HISTOIRE
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LA SEMAINE SELON SAVINIEN

 

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Lundi : Jean-Paul Huchon, le Président socialiste de la Région Ile-de-France, a confondu vitesse et précipitation : il s’est fait flasher à 171 km/h au lieu de 130. Permis retiré. C’est la deuxième fois. Récidiviste ! Pourtant les socialistes sont censés donner l’exemple. / - Hervé Gaino, le conseiller du Président était en Corrèze pour porter la « bonne » parole. Un département « exemplaire » sous tutelle de l’Etat à cause de sa dette. C’est qui déjà le président de son Conseil Général ? / - Villepin de plus en plus seul : le député Daniel Guarrigue vient de se rallier à la candidature de… François Bayrou. Pas un bon choix non plus !

Mardi : Arnaud Montebourg annonce qu’il va lancer son mouvement politique : « Nouvelle France » ou comment faire du « neuf » pour l’avenir avec les vieilles lunes marxistes du XIXème siècle. / - Morano a crié à Dati : « ça suffit ! » : en rappelant que l’enfant terrible de l’UMP avait été servie sur un plateau en « or massif ». S’il y en a une qui ne doit pas se plaindre, en effet, c’est bien elle. / - Le parlement a donné le feu vert aux garanties de Dexia pour le démantèlement de la banque franco-belge.

Mercredi : Bataille pour le perchoir en perspective, enfin, si la gauche passe (y’en a qui vendent la peau Sarko…) : le secrétaire du PS de la Rochelle pose sa candidature et contre Ségolène Royal qui a annoncé son intention de se présenter aux législatives dans le port charentais. On va encore bien se marrer ! / - « Les Guérini ont mis en place un système mafieux » : c’est Arnaud Muselier qui l’affirme dans un livre qu’il vient d’écrire. / - Laurent Wauquiez veut réserver les logements sociaux à ceux qui travaillent. L’occasion de redire qu’on n’en a jamais construit autant que cette année (130 000, contre 40 à 50 000/an sous Jospinou). Une vérité que le PS n’aime pas entendre. / - Bayrou déclare, à propos du sommet européen : « Il ne s’agit pas d’aider la Grèce, mais la France ». Justement, il faut aider la Grèce pour éviter l’éclatement de l’Union Européenne, donc c’est aider la France. CQFD.

Jeudi : accord européen : ouf ! Le tandem Merkel -Sarkozy a réussi la « synthèse ». / - Nicolas Sarkozy à la télé : agir au rythme de l’actualité et les pistes pour l’avenir : croissance revue, budget corrigé, poids lourd franco-allemand, objectif 2016, et la martingale de la réussite : moins d’assistanat, plus d’investissements d’avenir./- Aubry : « l’accord européen n’est pas à la mesure de la gravité de la crise ». Mais qu’aurait-elle donc fait ? Décider toute seule ? La critique est facile. / - Marine le Pen : « Nicolas Sarkozy est l’avocat fatigué d’une monnaie à l’agonie » et elle c’est la « madone rabâcheuse d’arguments éculés ».

Vendredi : Grève à Air France, en pleines vacances, histoire d’emmerder les gens un peu plus. Ils le font exprès, ne cherchez pas. / - « Ch’mol »  au JT de France 2 tente de répondre à Sarkozy. Ses arguments n’arrivent pas à la cheville du Président. Mais c’est sûr qu’il n’aime pas qu’on mette les socialistes devant leurs responsabilités sur les retraites et les 35 heures. Il tente vainement de minimiser la dépense de ses 60 000 postes de prof en plus. Ce qu’il y a de terrible avec les socialistes, c’est leur malhonnêteté intellectuelle qui consiste à faire comme si le président avait gouverné sans avoir eu à subir la moindre crise. / - François Fillon a « déclassifié » les documents Karachi –comme il s’y était engagé-. Que la justice fasse son boulot.

Samedi : On aura tout vu, voilà que les « catho » intégristes manifestent à leur tour. Au nom de la France chrétienne. Bon, alors là, y’a du boulot ! / - Grave débat : combien coûtent 60 000 enseignants. 2,5 milliards sur 5 ans disent les socialistes, qui sortent aussitôt des gros mots. 7,5 milliard rétorque le Ministre de l’Education. Et il a raison : 12 500 enseignants par an supplémentaires c’est 500 millions, mais qui se cumulent : 500 millions (N) + 1 milliard (N2) + 1,5 milliard (N3) + 2 milliards (N4) + 2,5 milliards (N5) = 7,5 milliards en cumulé sur 5 ans. Conclusion : « Ch’mol est un menteur et c’est Lang qui est fâché avec le calcul (mais ça on le savait déjà !)

Dimanche : Le PS joue le réflexe « nationaliste » au sujet de la participation de la Chine au fonds de soutien européen. Curieux ! Giscard, lui, y voit une preuve de l’intérêt pour l’Euro. Question d’ouverture d’esprit, sûrement. /

 


VERBATIM

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"Je trouve un peu triste que l'on ne soit pas capable, sous prétexte d'élection présidentielle dans quelques mois, de faire cet effort national pour adopter tous ensemble une règle qui est celle de la nécessité de l'équilibre quand on vote un budget..."

                                            Nicolas Sarkozy.


NOUVELLE TENUE !

 

Changement d'heure, changement d'habillage pour le bloc-notes.

Dimanche soir nous ferons le point avec "la semaine selon Savinien", puis ce sera une pause.

Un congé de quelques jours n'ayez crainte !

                                                 Daniel

 


UN CAPITAINE GRAVE ET SERIEUX

 

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De la cohérence et du sens : voilà ce qui ressort de l’entretien du Président de la République à la télévision, suivi par près de douze millions de Français. On n’empêchera pas les responsables du parti socialiste de commenter sur le mode ironique. Mais présenter Nicolas Sarkozy comme un incapable, qui est leur passe-temps favori, ne colle pas avec la réalité que le pays a pu constater après le Conseil européen de Bruxelles. Ce sont bien les idées françaises qui ont prévalu au renforcement du fonds de soutien et à l’abandon de la moitié de la dette privée grecque, et le tandem franco-allemand a, encore une fois, bien fonctionné. Aussi, laissons-les à leurs slogans creux, à leurs effets de paroles de procureurs débutants, à leurs leçons obsolètes.

De la cohérence pour expliquer pourquoi on en est arrivé là : la dette ne date pas d’hier, et à défaut des médias, l’histoire retiendra que les décisions emblématiques prises par les socialistes, la retraite à 60 ans et les 35 heures ont pesé lourd dans l’affaiblissement de notre industrie. Et puis, comment peut-on faire semblant d’ignorer que son mandat essuie crise sur crise venue de l’extérieur. Alors c’est sûr, la dette a augmenté. Ils auraient fait quoi, la gauche ? Probablement pire avec des dépenses inutiles de relances de la consommation. Malgré tout le pouvoir d’achat a-t-il été maintenu ? Oui, il a même continué à faiblement progresser au plus fort de la crise financière. Le pacte social a-t-il été préservé ? Oui, à l’évidence, malgré la chute vertigineuse des recettes au plus fort de la récession. Le cap choisi a-t-il été le bon ? Oui, puisque nous avons connu la récession la plus faible des pays développés. Nous avons un Président qui tient la maison et sa place sur la scène internationale.

Du sens : Nicolas Sarkozy a fait preuve de pédagogie pour montrer que nous avons besoin de l’Europe, que l’Euro est une conquête qu’il faut défendre. L’euro n’est pas en crise, c’est la deuxième monnaie du monde, et elle est forte, trop forte même. Ce qu’il faut, c’est en améliorer la gouvernance monétaire, et il faut que la gouvernance économique progresse.  Nous devons prendre conscience que l’Europe a un PIB trois fois supérieur à celui de la chine et que sa monnaie sera une des trois mondiales avec le Yuan et le dollar dans vingt ans. L’axe franco-allemand est primordial par son poids politique et économique. C’est vrai, en écoutant la France plus tôt, l’Allemagne aurait permis d’avancer plus vite et à meilleur compte sur le problème de la dette grecque. Mais l’Europe est ainsi faite qu’on ne décide pas seul, ce que semblent ignorer nos gens de gauche. Relativisons aussi, la Grèce, c’est peanuts dans le PIB de l’Europe. La marche vers plus d’intégration est nécessaire et se fera. Si on avait voté la constitution, on n’en serait d’ailleurs pas là. C’est pourquoi les leçons de M. Fabius sont plutôt mal venues. Voilà un socialiste qui s’est toujours trompé : sa dernière erreur, c’est d’être allé dans le camp de Martine Aubry, la perdante.

Mais Nicolas Sarkozy s’est présenté aussi en capitaine soucieux de ménager les Français modestes et les classes moyennes. La croissance économique ne se décrète pas et la consommation n’est qu’un moteur auxiliaire, mais qu’il faut ménager en période de vaches maigres. L’économie est mondiale, la nôtre est beaucoup plus imbriquée qu’on ne le croit dans le processus, en fragmentation des process industriels, approvisionnement en produits semi-finis et composants. Ceux qui parlent de protectionnisme feraient bien d’être prudents. Les temps nous imposent deux contraintes qui sont valables pour tous : revenir à l’équilibre de nos finances publiques, ce qui suppose des économies dans les dépenses, et c’est le seul moyen de parvenir au seuil qui permettra de commencer le désendettement ; retrouver le chemin de la croissance en redonnant de la compétitivité à nos entreprises, ce qui suppose des transferts d’impôts. Les marges de manœuvre sont minces, et le Président a raison de ne céder ni au laxisme ne à l’excès de rigueur. Sachant qu’au moindre faux pas, les marchés financiers nous ferons payer au prix fort : un point de taux d’intérêt c’est 15 milliards d’euros.

