HISTOIRE

AVANT LA DECLARATION DE NICOLAS…

 

Le coup d’envoi officiel sera donné ce mercredi soir au 20H de TF1. Nicolas Sarkozy entre en campagne et on peut s’attendre à un marathon déterminé du type « on part à fond, ensuite on accélère ». Face à « l’homme normal », il ne sera pas difficile de faire la différence avec le surdoué. Mais le pari est quasi-héroïque tant le pilonnage depuis cinq ans  sur le Président a imprégné les esprits pour l’affubler de tous les défauts et lui faire porter tous les maux.

Beaucoup pensent qu’il faudrait un miracle pour le sortir des tréfonds de « l’antisarkozysme » qui réunit dans les 70% de Français prêts au rejet. Pourtant le bilan est là. Au-delà des mauvais chiffres du chômage qui sont dus à la conjoncture économique européenne et mondiale et non à son action, quoi qu’en disent les hiérarques de gauche, au-delà des piètres performances du pouvoir d’achat qui a été plus préservé qu’on ne le dit, l’œuvre de désintoxication de l’addiction à la dette publique est bien entamée, les réformes structurelles ont été nombreuses et ont encore besoin de continuité pour être totalement abouties, les évolutions sociales ont été multiples et ont permis de faire passer des réformes douloureuses sans casse… Que faut-il de plus ?

Doit-on s’arrêter encore et toujours à l’épisode du Fouquet’s, grossi jusqu’au ridicule quand on connait la nature réelle de l’établissement qui n’a rien à voir avec les salons feutrés et sélects de la Maison de l’Amérique latine, boulevard St-Germain qui sert de cantine aux socialistes ?  C’est confondre l’accessoire et l’essentiel !

Evidemment, je ne m’aventurerai pas à affirmer que tout a été parfait dans le quinquennat qui vient de s’écouler. Si la perfection était de ce monde, ça se saurait. Je désespère pourtant de voir les Français ouvrir les yeux sur la réalité, entraînés qu’ils sont dans le tourbillon des propositions multiples et des solutions miracles, des prophètes du redressement indolore, des accusateurs de tous horizons, des procureurs de toutes obédiences, des experts de pacotilles, des rapporteurs de « mauvaises-nouvelles-qui-prouvent-que »…

Quelques voix se sont pourtant élevées contre cet abattage systématique : André Bercoff, Eric Brunet, Claude Allègre dans leurs ouvrages donnent des arguments concrets et convaincants. Ils sont aussitôt catalogués comme « collabos ». Comme si se débarrasser de Sarkozy relevait de l’œuvre de salubrité nationale.

Il faudrait un électrochoc. Je l’appelle de tous mes vœux. Il n’est pas impossible qu’il y en ait un. Il arrive que parfois trop, c’est trop. Un événement international, une nouvelle tempête économique : tout peut arriver…

La catastrophe est imminente, nous dit-on, il n’est pas impossible que l’opposition s’en empare, comme aurait dit Raymond Devos. Quel coup de tonnerre va réveiller les Français ?

C’est cet éclair de lucidité qui manque actuellement !

 

 


OUEST-FRANCE PERD SON AAA !

Des erreurs comme celles-là, ça n'est pas tolérable dirait Bayrou !

Faisant l'analyse de la 1ère circonscription de Maine-et-Loire, Ouest France fait encore très fort dans l'information tronquée. Déjà faire erreur sur l'étiquette de Paul jeanneteau en l'affublant du tablier PS, ce n'est pas très professionnel. Mais c'est un peu gros d'oublier que Roselyne Bachelot avait fait pratiquement 47% des voix au 1er tour, ce qui rendait l'élection quasiment assurée. 

Il est probable que cela ne collait pas avec la "limpidité" de la démonstration qui voudrait que la circonscription soit pratiquement acquise à la gauche. Tu parles !

Allez on retire un A au journal. 

 


Le cheveu dans la soupe.

 

« L'hypothèse de croissance sur laquelle se fonde François Hollande n'est pas plausible. » Chiffres à l'appui, Michel Rocard démontre que les taux de croissance prévus par François Hollande pour élaborer son programme sont « en désaccord avec les structures statistiquement informées », l'OCDE et l'Insee. 

                                                                                            Oups !



LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

Carnet présidentielle

On approche des « choses sérieuses ».

En attendant « Godot », pardon Sarkozy, faisons le point sur cette semaine qui vient de s’écouler et qui nous a apporté son lot de « farces et attrapes » en tous genres. Pendant que l’on s’interroge sérieusement de savoir si un « sextoy » est porno ou non, la France n’a pas échappé à ces pirates de l’air d’un type nouveau qui consiste à faire grève pour protester contre un texte législatif fait pour les empêcher de sévir. Ils ont réussi à gêner bien des braves gens, mais ils n’ont rien pu changer au déroulement législatif. Une grève pour rien, ça leur fait les pieds.

Une bonne nouvelle avant d’entrer dans le vif du sujet : selon la Banque de France, la France devrait échapper à la récession sur le premiers semestre 2012 : ouf !

Quelques lignes de force commencent à se dessiner sur le style de campagne de plusieurs candidats.

A la gauche de la gauche,

Mélenchon construit méthodiquement son pré carré « rouge ». A force de crier et de multiplier  « les coups d’estrades » en bon bateleurs qu’il est, il finit par grignoter quelques points, pris essentiellement sur sa gauche aux candidats « confidentiels » que sont Arthaud et Poutou. Il leur pompe l’air au sens propre du terme. Avec le père Jean-Luc, c’est « je bloque, je confisque, je réquisitionne, je coupe tout ce qui dépasse »: si avec ça les lendemains ne chantent pas Sheila… Mais si, vous savez : « Shei-la lut-te fi-nale… »

Du côté PS,

Ce serait plutôt Oui-oui en campagne. Hollande dit oui à tout : oui au mariage homo, oui à la procréation assistée, et peut-être bientôt aux mères porteuses, oui à l’euthanasie – en contradiction avec la position européenne-, oui aux verts, oui aux enseignants, oui aux juges –bah, ils sont de gauche-, oui à la recherche –y compris les OGM ?-, oui au progrès, oui à la science et même oui à la finance -tiens donc le gros hypocrite !- dans un journal anglais… Mais NON à Bayrou, faut pas exagérer quand même ! Il fait une campagne franco-française, ignorant apparemment les vrais enjeux dont les clés sont européennes voire mondiales. Mais on ne peut pas lui demander d’avoir une expérience qu’il n’a pas. Et quand il aborde ces sujets, c’est pour faire du « Sarkozy bis ». Fâcheux non ?

Où va Eva ?

Son programme pour essayer de se relancer ? Résultat : flop ! Plus personne n’y croit, avec ou sans lunettes. Elle nous propose un magma indigeste ou l’irréalisme le dispute au chimérique. Elle consacre la faillite de l’écologie politique. Prochaine étape : le retrait. De toute façon c’est la baudruche qui se dégonfle. Les écolos avaient fait 16% aux européennes mais on avait oublié les 50% d’abstentions. Pas étonnant que les 8% réels se transforment en moins de 3%.

Au centre,

Bayrou s’excite comme un pou sur un tas de cendres chaudes. Il a le poil légèrement hirsute, sans doute pour le rendre plus agressif encore. On l’a vu à la télé s’écrier : « Les naufrageurs dehors ! » visant Hollande et Sarko. Pour le capitaine du « Concordia » de la politique, c’est un peu maso. Et comme ses attaques contre le candidat socialistes ne lui ont pas permis de progresser –ce serait plutôt l’inverse-, sa cible prioritaire a changé de bord. Il a dû se sentir un peu étouffé par les preuves d’amour énoncées par Juppé et Fillon, aussi s’en est-il pris violemment à Nicolas Sarkozy après son interview dans le « Fig-mag » : quand il crie avec véhémence « je dis halte, stop ! » à la droitisation, c’est « hurle avec les loups ». Qu’est-ce qu’ils t’ont fait boire François ? Reviens sur terre et lis toi-même le texte, tu verras que la « droitisation » c’est un fantasme lancé par la gauche,  tu ne vas pas marcher là-dedans tout de même !

En attendant, les journalistes du Figaro ne se refusent rien : voilà qu’ils contestent la ligne éditoriale du journal qu’ils trouvent sûrement trop « sarkozyste » à leur goût. Le problème, leur répond Etienne Mougeotte, c’est que cette ligne à un lectorat et elle lui plait  ! Et il n’y a pas de malentendu, le journal est clairement à droite. Vous savez comment cela s’appelle ce genre de pression ? Du terrorisme intellectuel ! Même au Figaro, les journaleux sont de gauche ! Le Nouvel Obs ne risque pas de faire l’objet d’une telle démarche pour dénoncer son monolithisme de gauche !

A propos de la « droitisation »,

Voilà encore un effet de la dictature intellectuelle de ces maîtres à pensée unique. Y’en marre de ce discours où on nous rapporte non pas ce qui est dit ou écrit, mais ce que le « baveux » a envie d’entendre. Je ne reviens pas sur l’interview de Nicolas Sarkozy (cf. le billet de dimanche). Le Président continue jour après jour de tisser sa présence sur le terrain, à coups de visites thématiques. Mais demain sera vraisemblablement le grand jour, celui de son entrée en campagne. On sait déjà que NKM sera sa porte-parole. Il a bénéficié hier soir du ralliement de Christine Boutin, ce qui peut paraître anecdotique en terme de poids électoral. Mais c’est un soutien qui permet de lui ramener des voix de la « droite traditionnelle » et qui compte en terme d’image beaucoup plus. Le challenge du président sortant, c’est de rassembler toutes les droites. On voit bien que ce rassemblement est en train de se dessiner. Il ne peut se faire que sur les valeurs de la France éternelle : celles des lumières et de ses racines chrétiennes, et non sur le multiculturalisme.

A la droite de la droite,

"Jean-Marine" Le Pen nous a obnubilés toute la semaine avec la quête de ses parrainages. Martyrologie ou difficulté réelle ? Le FN est un tigre de papier qui surfe sur les peurs et exploite méthodiquement les mécontentements. Mais il n’a aucune implantation locale. Il se trouve que la soif de pouvoir que la candidate affiche fait beaucoup plus peur que du temps de son père. Aussi on peut comprendre les réticences des élus. Mais son chantage est grotesque. Il a pour but de la victimiser en faisant croire que « Sarko » fait tout pour l’empêcher. Il n’y a que les « lobotomisés » pour croire ça. Et la République exemplaire dont elle parle serait plus crédible si on ne craignait pas qu’elle ressemble à son parti : c’est la famille Le Pen à tous les postes. Là encore son antiparlementarisme primaire  pue le populisme de bas étage.

En attendant, les « riches » se délocalisent. Les cabinets spécialisés dans l’exil vers la Suisse ont vu tripler leur clientèle depuis septembre dernier…

Bonsoir, à la prochaine édition…

 


TOUS COMPTES FAITS…

 

Dette française 2011
(source insee)

Ce n’est ni une annonce, ni une promesse, ni un discours, mais un fait inscrit dans les chiffres : le déficit budgétaire constaté de l’année 2011 sera finalement inférieur aux derniers objectifs du gouvernement pourtant déjà volontaristes. Ces résultats nous positionnent légèrement à hauteur de 5,4 %, en deçà des 5,7 qu’il affichait jusqu’ici, et dont la réalisation était mise en doute par ses détracteurs. C’est une amélioration de 4,6 milliards par rapport à la dernière loi de Finances rectificative et, fait sans précédent, les dépenses de l’Etat ont été réduites de 260 millions. C’est une réelle bonne nouvelle. Fort de ces premiers résultats, le gouvernement confirme qu’il rejoindra les 4,5 % en 2012, les 3 % en 2014, jusqu’à l’équilibre en 2016.

Pour en revenir au problème de la dette, on n’a pas à se réjouir excessivement de déficits de l’ordre de 5 % comme si c’étaient des victoires, alors qu’ils ne traduisent que de moindres revers. Nous étions passés en dessous des 3 % en 2006 et 2007, mais la crise financière nous ayant propulsés à 7,1 % en 2010, on peut légitimement être soulagés d’en être revenus. Il faut aussi garder à l’esprit la grande fragilité de ces résultats.

Le rapport de la cour des comptes tombe à point nommé pour mettre les pendules à l’heure, aussi bien celle du gouvernement que celles des candidats. Au moins ne pourra-t-on pas le suspecter de favoritisme à l’égard de l’hôte actuel de l’Elysée. Les progrès accomplis depuis 2010 pour résorber le déficit sans l’aide de la croissance – le déficit structurel – sont jugés en substance encourageants mais insuffisants ; nous serions à peine au milieu du gué. Pourtant l’évolution de la dépense publique a été divisée par deux entre les périodes 2007-2009 et 2010-2012, mais ce coup de frein spectaculaire semble encore trop incertain à la haute juridiction qui fait la fine bouche. Son rapport ignore en effet, que le déficit 2011 n’est déjà plus de 5,7 % du PIB mais finira autour de 5,4 %, soit 4 milliards d’euros d’écart, ce qui n’est pas une bagatelle. Il néglige aussi le fait que la plupart des mesures de redressement jusqu’à 2016 ont été bel et bien votées. La Cour aurait gagné en crédit si elle avait publié des données actualisées.

