindre celui de Méloni très pro-Ukraine et Otan. Eh, oui, voter Bardella c’est apporter un soutien à Poutine. Alors, pour moi, c’est rédhibitoire.

Bellamy,  quoi d’autre ???

 


EUROPEENNES : DENI DE REALITES… ET POURTANT !

Européennes 2024

 

Bardella est-il l’arbre qui cache la forêt ?

Le « monsieur selfie » occupe largement l’espace médiatique en cultivant son face-à-face superficiel avec Macron. Alors, nos compatriotes peu enclins à se documenter perdent de vue l’enjeu fondamental du scrutin du 9 juin prochain. A un mois de l’échéance, le climat est morose et le contexte multiplie les causes qui l’alimentent : le voisinage immédiat de l’Union nous inquiète avec les avancées russes en Ukraine, le Moyen-Orient nous offre le spectacle désolant d’un affrontement sanglant, en Géorgie, pays auquel les 27 ont accordé le statut de candidat à l’adhésion, le pouvoir fait voter une loi incompatible avec les valeurs européennes. L’économie patine et la reprise se fait attendre, creusant l’écart du Pib avec celui des Etats-Unis, tandis que la Chine reprend sa  politique commerciale agressive. Une réaction s’impose pour adapter le fonctionnement du vieux continent aux nouvelles conditions que les pays autoritaires imposent en s‘affranchissant de toutes les règles. Mais cela ne doit pas nous empêcher de voir la réalité : L’Union est tout simplement la meilleure combinaison de liberté politique, de prospérité économique et de cohésion sociale jamais produite par l’humanité. Cette affirmation n’est pas exagérée : même en cherchant bien, vous ne trouverez pas un autre espace dans le monde réunissant ces critères. 

Les classements internationaux attestent les réussites de l’Europe.

On ne le sait pas assez, mais l’Union place dans la plupart des secteurs 5 à 10 pays en tête des classements.  Quelques exemples : 8 dans le top 20 de l’indice de développement humain de l’ONU (niveau de vie, santé, éducation), 10 dans le top 20 de l’indice de bonheur autodéclaré, 8 dans le top 10 de la liberté de la presse, 5 dans le top 10 de la capacité d’innovation … Ces performances des différents pays concernés doivent beaucoup à l’appartenance à l’UE, mais qui en a conscience ? L’Européen moyen de notre époque, rendu myope par son comportement de consommateur final d’un confort dont il n’a plus la moindre idée des conditions qui le produisent, préfère se vautrer dans l’ingratitude, tel le passager du Titanic qui n’avait pas conscience du naufrage tant celui-ci lui paraissait impossible. 

Ne vous laissez pas avoir par les discours simplistes. 

De nombreux électeurs semblent vouloir donner leur voix à des partis politiques eurosceptiques, eurocritiques ou nationalistes. En France, le RN et Reconquête pourraient séduire 38% des électeurs, en Allemagne l’Afd un électeur sur cinq, en Italie La Lega et les Fratelli d’Italia promettent de faire autant … Certes, même les plus sévères contre l’Union ne promettent pas d'en sortir, mais leur programme prévoit de nombreuses dispositions de rapatriements de compétences à l’échelon national : donc un affaiblissement qui ne permettrait pas d’entamer les réformes nécessaires  pour rester dans la course mondiale. Ne leur donnons pas le pouvoir d’obstruction dont ils rêvent. Car, ne nous leurrons pas, seul chacun des pays d’Europe se retrouverait impuissant et perdrait son indépendance au profit de l’ogre chinois ou de « l’ami » américain.  Et les domaines sont nombreux pour lesquels c’est l’Union qui permettra de rivaliser : défense, intelligence artificielle, transition climatique, sans parler de notre protection sociale et de nos libertés.

Nous pouvons éviter le déclin.

C’est en unissant les compétences et les moyens de nos pays que nous parviendrons à enrayer le déclin qui nous menace. Il faut plus d’Europe dans la défense, les telecoms, l’énergie,  la  lutte  contre l'immigration ; il faut améliorer la capacité de décision en sortant de l’unanimité ; il faut de nouveaux partages de souveraineté qui valent mieux que pas de souveraineté du tout ; il faut donner à l’Europe sa force de frappe financière en unissant les marchés de capitaux, complément indispensable de notre Euro … La redéfinition de l’Union ne doit pas être moins ambitieuse que l’élan donné par les pères fondateurs. Ces choix sont à faire maintenant.

Alors pour qui voter ?