A qui faire confiance ?  Au capitaine qui tient le cap. Mais faudra-t-il attacher les Français au mât pour qu’ils ne cèdent pas au chant des sirènes socialistes ????

 


LA TVA A 5,5% DANS LA RESTAURATION

LA TVA A 5,5% DANS LA RESTAURATION EST UN CADEAU FISCAL.

FAUX !

Alors que l’heure est aux économies et que sont particulièrement visées les niches fiscales, des voix s’élèvent en faveur de la remise en cause de la baisse de la TVA à 5.5% dans la restauration. Comme déjà l’an dernier, un discours simpliste et de mauvaise foi résume l’affaire : cadeau de 3 milliards aux restaurateurs, les consommateurs n’ont pas vu la baisse, 50% des restaurateurs n’ont pas joué le jeu …. Les chiffres de l’INSEE permettent de porter un éclairage objectif avec une triple perspective : les prix, l’emploi et les mesures sociales et le rapport du sénateur Michel Houel, adopté par la commission de l'Économie du Sénat, en dresse un bilan positif.

Deux ans après la mise en œuvre de ce dispositif, le Gouvernement est au rendez-vous des objectifs exigeants qui avaient été fixés...

 Lire la suite ci-joint dans le dossier  "CES CONTRE-VERITES QUI ONT LA VIE DURE"

 


DANS LES CARTONS DE TRYPHON

 

 Galileo

 GALILEO, LE GPS EUROPEEN

Après bien des avatars Galileo est enfin entré dans sa phase opérationnelle avec la mise en orbite par une fusée Soyouz partie de Kourou, des premiers satellites du programme. C’est l’aboutissement d’une longue histoire qui montre que lorsque l’Europe veut, l’Europe peut.

Le programme européen de radionavigation par satellite Galileo a pour objectif principal de doter l'Union européenne de son propre système de positionnement et de datation par satellite afin de garantir son indépendance vis à vis des autres dispositifs existants, et plus particulièrement le GPS américain. Ce programme doit donc permettre à l'Europe de répondre aux enjeux stratégiques mais aussi sociétaux, économiques et industriels liés au développement considérable des marchés de ces technologies spatiales de positionnement et de datation.

Galileo est un ensemble autonome basé sur une constellation de 30 satellites (27 satellites actifs + 3 satellites en réserve) en orbite à moyenne altitude (23 222 Km), qui émettent des signaux compatibles et interopérables avec les autres systèmes mondiaux de navigation par satellite existant (GPS américain et Glonass russe). Il comprend également une vaste infrastructure terrestre déployée à travers le monde. Galileo offrira 5 services de couverture mondiale destinés à des usages distincts (service ouvert, service commercial, service sauvegarde de la vie, service public réglementé, service recherche et sauvetage).

La phase IOV de développement du programme Galileo, sous la responsabilité de l’agence spatiale européenne (ESA), est en cours d’achèvement : les 2 premiers satellites ont été lancés avec Soyouz depuis le centre spatial guyanais, le 21 octobre dernier. Les 2 derniers seront mis en orbite de la même façon durant l’été 2012.

Ce programme européen a pris six ans de retard, uniquement à cause des États. Galileo, qui n’est donc pas l’échec qui réjouissait les europhobes, est une démonstration éclatante que l’Europe peut faire de la politique industrielle à condition qu’elle soit gérée collectivement afin de contourner les égoïsmes nationaux. En décembre 2005 et en avril 2008, deux satellites tests avaient déjà été envoyés dans l’espace (Giove A et Giove B). La phase FOC de déploiement de la constellation a vraiment démarré en juillet 2008 sous la responsabilité de la Commission européenne. 14 satellites devraient être disponibles en milieu d'année 2014. Avec les 4 satellites de la phase IOV de développement, il devrait donc y avoir, en 2015, 18 satellites Galileo en orbite, ce qui permettra la fourniture de services préliminaires et d’un service de positionnement nettement amélioré en combinant GPS et Galileo. Le déploiement du système complet va se poursuivre ensuite et devrait être achevé d’ici 2019-2020.

La constellation fournira un service qui renverra le GPS américain actuel au rang des antiquités. En effet, alors que la précision de ce dernier est de 20 mètres, Galileo offrira une précision de 4 mètres et même de 10 cm pour les services payants (pour les transporteurs aériens par exemple). En outre, il offrira une continuité du signal inconnue du GPS « ouvert » aux civils. Au total, Galileo comptera 30 satellites (dont trois de réserve). Depuis 2009, les Européens disposent déjà du système EGNOS qui améliore, grâce à 40 stations terrestres, la précision des signaux du GPS. Il faut enfin savoir que les signaux du GPS et de Galileo sont totalement compatibles et pourront fonctionner avec les navigateurs actuels.

Le CNES a fortement participé aux phases de test et d’expérimentation en préparation pour Galileo (avec EURIDIS et EGNOS) ainsi qu’à la définition des signaux utilisés. Le centre de contrôle principal pour la mise à poste des satellites se situe au centre spatial de Toulouse.

Comme quoi, pendant la crise de la dette publique, l’Europe poursuit sa route.

 


TOUT EST BON ...

 

Ce soir le chef de l'Etat sera interviewé par Jean-Pierre Pernaud et Yves Calvi. Voilà qui ne convient pas aux syndicats de gauche des journalistes. Des journalistes trop "gentils" et trop "polis", voire trop "respectueux", probablement. Des valeurs  qui leur échappent souvent. Pourtant ils n'ont pas protesté le choix des jounalistes qui animaient les "primaires citoyennes" en passant "gentiment " les plats... et le cirque de la configuration du face-à-face du 2ème tour !

Il est vrai qu'entre gens de gauche, on ne va pas se faire des misères, pas vrai.

Vraiment tout est bon pour critiquer. Mais je perds mon temps. Audiard disait : "On ne parle pas aux cons, ça les instruit".

                                                                                       Mille sabords !

 


GROTESQUE !

 

Hollande doigt pointé

Voilà ce que déclare « Ch’mol » le fortiche : Ah, c’est facile d’être très fort !

« Ce sommet européen serait, paraît-il, celui de la dernière chance. Mais pourquoi s'être mis dans une position aussi dramatique, quand de bonnes décisions auraient pu être prises plus tôt, plus vite, plus fort ? » interroge le candidat du PS à la présidentielle : « J'avais, dès juillet dernier, souligné combien l'accord d'alors était certes nécessaire mais profondément insuffisant. J'avais souligné, comme l'affirmait à juste titre la partie allemande, que la réduction de la dette grecque, au travers d'une décote de 21 % de sa valeur, était insuffisante. J'ai, dès cet été, affirmé que, pour faire face à la difficulté, il fallait recapitaliser le secteur bancaire. J'avais, au coeur de l'été, déploré la grave erreur de Nicolas Sarkozy qui condamnait alors l'émission d'euro-obligations pour enrayer la contagion à d'autres pays européens du défaut de la Grèce. Pourquoi le président français, après tant d'erreurs stratégiques, après avoir contribué à affaiblir la position française en creusant les déficits à coups de cadeaux fiscaux, fait-il preuve de tant d'arrogance, lui si faible dans ces convictions et si bruyant dans ces proclamations ? Dès lors, la France ne peut que participer à un accord a minima, qui, une fois encore, risque d'être insuffisant et trop lent dans sa mise en oeuvre. L'Europe doit pouvoir disposer d'un fonds de stabilisation puissant, simple et rapide dans son utilisation. C'est le seul moyen de décourager la spéculation et de redonner de la stabilité aux Etats, au système bancaire et aux entreprises. »

Sauf qu’il oublie que c’est Nicolas Sarkozy qui a convaincu Angela Merkel qu’il fallait aider la Grèce alors qu’elle ne voulait pas en entendre parler.

Sauf que la création du Fonds de Stabilité est une idée française dont l’Allemagne ne voulait pas …

Sauf que les euro-obligations auraient mécaniquement fait monter nos taux d’intérêt pour les emprunts de 2 ou 3 points, augmentant la facture annuelle des intérêts de 30 à 45 milliards, alors qu’elle est déjà de 48 milliards.

Ce sont les propos irresponsables d’un candidat qui n’a aucune expérience des conseils des chefs d’états européens.

Un carabinier d’Offenbach, quoi !

                                                                    Mille sabords !

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

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L’atterrissage de Fillon dans le VIIème arrondissement de Paris ne se fait pas en douceur. C’était plus facile d’aller dire aux élus de la Sarthe : « Je vous quitte ! » en précisant en langage diplomatique qu’il avait peur de s’ennuyer à reprendre les chemins mille fois parcourus. On peut le comprendre après presque cinq ans passés dans l’enfer trépident de Matignon, où les mauvaises nouvelles tombent en rafale chaque matin et les bonnes rares comme une pompe à essence sur le Ténéré. Il savait probablement que Rachida Dati ne verrait pas d’un bon œil son arrivée, d’autant plus qu’occupant le poste de Maire de l’arrondissement, elle comptait bien troquer son mandat européen pour un siège au Palais Bourbon. Ce qui n’était pas prévu c’est qu’elle sortirait l’artillerie lourde. Une grave erreur d’appréciation qui était pourtant prévisible quand on connaît le caractère « explosif » de la Dame. Elle a donc déballé, comme elle sait le faire, certaine que les médias suivraient dès lors que l’on crache dans la soupe. Voilà une guéguerre dont on se passerait bien. Il ne faut être guère adulte pour ne pas être capable de régler ses différends entre quatre yeux. Quant à Jean-François Copé, on a l’impression qu’il a plutôt joué les Ponce Pilate, ce qui n’est pas à la hauteur d’un patron. Cela dit, Paris reste un beau panier de crabe, à droite comme à gauche d’ailleurs. Dans le contexte actuel, cette scène de ménage fait quelque peu décalée. De là à conclure que l’UMP est déliquescente, comme le voudrait la grande « Mariole » du Modem, c’est aller un peu vite en besogne.