Si le rapport est sévère pour le président sortant, il n’en est pas moins cruel pour son remplaçant présomptif. Didier Migaud jette à juste titre des pierres dans le jardin des candidats à la présidence, et la plus grosse atterrit dans celui de François Hollande. La Cour contredit, sans le viser, trois points emblématiques de son projet. La règle de non-remplacement de la moitié des fonctionnaires, non seulement n’est pas remise en cause mais elle souhaite qu'elle soit plus étayée. La « règle d’or », ensuite : le rapport demande la mise en œuvre de cette nouvelle obligation européenne consistant à limiter le déficit structurel à 0,5 % du PIB sur un cycle économique. La baisse du coût du travail, enfin : la Cour juge « difficile » d’alourdir, par une hausse des prélèvements, « les coûts de production des entreprises sans dégrader la compétitivité ». Le projet socialiste reste loin du compte de la Cour.

Alors naturellement on est tenté de poser des questions à ces candidats.

Première question : comment obtenir 50 milliards d’euros sur la dépense publique alors que les budgets consacrés à la retraite et à la santé devront continuer à progresser ? C’est donc qu’il faudra tailler dans les interventions de l’Etat : Où ? Il faut dire maintenant quelles politiques publiques seront remises en cause et renvoyer ce choix majeur à un futur chef de gouvernement n’est pas sérieux.

Deuxième question : comment trouver 50 milliards d’euros de recettes fiscales ? Compte tenu de la difficulté de la tâche, il ne suffit plus de dire que « certaines » niches seront supprimées, il faut dire lesquelles. La fin de l’exonération des heures supplémentaires est loin du compte.

Troisième question : comment « réarmer la production française » sans mesure ambitieuse de baisse du coût du travail ? Produire en France implique pour commencer de produire moins cher ! Je ne trouve nulle part de vraie réponse.

« Tous comptes faits », autant faire confiance au « sortant », la continuité valant mieux que l’aventure.

 


LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

LE BRUIT ET LA FUREUR

« Il » a prononcé le mot « valeurs ». A voir le bruit et la fureur médiatique que cela a déclenché, il faut croire que c’est un gros mot. Les condamnations pleuvent comme les obus à Gravelotte. D’aucun n’a de mots assez durs pour condamner le propos, la « droitisation », autre gros mot. De quelles valeurs s’agit-il au fait ?

Assez de caricatures !

Concernant les propos de Claude Guéant sur « les civilisations », Ivan Rioufol, dans le Figaro a bien expliqué ce qu’il fallait en penser : « il est urgent de résister à la police de la pensée… Cette autoflagellation systématique fait perdre à l’Europe universaliste ses défenses naturelles : un écueil que Guéant pointe du doigt… C’est le multiculturalisme pour qui tout se vaut, mais qui est vécu comme une agression par une partie du peuple, que défend cette gauche qui perd pied…. Dans la confusion intellectuelle qu’impose le politiquement correct, le racisme est devenu le critère d’évaluation du moindre discours s’écartant de l’impératif égalitaire… ». Ces quelques passages vont à l’essentiel. Rappeler nos valeurs et les points de repères de notre civilisation ce n’est pas courir après les voix du Front National, c’est donner des raisons à notre peuple tenté par le populisme de ne pas tomber dedans.

J’ai lu et relu l’interview de Nicolas Sarkozy dans le Figaro Magazine. J’ai cherché ce qui pouvait justifier la colère de François Bayrou. Je n’ai pas trouvé ! Je me sens pourtant toujours autant de centre-droit comme au temps où j’étais un cadre de l’UDF. Je retrouve dans les propos du chef de l’Etat ce pour quoi je me suis toujours battu, sous Giscard ou aux côtés de Léotard, puis de Bayrou lui-même dans la « nouvelle UDF » avant de participer à la création de l’UMP. Il n’y a pas de « droitisation », il y a la permanence de valeurs auxquelles beaucoup comme moi restent attachés. Et l’approche des problèmes évoqués est toujours la même. Alors il faut arrêter les procès en sorcellerie. A force de taper sur Hollande, François Bayrou a reculé dans les sondages. Mais s’il espère se refaire en tapant sur Sarko, il en sera pour ses frais.

Travail, responsabilité, autorité... 

Droitisation de considérer que les trois valeurs qui guident son action sont le travail, la responsabilité et l’autorité ? «  Tout ce qui peut alléger le coût du travail, récompenser l’effort, le mérite, faire la différence avec l’assistanat, doit continuer à être mis en œuvre de façon systématique » : j’adhère totalement et depuis toujours. Cette approche a commencé sous Stoléru !  « La responsabilité. C’est elle qui donne son sens à la liberté... ». « L’autorité : aucun système ne peut fonctionner sans respect des institutions, des règles, de la famille, des parents, de la personne humaine… ». Voilà un triptyque dans lequel tout bon républicain et démocrate peut se reconnaître.

Droitisation de proposer la création d’un nouveau système « dans lequel l’indemnisation ne sera pas une allocation que l’on touche passivement, mais la rémunération que le service public de l’emploi versera à chaque demandeur d’emploi en contrepartie de la formation qu’il devra suivre » ?  Avec évidemment l’obligation d’accepter la première offre d’emploi correspondant au métier choisi au terme de la formation. Ce n’est pas s’attaquer aux plus fragiles comme l’affirme avec légèreté François Hollande, c’est au contraire mieux les aider en réformant un dispositif qui n’est capable d’offrir une formation qu’à moins de 10% des demandeurs d’emplois alors que 75% des demandes ne sont pas satisfaites !!! Et cela devrait s’accompagner d’une réforme de la formation professionnelle dont on sait que les 30 milliards d’euros qui lui sont consacrés annuellement ne sont pas utilisés au mieux, c’est le moins qu’on puisse dire. Quant au « scandale » de recourir à un referendum pour y parvenir, il ne faut pas escamoter la parole du Président : ce ne serait le cas que si les partenaires sociaux échouaient ou les obstacles catégoriels s’avéraient trop puissants. Sage menace, connaissant les « intérêts financiers » qu’une telle réforme bouscule. Dans un contexte où il faut réduire forcément la voilure de « l’assistanat », il importe que l’on se préoccupe que chaque denier soit bien dépensé.

Droitisation que de constater que les effectifs de fonctionnaires territoriaux des Régions, hors nouvelles compétences, ont augmenté de 173% et ceux des intercommunalités de 177%, faisant augmenter les effectifs des collectivités territoriales de 430 000 entre 1998 et 2009 ? Le fait est que la plupart des collectivités en question sont entre les mains de la gauche. Comment croire Jean-Marc Ayrault quand il dit qu’elles ne sont pour rien dans l’augmentation de la dette ?

Droitisation que de défendre le principe du « quotient familial » ?  « C’est une grande erreur que de confondre la politique familiale et la politique de redistribution. » En effet, il y en a suffisamment avec l’impôt sur le revenu, la CSG, les prestations sociales.

Faire reculer la xénophobie aussi bien que le communautarisme.

On a le droit de ne pas partager sa position sur le mariage des homosexuels, auquel il n’est pas favorable, tout en reconnaissant ce qui a déjà été fait : leur garantir les mêmes avantages en termes de succession et de fiscalité qu’aux couples mariés, mais dans le cadre du pacs. Pas de quoi hurler, l'essentiel a été fait !

Quant au passage sur l’identité nationale, on peut le résumer avec le passage suivant : « La France restera une terre d’accueil, c’est conforme à sa tradition, mais elle n’acceptera pas qu’on impose à la République des comportements absolument contraire à ses valeurs. » On est bien d’accord, ce sont ceux qui arrivent qui doivent assimiler nos règles, ce n’est pas à la République de s’adapter, surtout que la France a fait dans ces dernières années, beaucoup d’efforts pour créer des lieux de cultes de façon que chacun se sente considéré. Je partage aussi son point de vue sur le vote des étrangers qu’il ne faut pas instituer, même limité aux élections locales. En tout cas, pas tant que le communautarisme n’aura pas reculé. Sinon, c’est prendre le risque d’avoir des débats du type « cantines halal » et « piscines sexuées » dans certains conseils municipaux.

Accuser Nicolas Sarkozy de vouloir faire campagne « à droite-toute », c’est commode, mais ce n’est pas la réalité.

 


SORTIR DU CHOMAGE

 

Notre pays traîne depuis trop longtemps un trop grand nombre de chômeurs sans avoir trouvé les voies pour sortir de cette situation, ce qui avait fait dire à Mietterrand : « contre le chômage, on a tout essayé » et à Jospin : « l’Etat ne peut pas tout faire ». Comme si le fatalisme s’était installé dans les têtes bien faites pourtant formatées pour la plupart à l’ENA. Le seul moment où le chômage a vraiment régressé, c’est en 2007, au début de l’automne, où il avoisinait les 7%, tout proche du seuil en-dessous duquel il est pratiquement impossible de descendre.

Les crises successives sont passées par là et malgré tous les efforts pour limiter la récession, pour favoriser le chômage partiel, il a progressé à nouveau. Selon les calculs, il y a entre 2 et 4 millions de chômeurs, et on approche à nouveau des 10% de la population active. Cela veut dire retour de l’assistanat et son cortège d’emplois à temps partiel, de petits boulots…

Réduire le chômage est un impératif  si l’on veut assurer à notre société son équilibre et en même temps sauvegarder la démocratie. Car nous avons des foyers de chômage très inquiétants : plus de 20% chez les jeunes, plus de 30% chez les séniors…

Comment peut-on améliorer la situation de l’emploi ?

D’abord, il faut un taux de croissance minimal de 1,5 à 2% par an. L’activité économique, son rythme de développement, sont indispensables : la croissance est plus riche en travail, mais encore faut-il qu’elle soit là.

Ensuite, il faut que les organismes sociaux aient la capacité de mettre en relation correctement les offreurs et les demandeurs d’emploi. Les Pôles emplois ont fait des progrès notables, mais il reste des marges de progrès. Il existe dans notre pays plus de 500 000 offres non satisfaites, faute d’adéquation de la main d’œuvre.

Enfin, le système d’indemnisation joue aussi son rôle : il ne faut pas qu’il soit trop dissuasif de chercher un emploi. Ce qui suppose de moduler la durée et le montant des allocations.

On sait que désormais, il va falloir réduire drastiquement l’enveloppe disponible pour le traitement social du chômage.

La crise de la dette est passée par là. On ne peut plus financer trop longtemps la période sans emploi, car c’est à crédit. En plus, elle coûte très cher et pèse sur la capacité de l’économie à rebondir. Les amortisseurs sont costauds à la descente, mais ils relancent mal.  Les prélèvements nécessaires plombent la compétitivité, favorisent les délocalisations et partant la destruction d’emplois. Le remède se révèle alors pire que le mal. Il faut dire aussi que le traitement social agit comme une drogue et depuis les années 80, le corps social s’y est habitué.

La politique de retour à l’emploi est une priorité si l’on veut que notre société continue à vivre sans désordres, car un tel taux de demandeurs d’emplois est insupportable sur le long terme.

Cela veut dire, comme dans beaucoup d’autres pays d’Europe, qu’il va falloir revenir sur les conditions d’indemnisation en durée et en exigences. Des contreparties seront inévitablement imposées : au Danemark, au-delà de six mois d’indemnisation, le chômeur est tenu d’accepter les offres proposées par le service public de l’emploi : vrai boulot, travail d’utilité publique ou formation. En Suède, le travail est plus attractif que le chômage sur le plan fiscal par le biais d’un crédit d’impôt accordé aux salariés et le principe de l’acceptation obligatoire d’une offre après un an d’inactivité est aussi en place, sinon, il y a perte de l’allocation. Du coup, la moitié des chômeurs suédois retrouvent un job au bout de trois mois… en Allemagne, les indemnités ne sont plus versées que pendant un an maximum depuis la réforme Schröder. Au-delà, le chômeur ne perçoit qu’une indemnité forfaitaire de 360 €, sous conditions. Et il est obligé d’accepter des emplois payés entre 1 et 2,50 € de l’heure.

Notre jeune Ministre, Laurent Wauquiez savait tout cela quand il a proposé qu’il y ait des contreparties en face des allocations.

Autant regarder la réalité en face. Evidemment, comme pour la flexibilité du temps de travail dans l’entreprise, c’est un sujet qui concerne d’abord les partenaires sociaux. La difficulté, c’est que nous n’avons pas la même culture syndicale que les pays d’Europe du Nord ou l’Allemagne cités ci-dessus. L’idée d’un referendum en cas d’échec, proposé par Nicolas Sarkozy, montre au moins qu’il est décidé à prendre le taureau par les cornes ce qui est de sa part une prise en compte de la réalité, aussi déplaisante soit-elle.

 

 


PUISQU'ON EN PARLE !

 

Vous avez remarqué comme le calendrier de la justice coïncide savamment avec les campagnes électorales, quand il s'agit de relancer des "affaires" qui pourraient nuire au Président sortant ? 

