AVANT LA DECLARATION DE NICOLAS…
15 février 2012
Le coup d’envoi officiel sera donné ce mercredi soir au 20H de TF1. Nicolas Sarkozy entre en campagne et on peut s’attendre à un marathon déterminé du type « on part à fond, ensuite on accélère ». Face à « l’homme normal », il ne sera pas difficile de faire la différence avec le surdoué. Mais le pari est quasi-héroïque tant le pilonnage depuis cinq ans sur le Président a imprégné les esprits pour l’affubler de tous les défauts et lui faire porter tous les maux.
Beaucoup pensent qu’il faudrait un miracle pour le sortir des tréfonds de « l’antisarkozysme » qui réunit dans les 70% de Français prêts au rejet. Pourtant le bilan est là. Au-delà des mauvais chiffres du chômage qui sont dus à la conjoncture économique européenne et mondiale et non à son action, quoi qu’en disent les hiérarques de gauche, au-delà des piètres performances du pouvoir d’achat qui a été plus préservé qu’on ne le dit, l’œuvre de désintoxication de l’addiction à la dette publique est bien entamée, les réformes structurelles ont été nombreuses et ont encore besoin de continuité pour être totalement abouties, les évolutions sociales ont été multiples et ont permis de faire passer des réformes douloureuses sans casse… Que faut-il de plus ?
Doit-on s’arrêter encore et toujours à l’épisode du Fouquet’s, grossi jusqu’au ridicule quand on connait la nature réelle de l’établissement qui n’a rien à voir avec les salons feutrés et sélects de la Maison de l’Amérique latine, boulevard St-Germain qui sert de cantine aux socialistes ? C’est confondre l’accessoire et l’essentiel !
Evidemment, je ne m’aventurerai pas à affirmer que tout a été parfait dans le quinquennat qui vient de s’écouler. Si la perfection était de ce monde, ça se saurait. Je désespère pourtant de voir les Français ouvrir les yeux sur la réalité, entraînés qu’ils sont dans le tourbillon des propositions multiples et des solutions miracles, des prophètes du redressement indolore, des accusateurs de tous horizons, des procureurs de toutes obédiences, des experts de pacotilles, des rapporteurs de « mauvaises-nouvelles-qui-prouvent-que »…
Quelques voix se sont pourtant élevées contre cet abattage systématique : André Bercoff, Eric Brunet, Claude Allègre dans leurs ouvrages donnent des arguments concrets et convaincants. Ils sont aussitôt catalogués comme « collabos ». Comme si se débarrasser de Sarkozy relevait de l’œuvre de salubrité nationale.
Il faudrait un électrochoc. Je l’appelle de tous mes vœux. Il n’est pas impossible qu’il y en ait un. Il arrive que parfois trop, c’est trop. Un événement international, une nouvelle tempête économique : tout peut arriver…
La catastrophe est imminente, nous dit-on, il n’est pas impossible que l’opposition s’en empare, comme aurait dit Raymond Devos. Quel coup de tonnerre va réveiller les Français ?
C’est cet éclair de lucidité qui manque actuellement !
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