A propos, on peut trouver des accents convaincants au discours de Bayrou prônant un grand rassemblement national des bonnes volontés. C’est effectivement ce qu’il faudrait pour consolider notre vacillant AAA. Un seul programme est crédible aujourd’hui : moins de dépenses, plus de recettes … Mais allez donc faire comprendre ça à nos socialistes qui sont les plus bornés et les plus sectaires d’Europe. Regardez le sort qu’ils ont fait aux ministres qui avaient accepté d’élargir le spectre gouvernemental au moment de « l’ouverture » ! Cette idée, Nicolas Sarkozy nous en avait averti dès le mois de janvier 2007, dans son discours d’investiture. Le débat délétère qui s’en est suivi avec la gauche a perverti cette bonne idée. Je ne dis pas que le Président n’a pas commis des maladresses dans sa façon de faire, mais cela ne valait pas les torrents de haine mensongère qui se sont abattus sur lui-même et son action.

En attendant, les socialistes sont sur un nuage et les sondages leur donnent des ailes. Aussi font-ils feu de tout bois dans le débat budgétaire, offrant à l’Europe et au monde un spectacle désolant. La situation internationale devrait les inciter à la modestie, car il y a gros à parier qu’ils auront vite fait de se fracasser sur le mur des réalités.

Les Verts font monter les enchères et la môme Duflot (de paroles) met la pression sur « Ch’mol » pour négocier sur le nucléaire et Notre-Dame des Landes… Des rodomontades que le candidat PS en vieux routier laisse de côté. D’abord parce qu’il n’est pas sans observer les sondages qui créditent Eva Joly de 3%. Ensuite parce que la sortie du nucléaire est une vraie bombe atomique sur le plan financier, et vu l’état de nos finances, il est urgent de temporiser. Ah, on a hâte de voir « Ch’mol » à la manœuvre. Sa stratégie est pourtant simple : pomper les voix du centre dès le 1er tour, la discipline républicaine chère à la gauche et l’antisarkozysme primaire feront le reste pour le second. On négociera ensuite au vu des résultats de chacun. Cela n’empêche pas que l’on entrevoit déjà la distribution des postes. L’inénarrable Ségolène viserait donc le « perchoir ». Y manquerait plus que l’amère de Lille soit première Ministre…. Pour le coup, l’enfer se déplacerait de Matignon à … l’Elysée.

On a vu arriver la Marine avec sa planche de surf pour profiter du drame bruxellois et proposer sa sortie de l’Euro et le retour à un Franc dévalué pour donner de l’oxygène. Je ne savais pas qu’on pouvait s’asphyxier avec de l’air. C’est pourtant ce qui arriverait à notre économie. Comme quoi proposer une solution simpliste (ça plait au bon peuple) sur des constats justes peut être un remède pire que le mal. Il suffit de prendre l’Histoire à témoin. Mêmes causes, mêmes effets…

On a hâte de connaître le résultat du sommet européen de demain ! Et rendez-vous jeudi soir sur la Une ou la Deux !

 

 


ENTRE DEUX SOMMETS

 

 Euro

Espérons que ce qui sortira du prochain sommet mercredi prochain sera à la hauteur (si j’ose dire) du travail laborieux entrepris depuis presque deux mois pour faire converger les points de vue vers les solutions durables qui s’imposent et que les européens attendent.  On ne pourra pas dire, sauf à être de mauvaise foi, que Nicolas Sarkozy, une fois de plus n’a pas mouillé la chemise.

Les enjeux sont énormes. C’est l’avenir de la construction européenne ni plus, ni moins, qui  est posé sur la table. Il semble que l’on aille vers un accord global. Des signes encourageants ont été donnés hier au cours de la conférence de presse du Président et d’Angela Merkel. Les tensions perceptibles entre les deux dirigeants n'occultent cependant pas une réalité essentielle : si le couple franco-allemand lâche le gouvernail, c'est toute la zone euro qui chavire.

Les divergences sont réelles entre l’Allemagne que sa situation économique rend forte et lui permet d’exiger une véritable convergence budgétaire et la France fragilisée par sa propre situation de finances publiques. Un accord n'est pas non plus encore trouvé sur les moyens de circonscrire  l'incendie notamment en renforçant la force de frappe du FESF. Les points positifs tiennent dans le rapprochement des points de vue sur la recapitalisation des banques (108 milliards d'euros) et l'effacement d'une nouvelle partie de la dette grecque (plus de 50 %). Paris et Berlin sont enfin sur la même ligne pour presser Silvio Berlusconi d'agir, quitte à... renoncer au pouvoir.

Rassurer le monde entier à la veille du G20 est une nécessité. Les USA et le Japon n’attendent qu’un signe de faiblesse pour faire porter le chapeau de la crise à la confusion européenne, alors que ce sont les anglo-saxons qui sont à la manœuvre sur les marchés pour spéculer sur les dettes.

Le dosage de l’aide à la Grèce est au coeur des négociations. La Grèce vient de recevoir sa tranche de 8 milliards d’euros pour ne pas se retrouver en défaut de paiement. Le dosage de l’aide à Papandréou passe, on le sait maintenant, par un abandon de 50% voire plus de ses créances. Voilà un pays qui ne pourra pas dire que l’Europe est ingrate. !

Réinjecter 100 milliards dans les banques. Le principe est acquis, c’est un autre compromis : anticiper pour ne pas subir. Cet effort se justifie notamment par la décision d’abandonner 50% de la dette grecque. Une opération à mener en prenant garde de ne pas couper l’accès au crédit aux particuliers et aux entreprises. En principe, l’argent public ne sera pas sollicité sauf à travers les Etats et le FESF.

Renforcer le FESF est rendu nécessaire par le défaut partiel grec et la situation d’autres pays. Il risque d’être très sollicité. Sa capacité de 440 milliards d’euros ne suffirait pas s’il fallait secourir l’Espagne ou l’Italie. Le transformer en banque qui se financerait auprès de la BCE permettrait un effet de levier intéressant, mais les traités ne le permettent pas et l’Allemagne est contre. Alors, faudra-t-il le porter à mille milliards ? Pourquoi pas ? C’est de l’argent virtuel, après tout… tant qu’il n’est pas sollicité.

Qui pilotera la gouvernance de la zone euro ? Enfin, les 17 de la zone euro se sont mis d’accord pour que le Président de l’Union soit aussi le pilote de la gouvernance de la zone. Une bonne manière d’assurer la coordination avec les dix autres pays. Mais le principal écueil, le vote à l’unanimité restera une difficulté si l’on veut aller vite. Comment passer à la règle de la majorité : impossible sans réformer les traités et donc un accord … unanime des 27…

Mais l’Europe continue d’avancer quand même par la coordination budgétaire des états. Il reste des efforts importants à consentir pour réaliser une convergence économique et fiscale, passage obligé pour arriver à une mutualisation de la dette et peut-être les « eurobonds ».

  


LA SEMAINE SELON SAVINIEN

 

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Lundi :
Pas fine la Marine, elle s’est trompé de "Lamy" : une grosse bourde pour une « prétendante » ! / - Fillon au JT de France 2 recadre avec son calme olympien le débat budgétaire : la France s’ajuste au fur et à mesure à la conjoncture. Comment faire mieux. Ah si, voyons : yaka ! / - Jacques Bompard, le bon maire FN d'Orange semble avoir confondu les finances muncipales avec les siennes pour des"dépenses à caractère familial" selon la chambre régionale des comptes. Irréprochables au FN !!!

Mardi : Le commissaire Squarcini est mis en examen pour les « fadettes ». Et contre le journaliste du Monde qui a violé le secret de l’instruction, on ne fait rien ? / - Moody’s story : l’agence met la note de la France sous surveillance. De nouvelles armes pour les spéculateurs. Mais le PS porte une responsabilité dans l’inquiétude qui se manifeste. / - « Méluche » a inauguré son QG de campagne dans une ancienne usine de chaussures. Il n’exclut pas un accord avec le PS… quand il aura inversé le rapport de force. C’est dire ce qu’il pense de « Ch’mol » (Hollande) ! / – Au pavillon Gabriel, l’UMP fait les comptes : le projet socialiste coûtera 255 milliards de dépenses supplémentaires financés par 125 milliards d’impôts en plus. Tout le monde paiera.!

Mercredi : Bonjour Giulia Sarkozy. Voilà une naissance qui va mettre un peu de baume sur le cœur du Président qui en a bien besoin. / - A Angers, Luc Belot (PS) se fend d’un communiqué scandaleux contre Sarkozy et Bachelot. Ce qui est excessif est méprisable. / - Le Sénat a commencé sa guéguerre : il s’oppose à l’encadrement militaire des mineurs. L’Assemblée aura le dernier mot. / - François Hollande s’est rendu en Espagne pour sa première visite à l’étranger : il a rencontré Zapatero qui va être sorti par la droite et Lula qui n’est plus président. Quand on n’a pas d’expérience internationale, il vaut mieux commencer petit bras.

Jeudi : Le tyran le plus sanguinaire est mort : les Lybiens ont enfin eu la peau de Kadhafi./ - Niches : Fillon s’est engagé à ne pas toucher celles qui favorisent l’emploi dans l’artisanat (TVA à 5,5% pour les travaux et dans la restauration). / - En Mayenne, Nicolas Sarkozy a défendu la croissance verte et a défendu le bilan du Grenelle qui devrait incliner les Verts à la modestie.