A propos de l'affaire Bettencourt, et de son corollaire "Woerth", j'ai relevé cette prise de position : "...Quels que soient ses motifs, je suis choqué lorsqu'un maître d'hötel espionne sa patronne ou lorsqu'un expert-comptable, soumis au secret professionnel, donne ses carnets de comptes à un journal. Je suis même étonné qu'ils ne soient pas l'un et l'autre en prison. Je suis choqué lorsque des PV d'instruction se retrouvent le lendemain dans le site Médiapart. Sont-ils inventés ? La porosité croissante entre la justice et les médias me paraît une menace pour la bonne marche de la justice."

Qui parle ? Un sarkozyste inconditionnel ? Un juge d'instruction ?  Pas du tout. C'est un jugement que porte Claude Allègre dans son dernier ouvrage. On ne peut qu'adhérer !

             "Sarko ou le complexe de Zorro" chez Plon



LES UTOPIES DE LA CAMPAGNE (3)

 

LE NATIONALISME

La troisième utopie qui a commencé à empoisonner la campagne, c’est le nationalisme et sa sœur la xénophobie. Elle est véhiculée principalement par l’extrême droite et le Front National. Marine Le Pen est une experte comme en témoigne son programme : il y a trop d’immigrés, l’euro est responsable de tous nos malheurs, l’Europe est ingouvernable et il faut donc en sortir.

Le nationalisme est au cœur de son programme économique qu’il s’agisse du retour au franc, des mesures protectionnistes tels que quotas et droits de douane, de la condamnation des grands groupes qui génèrent des superprofits…ainsi par des effets non expliqués, on recréera du pouvoir d’achat, avec une nouvelle répartition des richesses, la croissance sera relancée et avec elle la création d’emplois.

Aucune précision n’est apportée sur les moyens à mettre en oeuvre. De même quand elle affirme qu’elle remettra la finance à sa juste place… sans jamais préciser laquelle. C’est comme sa volonté de renforcer le pouvoir de l’Etat tout en allégeant la bureaucratie. On l’a compris, ce programme incohérent n’a pas vocation à être appliqué. Il est là pour drainer des électeurs marginalisés ou affolés qui ne trouvent pas ailleurs des réponses à leurs angoisses.

La solution protectionniste, le repli sur soi, le rejet des solutions collectives européennes, l’aveuglement sur l’immigration amènent directement aux thèses sécuritaires populistes. Mais ce qui est remarquable c’est qu’entre ceux qui prônent la relocalisation en terroir, les objecteurs de croissance, les souverainistes radicaux et les thèses de Marine Le Pen, la frontière est poreuse.

Il ne faut pas confondre ce type de nationalisme avec le rappel des valeurs de la République dont Marine Le Pen ne se souvient que quand ça l’arrange. On peut prêcher le respect de nos lois et vouloir les appliquer pleinement sans pour autant sombrer dans la haine de l’autre. C’est d’ailleurs ce que veulent une grande partie des électeurs qui pensent trouver au FN ce type de réponse.

Il est bon de redécouvrir un « patriotisme » de production, mais c’est en mettant nos entreprises en condition de rivaliser par l’amélioration de leur compétitivité et non pas en leur fermant la porte du marché européen ou mondial où elles pourront prospérer.

L’Europe vieillissante ne s’en sortira pas si elle se laisse séduire par les thèses populistes et frileuses, alors qu’il manquera à court terme 50 millions de paires de bras pour alimenter son économie. Elle court à la catastrophe si les états ne font pas preuve de solidarité entre eux. Contrairement à ce que pense Marine Le Pen, la Grèce nous importe autant que la Lozère.

En même temps, l’opposition de gauche ne prend pas la mesure du problème, en refusant de voir dans les thèmes de l’identité nationale, de la défense de la laïcité, de la lutte contre toutes les formes de communautarisme des combats qu’elle devrait aussi mener pour son propre compte. Elle préfère se réfugier dans la réponse politicienne qui consiste à accuser tous ceux qui s’y attèlent, de faire le jeu du FN.

Le comble de la stupidité a été atteint mardi à l’Assemblée nationale avec la provocation du député antillais. Là, on fait vraiment le jeu du populisme !

 

 

 


LES UTOPIES DE LA CAMPAGNE (2)

 

LA "DECROISSANCE"

Après la « démondialisation », la deuxième utopie que l’on voit transparaître dans les discours, surtout des écologistes, c’est celle qui prône la « décroissance ». L’idée est évidemment simple : puisque nous épuisons nos richesses naturelles et détruisons notre environnement avec les déchets et le gaz carbonique, il faut produire et consommer moins, c’est-à-dire ralentir la croissance. Ainsi pensent–ils nous économiserons l’énergie et les matières premières et nous polluerons moins.

Cela passe par une réduction de l’activité économique. Je n’entrerai pas dans les méandres des diverses approches entre ceux qui défendent le principe du PIB comme instrument de mesure et ceux qui veulent instaure le BNB comme indice de référence (Bonheur National Brut). Il y a les « objecteurs de croissance » qui militent pour la simplicité volontaire et la relocalisation des activités économiques afin de réduire leur empreinte écologique… Retour à la « calèche » garanti.

Le concept de décroissance surfe sur les crises et rencontre de ce fait un écho dans l’opinion. L’épuisement relatif des ressources pétrolières, la raréfaction des minerais, provoquent des hausses de prix et obligent à infléchir consommation et production ; la dégradation climatique est en lien avec le rythme de la croissance ; plus largement, notre modèle de développement a ses propres faiblesses avec le « mal des grandes villes » et le déséquilibre entre le Nord et le Sud…

La décroissance est-elle pour autant la bonne réponse ? Il suffit de constater que la crise, en stoppant la croissance n’a pas fourni la moindre solution à tous ces problèmes. Si, elle a fait redescendre le prix du pétrole et a donc relancé sa consommation.

Le principal effet de la décroissance est de figer l’état de la société. Certes, les riches arrêteront de s’enrichir, mais les pauvres resteront pauvres sans espoir d’améliorer leur sort. La décroissance c’est un concept de nanti. On ne voit pas au nom de quel principe nous pourrions imposer aux pays émergents de stopper leur développement, sous prétexte qu’ils consommeraient trop d’énergies fossiles ou contrarieraient les écologistes européens ou français.

La décroissance porte aussi en germe la négation du progrès technologique, médical, sociologique… Peut-on refuser l’innovation et l’intelligence humaine ? Des types de productions devront disparaître, mais ils seront remplacés par d’autres que les hommes découvriront. Quand l’essence viendra à manquer, un autre type de moteur remplacera le moteur à explosion, comme celui-ci s’est substitué à la vapeur ou au …crottin. Quoi qu’on en dise, la croissance économique a permis d’améliorer le niveau de vie et de confort d’un très grand nombre d’individus sur la planète. Ce n’est pas par hasard si l’espérance de vie s’est allongée et l’état de santé amélioré dans les pays riches.

Enfin, faire de la décroissance tout seul, c’est suicidaire. Il n’est pas certain que nos voisins nous suivent dans cette voie. Ne vaut-il pas mieux « verdir » la croissance ? C’est plus raisonnable et en plus c’est stimulant pour l’innovation : économies d’énergie par l’isolation, énergies renouvelables, nouveaux matériaux faisant appel à une ressource infinie comme l’argile ou la silice, voire le bois…

Pour terminer, une réflexion toute simple. Faire de la croissance, ce n’est pas seulement chercher à s’enrichir, c’est aussi assurer l’avenir de nos enfants. Si notre population augmente, il faut bien aussi augmenter la richesse à partager, sauf à considérer qu’ils pourront vivre plus tard moins bien que nous.

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

Carnet présidentielle

Cette semaine nous vaut encore son pesant de cacahouètes entre « Qui dit mieux » et paris impossibles de candidats qui ne cessent de prendre les Français à témoin. Parmi les « non-événements » à noter le retrait de Jean-Pierre Chevènement qui comprend que cette fois-ci, il n’a pas les moyens de faire campagne. On aimerait bien que d’autres « petits » candidats en fassent autant. Décidément les Français semblent bien décidés à aller directement à l’essentiel, comme semblent l’indiquer les sondages les uns après les autres.

Il faut en finir aussi avec les jérémiades sur les parrainages. Bien sûr que ce serait dommage qu’une candidate qui rassemble dans les sondages entre 15 et 20% du corps électoral qui se prononce, ne puisse participer au scrutin faute d’obtenir les 500 signatures. Mais on ne va tout de même pas changer la loi pour lui faire plaisir. Mais qu’on arrête de crier au barrage du « système » quand on en fait partie soi-même : qui peut croire que le PS et l’UMP ont suffisamment de pouvoir pour « neutraliser » 36 000 élus ?  Je ne vois qu’un seul moyen d’en finir avec cette règle, c’est d’arrêter de financer les partis politiques sur la base du score obtenu au scrutin présidentiel ; les législatives suffiraient amplement et ce serait plus juste quant à la représentativité, car c’est une autre paire de manche que de présenter 577 candidats.

La campagne à gauche est jalonnée par les « coups de gueule » de Mélenchon et les avatars rencontrés par Hollande. Maintenant, il peut arriver dans ses meetings la « gueule enfarinée ». Au chapitre du programme, on a un catalogue impressionnant de promesses. Du pari impossible et aussi déni de continuité de l’état que représente l’affirmation qu’il renégociera le traité sur la gouvernance, à l’engagement mirifique sur le logement, on a l’embarras du choix : peut-on le croire ? Côté impôts, le candidat du PS ne se cache plus : la chasse aux moins riches est plus que jamais lancée, car évidemment les plus riches ne peuvent à eux seuls payer suffisamment. Et quand il prône le juste équilibre entre sanction et prévention, on voit tout de suite que ce n’est pas le cas puisqu’il est contre les peines plancher. Le changement façon Hollande, c’est la marche arrière !

A la gauche de la gauche, rien ne va plus. Arthaud et Poutou ne font pas leur trou. Ou plutôt c’est le trou d’air. La cause : Mélenchon, probablement, qui le leur pompe en occupant avec talent le créneau de la gauche radicale.

Malgré les renforts de Cohn-Bendit et de Bové, « l’erreur de casting » patine toujours et plonge le courant écologiste dans les affres du moins de 3%, ce qui, en valeur réelle risque de faire du 1,5… D’ailleurs Eva Joly continue de faire bévue sur bévue. Je pense sincèrement que les Français, fussent-ils écolos, ne se reconnaissent pas dans sa façon d’être française.

François Bayrou n’avance plus. C’est peut-être qu’il n’est pas jugé crédible quand il annonce un retour à l’équilibre budgétaire dès 2015. C’est qu’il ne dit pas clairement où il compte trouver les 100 milliards nécessaires. Même chose quand il se pose en gardien des valeurs de l’école et des enseignants : peut-être que chacun se souvient de son passage rue de Bellechasse et de son immobilisme timoré d’alors. Il s’est révélé effectivement un gardien vigilant des corporatismes et de leur cortège d’avantages. Il se dit inébranlable dans son numéro d’équilibriste, on veut bien le croire, mais il avance en marche arrière lui aussi.

Le week-end n’a cessé de bruisser sur les nouveaux propos du Ministre de l’Intérieur. Une phrase sortie de son contexte qui fait hurler la gauche tellement fort qu’on a envie de rire, tellement il a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Et en plus rien de l’interprétation qui en est faite. La gauche ferait mieux de défendre les valeurs de la République au lieu de ménager le multiculturalisme et le communautarisme. Puisqu’on accuse par ce biais l’UMP de faire des appels du pied aux électeurs du FN, elle serait bien inspirée d’en faire autant. Car parmi ceux qui s’apprêtent à voter Marine Le Pen, beaucoup viennent du « peuple » qui votait autrefois PS ou PC. Pendant ce temps-là, le Président continue de faire ses déplacements en province, une manière à lui de rappeler au passage tout ce qui a été fait. Depuis 2007, gouverner c’est faire campagne. Un jour il admoneste les banques, le lendemain il aborde la politique familiale. Entre temps, il tient un conseil des ministres franco-allemands pour concrétiser la convergence économique avec notre grand voisin. Et recevoir le soutien de la chancelière. La dimension européenne doit entrer dans la campagne, rien de plus naturel. Il est le seul à le faire, et c’est bien dommage.

On a aimé la soirée avec François Fillon à « des paroles et des actes » qui a eu jusqu’à 6 millions d’audience. Un très bon premier ministre, qui décline son bilan qui est aussi celui du président. On apprécie son honnêteté quand il avoue avoir hésité à mettre en place la TVA sociale dès 2007, et regretter ne pas l’avoir fait. On lui doit un débat musclé mais très courtois avec Martine Aubry qui n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour le déstabiliser, quitte à l’entraîner sur des sujets plus pernicieux comme le discours de Dakar de Sarkozy. Le meilleur moyen de réhabiliter Nicolas Sarkozy dans l’esprit de nos concitoyens, c’est de parler de son bilan.

Enfin, on se rejouit de voir BHL se lancer dans une nouvelle croisade. Après la Libye, le philosophe entreprend une campagne contre Marine Le Pen. Autre motif de réjouissance, c’est la gauche qui commence à « flipper ». Hollande adoucit le ton, Royal avoue que « l’élection n’est pas jouée », le dénigrement des porte-flingues monte en puissance. On l’a encore vu aujourd’hui à l’Assemblée.