37 listes, c’est de la folie. Il y en a pour le moins 30 de trop qui ne sont là que pour attirer quelques milliers de voix qui leur permettent de faire vivre leur micro parti sur le dos des électeurs. N’oubliez pas que lors des précédentes élections de 2019, ce sont les Verts et le RN qui sont arrivés en tête :  qu’ont-ils fait de leur mandat ? Les Verts sont à l’origine de toutes les directives outrancières en matière de transition climatique, dont nos agriculteurs ont fait les frais, et le RN a été absent chaque fois qu’on aurait eu besoin de lui, comme pour renforcer Frontex, par exemple.  Il faut dire que la présence à Strasbourg n’était pas la priorité de Jordan « pas très là ». Parmi les listes qui ont leur place, il n’y en a que deux qui ont une utilité :  les deux qui siègent à Strasbourg dans les deux grandes formations traditionnellement hégémoniques au sein du parlement : le PSD pour les socialistes, le PPE pour la droite modérée, dont les projections annoncent une représentation à peu près stable.  Donc, chez nous, « Place publique » de Glucksmann et LR de Bellamy qui fait  une campagne brillante et démontre la qualité de ses propositions. 

 


L’ETONNANTE MODERNITE DE POMPIDOU

Les-Lecons-de-Pompidou

 

Emporté le 2 avril 1974 par la maladie, Georges Pompidou n’eut pas le temps de terminer son mandat. 50 ans après, son œuvre au pouvoir reste largement méconnue. Et pourtant, elle aura été une des plus belles périodes de la Vème République. L’action de Georges Pompidou ne se limite pas à son mandat présidentiel. Entré très tôt au cabinet du Général de Gaulle, il a été son premier Ministre de 1962 à 1968 avant d’être élu Président de la République en 1969, à la suite de la démission du Général.

La France de la croissance.

La décennie pompidolienne, dans l’ombre de de Gaulle d’abord puis sous sa gouvernance, est celle d’une France heureuse, même si les Français n’en ont pas forcément eu conscience au quotidien. Elle est marquée par une croissance continue du PIB de 6 à 7% l’an, ce qui ferait rêver aujourd’hui, et se traduit par un doublement du pouvoir d’achat entre 1960 et 1970. C’est l’époque où chaque foyer accède au frigo, à la machine à laver et à la voiture. Pompidou à l’obsession de l’industrialisation et fait sortir le pays de l’âge agricole. Mais il veille aussi au bonheur des Français, son autre obsession. Ce qui pourrait paraître surprenant, c’est qu’encore aujourd’hui, on vit sur de nombreux acquis résultant de la politique de Georges Pompidou, à commencer par le nucléaire.

Un personnage aux multiples facettes.

Normalien brillant, à l’intelligence vive, Pompon ou Pompi, comme on aimait l’appeler à l’époque, commence sa carrière comme professeur à Marseille, avant de devenir un haut fonctionnaire dont le parcours passe par la banque Rothschild.  Il garde de ses origines paysannes de Montboudif, dans le Cantal, un solide bon sens paysan et sa vision politique est un mélange de pragmatisme et de volontarisme, le tout empreint d’une fibre humaniste. Féru d’art moderne, il est néanmoins attaché au patrimoine de la France. Avec sa femme Claude, il fréquente les milieux branchés mais aime à se retrouver dans sa maison d’Orvilliers, le week-end, où ils mènent une vie simple. Le Provincial veillera aussi à ce que l’Etat reste à sa place et craignait par-dessus tout l’administration et sa paperasse.

Les leçons pour notre époque.

Le mérite de David Lisnard et de Christophe Tardieu, grâce à un découpage thématique efficace, est de nous proposer un ouvrage qui s’appuie à la fois sur les bases historiques, comprenant les relations avec Charles de Gaulle, les Institutions et le rôle de l’Etat, les politiques étrangères, industrielle et sociale avant de jeter les ponts avec le présent : l’aménagement du territoire et l’écologie, l’instruction et l’éducation, la culture, l’homme et la civilisation … Les nombreuses citations et anecdotes agrémentent la lecture. Mais, il ne s’agit pas pour les auteurs de se comporter en thuriféraires béats. Ils dressent le portrait d’un homme d’Etat décidé, et moderne, construisant l’avenir, soucieux des équilibres sociaux, réfléchissant sur le progrès technique et attaché à un équilibre entre métropolisation et ruralité. On en tire une leçon générale qui résume assez bien le pompidolisme : « il y a un besoin urgent de bon sens politique contre l’impuissance publique. »

"50 ans après, Pompidou un modèle" : il faut évidemment s’abstraire du contexte socio-économique qui est très différent.  C’est davantage à travers une pratique du pouvoir et de la volonté politique au service d’une vision de l’avenir que l’exemple de Georges Pompidou peut avoir un intérêt. Le mérite de l’ouvrage est de nous le faire toucher du doigt.

 


MAIS Où SONT PASSES LES ELECTEURS DE DROITE ?

Européennes 2024

 

Depuis 2012 et la défaite de Nicolas Sarkozy, les électeurs des Républicains se sont réfugiés dans l’abstention ou éparpillés entre Macron, le RN et le parti de Zemmour, au motif que la droite n’avait pas fait ce qu’elle avait qu’elle ferait. Depuis l’eau a coulé sous les ponts.  Pourtant, le même reproche continue d’être prononcé alors qu’elle n’est plus au pouvoir depuis 12 ans. A la veille du scrutin européen, on peut même affirmer qu’il est largement injustifié.