Vendredi : Carlton de Lille : le nom de DSK circule avec insistance. » Allez venez Milord … ». / - Guéant publie une « bible » de la laïcité / - Marie Dedieu est morte faute de soins. Ses ravisseurs espèrent tirer de l’argent de sa dépouille : la barbarie n’a pas de fond. / - Au sommet européen, Nicolas Sarkozy défend la taxe financière pour financer le développement. Les opinions publiques pourraient lui apporter une aide bien utile.

Samedi : Parlant à Thor (et à travers), Jean-Marie Le Pen ne change pas. Il est comme les vautours qui se repaissent des difficultés de la crise. Il voit sa fille en tête au 1er tour ! Il a le droit de rêver, mais ce serait un cauchemar pour la France pire que la mort de l’Euro qu’il appelle de ses vœux ./ - Hollande, dit « Ch’mol » (gauche molle), est officiellement le candidat du PS. Comme dans l’enterrement de Brassens : tous derrière et lui devant. / - « Go Ch’mol ! » : dans son discours, le candidat socialiste a passé son temps à tirer à boulets rouges sur Sarkozy. Plus facile que de faire des propositions unitaires ! / - Les listes électorales des primaires ont été détruites. Bon, mais qu’est-ce qui nous dit qu’elles n’ont pas été photographiées (et numérisées) avant ?

Dimanche : Il s’en est fallu de peu : 8 à 7 ! L’équipe de France peut sortir la tête haute du Mondial après un match d’anthologie. Respect ! Le match contre les Tongas est oublié. / - Duflot, «  la pie jacasse » des Verts a lancé un ultimatum à « Ch’mol » : sans accord sur la sortie du nucléaire, les écolos pourraient faire cavalier seul. Avec la candidate qu’ils ont, je parie que le candidat socialiste attendra les résultats du premier tour pour négocier. / - Sommet européen : les discussions se poursuivent. Il faudra attendre mercredi pour connaître le résultat. Le tandem Merkel –Sarkozy est à la manœuvre. Comme toujours, il y aura un accord, mais l’Europe ne sait pas avancer vite.

 


A ANGERS, LA POLITIQUE NIVEAU…CANIVEAU !

 

 Chu angers

L’arrivée de M. Yann Bubien à la direction du CHU d’Angers a provoqué une réaction virulente de M. Luc Belot parue dans la presse jeudi dernier. Celui-ci se dit « indigné » (mot à la mode) des conditions de cette nomination. Chacun sait que le Secrétaire de la section d’Angers du PS est le « candidat putatif » sur la 1ère circonscription. Cela n’excuse pas le contenu de son communiqué que je vous livre ci-dessous intégralement. Luc Belot y fait part de « sa profonde indignation » à la suite de « la nomination en catimini d’un proche de Roselyne Bachelot » à la tête du CHU et dénonce « les petits arrangements entre amis ».

« On importe à Angers la République des copains que Nicolas Sarkozy pratique partout en nommant ses amis à tous les postes. Le nouveau directeur général du CHU n’a jamais dirigé d’hôpital avant et ne doit sa nomination qu’au soutien de Roselyne Bachelot dont il a été le collaborateur politique au sein de son cabinet. Son nom circulait depuis des mois, avant même que le poste soit ouvert au recrutement. Cette nomination jette le doute et le désarroi chez bien des professionnels de santé avec ce contre-exemple de la nomination au mérite.

Bien au-delà du copinage, la droite angevine tente une réelle OPA sur le CHU avant les prochains scrutins. Après l’élection de Marc Goua, celle de deux sénateurs de gauche et la réussite des primaires citoyennes. Il semble que le travail de présence effectué sur le terrain inquiète l’UMP qui sent monter une envie profonde de changement chez les électeurs, y compris dans la circonscription de Roselyne Bachelot. Plutôt que de se remettre en question, elle choisit de verrouiller tous les postes clefs en y nommant ses proches. C’est regrettable, et j’espère que le travail remarquable des agents du CHU ces dernières années, les efforts consentis pour en faire un hôpital exemplaire et à l’équilibre budgétaire ne fera pas les frais de cette gestion sarkozyste des nominations ».

La politique niveau 0 :

Voilà un petit bijou de discours populiste. Tout y est : amalgame, mensonge, procès d’intention, flatterie des personnels. Ce texte est insultant, non seulement pour Roselyne Bachelot, pour Nicolas Sarkozy, mais aussi pour tous ceux qui ont voté pour eux. Manifestement, M. Belot aurait d’abord dû se documenter sur les procédures de recrutement d’un directeur d’hôpital avant d’écrire son « torchon ». On peut aussi s'interroger sur le caractère stratégique d'un CHU pour des élections législatives... Son communiqué est un bon exemple  du discours sectaire que le PS et ses responsables ne cessent de tenir depuis 2007, discours de haine et de négation des réalités qui peut abuser un temps les électeurs mais qui conduit toujours à un réveil douloureux.

Le  nouveau directeur :

La réalité : M. Yann Bubien était bien conseiller au cabinet de Roselyne Bachelot. Il a été aussi conseiller de l’ambassadeur de France au Royaume-Uni. Il accumule les diplômes ; Sciences-Po Bordeaux, maîtrise de droit privé, Ecole nationale de santé publique,… Il a occupé des postes aux Hospices civils de Lyon, à la Fédération Hospitalière de France puis il a été nommé secrétaire Général du centre hospitalier Sud-francilien (Evry-Corbeil). Par ses diplômes et son expérience, il a toutes les qualités requises pour gérer un hôpital. Qu’il ait été désigné, dans le respect des procédures prévues par la loi, pour diriger le CHU d’Angers avec un tel CV n’est donc pas étonnant. On sait que la Ministre angevine aime s’entourer du conseil de gens pointus et s’intéresse peu à leurs opinions personnelles. C’est ainsi qu’elle a nommé Claude Evin, le socialiste nazairen, à la tête de la plus importante Agence Régionale de Santé de France, celle d’Ile-de-France. Mais cela  est inconcevable pour un cerveau sectaire comme celui de Luc Belot.

La réponse de Paul Jeanneteau :

Ce communiqué a évidemment fait réagir Paul Jeanneteau, député de la 1ère circonscription. Vous trouverez ci-dessous la version intégrale de sa réponse. Il est dommage que le courrier de l’Ouest l’ait amputé du dernier paragraphe. La « complaisance » a aussi ses choix.

« J’ai lu avec attention la diatribe de M. Luc BELOT à propos de l’arrivée de M. Yann BUBIEN au CHU d’Angers. Son caractère injurieux à l’égard du Président de la République, de Mme BACHELOT et de la majorité en général, m’a décidé à y répondre.

Le parti socialiste nous a habitués depuis cinq ans à ses attaques qui dépassent les bornes de la critique pour tomber dans le dénigrement systématique des personnes. M. BELOT n’échappe pas à la règle, il a l’indignation sélective. Je me contenterai de lui rappeler les nominations par Nicolas SARKOZY, de M. MIGAUD à la Cour des Comptes, de M. CHARASSE au Conseil Constitutionnel et, par Mme Roselyne BACHELOT, la nomination de M. EVIN à la Direction de l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France : chacun sait qu’ils sont tous les trois socialistes !

M. Yann BUBIEN, nouveau directeur du CHU, possède tous les diplômes requis et notamment celui de l’École Nationale de Santé Publique pour exercer cette fonction. Il a occupé des postes éminents, à la Fédération Hospitalière de France puis comme Secrétaire général du Centre Hospitalier Sud-Francilien. Son parcours exemplaire et sa compétence ne peuvent être mis en doute.

Pour les socialistes, tous les procédés sont bons pour exister politiquement. Les ambitions électorales ne doivent pas conduire à ce genre de déclaration. Si M. BELOT n’a que les procès d’intentions, les accusations sectaires, et la mauvaise foi à proposer aux électeurs de la 1ère circonscription pour les « enchanter », je doute qu’il les fasse rêver. »

Cela nous donne une idée de la campagne que le PS va mener. N’ayant rien à proposer  étant donné que la crise rend caduque le programme socialiste avant même qu’elle commence, il ne reste plus que le dénigrement systématique, les procès d’intention, les boules puantes et la démagogie. Cela promet !

 


AD LITERAM

 

"Je m'étonne que François Hollande vienne au secours de la victoire et sans jamais prononcer son nom approuve enfin l'action menée par Nicolas Sarkozy en Côte d'Ivoire comme en Libye"

                                                                                             Jean-François Copé.

 


LA CRISE GRECQUE POUR LES NULS

 

Grèce Athènes

La Grèce a été la première à plonger dans la crise de la dette souveraine.

Les dirigeants de la zone euro ont approuvé le 21 juillet, un nouveau plan d'aide à Athènes de 109 milliards d'euros, assorti d'une participation des banques et assureurs européens sous la forme d'un échange de dette. Mais dès ce mois-ci, ce plan semble remis en cause, le ralentissement économique le rendant insuffisant. Le 5 octobre, en effet, l'office des statistiques grec a révisé en baisse la comptabilité nationale : le pays serait en fait en récession depuis 2008.

Un cercle vicieux aux conséquences néfastes.

- un secteur public hypertrophié : La Grèce a été la première à plonger dans la crise de la dette souveraine. Une hausse annuelle moyenne du PIB de 4,2 % entre 2000 et 2007 a permis de faire oublier ses déficits structurels. Le modèle social adopté par Athènes a été fondé sur des dépenses publiques généreuses et le maintien d'un secteur public surdimensionné. Celui-ci représente environ 40 % du PIB du pays qui compte quelque 800.000 fonctionnaires civils sur une population active de 5 millions de personnes. Depuis 1993, le ratio de la dette publique rapportée au PIB a systématiquement dépassé les 100 %.

