LA CRISE GRECQUE POUR LES NULS
21 octobre 2011
La Grèce a été la première à plonger dans la crise de la dette souveraine.
Les dirigeants de la zone euro ont approuvé le 21 juillet, un nouveau plan d'aide à Athènes de 109 milliards d'euros, assorti d'une participation des banques et assureurs européens sous la forme d'un échange de dette. Mais dès ce mois-ci, ce plan semble remis en cause, le ralentissement économique le rendant insuffisant. Le 5 octobre, en effet, l'office des statistiques grec a révisé en baisse la comptabilité nationale : le pays serait en fait en récession depuis 2008.
Un cercle vicieux aux conséquences néfastes.
- un secteur public hypertrophié : La Grèce a été la première à plonger dans la crise de la dette souveraine. Une hausse annuelle moyenne du PIB de 4,2 % entre 2000 et 2007 a permis de faire oublier ses déficits structurels. Le modèle social adopté par Athènes a été fondé sur des dépenses publiques généreuses et le maintien d'un secteur public surdimensionné. Celui-ci représente environ 40 % du PIB du pays qui compte quelque 800.000 fonctionnaires civils sur une population active de 5 millions de personnes. Depuis 1993, le ratio de la dette publique rapportée au PIB a systématiquement dépassé les 100 %.
- une économie "parasitée" : Les années fastes jusqu'en 2007, n'ont pas conduit à résorber la dette publique et, surtout, n'ont pas empêché que l'économie souterraine continue de prospérer, notamment dans les services et le tourisme, avec la fraude fiscale comme conséquence. Un fléau endémique qui se traduit par un manque à gagner « de 10 à 15 milliards d'euros par an » pour l'Etat, selon le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou. On estime par ailleurs, entre 20 % et 30 % du PIB du pays le poids de l'économie « grise » et la corruption qui va avec : un phénomène profondément ancré dans l'activité économique grecque. La crise économique globale s’est traduite en 2009 par des revers soudains dans le tourisme et le transport maritime, deux secteurs d'activité essentiels. Pourtant, le gouvernement conservateur de l'époque n'a pas fait sienne l'exigence d'une plus grande discipline budgétaire. Il a préféré maquiller les comptes publics, comme en 2004 au moment de l’entrée dans l’Euro.
- La crise a révélé la triste réalité : En fait, depuis 2000, la Grèce n'a eu de cesse de transgresser le Pacte européen de stabilité financière. La triche éclate une deuxième fois au grand jour en novembre 2009, lorsque le nouveau gouvernement socialiste multiplie par deux l'estimation de déficit budgétaire pour la porter à 12,7 % du PIB. Ah ! ils peuvent manifester aujourd’hui, les Grecs doivent d’abord s’en prendre à eux-mêmes : laxisme budgétaire, économie souterraine, fraude fiscale, corruption, triche sur les comptes publics… les ont conduit là où ils en sont ; avec une responsabilité collective !
Les banques créancières et la Banque centrale européenne en première ligne.
- "L'Eurosystème" peut faire face : En cas de défaut (faillite) de la Grèce, ce n'est pas tant l'exposition de la Banque centrale européenne (BCE) qui importe que celle des 17 banques centrales de la zone euro, ce qu'on appelle « l'Eurosystème ». D'après une étude de JP Morgan datant de mai 2011, « avec 81 milliards de capital et de réserves, l'Eurosystème a les moyens de faire face à une décote de la dette grecque, même de 50 % de la valeur nominale ». Dans ce scénario très défavorable, ses pertes pour l'Eurosystème s'élèveraient à 35 milliards d'euros, d'après les estimations. Tant que l'éventuelle décote ne dépasse pas 30 %, il n'y aurait pas de pertes. Les banques françaises et allemandes seraient les premières touchées par une restructuration de la dette grecque, mais cela resterait gérable.
- La spéculation aggrave la situation : Si elles connaissent à nouveau des jours difficiles en Bourse, c'est d'abord parce qu'elles sont parmi les plus importants créanciers de la Grèce. Leur exposition totale à ce pays s'élevait fin 2010 à 162 milliards d'euros, selon les chiffres de la Banque des règlements internationaux. Sur ce montant, la dette souveraine représentait 52 milliards, les banques françaises et allemandes en portant l'essentiel, respectivement 15 et 22 milliards. Cette situation a donc conduit l'agence Moody's à annoncer une possible dégradation de leur notation, pour mieux prendre en compte cette exposition grecque, en précisant bien que les banques françaises figurent parmi « les mieux notées en Europe » et que « même si une dégradation devait avoir lieu, elles resteraient parmi les établissements les plus solides ». Un abaissement de note leur coûterait quelques points de base supplémentaires pour se refinancer, mais elles sont pour l'heure à l'aise sur leur programme de refinancement de l'année. Au pire, la plupart des banques estime globalement gérable une décote de 30 % de la dette grecque. BNP Paribas l'évalue ainsi à 1,2 milliard d'euros, soit moins de la moitié de ses bénéfices trimestriels.
