HISTOIRE
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LA BONNE DIRECTION

"Il faut sauver la réforme de l'école élémentaire" c'est le titre d'un point de vue très intéressant de Guy COQ, philosophe de l'éducation et auteur de "l'éloge de la culture scolaire", publié dans Ouest-France.

L'auteur se demande si l'ampleur de la contestation des lycéens vise la bonne cible. En effet, il souligne que les syndicats, quand les réductions de postes avaient été annoncées par le Ministre, avaient reconnu qu'il avait plutôt limité la casse. La polarisation de la contestation sur le Ministre pourrait bien être utilisée par certains pour déstabiliser la réforme de l'école élémentaire qu'il vient de rendre publique.

Or, nous dit le philosophe, la réforme est un tournant important. Ces nouveaux programmes sont une réelle amélioration. Elle pose clairement le principe du "libre choix des méthodes et des démarches" ce qui devrait séduire les enseignants qui peuvent se souvenir des tracasseries administratives de leur hiérarchie à propos des méthodes. L'horaire de Français est renforcé avec le retour de la grammaire, du vocabulaire et de l'orthographe ainsi que les exigences sur la conjugaison. Même chose pour les mathématiques qui mettent l'accent sur les "techniques opératoires". C'est de l'apprentissage des opérations et notamment de la division qu'il est question, comme des tables de multiplication, de la règle de trois et du calcul mental.

Certains dogmes sont remis en cause. Ainsi, on n'attend plus que l'enfant "construise ses connaissances". On réaffirme la priorité à la mise en place des automatismes de base sans lesquels rien de solide ne se met en place. On ne méprise plus la mémoire et l'entraînement soutenu. On redécouvrira les "grands principes de la morale".

Pour Guy COQ, un élan est donné dans la bonne direction . Enfin un Ministre ne reconduit pas la politique éducative initiée il y a près d'un demi siècle avec les effets pervers qui en découlaient. Les nouveaux programmes réagissent avec force contre les effets négatifs des anciennes politiques. Ils subiront l'épreuve du réel. Avant de critiquer, le philosophe conseille aux détracteurs d'attendre si cette nouvelle orientation améliore enfin les performances de l'école.

Cela n'a pas empéché "Jack", qui se croit toujours ministre de l'éducation, de monter au créneau avec sa grandiloquence habituelle pour clamer avec ostentation que c'était "une faute grave contre l'école". Evidemment, le père de l'usine à gaz des "itinéraires de découvertes", qui citait son expérience vécue de parent à travers le cursus de sa petite fille, élève d'un établissement parisien BCBG, ne peut pas comprendre que pour rendre service aux élèves des banlieues (et aux autres), il faut bétonner le basique. Et qu'apprendre, c'est d'abord un EFFORT.

Le SNUIPP est contre. Forcément, une réforme de droite. Il faudra bien appliquer les nouveaux programmes et s'habituer à la nouvelle gestion des postes qui laisse la place à des heures supplémentaires mieux rémunérées. Comme à l'avancement au mérite. Comme aux stages de soutien scolaire pendant les vacances.

La réforme, c'est aussi apprendre à se remettre en cause, et ça, c'est sûr, ce n'est pas facile.

                                                                               


DONNER DU TEMPS AU TEMPS

Et le temps, c'est le Président qui le détient. Il lui en faudra beaucoup pour retrouver dans les études d'opinion une image positive. Si l'on en croit les spécialistes, son intervention n'a guère fait bouger le paysage. Mais là n'est peut-être pas l'essentiel. Nicolas SARKOZY sait plus que tout autre que l'immobilisme le conduirait encore plus au tréfond de l'impopularité, c'est pourquoi le message qu'il voulait faire passer en priorité jeudi dernier était très simple : la France sera réformée, parce qu'il n'y a pas d'autre choix. Et comme l'opposition de gauche, un an après sa défaite ne nous dit toujours pas ce qu'elle ferait à sa place, les Français non plus n'ont pas le choix.

On aura appris aussi que toutes les réformes en cours sont confirmées, qu'il n'est pas prêt à être populaire si ce n'est que par le succès du programme qu'il a mis en route. Il a mis entre parenthèses son caractère, son langage, sa trivialité... tout en restant lui-même : brillant dialecticien au langage compréhensible par tous, intelligence toujours vive , rapide dans l'analyse, juste dans la synthèse, avec une mémoire qui épate toujours le commun des mortels. Il a toujours réponse à tout, mais dans la sobriété. Il s'est présidentialisé.

Comme le dit excellemment Patrice Duhamel à propos de tous les recueils venimeux dont il fait l'objet, "Aux antipodes des clichés, ne  vaut-il pas mieux que l'image qu'il donne de lui-même ?"

Ce qui est en jeu, c'est l'action contre le "ministère de la parole", le courage contre la facilité, le redressement du pays contre le confort des administrés. Face au quatre chocs qui sont intervenus depuis un an : crise financière des subprimes, doublement du prix du baril de pétrole, surévaluation de l'Euro, renchérissement des matières premières alimentaires, il n'y a qu'une seule réponse possible qui est de remettre la France à égalité de chances avec ses partenaires et ses concurrents en réalisant les réformes trop longtemps différées. Heureusement, le Président bénéficie d'une période de quatre ans sans échéance électorales nationale susceptible de mettre un frein à son action. Il faut donner du temps au temps. C'est fondamental en politique. Justement, du temps il en a devant lui. Vous voudriez qu'il renonce ?

                                                                                              

                                                                        


LES VERITES VIENNENT DE MARSEILLE

Publicité mise à part, si vous n'avez pas lu la "lettre ouverte aux lycéens en colère" de Jacques Marseille que Le Point publie cette semaine, vous manquez un petit chef d'oeuvre de remise-des-yeux-en-face-des-trous pour nos boulimiques-de-la-manif-qui-permet-de-sécher-les-cours-c'est-vachement-sympa.

Il y a d'abord le constat imparable : comme les résultats aux examen ne pâtissent pas, bien au contraire, du temps passé à manifester -l'année du CPE avec ses semaines de cours annulés a affiché les meilleurs résultats au bac depuis 40 ans- les journées de manifestations font la démonstration que moins il y a d'heures d'enseignement, mieux on réussit !

Nos jeunes sont inquiets, pour l'avenir, pour leur avenir. Nicolas SARKOZY nous a dit l'autre soir que c'était normal. S'il le dit... Mais ils sont anormalement inquiets. Ils ne sont que 26% à estimer que leur avenir est prometteur et 27% à penser qu'ils auront un bon travail dans l'avenir. Les Danois et les Américains sont 60%, les Chinois sont 54% et les Indiens 52%. Il faudrait donc se poser la question de savoir qui leur met autant d'idées noires dans la tête. Les adultes en général, les politiques probablement, les enseignants certainement, portent une part de responsabilité. Et comme le dit Jacques Marseille, "ces défilés dérisoires de lycéens en colère soutenant les plus archaïques des syndicats pour la défense de rentes de situation, montrent à quel point la France est engagée dans un cercle vicieux dont les coûts économiques et sociaux seront payés par ces mêmes jeunes conditionnés à penser que leur avenir est lié au nombre de postes à pourvoir !" .... alors que la France a le taux d'encadrement le plus fort d'Europe avec 1 enseignant pour 10,5 élèves. Si l'on rapportait le taux d'encadrement français au taux finlandais (qui a selon l'OCDE les meilleurs résultats éducatifs), on pourrait supprimer 100 000 postes pour une meilleure réussite.  Des chiffres qui parlent. Evidemment, le taux d'encadrement ne fait pas tout. Mais comment remettre en cause un système dont il faudrait tout changer : la logique éducative, le système d'évaluation, les contenus, et jusqu'aux méthodes. Car toutes les études internationales de comparaisons des résultats le montrent : la France régresse dramatiquement.

En attendant la sélection sociale y est sans pitié. Et là encore, depuis 40 ans, pas de progrès, on a plutôt régressé : Depuis 1976 la proportion d'enfants d'ouvriers titulaires du bac scientifique s'est réduite de 11% à 5%. Qu'on ne nous dise pas que c'est la volonté de la droite. Le système est quasi entièrement entre les mains de gens de gauche et sur la période, l'alternance a fait que les gouvernements de gauche, si c'était la couleur politique qui était la cause, ont eu l'occasion de faire bouger les choses. Mais par contre, à l'école primaire 3% des enfants d'enseignants redoublent contre 41% pour les enfants d'inactifs : le système fonctionnerait-il en priorité pour la reproduction de la caste ?