Et la campagne officielle n’est pas commencée.

 

 

 

 


AD LITERAM

 

"Mon propos de bon sens et d'évidence ne visait aucune culture en particulier, ni nos concitoyens de confession musulmane qui respectent et adhèrent pleinement aux valeurs de la République, et dont la République respecte et protège les croyances"

                                            Claude GUEANT.


LES CONTRE-VERITES QUI ONT LA VIE DURE

 

SARKOZY DETRUIT L’ECOLE PUBLIQUE

 

LA PLUS BELLE ARNAQUE DE LA GAUCHE !

 

Grâce à la connivence des journalistes et des parents d’élèves de la FCPE, la gauche et les syndicats d’enseignants ont réussi à faire croire que l’école publique était en voie de démantèlement avec la politique du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux.

Il faut dire qu’ils sont habiles dans la manipulation de l’opinion publique à coups de manifestations répétitives et orchestrées devant les portails des écoles. On nous fait croire aux classes surchargées, au manque d’enseignants, responsables de la dégradation des conditions de travail et donc… des résultats.

Le système éducatif va mal...

Lire la suite dans le dossier "LES CONTRE-VERITES QUI ONT LA VIE DURE", ci-contre à gauche.

 


70,55%

 

C'est le pourcentage de promesses tenues par Nicolas Sarkozy, selon le baromètre de l'Institut libéral Thomas More, peu suspect de complaisance à l'égard du Président.

Nicolas Sarkozy a fait 490 promesses de campagne auxquelles se sont ajoutées 829 autres promesses au cours de son mandat, soit un total de 1319.

1246 ont été traitées ou ont fait l'objet d'un suivi. Seulement 73 n'ont jamais vu d'exécution.

931 sont réalisées ou en cours de réalisation, à six mois de la fin de son mandat. 

Voilà qui éclaire singulièrement le bilan : Sarkozy, l'homme qui tient ses promesses !

Il a réformé la France et on lui doit beaucoup.

                        Le changement c'est lui !

 


AD LITERAM

 

Voilà ce qu'a réellement dit Claude GUEANT :

" Or, il y a des comportements, qui n’ont pas leur place dans notre pays, non pas parce qu’ils sont étrangers, mais parce que nous ne les jugeons pas conformes à notre vision du monde, à celle, en particulier de la dignité de la femme et de l’homme. Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique.

En tout état de cause, nous devons protéger notre civilisation."

 Où est le problème ?

 


REGARDS SUR DIX ANS DE REGNE

 

Jean-Claude Antonini est devenu maire d’Angers en 1998. En un peu plus de dix ans, quel bilan peut-on faire de sa magistrature ?  C’est le moment de faire jouer le « devoir d’inventaire » puisqu’il a décidé de quitter son siège avant l’heure. Ayant passé moi-même de nombreuses années sous la « coupole du blockhaus » dans l’opposition, j’ai quelques points de comparaison. Aussi attendez-vous à un regard très critique sur l’œuvre du « maire formidable » comme il se qualifie lui-même, mais que j’ai toujours vu plutôt comme un « dilettante ».

C’est d’abord dix ans de « laisser-aller ». Je me souviens... 

...Lire la suite dans le dossier : "Angers Notre ville", ci-contre à gauche.


LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

IMAGE ET REALITES

D’après un récent sondage, François HOLLANDE renforce son « image » de présidentiable, après le meeting du Bourget, la présentation de son programme et son passage à « des paroles et des actes » sur France 2. Pour 58% des personnes interrogées, le candidat socialiste « incarne le changement », soit un gain de 12 points par rapport au précédent sondage des 18 et 19 janvier. Il arrive largement en tête comme le candidat qui « apporte des réponses aux problèmes des Français » avec 56%. Mais de quel changement s’agit-il ? Pour l’essentiel d’un retour en arrière si l’on en croit ses propositions : sur la réforme des collectivités territoriales, sur la réduction des effectifs de fonctionnaires, sur la réduction des dépenses de l’état et le déficit retardé d’un an, sur la réforme des retraites, sur les récents accords européens, sur les « emplois jeunes »… Si c’est cela les « réponses concrètes », les Français vont rapidement déchanter, surtout les classes moyennes.

Il est vrai que pour l’image du changement, 40% désignent Marine Le Pen (+2), 39% citent François Bayrou (+1), Nicolas Sarkozy arrivant en quatrième position avec 19% (sans changement), ce qui est logique. Comme quoi, face à la crise, le discours même loin de la réalité peut encore faire effet. En matière de changement, avec Marine Le Pen, nous serions servis : sortie de l’euro, économie quasi administrée, émission de monnaie à gogo, fermeture des frontières pour les produits, donc pour l’argent et peut-être ensuite pour les personnes… D’ailleurs quand il s’agit de « réponses concrètes », les Français ne sont pas dupes puisqu’ils ne sont plus que 25% à citer la patronne du FN, ce qui est encore beaucoup.

François Bayrou est un autre cas. Sa ligne ni droite ni gauche ne convainc pas tout le monde. Néanmoins, 46% trouvent qu’il apporte des « réponses concrètes », grâce à un discours redondant rejetant la faute de l’endettement sur les gouvernements de droite comme de gauche, ce qui peut plaire. Mais si sa position de snipper embusqué depuis 2007 lui sert de point d’appui, son programme qu’il a dévoilé cette semaine est trop flou. Les « attendus » sont bien perçus, les solutions manquent de clarté. Il ne dit pas suffisamment comment il trouvera 50 milliards d’euros sur la dépense publique, ni quelles politiques publiques seront remises en cause, ni comment il trouvera 50 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires. Il se fait largement distancer par le candidat socialiste sur tous les thèmes.

Nicolas Sarkozy arrive en revanche en tête pour « la stature d'un président de la République » avec 51% (+5), talonné par François Hollande à 49% (+10). Arrivent ensuite François Bayrou à 37% (sans changement) et Marine le Pen à 16% (+3). Le Président marque encore « son territoire » malgré la désinformation dont il fait l’objet en permanence. Il est loin de se retrouver dans la situation de la « primaire socialiste » qui a bénéficié en octobre d’heures d’antennes sans aucune contradiction. Chaque fois qu’il s’exprime, ses arguments sont contrebattus par une pléthore d’interventions diverses et variées sur tous les plateaux télévisés.

Nicolas Sarkozy, qui n'est pas encore officiellement candidat, enregistre logiquement une moindre progression depuis la dernière enquête BVA. Les annonces économiques présentées au cours de l'émission dont il était l'invité, retransmise en direct par 6 chaînes, ne semblent pas avoir eu beaucoup d'effet sur l'opinion publique quant aux réponses apportées aux problèmes des Français (26%, +3), mais l’essentiel est que cela lui ait permis de confirmer sa « stature de chef d'Etat ». Et ça, c’est une réalité !

Chacun sait que le Président ne jouit pas de l’image personnelle qu’il devrait avoir. On ne dira jamais assez que les effets des crises successives qu’il a dû affronter et dont il n’est en rien responsable, occultent tout ce que son bilan peut offrir de positif pour la France et les Français. On ne dénoncera jamais assez que l’acharnement de la gauche à le dénigrer –ce que François Fillon a bien démontré jeudi soir- en ressassant les mêmes arguments alors que les faits sont loin derrière nous, servent à détourner les Français des réalités d’un mandat généreux et protecteur.

 


LES UTOPIES DE LA CAMPAGNE

 

Tirés des « petites leçons d’économie » de Jean-Marc Sylvestre voici quelques thèmes ou promesses qu’il faut passer au filtre de la réalité pour ne pas voter « idiot ».

En politique, l’utopie est une proposition « capable de répondre à un besoin sans pouvoir le satisfaire dans la réalité ». Elle est souvent portée par des candidats qui n’aspirent pas véritablement au pouvoir. Cela n’empêche pas que l’utopie peut rencontrer un certain succès.

Dans la campagne actuelle on peut déjà en dénombrer trois : celle qui consiste à faire croire que l’on peut engager un processus de démondialisation, celle qui prône la décroissance et est à la mode dans les milieux « bobos », celle enfin qui prêche le nationalisme et la xénophobie, de loin la plus dangereuse et la plus malfaisante.

Intéressons-nous ce soir à la première : « on va stopper la mondialisation » !

Impossible. On peut en dénoncer les excès. On ne peut pas la freiner ou l’arrêter, sauf à raconter des histoires. La mondialisation est là, c’est un fait, elle s’impose à tous. Les deux pays qui ont voulu s’y soustraire sont aujourd’hui en déliquescence : Cuba et la Corée du Nord.

Il ne faut pas croire ceux qui disent que la mondialisation conduit au désastre, car c’est faux. Si elle a détruit des appareils industriels, comme en France, elle a permis d’amorcer le développement économique de la chine et de tous les pays émergents, rendant inutiles toutes les aides et subventions qui provenaient des pays dits riches.

La mondialisation est la cause du chômage : encore une contre-vérité. Elle a créé des millions d’emplois dans l’informatique, les services financiers et dans les pays émergents. Ce qui crée le chômage chez nous c’est la faiblesse de notre outil de formation et de recyclage, et de la création d’activités nouvelles.

Vous avez dit « protectionnisme » ?

Il ne suffit pas de fermer le pays, de mettre des barrières douanières et d’interdire l’importation des produits chinois ou indiens pour retrouver un équilibre. Le protectionnisme a ses limites. Si l’on ferme les frontières aux produits venus d’Asie, qui les fabriquera ? Ainsi, la moitié de la consommation des Français est importée et concerne la totalité des produits de haute technologie, 90% des textiles, 90% des chaussures, 80% de l’électroménager… et surtout 100% du gaz et du pétrole ! Et la liste est loin d’être close. Il faudrait ajouter une partie des autos, le matériel médical, les molécules des médicaments. Avant qu’on ait retrouvé les savoir-faire et réinstallé les usines, il passera de l’eau sous les ponts.

En plus, on ne pourra pas éviter une hausse des prix évaluée à 20% que la fermeture des frontières entraînera mécaniquement pour les produits de grande consommation. En effet si on les fabrique sur le territoire national, ce sera aux conditions de salaires et charges sociales françaises. Sinon, on pourra continuer à les importer mais en acquittant des droits de douanes. De plus, quand on ferme à l’importation, on rend aussi plus difficiles les exportations : que ferons-nous de nos produits de luxe et de notre agroalimentaire ?

Enfin, « démondialiser » seul serait suicidaire. La France perdra la moitié de son activité et donc de ses emplois. La moitié de notre PIB dépend des européens et réciproquement. Avant d’être autonomes, nous aurons mis plusieurs générations sur la paille. Et je n’évoque pas l’imbroglio du circuit des pièces détachées qui traversent toute l’Europe pour livrer nos productions éparpillées entre l’Espagne, le Portugal, la Slovaquie, l’Allemagne….

Bref, la démondialisation c’est bien d’en parler à la télévision pendant la campagne électorale, c’est bien plus difficile à mettre en œuvre dans la réalité quotidienne. Ceux qui vous en parlent, ne peuvent pas ne pas savoir tout ça !

Concluez vous-mêmes.

 

 


LE DOSSIER DE TRYPHON

 

Période interglaciaire artificiellement prolongée par l'anthropocène (action de l'Homme et de son industrie) ?

(Texte de Patrice Hernu de France-Europe-Planète bleue.)

Telle est la question qu'enfin se pose la communauté scientifique et que nous (France-Europe-Planète Bleue …) posons depuis assez longtemps mais en des termes peut-être plus prudents ! Ce n'est pas le moindre des paradoxes.

Maintenant que les ayatollahs des deux camps se sont calmés, on peut peut-être enfin reprendre le travail sur le climat pour en arriver, demain, au véritable problème de l'assèchement climatique...

La prochaine glaciation devait débuter bientôt. Longtemps niée par certains climatologues intégristes, cette perspective est désormais assez largement admise. Si les évolutions actuelles sont replacées dans les séries de long terme, l'évidence apparaît même si les cycles à l’œuvre sont extrêmement complexes et donc variables autour de tendances établies depuis environ un million d'années.

Nous devrions donc descendre, très lentement - pas de panique - vers un nouvel épisode glaciaire semblable à celui qui a vu les destinées du sapiens et du Neandertal provisoirement séparées, tout comme l'ours devenu blanc s'est séparé de l'ours brun, il n'y a que 110 000 ans.

Cette inéluctable évolution que certains anti-climatologues prévoyaient au contraire pour le siècle à venir est-elle contrariée par les changements climatiques en cours ?

Les perturbations climatiques sont légion : acidification des eaux, accroissement de la violence et du nombre de tempêtes, sécheresses, pluies torrentielles, élévation du niveau des mers ou plutôt - plus grave encore - affaissement des terres côtières où s'entassent les mégalopoles de la surpopulation -, montée naturelle et "forcée" du mercure depuis la fin du petit âge glaciaire (1860) et, surtout, perte hydrique des écosystèmes tampon intermédiaires refuge de la biodiversité terrestre. Les modifications climatiques n'ont pas fini de nous surprendre bien au-delà du seul aspect -largement discuté et incontestable - du réchauffement dans le temps où les autres désordres, bien plus graves, échappent le plus souvent à l'attention de l'opinion et des medias même si, fort heureusement, cela change progressivement.