La France n’a pas intérêt à une restructuration de la dette grecque.
- Jusqu'à maintenant, un impact faible pour la France : La France a déjà prêté 9 milliards à Athènes. Un rééchelonnement ne changerait rien, à la différence d'une restructuration. Pour l'heure, l'impact de la crise grecque sur les finances publiques françaises est faible. A court terme, l'Etat encaisse même une marge sur les prêts accordés (la France emprunte à des taux inférieurs à ceux imposés à la Grèce) : ces gains devraient représenter plus de 300 millions d'euros d'intérêts en 2011. Mais tout pourrait changer en cas de restructuration de la dette. Et là, l'exposition de la France serait importante, comme du reste celle des autres Etats membres, même si en théorie ce sont d'abord les dettes privées qui seraient concernées.
- La restructuration aura des conséquences sur la dette française : La France est aussi engagée dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière par un apport de garantie qui représente 110 milliards d'euros et qui doit être porté à 159 milliards dans le collectif budgétaire examiné au Parlement. Il n'y a cette fois pas d'impact à court terme sur le déficit, ni sur le programme d'émission de dettes (c'est le FESF qui émet). La garantie viendra néanmoins accroître la dette brute à mesure des émissions du FESF. Surtout, là encore, si un Etat auquel le fonds apporte son secours venait à faire défaut (pas seulement la Grèce), il y aurait appel à cette garantie et impact sur le déficit. La France doit enfin contribuer, à compter de 2013, à hauteur de 16 milliards en apport en capital au Mécanisme européen de stabilité, le futur fonds d'aide permanent.
De nombreux pays sont exposés à la dette grecque.
Les principales économies mondiales ne devraient pas négliger le risque d'une banqueroute grecque tant elles sont engagées dans ce pays. Ce sont 350 milliards d'euros de dette publique ; 110 milliards d'aide internationale sur trois ans Le tout pour un PIB en 2010 de l'ordre de 230 milliards. A la fin 2010, les prêts publics et privés consentis ou promis par les dix principaux pays créanciers d'Athènes dépassait les 200 milliards d'euros. La France arrive en tête avec 62 milliards et 35 milliards sans les crédits au secteur privé non financier. L'Allemagne suit avec respectivement 50 et 44 milliards. Les Etats-Unis arrivent en troisième position avec 34 et 31 milliards d'euros. Viennent ensuite l'Italie à 19 et 18 milliards, le Royaume-Uni à 14,6 et 9 milliards et l'Espagne à 11 et 10,5 milliards…
La peur de la contagion : un effet de spirale incontrôlable.
- Payer pour éviter le "défaut" (la faillite ) : Si le rééchelonnement de la dette grecque est si problématique, c'est qu'il risque de déclencher des conséquences dramatiques en rafale. Depuis des semaines, la Banque centrale européenne (BCE) et de nombreux dirigeants européens ont mise en garde contre un « effet Lehman Brothers » si la crise grecque s'aggravait. Une mise en défaut de la dette grecque pourrait déclencher une crise de confiance dans la zone euro dont personne n'est capable de mesurer l'ampleur. Le constat des agences de notation aurait pour effet de priver, en partie, les banques du financement de la BCE, qui n'accepterait plus les obligations restructurées en garantie de ses prêts. Cela provoquerait sans doute la faillite d'une bonne partie des banques grecques. La mise sous surveillance mercredi par Moody's des trois principales banques françaises cotées donne une idée des pertes que les banques européennes pourraient essuyer.
- La crainte de l'effet "domino" : Le défaut grec risque aussi de susciter un mouvement de panique sur les autres pays fortement endettés, Portugal, Irlande, Italie, Belgique, déclenchant de nouvelles dégradations des agences et une dangereuse spirale négative. Enfin, un défaut grec pourrait provoquer le paiement des fameux CDS (« credit defaut swaps »), ces assurances contre la défaillance de la Grèce, mettant en danger les émetteurs de ces produits, des banques pour l'essentiel. Avec en résultante une nouvelle récession économique par assèchement du marché financier.
Vos propos sont calomnieux et sans fondement. A vrais dire elle sont NUL et je vous conseille de lire ( Un dîner de malfrats pour mettre les Européens à genoux...) pour les Nuls faite Copier-Coller sur la page recherche Google le titre ... Un dîner de malfrats pour mettre les Européens à genoux et vous comprendrez enfin si vous n'êtes pas trop nul que votre exposé c'est du blablabla et bla bla bla
Rédigé par : Giakoumakis | 19 septembre 2012 à 13:49
Jamais facile d'accepter de revenir en arriere tant pour l'invidu que pour tout un peuple. C'est le cas pour la Grece de qui l'europe exige en plus d'un plan d'austerite, de renoncer a certains privileges acquis grace a des lois sociales.
Rédigé par : options binaires call | 04 décembre 2012 à 11:10