Les lycéens feraient bien de s'interroger sur le sens de leur combat. Je les ai vus successivement être contre le bac-examen et réclamer le contrôle continu, puis contre le bac-contrôle continu pour réclamer le maintien du bac-examen, toujours au  nom de l'égalité des chances....  On les a vu manifester contre le CPE qui ne les concernait pas. Et les jeunes Français qui ne sont que 11% à vouloir financer la retraite des générations qui les ont précédés, devront en plus s'appuyer la dette générée par ceux qui les entraînent sur ces chemins de traverse. Alors ils peuvent effectivement battre le pavé pour "sauver 11 200 postes" sur près d'un million.

Ils se préparent pour quel avenir ?

                                                                                                                                           


PAR L'AUTRE BOUT DE LA LORGNETTE...

Après la prestation de Nicolas SARKOZY, tous nos gloseurs patentés y sont allés de leur commentaire négatif. Que pouvait-on attendre d'eux ? Certes, s'ils avaient trouvé quelque chose qui les satisfasse dans les propos du Président, ç'eût été un scoop. Se posent-ils seulement la question de savoir si l'Angleterre de Tony BLAIR aurait connu une aussi longue période de croissance sans les réformes de Margaret THATCHER ? Et les Travaillistes sont-ils seulement revenus sur une seule des réformes qu'elle avait réalisées ? Nos bons socialistes, s'il arrivait qu'ils parviennent au pouvoir à la fin du quinquennat, seraient eux aussi trop heureux de l'aubaine et qu'un Président courageux ait fait le "sale boulot" de remise à jour. Mais heureusement, hier soir, Nicolas SARKOZY ne s'adressait pas qu'à eux. L'important est qu'il ait eu l'occasion de rassurer ceux qui lui ont ait confiance l'an dernier. Ils avaient besoin d'entendre ce qui a été dit, sur le ton de l'humilité, tout en restant ferme sur le cap. Tout est rentré dans l'ordre, et c'est très bien ! On verra par la suite si les échos que j'ai reçus sont confirmés dans les sondages.

En attendant, voici quelques coins de ciel bleu bien peu exploités et qui pourtant sont bien liés à l'action de notre Président et de son Gouvernement.

La libération des otages du Ponant : voilà une opération parfaitement menée. Non seulement l'équipage est rentré sain et sauf à Paris, où il a été accueilli sans tapage médiatique par Nicolas SARKOZY, mais nos soldats ont réussi à arrêter six des dix ou douze pirates et à récupérer du même coup probablement la moitié de la rançon. On n'a guère entendu l'opposition sur ce chapitre, évidemment. Encore que d'aucuns pourraient critiquer la présence "coloniale" de nos troupes dans le golfe persique. Et bien voilà la réponse : nous ne pouvons pas nous passer d'une force d'intervention capable de défendre nos intérêts partout dans le monde où c'est nécessaire. Et sur ce sujet, j'ai trouvé Nicolas SARKOZY particulièrement convaincant pour justifier la présence de nos soldats sur le sol afghan. Notre sécurité à un prix.

La Chine et le Tibet : voilà encore un sujet de satisfaction. On a appris de l'interview du Président ce qu'il en était réellement de son attitude et de ses intentions, traduites en action diplomatique. On a cru voir un sourire narquois, voire incrédule du journaliste à l'énoncé de l'objectif poursuivi : rétablir le dialogue entre les dirigeants chinois et le DalaÏ-Lama. Et on apprend aujourd'hui que l'ambassade française a donné quelque fruit. J'ajouterai que je trouve plutôt habile d'avoir envoyé le Président du Sénat porter une lettre d'excuses pour le comportement des irresponsables qui voulaient s'en prendre à la flamme alors qu'elle était portée par une handicapée -chinoise de surcroît-. Autre faute, démagogique et toute aussi irresponsable, l'initiative du maire de Paris de faire du Dalaï-Lama un citoyen d'honneur.

La victoire de BERLUSCONI : je ne veux pas ici dresser une couronne de lauriers au "Cavaliere". Juste trouver que c'est réjouissant de voir le centre droit l'emporter largement dans les deux assemblées. Pour le reste, ceux qui trouvent notre Président un peu trivial, auraient de quoi saliver avec le leader italien qui ne rate jamais une occasion d'étaler son machisme, sa grossièreté et son arrogance. N'a-t-il pas déclaré, il y a quelques jours :"les femmes de droite sont jeunes et belles, les femmes de gauche sont ménauposées !". Nous, si on le pense, on n'ose pas le dire.

En plus aujourd'hui le ciel était bleu et l'océan beau comme rarement. Il y a des jours comme ça où la grisaille des réalités politiques n'arrivent pas à nous atteindre. Le soleil, sûrement !

                                                                            

                                                                      


RASSURANT !

Nicolas SARKOZY abordait son entretien télévisé avec un gros handicap si l'on en croit les derniers sondages. C'est un Président beaucoup plus grave et "présidentiel" que lors de sa dernière prestation du mois de janvier. Parlant sans papier, souvent avec humilité, il a répondu sans langue de bois à toutes les questions qui lui ont été posées.

Sur le pouvoir d'achat, il a utilement recadré les retombées de la loi dite "paquet fiscal" sur l'économie tout en rappelant le changement profond du contexte économique international. Sur le plan social il a bien montré la nécessité de la poursuite des réformes dont le principal résultat doit être un pays mieux géré avec une fonction publique moins coûteuse qui pourra résorber ses déficits et repartir du bon pied. L'annonce de la généralisation du RSA couplée à une réforme de la prime pour l'emploi montre qu'il ne cède rien sur ses promesses. Sur l'éducation, faire le choix de la qualité plutôt que celui de la quantité qui est une politique qui a échoué, relève du bon sens si l'on veut pouvoir mieux payer les enseignants et trouver de meilleurs chemins de réussite. Au sujet des retraites il y aurait de quoi écrire un livre, mais quels que soit les avis des uns ou des autres, il n'en demeure pas moins qu'il faudra payer et qu'il n'y a guère d'autre solution que de faire comme tous les autres pays d'Europe, c'est-à-dire rallonger d'un an la durée de cotisation.

C'est sur la politique internationale que la clarification est la plus forte : sur la Chine, sur l'Afghanistan, sur Le Moyen Orient, sur Ingrid Bettancourt, le Président précise avec des arguments à prendre en compte la ligne qu'il suit.

Le Président était ce soir dans son rôle. On peut comprendre son métier. Il a bien montré, à mon avis, la cohérence des réformes qui sont menées.

On avait besoin de savoir quel chef la France s'était donnée. Ce soir on peut être rassuré.

                                                                      


ROSELYNE...C'EST BON POUR LA SANTE !

Ce jeu de mot, je n'en suis pas l'auteur. Il est de Jean-Pierre PERNAUT dans le 13H, au détour d'une info, la semaine dernière. Jusqu'où va la popularité !

P1020001En effet, c'est un vrai carton. Au baromètre de Match elle se place maintenant dans le haut du tableau avec 9 points de plus. C'est qu'elle se débrouille bien, notre Roselyne. D'abord à la santé, tout le monde s'accorde pour dire qu'elle fait du bon travail, sans fausse note, et si, ici ou là ça grogne sur les franchises, ce sont des grognements bien poussifs. D'où lui vient cette popularité ? Nul doute, son passage à "Vivement Dimanche" a été une réussite parfaite. On y a vu notre Ministre telle que nous la connaissons. Inutile qu'elle se force : elle est telle que tout le monde a pu la voir. Une bosseuse qui ne laisse rien au hasard et qui connaît ses dossiers à fond. Une "politique" soucieuse de la meilleure manière d'aborder les choses quand on touche à des mesures qui peuvent mettre du monde dans la rue. Un puits sans fond de culture : elle ne connaît pas que ses dossiers, elle est inépuisable sur "Jo, Zette et Jocko" comme sur le dernier prix Goncourt, sur Hubert REEVES comme sur les talents de DOMENACH....

Et puis il y a l'opéra dont elle est une vraie experte. Je me souviens d'un rendez-vous auquel je m'étais rendu lorsque j'étais Secrétaire Départemental de l'UMP du Maine-et-Loire, alors qu'elle en était Présidente.  C'était un dimanche en fin de matinée, un des rares moments où elle pouvait me consacrer, toujours de bonne grâce, un peu de temps pour les affaires de la fédération. Son agenda de Ministre du Développement Durable était déjà pas mal ! J'arrive, passe le portail et me présente à l'entrée où elle vient m'ouvrir. En toile de fond la musique d'un opéra célèbre et Roselyne qui vient à ma rencontre en chantant à tue-tête, s'interrompant juste le temps d'un "entre mon Daniel !" pour reprendre de plus belle. Quand je lui ai dit ensuite que bien qu'ayant été Président de l'Orcheste National des Pays de la Loire, et malgré tous mes efforts, j'étais hermétique à l'art lyrique, j'ai bien vu que j'avais perdu à ses yeux un certain crédit. Bref, il me manquait manifestement cette dimension-là. Heureusement, Roselyne a les idées larges et ouvertes. Je ne m'en suis donc pas trop mal tiré.