Dans un article à paraître dans Nature Geosciences, une équipe de paléoclimatologues et chronistratigraphes l’affirme : la fin de l’ère interglaciaire, dans laquelle nous vivons depuis plus de 11.000 ans, est proche. Qu’elle s’appelle Holocène ou Anthropocène, peu importe. Les signes sont là. Et ils ne trompent pas. La succession de périodes glaciaires et interglaciaires est imputable à l’évolution des paramètres de Milankovitch. 

Décrits par Milutin Milankovitch, longtemps mis en doute, ces paramètres sont bien admis et inventoriés pour une large part : excentricité, obliquité et précession. Ces trois facteurs influent sur la quantité d’énergie solaire reçue par les hautes latitudes, les différences de température entre les mers et les continents, les différentiels de température entre les saisons, les différences de température entre les hémisphères, selon l’inclinaison de la terre, comme l'expliquent depuis longtemps des climatologues comme Courtillot ou Hansen (Nobel inventeur en quelque sorte de l'effet de serre mais rejetant la plupart des conclusions hâtives du GIEC-IPCC). Leur évolution est donc à la base principale de variations climatiques fortes se superposant à des tendances plus foncières encore comme l'irradiance solaire sur très longue période et la chaleur interne du globe terrestre, lesquelles aboutissent à un refroidissement tendanciel du climat.

En gros, depuis quatre millions d'années, 75% des périodes sont froides et peu propices à la vie des mammifères supérieurs comme l'Homme, tandis que sur les quelque 600 millions d'années qui ont précédé et qui ont vu l'éclosion de notre biodiversité actuelle, la proportion était juste l'inverse. Les périodes chaudes dominaient avec des périodes de refroidissement par rebond, lesquelles ont d'ailleurs participé à la sélection naturelle de type darwinien. D'autres chercheurs, climatologues mais également issus de sciences transversales, réalisent des études combinant mieux tous ces facteurs et replaçant le climat actuel dans l'évolution à moyen et long terme.

En moyenne, rappellent ces chercheurs, les périodes interglaciaires durent 11.000 ans.

Or, voilà déjà 11.600 ans que nous vivons sans craindre de rencontrer un rhinocéros laineux ou un mammouth. Selon les calculs de Luke Skinner (université de Cambridge) et de son équipe, le démarrage de la prochaine glaciation est pour bientôt, géologiquement parlant. Elle aurait peut-être même dû commencer. D’ici un millénaire, nos enfants auront dû changer de garde-robe. En effet, après avoir étudié le différentiel de température extrême régnant en Arctique et en Antarctique, les scientifiques estiment avoir identifié les tout premiers signes d’un refroidissement généralisé. Mieux, en replaçant ce signe dans le contexte solaire actuel (son activité), ils estiment que nous sommes à la veille d’un nouvel épisode glaciaire, comparable à celui qui gela la planète il y a 80.000 ans.

A condition bien entendu que l'humanité ait trouvé les moyens de survivre dans un climat hostile. Rappelons que, contrairement au discours le plus répandu, la chaleur est bonne pour la biodiversité et partant pour l'humanité, et le froid synonyme de désordres non seulement climatiques mais surtout civilisationnels.

 

 


POURQUOI SARKO VA GAGNER

 A LIRE ABSOLUMENT

Pourquoi Sarko va gagner002

Comment 37 ooo "baveux" nous intoxiquent et démolissent le Président depuis 5 ans et le font passer pour un dictateur.

Eric Brunet a rendu sa carte de presse et les avantages fiscaux qui vont avec. Il préfère qu'on le désigne comme "polémiste", notamment sur RMC. Il explique comment tout a été dit pour que personne ne croie à la réélection de Sarkozy. Tout a été fait pour que les Français ignorent son action véritable.

Il nous révèle pourquoi Nicolas Sarkozy va gagner. Car tel  Du Guesclin, il arrive toujours là où on ne l'attend pas.

 

"Pourquoi Sarko va gagner"  Eric Brunet chez  Albin Michel

 


POURQUOI IL EST IMPORTANT DE BAISSER LES CHARGES PATRONALES.

 

Baisse des charges bis

                             Le transfert des charges patronales de la politique familiale sur 1,6 point de TVA, même s’il ne règle pas tout, est calculé pour remettre nos entreprises industrielles au niveau des allemandes. C’est important, voir même primordial si on veut relancer une production nationale. Et le point de comparaison choisi n’est pas le fait du hasard : notre voisin est notre premier fournisseur et est de moins en moins notre client. D’autant plus si l’on veut accentuer les « convergences » en matière de fiscalité des entreprises.

Le coût du travail en France a perdu son avantage compétitif. Le coût horaire de la main-d’œuvre a progressé plus vite chez nous qu’en Allemagne au cours des dix dernières années. Il est de 35,71 euros/ heure contre 34,94 outre-Rhin.

La question du coût du travail est un facteur de compétitivité considéré comme particulièrement important dans les entreprises. Un rapport signé du patronat (Medef, CGPME, UPA) et de trois syndicats (CFDT, CFTC, CGC) soulignait au début de l’été dernier la " dégradation de la compétitivité salariale en France par rapport à la moyenne de la zone euro entre 2000 et 2010 ". Par rapport à l’Allemagne, le rapport évalue la dégradation à 20% dans le secteur marchand ou la seule industrie, en tenant compte de la productivité. Quand on sait que les exportateurs allemands sont les principaux concurrents des Français, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi nous avons perdu des parts de marché.

Un coût du travail élevé n’est supportable qu’avec un niveau de gamme élevé, ce qui n’est pas le cas en France. Les produits que nous vendons sont devenus en moyenne trop chers par rapport à leur qualité.

Les secteurs industriels directement exposés à la concurrence internationale ont peu bénéficié des exonérations de charges ciblées sur les emplois peu qualifiés au SMIC. Voilà pourquoi Nicolas Sarkozy entend cibler les efforts sur les salaires intermédiaires, afin de conforter l’industrie. C’est cohérent.

Plus cohérent que le projet de François hollande qui tourne le dos à la croissance avec des prélèvements en plus et surtout qui augmentent le coût du travail.

Agir seulement sur le coût du travail ne serait évidemment pas suffisant. C’est pourquoi, en même temps est proposé un renforcement de l’accès au crédit à travers une banque spécialisée s’appuyant sur OSEO et le FSI, pour faciliter les investissements et mieux accompagner les projets.

Les prochaines années seront cruciales si l’on veut que la France retrouve ses marges de manœuvre de pays industrialisé. L’Etat a un rôle déterminant à jouer pour protéger, soutenir et développer l’industrie nationale. Les enjeux sont plus souvent politiques qu’industriels à proprement parler. On le voit bien avec les ventes d’Airbus ou du Rafale. Ensuite, il faudra agir au niveau européen car, face aux Etats-Unis, au Japon, aux pays émergents qui comblent rapidement leur retard technologique, il est important de développer une stratégie communautaire, en recherchant une solidarité et une cohérence autour de produits « made in Europe », et surtout en menant une politique de protection de l’espace européen face à une concurrence extérieure qui ne met pas de gants.

Il s’agit de savoir ce que nous voulons pour l’avenir de notre pays et quels moyens nous sommes disposés à prendre, sans se laisser intimider par le soupçon de faire du « nationalisme industriel »… Si vous voyez ce que je veux dire !!!

 

 


BREVE DE BLOG

 

La cour de cassation a validé les fameuses "bandes enregistrées clandestinement" par le majordome de Mme Bettencourt, ce qui valide les procédures engagées à partir de leur contenu. 

En somme, la police n'a pas le droit de faire des écoutes sans autorisation d'un magistrat pour arrêter des voleurs et des assassins ...mais n'importe qui peut enregistrer les conversations téléphoniques de quiconque y compris avec son avocat et les envoyer à la presse !

Et comme par hasard, Eric Woerth est convoqué devant le juge pour une mise en examen. C'est un pur hasard si l'affaire ressort au moment où la campagne électorale est lancée. 

Vous avez dit bizarre ?



LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

Carnet présidentielle

Cette semaine, les candidats tirent à vue et nous livrent une nouvelle version de la guerre des gangs : ça « défouraille » dur ! ainsi, « Hollande n’a rien à dire aux travailleurs » (Arthaud), « Hollande a des idées dangereuses sur les retraites » (Bayrou), Eva est « offusquée du manque d’engagement pour l’écologie de Hollande », « la droite suinte l’arrogance » (Hollande), « Sarkozy est sans doute terrorisé par l’élection » (Duflot), "Bayrou est le candidat des petites solutions" (Villepin)… et je passe les petites phrases du bellâtre alopécique  Moscovici, et de son compère le sentencieux Fabius. Dans le registre « devin », format Astérix, nous avons Benoit Hamon qui a déclaré sans sourciller : » les mesures de Sarko, c’est le choc des prix ». Comme s’il suffisait d’affirmer pour que ce soit vrai.

Mélenchon, fidèle à lui-même n'ira dans aucun autre gouvernement ... que le sien. Humour ou forfanterie ?

Chez les verts, ça ne s’arrange pas. On est allé chercher le renfort du très populaire Cohn-Bendit pour essayer de relancer une campagne qui cafouille sérieusement. Ils n’ont toujours pas compris que ce ne sont pas les idées qui sont en cause, c’est l’erreur de casting. Entre 2 et 4% dans les sondages,  la verdurie déchante.

Bayrou ne progresse plus. Il renforce son discours ni droite - ni gauche. Ceci explique peut-être cela. Pourtant la majorité le ménage et ne lui met pas de candidat dans les pattes cette fois-ci. Entre la dénonciation des 3 impôts de Sarkozy et sa déception de François Hollande, il compte les points, mais ne propose toujours pas grand-chose.

Du côté de Marine Le Pen, qui a accusé récemment Nicolas Sarkozy de faire du mensonge à l’échelle industrielle,  la campagne prend un tour, qu’en utilisant son propre langage, on pourrait qualifier « d’hyper démago ». Avec la distribution de 10% des actions des entreprises aux ouvriers, les sourires aux harkis, les augmentations de salaires décrétées, son discours emprunté aux communistes… elle pratique le « racolage industriel ». Elle peut dénoncer le complot mondialiste au profit d’une oligarchie internationale, sa thèse n’en reste pas moins une utopie. Au moins les masques sont tombés avec sa participation à Vienne au bal de l’extrême-droite. Chassez le naturel facho, il revient au galop, accompagné de l’humour de mauvais goût de son père qui réussira quand même à nous faire marrer : « A Vienne, c’est Strauss sans Khan ! ». Mauvais goût quand même.

Samedi dernier, l’UMP a entériné son programme à coût zéro pour les prochaines  élections ! Avec 96% de oui et plus d’un tiers des adhérents ayant voté, ce qui n’est pas si mal avec un scrutin qui ne permettait que le suffrage par internet. François Fillon y a été particulièrement offensif convaincu  que les élections récompenseront le parti le plus décidé. Reste que l’on sent quand même un flottement comme celui que j’ai vécu en 1981 : la difficulté de coordonner l’action du parti à celle du « château » comme on disait alors. Résultat : retard à l’allumage et campagne incisive mais trop tardive avec le résultat que l’on sait. Le contexte actuel rend encore plus impérieux une accélération côté majorité. Sans compter que comme toujours, c’est le sortant « seul contre tous ».

On attendait beaucoup du débat Hollande-Juppé. Trop surtout. Comment convaincre en un quart d’heure face à un candidat gonflé à l’hélium, en campagne depuis un an, qui récite ses litanies, vraies ou fausses, comme des lavements. Sur la TVA sociale, l’ancien premier ministre n’a pas pu s’expliquer tant son interlocuteur, roué à souhait, a fait en sorte de parler en même temps pour qu’il ne soit pas audible, sans que l’arbitre n’intervienne. Match nul. 

L’intervention du Président de la République (cf. le calepin d’hier) a eu un effet mitigé : s’il conforte son socle autour de 25%, il ne progresse pas. On se demande bien quelle cure de désintoxication il faudrait faire suivre aux Français pour qu’ils ouvrent enfin les yeux. Depuis 2008, le Président  a endossé les habits de la fonction, joue pleinement son rôle, est apprécié par les grands de ce monde dans le G20, a plutôt bien géré la crise pour que la France s’en sorte aussi bien que possible, a imposé son leadership au sein de l’OTAN… Que leur faut-il de plus ?

On voit les thèmes de campagne se dessiner : d’un côté, le courage, les efforts, la continuité des réformes pour redresser le pays et lui redonner de la compétitivité, de l’autre, les dépenses, les impôts, l’emploi public, le retour en arrière sur les réformes salutaires. D'un côté, l'huile de foie de morue, de l'autre le "Gardenal" .

 


LE BILAN DU QUINQUENNAT SARKOZY


LA BATAILLE DU BILAN (1)

Sarko elysée

PROMESSES TENUES !