- une économie "parasitée" : Les années fastes  jusqu'en 2007, n'ont pas conduit à résorber la dette publique et, surtout, n'ont pas empêché que l'économie souterraine continue de prospérer, notamment dans les services et le tourisme, avec la fraude fiscale comme conséquence. Un fléau endémique qui se traduit par un manque à gagner « de 10 à 15 milliards d'euros par an » pour l'Etat, selon le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou. On estime par ailleurs, entre 20 % et 30 % du PIB du pays le poids de l'économie « grise » et la corruption qui va avec : un phénomène profondément ancré dans l'activité économique grecque. La crise économique globale s’est traduite en 2009 par des revers soudains dans le tourisme et le transport maritime, deux secteurs d'activité essentiels. Pourtant, le gouvernement conservateur de l'époque n'a pas fait sienne l'exigence d'une plus grande discipline budgétaire. Il a préféré maquiller les comptes publics, comme en 2004 au moment de l’entrée dans l’Euro.

- La crise a révélé la triste réalité : En fait, depuis 2000, la Grèce n'a eu de cesse de transgresser le Pacte européen de stabilité financière. La triche éclate une deuxième fois au grand jour en novembre 2009, lorsque le nouveau gouvernement socialiste multiplie par deux l'estimation de déficit budgétaire pour la porter à 12,7 % du PIB. Ah ! ils peuvent manifester aujourd’hui, les Grecs doivent d’abord s’en prendre à eux-mêmes : laxisme budgétaire, économie souterraine, fraude fiscale, corruption, triche sur les comptes publics… les ont conduit là où ils en sont ; avec une responsabilité collective !

Les banques créancières et la Banque centrale européenne en première ligne.

- "L'Eurosystème" peut faire face : En cas de défaut (faillite) de la Grèce, ce n'est pas tant l'exposition de la Banque centrale européenne (BCE) qui importe que celle des 17 banques centrales de la zone euro, ce qu'on appelle « l'Eurosystème ». D'après une étude de JP Morgan datant de mai 2011, « avec 81 milliards de capital et de réserves, l'Eurosystème a les moyens de faire face à une décote de la dette grecque, même de 50 % de la valeur nominale ». Dans ce scénario très défavorable, ses pertes pour l'Eurosystème s'élèveraient à 35 milliards d'euros, d'après les estimations. Tant que l'éventuelle décote ne dépasse pas 30 %, il n'y aurait pas de pertes. Les banques françaises et allemandes seraient les premières touchées par une restructuration de la dette grecque, mais cela resterait gérable.

- La spéculation aggrave la situation : Si elles connaissent à nouveau des jours difficiles en Bourse, c'est d'abord parce qu'elles sont parmi les plus importants créanciers de la Grèce. Leur exposition totale à ce pays s'élevait fin 2010 à 162 milliards d'euros, selon les chiffres de la Banque des règlements internationaux. Sur ce montant, la dette souveraine représentait 52 milliards, les banques françaises et allemandes en portant l'essentiel, respectivement 15 et 22 milliards. Cette situation a donc conduit l'agence Moody's à annoncer une possible dégradation de leur notation, pour mieux prendre en compte cette exposition grecque, en précisant bien que les banques françaises figurent parmi « les mieux notées en Europe » et que « même si une dégradation devait avoir lieu, elles resteraient parmi les établissements les plus solides ». Un abaissement de note leur coûterait quelques points de base supplémentaires pour se refinancer, mais elles sont pour l'heure à l'aise sur leur programme de refinancement de l'année. Au pire, la plupart des banques estime globalement gérable une décote de 30 % de la dette grecque. BNP Paribas l'évalue ainsi à 1,2 milliard d'euros, soit moins de la moitié de ses bénéfices trimestriels.

La France n’a pas intérêt à une restructuration de la dette grecque.

- Jusqu'à maintenant, un impact faible pour la France : La France a déjà prêté 9 milliards à Athènes. Un rééchelonnement ne changerait rien, à la différence d'une restructuration. Pour l'heure, l'impact de la crise grecque sur les finances publiques françaises est faible. A court terme, l'Etat encaisse même une marge sur les prêts accordés (la France emprunte à des taux inférieurs à ceux imposés à la Grèce) : ces gains devraient représenter plus de 300 millions d'euros d'intérêts en 2011. Mais tout pourrait changer en cas de restructuration de la dette. Et là, l'exposition de la France serait importante, comme du reste celle des autres Etats membres, même si en théorie ce sont d'abord les dettes privées qui seraient concernées.

- La restructuration aura des conséquences sur la dette française : La France est aussi engagée dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière par un apport de garantie qui représente 110 milliards d'euros et qui doit être porté à 159 milliards dans le collectif budgétaire examiné au Parlement. Il n'y a cette fois pas d'impact à court terme sur le déficit, ni sur le programme d'émission de dettes (c'est le FESF qui émet). La garantie viendra néanmoins accroître la dette brute à mesure des émissions du FESF. Surtout, là encore, si un Etat auquel le fonds apporte son secours venait à faire défaut (pas seulement la Grèce), il y aurait appel à cette garantie et impact sur le déficit. La France doit enfin contribuer, à compter de 2013, à hauteur de 16 milliards en apport en capital au Mécanisme européen de stabilité, le futur fonds d'aide permanent.

De nombreux pays sont exposés à la dette grecque.

Les principales économies mondiales ne devraient pas négliger le risque d'une banqueroute grecque tant elles sont engagées dans ce pays. Ce sont 350 milliards d'euros de dette publique ; 110 milliards d'aide internationale sur trois ans  Le tout pour un PIB en 2010 de l'ordre de 230 milliards. A la fin 2010, les prêts publics et privés consentis ou promis par les dix principaux pays créanciers d'Athènes dépassait les 200 milliards d'euros. La France arrive en tête avec 62 milliards et 35 milliards sans les crédits au secteur privé non financier. L'Allemagne suit avec respectivement 50 et 44 milliards. Les Etats-Unis arrivent en troisième position avec 34 et 31 milliards d'euros. Viennent ensuite l'Italie à 19 et 18 milliards, le Royaume-Uni à 14,6 et 9 milliards et l'Espagne à 11 et 10,5 milliards…

La peur de la contagion : un effet de spirale incontrôlable.

- Payer pour éviter le "défaut" (la faillite ) : Si le rééchelonnement de la dette grecque est si problématique, c'est qu'il risque de déclencher des conséquences dramatiques en rafale. Depuis des semaines, la Banque centrale européenne (BCE) et de nombreux dirigeants européens ont mise en garde contre un « effet Lehman Brothers » si la crise grecque s'aggravait. Une mise en défaut de la dette grecque pourrait déclencher une crise de confiance dans la zone euro dont personne n'est capable de mesurer l'ampleur. Le constat des agences de notation aurait pour effet de priver, en partie, les banques du financement de la BCE, qui n'accepterait plus les obligations restructurées en garantie de ses prêts. Cela provoquerait sans doute la faillite d'une bonne partie des banques grecques. La mise sous surveillance mercredi par Moody's des trois principales banques françaises cotées donne une idée des pertes que les banques européennes pourraient essuyer.

- La crainte de l'effet "domino" : Le défaut grec risque aussi de susciter un mouvement de panique sur les autres pays fortement endettés, Portugal, Irlande, Italie, Belgique, déclenchant de nouvelles dégradations des agences et une dangereuse spirale négative. Enfin, un défaut grec pourrait provoquer le paiement des fameux CDS (« credit defaut swaps »), ces assurances contre la défaillance de la Grèce, mettant en danger les émetteurs de ces produits, des banques pour l'essentiel. Avec en résultante une nouvelle récession économique par assèchement du marché financier.

 

 

 

 


HEU-REUX !

 

Les Français ne sont pas malheureux ! voilà une bonne nouvelle !

Quand on leur demande de noter de zéro à dix leur satisfaction « dans la vie qu'ils mènent actuellement », la moyenne de leurs réponses est de sept sur dix. Quatorze sur vingt annoncent : « Mention bien » et 92% des répondants attribuent une note de satisfaction supérieure ou égale à cinq. On a beau retourner le chiffre dans tous les sens, il est incroyablement bon. Surtout dans un pays qui traverse la plus grave crise économique depuis près d'un siècle, censément en proie au déclin, peuplé de râleurs notoires qui viennent d'acheter plus de 2 millions d'exemplaires du livret de Stéphane Hessel : « Indignez-vous ! ». On peine à y croire et la tentation est grande de crier à la manipulation en remettant en cause le chiffre. Mais il vient de l'Insee qui a posé la question l'an dernier à 25.000 personnes.

Avant même la santé, le travail et la famille, les conditions de vie matérielles pèsent davantage sur le bonheur. Le dicton « l'argent ne fait pas le bonheur » ne relèverait que du mythe, puisque plus le niveau de vie progresse, plus les Français sont heureux. Les consommateurs les plus modestes évaluent leur bonheur à 6 en moyenne sur une échelle de 0 à 10, quand les plus aisés juge le leur en moyenne à 7,8. Ce sont les Français âgés entre 45 et 49 ans qui seraient les plus sévères sur leur bonheur, évalué à 7,1 en moyenne. "Cette courbe de satisfaction, dans la première partie du cycle de vie, ressemble à un "U" : élevée dans la jeunesse, elle baisse autour de 40 ans pour remonter ensuite jusqu'à 70 ans" analyse l'institut national de la statistique. Et d'ajouter "le niveau de vie est maximal peu avant 60 ans, après que les enfants sont partis et avant le passage à la retraite, mais pas la satisfaction dans la vie qui atteint un pic ensuite".