Elle est dans la vie telle que vous l'avez vue dans l'émission. Le mot de Simone VEIL était d'une justesse remarquable. Et le public, en toute logique ne s'y est pas trompé. Le portrait a été bien complété par son passage dans l'émission consacrée à Nicolas CANTELOUP. De l'ensemble des personnalités politiques présentes ce soir-là, il n'y a qu'elle qui a paru vraiment s'amuser, être à l'aise face à l'humoriste, sauf peut-être aussi François HOLLANDE dont on ne connaît pas toujours assez le côté "joueur". Alain JUPPE était moins crispé que d'habitude, mais sa timidité transparaissait quand même. Quant à BAYROU, il était venu pour régler des comptes et jouer les martyres : tout faux !

Roselyne BACHELOT est ainsi. Une femme remarquable qui gagne à être connue. A la différence de bien des hommes politiques, on peut dire qu'elle, "elle en a". Elle a le courage de ses convictions. On le sait depuis le PACS. Rien d'étonnant à ce que dans sa ville d'Angers, elle ait 100% de notoriété, et qu'elle soit réélue sans discontinuer dans sa circonscription depuis 1989. On sait aussi, depuis les dernières municipales, que s'il arrive parfois qu'on ne gagne pas avec elle, on ne peut pas gagner non plus sans elle....

Et j'ai pu mesurer avec elle que "l'amitié" n'était pas un vain mot.

                                                                                                                                                                                             


CEKOICECOUAC ?

On en a vu de toutes les couleurs la semaine dernière. Entre la carte famille nombreuse, les allocations familiales et les lunettes, les affirmations, contre-affirmations et correctifs nous donnent le tourni. Cette confusion est préjudiciable à la réforme, non pas que les sujets dont il est question soient si importants, encore qu'ils ne soient pas négligeables, mais elle en altère l'image. On s'interroge sur le climat qui la génère : manque de communication, précipitation, guerre de cabinets, divergences d'appréciation ? Pourtant face au dénigrement, à l'opposition systématique, à la pression syndicale, aux manifestations lycéennes, on préfèrerait un gouvernement et des ministres plus solidaires, moins brouillons. L'harmonie plutôt que la zizanie.

Le chef ayant dit sa façon de penser lors du Conseil des Ministres, il semble que tout soit rentré dans l'ordre. François FILLON peut continuer de s'atteler à sa tâche de réformer la France. Il offre un contrepoint rassurant par son calme et sa détermination face au bouillonnement élyséen. Il connaît les difficultés des réformes qu'il doit mener et il a le courage de les affronter. Que le Président et le Premier Ministre s'aiment ou ne s'aiment pas, on ne veut pas savoir. On veut de l'action. D'ailleurs, c'est ce qui se passe. Devant l'avalanche de décisions qui touchent l'école, l'université, l'hôpital, l'armée, la justice, la dépense publique, tous les corporatismes sont atteints et crient très forts . Cela ne doit pas empêcher de continuer. Le Président n'a utilisé qu'un cinquième du temps qui lui était imparti pour tenir toutes ses promesses et déjà on a pas mal progressé sur le chemin laborieux du redressement. François FILLON est le mieux placé pour continuer ce qui a été entrepris. Tout changement dans les mois qui viennent serait prématuré. La permanence dans la tâche est d'autant plus indispensable qu'un remaniement accroîtrait le doute de l'opinion.

Que Nicolas SARKOZY tolère les comportements discordants, les paroles excessives, les déclarations décalées sans sanctionner les auteurs peut nous surprendre parce que ce n'était pas la coutume à ce niveau de l'Etat. Ce n'est pas nécessairement mauvais signe. C'est la marque d'une tolérance et d'une liberté de ton. Et s'il y a des admonestations, il n'y a pas de sanctions ni de limogeages, excepté peut-être le cas de son porte-parole, un temps candidat à la Mairie de Neuilly. Personne ne démissionne non plus. C'est donc que le mal est superficiel. Alors, d'autant plus facile à soigner. L'essentiel c'est que l'objectif ne soit pas perdu de vue. C'est le cas !


TEPA et autres réformes....

En langage vulgaire, TEPA c'est le "paquet fiscal". "Le cadeau fait aux riches" selon la gauche qui ne cesse de remettre sur le tapis la loi votée au cours de l'été dernier. Avec une parfaite mauvaise foi comme d'habitude. Un bon slogan, même si c'est un mensonge, reste un bon slogan. Et tous les leaders se sont repassés le mot. Chacun ne rate pas une occasion de le placer : bourrage de mou des masses !

la dernière en date c'est la "Reine SEGO", en parlant du cadeau de 15 milliards aux riches pour stigmatiser le projet de révision de la carte "famille nombreuse". D'abord lui régler son compte : je suis d'accord avec RAFFARIN. Elle devrait démissionner de sa présidence de POITOU CHARENTES. Elle a en effet perdu son procès contre ses deux collaboratrices qu'elle ne voulait pas payer ! Comme par hasard la presse s'est faite très discrète sur le verdict du tribunal de Rennes. Il n'en ressort pas moins qu'avant de donner des leçons aux autres, on balaie devant sa porte. Et la manière dont elle s'est comportée avec son personnel n'est pas très reluisante. C'est le moins qu'on puisse dire.

Revenons à la loi TEPA. Travail, Emploi et Pouvoir d'Achat. On en dit du mal à gauche et pourtant les heures supplémentaires qu'elle a rendues possible, ça marche et même plutôt bien. Les chiffres du dernier trimestre de l'année 2007 faisaient état d'une notable progression, notamment dans les petites PME ( à qui elle était destiné en priorité) et on peut penser que le 1er trimestre 2008 confirmera la tendance. La possibilité de déduire les intérêts des emprunts pour l'achat de logement est plutôt bienvenue dans un marché qui se tasse en douceur grâce à cette décision. Sinon la crise financière aurait fait plus de dégâts. Quant au bouclier fiscal et l'allégement de l'ISF (Impôt stupide Français) il est encore trop tôt pour savoir s'il a fait revenir des capitaux. Il est à craindre maheureusement que l'effort ne soit pas suffisant dans le contexte international actuel. Pour l'instant, si la France résiste plutôt mieux que prévu à la crise, c'est bien parce que la loi TEPA permet d'injecter progressivement de l'argent dans le circuit et soutenir la consommation. Les salariés qui arrondissent leurs fins de mois en espèces sonnantes et trébuchantes délivrées de toutes charges ne s'en plaignent pas. De l'argent injecté en échange de travail, c'est-à-dire de richesse produite ! Sans parler de la possibilité de donations financières aux enfants sans payer de droits qui permet à l'argent de changer de génération et surtout d'être consommé au lieu d'être thésaurisé.

Alors, bien sûr, nous somme moroses. On le serait à moins. Mais si le monde s'est engagé dans une course folle entre la crise financière et la pénurie des matières premières, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne peut tout de même pas en vouloir à Nicolas SARKOZY, comme s'il y était pour quelque chose. La crise des subprimes, c'est l'inconscience des banques, mais pas lui ; les mauvaises récoltes de 2007, c'est le mauvais temps, mais pas lui ; la hausse du prix du baril de pétrole et l'affaissement du dollar, c'est la demande mondiale des pays émergents, mais pas lui.... Mais pour nombre de compatriotes, il est un bouc émissaire facile. Il en faut toujours un !

Et pourtant depuis BONAPARTE, la France n'avait pas connu une telle avalanche de réformes en si peu de temps : autonomie des Universités, carte judiciaire, système de santé, fusion des services des impôts, allégement des droits de succession, fusion ANPE-UNEDIC, contrat de travail unique, plan Alzheimer, allégement des effectifs de la fonction publique, relance de l'Europe .... 

On attend donc son intervention de jeudi soir avec impatience.

                                                                              


Aux chinois

"Qui est esclave de ses désirs ne peut en même temps rester maître de lui".

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LE DEVOIR D'OPPOSITION

Six ans, c'est long, mais c'est aussi vite passé. Expérience vécue ! Depuis le temps où j'étais élu, le statut de l'opposition s'est un peu amélioré : bureau, expression dans le journal municipal, possibilité d'avoir un collaborateur de groupe.... Mais le rapport de force reste inhumain. Que faire à 14, avec une indemnité réduite à la portion congrue pour faire face à l'armada de la majorité municipale et surtout aux multiples tâches et travaux qui attendent l'élu d'une grande ville : commissions, délégations, participation aux manifestations publiques ; sans parler des réunions nécessaires pour travailler en groupe sur les dossiers et préparer les sessions du Conseil Municipal quand on sait que les délibérations d'une séance représentent souvent l'équivalent d'un bouquin. Alors que faire une fois élu ?