Les Français ont la mémoire courte, c’est bien connu. Aussi, alors que Nicolas Sarkozy aborde sa dernière année de mandat, n’est-il pas inutile de faire le point sur son action. Je me souviens que lors de la campagne de 2007, A la fin de l’émission avec Arlette Chabot, celle-ci lui avait posé la question : « A la fin de votre mandat, si vous êtes élu, qu’est-ce que vous aimeriez que les Français retiennent ? » il avait répondu : « Il a tenu toutes ses promesses ! »

Le Président a-t-il tenu toutes ses promesses ? C’est  à cette question que je vais tenter de répondre en faisant l’examen des réformes et des décisions prises pendant ces quatre années au travail législatif intense. Ce sera l’objet des prochains articles.

Au préalable, il me semble important de rappeler que le contexte de l’action qu’il a menée aura été marqué  par des soubresauts auxquels il a dû faire face sans pour autant y être pour quoi que ce soit : 2008, crise financière des « subprimes », 2009 crise économique conséquence de la précédente, 2010 crise de l’euro liée à l’endettement des états, 2011 révoltes arabes et déstabilisation de la Méditerranée… Il ne manquerait plus que la sécheresse comme celle de 1976 pour que le tableau soit complet.

Face à ces crises, nous avons un Président qui tient la route. La Présidence  française de l’Europe a montré, avec la guerre Russo-Géorgienne, sa capacité à agir, celle du G20 fait avancer le monde dans la voix d’une régulation plus équitable. Ces réussites internationales ne sont pas suffisantes pour rétablir un équilibre avec les effets négatifs que les crises citées plus haut ont eu sur l’emploi, le pouvoir d’achat et le moral des Français.

Diplomatie de crises, donc.

Sur le plan intérieur, il a fallu s’employer à limiter la chute de la croissance, juguler la hausse du chômage, relancer la croissance. Il y avait là de quoi occuper pleinement tout l’exécutif. Et pourtant, malgré toutes ces difficultés, l’action de réforme n’a jamais été aussi intense et a touché tous les domaines de la vie publique : Grenelle de l’environnement, carte judiciaire, redéploiement de l’armée, autonomie des universités, modernisation de la démocratie sociale, réorganisation profonde de notre dispositif de santé, simplification territoriale, financement  des retraites et maintenant de la dépendance… et  j’en oublie certainement !

En 4 ans la France a plus changé qu’en 50 auparavant. Cette action réformatrice en profondeur, il faudra plusieurs années pour en mesurer l’impact positif.

De ce point de vue Nicolas Sarkozy est le meilleur Président de la République depuis Giscard.

 

LA BATAILLE DU BILAN (2)

Sarko hôpital 

UNE POLITIQUE SOCIALE GENEREUSE

Au moment où les socialistes s’esbaubissent sur les souvenirs de mai 1981, évoquer la politique sociale de Nicolas Sarkozy prend l’allure d’un pied de nez. C’est que les quatre années qui viennent de s’écouler ont été l’objet d’une politique sociale active sans aucun répit.

La gauche s’est arrêtée au « bouclier fiscal » pour en faire le symbole de l’injustice et stigmatiser une politique faite pour les « riches ». C’est oublier le « bouclier social » mis en place par le gouvernement dès l’été 2007 avec la loi TEPA, dont les heures supplémentaires sans charges ne sont que la partie émergée de l’iceberg.  Le chef de l’Etat a tout fait pour limiter l’impact de la crise qui s’est abattue à l’automne 2008. Il a augmenté les effectifs de Pôle Emploi dont il a maintenu la fusion, pour accueillir l’afflux inévitable de chômeurs supplémentaires, alors que le taux de chômage était tombé à 7%. Il a fait prendre des « mesures de solidarité » pour soutenir le pouvoir d’achat de près de 10 millions de  ménages modestes (avec la suppression en 2009 de deux tiers provisionnels de l’impôt sur le revenu, une prime exceptionnelle de 150 €…) Il a fait augmenter la participation de l’Etat au financement du chômage partiel pour éviter les licenciements. Il a fait voter le RSA dont la montée en régime va tomber au pire moment de la crise. Grâce à ces nombreuses mesures, le nombre des chômeurs a moins augmenté en France que dans la plupart des pays occidentaux (+ 33% contre + 51% en Angleterre et + 121% auxats-Unis). D’ailleurs, le discours socialiste qui entonnait volontiers le slogan de la « régression sociale » en 2007, l’a abandonné en rase campagne –conscience du ridicule, sans doute- devant l’ampleur de l’effort consenti. Le prix en aura été, avec l’effondrement des recettes, le creusement de notre dette, un choix complètement assumé qui nous oblige à être d’autant plus rigoureux aujourd’hui.

Cependant, la crise n’a pas empêché de poursuivre les réformes pour moderniser notre pays et le rendre apte à affronter la mondialisation. Il fallait réhabiliter le travail, ce qui n’a pas été simple à partir de 2008, pour sortir de l’assistanat généralisé dans lequel nous étions en train de sombrer. En plus des heures supplémentaires qui profitent aujourd’hui à 5,3 millions de salariés, les possibilités de cumul d’un emploi avec une retraite ont été libérées et le taux d’emploi des seniors a augmenté de 4 points. Le point fort de la période aura été la mise en place d’une véritable sécurité sociale professionnelle avec le "fonds de sécurisation des parcours professionnels". Les droits ont été améliorés par la convention d’assurance chômage d’avril 2009 et le dialogue social a été rénové et a permis de faire entériner par les partenaires sociaux des avancées telles que la rupture de contrat par consentement mutuel.

La politique sociale, c’est aussi la refondation de la légitimité des syndicats sur des principes démocratiques, mais aussi les dispositions qui prévoient un service minimum dans les transports et l’Education. Elle s’est donné aussi pour but de préparer l’avenir, notamment en sauvant le système de retraites par répartition dont le financement est garanti jusqu’en 2018. Et pour rétablir l'équité, il a été mis fin aux" régimes spéciaux de retraites". Enfin la promesse de revalorisation de 25% sur 5 ans de l’allocation adulte handicapé aura été tenue malgré la conjoncture difficile. Il en sera de même du minimum vieillesse.

Il faudrait encore évoquer la politique de la famille, le soutien aux familles touchées par la maladie d’Alzheimer, et bien d’autres mesures de détail… Une politique dont le résultat le plus emblématique aura été la croissance continue du pouvoir d’achat, malgré les crises !

 LA BATAILLE DU BILAN (3)

Sarko invest 2 
 
 PRODUIRE POUR S'EN SORTIR

Renforcer la compétitivité de nos entreprises, mener une politique industrielle volontariste, développer l’innovation et soutenir la recherche : voilà le sens qu’il faut donner à l’ensemble des décisions qui ont été prises au cours des quatre années écoulées.

Avec en arrière fond, la nécessité de soutenir l’activité pour limiter la récession et faciliter la reprise. Sur ces deux points, le Président a plutôt bien réussi : alors que l’économie plonge aux quatre coins du monde, la récession française ne sera que de 2,5% en 2009 et de courte durée. Depuis, la croissance est de retour et, à l’initiative du chef de l’Etat, la taxe professionnelle a été supprimée pour renforcer la compétitivité de nos entreprises et a été mis en place un vaste plan d’investissements de 35 milliards d’euros (le grand emprunt) pour préparer l’avenir, centré essentiellement sur l’enseignement supérieur et la recherche (16 milliards) et sur les industries innovantes (19 milliards).

Tout a été fait, et avec succès, pour soutenir l’économie, donc l’emploi. Le plan de relance de 28 milliards a permis de soutenir des pans entiers de notre économie. Dans l’automobile, la prime à la casse a permis de soutenir le marché et d’éviter des pertes industrielles, dans la restauration, la baisse de la TVA a permis de préserver des milliers d’établissements en difficulté et a contribué à créer 30 000 emplois… Le plan de relance a consacré 1,8 milliards d’euros au logement, ce qui a permis la construction de 334 000 logements en 2009 et 346 000 en 2010 dans un secteur qui emploie 1,5 million de salariés.

Aujourd’hui, notre pays demeure une grande puissance économique attractive. La création d’entreprise connaît un succès qui ne se dément pas (622 000 en 2010 dont 360 000 auto-entrepreneurs). Le fonds stratégique d’investissement public (FSI) est doté de 20 milliards d’euros : déjà plus de 3 milliards d’investissements ont été réalisés dans des entreprises ou des technologies « sensibles » pour notre développement industriel.  Enfin, l’agriculture n’a pas été en reste et a fait l’objet d’une loi de modernisation votée l’été dernier, pour une agriculture durable, compétitive et rémunératrice pour les producteurs.

Toutes ces mesures ont pour objectif de donner à la France les armes nécessaires pour maintenir son rang dans la mondialisation, tout en développant l’emploi sur son territoire. La volonté gouvernementale c’est de garantir à notre pays un avenir industriel. Les « relocalisations » et l’attractivité des capitaux étrangers, pour laquelle elle est au 3ème rang mondial, montrent que ces efforts commencent  à déboucher sur les résultats.

 LA BATAILLE DU BILAN (4)

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 L'ECOLOGIE AU PREMIER PLAN

 

« C’est bien un plan Marshall pour la France comme pour la planète qu’il faut engager » affirmait en 2007 Nicolas Sarkozy. Il prenait des engagements sans précédents en matière d’environnement. Avec le Grenelle de l’Environnement, ils ont été tenus. De cette manifestation hors norme qui a réuni sous la houlette de Jean-Louis Borloo, autour d’une même table, des représentants des entreprises, des collectivités territoriales, de l’Etat, des ONG et des syndicats, il est sorti deux lois : Grenelle 1 en août 2009 et Grenelle 2 en juillet 2010.

 Depuis, les lois entrent en application. Les intégristes verts diront toujours qu’elles ne vont pas assez loin, mais ont-ils réalisés seulement le dixième quand ils étaient au pouvoir pendant six ans sous Jospin ? En attendant, les décrets se succèdent : nouvelle réglementation thermique pour les bâtiments, développement du transport durable, renforcement de la fiscalité écologique avec le bonus-malus et bientôt la taxe poids lourds. Une énergique politique de développement des énergies renouvelables s et éoliennes notamment a permis de faire décoller ces secteurs naguère atrophiés.

 Certaines promesses n’ont pas pu être tenues et attendent des jours meilleurs. C’est le cas de la taxe carbone, votée mais censurée, qui attend un destin européen, beaucoup plus logique et plus efficace.

La France est encore aujourd’hui le pays le plus engagé au plan international, comme on l'a vu à Copenhague où Nicolas Sarkozy n'a pas ménagé ses efforts, pour imposer dans les négociations des résultats en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, la protection de la biodiversité ou l’émergence des énergies propres dans les pays en développement.

Une politique qui tient compte des réalités aussi. Ainsi, le Président a souhaité ménager notre agriculture et il a fallu ajuster les aides aux énergies nouvelles en fonction de nos facultés budgétaires. Mais l’effort est là. Il est historiquement le meilleur bilan environnemental d’un mandat, depuis que cette politique existe.

LA BATAILLE DU BILAN (5)

Sarko collectivités 
 
LES INSTITUTIONS MODERNISEES 

La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a renforcé les pouvoirs du parlement qui dispose de la moitié de l’ordre du jour et d’un droit de véto sur les 52 nominations les plus importantes du chef de l’Etat. Elle consacre l’ouverture de la saisine du Conseil supérieur de la Magistrature aux justiciables. Ceux-ci peuvent aussi invoquer en justice la conformité des lois avec la constitution, grâce à la Question Prioritaire de Constitutionnalité et saisir le Défenseur des droits.

 Une république plus équilibrée : depuis 2007, l’opposition préside la puissante commission des finances de l’assemblée. Et la nomination de Didier Migaud à la Cour des Comptes montre un souci de partager le contrôle des rouages de l’exécutif dans un esprit non partisan.

 La réforme des collectivités territoriales va mettre fin à l’enchevêtrement des compétences avec la création des Conseillers Territoriaux qui en 2014 remplaceront les conseillers régionaux et généraux, engendrant des économies de gestion.

 Les pouvoirs du Président mieux encadrés et sa gestion rendue plus transparente, les pouvoirs du Parlement profondément revalorisés et les droits des citoyens renforcés, voilà qui rend obsolètes les accusations de l’opposition d’une « République dégradée ».

La modernisation passe aussi par un Etat plus « modeste ». entre 1990 et 2002, la gauche a embauché 1 million de fonctionnaires de plus, toutes fonctions confondues. La politique du non remplacement de 1 sur 2 est un minimum pour revenir à des effectifs plus compatibles avec la situation financière du pays. Là encore, on assiste à de profonds bouleversements générateurs d’économies à court , moyen et long terme. La RGPP, réévaluation des politiques publiques a conduit à fusionner les directions départementales aux compétences complémentaires, réorganiser et redéployer l’armée, les effectifs de police et de gendarmerie, les tribunaux, pour les adapter aux besoins et à notre temps.

