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REGARDS SUR DIX ANS DE REGNE

LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

IMAGE ET REALITES

D’après un récent sondage, François HOLLANDE renforce son « image » de présidentiable, après le meeting du Bourget, la présentation de son programme et son passage à « des paroles et des actes » sur France 2. Pour 58% des personnes interrogées, le candidat socialiste « incarne le changement », soit un gain de 12 points par rapport au précédent sondage des 18 et 19 janvier. Il arrive largement en tête comme le candidat qui « apporte des réponses aux problèmes des Français » avec 56%. Mais de quel changement s’agit-il ? Pour l’essentiel d’un retour en arrière si l’on en croit ses propositions : sur la réforme des collectivités territoriales, sur la réduction des effectifs de fonctionnaires, sur la réduction des dépenses de l’état et le déficit retardé d’un an, sur la réforme des retraites, sur les récents accords européens, sur les « emplois jeunes »… Si c’est cela les « réponses concrètes », les Français vont rapidement déchanter, surtout les classes moyennes.

Il est vrai que pour l’image du changement, 40% désignent Marine Le Pen (+2), 39% citent François Bayrou (+1), Nicolas Sarkozy arrivant en quatrième position avec 19% (sans changement), ce qui est logique. Comme quoi, face à la crise, le discours même loin de la réalité peut encore faire effet. En matière de changement, avec Marine Le Pen, nous serions servis : sortie de l’euro, économie quasi administrée, émission de monnaie à gogo, fermeture des frontières pour les produits, donc pour l’argent et peut-être ensuite pour les personnes… D’ailleurs quand il s’agit de « réponses concrètes », les Français ne sont pas dupes puisqu’ils ne sont plus que 25% à citer la patronne du FN, ce qui est encore beaucoup.

François Bayrou est un autre cas. Sa ligne ni droite ni gauche ne convainc pas tout le monde. Néanmoins, 46% trouvent qu’il apporte des « réponses concrètes », grâce à un discours redondant rejetant la faute de l’endettement sur les gouvernements de droite comme de gauche, ce qui peut plaire. Mais si sa position de snipper embusqué depuis 2007 lui sert de point d’appui, son programme qu’il a dévoilé cette semaine est trop flou. Les « attendus » sont bien perçus, les solutions manquent de clarté. Il ne dit pas suffisamment comment il trouvera 50 milliards d’euros sur la dépense publique, ni quelles politiques publiques seront remises en cause, ni comment il trouvera 50 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires. Il se fait largement distancer par le candidat socialiste sur tous les thèmes.

Nicolas Sarkozy arrive en revanche en tête pour « la stature d'un président de la République » avec 51% (+5), talonné par François Hollande à 49% (+10). Arrivent ensuite François Bayrou à 37% (sans changement) et Marine le Pen à 16% (+3). Le Président marque encore « son territoire » malgré la désinformation dont il fait l’objet en permanence. Il est loin de se retrouver dans la situation de la « primaire socialiste » qui a bénéficié en octobre d’heures d’antennes sans aucune contradiction. Chaque fois qu’il s’exprime, ses arguments sont contrebattus par une pléthore d’interventions diverses et variées sur tous les plateaux télévisés.

Nicolas Sarkozy, qui n'est pas encore officiellement candidat, enregistre logiquement une moindre progression depuis la dernière enquête BVA. Les annonces économiques présentées au cours de l'émission dont il était l'invité, retransmise en direct par 6 chaînes, ne semblent pas avoir eu beaucoup d'effet sur l'opinion publique quant aux réponses apportées aux problèmes des Français (26%, +3), mais l’essentiel est que cela lui ait permis de confirmer sa « stature de chef d'Etat ». Et ça, c’est une réalité !

Chacun sait que le Président ne jouit pas de l’image personnelle qu’il devrait avoir. On ne dira jamais assez que les effets des crises successives qu’il a dû affronter et dont il n’est en rien responsable, occultent tout ce que son bilan peut offrir de positif pour la France et les Français. On ne dénoncera jamais assez que l’acharnement de la gauche à le dénigrer –ce que François Fillon a bien démontré jeudi soir- en ressassant les mêmes arguments alors que les faits sont loin derrière nous, servent à détourner les Français des réalités d’un mandat généreux et protecteur.

 

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