La majorité a son projet qui n'est pas celui de l'opposition, on l'a vu pendant la campagne. Donc l'opposition est d'abord là pour s'opposer. Je veux dire par là qu'elle doit en toutes circonstances se souvenir qu'elle est là pour représenter ceux et celles qui ont voté pour elles et qui ne voulaient pas du projet de la majorité. Son premier devoir est de représenter ses électeurs et donc de rester fidèle à son projet. Son second devoir est de se projeter suffisamment dans l'avenir pour préparer l'échéance suivante en se donnant les meilleures chances pour espérer l'emporter. En politique, il n'y a pas de défaites, il n'y a que des échecs qui peuvent être dépassés. Son troisième devoir est de veiller sans concession à l'utilisation du denier public en exerçant un contrôle exigeant sur la gestion de la majorité.

Il y deux écueils à éviter pour tenir pendant six ans.

Le premier, c'est l'opposition "constructive". Par esprit démocratique du type "je me plie à la décision majoritaire", l'opposition se mue en minorité qui se veut force de proposition, vote positivement toutes les délibérations d'usage courant, propose ses amendements... C'est le meilleur moyen de se faire piquer ses bonnes idées par la majorité et de se retrouver à poil six ans plus tard. J'ai vécu ça. "Mes opposants ? ils ont voté 90% des délibérations..." disait Jean MONNIER ; ce qui était vrai. Allez ensuite expliquer aux électeurs que vous voulez faire différemment. Cette stratégie conduit invariablement au "bide".

Le second écueil, c'est de faire de l'opposition agressive en faisant feu de tout bois et en cherchant l'affrontement à chaque instant. La perte de crédit là aussi est rapide. Cela fait rapidement mauvais perdant. Ce qui s'est passé à Saint-Barthélemy en est un bon exemple.  Sans compter que le groupe majoritaire a en sa possession tous les moyens pour tourner en ridicule sa minorité. Ne serait-ce qu'en lui ...retirant la parole, comme faisait Jean MONNIER.

Le bon chemin, me semble-t-il, c'est celui qu'André LARDEUX pratiquait. Il ne contestait pas forcément, mais ne votait jamais, sauf exception, les délibérations proposées par la majorité. Il votait contre ou s'abstenait. Avec un discours invariable :" Votre proposition a sa logique, mais ce n'est pas la mienne" ou encore " je ne conteste pas l'honnêteté de votre gestion, mais votre projet n'est pas le mien". Mais il ne perdait jamais une occasion de souligner les concessions à l'idéologie. Dans la dignité et le respect, bien sûr.

Il faut aussi réfléchir à ce que sera la situation dans six ans pour l'anticiper. Le tramway sera fait, les Angevins en seront de toutes façons satisfaits, qu'il passe ici ou là... Et l'Etat dans lequel l'opposition se trouvera au terme du mandat sera un élément décisif. Sa capacité à exister en dehors de l'enceinte du Conseil Municipal, à drainer des énergies, à faire l'actualité par des initiatives parallèles seront autant d'atouts. Mais pour cela, il faut pouvoir s'appuyer sur les structures adéquates. Quoi de mieux qu'un grand parti politique reconnu dont c'est le rôle éminent que de préparer les échéances électorales.

                                                                                                 


TORCHE

Torche20olympique202008Le summum du ridicule a été atteint aujourd'hui à NEW DELHI : faire porter la torche olympique entre deux rangées de soldats et sans public sur un parcours tenu secret.... Jusqu'où ira-t-on ?

"Quand on comprend ce qu'est la honte, on se rappoche du courage"  (proverbe chinois).

                                                                                                                    


"LE RETOUR DES BRAILLARDS"

Ce n'est pas le titre d'un film, c'est le spectacle quotidien que nous offrent les journaux télévisés avec les manif' de lycéens. Aujourd'hui on a eu droit à "13 à 30 000" sur France Info, "13 à 40 000" dans le 19-20 de la Trois, "13 à 50 000" dans le 20H de la 2.... Le chiffre de la Préfecture étant invariable, seul change celui annoncé par les organisateurs et le bon vouloir... du rédacteur de la chaîne.

J'ai envie de dire à Xavier DARCOS qui s'évertue à vouloir écouter qu'il perd son temps. Les arguments qu'il avance n'ont aucun impact en face des mensonges mille fois répétés et répercutés à tous les échos, savamment instillés par des enseignants sans vergogne. Leur problème est ailleurs. Le but poursuivi n'est pas l'amélioration de l'enseignement. Les arguments qu'il met en avant ne seront écoutés ni par les lycéens qui manifestent, ni par les enseignants qui les accompagnent, ni par les parents (présentés comme étant "tous" les parents) qui les soutiennent. Nous sommes devant  les pro de la manif' de la gauche qui cherchent à empêcher par la rue ce qui a été décidé par les urnes. Les prof ont trouvé le moyen de parvenir à leurs fins sans faire grève (et préserver ainsi leurs salaires) en poussant les élèves devant eux. Tout simplement IMMORAL !

CEDER, ce serait finalement encourager les Français dans l'idée qu'ils n'ont aucun effort à faire et que rien ne les contraint à procéder aux ajustements qui ont réussi chez nos voisins européens. J'ai envie de dire à Nicolas SARKOZY que nous sommes nombreux, et je l'entends autour de moi, à approuver toutes les réformes structurelles de notre administration publique, qu'elles concernent la fonction publique, l'armée, la santé, la justice. On peut opposer à ceux qui ne prônent pas autre chose que le laisser-aller qu'il n'existe pas de fatalité et que l'on peut redresser une situation pour peu qu'on en ait la volonté et qu'on agisse.

IL NE FAUT PAS CEDER. Le gouvernement ne doit pas reculer sinon il perdra son crédit. Il ne gagnera rien à gauche et il perdra tout à droite. Cela relèverait d'une capitulation en rase campagne. Aux manifestants, je dis que je suis d'accord avec les réductions de postes annoncées, qu'elles ne mettent en aucune façon la qualité de l'enseignement en danger, qu'elles pourraient être plus importantes encore compte tenu de la diminution du nombre des effectifs du secondaire. Aux manifestants, je dis que je ne veux pas qu'on me vole mon vote. J'ai voté pour cela. J'ai voté pour qu'on en finisse avec un Etat qui n'est pas capable de s'adapter à son époque, avec un dette qui s'accroît, avec un déficit budgétaire toujours reporté et jamais réduit....

Car au fond, ce que nous proposent tous ceux qui s'opposent à la réduction des effectifs des fonctionnaires, c'est un statu quo qui pérennise tous les dysfonctionnements. Aujourd'hui, permettre à une classe ordinaire de collège de fonctionner avec 18-20 élèves (si, si !) est un luxe qui se paie avec des emprunts que nos enfants et petits-enfants devront solder. Une classe de lycée de 30 à 35 élèves qui sont là parce qu'ils ont décidé de poursuivre leurs études, alors que la scolarité n'est plus obligatoire, ce n'est pas le bagne. Ou si ça l'est, alors il faut changer les élèves ! Rajouter des profs n'y changera pas grand chose, tant il est vrai qu'on ne fait pas boire des ânes qui n'ont pas soif ! Je refuse de croire que ce soit le cas de la majorité des lycéens.

L'adaptation de l'Etat et la recherche de toutes les mesures d'économies pour le rendre plus efficient, n'est pas un dogme, c'est du bon sens si on veut que la France puisse retrouver une prospérité durable assise sur autre chose que l'emprunt. L'important ce n'est pas l'économie modeste réalisée cette année, c'est d'amorcer le mouvement pour qu'au bout du compte les dépenses finissent de monter et commencent à redescendre.

Je voudrais qu'on puisse dire, avec DARCOS, ils sont tombés sur un OS ! Il est temps de siffler la fin de la récré !

                                                                      


AMITIE

                                                                                                   

"Le plus grand effort de l'amitié n'est pas de montrer nos défauts à un ami ; c'est de lui faire voir les siens."  La Rochefoucauld, Maximes.