Enfin, la maîtrise des dépenses publiques n’aura pas été un simple effet d’annonces. Si la France conserve aujourd’hui une notation AAA pour le financement de sa dette, c’est en raison de la politique constante de réduction des déficits qui a été et est menée. La crise en a masqué la visibilité, avec l’effondrement des recettes et l’augmentation des dépenses sociales qui en est résulté. Mais, hors plan de relance et dépenses liées à la crise,, le budget de l’Etat a été tenu rigoureusement. Et le choix de privilégier les allègements de charges plutôt que l’impôt permet d’en tirer les dividendes par la création d’emplois vraiment productifs de richesse. La maîtrise des dépenses publiques est plus que jamais à l’ordre du jour. Il en va de la réputation et de la compétitivité de la France.

J’en termine là pour le bilan. Il faudrait encore parler de l’éducation et des universités, de la politique internationale, de la culture, de l’immigration et de la sécurité…. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

La France avance. Changer n’est pas facile et politiquement risqué. L’honneur de Nicolas Sarkozy aura été de ne pas céder à la facilité et de continuer malgré l’impopularité, là où « d’autres » auraient renoncé!

LA BATAILLE DU BILAN (6)

Sarko tf1 5

LES PIERRES D'ACHOPPEMENT 

Les réformes au cours de ces quatre années de mandat de Nicolas Sarkozy ont été nombreuses et ont touché à tous les domaines : l’Etat, la sphère sociale, l’économie, le système fiscal, l’organisation administrative des collectivités. Certaines sont pleines et accomplies comme le RSA dont on commence à entrevoir l’intérêt avec la publication du premier bilan, beaucoup d’autres sont en cours d’application comme la Santé ou le Grenelle de l’Environnement, certaines enfin sont encore en devenir comme celle des Collectivités Territoriales qui est votée mais entrera en application en 2014.

Il en ressort forcément un sentiment d’inabouti, puisque pour la plupart de ces réformes on a touché à des structures qui ont besoin de temps pour se transformer et prendre leur régime de croisière : c’est le cas, par exemple, des Agences Régionales de Santé. Et il y a les domaines où malgré les efforts, la tâche est toujours à recommencer, comme en matière de sécurité, véritable travail de Sisyphe.

Mais sur un certain nombre de points, soit le message n’est pas passé, soit le travail reste à faire.

D’abord il y a les politiques menées qui suscite de l’incompréhension dans l’opinion publique par le caractère contradictoire apparent entre les objectifs visés et les décisions prises. Ce sont deux politiques sur lesquelles on manque d’explications. C’est le cas de la sécurité : l’insécurité recule inégalement mais en même temps on supprime des postes de gardiens de la paix et de gendarmes. C’est le cas aussi de l’Education dont le Président a proclamé qu’elle était la première des priorités mais dont on supprime assez massivement les postes par le jeu du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux. Dans les deux cas, c’est difficile à comprendre, faute d’éclairage sur le but à atteindre, les moyens mobilisés et les résultats obtenus. Les personnels concernés ont beau jeu de mettre en avant le manque de « moyens humains » et l’opposition de s’emparer de cette contradiction. Le Gouvernement doit communiquer davantage s’il veut être suivi dans sa démarche.

Il y a les promesses que le déclenchement de la crise est venu contrecarrer de plein fouet. C’est le cas du « Pouvoir d’Achat ». Faute de pouvoir augmenter les salaires, celui-ci a crû très faiblement, grâce surtout aux efforts de redistribution. Certes, la loi TEPA a permis de faire profiter des heures supplémentaires à plus de 5 millions de salariés, mais cela a été largement occulté face à une opposition qui a fait du bouclier fiscal un combat emblématique des « cadeaux faits aux riches » et surtout les écarts salariaux avec certains patrons –le cas Proglio, par exemple- et ceux des traders. L’engagement aussi de réduire la dette. Le choix courageux de maintenir les aides sociales malgré la chute vertigineuse des recettes a provoqué l’effet contraire : la dette s’est creusée, ce que l’opposition reproche aujourd’hui au Gouvernement. Elle aurait fait quoi, elle ? Augmenter les impôts sur les riches et les classes moyennes ce qui était le plus sûr moyen de faire s’effondrer la consommation qui a permis à l’économie de limiter les dégâts. Enfin  la croissance et l’emploi qui étaient bien partis (on était arrivé autour de 7% de chômeurs avant que la crise se déclenche) ont été mis à mal par les effets de la crise financière et ses répercussions économiques : paralysie bancaire, effondrement du commerce mondial, récession et licenciements. Les efforts consentis pour ne pas alléger le poids de la charge sur les entreprises et la réforme de la taxe professionnelle semblent enfin porter leurs fruits par un redémarrage plus vigoureux que prévu.

Enfin, deux gros problèmes pèsent sur la société française et ne sont pas résolus : le premier, c’est celui de l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi qu’il faut absolument régler en agissant sur l’adéquation formation-emploi et le déverrouillage de l’embauche au faciès. Il n’est pas normal qu’un jeune mette entre 8 et 11 ans avant de voir sa situation stabilisée par l’accès à un CDI. De multiples moyens sont pourtant mobilisés, mais leur dispersion et la multiplicité des structures les rendent illisibles et probablement sous-opérationnels. Le second, c’est celui de la ghettoïsation des banlieues et tous les problèmes qui en découlent : insécurité, chômage accru, xénophobie, … Là encore, les politiques menées ont besoin de long terme. Des milliards ont été déversés sur les quartiers sensibles mais on n’en voit pas suffisamment les retombées. L’idée qui prévaut est que le plan « espoir banlieues » n’a pas fonctionné.

Pour terminer, un mot sur le « déficit d’Europe » qui marque ces dernières années, malgré le succès de la « présidence française » déjà oubliée. La crise en a montré les limites et les faiblesses, bien que les institutions aient plutôt bien fonctionné et que des progrès aient été faits dans la « gouvernance ». Là encore, une lisibilité meilleure permettrait de faire prendre conscience à nos concitoyens dont la défiance augmente à l’égard de Bruxelles, l’intérêt incontournable de l’Union face à la globalisation.

 

DU BILAN AU PROJET

Sarko congrès 


 
En 2012, la France sera à la croisée des chemins. Plus encore qu’en 2007, l’élection présidentielle pèsera sur son destin. La crise est passée par là. Les choix qui seront faits en matière de politique économique et sociale dessineront le pays pour les trente ans à venir.

Il faut avant tout, renverser l’état d’esprit des Français en leur faisant prendre conscience qu’ils sont encore responsables de leur propre destin. Le pays a beaucoup d’atouts, ses habitants ont encore du génie, pour peu qu’on veuille bien s’attarder sur ceux qui en ont. Nous avons les ressources pour relever le défi et connaître une nouvelle période de prospérité dans et avec la mondialisation. Arrêtons la sinistrose !

Il y a des conditions, bien sûr. D’abord ne pas jeter aux orties les efforts qui ont été faits depuis 2007. On peut avoir le sentiment, comme l’exprimait un auditeur d’une radio périphérique, de prendre des claques tous les jours depuis trois ans et céder à la tentation des sirènes qui promettent les beaux jours sans connaître la météo. C’est pourtant peu de choses à côté des coups de pied au cul que se prennent nos voisins du sud, à cause de leur laxisme. La continuité est une des conditions du redressement et du succès.

Notre société souffre de quelques maux sur lesquels on ne se penche pas suffisamment. Une des priorités devrait être de rétablir l’ascenseur social. La stagnation intergénérationnelle s’est peu à peu installée. Les parents n’ont plus l’espoir de voir leurs enfants gravir une marche dans la hiérarchie sociale. La précarité touche trop de monde et les revenus intermédiaires sont défavorisés entraînant la crainte bien réelle du déclassement. Les classes moyennes sont probablement celles qui ont le plus souffert de la crise et de la sclérose qui a gagné la société depuis vingt ans. Ce sont 17 millions de nos concitoyens qui stagnent entre 1 et 2 SMIC, alors que les dirigeants ont capté quatre fois plus les gains du progrès que leurs salariés. Le lien entre le salaire et le diplôme est rompu, ce qui dévalorise les études et annule le gain espéré du coût de la formation.

Notre pays doit s’ouvrir davantage sur le vaste monde. Les quelques entreprises, grandes ou petites, qui tentent l’expérience n’ont qu’à s’en féliciter la plupart du temps. Les soutiens et aides de toutes sortes existent pour en accompagner le cheminement en atténuant convenablement la prise de risque, c’est la volonté ou l’envie qui manque le plus souvent. Notre classe politique par paresse intellectuelle passe trop de temps à imputer nos difficultés à la concurrence que nous font les pays tiers et aux délocalisations. C’est regarder le problème par le mauvais bout de la lorgnette et c’est aussi la facilité.

Ainsi, l’Europe dont beaucoup de nos concitoyens se méfient aujourd’hui, est trop souvent vécue comme la victime expiatoire de décisions soi-disant prises hors de chez nous. Rien n’est plus faux. Mais c’est vrai qu’un déficit de politiques communes s’est peu à peu imposé et les sommets sont vécus comme des lieux d’affrontements où l’on se met finalement d’accord a minima. Pourtant, l’Europe a fait des progrès dans son organisation et joue pleinement son rôle d’amortisseur des difficultés. Que serions-nous aujourd’hui avec le Franc ballotté entre les grandes monnaies… Il faut donner à l’Europe un rôle à sa mesure, en commençant par une politique très forte de coopération franco-allemande qui en est le moteur principal. Notre perception de l’Union changerait si elle était à l’initiative d’un vaste plan d’équipement commun portant par exemple sur le ferroviaire et si elle mettait en place une politique fiscale de rapprochement de ses membres au sein d’un « serpent fiscal » du même type que le « serpent monétaire » qui a été le prélude à la monnaie commune. Le sentiment d’appartenance s’en trouverait grandement conforté

Voilà quelques pistes. Il y en a plein d’autres à explorer : relancer l’intégration des immigrés par une nouvelle politique du logement, mettre à la disposition de la jeunesse une politique d’entrée dans la vie active digne de ce nom en fédérant tous les outils qui existent aujourd’hui, du CIO aux missions locales en passant par l’apprentissage, le service civique ou les écoles de la deuxième chance, privilégier quelques secteurs d’avenir comme les énergies renouvelables ou l’automobile sobre, pour en faire des pôles d’excellence mondiale à côté de notre aéronautique.

Si l’avenir a un visage, nous le dessinerons tous ensemble.

 

LE MIRAGE DES ANNEES MITTERRAND

 

Le PS vient d’entrer dans une période de turbulences avec l’affaire Strauss-Khan dont il ne soupçonne peut-être pas encore la nuisance des répliques qui vont suivre le séisme. Surtout si un long procès se met en place et dès lors que la thèse du complot s’évapore comme rosée aux premiers rayons du soleil d’été.

Pourtant ses grands prêtres avaient invoqué « l’esprit de 1981 », pour essayer de mettre les augures de leur côté, en commémorant les 30 ans de l’élection de François Mitterrand. C’était déjà oublier que le premier septennat avait dû faire une croix sur le programme commun et ses 101 propositions, au bout d’à peine trois ans de mandat, et trois dévaluations du Franc. Et l’on n’en finit pas de payer la décision phare de cette première phase : la retraite à 60 ans, non financée, qui a commencé à creuser une dette qui n’en finira plus de grossir. C’était aussi le temps des nationalisations, autre erreur qu’il faudra ensuite réparer. Le retour sur terre consacrera surtout le libéralisme économique et la valorisation boursière. De cette époque date des dérives, notamment dans le financement des partis politiques, qu’il faudra beaucoup de temps à corriger.

Le projet du PS pour 2012 qu’il s’apprête à entériner, sans être aussi archaïque que pouvait l’être le programme commun, en a pourtant quelques inspirations et présente comme principale tare d’en garder l’idéologie. Et de ce point de vue, rien de nouveau, rien de crédible, rien de chiffré. C’est le programme Jospin de 1997 à peine revisité : emplois-jeunes, réduction du temps de travail pour partager l’emploi, rétablissement de la police de proximité avec 10 000 policiers et gendarmes de plus sur 5 ans, allocation d’autonomie pour les jeunes, embauche de100 000 fonctionnaires… Des dépenses, beaucoup de dépenses. Mais à la différence de 1981, les caisses sont plus que vides et le trésor public un puits noir profond.

Et comme d’habitude (on connaît l’exemple de la campagne des cantonales du Maine-et-Loire) le PS n’hésite pas à présenter des propositions sans vérifier (ou en sachant) que c’est déjà fait : exemple pour la présidence de la commission des finances à l’opposition ou développer l’alternance sous contrat d’apprentissage. On se demandera aussi quelle différence il peut y avoir entre le « pôle public d’investissement industriel » qu’il propose et le « fonds stratégique  d’investissements» créé en 2009 par Nicolas Sarkozy.  

Encore faudra-t-il qu’il s’accorde avec les Verts qui chantent la « décroissance » et le Front de Gauche. La gauche plurielle peut-elle faire rêver les « masses populaires » ? Pour l’instant c’est le discours de Marine Le Pen qui semble davantage les captiver. Un phénomène dont il faudrait bien que la gauche toute entière se préoccupe. Pas seulement la droite.