Les conditions de vie matérielles apparaissent donc comme les principaux freins au bonheur. Cela concerne des contraintes budgétaires, des retards de paiement, des restrictions de consommation ou encore des difficultés de logement. Si la santé, le travail et la famille sont des éléments entrant en ligne de compte, d'autres facteurs sont importants pour évaluer si les Français sont heureux dans la vie. Les habitants des communes rurales déclarent ainsi un niveau de satisfaction moyen de 7,4, contre 7,1 pour ceux des grandes agglomérations de province. L'Insee précise que la population parisienne se situe à une position intermédiaire.

Et côté travail ? L’idée qui court est que les conditions de travail sont devenues insupportables : stress, productivité, gestion de la ressource humaine « inhumaine », …. suicides, etc. Eh bien 75 % des employés français sont heureux au travail contre 69 % en septembre 2010. C’est le résultat du 7e baromètre du bonheur au travail réalisé par Opinionway pour 20minutes.fr. Trois Français sur quatre se disent heureux au travail et apprécient leurs collègues, même si la moitié d’entre eux estime avoir vu leur charge et leur rythme de travail augmenter à l’inverse de leur salaire qui, lui, n’a pas bougé. Ils sont en manque de valorisation financière. On note une stagnation des salaires pour 58 % des interrogés et une baisse de sept points du nombre d’employés ayant bénéficié d’une prime ou d’un intéressement.

Les Français consultés sont majoritairement très insatisfaits par la politique de l’emploi du gouvernement. 78 % la trouve inadaptée au contexte de la crise et 88 % inefficace. François Hollande est à 40 % désigné comme le meilleur candidat à la présidentielle pour mener une politique efficace contre le chômage, devant Martine Aubry (35 %) et Nicolas Sarkozy (17 %). Mais 67 % n’ont « confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour faire baisser le chômage ».

Ces études rejoignent un constat souvent dressé par les sociologues : les Français sont pessimistes sur leur sort collectif mais optimistes sur leur vie personnelle. La vraie nouveauté est ailleurs. Elle est dans le fait qu'en France comme dans beaucoup d'autres pays, deux ans après le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi, les statisticiens multiplient les travaux et les projets pour mieux saisir, au-delà du PIB, notre bien-être. Les enquêtes sur le ressenti subjectif des individus en font partie.. Avec ces indicateurs, les dirigeants des pays pourront « s'assurer que le gouvernement centre bien son action sur la qualité de la vie autant que sur la croissance économique », selon les mots du Premier ministre britannique, David Cameron. Il pourra ainsi mieux cibler ses dépenses. En ce temps de disette budgétaire, il est peut-être urgent de donner plus d'argent aux statisticiens.

C’est peut-être pour ça que François Hollande a choisi de faire rêver les Français…


SUR LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

Carnet1


L’événement du début de la semaine, c’est la désignation du challenger socialiste au bout d’un long et pesant parcours médiatique. Et je n’en démords pas : les primaires citoyennes, c’est peut-être bon pour le PS mais ce n’est pas pour nous. Une fois le phénomène passé de mode, on s’apercevra rapidement que cet exercice de « démocratie participative » est un dévoiement de la démocratie représentative et qu’il ne correspond pas à la sensibilité des électeurs de la droite et du centre attachés au secret du vote. J’ajouterais qu’on prendrait un gros risque de guerre fratricide, la discipline « républicaine » de report des voix n’étant pas établie à droite aussi fortement qu’à gauche.

Le premier constat, et le plus évident, c’est que la première secrétaire a été désavouée : aucun ralliement, score sans appel. Une vraie et amère défaite mais elle récolte ce qu’elle a semé : dictature interne, séquelles de son élection, agressivité, … Elle ne tenait sa place que par un complot concocté avec Strauss Khan et Fabius pour empêcher Ségolène Royal. La vengeance est un plat qui se mange froid.

Le deuxième constat, c’est le retour du « magister du verbe ». L’ombre de Mitterrand transparait dans les discours de François Hollande, avec un mimétisme du verbe parfois puéril, mais c’est François-le-Petit mimant François-le-Grand. On l’a vu déguisé en Merlin l’enchanteur  dimanche soir, enivré par sa victoire qui n’est rien d’autre qu’un avatar  de la campagne, se lancer dans des envolées lyriques, voulant « réenchanter le rêve français », alors que pendant ce temps-là, au gouvernement on s’active pour éviter à nos concitoyens le cauchemar de la crise de la dette. On mesure le décalage.

En politique, il y a ce que vous avez envie de faire, ce sont les promesses, et il y a ce que la réalité permet de faire. Le problème c’est que nous traversons une époque où la réalité change très vite et vous assène des coups imprévisibles.

Le conte rose s’adressait surtout aux électeurs de gauche, dont les gros bataillons sont fournis par la fonction publique. Et c’est là où le bât blesse. Comment tenir un langage de diminution des dépenses publiques dans ces conditions ? L’agence Moody’s ne s’y est pas trompé et nul doute que les promesses du programme socialiste ont contribué à créer un climat d’inquiétude qui conduit à la mise sous surveillance du AAA de la France. Les marchés sont impitoyables. L’attitude du Sénat qui remet en cause la réforme territoriale et le budget 2012 n’y est pas pour rien non plus.

L’UMP retrouve un peu d’oxygène et de temps de parole. Il était temps. La convention de mardi soir a été un exercice plutôt réussi et le message (250 milliards de dépenses supplémentaires en 5 ans et 125 milliards d’impôts en plus) a le mérite de fixer les enjeux et de rétablir de la clarté dans le brouillard savamment entretenu par les socialistes. Mais le parti majoritaire aurait tort de s’en tenir à ce seul axe d’attaque. Car, dans le contexte de dette où nous sommes, vouloir opposer un Nicolas Sarkozy parangon de vertu budgétaire à un François Hollande héritier d'un laxisme congénital de la gauche, c’est prendre le risque de ne pas convaincre grand monde. C’est dommage, trop peu de Français, en effet, ont une exacte mesure du poids de la crise, d'autant qu’ils ne semblent pas faire crédit à la majorité de sa gestion des finances publiques, pourtant rigoureuse.

L’argument central évoqué par Laurent Wauqiez à « Mots Croisés » de donner la priorité aux classes moyennes ne doit pas rester qu’un slogan ; il faut l’expliciter, car c’est un bon cheval de bataille. L'UMP pourrait aussi exploiter l'ambiguïté identitaire du projet socialiste qui a récupéré entre les deux tours des primaires des scories dirigistes comme la mutualisation des résultats des banques. Il faudrait insister aussi sur les exigences des Verts, notamment sur le nucléaire, inconciliables avec la réalité financière de la France. Enfin, si la gauche accuse Sarkozy de faire le jeu de l’extrême droite en matière de sécurité et d’immigration, il y a beaucoup à développer sur les thèses gauchistes des Verts et du Front de Gauche, alliés obligatoires d’un deuxième tour. Et pour terminer, l’UMP  pourrait pointer les lacunes hollandaises, comme son absence de vision du monde et de la France dans le monde. Le fait qu’il rende visite à Zapatero comme première démarche extérieure est  presque comique : il va voir un futur battu. Prémonitoire ?

 

 


AD LITERAM

"Le Parti socialiste n'a pas mesuré que toute décision française est jugée par des observateurs extérieurs qui se foutent royalement du succès de la gauche ou de la droite, mais qui se disent : si ces gens-là sont élus, ils vont appliquer leur programme et donc ça va coûter !...  Les annonces de François Hollande, en matière économique ont profondément inquiété".

                                         Gérard LONGUET, Ministre de la Défense.

 


SOCIALISME ET PAUVRETE

 

Sdf

Les Français les plus pauvres s’appauvrissent et les Français les plus riches s’enrichissent : Dieu sait qu’on nous rebat les oreilles avec ce constat publié par un rapport de l’INSEE qui concerne les revenus de 2009. La campagne médiatique bien orchestrée, a fait mouche dans un pays où l’égalitarisme est synonyme de progrès social, et où envie et jalousie sont des vertus majeures. Les Français sont naturellement conduits à penser que c’est la politique « ultra-libérale » suivie depuis 2002 qui est la cause de cette situation insupportable.

La pauvreté augmente avec le chômage.

C’est bien vrai que la pauvreté augmente avec le chômage : voilà un des rares arguments pertinents de la campagne misérabiliste. Mais il faudrait aussi se demander d’où vient le chômage.

En dehors de ce que l’on appelle le « chômage progrès » qui accompagne la croissance et la redistribution de la main d’œuvre qu’elle exige, il y a bien un « chômage-refus » qui est lié à la rigidité du marché du travail. Dans un cas il y a changement d’emploi – ce qui prend un délai de quelques semaines-, dans l’autre,  il y a absence de création d’emploi – ce qui peut durer des années-. Il y a donc deux types de chômage : le chômage « frictionnel » qui touche 3 à 4% de la population active qui dure trois mois en moyenne, et le chômage « structurel » qui peut durer de un à deux ans voire davantage.

Le traitement social du chômage n’est pas le meilleur remède.

Il se trouve que les socialistes keynésiens ont inventé le chômage « conjoncturel », lié aux crises du capitalisme, et qui appelle l’intervention du gouvernement sous forme de dépenses publiques. Toutes ces politiques de relance ont toujours et partout échoué. On dit moins qu’elles entraînent à coup sûr une montée du chômage, parce que pendant ce temps, les causes structurelles du chômage ne sont pas attaquées. Pire même les charges sociales, fiscales, syndicales, financières, qui en résultent découragent la création d’emplois  qui empêchent les entreprises d’augmenter voire même de conserver leurs effectifs.