                                                                                        

                                                                                 


INCINERATEURS : SURRISQUE DE CANCERS CONFIRME

P4070007Les résultats définitifs de l'étude sur l'incidence des cancers à proximité des usines d'incinération d'ordures ménagères, publiés par l'institut de veille sanitaire (InVS) confirment le lien statistique entre les rejets atmosphériques et l'augmentation des cancers de toutes localisations chez les femmes et de certains cancers chez l'homme. Financée dans le cadre du plan cancer cette étude avait pour but d'analyser à un niveau collectif l'incidence des cancers en fonction de l'exposition aux rejets atmosphériques. Les résultats définitifs confirment les données 2006.Il existe bien une association significative entre la survenue des cancers et l'exposition sur une longue durée aux rejets de l'incinération. La fiabilité de l'étude ne peut pas être mise en cause. 135 123 cas de cancers comptabilisés au sein d'une population de 2,5 millions de personnes sur une période de dix ans dans les quatre départements concernés, la qualité des données recueillies avec des moyens performants, ne laissent aucune place au doute. Non seulement l'impact sanitaire des rejets atmosphériques doit être pris en compte, mais il pourrait même être sous-estimé compte tenu du temps de latence entre l'exposition et l'apparition des cancers.

P4070005 Les mesures de réduction des émissions de polluants n'étaient donc pas sans fondement. Sont-elles suffisantes ? Là est le nouveau débat. La France a diminué de façon significative le recours à l'incinération : 292 usines en 1985, 213 en 2000, 130 en 2004. Mais l'inquiétude persiste. Certes l'étude démontre un lien statistique entre les rejets des années 1970-80 et l'augmentation des cancers. On ne peut pas lui faire dire autre chose. Cependant, de nombreux scientifiques et médecins argumentent que les résultats de l'étude sont plus inquiétants que prévus. A l'époque, les autorités administratives toujours en retard de quelques métros, affirmaient qu'il n'y avait pas de risque. Aujourd'hui, les nouvelles normes ne concernent que certains polluants. Or l'InVS n'incrimine pas un polluant particulier, mais le panache en général. Et les composés organiques volatils n'ont toujours pas fait l'objet d'études sur la santé. On ne contrôle les émissions que de quelques produits (dioxine, furanes, ...) mais le panache en contient des milliers qui ne sont même pas identifiés. Par ailleurs, les normes de rejets actuelles ne correspondent pas à une réalité sanitaire, mais à la faisabilité technique du moment. Autrement dit, l'innocuité du système de combustion est loin d'être démontrée. Le principe de précaution doit s'appliquer.

"L'incinérateur doit être envisagé en ultime recours" (Nicolas SARKOZY). Comme les alternatives existent, sont moins coûteuses et beaucoup moins polluantes, pourquoi prendre le risque ? .....

                                                                        


PARISOT A LA MOUTARDE QUI LUI MONTE AU NEZ

Laurence PARISOT a décidé de changer les moeurs de notre patronat. Elle veut rénover le dialogue social dans notre pays et a à son actif déjà un beau palmarès : elle a réussi à boucler l'accord sur le "nouveau contrat de travail" et maintenant sur la représentation syndicale, sans que l'Etat s'en mêle ce qui n'est pas rien. Mais elle a encore du pain sur la planche quant à l'éthique. La mise en examen de Daniel DEWAVRIN, ancien Président de l'UIMM, dans le cadre de l'enquête sur l'utilisation de la "caisse noire", dans le prolongement de l'affaire GAUTIER-SAUVAGNAC et de sa scandaleuse indemnité, l'implication de personnalités dans le scandale EADS, où Noël FORGEARD et Arnaud LAGARDERE sont soupçonnéS de délit d'initié, les perquisitions au siège du MEDEF, jettent une ombre sur le grand patronat dont la Présidente se passerait bien.

Au moment où les Français souffrent d'une atonie salariale grignotée par la hausse des prix, où ils sont de plus en plus nombreux à ne plus joindre les deux bouts, ils sont en droit d'attendre une attitude exemplaire de ceux qui sont à la tête des entreprises. Evidemment, tous les patrons ne sont pas corrompus où rongés par le lucre, mais la multiplication des "affaires" mettant en jeu des sommes colossales, les parachutes dorés, la découverte des bonus et autres stock-options et les bénéfices records des entreprises du CAC 40 sont autant de faits qui semblent montrer que les chefs d'entreprises échappent à la loi, alors que les salariés, dont le moindre euro est comptabilisé, n'ont aucune échappatoire face à l'administration fiscale.

Beaucoup en arrivent à penser que les patrons ne jouent plus leur rôle social et qu'ils sont plus intéressés par leur revenu que par la protection de l'emploi et qu'on peut leur reprocher les délocalisations, les licenciements des salariés de plus de 50 ans ou le refus d'embaucher les jeunes, d'avoir cédé à la mondialisation en gelant ou réduisant les salaires en privilégiant le leur... Or pour l'Etat et la collectivité, la finalité de l'économie de marché c'est d'abord l'emploi avant le profit. On a trop souvent le sentiment que le rapport s'est inversé.  C'est bien une question d'éthique. La patronne des patrons l'a très bien compris, et elle ne manque pas de courage. Elle l'a montré en affrontant les pontes de l'UIMM. Elle a surtout compris que tous les patrons doivent s'engager  dans une gestion qui place l'emploi au même niveau que les bénéfices et qu'ils doivent changer de conduite s'ils ne veulent pas provoquer  une crise sociale violente et profonde.

Heureusement que c'est Laurence PARISOT qui a été élue à la tête du MEDEF. Un peu de morale dans la machine ne fait pas de mal. Que se serait-il passé si cela avait été Denis GAUTIER-SAUVAGNAC ?

                                                                     

                                                      


RSA SANS SOUS ?

Le Revenu de Solidarité Active, cette bonne idée de Martin HIRSCH qui lui a valu d'être engagé dans le gouvernement, à la fois comme acteur de l'ouverture et comme personnalité qualifiée pour résoudre le problème de l'insertion, connaîtrait des ratés notamment en raison de son coût. Nicolas SARKOZY est certes confronté à une conjoncture qui assèche ses caisses dans des proportions dont on se passerait bien, mais il aurait bien tort d'en prendre prétexte pour reculer devant le coût du RSA. Si, comme il l'affirme, "les politiques sociales ne peuvent continuer à alimenter le déficit et la dette", l'abandon de ce qui représente aujourd'hui encore un espoir et une volonté de politique sociale, porterait un coup fatal à sa crédibilité.

Croire que le RSA peut être oublié parce que le chômage ne cesse de baisser c'est commettre une grave erreur d'appréciation. C'est se fier à un trompe l'oeil. Puis, rien ne dit qu'avec le ralentissement de l'activité attendu au cours de l'année 2008 il ne repartira pas à la hausse. Mais surtout le RSA apporte une solution, et c'est là sa grande utilité, à la reprise d'emploi des personnes au RMI en leur assurant un revenu de toutes façons supérieur à ce qu'elles touchent. Il coûte environ 120 euros par mois et par personne concernée. C'est un instrument indispensable à la réinsertion dans le monde du travail. Et qui marche dans tous les départements où il est expérimenté ! Le problème est posé à l'envers par le gouvernement : la question n'est pas de savoir combien il va coûter dès lors qu'il sera généralisé en France, mais comment on peut financer un dispositif indispensable. Et on ne me fera pas croire qu'il est impossible de trouver les cinq milliards qu'il coûterait en faisant des économies sur les programmes d'aides aux chômeurs et à la formation professionnelle (70 milliards).

L'abandon du RSA, ce serait désespérer les chômeurs sans compter que l'opposition qui ne manque pas de munitions actuellement pour stigmatiser la politique sociale du gouvernement ne manquerait pas non plus d'y trouver un motif de critique à juste titre. François FILLON connaît bien les dossiers sociaux. Il ne peut pas ignorer que son Haut Commissaire aux Solidarités de s'accommodera pas d'un dispositif au rabais. Encore moins de jouer le figurant ou le faire-valoir. Il doit trouver le moyen de lui permettre de mettre en oeuvre le RSA par une meilleure organisation  des budgets sociaux avec l'objectif d'une politique sociale plus efficace. Quand l'UIMM qui capte une grosse partie de la collecte des fonds de la formation professionnelle et de l'apprentissage, manipule les millions d'Euros de façon occulte, en regard, l'abandon du RSA par le gouvernement relèverait de la désertion en rase campagne.

                                                                                                         


OH, J'AIME !

Voici un point de vue sur le débat qui a lieu à propos des OGM qui me convient parfaitement. Je vous le propose à la réflexion. IL nous vient de Patrice HERNU, Président de "Planète Bleue", une association environnementaliste proche de l'UMP.

"Sur la question des OGM, les dégâts sont clairs.

La France doit à la fois protéger la qualité de son agriculture et développer son ingénierie génétique.

Les français ne veulent pas d'OGM malfaisants et nous voulons tous protéger notre agriculture. Mais comment ? Le sénateur Jean-François Legrand paraissait avoir indiqué un
chemin possible, contesté mais rendant possible la formation d'un consensus. Depuis des millénaires, agriculture et culture riment pour avoir façonné nos paysages et notre alimentation au point qu'il n'est presque aucun aliment qui ne soit issu d'une hybridation, c'est-à-dire d'une modification génétique "sauvage", réalisée au prix de paquets entiers et hasardeux de déports de gènes (mais était-ce vraiment le fruit du hasard ?)