 

LA MESSE N'EST PAS DITE

 

Tous les sondages de la terre n’y feront rien,  la réalité est la plus forte. L’avatar qui vient arriver au PS avec la descente aux enfers de son « meilleur candidat » en est une preuve. Bien des choses peuvent se passer en un an, y compris l’improbable et l’impossible. Alors mesurer toutes les semaines qui est le mieux placé dans la course est un exercice amusant mais stérile. Tout cela pour dire que Nicolas Sarkozy garde toutes ses chances d’être réélu. Je dirais même qu’elles ont repris des couleurs dimanche dernier.

L’incroyable aventure qui arrive à DSK, nous laisse tous pantois. Ses effets produisent une onde de choc que nous ressentons déjà. Si tout cela est vrai, les écarts de langage et de posture de notre Président passent pour des bluettes. Il sera bien difficile à l’ « amère de Lille » de continuer à l’accuser d’ « abîmer la république » sinon, que pourrait-on dire pour le FMI ? Cela permet aux Français de relativiser. Il y a maintenant un peu plus de place pour sa carrure politique fondée  sur son expérience, sa connaissance remarquable des dossiers et sa volonté farouche, cette énergie que n’entame aucunement son impopularité actuelle. Il apparaîtra rapidement qu’à droite, aucun homme politique ne lui arrive à la cheville. Pas même Jean-Louis Borloo, lequel ne peut engager comme stratégie que le soutien au second tour pour l’emporter contre la gauche et les écologistes."L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme !"

Et puis, il sera facile au Président sortant d’expliquer aux Français que la gauche, surtout si elle n’est pas représentée par DSK, avec ses projets sociaux et son programme dépensier, mettra la France en porte-à-faux par rapport à la mondialisation et à la cruelle réalité de la compétition économique entre les nations, qui plus est avec l’épée de Damoclès d’un renchérissement des taux d’intérêts de notre dette.

Et que fera-t-elle, la gauche des réformes déjà réalisées ? Voilà encore un sujet intéressant  sur lequel il faudra bien que les socialistes s’expriment, surtout quand on leur demande sérieusement sur quelles réformes ils reviendraient en cas de victoire en 2012. Une fois sortis des contorsions de langage, ils ont beaucoup de mal à avouer qu’ils ne toucheraient pas grand-chose. Reviendraient-ils sur la réforme des régimes spéciaux de retraite ? Sur le service minimum en cas de grève ? Sur la « prime de mille euros » ? Sur l’assainissement des comptes publics ? Sur la carte judiciaire ? Même sur la retraite à 62 ans, le PS a du mal à cacher un certain flottement sur le sujet. Il n’y a guère que la réforme territoriale qui pourrait faire les frais d’une gauche toute puissante au pouvoir, et ce serait bien dommage : pour une fois qu’on tente de simplifier l’embrouillamini des compétences… On les voit mal renoncer à l’autonomie des universités, au Grand Paris, aux dispositions du Grenelle de l’environnement. Ils auraient les moyens de supprimer la réforme constitutionnelle de 2008, mais il faudra qu’ils expliquent pourquoi il faut donner moins de pouvoir au Parlement.

La campagne va permettre d’éclaircir toutes ces ambigüités. Le bilan de Sarkozy est calamiteux. Ah bon ? Alors pourquoi faut-il n’en rien jeter ? Drôle de paradoxe en effet.

La nécessité de continuité apparaîtra alors comme une évidence. Une aubaine pour le Président sortant. D’autant plus si les Français commencent à profiter des fruits d’une croissance retrouvée, dont Michel Sapin nous expliquait encore il y a peu qu’on lui tournait le dos avec la politique suivie par le gouvernement.

Oui, c’est certain, la messe n’est pas dite !

 

QUI AURA LE COURAGE DE FAIRE UNE CAMPAGNE DE VERITE 

 

Nous sommes à sept mois de l’élection présidentielle. Les nuages s’accumulent à nouveau sur l’horizon avec la menace d’une nouvelle récession. Après la crise financière, voici celle des dettes souveraines. L’économie réelle commence déjà à être asphyxiée par la paralysie qui gagne une nouvelle fois les banques qui hésitent à se prêter…

Pendant ce temps-là, le bal des prétendants nous joue l’air de l’été en pente douce. Rien ne paraît encore bien grave ; nous campons sur notre richesse acquise, bien réelle mais déjà sérieusement écornée : le déficit de nos exportations nous le rappelle chaque mois. A qui remettre les clés du destin de la France pendant les cinq prochaines années ? A Martine la dépensière qui croit encore à ses chimères de relance par la consommation comme elle croyait que les 35H allaient partager le travail ? A François Hollande, Monsieur « on verra », qui élude les réponses à toutes les questions décisives ? A Marine la ruine, avec ses projets fous  national-totalitaires et hexagonocentriques ? Au Président sortant qui porte déjà la croix de ses réformes pour avoir voulu mettre les Français devant la réalité, et encore a-t-il reculé sur plusieurs projets et tenté maintenant de temporiser pour ne pas oberrer toute possibilité d’être réélu ?

Qui ne voit que la situation actuelle exige une politique de redressement forte et volontaire. Les Français des couches populaires sont tentés de la voir dans les propositions radicales du Front National. Sa présidente rêve de la France au fond du trou ce qui lui permettrait, pense-t-elle, de prendre le pouvoir. La pente fatale. Il n’y a rien de pire que les politiques du pire. Il serait temps que les partis de gouvernement acceptent de voir et surtout de dire la vérité. Mais ce n’est pas demain la veille pour le PS qui refuse toujours de voter la "règle d’or" par aveuglement politicien.

Quelle est-elle cette vérité ? Que nous sommes en déclin économique depuis presque trente ans et nous arrivons à nos dernières cartouches. Le mal provient de la dette, de la perte de compétitivité et de l’Europe. Chacune de ces causes a besoin d’un traitement.

La dette a pris une telle ampleur qu’elle parasite l’Etat au point de réduire ses marges de manœuvres à peu de choses. C’est l’Etat providence qu’il faut radicalement remettre à sa place. Il faut réduire les dépenses et réinventer la protection sociale en ciblant les maux d’aujourd’hui, la précarité des emplois et les aides aux plus démunis tels que mères seules avec des enfants, ou encore les jeunes.

Pour réarmer notre industrie, il faut que l’état retrouve des moyens d’action, ne serait-ce que pour renforcer les investissements en recherche développement. Rendre nos entreprises à nouveau compétitives sera notre principale planche de salut. Contrairement  à ce que l’on pense généralement, ce ne sont pas les  délocalisations qui sont responsables des 500 000 emplois perdus dans l’industrie. Ils ont purement et simplement disparus par la mort de secteurs entiers  sous les coups de la concurrence internationale et nous avons été incapables d’en reconstruire suffisamment dans les filières nouvelles. Elargir notre recherche-développement trop concentrée et insuffisante, baisser le coût du travail (merci les 35h), baisser les impôts et charges (17% du PIB en France, soit 6 points de plus que ma moyenne européenne)  tout cela pour redonner des marges qui permettent les investissements et donnent les moyens d’aller sur les marchés d’exportation.

A condition aussi de tordre le cou aux idées reçues : à savoir que les entreprises ne gagnent pas trop d’argent, bien au contraire ; que le capital ne capte pas trop de valeur ajoutée aux dépends du travail ; que le coût du travail est pour beaucoup dans la compétitivité.

Entre la réduction de la dette et le besoin de relancer l’industrie, il faut déplacer 10 points de PIB en cinq ans vers l’Etat (dette) et vers l’entreprise par une TVA sociale. Beaucoup l’ont compris. Pourquoi a-t-on peur de fâcher les Français.

De toute façon, le prochain président de la République ne pourra pas faire autrement que d’assumer la baisse du pouvoir d’achat et les hausses d’impôts. Autant le dire franchement et passer un pacte avec les Français avec des objectifs ciblés pour les cinq prochaines années. Le risque d’être battu est énorme au vu de l’état de l’opinion à l’heure actuelle. Mais justement, j’y vois une opportunité pour le président sortant : il n’y a guère que Nicolas Sarkozy qui pourrait le proposer : il a les c…. pour le faire mais aura-t-il le courage de relever ce défi à haut risque pour sa réélection ?

Rappelons-nous : « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace… et la France est sauvée ! »

 

 


SARKOZY AGIT…

 

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Le choix de Nicolas Sarkozy a toujours été celui de la mobilité. C’est peut-être usant pour ceux qui l’observent, mais reconnaissons que dans ce temps de crise aiguë, c’est tout de même mieux que l’immobilisme et la frilosité. A croire qu’il a fait sienne la devise du Colonel Raspéguy dans les « Centurions » : « j’ose ! ».

Ce qui frappe d’emblée de cet échange d’un peu plus d’une heure c’est le calme, la retenue et le sang-froid du Président. Vulgaire, Nicolas Sarkozy ? Jugeons plutôt l’homme politique à ses actes et à la façon qu’il a de se tenir debout dans la tempête. Il est loin le Nicolas du début du quinquennat. L’homme a vite appris. Qui peut douter aujourd’hui de sa stature présidentielle ?

L’homme d’état est un homme d’action.

Cela étant dit, les mesures proposées sont-elles de nature à apporter des solutions aux problèmes rencontrés par notre pays ? Personnellement, je le pense. Qu’il s’agisse de booster la construction au moyen d’une mesure audacieuse –sous réserve de ne pas produire de l’hyperdensification urbaine- alors que l’effort est déjà conséquent ; qu’il s’agisse de forcer les portes pour démultiplier le nombre des apprentis et leur ouvrir ainsi un chemin fiable pour l’emploi ; qu’il s’agisse de donner un coup de pouce à la compétitivité des entreprises en les délestant de la part patronale des charges de la politique familiale et redonner ainsi des marges de manœuvre à nos entreprises, grandes et petites ; qu’il s’agisse de réinstaller la négociation sur le temps de travail dans l’entreprise, au plus près des besoins, entre partenaires sociaux, pour redonner la souplesse dont elles ont besoin et qui a été cassée par les 35 H ; qu’il s’agisse enfin de financer  la réindustrialisation au moyen d’une banque idoine et relancer ainsi la production sur le sol national…

Ces décisions ne viennent pas par hasard. Elles sont dans le prolongement des efforts entamés depuis le début du quinquennat, en complément de la réforme des universités, des états généraux de l’industrie, des sommes débloquées pour la recherche et l’innovation, de la réforme de la taxe professionnelle, des investissements du grand emprunt dans les filières d’excellence et dans le numérique… La panoplie se complète, dans la continuité.

La rupture avec … Hollande.

Les critiques acerbes n’ont pas tardé à tomber : « le pauvre, il a tout faux ! » C’est ridicule. Décidément, c’est à croire que les gens de gauche n’ont jamais fait d’économie, ou en sont restés à l’économie planifiée dont on sait qu’elle n’a produit que sous-emploi et pauvreté partout où elle a été appliquée. Il serait bon de le rappeler à Mme Aubry, à Mr Mélenchon et aussi à Mme Le Pen qui utilise aujourd’hui le discours « hyperétatiste » de feu Georges Marchais. Accuser le président « d’ultra libéralisme » alors que la droite française n’a jamais été libérale, c’est risible !

Non, la hausse de 1,2 point de la TVA ne provoquera pas d’augmentation du coût de la vie. Oui, la taxation de 2 points des revenus du patrimoine est supportable et équitable.

La plupart des annonces d’hier soir visent à renforcer la compétitivité de notre appareil productif, ce qui constitue une ligne de partage claire avec le projet de François Hollande, plus favorable au consommateur des classes populaires et financé en grande partie par un alourdissement du coût du travail et de la fiscalité des entreprises. Un moyen d’affaiblir un peu plus notre économie.

Authenticité.

Mais c’est vrai, on peut avoir le sentiment que Nicolas Sarkozy est plus dans l’action et ce qui est devant lui, que dans la défense de ce qui a été fait. Son bilan est pourtant le plus riche en réformes de tous les précédents présidents, depuis De Gaulle, mais combien parmi les 37 000 journalistes de l’hexagone ont eu le courage de l’examiner ou de reprendre les déclarations de la majorité …. Il est vrai qu’ils sont à 95% à gauche (chiffre vérifiable) !

En attendant, il est bon que le Président reste à la manoeuvre, sans les entraves du candidat. Il sera toujours temps de faire campagne. 

 


APRES L'ELECTION ...

Valérie Raimbault  Valérie Raimbault, Conseillère municipale.

La semaine écoulée laissera des traces dans la vie politique angevine et entache de soupçons l'arrivée au pouvoir du nouveau Maire. "Ignominie", "manoeuvres d'appareils ou d'apparatchiks", "complot machiavélique", "boue"...les mots les plus durs proviennent de la majorité elle-même. Des petits meurtres entre amis qui en disent long sur le climat qui a régné, régne et régnera au sein du groupe... 

   Lire la suite dans le dossier "ANGERS, NOTRE VILLE", ci-contre à gauche

                                                                                                           

 


LA PALME DE LA SERVILITE

 

Tribune d'Angers001

Je décerne la palme de la servilité à Laurent Rouault, pour son article "Comment Frédéric Béatse s'est imposé à Angers", paru dans le journal gratuit "la Tribune d'Angers" et qui est un petit chef d'oeuvre de désinformation et d'angélisme. En plus, le plumitif semble avoir une connaissance très partielle du milieu politique angevin. On se demande qui lui a tenu le stylo.