Cette situation dure en France depuis un demi-siècle au moins, en dépit de quelques réactions éphémères. Le gouvernement actuel ne fait donc pas de l’ultra-libéralisme, puisqu’il s’inscrit dans cette logique d’intervention. Et c’est vrai qu’au fil du temps les contraintes sur l’emploi n’ont cessé de s’alourdir : un droit du travail qui crée la rigidité, des syndicats rarement constructifs, une fiscalité pénalisant souvent la réussite, l’épargne,  l’actionnariat, et enfin et non le moindre des charges sociales lourdes nées du système de Sécurité Sociale. On pourrait sortir de ce carcan en rendant aux salariés les plus pauvres le pouvoir d’achat qui leur est confisqué par toutes ces cotisations. Facile à dire et surtout très risqué.

 On est toujours le pauvre de quelqu’un.

Les socialistes préfèrent parler précarité, pénibilité, et geindre sur le malheur des classes laborieuses, et n’ont qu’un remède à proposer : « il faut faire payer les riches ». La traque aux riches trouve un nouvel aliment dans les statistiques publiées par l’INSEE. Or ces statistiques ne disent pas grand-chose de significatif. D’une part, elles prouvent que les écarts de revenus se sont réduits et non pas accrus, au cours des quarante dernières années. D’autre part, le « seuil de pauvreté » qui est la valeur de revenu égale à la moitié de la médiane, augmente avec la croissance du revenu global : la médiane ne se déplace pas vers le bas et la classe moyenne n’a pas disparu. Enfin, la mesure des revenus les plus faibles comme les plus élevés est très incertaine, surestimant ou sous-estimant les uns ou les autres.

Il y aura toujours des écarts de revenus. Les régimes communistes avaient leur nomenklatura tandis que le peuple mourait de faim. On sera toujours le pauvre ou le riche de quelqu’un d’autre.

Depuis 2007, le gouvernement s’est attaché, à travers les réformes et la révision des politiques publiques, à rendre plus performants les services tout en contenant les dépenses publiques. Mais alléger le fardeau des prélèvements est une tâche de longue haleine, rendue plus difficile par les crises successives qui s’abattent sur notre pays sans qu’il en soit en rien responsable. Il faut de la persévérance et de la continuité. En attendant que ces politiques portent tous leurs fruits, il faut bien faire en sorte que les plus défavorisés ne soient pas abandonnés sur le bord du chemin.

Il faut relancer l’ascenseur social.

Il faut en même temps se préoccuper de relancer  la promotion sociale, c’est-à-dire la possibilité pour le pauvre de devenir riche. Ce n’est pas en pénalisant le riche qu’on élimine le pauvre, sauf à rendre tout le monde pauvre. Ce qui est en panne, en France, c’est l’ascenseur social. Les causes en sont multiples, à commencer par le culte de l’égalitarisme niveleur en pratique dans le système éducatif, premier échelon de l’ascension sociale.

A quelques mois de l’élection présidentielle et au moment où le PS vient de choisir son candidat, la conclusion est simple : refusons le socialisme qui crée la pauvreté durable et confirmons la seule politique de justice : reconnaître les mérites, les efforts et les talents, et permettre à chacun d’aller au plus haut de ce qu’il peut faire. Le progrès social naît de la liberté.

-       C’est le socialisme qui crée la pauvreté durable.

-       Les inégalités sociales ne se sont pas accentuées en France.

-       L’égalité sociale n’est pas un progrès.

-       Le progrès nait de la promotion sociale.

 


POUR EN FINIR AVEC LE PROTECTIONISME

 

 Franceexport

Une idée facile, portée par le contexte international, dont Arnaud Montebourg s’est fait le chantre après Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. C’est un mirage. Elle fait partie des fausses bonnes idées qui peuvent abuser le bon petit peuple peu au fait des mécanismes mondiaux et de l’économie, mais qui peuvent rapporter des voix.

L’histoire nous a pourtant appris où cela menait : au mieux au fascisme, au pire à la guerre, dans tous les cas à la récession, à la pauvreté  et à la décadence. Mais qui connaît l’histoire aujourd’hui ?

Eviter de taper à côté du clou

L’Europe n’est pas plus ouverte que le reste du monde. Le taux moyen de protection de l'Europe est certes très faible (1,47 %), mais il est identique à celui des Etats-Unis (1,43 %) et du Japon (1,41 %). C’est moins que  la Chine qui est à 2,1 %, le Brésil à 6 % et l'Inde à 8 %. Mais la solution c'est de négocier à l'OMC un accord international ! Sans accord, il n'y a qu'une alternative : la protection unilatérale. Or celle-ci générera mécaniquement des sanctions, car nous n’exporterons pas sans nous heurter à des mesures de rétorsions. De plus, il sera difficile de se protéger de nos partenaires européens sauf à revenir 60 ans en arrière, à sortir de l’Union  : c’est un peu comme si on voulait récupérer nos œufs après avoir fait une omelette avec les autres. Nous faisons les trois quarts de nos échanges avec des pays développés qui partagent les mêmes modèles sociaux et environnementaux que nous. Or, la quasi-totalité des Etats européens sont hostiles au relèvement du tarif extérieur commun. Et notre principal concurrent c'est l'Allemagne, pas la Chine. Si nous voulons nous protéger, c'est face à cette dernière qu'il conviendrait de le faire, en sachant que notre déficit avec la Chine n'est que l'équivalent de la somme de notre déficit avec l'Allemagne et la Belgique ; et notre déficit cumulé avec l'ensemble de l'Europe est bien supérieur à celui que nous faisons avec la Chine. Se protéger du monde extérieur à l’Europe, c’est taper à côté du clou.

La protection environnementale et sociale est un leurre.

Les protectionnistes proposent de s’appuyer sur les normes environnementales et sociales pour ériger des barrières camouflées. Là encore, le raisonnement est séduisant : quoi de plus normal que d’exiger une taxe carbone sur un produit qui vient de loin, ou une taxe « sociale » pour rééquilibrer les niveaux de protection sociale. Mais sur la protection environnementale, qui est tout à fait légitime, il faut là encore rester prudent et éviter de céder à la facilité. Car, pour prendre des sanctions dans ce domaine, il faut se référer au contenu en carbone des produits. Or le contenu moyen en carbone des exportations européennes est supérieur à celui des exportations américaines, japonaises et chinoises ! On peut nier cette vérité, mais c'est pourtant la vérité. Nos exportations ont un fort contenu industriel, et il est normal qu'elles génèrent une intensité en carbone plus forte que les exportations chinoises, qui portent sur des produits à plus faible valeur ajoutée, ou sur les exportations américaines dominées par les services. Quant aux salaires, s’ils sont bien entendu plus faibles dans les pays pauvres que dans les pays riches, c’est que la productivité globale y est aussi beaucoup plus faible. Augmenter le coût du travail dans ces pays reviendrait à supprimer leurs avantages comparatifs et à les condamner à la pauvreté ! Et si les désordres des changes engendrés par les manipulations monétaires des Etats empêchent souvent les ajustements de coûts, le libre-échange n’est pas responsable.

L’industrie ne disparait pas. Elle se transforme et s’internationalise.

Derrière le film catastrophe de la désindustrialisation que la France aime se projeter, la baisse de nos effectifs industriels a deux causes essentielles : d’une part, l’externalisation des fonctions de service (gardiennage, nettoyage, cantine) autrefois comptabilisées dans les emplois industriels et passées aujourd’hui dans les services. Au lieu de vendre un bien, on vend de plus en plus un service. Les industriels se font commerçants. Les commerçants se font industriels. D’autre part, la hausse de la productivité dans l’industrie fait que moins d’emplois et moins d’argent sont nécessaires par unité produite. Et surtout, l’influence des délocalisations reste marginale : tous les rapports convergent pour montrer que les délocalisations sont globalement favorables à la croissance économique et à l’emploi. Demandons-nous plutôt pourquoi l’Allemagne est devenue le premier exportateur de biens de haute technologie devant les Etats-Unis, à partir des mêmes facteurs de production que la France (même monnaie et même coût du travail). La plupart des produits aujourd’hui sont le résultat d’assemblages extrêmement complexes à l’échelle de la planète et vouloir opposer des obstacles à cette prodigieuse division internationale du travail est puéril. Si on ferme nos frontières avec nos voisins, comment on fera avec notre Airbus dont les morceaux viennent d’Allemagne, d’Angleterre, d’Espagne…? La mondialisation et la mutation de nos économies vers la société de la connaissance ne font que renforcer cette interdépendance des activités économiques et financières. En fait, Nous faisons du libre-échange le bouc émissaire de nos désordres monétaires.

Le libre-échange est un jeu à somme positive, le gain de l’un n’est pas la perte de l’autre.

Prenons un exemple : on voit l’entreprise contrainte sous la pression de la concurrence de fermer ses portes ou de délocaliser. Mais on voit moins que le consommateur, en achetant par exemple une paire de chaussures importée 110 € au lieu de 200, a gagné un pouvoir d’achat supplémentaire de 90 €. Et l’on ne voit pas non plus derrière la perte du producteur national, le profit de cet autre producteur qui bénéficiera de ces 90 €. Ce que l’on voit encore moins, c’est que les 110€ touchés par le producteur étranger reviendront inéluctablement, directement ou indirectement, sous forme d’achat de bien ou de services dans notre  économie au profit d’un autre producteur. Vouloir réserver le libre-échange à des pays comparables, serait dire que les riches devraient échanger entre eux, les plus pauvres pourraient leur acheter, mais surtout pas leur vendre.

Le problème vient de notre désindustrialisation.