Le problème n'est donc pas dans la modification du patrimoine génétique mais dans l'industrialisation du processus, la disparition des souches dites naturelles, l'instabilité des biotopes nouveaux, l'utilisation de gènes transgressant la barrière des espèces sans mesure de l'ensemble des impacts durables, l'accès des populations aux ressources génétiques anciennes et nouvelles avec notamment la question des droits de propriétés, etc.

Une loi aurait dû permettre de fixer des principes et de créer le cadre nécessaire pour progresser sur tous ces points sans que chacun, quand il est posé, ne débouche nécessairement sur l'affrontement d'obscurantismes contraires. Bref, la loi doit organiser l'apaisement et le progrès et non susciter les affrontements. Certes, sur cette question, le pari était difficile compte tenu de la sensibilité sur ces questions, du cadre européen qui laisse finalement peu de liberté pour une approche raisonnée de ces questions et du quasi monopole de certains semanciers, lequel plaque sur les débats d'autres considérations, également légitimes mais étrangères à la réalité éthique et scientifique du problème.

Au final, le chemin de Jean-Louis Borloo n'avait rien d'une lâcheté. Il n'empêche que la violence de la réaction aux propos de NKM - dont nous soutenons l'engagement par ailleurs - illustre le malaise d'une majorité qui, en fait, n'a pas fait siennes les préoccupations environnementales légitimes des français. Elle se contente d'en tenir compte ou, au mieux, d'en prendre acte. Pour les écologistes réalistes qui veulent que l'écologie ne soit pas la messe d'un Grenelle, encore moins la liturgie d'une religion qui cacherait son nom, mais le moteur d'une nouvelle croissance réellement respectueuse des environnements utiles aux femmes et aux hommes, on est loin du compte évidemment. Et, le fait de jouer "camp contre camp", "plus écolo que moi tu meures" contre "moins écolo que moi, tu gagnes" est à l'origine très politicienne de cette situation que le Grenelle de l'Environnement n'a fait que dissiper en apparence car, ni les ONG, ni les syndicats, ne font encore la loi...

Qui dit OGM, dit biodiversité et qui dit biodiversité, dit cycle du carbone. Enfin, qui dit carbone, dit crise de la valeur carbone, crise des conflits d'usage des terres et de l'eau, crise de l'alimentation, crise du système monétaire international et crise généralisée du conflit d'usage des ressources carbone vivantes (biomasse et cultures) et mortes (énergies fossiles). Cette crise de la valeur dans un système de "carbon exchange standard" sans les outils de régulation -et ce ne sont pas les discussions un peu dérisoires du post-kyoto dans leur format actuel qui vont nous en doter- est au centre de la problématique politique.

Est-il également possible d'ajouter que la discussion sur les OGM, cette biodiversité artificielle, en est également un élément sans passer pour un fou aux yeux tant des écologistes "purs et durs" que des politiques orthodoxes de tout bord ?"


                                                


AGGLO, AGGLO, AGGLO...IL EST DES NOOOTRES....

Petit retour sur la politique locale.

Angersloiremetropolelogo C'est l'élection du bureau d'ANGERS LOIRE METROPOLE qui mérite quelques commentaires. Une vraie curiosité démocratique. Pour cette assemblée désignée au second degré (très "second", en effet), c'est Jean-Claude ANTONINI qui sans surprise aucune en a été élu le Président. Celui-ci, dans sa grande magnanimité, s'est arrogé neuf vice-présidences pour Angers contre quatre précédemment. Explications : aucune, le fait du prince. "j'ai resserré le dispositif en raison des dossiers importants à traiter !" a-t-il expliqué. Exit Philippe BODARD, maire de Murs-Erigné, pour son insubordination et avoir osé exprimer son avis que le pouvoir de la ville d'Angers était disproportionné. Le Maire de Saint-Barthélemy, pas assez à gauche sûrement, se voit proposer la 14ème vice-présidence du bureau exécutif avec les jardins et les parcs.... Pour un  maire d'une commune de 10 000 habitants et élu avec 62% des voix, c'est bien suffisant. Bonjour la confiance dans les élus des autres communes ! Comme disait La Rochefoucauld : "nous ne trouvons guère de gens de bon sens, que ceux qui sont de notre avis."

Conclusion : moins on fait de voix plus on prend de place. C'est le respect de la démocratie façon TOUTENKOM. Eh bien, ça promet !

                                                                              


RIGUEUR, OUI. AUSTERITE, NON !

L'opposition confond délibérément dans son discours rigueur et austérité quand elle commente les mesures annoncées par Nicolas SARKOZY concernant la réforme des politiques publiques. Si par rigueur elle entend "plan d'austérité", cela voudrait dire restriction du crédit à la consommation, hausses généralisées des tarifs publics et des impôts, etc... Ce n'est pas le cas. Par contre la rigueur, au sens d'une gestion serrée pour éviter les gaspillages et faire des économies partout où elles sont possibles, c'est bien ce que le gouvernement a reçu comme feuille de route du Président de la République.

La première de ces rigueurs s'est exercée au moment de l'élaboration du budget 2008. Peu de commentateurs l'ont souligné, mais ce budget est équilibré si on retire les 40 milliards d'intérêt de la dette qui en constituent le déficit. Ce qui montre bien que la principale préoccupation, c'est d'abord d'éviter d'accroître le trou pour commencer à la reboucher, même si la conjoncture n'est pas d'une aide extraordinaire pour aider le gouvernement à atteindre ses objectifs.

Ce que Nicolas SARKOZY a récemment annoncé comme la modernisation des politiques publiques en 160 mesures pour économiser 12 milliards d'Euros, ce n'est pas la panacée, mais c'est tout de même un effort sans précédent pour commencer à mettre un terme aux gaspillages, doublons, triplons, 200 millions ici, 300 millions là : les petis ruisseaux font les grandes rivières. L'annonce de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux n'est pas une nouveauté. Le plan de rationalisation n'est pas de nature à choquer non plus : on ne hurlera pas de la suppression des "surpensions" payées aux fonctionnaires faussement délocalisés outre-mer, pas plus que la mise en place des surloyers ou l'abaissement des plafonds pour recadrer la population éligible au logement social, quand on sait les proportions hors normes (70%) qu'elles ont atteintes.

Les politiques d'intervention de l'Etat représentent 464 milliards d'euros (1/4 du PIB). Qui jugera qu'il est exorbitant d'envisager qu'elles soient redéployées en les rendant moins coûteuses et plus efficaces ?On n'a pas fini d'entendre crier au "désengagement" de l'Etat. On n'en est même qu'au début. Ce désengagement est l'enfant naturel -légitime devrais-je dire- de la "décentralisation". On ne peut pas tout avoir. Et de l'argent, l'Etat n'en a plus. Tous les services de l'Etat seront concernés : police et gendarmerie, ambassades, administration...  Cette réforme des politiques publiques il est urgent de la faire. Elle prolonge la réforme de la carte judiciaire. Elle s'annonce dans la défense, les services fiscaux, les hôpitaux, les administrations d'Etat décentralisées qui doublonnent avec celles des collectivités territoriales. A long terme, ce sont des dizaines de milliards qui sont en jeux. C'est le rétablissement de la France.

Car notre pays perdra inéluctablement sa stature en Europe et dans le Monde s'il n'éradique pas ses déficits et s'il ne réduit pas drastiquement sa dette.  C'est tout de même plus important que les gesticulations des lycéens poussés par les profs (ça leur évite de faire grève) pour empêcher la suppression de quelques milliers de postes (une goutte d'eau dans la mer en face des 40 000 élèves en moins à la rentrée prochaine). Le Président a reçu un mandat clair l'année dernière. Il importe qu'il soit mené à bien, sans se laisser impressionner par les criailleries des syndicats et de l'opposition.

                                                                                           


LONDRES, PARIS, BERLIN

Plus attaché au "paraître" qu'à "l'être", nos médias ont surtout porté leur attention sur la capacité de notre président à respecter le protocole anglais et sur l'aptitude de Carla à jouer son rôle de première dame, focalisant plus qu'il n'était besoin sur son teint et ses toilettes.... Là n'était pourtant pas l'essentiel. La visite d'Etat d'un Président français au Royaume Uni est toujours un événement. Ce sont deux grandes nations démocratiques, deux vieilles comparses de l'Histoire de l'Europe qui se retrouvent. Au-delà du faste et de la symbolique des toasts portés, ce qu'il faut retenir, c'est que cette visite officielle aura été l'occasion d'aborder des sujets hautement importants comme la construction de la défense européenne qui ne peut pas se concevoir sans la Grande-Bretagne. Les Anglais n'ont pas que des torts quand ils dénoncent certains excès de la politique agricole commune, mais il est impérieux de les convaincre de l'utilité pour eux d'intégrer l'Europe. Les gages subtilement atlantistes donnés par notre président, comme sur l'OTAN,  étaient évidemment les bienvenus dans ce contexte. Un président qui leur apparaît comprendre leurs doutes sur l'euro dont la puissance commence à nuire aux intérêts économiques des européens au point d'inquiétér les industriels allemands. Sur tous ces sujets, le point de vue des britanniques est utile. Comme l'a dit Nicolas SARKOZY à Lisbonne : "we need Gordon !"