Un candidat fiable.

Avec François-Xavier Bellamy, nous avons un candidat qui affirme clairement nos convictions et à qui on ne peut pas faire ce reproche. Du plus loin que je puisse remonter, je n'ai pas le souvenir d'autant d'intelligence, de compétence et de clairvoyance concentrées sur une seule personne.  Elu il y a cinq ans, son bilan d’action au Parlement européen parle pour lui : il a rempli tous les engagements qu’il avait pris et porté haut les couleurs de notre parti au sein du PPE.  Quelques exemples des décisions auxquelles il a fortement contribué avec nos élus : pour le pouvoir d'achat, ils ont obtenu que le prix de l'électricité ne soit plus lié à celui du gaz, et notre pays retrouve ainsi l'atout du nucléaire malgré le choix du gouvernement d'augmenter les taxes sur l'électricité ; sur l’immigration et  la protection de nos frontières, ils ont obtenu l’augmentation du budget de Frontex, le financement de murs aux frontières de l’Europe, que la commission européenne renonce à la délocalisation obligatoire des migrants et défendu une solidarité européenne réaliste via un soutien financier ou logistique, et qu'un individu qui fait une demande d'asile, s'il en est débouté, ne pourra demander l'asile dans un autre pays européen ; pour l’agriculture ils ont apporté un soutien sans faille à nos agriculteurs en garantissant les fonds de la politique agricole commune, en empêchant le gel de 10% de la surface agricole, et défendu les éleveurs en votant de nouvelles règles sur les émissions industrielles ;  ils sont aussi à l’origine d’une importante victoire pour l’énergie nucléaire : ce sont eux qui ont  obtenu que la filière nucléaire bénéficie des 210 milliards d'euros du plan de relance européen, et défendu l'idée que l'énergie nucléaire, en tant qu'énergie décarbonée, peut aider à atteindre les objectifs en matière de climat ;  Enfin, ils se sont  opposés à la création de tout nouvel impôt européen et opposé vigoureusement à la promotion du voile islamique. Ils ont participé à la décision de créer une barrière écologique pour taxer les importations des pays les plus pollueurs et en matière de défense à la création du premier fonds européen de défense pour soutenir nos forces armées.

La gauche se reconstruit avec Glucksmann, pourquoi pas la droite ?

À quelques semaines du scrutin, la liste LR est toujours estimée entre 7% et 8% des intentions de votes. Mais se disant pleinement engagé dans la « bataille », nos candidats veulent croire que les choix des électeurs de droite ne sont pas cristallisés et qu'ils finiront par être sensibles aux « principes » défendus par LR. Des signaux positifs remontent du terrain où les militants manifestent un appétit pour les qualités de Bellamy et la densité de son discours. Nos électeurs ont la chance de pouvoir voter pour des candidats qui joindront les actes à la parole et qui en ont fait la preuve. Et le moment est venu de renouer avec les valeurs de la droite républicaine modérée. On ne règlera pas le problème de l’immigration par la xénophobie que propose Reconquête ni par l’affaiblissement de l’Union que propose le RN. 

Ce n’est pas le moment d’affaiblir l’Union européenne.

Le contexte géostratégique nécessite au contraire le renforcement de son action, notamment en matière de défense.  Avec le Général Gomart au sein de la liste, LR propose une ligne d’action compatible avec le respect de notre souveraineté nationale. Le projet européen du RN a gommé ses aspects les plus radicaux, mais continue de remettre en cause des piliers essentiels du fonctionnement de l'Union européenne. Priorité nationale, primauté du droit français, droit de véto : Jordan Bardella, la tête de liste du RN, défend des mesures perçues comme revenant à défaire la construction communautaire de l'intérieur. Sous ses aspects plus policés que par le passé, le programme du RN en vue du scrutin européen continue d'égrener des mesures perçues comme clairement contraires aux règles de fonctionnement actuel de l'Union européenne, et qui auraient pour effet d'amener à son délitement. Sa victoire réjouira surtout M. Poutine. 

Le 9 juin, il faut donc aller voter, c’est très important.

Le 9 mai, c’est la « journée de l’Europe ». A la veille de cette commémoration,  et à un mois du scrutin, je voudrais inviter tous nos électeurs à voter pour François-Xavier Bellamy. Comme le dit Catherine Nay, c’est « de loin, le meilleur candidat ».  Il s’agit d’élire nos députés au Parlement européen et pas d’un referendum contre Macron.

Pour conclure, donnons la parole à la tête de liste LR : « C'est de nous-mêmes que vient notre propre fragilité. L'intensité du contrôle, de la défiance, de la surveillance, de l'asphyxie généralisée de notre société… Nous voulons sortir d'une Europe de la norme et rentrer dans une Europe des stratégies collectives ». Voilà une belle ligne de conduite !