Promouvoir le protectionnisme, c’est se tromper de combat de même que le procès du dumping fiscal, social ou écologique est un faux procès. Le fond de l'affaire est que la France souffre d'un processus de désindustrialisation. Mais celui-ci n'a rien à voir avec la mondialisation en tant que telle. Il découle fondamentalement de la faiblesse de notre tissu industriel, qui s'exprime à la fois par l'insuffisante innovation de nos petites et moyennes entreprises, elle-même liée à la faiblesse de leur taille. La vraie solution ce n'est donc pas la démondialisation, mais le renforcement stratégique de nos petites et moyennes entreprises. Cela ne permet pas forcément de gagner les élections. Mais cela fait nécessairement gagner le pays. Tous les discours protectionnistes et dirigistes ne changeront rien – fort heureusement – aux évolutions du monde. Mais ils peuvent assurément faire perdre des chances à notre pays, aggraver nos problèmes d’emploi et de pouvoir d’achat.

 


LA SEMAINE DE SAVINIEN

 

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 Lundi : Au début de la semaine, Montebourg pose ses conditions, fort de ses 17% : voulez-vous dansez Martine ? voulez-vous chanter François ? – Les sondages donnent la majorité absolue à la droite… en Espagne !

Mardi : La participation à la primaire a réveillé le candidat qui sommeillait en Sarko : la contre-attaque a commencé – Les slovaques votent contre l’accord du 21 juillet : vont-ils bloquer à eux seuls la machine européenne déjà bien lente ? – en France, c’est la journée contre l’austérité : elle semble avoir touché même la taille des défilés. – Nos as du ballon rond ont arraché le nul à la Bosnie et se qualifient pour la coupe d’Europe : une équipe toujours instable…

Mercredi : Fillon met un pied à Paris au grand dam de Rachida. – A l’UMP, les « Humanistes » lancent leur courant autour de Marc Laffineur et Jean Léonetti : une autre manière de parler du centre. – Royal soutient Hollande, elle a choisi entre deux haines. – Débat télé entre les deux « impétrants » : téléréalité insipide mais bonjour les impôts !

Jeudi : Alors l’affaire DSK continue ? Banon, elle est classée, bien que l’agression sexuelle soit reconnue… mais trop tard ! – La Slovaquie a revoté : cette fois-ci c’est oui. Ouf ! – En Haute Marne, Sarko retacle les propositions PS ; il faut dire qu’ils ont tendu le bâton.

Vendredi : Mahmoud Habbas remercie Sarkozy pour les efforts de la France pour faire libérer le soldat Shalit. Alors ce que disent les socialistes n’est pas vrai : le Président n’est pas un incapable. – Les noms d’oiseaux fusent entre Martine-la-dure et François-le-mou : candidat du système pour l’un, label  « Martine Le Pen » pour l’autre…- Montebourg opte pour Hollande, à titre personnel : la corde soutient le pendu.

Samedi : « Les indignés » mobilisent partout dans le monde ; en France, ils font le service minimum : à peine 800 à Paris. C’est pas plus mal ! – François Léotard qui était Ministre de la Défense à l’époque, défend les « commissions », mais n’a jamais entendu parler de « rétrocommissions ». Une autre piste est possible pour l’attentat de Karachi, mais elle ne convient pas au juge. – Fillon confirme en Sarthe ses intentions parisiennes : il sera privé de rillettes ! – Copé et Juppé promettent « du pain noir » au PS : on attend avec impatience ! – Les bleus se qualifient sans éclat pour la finale : seul le résultat compte, mais on aurait aimé un coq plus altier !

Dimanche : Après la réunion des financiers du G20, Baroin annonce une réponse décisive de l’Europe pour enrayer la crise de la dette lors du sommet du 23 : il est grand temps ! – Primaire : ce sera donc « Hollande-la-gauche-molle » : Il va falloir que l’UMP soigne son centre !

 


UN CALEPIN COMBATIF

 

Le CALEPINDH prend petit à petit sa configuration pour participer à la campagne de l'élection présidentielle.

J'ouvre aujourd'hui un nouveau dossier intitulé : "LES CONTRE-VERITES QUI ONT LA VIE DURE". Il rassemblera semaine après semaine tous les mensonges véhiculés par les socialistes et repris complaisamment par des médias peu scrupuleux.

Pour commencer, rétablissons la vérité sur " le coût du sauvetage des banques" décidé en 2008.

Pour y accéder, cliquer sur le dossier dans la colonne de gauche.

 

 


COMEDIA DELL'ARTE

 

L'amère de Lille s'avoue-t-elle vaincue ?  ses propos de ce samedi matin pourraient le laisser penser :

"La primaire, c'est un petit peu comme au rugby, ils (les joueurs) se cognent dessus beaucoup plus fort que nous pendant deux mi-temps (...) et puis, ensuite, à la troisième mi-temps, ils font la fête ensemble. Nous, ce sera la même chose dès lundi", a-t-elle assuré commentant la demie-finale de rugby. Comme on ne sait pas ce qu'en pense son adversaire...

La haine de Sarko plus forte que la haine de Hollande, en quelque sorte !

 


CRISE EUROPEENNE : CE QU’IL RESTE A FAIRE


 Euro

Les Européens avancent. Le vote du parlement slovaque permet aux accords du 21 juillet d’être ratifiés et de renforcer le FESF comme prévu. Les institutions européennes sont ainsi faites que la politique y a besoin de temps. Les rencontres de Nicolas Sarkozy avec Angela Merkel et les annonces qui s’en sont suivies ont permis à la fois des avancées et de calmer l’impatience des marchés.

Quelles sont les prochaines étapes décisives ?

Le vote du Bundestag. Après le vote positif sur les accords du 21 juillet, le Bundestag devra encore se prononcer sur la contribution allemande au plan d’aide financier de 109 milliards à la Grèce. Et ce ne sera que le mois prochain.

Verser 8 milliards à la Grèce. D’ici là, Athènes qui devait dégager de nouvelles recettes pour respecter ses objectifs budgétaires en 2011 et 2012, devrait recevoir la sixième tranche d’aide de l’Union européenne, dès que la « troïka » de ses créanciers aura avalisé les nouveaux comptes publics grecs. Un chèque de 8 milliards est en attente, sous le coude des ministres des finances de l’Eurogroupe. La Grèce en a besoin d’urgence pour faire face à ses échéances.

Renforcer le FESF et les mécanismes de stabilité. Parallèlement se tiennent des réunions pour examiner les moyens du FESF dont de nombreuses voix soulignent les volumes insuffisants en cas de contagion de la crise à l’Italie et à l’Espagne. Voilà du grain à moudre pour le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement prévu le 23 octobre. Il est possible qu’à cette occasion, ils anticipent le lancement du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) prévu normalement pour juillet 2013. Doté de 600 milliards d’euros, il pourrait voir le jour dès la mi-juin 2012. Avec un avantage décisif : il prévoit un défaut organisé d’un Etat de la zone euro.

Recapitaliser les banques, attaquées par les marchés. La recapitalisation des banques est devenue une urgence. Les dix-sept devront décider quelle part des ressources restantes après le deuxième plan d’aide à la Grèce devront être consacrées à cette nécessité. Avec en corollaire, l’ampleur de cette recapitalisation : toutes ou seulement les plus fragiles d’entre elles. Un équilibre à trouver, car il faut conserver des ressources pour les consacrer au rachat de la dette secondaire des Etats attaqués par les marchés. C’est pourquoi il est important de définir le plan de participation du secteur privé qui a été inclus dans l’accord du 21 juillet. Une question qui pose le problème de la décote supportable de la dette grecque (le « défaut ») qui passerait de 21% prévu le 21 juillet, à 50% comme on semble s’orienter aujourd’hui. Alors que dans le même temps, l’Institut de Finance International, association réunissant les banques du monde entier, n’a toujours pas communiqué sur la proposition de sa restructuration de 135 milliards d’euros. Dire que les banques sont réticentes est un mot faible. Sur le front des recapitalisations bancaires Bercy est serein : les établissements français peuvent se débrouiller seuls et il n'est pas nécessaire de mobiliser l'argent du contribuable. L'objectif est de frapper les esprits avec un montant suffisamment élevé pour casser le cercle vicieux de la défiance. La barre ne doit cependant pas être trop haute pour limiter l'intervention des Etats.

La coordination avec le G20 et le FMI. La réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G20 évoque ce soir la résolution de la crise européenne. Dans ce cadre, la France, qui préside, est en faveur d'une transformation du FESF créé en mai 2010 pour aider la Grèce, le Portugal et l'Irlande en une... banque. Cette solution présenterait l'avantage d'avoir accès au guichet de la BCE. Pour l’heure, la France et l’Allemagne sont opposées à l'augmentation de sa taille, préférant jouer sur l'effet de levier sans qu'un nouveau processus parlementaire soit nécessaire. Si le principe d’un défaut sélectif de la Grèce est acquis, on ne veut pas d'un événement de crédit qui déclencherait le paiement des contrats de couverture « credit default swap ».

La  stratégie européenne. Elle commence à se préciser. Elle repose sur un « choc de confiance » en trois temps : recapitalisation des banques européennes; effacement d'une part plus importante que prévu de la dette grecque détenue par les créanciers privés; renforcement de la « puissance de feu » du FESF.

Cela n’empêchera pas qu’il faut songer à améliorer le traité de Lisbonne qui n’est absolument pas adapté aux temps de crises. Ah, si on avait voté la « constitution »… n’est-ce pas Mr Fabius ? Les solutions à la crise, en ce moment, il y a ceux qui en parlent (beaucoup) facilement.

... Et il y a ceux qui la gèrent. C’est moins facile, évidemment !