La France n'a pas pour autant abandonné ses relations privilégiées avec l'Allemagne. Il n'y a pas de choix cornélien. La bonne entente avec l'Angleterre n'empêche pas celle avec l'Allemagne. Pour une raison toute simple : ces deux dernières sont capables de dialoguer directement et ne sont pas des ennemies que je sache. Mais l'Europe sera toujours plus forte d'une addition des puissances qui la composent que de la multiplication de ses bilatéralismes. Au moment où la France s'apprête à prendre la Présidence de l'Union, on comprend que Nicolas SARKOZY ait voulu s'assurer de la coopération de Londres. Si le moteur franco-allemand demeure nécessaire, il n'est pas suffisant, surtout dans une Europe à 27 qui n'est pas encore gouvernée selon le traité de Lisbonne. Et le moteur franco-allemand continue de tourner à bon régime, quoi qu'en disent les médias, s'attardant plus sur les émois de Mme MERKEL face à un Président parfois trop familier, qu'au fond des décisions qui sont prises. N'oublions pas que c'est grâce à  leurs efforts communs que l'Europe va sortir de l'ornière du traité constitutionnel. Le travail préparatoire à la Présidence française a permis de dégager de nombreux points d'accord entre les deux pays sur les thèmes prioritaires qui seront abordés : l'immigration contrôlée et sélective, l'énergie, la protection du climat et l'attachement au protocole de Kyoto, la défense... Même sur l'Union méditerranéenne, un terrain d'accord a été trouvé. Le seul point qui fait diverger la France avec son principal partenaire, et d'ailleurs aussi avec le Royaume-Uni, c'est la santé de son économie et son déficit budgétaire. Les efforts déployés en ce moment pour accélérer les réformes qui visent à diminuer les dépenses de l'Etat, non seulement sont indispensables et correspondent aux promesses de la campagne, mais sont aussi autant de signaux envoyés à nos partenaires pour les rassurer sur les objectifs poursuivis par le gouvernement français afin d'entrer dans les clous des impératifs budgétaires communautaires. C'est la condition pour que notre pays puisse exercer son magistère avec l'autorité attendue. Pour être respecté, il faut être respectable.

                                                                               


NKM A (E)COPPE ...

Tempête dans le "microcosme". Une Ministre, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, a osé s'attaquer au laxisme parlementaire en terme crus mettant directement en cause le Président du groupe UMP... qui en l'occurence n'a pas fait son boulot puisqu'il n'y avait pas suffisamment de députés en séance pour empêcher les amendements de l'opposition de passer dans le débat sur la loi OGM. Il faut dire que sa position qui était de ne pas en avoir, "s'en remettant à la sagesse parlementaire" n'était pas propre à motiver les troupes. Il y a de ces débats "merdiques" (excusez le mot) où l'absence est une manière de se défiler pour ne pas avoir à se prononcer. Sauf dans la salle des quatre colonnes où ils ont l'habitude de régler leurs comptes -merci Claude GOASGUEN-, ils ne sont pas très nombreux ceux qui ont le courage de leurs convictions dès lors qu'elles peuvent déplaire à leurs électeurs. Il n'y a guère que Roselyne BACHELOT dont je me souviens avoir eu le courage d'aller jusqu'au bout de ses idées en votant le PACS, contre son groupe, quitte à ne pas être réélue, ce qui n'est pas arrivé, car le courage est toujours récompensé.

Sur les OGM, le débat n'est pas serein parce qu'avec le Grenelle de l'environnement, nos gouvernants se sont laissé entraîner sur le mauvais terrain : celui de l'idéologie, parfaitement géré par les verts et les associations environnementalistes. On s'éloigne trop des vérités scientifiques au profit de contre-vérités sommaires. Quand José BOVE est content, mois je suis inquiet. C'est dommage. Ce sujet mérite mieux qu'une loi retoquée en seconde lecture sans trop de risques devant l'Assemblée des sages.

JFC est satisfait : NKM a dû s'excuser. En plus elle est privée de Japon par le Premier Ministre, comme un garnement qu'on prive de dessert.... Et on voudrait qu'on prenne tout ça au sérieux !

                                                                                                                                                               

                                                                      


RETOUR DE FLAMME

Torche20olympique202008Le passage de la flamme olympique donne lieu à une animation bien peu en rapport avec la publicité recherchée. A Paris le spectacle qui nous a été offert était effectivement bien pitoyable. Non pas  que je dénie à tous ceux qui ont manifesté le droit de le faire. Le prétexte en est tout-à-fait louable et notre pays est un pays de liberté. Les lycéens qui défilent au lieu d'aller en cours en abusent d'ailleurs. Ce que je trouve indigne c'est qu'on ait pu avoir l'idée de s'attaquer à la flamme elle-même, et donc à l'athlète qui la portait. Et encore plus insupportable que des élus se soient livré à ce genre de sport. Qu'ils soient verts ne les excusent pas. On a découvert aussi à cette occasion que la flamme qui était notre invitée était entièrement entre les mains -si je puis dire- des Chinois qui en ont assuré la garde et décidé des modalités de son acheminement à travers la capitale, compliquant ici ou là le travail de notre police. Drôle de conceptions de l'olympisme. Je ne pensais pas qu'un pays pouvait s'approprier à ce point le symbole des jeux. Une autre curiosité : d'habitude quand une manif' se profile, le "tintin des soviets" n'est jamais bien loin. Olivier BESANCENOT est à la manif', ce que le beurre blanc est au brochet. Mais où est-il donc passé ?  On ne l'a pas vu. La cause du Tibet n'a pas l'air de le motiver beaucoup. A moins que ce soit pour ne pas déplaire aux communistes chinois. Tiens, tiens !

                                                                                        


MOTION DE ...POSTURE (ou d'imposture) !

Logo_otanL'opposition a déposé une motion de censure pour protester contre la décision du gouvernement de refuser le vote après la discussion sur l'envoi de troupes en Afghanistan. Elle a été repoussée, évidemment. Mais c'était surtout l'occasion pour François HOLLANDE de s'illustrer par un discours comme il les aime, avec toutes les outrances oratoires auquel le débat de ce genre conduit. Tout est bon pour s'opposer. Encore faut-il  ne pas être trop amnésique. Il est amusant de voir que celui qui se réclame aujourd'hui d'une orthodoxie gaulliste "anti-américaine" appartient au même parti qui fustigea naguère le Général parce qu'il quittait le commandement de l'OTAN. Autre temps, autre moeurs, et vérité d'hier n'est peut-être pas bonne aujourd'hui. Justement, on peut se demander si le même raisonnement ne pourrait pas s'appliquer à la décision que vient de prendre le Président de la République. Ce qu'aurait fait le Général de GAULLE en pareil cas, personne ne le sait. Même Nicolas DUPONT-AIGNAN n'a pas la réponse, ou alors il a une boule de cristal....

Il y a en la matière deux questions qu'il faut séparer. La première consiste à savoir s'il faut associer le Parlement aux décisions du Gouvernement. La réponse du chef de l'Etat est venue en forme de pied-de-nez. Il a annoncé la décision d'envoyer 700 hommes en Afghanistan devant le Parlement anglais. Une façon de rappeler à l'opposition qu'elle s'oppose à la proposition de réforme constitutionnelle qui permettrait au Président de venir s'expliquer devant l'Assemblée nationale. Mais il est vrai que l'envoi de troupes supplémentaires, qui confirme l'engagement de la France, était l'occasion de faire le point sur la situation de l'OTAN dans ce pays et de repréciser les missions qui sont accomplies. Cela valait bien un débat. Encore aurait-il fallu que l'opposition de gauche n'ait pas pour seule préoccupation de chercher des épouvantails à agiter pour tenter de déstabiliser le gouvernement.

