LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN
25 octobre 2011
L’atterrissage de Fillon dans le VIIème arrondissement de Paris ne se fait pas en douceur. C’était plus facile d’aller dire aux élus de la Sarthe : « Je vous quitte ! » en précisant en langage diplomatique qu’il avait peur de s’ennuyer à reprendre les chemins mille fois parcourus. On peut le comprendre après presque cinq ans passés dans l’enfer trépident de Matignon, où les mauvaises nouvelles tombent en rafale chaque matin et les bonnes rares comme une pompe à essence sur le Ténéré. Il savait probablement que Rachida Dati ne verrait pas d’un bon œil son arrivée, d’autant plus qu’occupant le poste de Maire de l’arrondissement, elle comptait bien troquer son mandat européen pour un siège au Palais Bourbon. Ce qui n’était pas prévu c’est qu’elle sortirait l’artillerie lourde. Une grave erreur d’appréciation qui était pourtant prévisible quand on connaît le caractère « explosif » de la Dame. Elle a donc déballé, comme elle sait le faire, certaine que les médias suivraient dès lors que l’on crache dans la soupe. Voilà une guéguerre dont on se passerait bien. Il ne faut être guère adulte pour ne pas être capable de régler ses différends entre quatre yeux. Quant à Jean-François Copé, on a l’impression qu’il a plutôt joué les Ponce Pilate, ce qui n’est pas à la hauteur d’un patron. Cela dit, Paris reste un beau panier de crabe, à droite comme à gauche d’ailleurs. Dans le contexte actuel, cette scène de ménage fait quelque peu décalée. De là à conclure que l’UMP est déliquescente, comme le voudrait la grande « Mariole » du Modem, c’est aller un peu vite en besogne.
A propos, on peut trouver des accents convaincants au discours de Bayrou prônant un grand rassemblement national des bonnes volontés. C’est effectivement ce qu’il faudrait pour consolider notre vacillant AAA. Un seul programme est crédible aujourd’hui : moins de dépenses, plus de recettes … Mais allez donc faire comprendre ça à nos socialistes qui sont les plus bornés et les plus sectaires d’Europe. Regardez le sort qu’ils ont fait aux ministres qui avaient accepté d’élargir le spectre gouvernemental au moment de « l’ouverture » ! Cette idée, Nicolas Sarkozy nous en avait averti dès le mois de janvier 2007, dans son discours d’investiture. Le débat délétère qui s’en est suivi avec la gauche a perverti cette bonne idée. Je ne dis pas que le Président n’a pas commis des maladresses dans sa façon de faire, mais cela ne valait pas les torrents de haine mensongère qui se sont abattus sur lui-même et son action.
En attendant, les socialistes sont sur un nuage et les sondages leur donnent des ailes. Aussi font-ils feu de tout bois dans le débat budgétaire, offrant à l’Europe et au monde un spectacle désolant. La situation internationale devrait les inciter à la modestie, car il y a gros à parier qu’ils auront vite fait de se fracasser sur le mur des réalités.
Les Verts font monter les enchères et la môme Duflot (de paroles) met la pression sur « Ch’mol » pour négocier sur le nucléaire et Notre-Dame des Landes… Des rodomontades que le candidat PS en vieux routier laisse de côté. D’abord parce qu’il n’est pas sans observer les sondages qui créditent Eva Joly de 3%. Ensuite parce que la sortie du nucléaire est une vraie bombe atomique sur le plan financier, et vu l’état de nos finances, il est urgent de temporiser. Ah, on a hâte de voir « Ch’mol » à la manœuvre. Sa stratégie est pourtant simple : pomper les voix du centre dès le 1er tour, la discipline républicaine chère à la gauche et l’antisarkozysme primaire feront le reste pour le second. On négociera ensuite au vu des résultats de chacun. Cela n’empêche pas que l’on entrevoit déjà la distribution des postes. L’inénarrable Ségolène viserait donc le « perchoir ». Y manquerait plus que l’amère de Lille soit première Ministre…. Pour le coup, l’enfer se déplacerait de Matignon à … l’Elysée.
On a vu arriver la Marine avec sa planche de surf pour profiter du drame bruxellois et proposer sa sortie de l’Euro et le retour à un Franc dévalué pour donner de l’oxygène. Je ne savais pas qu’on pouvait s’asphyxier avec de l’air. C’est pourtant ce qui arriverait à notre économie. Comme quoi proposer une solution simpliste (ça plait au bon peuple) sur des constats justes peut être un remède pire que le mal. Il suffit de prendre l’Histoire à témoin. Mêmes causes, mêmes effets…
On a hâte de connaître le résultat du sommet européen de demain ! Et rendez-vous jeudi soir sur la Une ou la Deux !
Eva Joly(ment) se casser la gueule, et elle ne comprendra pas que Duflot de paroles de la juge va la mettre à sa place au fond du trou noir de l'échec .
Quant à la Royal-canin, elle a décidément les dents longues. El's'voyais déjà en haut du perchoir
Elle a toujours voulu être maîtraisse d'école...
Rédigé par : jibe124 | 26 octobre 2011 à 00:03