La seconde question porte sur les efforts que notre pays doit être prêt à poursuivre pour consolider une très fragile démocratie et surtout empêcher les talibans de reprendre pied. Et cela mérite mieux que le "courage, fuyons !" proposé  par la gauche. De même le procès d'alignement sur les Etats-Unis est une querelle dérisoire quand il s'agit de l'OTAN. Et la gauche n'a aucune légitimité à mettre l'engagement français en Afghanistan sur le compte de relations entre G.W. BUSH et Nicolas SARKOZY. Faut-il rappeler que la guerre dans ce pays s'y fait dans le cadre d'une mission de l'ONU. François FILLON a bien ciblé la réponse en parlant "d'anti-américanisme primaire". Et en déposant une motion de censure, la gauche fait une gesticulation de plus. Une manière de nous dire que le 11 septembre ne compte  plus, que l'amitié franco-américaine n'a pas de sens, et que le sort des Afghans nous importe peu, en tout cas moins que notre problème de pouvoir d'achat. Si ce n'est pas de la lâcheté, qu'est-ce que c'est ?

Et l'OTAN, ce n'est pas que l'Afghanistan. L'Europe et l'OTAN ont protégé les bosniaques musulmans contre la barbarie serbe, protègent aujourd'hui les Kosovars contre le même péril, protègent toujours la démocratie et la liberté de la Pologne, des Pays baltes... L'OTAN a besoin de l'Europe et de la France. La moindre des choses, à partir du moment où nos troupes sont engagées, c'est de se donner les moyens de participer aux décisions. Le processus de réintégration des chaînes de commandement a d'ailleurs été engagé sous la présidence de Jacques CHIRAC par Lionel JOSPIN. Il apparaît pour le moins paradoxal que la gauche se réclame du gaullisme pour dénoncer "l'atlantisme" de Nicolas SARKOZY. Pourquoi ne l'entend-on pas sur la constitution de la défense européenne à laquelle pourtant notre Président consacre beaucoup d'énergie auprès des Anglais et des Allemands ?  Si ce n'est pas de la confusion, qu'est-ce que c'est ?

Il y a des débats qui frisent l'imposture. Démagogie, quand tu nous tiens ....

                                                                                    


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Bonne_anneVoilà un nouveau palier de franchi avec le 40 000ème visiteur sur le bloc-notes. C'est grâce à de nombreux fidèles qui viennent quotidiennement me lire. Beaucoup me témoignent de leur intérêt et m'encouragent à continuer. Je les en remercie. Et puis il y a tous ceux qui viennent par hasard. Il faut dire que l'actualité n'est pas avare d'évènements, ce qui me permet sans trop chercher, de trouver chaque jour de quoi alimenter le calepin.

Le "national" a pris le relais du "local". C'est normal, hors campagnes électorales, il y a moins de choses à raconter sur la vie de Saint-Barthélemy ou d'Angers.

Merci d'être au rendez-vous de l'actualité sur le "calepindh", où il se passe presque chaque jour quelque chose....


ON CHERCHE LE CENTRE....

La rénovation de la vie politique française achoppe aujourd'hui sur l'existence d'un centre dont personne ne sait plus ce qu'il représente. En fusionnant l'UDF avec le RPR pour faire l'UMP, au lendemain de la présidentielle de 2002, les responsables des deux formations avaient pris conscience qu'aux yeux de beaucoup d'électeurs, les différences affichées par leurs partis n'étaient plus lisibles. Le regroupement était donc logique. Seul François BAYROU a refusé d'entrer dans ce jeu, malgré l'adhésion de nombre de ses amis à la démarche comme Pierre MEHAIGNERIE ou Philippe DOUSTE-BLAZY. Une UDF réduite s'est donc maintenue contre vents et marées, avec un objectif simple : permettre à son leader de continuer d'exister pour se présenter à l'élection présidentielle. Ce qu'il a fait. La prise en main de l'UMP par Nicolas SARKOZY et la stratégie d'assèchement des voix du Front National lui a fait prendre un positionnement nettement plus droitier que sa composition réelle. De fait le centre ne trouve pas suffisament son espace d'expression au sein de l'UMP. Cela a ouvert une voie que François BAYROU a exploité dans l'élection, profitant aussi au passage du rejet de Ségolène ROYAL par un électorat de gauche modérée type DSK. De là est née une ambiguïté sur le positionnement du centre. C'est que par son discours, opportuniste ou de conviction, peu importe, Le chef du MODEM a cherché à capitaliser le résultat de son élection en adhésions avec une ligne politique adaptée à sa nouvelle clientèle. Mais voilà, comment faire cohabiter dans un même parti des élus traditionnellement de centre-droit avec une base militante plutôt de gauche ?

Où en est-on aujourd'hui après les élections municipales ?

D'abord, l'UMP connaît une crise managériale. Je n'ai jamais cru à l'efficacité d'une direction collégiale. Les décisions continuent d'être prises à l'Elysée. Voilà pourquoi, le parti ne marche plus. Et ce n'est pas en lui imposant des "sous-chefs", aussi talentueux soient-ils, nommés sans même prendre l'avis des adhérents, ne serait-ce qu'à travers les rouages représentatifs, qu'on arrangera les choses. Espérons que le bon sens reviendra vite, avant que la désaffection des adhésions ne se transforme en hémorragie....Et si on revenait à l'organisation prévue par Alain JUPPE et qui n'a jamais été mise en place avec des "courants" reconnus et qui s'expriment ? En attendant, l'UMP existe et, forte de ses groupes parlementaires, ne donne pas l'impression qu'elle va se disloquer demain. Son gros problème qu'il va falloir résoudre d'urgence : comment capter les 5 à 6% d'électeurs qui lui manquent pour passer la barre des 50% dans les élections.

Du côté du PS, ce n'est pas la joie non plus. La guerre des "chefs" ne fait que commencer. Les grandes manoeuvres sont lancées. Ségolène continue de jouer l'opinion, ce qui lui avait assez bien réussi. Elle ne peut pas jouer la carte de la prise du parti par les fédérations qui lui échappent. Elle nous refait le coup de la démocratie participative.... Mais on voit bien que le "père François" n'a pas dit son dernier mot. Et puis il y a tous ceux qui "y pensent" en se rasant le matin. Le poste de 1er secrétaire est la clé de la candidature de 2012. Chacun affûte donc son couteau. Mais il ne faut pas croire que le parti va mal. Il a l'habitude de ces joutes depuis des lustres. Croire que le PS va éclater est une vue de l'esprit. Comme les loups, ils se mangent entre eux, mais ils chassent toujours ensemble.

Reste le MODEM. La défaite de PAU pousse jusqu'à la caricature les échecs répétés de la stratégie de son chef. Il avait parié que l'UMP ne tiendrait pas six mois. Perdu. Il avait parié sur l'éclatement du PS ou au moins une alliance avec son aile de centre gauche. Perdu. Pire, avec l'ouverture de Nicolas SARKOZY et la création du "Nouveau CENTRE", il a perdu l'essentiel de son appui législatif en voyant partir le gros de ses troupes de députés. Il a voulu suivre une ligne pragmatique d'alliance ici à droite, ici à gauche, pour capitaliser le plus grand nombre d'élus aux municipales et reconstituer ce qui était le trésor de l'UDF. Perdu. Le parti de François BAYROU est aujourd'hui illisible, au point que ses derniers élus, comme Jean ARTHUIS le quittent. Mais il y avait déjà eu la défection de Jean-Marie CAVADA et de bien d'autres. Constat : le centre, depuis toujours, est le centre-droit. En France, c'est comme ça ! On ne peut pas faire le centre avec la gauche. Chaque fois que l'expérience a été tentée -la dernière avec Michel ROCARD-, ça s'est soldé par un échec. 

ALORS ? Il faut de toute urgence reconstruire un parti suffisamment costaud au centre-droit. Ressusciter l'UDF comme le souhaite Jean ARTHUIS ? compliqué juridiquement. Mais faute de pouvoir faire vivre le centre décemment dans l'UMP, il faut un parti allié sur son aile droite avec lequel les élections puissent se gagner. Les régionales sont dans deux ans. Cela donne largement le temps de l'organiser. Le potentiel existe en élus disponibles. Les électeurs sont toujours là. Ils ne demandent qu'à retrouver l'offre qui leur manque aujourd'hui. Rejouer le coup avec le MODEM ce serait prendre le risque de perdre à nouveau.

                                                                                    

                                              


C'EST REPARTI

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Mais je constate au retour que l'actualité ne m'a pas attendu. Que de sujets à traiter ! Dans les jours qui viennent, je vous entretiendrai de la question du "Centre", en politique évidemment, du réajustement de la direction de l'UMP, du curieux comportement de l'équipe réélue à la mairie d'Angers qui laisse son "monsieur Tramway" bien esseulé dans les réunions d'information, de l'opposition nationale, qui confond rigueur et austérité, et ses multiples sujets de mécontentements : l'otan (en emporte le vent), les postes de fonctionnaires (en moins), la démocratie participative (tiens, elle revient !) ....

A bientôt donc sur le bloc-notes.